L'année politique part en lion cette semaine.
1- ÉCONOMIE
Demain, ce sera l'ouverture à l'Assemblée nationale d'une mini-session spéciale de trois jours sur l'économie. Mercredi, il y aura un énoncé économique du gouvernement Charest et l'annonce fort attendue de mesures visant à diminuer l'impact de la crise économique ambiante.
Je dis «fort attendue», parce que Jean Charest est tout de même allé en élection sur ce même thème («L'économie d'abord. Oui.») – question de se retrouver avec une seule paire de mains – les siennes! – sur le volant… On verra enfin ce qu'il en fera.
On s'attend à ce qu'il débloque des fonds pour la rénovation domiciliaire et pour les compagnies serrées par les banques dans le domaine du crédit. Pour le reste, ce sera à voir. Surtout que le budget fédéral, dû pour le 27 janvier seulement, pourrait venir ensuite bouleverser un certain nombre de choses sur l'échiquier économique pancanadien…
Et avant le tout, il y aura également eu à Ottawa, le 16 janvier, une rencontre fédérale-provinciale des premiers ministres sur, vous l'aurez deviné, l'économie.
Pour ce qui est de Québec cette semaine, ce sera aussi la première occasion de voir comment se comporteront: 1) Jean Charest à nouveau à la tête d'un gouvernement majoritaire; 2) Pauline Marois, nouvellement chef de l'Opposition officielle; 3) l'ADQ réduite à une peau de chagrin; 4) Amir Khadir, seul député de Québec solidaire, qui aura ainsi son baptême de feu…
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2- COALITION
Du côté fédéral, un nouveau sondage Nanos pour la Presse canadienne montre que rien n'a changé depuis décembre. Si le gouvernement Harper venait à perdre le vote de confiance sur son budget (ce qui n'arrivera pas, à mon avis), une forte majorité de Québécois (62%) préférerait que la Gouverneure générale passe le flambeau à la coalition PLC-NPD, soutenue par le Bloc. Quant à l'Ouest canadien, c'est plutôt un gros 65% qui voudraient alors des élections (!?!?!?). Pour ce qui est de l'Ontarion et des Maritimes, c'est presque 50-50…
Bref, dans l'Ouest – dont le premier ministre est après tout un des leurs -, on préférerait donc une autre élection (!) plutôt que de voir les «socialistes» du NPD au pouvoir avec les Libéraux, le tout appuyé par les «séparatisssses» du Bloc.
Mais au Québec, Gilles Duceppe semble avoir misé juste en plaçant ses billes dans le panier de la coalition (là où, même avec Stéphane Dion à son origine, une majorité de Québécois, dont des souverainistes, ne semble avoir aucune réticence face au concept même d'une coalition, alors que dans l'Ouest, on la considère «antidémocratique», «illégitime et «anticonstitutionnelle» – ce qui, factuellement parlant, est tout à fait faux).
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3- COUILLARDISES
De retour à Québec, le commissaire au lobbyisme, André C. Côté, ouvre une enquête sur «certaines activités qu'ont menées des lobbystes auprès de l'ancien ministre de la Santé, Philippe Couillard, lorsque celui-ci exerçait ses fonctions officielles». (Le Devoir, 11 janvier).
La cible: les contacts entretenus entre Philippe Couillard et Persistence Capital Partners (PCP) – le méga investisseur privé en soins de santé privés auquel M. Couillard s'est joint. M. Couillard, tout juste avant sa démission comme ministre, ayant pris soin d'ouvrir par voie de règlement encore plus grand le recours aux cliniques privées, la question de l'«influence» se pose inévitablement.
Mais combien on parie qu'en bout de piste, le bon docteur Couillard s'en sortira, soit blanc comme neige, soit, au pire, avec une petite tape sur les doigts…
D'ailleurs, entre temps, il a été également nommé chercheur principal en droit de la santé à l'Université McGill (le socle sur lequel repose tout le réseau d'hôpitaux universitaires anglophones de Montréal, dont son futur mégahôpital). Le Devoir rapporte que son rôle sera «d'initier la réflexion en matière de politique publique en droit de la santé».
Il fera donc des conférences, participera à des colloques, etc… Comme ses derniers gestes posés avant sa démission, ainsi que son passage à PCP, ont confirmé son penchant pour un élargissement du rôle du privé en santé (pourtant déjà à 30% au Québec), disons qu'il fera donc à son tour une forme de lobbyisme. Oups, pardon. Je voulais dire qu'il fera un travail de «conviction» auprès de l'opinion publique et des élus…
Philippe Couillard à McGill – gardienne, elle aussi, du système public -, c'est vraiment laisser entrer le loup dans la bergerie…
Jean Charest aura des surprises avec son équipe de paritaire de 13 hommes et 13 femmes.
Une lettre ouverte envoyée au Devoir dernièrement soulignait a quel point la parité forcée camoufle une forme d’injustice évidente envers de bons candidats élus au PLQ.
