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Inspirations

Cet après-midi, je suis allée à la cérémonie d'adieu en l'honneur d'Hélène Pedneault, décédée du cancer le 1er décembre dernier à l'âge de 56 ans.

Présents: ses amis, nombreuses et nombreux, de son cercle le plus intime au plus large. Les deux salles et les passages de la magnifique maison de la Société-Saint-Jean-Baptiste de Montréal en débordaient de monde, d'amour et de peine jusque dans la porte principale!

Impossible de résumer ici les magnifiques extraits des écrits et chroniques d'Hélène, que ses amies ont lus, ni les chansons, soit écrites par Hélène, soit parmi ses préférées, chantées, entres autres, par les Renée Claude, Sylvie Tremblay et Marie-Claire & Richard Séguin.

Il faut vraiment avoir su donner beaucoup d'amour pour en recevoir autant au moment du grand départ. 

Un seul mot m'habitait en sortant: merci.

Merci la belle Hélène d'avoir été entière, vraie et amoureuse jusque dans l'eau-delà – amoureuse des humains, de tes chats et de ton lac.

Amoureuse aussi de ton pays, le Québec, et de tout ce qui le fait vivre et respirer, dont ses lacs et ses rivières que tu voulais tant protéger de toutes tes forces lorsque tu as co-fondé Eau secours.

Merci la belle Hélène.

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Sur une autre note, mais dans le même registre, hier soir, j'ai vu le film Milk, de Gus Van Sant.

N'allez pas le voir en marchant – courrez-y!

Milk, c'est l'histoire de Harvey Milk, le premier élu américain ouvertement gai, assassiné en 1978 à l'âge de 48 ans par un de ses collègues de l'Hôtel de Ville de San Francisco.

Harvey Milk fut un activiste de premier plan, dont la défense passionnée de l'égalité en droits des personnes homosexuelles s'inscrivait dans un humanisme universel – son rôle est joué brillamment par Sean Penn.     

Il faut voir ce film – la première version non documentaire en 30 ans de sa vie d'élu et d'activiste – non seulement pour le jeu exceptionnel de cette distribution d'enfer! Mais surtout pour réaliser à quel point nul droit pour tous n'est vraiment acquis tant que certains groupes demeurent marginalisés, voire persécutés.

Il fait le voir aussi pour réaliser la hargne pure et l'homophobie crasse qui animaient en 1978 – et qui animent encore aujourd'hui -, la frange chrétienne fondamentaliste américaine, aussi amplement représentée à tous les niveaux du pouvoir politique.  

Alors qu'avec raison, on prête attention aux fondamentalismes d'autres grandes religions, ce serait une erreur d'oublier que leur pendant chrétien sévit également sur ce continent – et pas seulement aux États-Unis, comme en témoignent certains des projets de loi les plus rétrogrades du PC fédéral.

C'est à se demander ce que fera maintenant cette frange fondamentaliste chrétienne américaine – un lobby extrêmement puissant -, alors qu'elle s'apprête à voir son président adoré quitter bientôt la Maison blanche pour se voir remplacer par le représentant d'un autre groupe devant encore et toujours se battre pour ses propres droits.

Harvey Milk: inspirant.

Les fondamentalistes, toutes religions confondues: inquiétants.