Post-scriptum sur le Bye Bye 2008.
Pour un bref rappel de la conférence de presse de Véronique Cloutier & de Louis Morissette à 14h00, voir le billet de Steve Proulx
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Sur cette saga qui n'en finit plus de finir – oui, oui, je sais, j'écris là-dessus moi aussi… -, quatre petites observations:
1) Au-delà d'une l'analyse calme de ce Bye Bye – espérant en avoir produit une dans ma chronique «Le perron d'église – comment se fait-il qu'il soit si difficile de regarder la «chose» sans verser dans l'exagération et l'hyperbole? Sauf tout le respect qu'on lui doit, la chronique de Lise Payette dans Le Devoir de ce matin en est un cas patent. Elle dit avoir eu «honte» en regardant le Bye Bye, ajoutant: «J'ai pensé aux parents qui regardaient ces émissions avec leurs enfants et je me suis demandée comment ils feraient pour les élever après une telle démonstration.» Trop. c'est comme pas assez…
Comme je le notais à l'émission de Christiane Charette ce matin, quelle belle démonstration de ce réflexe judéo-chrétien collectif d'auto-flagellation ou de culpabilité par association (i.e. la honte partagée) dès qu'un autre Québécois produit quelque chose de décevant ou de mauvais. Mea culpa, mea culpa, mea maxima culpa! Franchement…. pourquoi ce sentiment de «honte» pour l'oeuvre d'individus libres, adultes et vaccinés?
Même chose du côté de René Angélil à la une du Journal de Montréal: «j'ai honte». Madame Payette s'arrache le coeur pour les parents québécois. Monsieur Angélil le fait quant à lui pour TOUS les artistes québécois. Tant qu'à y être… «J'ai honte de tout ce que j'ai vu. C'est épouvantable. J'ai honte, mais je suis surtout déçu pour tous les artistes, les créateurs québécois qui ont réussi à se démarquer au cours des ans dans le monde entier et qui sont fiers d'être québécois. Ces imbéciles-là viennent de mettre une tache sur notre créativité. Avec ce Bye Bye, avec leurs propos vulgaires et racistes, on recule 50 ans en arrière. C'est honteux. On passe pour des imbéciles.» Trop, c'est comme pas assez…
Ouff… C'est VRAIMENT n'importe quoi. Bien oui. On imagine Oprah Winfrey refuser dorénavant de recevoir Celiiiiiiiine en disant: Sorry, but because of that damned Bye Bye, can't have any more of those Quebec artists on my show. Shame on you! VRAIMENT n'importe quoi.
2) La conférence de presse de Véronique Cloutier et de Louis Morissette a confirmé à quel point ils avaient manqué de jugement sur certains aspects centraux de leur Bye Bye et comment Radio-Canada aurait pu leur signaler plus clairement ces mêmes erreurs. Mais des erreurs de jugement dans ce domaine ne causent aucune mort! Rien ne sert de lapider tout ce beau monde pour ce qui demeure, après tout, qu'une émission de télévision. It's only TV, folks, comme disent les Américains. Et, leçons apprises, m'est avis que le prochain Bye Bye sera d'une bien meilleure qualité… ou ne sera pas.
3) Pour ce qui est du «tollé» soulevé supposément au Canada anglais… Eh bien, là, laissez-moi rire. Pour vrai. Un tollé? Zéro tollé, dans les faits. Le Globe and Mail en a parlé à sa une le 7 janvier. Un peu tard dans la game, n'est-ce pas? J'apprécie et je respecte énormément ce journal quant à sa couverture de la politique. Mais lorsque vient le temps de donner des leçons au Québec contre l'«intolérance» ou le «racisme» – cette fois-ci dans ce Bye Bye – , on repassera. Surtout de la part du même journal où travaillait Jan Wong – oui, oui, la même qui avait mis la tuerie de Dawson sur le dos des effets de la Loi 101 sur les immigrants…. Cette fois-ci, le G&M a écrit à sa une que le Bye Bye 2008 «featuring gags on the assassination of U.S. president-elect Barack Obama, prison rape, a battered wife, black criminality and anglo inbreeding seems to have gone too far even by Quebec standards». Comment ça EVEN by Quebec standards? Comme quoi, ça semble bien difficile de résister à la combinaison «Québec + racisme». Bien sûr, cette fois-ci, on le fait pour nous féliciter d'avoir réagi contre… Merci pour la condescendance.
Il y a un an, l'émission d'humour This Hour has 22 minutes de CBC – que j'apprécie d'ailleurs aussi la plupart du temps -, a pourtant diffusé un sketch infect sur le présumé «racisme» des Québécois contre les musulmans, les Noirs, etc…. Mais, oups, pas un mot dans les médias hors Québec. Pas de «une» pour eux….
4) Pour ce qui est de la guégerre que se livrent les deux grands empires médiatiques sur ce Bye Bye, elle sera tout simplement à ajouter à une très, très longue liste…. Comme quoi, pour une société aussi peu populeuse que le Québec, mais dotée d'un bassin de talents aussi large, la division de notre univers médiatique entre deux empires tend à causer de plus en plus de dommages collatéraux.
Je pense surtout que bien plus que tout, le changement effraie le Québec qui est pourtant assoiffé des fruits qu’il procure.
Cette édition du Bye Bye fut pour moi une réelle délectation alors que je suis dans le monde artistique au Québec depuis près de dix ans.
J’y ai reconnu le Québec jusque là côtoyé.
Moi je dis Chapeau !
4-3-2-1…Bonne Année !
Catherine-Laure Mondo
Merci Madame Legault !
J’ai regardé en direct la conférence de presse de Véronique Cloutier et Louis Morissette. C’était à pleurer. Pleurer sur ces excuses qui n’en finissaient plus.