Mais l’electoralisme et le féminisme opportuniste a ses exigences.
D’ailleurs, on peut se demander si QS et Françoise David – ancienne présidente de la FFQ – pense de ce genre de tour de passe-passe cosmétique.
Stephen Harper est coince complètement entre sa volonté d’ecraser les débris du PLC en plus de combattre l’esprit de résistance du syndicalisme neo-democrate et le nationalisme écologique québécois.
Michael Inactif, pour sa part, se demande comment retrouver des candidats crédible au Québec.
Gilles Duceppe, par contre, aura fort a faire pour convaincre les Québécois qu’on peut
temporairement
appuyer une coalition tripartite
aussi paradoxale
sans perdre dans ce virage historique
de nombreux précieux indécis
qui pourraient, a moyen terme,
se rallier au NPD ou au PLC
avant la prochaine élection fédérale
– qui pourrait bien survenir avant la fin de l’année
a cause de l’affaire Mulroney-Shreiber.
Un rapport qui pourrait détruire la crédibilité éthique du PC de Harper.
Une chose est certaine, le chef du BQ devrait défendre davantage la création du pays du Québec au lieu de jouer les sauveurs du progressiste canadien.
M
For God`s sakes..Mme Josée, oui nous sommes pour Harper mais dites donc qu il est ontarien et non albertain POUR QUE LES QUÉBÉCOIS arretent de le blamer and ready to tar and feather him
pour etre un westermer.
What is wrong with being a westerner.
ESSSSSSSPLIQUEZ moi
Plus fiers que nous c est impossible.
62% de québécois donc 4,5000.000 veulent la colatition.. par contre au moins 12,000,000 de canadiens veulent une élection.
Cherchez l erreur….
L’erreur c’est que le grand ontarien du
« West Wing » canadien est comme Matroni dans son film H
Il est royalement fourré dans ses crosses neo-liberales albertaines et petro-douloureuses pour l’environnement de TOUT le pays
Que ce pays soit le Québec ou le Canada importe peu,
une chose est certaine, une autre élection après une prorogation,
c’est un peu comme un deuxième Bye Bye pourri pour compenser la médiocrité du premier.
Ce serait l’équivalent d’une autre belle farce plate.
Mais le pire chez les forces de l’ARC, c’est qu’ils ne comprennent même pas le modèle américain qu’ils essaient d’importer a la pièce au nord du 52e parallèle.
La preuve ?
John McCain a perdu les présidentielles en accumulant 49 % du suffrage aux États-Unis.
Comme quoi, non seulement l’ex alliance canadienne désunis les canadiens un peu plus a chaque scrutin en plus d’ecoeurer la
un plus grand nombre de citoyens de la politique fédérale, les Conservateurs ne comprennent pas le « Country First » préconisé par les Républicains ni le désir de réel changement proposée par barack Obama.
Bref, non seulement Harper veut diviser pour régner mais il prouve hors de tout doute possible qu’il ne comprend rien aux fondements constitutionnels du Canada.
Un bel exemple de gouvernement de province qui s’est élever par mégarde et inadvertance au rang de premier ministre canadien.
Vivement la fin du Canada tel qu’il est.
Et bienvenue au pays du Québec…
A moins qu’on soit capable de négocier complètement le retour de l’idée du kingdom of Canada et que le Canada-Uni naisse enfin base sur le modèle du Royaume-Uni.
Ce serait moins douloureux pour tout le monde et ça correspondrait a la volonté d’emancipation de toutes les régions du pays, les Maritimes inclusivement.
Une nouvelle fédération? Pourquoi pas?
Il y a cinq régions géographiques distinctes au Canada, plus les Territoires. Seule la volonté politique et la crainte de l’inconnue retarde cette solution. L’Histoire abonde de retournements dans les vieux pays. Ici, nous pourrions négocier ce qui ailleurs s’est réalisé dans la violence. Une nouvelle constitution, négociée, serait viable et probablement profitable.
Pensez aux trois provinces des Prairies : Manitoba, Saskatchewan et Alberta. Deux de ces provinces ont du pétrole et du gaz. Ne partageraient-elles pas les retombées économiques avec leurs frères de la grande prairie? Je crois que je suis ironique ici.
La même chose pour les Maritimes. Il y a du pétrole et du gaz à Terre-Neuve et en Nouvelle-Ecosse. Les gens des maritimes sont tellement sympathiques et généreux…
Reste le Québec, l’Ontario et la Colombie-Britannique. Je ne sais que dire des Territoires. Il y a du pétrole dans les Territoires et des diamants…
De toute façon, ce n’est pas un problème insoluble. C’est un problème humain. Une question de bonne volonté.
On prévoit l’explosion du super volcan au Parc Yellowstone dans quelques centaines d’années. Soyons optimistes. Il se peut que ce super volcan explose bien avant ça. Ce laps de temps nous permet de mettre notre maison en ordre avant de la voir démolir par ce cataclysme récurent. Je crois que la dernière explosion a eu lieu il y a quelques 6 000 ans.