Moi, j’avais honte cet après-midi, honte de cette auto-lapidation sur la place publique. « …quelle belle démonstration de ce réflexe judéo-chrétien d’auto-flagellation collectif (i.e. la honte partagée) dès qu’un autre Québécois produit quelque chose de décevant ou de mauvais. Mea culpa, mea culpa, mea maxima culpa! » avez-vous écrit.
C’est de cela que j’ai honte ! Je me sentais humiliée à travers leur humiliation. Brisés, ils étaient brisés. Ça n’a aucun sens, c’est vraiment surréaliste, comme ils l’ont dit tous les deux. Tout cela pour un manque de jugement, de plaintes portées de toutes parts, de gens déçus pour telle partie ou une autre du Bye Bye, voire même dans son entièreté pour certains. C’était un show d’humour !!! Que l’on aime ou pas, ce n’est que cela !
Et oui, ce n’est que de la télévision et ceux qui n’appréciaient pas, qui étaient choqués n’avaient qu’à aller continuer fêter entre amis et famille. Tout a été dit et plus sur le Bye Bye, je n’y reviendrai pas.
Par contre, le soir même du Bye Bye, j’ai dit à mon monde, regardez bien le Hournal de Mouréal dans les jours qui viennent… je ne me trompais pas, hélas ! Aller chercher une telle clientèle à R-C ce soir là et le lendemain, le 2 janvier, faisait très mal au patron de l’autre station. ( les maudites cotes d’écoute) Le même patron qui déteste l’autre patron de l’empire qui a ses entrées à R-C comme tout le monde le sait. Et on en veut tellement à R-C de venir chercher des commanditaires et de réaliser d’excellentes émissions…
Mais, on se reprend bien depuis dans l’autre empire, on noircit du papier, on vend du hournal sur le dos de V.C. et L.M., on fait ses cotes d’écoutes à la tivi en répétant à satiété les mêmes clips sur le sujet. Et René qui débarque pour venir en aide et en remettre… et demande la tête d’une personne à la direction des programmes. Pensez-vous que R-C va congédier cette personne parce que René le demande ? JAMAIS ! Qu’il arrête de se prendre pour dieu le père, René !
Bref, ma honte n’est pas judéo-chrétienne, elle est due au fait que les Québécois savent se tirer dans le pied, pas besoin du ROC pour se faire humilier, on le fait très bien nous-mêmes !
amen, mes lignes sont pleines !
– Pierre de Maisonneuve, Denis Lévesque, Richard Martineau, André Arthure et tous ceux qui vont se faire de l’auditoire sur le dos de notre millionième psychodrame médiatique-ment assisté.
Quand on est aussi peu fraternel entre nous, même pas besoin des Other kind of canadian pour se sentir diminué mentalement.
Mais n’oubliez pas, madame Legault, si vous dénoncez ici la honte par association dans un processus sempiternel d’identification collective à tout ce qu’il y a de vedette au Québec, il ne faudrait pas oublier de faire le même genre de dissociation salutaire lorsque viendra le temps de se répandre dans la fierté Dionnesque lorsque Céliiiiiiiiiiiine va conquérir un autre marché-cible au Zimbabwé Est.
Bref, je n’ai pas honte d’être Québécois parce que des gens se sont trompés dans la tour de la SRC.
Tout comme je ne me pète pas les brettelles quand vous êtes aussi intelligentes que fines dans votre blogue, madame Legault.
C’est de votre faute si vous êtes intelligente et avez du GBS hérité de vos parents ou de vos profs.
Et c’est bien correct comme ça.
Pour ma part, je me contente de lire entre les lignes pour en écrire d’autres que mes biographes imaginaires vont avoir du fun à décoder dans un futur qui n’existe même pas…
BORING changeons de sujet svp
Peuple a genoux attend ta délivrance !!!!!!
Franchement , cette histoire de Bye Bye me fait honte mais pas pour les mêmes raisons que Monsssssssieur Angélil . Lissssssse Payette et Madammmmmmmme Bombardier !
Ce Bye Bye a été moyen , parfois malhabile mais faut en revenir !
C’est drôle mais dans le sketch d’ Obama ma peception a été la même que l’explication de Morissettte cette après -midi , un sketch qui mettait en lumière l’épaissitude d’un animateur et NON pas un sketch raciste envers les noirs .
Dans le cas de Nathalie Simard , ma perception a été la même que les explications de Véro concernant cette parodie . Nathalie a fait ce qu’il fallait cette année pour faire parler d’elle peut-importe le passé !
Les commentaires du Gros Cave était un peu gros pour un Bye Bye et Mercier s’est lui-même excusé a l’émission de Arcand !
Conclusion un Bye Bye un peu baclé mais un point c’est tout !
Que le Canada anglais en fasse ses choux gras , qu’ Angélil déchire sa chemise , que la Bombardier continue de délirer sur les ondes de Arcand , personnellement je m’en fout royalement . Ce n’est pas la première fois que ces Prima Donna s’énervent le poils des jambes !
Beaucoup de maladresse et de malaise dans ce Bye-Bye.
Aussi beaucoup de déresposabilisation :
Bien que je ne sois pas un fan, Louis Morissette n’a pas a prendre tout le blâme sur ses épaules. Les hauts-responsables de Radio-Canada n’avaient qu’à lui dire : Non Louis, celle-ci, celle-là ne passe pas.
Je préfèreun Bye-Bye fait par une communauté de scripteurs et d’artistes plutôt que par un seul groupe, c’est plus rassembleur et potentiellement plus représentatif.
Ne pas accepter les questions après la conférence de presse des Morissettes-Cloutier est un grand manque d’ouverture.
Steve Proulx a mentionné ce manque d’ouverture dans un billet sur son blogue où il disait avoir été invité au Bye-bye, avec la précision qu’il n’y aurait pas de période de questions après le spectacle.
Contrôle-Contrôle…
Ce qui m’amuse le plus dans tout cela, c’est que à 63 ans et des poussières, je n’ai jamais connu un Bye! Bye! qui ait fait l’unanimité. Mes favoris ont toujours été écrits par André Dubois, l’ancien Cynique. Personne ne les a égalés et encore moins surpassés. Et pourtant, il y avait toujours quelqu’un pour se plaindre.
Un artiste ne fait jamais l’unanimité. Que ce soit Picaso, Rubens ou Alphone Allais, il y a toujours des insatisfaits. On ne peut plaire à tous et on ne doit pas chercher à le faire non plus. Fait ce que doit est une bonne devise. Tous les artistes devraient s’en inspirer et au diable les torpilles, comme disait l’amiral dans la guerre du Pacifique. Il a gagné la bataille.
Nous sommes un peuple de pleutres, si l’on se fie aux excuses et aux demandes de pardons de tout un chacun. La réaction aurait dû être : nous avons fait de notre mieux et de bonne fois. Si quelqu’un d’autre désire prendre la relève, nous céderons la place, avec élégance, sans amertume. Mais non, on se confond en excuses. Désolant.
Personnellement, j’aurais dit : » Je vous emerde! « . Mais je suis parfois mal élevé. Normalement, je suis un vrai gentilhomme.
De l’audace et encore de l’audace, c’est comme ça que l’on progresse.
A quand le prochain Bye! Bye! ? Il me souvient d’un Bye! Bye! très » correct » qui avait ennuyé tout le monde. Il ne fallait pas causer de remous, le précédent avait causé tant de contreverse. On en a fait un, plate à mort, mais rectitudement correct. Ce fut un fiasco. Ça manquait de piquant. On ne s’est pas gêné pour le dire.
J’ai aimé ce dernier Bye! Bye! il n’était pas parfait, j’en conviens, mais j’ai fermé la télé le sourire aux lèvres. Que peut-on demander de plus?
Ciao!
Ma chere Josee, pas la peine de se monter sur ses grands chevaux. « even by Quebec standards » signifie que le G&M considere que nos limites en ce qui concerne l’humour sont plus poussees que du cote anglophone. Rien de mal a cela surtout si vous critiquez notre mentalite judeo-chretienne.
En ce qui concerne « pour une société aussi peu populeuse que le Québec, mais dotée d’un bassin de talents aussi large », ca fait du bien de se la flater n’est-ce pas?
Vous dites » »Pour ce qui est du «tollé» soulevé supposément au Canada anglais..
YESSIRRE BOB le Globe and Mail c est le Canada !!!!!!!!!.
NON …Le Globe and Mail c est Toronto
Jer suis allé lire les journaux a l ouest de Toronto personne n en a parlé.
Moi j ai regardé un peu le programme que j ai trouvé tres vulgaire mais les grands journaux n en ont pas parlés.
La flagellation c est un sport québécois…il y a personne plus politically correct que vous.
Les Anglos doivent bien se bidonner: les Francos se tirent encore dans les jambes!!! C’est notre sport national encouragé par Péladeau et ses sbires.
Ce qui me fait le plus mal, c’est que Harper et sa gang vont en profiter pour encore taper sur le réseau français de RC.
Est-ce qu’on avait besoin de ça quand les problèmes sont si grands au Québec et ailleurs dans le monde? Il serait grand temps qu’on remette les priorités aux bonnes place!
Changeons de sujet SVP.
J’ai écoutée le Bye-Bye avec mes enfants qui ont respectivement 8 et 11ans…. Leur hilarité quand Bob Lacuillère tappait à qui mieux mieux sur « le gros cave » et SURTOUT la réaction de celui-ci… c’était de toute beautée, c’était drôle ! Il faut dire que je suis une mère folle probablement parce qu’on carbure à l’humour à la maison…. Les enfants connaissent l’humour de Jean-François Mercier et je fais souvent ce type d’humour parce que c’est drôle de pêter une coche des fois! Un extrait du bye bye m’a toutefois fais sourcillé (sans plus) et c’est lorsque Maxime Bernier (Patrice L’Écuyer) « tricotte »(Merci aux auteurs de C.A. pour ce mot) avec Julie Couillard (Véronique Cloutier)….. Mes enfants ont retroussé le nez et fait » Arrrrk! « … sans plus. Ils se sont désintéressé du bye bye après le bonne année ! Ils ne sont pas traumatisé de leur expérience, je sais pas ce qui leur prends… ils n’en parlent même pas du bye bye… ce qu’ils sont ingrats, ils se préoccupent beaucoup plus de leurs jouets ! lolllllllllllll 😉
Pour les blagues raconté par la parodie de Denis Lévesques…. aucun intérêt pour mes enfants, hé oui je m’en confesse… j’ai un mononk maladroit de ce genre dans mon entourage…. MALADROIT pas raciste… le genre qui veut se mettre chummy-chummy… ha pis j’l’expliquerais pas…. il semble qu’il n’y a que Louis et moi qui avons ce genre de mononk maladroit qui gravite autour de nous 😉 Mononk maladroit de qui j’aime bien rire quand il se met le pied dans la bouche et qui se l’enfonce jusqu’au genou quand il essai de rattrapper sa bêtise….. risible !!!
Pour les canadiens anglophones… j’ai envie de demander « Why carrying about jokes from frogs !?…. Is it the way you call us !? Frogs !? » Et nous on se laisse faire !!!!!
Il y aurrait pire à dire et à dénoncer mais là…. Enough comme dirait l’autre ! On va espèrer que Mr. Angelil trouve plus honteux la guerre à Gaza que l’humour dit « raté » de jeunes artistes québécois ! 😉 Take a Kayak and go on, and on, and on !!!! lolll (la dernière phrase est de l’humour…. je précise …. de l’humour…. )
ahahaha, merci Mme Goulet pour votre commentaire, cela résume assez bien ma pensée!
Bonjour Madame Legault. Le commentaire du G&M «even by Quebec standards» ne me semble pas si condescendant. La réaction négative des Québécois fut en effet consensuelle. Nous, qui avons l’habitude d’une diversité de niveau de langage et d’humour de calibre allant de drôle à plate, avons été choqués massivement. Il me semble que dans ce cas, le «even» s’applique.