Une bonne crise constitutionelle serait l’occasion de croître, et cela nous changerait des éternelles plaintes du Québec, aussi justifiées soient-elles.
Malgré lui, M. Harper est peut-être en train de refaire le Canada. Quelle ironie.
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http://bloguebleuquebec.wordpress.com/2009/01/12/le-plateau-damir/
M. Serge Gingras demande : «Une nouvelle fédération? Pourquoi pas?»
Pas une nouvelle fédération où les provinces, en moins grand nombre, seraient quand même des « territoires conquis » soumis au pouvoir central. Tant qu’à changer, on en devrait en profitert poour négocier une vraie confédération qui est une association d’États souverains, ce qui devait être la chose de 1867 mais la Canada a trompé le Québec en pondant une fédération.
@ Mme Teasdale
« Plus fiers que nous c est impossible. »
Ego speaking. La fierté n’est pas l’apanage d’un seul peuple.
« What is wrong with being a westerner » :
Nothing’s wrong about that. What do we dislike about it?
Extreme right wing toughts, reduction of rights and freedom and destroyed Canadian image on the international scene.
P.S.:
Vous qui aviez peur des 30 milliards de la coalition, nous aurons probablement 40 milliards de déficit avec les conservateurs qui considèrent des baisses d’impôts frivoles et inutiles qui ne visent d’autres but que le capital politique.
Ces mêmes conservateurs qui ont réduits les revenus du gouvernement en baissant inutilement la TPS de 2 sous et en baissant les impôt des grandes compagnies.
I rest my case.
@ Steve Boudrias
Les liens d’Amir Khadir avec l’Organisation des moudjahidines du peuple iranien (OMPI), classée terroriste aux États-Unis, en Europe et au Canada date de l’époque de la dictature du Shah d’iran, homme de mains des États-Unis. Et du contexte très particulier de la révolution iranienne.
Il faut aussi signalier que Khadir s’implique au sein de la campagne Outils de paix et de la caravane Québec-Cuba. De 1986 à 1989, il anime le groupe Santé-Tiers-Monde. Il participe à divers projets au Nicaragua, au Zimbabwe et en Inde, respectivement en 1987, en 1990 et en 1997. Il est membre du groupe de citoyens montréalais Objection de conscience. Au début de l’année 2000, il prend part à une délégation humanitaire à laquelle participe, entre autres, Françoise David, envoyée en Irak pour critiquer les effets des sanctions économiques sur la population. Enfin, il devient le président du conseil d’administration de Solidarité-Union-Coopération (SUCO), « un organisme québécois qui vise à promouvoir la solidarité entre les peuples en vue d’un développement durable dans les pays du Sud ». Amir Khadir est aussi impliqué au sein de Médecins du monde, section Canada, et au sein de la Coalition des Médecins pour la Justice Sociale.
L’auteur du texte, Le Plateau d’Amir, est Éric Duhaime, ex-conseiller politique de Mario Dumont. Cherchez l’erreur…
Steve Boudrias, je me permettrai de commenter l’article d’Éric Dicaire du Journal de Montréal que vous plaquez sans commentaire.
On peut y lire entre autres énormités et propos hystériques :
« Certains Montréalais se demandent parfois pourquoi de nombreux Québécois ont l’impression que les gens du Plateau Mont-Royal ne vivent pas dans la même réalité que celle de Québec et des autres régions. La seule élection d’Amir Khadir devrait en convaincre plusieurs aujourd’hui que la « planète Plateau » ne fait peut-être même plus politiquement partie de notre galaxie.»
Comme je vis dans ce nid de «communistes» depuis 26 ans, je peux m’autoriser à rire de cette description crypto-parano de son auteur.
Je dois aussi signaler que plutôt que des extra-terrestres les gens du comté de Mercier seraient plutôt à l’avnt-garde de la conscience québécoise. Ne sont-ils pas ceux qui ont élu Robert Bourrassa alors qu’il était un pur inconnu pour l’en déloger en élisant lorsqu’il déçut son peuple par le poète Gérald Godin qui représenta dignement et de façon inclusive les citoyens de Mercier. Être à l’avant-garde, c’est aussi être audacieux.
Mais vous qui connaissez le quartier, dites-moi la dernière fois que vous avez rencontré un «communiste» soit sur la rue, dans un café ou une fruiterie ?
Amir Khadir saura lui-même assumer ses gestes. À date, personne n’a dû se terrer dans une grotte pour se préserver d’un lancer de chaussures.
Québec solidaire prendra-t-il un jour le pouvoir? Il est permis d’en douter. Il est trop radical. Cela dit, il pousse dans le dos des gens qui sont trop à l’aise dans le confort et l’indifférence.
Oui! il faut faire peur au monde pour que les choses bougent.
J’aimerais bien que six Amir Khadir!Françoise David siègent au parlement. Ça ferait réfléchir.
Esperanza!