Tout comme la joie, la fierté ou la colère, pourquoi la honte ne serait-il pas un sentiment qui pourrait se partager lors d’un événement aussi largement associée à la fibre identitaire ? Si le Bye Bye était juste de la télé, l’émission ne rassemblerait pas la moitié de la province. Le Bye Bye va bien au-delà. Comme SNL aux Etats-Unis peut faire l’objet de commentaires largement diffusés parce que les Américains s’y retrouvent. Évalué sous cet angle, le Bye Bye est un événement susceptible de soulever un sentiment d’appartenance à des valeurs communes. S’en suit une réaction plus viscérale. Certains par exemple ont trouvé très quétaine l’apparition de Michel Louvain et de sa Dame en bleu, moi, je l’ai trouvée appropriée. Il n’y a pas de valeur commune dans ce choix. Une question de goût personnel par rapport à une touche de kitch et de glamour, très à propos dans ce genre d’émission. Par ailleurs, Pierre Lapointe que j’aime bien, lui, ne me semblait pas avoir sa place.
Les auteurs ne sont pas racistes, je n’ai jamais pensé le contraire. Pour moi, pas de honte, mais le mauvais goût des auteurs et leur manque de jugement m’ont peinée. Parce que les Cloutier- Morissette ont assez de talent pour puiser leur matériel à bien d’autres sources, et surtout à traiter différemment celui qu’ils ont produit. Avard et Mercier aussi, mais leur cas est pathologique. C’est envers le public surtout que les excuses du couple étaient justifiées, ils ont bien fait de ne pas répondre aux questions des journalistes. Le couple était déjà suffisamment repenti. «Malhabile» est le mot juste qu’à utilisé Louis Morissette. Malhabile à ce point cependant, on peut parler de mauvaise évaluation. Ils ont voulu plaire à un public très large, surtout «accrocher» les 15-25. Ça me fait mal au cœur de voir que c’est ce genre d’humour de mauvais goût qui est susceptible faire se marrer les plus jeunes.
Ce qui est scandaleux par contre, c’est la guerre que livre une station privée à une station publique. Leurs mandats respectifs sont différents et il est à peu près temps que Radio-Canada s’en rende compte.
Il existe des dizaines de scripteurs et de comédiens capables de produite une revue satirique. Qui savent évaluer le poids des mots. Qui ne cherchent pas à «tester le public». Qui savent faire la différence entre une caricature et une charge de bulldozer. Voudront-ils se pointer ? Un gros contrat ! J’espère que les responsables de Radio-Canada sauront prendre leurs responsabilités et relever le défi en 2009. Qu’il ne leur viendra pas à l’idée de punir le public pour le manque de jugement de quelques personnes.
Misère, on tombe maintenant dans le jaunisme du jeunisme…
Et on traite le cas de Avard et Mercier comme une maladie mentale incurable.
Comme s’il fallait s’inoculer un traitement quelconque avant d’écrire une joke à la télé !
Ce n’est pas tout, la comparaison entre l’église cathodique et l’église catholique devrait être valide logiquement !
Comparaison n’est pas raison uniquement quand on compare des oranges avec des pommes, madame Proulx.
Et là, en comparant TLEP, le Bye Bye et autres émissions qui font plus de 1,5 millions de spectateurs par événements, avec les réunions hebdomadaire ou mensuelles orchestrée par l’Église catholique, c’est qu’on a mal compris l’esprit du petit cathéchisme ou qu’on ne sait pas du tout d’où ça vient et ce que ça mange en hiver. ce discours de robe noire combinée au génie luthérien dans son schisme.
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Misère du monde, sacrement du pardon priez pour nous pauvres pécheurs, est-ce qu’on est en train de me dire que la fidélité d’un auditoire télévisuel est comparable en tous points avec la fascination exercé par les curés en chaire avec leurs discours ultramontains sur la suprématie de la race candienne française et les autres conneries du genre « il ne faut pas nuire à la famille, reproduisez-vous comme des oreilles de lapin de Pâques en chocolat Laura Secord au plus vite » ?
C’mon !
C’EST DE LA TÉLÉVISION.
C’EST DU CHRISTIE DE SHOW BUSINESS !
There is no business like show business because, calvaire, la religion est aussi une business.
Il était temps qu’on s’en rende compte au Québec.
Après avoir vu le christianisme remplacé tous les repères paiens par des repères catholique romains, qu’est-ce qui se passe ?
Ben oui, la socité de consommation de masse remplace un à un tous les repères de l’ère judéo-christianique québécoise par des événements spectaculaires stimulant la consommation excessive en tous temps.
Alors, pourquoi les journaux de masse ne peuvent s’arrêter de parler du Bye Bye au lieu du Moyen-Orient ?
Parce que le scandale du Bye Bye est plus simple à vendre au bon peuple à genou devant ses médias.
(Ce n’est pas un hasard si le principal gourou de la nouvelle commentée est un ancien diplômé en théologie, en passant, devinez de qui je parle quand je place ce grain de sel dans la machine médiatique.)
De plus, pourquoi la SRC se sent-elle obligée de produire des reportages sur le sujet, près de 10 jours après l’événement (comparable au Super Bowl ou au Oscar chez les américains) ?
Pour justifier ses budgets ? Pour justifier son mandat public ? Pour expliquer pour la radio de la SRC n’a pas de pub alors que la télé de la SRC et son portail internet en regorge ?
Non, pour noyer le poisson, des mois avant le Vendredi Saint, mon ami.
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Derrière note humoristique : le dernier match Canadien/Toronto était tellement bon qu’on en parle encore dans les journaux.
Note au non sportif de salon : les Maple Leafs ont l’une des saisons les plus moches qui soient depuis leurs dernières coupe Stanley et le CH de Montréal est remplis de mercenaires européens talentueux qui apporte la fierté par procuration au bon peuple par procuration.
De plus, afin de mousser son cours d’enseignement théologique, un prof de l’UQAM fait des parallèles entre le Hockey et la religion dans une UNIVERSITÉ.
Le savoir, la raison et la rationnalité se porte bien au Québec ?
Euh, pas vraiment…
Mais continuons à parler du Bye Bye jusqu’en juillet, svp.
On commence à toucher le vif du sujet, j’ai l’impression…
Non ?
Je partage l’avis de Mme Legault sur le racisme des comédiens du Canada anglais, à la télé. J’ai écouté pendant des dizaines d’années les programmes d’humour de la CBC. A la radio d’abord : The Royal Canadian Air Farce, très drôle; Double exposure, qui venait de Vancouver, la seule opposition au gouvernement Mulroney pendant le premier mandat. Plus tard, ces deux programmes passèrent à la télé, là, ce fut le désenchantement. On voit mieux à la radio, c’est bien connu. L’esprit aussi, que la radio véhiculait à merveille, était disparu.
La première mouture de This Hour has 22 minutes était hillarante. C’est pourtant là où j’ai observé la première réelle incompréhension du Canada français\Québec. Il faut dire que les comédiens étaient jeunes et que ce programme originait de Halifax. On est assez loin du Québec. Ceci expliquant peut-être cela…
Oui, il y a de l’incompréhension du Québec, du côté du Canada anglais. C’est aussi vrai de notre côté, dis-je avec regrets. Cette incompréhension est le fait d’individus qui ne fréquentent pas le Canada anglais et qui ne sont pas intéressés à le mieux connaître. Et vice versa.
Nous sommes contraints par l’Histoire de vivre ensemble, pour le moment. Il serait sage de mieux se connaître pour faciliter les raports quotidiens. A la fonction publique fédérale, lorsque j’y suis arrivée, en 1965, le racisme antifrancophone était très présent. Lorsque les collègues anglophones ont été contraints d’apprendre le français, pour obtenir des promotions, le racisme s’est beaucoup atténué. Il resurgissait aux moment de crises, comme l’élection du PQ en 1976, les référendums et autres crises constitutionnelles, telles Meach et Charlottetown.
Comme on dit, tout est dans la manière. Il faut croire que les humoristes n’ont pas su s’y prendre.
Maintenant, passons à d’autres sujets que l’actualité ne manquera pas de nous apporter.
Cordialement.
Ce qui me fait toujours rire dans des sagas du genre, c’est que les média finissent toujours par parler de « cirque médiatique », comme s’ils n’en faisaient pas partie eux-même…
D’autre part, il est vrai qu’on aime l’auto-flagellation; dans ce cas-ci on est même rendu à se trouver nono de faire une telle histoire autour d’une niaiserie comme une émission de télé. Alors pour rassurer ceux qui pensent ainsi, je demanderais combien de temps a duré aux « states », il y a quelques années, la saga du sein de Janet Jackson au Super Bowl…
Enfin, sur le bye-bye lui-même, il faut être franchement épais pour avoir vu du racisme dans le sketch sur Denis Lévesque et Obama, au lieu d’y voir de faire passer Denis Lévesque pour un épais raciste (note aux futurs scripteurs de ByeBye : pas besoin de sketch pour ridiculiser le personnage, il le fait très bien lui-même dans la réalité…).
Le `seul problème que j’ai vu avec ce Bye Bye est qu’il était foncièrement plate (ni raciste, ni vulgaire, noi tout les autres qualificatifs ridicules qu’on y a accolés – seulement plate). Quelques bonnes idées et bon punchs mais en étirant constamment la sauce (exemple : après le punch hilarant au début de la « l’hystériose », on avait pas besoin des 3 minutes supplémentaires, on avait compris le concept…)
Radio-Canada a depuis quelques années pris un virage populiste à tout prix. Cette année, nous avons même droit à un buletin de nouvelles du sport à chaque heure ou presque.
Radio-Canada s’est tournée vers les chiens et les chats écrasés pour essayer de capturer un auditoire qu’il n’a jamais eu depuis 1960 et que j’espère il n’aura jamais. Evidement, dans les années 50, Rad-Can avait le monopole. C’était facile. Depuis, cela s’est compliqué. La clientèle captive s’est fracturée et a choisi autre chose. Au lieu de garder le cap, de rester fidèle à une certaine philosophie que l’on qualifie d’élitiste, Rad-Can a piquée du nez en espérant récolter ce qui lui avait échappé. Mal nous en pris. Nous avons droit maintenant à des catastrophes : incendies, vols spectaculaires, meutres, drames familiaux, accidents de la route, etc. Du pain et des jeux, voilà notre quotidien. On ne nous parle surtout pas de la collusion élus, finance et affaires. Endormons le bon peuple et faisons taire les méchants journalistes qui ont le mauvais goût d’attacher le grelot, d’attirer l’attention sur cette corruption à la tête de l’état et dans nos villes et nos campagnes.
Adieu les télé-théatres, les concerts, les balets, les opéras. Cela est d’une autre époque. Trop dispendieux et pas assez populaire, pas assez de téléspectateurs, donc » dewors » la culture. Qu’est-ce qui nous reste? PBS, Télé-Québec, TVO, TFO, TV5, BBCCanada et quelques rares programmes choisis de Rad-Can : Découverte, la Facture, les Grands reportages, La P’tite-vie, faut bien rire, RDI et quelques bons programmes comme le Club des ex et l’actualité tous azimuts.
Dieu merci, il y encore les livres qui nous permettent de progresser, de nous divertir à loisir. Récemment, j’ai découvert le golf que je ne peux pratiquer qu’à l’occasion de l’alignement favorable des planètes domestiques.
Ah! misère.
@ Steve Boudrias. J’aurais bien aimé saisir votre interpellation. Je n’ai aucun problème avec la honte. Point barre.
Pourquoi on s’occupe davantage du Byebye que du Moyen Orient ces temps-ci ? Parce que c’est l’actualité québécoise annuelle, au moins pour une semaine. Quelle influence pouvons-nous avoir Steve Boudrias, vous et moi, sur la situation à Gaza ?
Eh oui! Effectivement, trop c’est comme pas assez. Mais trop c’est trop et assez c’est assez. Le Bye Bye était plutôt pas mauvais, parfois « niaiseux », parfois un peu grinçant ou irritant. Il y a des choix qui furent douteux mais finalement ça ressemblait à la très vaste majorité des spectacles d’humour québécois. On pardonne bien des choses à certains humoristes et rien à d’autres. RBO, Marc Labrèche et autres peuvent se moquer impunément de la grande Céline mais pas Louis Morissette. RBO aurait fait les mêmes numéros sur Nathalie Simard et personne n’aurait grimpé dans les rideaux. Quant au numéro mettant en vedette Barack Obama je ne vois pas où est le racisme dans cela. Est-ce que Barack Obama a été présenté comme un être inférieur? Pas du tout. Il est apparu comme un être digne devant un animateur complètement nul, raciste, xénophobe ou bourré de préjugés idiots. C’est qui le cave dans ce numéro? C’est beaucoup plus le petit animateur québécois que Barack Obama.
De toute facon, peu importe ce que sera le prochain Bye Bye, les québécois ont un sens très développé de l’idolâtrie. Chaque artiste, chaque politicien, chaque personnage important est l’idole de quelqu’un, donc des intouchables. Ainsi, tout le monde devient intouchable, de sorte que chaque fois que quelqu’un est ridiculisé, certains rient pendant que d’autres inondent d’appel de plainte les bureaux des diffuseurs. De quoi pourra-t-on rire à la fin de 2009? De notre frilosité, de notre manque d’audace et de notre incapacité à rire librement de quoi que ce soit? Ça risque d’être plutôt triste comme Bye Bye.
Bye Bye l’humour, cet art qui s’apparente de plus en plus à un crime…
Pour ceux qui se cherche une belle carrière d’avenir, pensez à celle d’avocat spécialisé dans les crimes liés à l’humour. C’est une voie d’avenir et c’est une belle façon de joindre l’utile à l’agréable. Il y aurait aussi conseiller juridique censeur auprès des humoristes lors des répétitions en vue des premiers rodages d’un nouveau spectacle. Vous auriez droit à toutes les blagues les plus caustiques, celles que les autres québécois n’entendront jamais. Si j’étais plus jeune je crois que c’est vers cette dernière carrière que je m’orienterais.
@ Andrée Proulx
Je me traduis vitement :
1) je ne vous interpelle pas, je vous parle en public, je lis l’Aut’Journal mais je n’apostrophe personne sur les blogues en essayant d’avoir raison à tous prix ;
2) je ne crois pas que les 15-25 ans soient à plaindre puisqu’ils ne sont pas un bloc monolithiques composés de pauvres drilles n’ayant aucune culture ou aucun goût pour la bonne télévision ou l’humour recherché – c’est plus nuancé que ça ;
3) je suis d’accord avec tout le reste de votre observation sur l’importance des repères religieux qui ont marqués au fer rouge la société québécoise durant des siècles d’exil et d’enracinement difficiles.
Pour ce qui est du Moyen-Orient, j’ai lu quelque part que Israel demandait la « compréhension » de la part des autres pays.
Alors, moi, en tant que canadien en sursis, je me demande simplement ceci : est-ce qu’on se rend compte qu’on accuse Israel de tous les mots de la terre pour son attaque contre le Hamas alors que la boucherie américaine en Irak et la conneire anachronique de l’OTAN en afghanistan font des millers de morts sans arrêts des hostilités depuis de nombreux Bye Bye déjà ?
Alors, oui, ce que j’aimerais qu’on fasse, c’est simple.
J’aimerais qu’on m’explique pourquoi le Hezbollah et le Hamas, ce sont des gens biens qui veulent la paix pour les palestiniens alors que les Talibans sont des ostis d’écoeurants qui doivent être traqués et tués par les soldats canadiens sous l’égide de l’OTAN, une organisation sensée disparaître APRÈS LA GUERRE FROIDE ??
@ Steve Boudrias
«Comparaison n’est pas raison uniquement quand on compare des oranges avec des pommes, madame Proulx.»
Je n’ai toujours pas compris mais qu’importe… Je me demandais à quelle comparaison vous faites allusion. C’est toujours fascinant de vous lire, c’est un peu carnavalesque comme du Réjean Ducharme (c’est un compliment). Mais comme ce n’est pas un blogue de fiction, vos propos ne m’apparaissent pas toujours clairs. Je sais que vous prétendez écrire avec un grain de sel, et une pincée de provocation, ce qui ne vous empêche pas de vouloir être pris au sérieux. C’est bien la raison pour la quelle je m’interroge.
Je crois que ce qui vous a fait réagir c’est ma remarque au sujet du public des 15-25. Que vous avez pris pour du jeunisme. Sachez que je faisais allusion au propos de Louis Morissette qui avançait en conférence de presse cette explication pour justifier une certaine forme d’humour. Les producteurs, disait-il, ont voulu plaire à un large public et rejoindre cette tranche d’âge qui n’est pas habituellement celle des Byebye. Mais là, il se trompe parce que dans ma famille, et dans beaucoup d’autres, les ados et les jeunes adultes ont toujours adoré le Byebye. Les scripteurs avaient peut-être en tête d’autres jeunes. Ils ne sont pas tous débiles, en effet. Mais il se peut que ce soit les mêmes qui apprécient les grosses farces plate genre jackass. Entk. Ils ont fait leur post mortem.
«Alors, oui, ce que j’aimerais qu’on fasse, c’est simple. J’aimerais qu’on m’explique pourquoi le Hezbollah et le Hamas, ce sont des gens biens qui veulent la paix pour les palestiniens alors que les Talibans sont des ostis d’écoeurants qui doivent être traqués et tués par les soldats canadiens sous l’égide de l’OTAN, une organisation sensée disparaître APRÈS LA GUERRE FROIDE ??» S. Boudrias
Aussi simple que ça ! Je me demande bien ce que peuvent être vos exigences quand elles se compliquent LOL.
Officiellement, l’ONU a autorisé par une résolution, la guerre aux talibans. En raison d’alliances avec l’Otan, le Canada doit soutenir ses alliés. Officiellement, le Hamas est un groupe terroriste qui dit vouloir la destruction d’Israël. Mais la version officielle, vous la connaissez. Alors il reste l’approche diplomatique. Mon opinion ? C’est la seule valable, dans les circonstances, peu importe les intentions, et dans les deux cas. Le reste, c’est l’instrumentalisation de la peur pour des motifs géopolitiques et hégémoniques bassement impérialistes. En Afghanistan, il faut laisser travailler les organisations humanitaires, l’armée devrait avoir pour mission de les encadrer. Une mission de paix pour le Canada. Pour Gaza, il faut demander le cessez-le-feu immédiat. Le rétablissement du ravitaillement, l’ouverture des frontières et le retour des réfugiés palestiniens. Mais pensez-vous qu’on écoute l’opinion internationale ? Il faut quand même protester. Là s’arrête notre pouvoir. Parfois il donne des résultats, à la longue. Il se peut que Barak Obama utilise l’approche diplomatique de façon éclairée. Ayons confiance ! Homme de peu de foi ! Lol
Oui, je manque de foi, madame Proulx, et je ne fais quelque chose d’intelligent que lorsque j’incite des gens plus brillants que moi à m’expliquer des affaires que je ne comprendrai jamais (à la fois par paresse et par désinvolture arlequine), mais j’apprécie beaucoup votre réponse quand même.
Je ne suis pas un ingrat. Et mes « exigences » sont toujours aussi simples que mes attentes sont élevées envers ceux qui digèrent mieux que moi les nouvelles en provenance des médias (ne tiront pas trop sur le messager, de grâce).
Enfin, oui, je comprends mieux ce que n’ont pas compris les gens de chez Bye Bye 2008, on ne m’avait pas dit à quel point le sacré est vivant au Québec avant que je m’embarque dans cette drôle de patente-là.
Mais le jeunisme me rappelle une question que j’avais crié dans un autobus sans plancher bas, un moment donné, alors que mon cul sortait tranquillement du quartier industriel d’Anjou avec tous mes amis prolétaires – oui, quand j’étais jeune, j’étais pas trop poli et pas plus joli, comme dirait ma mère – et ça allait comme ça :
– Moé je l’sais ce que les jeunes veulent. Ils veulent pas qu’on fasse quelque chose pour eux autres, tsé. Ils veulent qu’on arrête de faire une seule chose pour leur bien !
Alors, un jeune de 18 ans, perdu dans une usine de pliage parce qu’il avait moins cave que moé en quittant l’école trop rapidement comme je l’ai fait, m’a demandé tout de go, parce qu’il était réveillé quand même après un shift de nuite à s’amuser à torcher des machines pour une poignée de change de l’heure :
– Et c’est quoi que les jeunes y veulent, le grand ? (tout le monde m’appelle le grand depuis que chus p’tit, y’a rien à faire…)
– Les jeunes, c’est simple, c’est comme les autres jeunes dans le temps, ils veulent qu’on arrête de leur dire qu’ils sont déjà mort avant d’avoir eu le temps de vivre.
Curieusement, avec 10 ans de distance qui nous séparait lui et moi – lui sur la banquette du fond et moi sur la latérale d’un autobus qui s’élancait comme un runaway car de l’enfer quotidien syndiqueé – j’ai eu l’impression que son silence était aussi éloquent que tous les autres autour de moi et de lui, coincé dans la même ostis de machine partie en trombe chez pas où, peut-être en Chine.
C’est pour ça que je parle en blogue parabolique ou même hyperbolique sur les bords.
Pour faire rire. Pour faire réfléchir. Pour remercier tout un chacun d’être là de plus en plus souvent ICI, sur VOIR.ca, à faire des commentaires qui éclairent sur la réalité de l’underground du plateau et les bas-fonds de tous les Hochelaga-Maisonneuve de la terre.
Oui, c’est vrai, je suis un homme de peu de foi, après trois fois différentes à Jérusalem, ch’pus capable de sentir l’eau bénite me couler sur le front comme du saint-crème de sang béni par les jésuites, les Rose-Croix et autres croisés du dimanche de petit jésus de plâtre en spécial.
J’ai peut-être pas la tête à Papineau, mais je marche des fois sur Papineau, en m’essuyant pas les pieds sur sa mémoire de politicien ou de bouche de métro ouverte sur le monde qui travaille fort en empruntant des passages souterrains, mais je peux vous dire que l’église de Scientologie, les rose-croix et les nouveaux baptistes sont tous logés sur cette même rue-là…
Pourquoi ?
Ça ne prend pas la tête à Papineau pour comprendre que la spiritualité au Québec est en fausse perte de vitesse… alors que les églises se vendent à bas prix pour se transformer en tombeau de dieu, tel que prédit il y a au moins deux siècles en avance.
Est-ce que c’est grave ? Est-ce que l’église cathodique est capable de me rediffuser Eldorado afin que je vois Macha Limonchik pleurer devant la Sainte Vierge en se demandant pourquoi ?
Je suis un vieux de la vieille et j’ai même pas 40 ans. Je me plains pas. Bien de mes amis et connaissances du quartier où j’ai grandi n’ont pas passé l’âge de raison en restant libres comme moi.
Jeune et con, comme dirait Saez, un chanteur qui n’est même pas de mon pays…. tout comme le Stephan Eicher qui me chante à l’oreille en ce moment « Déjeuner en paix », paroles et « musique » de Philipe Djian.
Au plaisir de VOIR des centaines de commentaires dans cette section des médias parce que le gars qui s’occupe de cette chronique fait un travail immédiatique.
Bon, je vais aller coucher le curé qui sommeille en chaque enfant de famille nombreuse et faire comme la famille plouffe, je vais aller rire en famille ailleurs en vous souhaitane une bonne et heureuse année… et beaucoup de succès dans vos solitudes ou vos sollicitudes.
Hamas affirme que pendant toute la durée de la trève, le blocus, entier ou partiel, continuait. Drôle de trève. Donc, Hamas a recommencé les tirs de roquettes parce que Israël n’a jamais respecté la trève. Pouvons-nous les croire? Israël ment comme il respire, alors pourquoi pas Hamas.
Quand à vous, cher M. Boudrias, si vous n’avez même pas 40 ans, prenez espoir, la vie commence à 40 ans, dit-on. Dans un sens c’est vrai. Après 40 ans, quelques années après dans mon cas, un nouveau programme s’instale graduellement entre nos deux oreilles, une forme de restauration, rénovation, remise à neuf, et la vie prend un autre sens, une autre couleur. Soyez patient et optimiste, légèrement, et attacher votre ceinture.
J’espère que la nuit fut profitable et restauratrice.
Cordialement
Avant d’être postées dans la région de Kandahar, les troupes canadiennes construisaient des écoles que les talibans s’empressaient de brûler dès leur départ. Les écoles doivent être coraniques et rien d’autre. Tout est dans le Coran, donc tout le reste est superflu, c’est logique.
Les Talibans sont des analphabètes illettrés qui ne savent lire qu’une chose, le Coran.
Pour aider les Afghans, comme je l’ai déjà écrit, il faut des millions d’hommes de troupe, et il faut y rester pendant 90 ans, le temps d’éduquer trois générations en connaissances générales. Il n’y a pas de solution militaire dans ce pays où l’art de la guerre est millénaire et ancestrale. Il faut désarmer tous les habitants et les instruire. Une autre utopie d’occidental.
Somme toute, je préfère nos querelles constitutionnels, irritantes, et comme divertissement, une bonne discussion sur les Bye byes annuels rassembleurs, comme on a vu.
De quoi se plaint-on?
Sourire
@ monsieur Gingras
Merci, c’est vrai, vous avez parfaitement raison, la nuit soigne la peine et porte conseil.
Sauf au conseil de Sécurité, semble-t-il, comme toujours, comme avant.
Le monde oublie vite lorsqu’il s’agit de comprendre les juifs.
Probablement parce que le téléphone portable arabe est plus fiable, j’imagine, en ce moment.
Les loups arriveront avec le discours des brebis et le monde entier restera odieux et petit.
@ Steve Boudrias
» Les loups arriveront avec le discours des brebis et le monde entier restera odieux et petit. »
» L’homme est un loup pour l’homme. » – Hobbes
La Brebis s’est déjà sacrifiée … Les loups continuent de passer …
Le Monde n’est pas odieux et petit, il est perfectible cher compatriote … Il faut apprendre à l’aimer … Que faire ? Aimer réexpliquer la dialectique loup-brebis oui, vous avez raison mon frère …
Suggestion de lecture amicale et fraternelle :
Le dialogue de Machiavel et Montesquieu aux enfers.
Disponible gratuitement en format wikisource.
J’ai rien à dire, à part que j’ai trouvé la conférence de Presse beaucoup plus drôle que le Bye Bye. Ah oui, en passant… ici on cherche quelqu’un pour distribuer le courrier interne à ma job, si ça t’intéresse Louis…
» Il y a un an, l’émission d’humour This Hour has 22 minutes de CBC – que j’apprécie d’ailleurs aussi la plupart du temps -, a pourtant diffusé un sketch infect sur le présumé «racisme» des Québécois contre les musulmans, les Noirs, etc…. Mais, oups, pas un mot dans les médias hors Québec. Pas de «une» pour eux…. »
Le racisme subtile, yes dear, d’un certain Rest Of Canada : faire passer tous les Québécois pour des racistes !
L’humour « anglais » a bien sûr le droit de rire de ce qu’il veut bien mais on peut tout de même rire un peu de ce canadian multiculturalism (ayant succédé au « One Canada, one nation » orangiste) qui consiste à faire passer les Québécois pour LES racistes d’un Canada qui en serait exempt dans les autres provinces ! Aucun racisme à Toronto-la-pure-multiculturelle après Toronto-la-pure-orangiste no Sir ! Plutôt risible tout ça … C’est ça aussi le Canada mes amis ! Le dire trop fort nous vaut parfois d’être qualifié de Québécois faisant dans la victimisation et le ressentiment, voire raciste …
Merci dame Legault de rappeler la chose en toute « objectivité » comme toujours …
Personnellement, cela fait un certain temps que je ris d’un certain Canada pseudo-multiculturel-surtout-pas-raciste-hormis-cette-province-arriérée … mais parfois j’ai le goût de reprendre la formule de PET : « Assez, c’est assez finies les niaiseries ! «
» Suggestion de lecture amicale et fraternelle : Le dialogue de Machiavel et Montesquieu aux enfers. Disponible gratuitement en format wikisource. »
Merci. Je connais mais n’ai pas lu. Mais ce livre n’est-il pas à l’origine d’un autre à l’origine d’une Guerre Mondiale ? Si on le conseille, ne faudrait-il pas écrire un avertissement au lecteur ?
Il faut faire confiance au lecteur pour le lire entre les lignes, monsieur Dubé.
De plus, je croyais que la première guerre mondiale avait été « causée » par un anarchiste à Sarajevo ?
Mais, fondamentalement, ça m’étonnerait qu’un seul homme puisse déclencher une Guerre, même mondiale.
Cet attentat était un prétexte… et vous le savez certainement mieux que moi, non ?