Dans son discours inaugural de ce midi, Barack Obama a bel et bien tourné la page sur huit années de George W. Bush.
Et c'est surtout en politique étrangère que la page semble avoir été tournée le plus clairement (le visage sombre de W., l'écoutant à ses côtés, en disait long là-dessus).
Pour le texte complet du discours, voir: http://www.nytimes.com/2009/01/20/us/politics/20text-obama.html
Oui, il y a eu les passages obligatoires sur la «terreur» à combattre. Mais il y avait aussi un message presque pacifique envers la plupart des nations, y compris le «monde musulman». Il a même prononcé le mot «humilité» en parlant du pouvoir des États-Unis dans le monde…
L'Afghanistan demeurant dans le cas d'Obama la grande inconnue. S'entêtera-t-il vraiment à y accélérer l'intervention américaine?…
Bien sûr, les experts nous disent que le nouveau président en aura plein les bras avec la politique intérieure et la crise économique qui perdure. Vrai.
Mais la réalité internationale va le rattraper bien assez tôt. En commençant par Guantanamo et ce qui se passe en Israël et la bande de Gaza. L'espoir est que les gestes qu'il devra éventuellement poser en politique extérieure refléteront le contenu de son discours d'aujourd'hui. Un grand discours.
Une chose est certaine. Comme le disait Barack Obama dans son discours: «This is a moment that will define a generation». Ceci est en effet un moment dans l'histoire, qui définira toute une génération…
Pendant ce temps-la, au Canada, on se contente de René et Nathalie Simard avec « Tourne la page »
Sans aucun politiciens pour le faire…
En quelle année est sortie cette chanson, déjà ?
Je souhaite bonne chance à Monsieur Obama. J’espère qu’il saura avec son équipe rétablir un climat de confiance et de paix relative dans le monde. J’espère aussi qu’il saura rallier les autres gouvernements dans le même sens.
Le travail qu’il a devant lui est gigantesque. Je ne crois pas qu’un gouvernement états-unien ait pu hériter d’une situation plus détériorée que celle laissée par l’administration précédente.
Il a tenu un discours de ralliement face à un pays déchiré et divisé. S’il utilise la bonne stratégie, je crois qu’il parviendra à aller chercher la résilience au sein de son peuple, laquelle sera nécessaire à la reconstruction de leur moral, de l’économie et de leurs industries, du domaine juridique, ainsi que de la politique.
Que ça fait du bien de voir un nouveau visage à la tête des États-Unis.
Moi aussi je profite de cette belle journee pour tourner la page sur la politique etrangere du Quebec :
13 décembre – Gérald Godin rend public un rapport qui démontre que le fédéral a dépensé huit fois plus que ne le permettait la loi référendaire durant la campagne de 1980, soit $17.5 millions.
20 décembre – Jacques Parizeau annonce sa candidature à la chefferie du PQ. S’il en devient le chef, dit-il, le parti redeviendra souverainiste comme avant.
1er novembre – La mort de l’ancien premier ministre René Lévesque crée une tristesse profonde à travers le Québec. Le 3 novembre, plus de 30,000 personnes défilent devant son cercueil à Montréal. Ses funérailles ont lieu le 5 à la basilique de Québec.
5 décembre – Le PQ frôle la rupture lors de son conseil national à Québec. Finalement, Gérald Godin s’excuse et Louise Harel accepte sa motion de blâme. Guy Chevrette y a été pour beaucoup dans le processus de réconciliation.
16 novembre – Le boulevard Dorchester à Montréal prend le nom de boulevard René-Lévesque.
13 octobre – Le parti libéral de Frank McKenna remporte les élections au Nouveau-Brunswick. Le nouveau premier ministre de cette province dit ne pas avoir l’intention d’entériner l’accord du lac Meech.
19 octobre – Le krach boursier de Wall Street n’épargne pas la Bourse de Montréal dont la cote en bourse perd 168 points.
1er octobre – Le salaire minimum à$4.55.
14 juillet – La région de Montréal subit de violents orages qui occasionnent des inondations et des dégâts importants. Le tunnel Louis-Hippolyte-Lafontaine, envahi par les eaux, est fermé temporairement.
23 juin – L’Assemblée nationale est le premier parlement du Canada à ratifier l’accord du lac Meech.
3 juin – L’entente du lac Meech est signée officiellement à Ottawa. Il reste maintenant à la faire entériner par les onze Parlements du Canada.
27 mai – Conrad Black et le groupe Hollinger achètent Unimédia, qui compte parmi ses quotidiens Le Soleil de Québec, Le Droit d’Ottawa et Le Quotidien de Chicoutimi.
20 mai – Les centrales syndicales disent s’opposer à l’accord du lac Meech. Pour elles, la notion de société distincte est nébuleuse et ne veut absolument rien dire.
14 mai – Pierre Trudeau se prononce contre l’accord du lac Meech. Pour lui, les concessions au Québec sont trop importantes et mèneront à plus ou moing long terme à la sécession de la province.
5 mai – Pierre-Marc Johnson se prononce contre l’accord du lac Meech, qu’il surnomme le « monstre du lac Meech ».
14 avril – Inauguration du toit du Stade Olympique.
9 mars – Annonce qu’une rencontre constitutionnelle aura lieu au lac Meech le 30 avril. Robert Bourassa veut y faire reconnaître ses cinq demandes dites minimales: la reconnaissance du Québec comme société distincte; l’obtention d’un droit de veto; le droit de regard sur la nomination des juges québécois à la Cour suprême; des pouvoirs accrus en matière d’immigration ; un encadrement du pouvoir de dépenser d’Ottawa en territoire québécois.
18 mars – Le Déclin de l’empire américain remporte 8 Prix Génie dont celui du meilleur film.
12 mars – Annonce que René Lévesque reprend son métier de journaliste. Il animera deux émissions à Radio-Québec lors du Sommet de la Francophonie à Québec en septembre prochain.
17 février – Accusé d’avoir reçu des pots-de-vins d’hommes d’affaire afin qu’il leur obtienne des contrats gouvernementaux, Roch La Salle doit démissionner du cabinet Mulroney.
18 janvier – André Bissonnette, ministre fédéral des Transports, est soupçonné de conflit d’intérêts et contraint de démissionner.
N’oublions pas que le président des USA a moins de pouvoir dans son pays que n’en a le premier ministre du Canada.
Aux USA, c’est le Congrès qui a le gros bout du baton. Les sénateurs en mènent très large.
N’attendons pas trop de Barak Hussein Obama. Il n’est que le Président, pas omnipotent.
J’ai hâte de voir de quel façon il va contrôler les financiers. A la mode de Milton Friedman? A la mode du sens commun qui a échappé aux Etatsuniens depuis la dérèglementation?
Et la Banque du Canada qui nous assure qu’en 2009, tout va baigner dans l’huile…
En somme, tout va bien.
Obama a un message dur pour les américains quand il leur dit que lui ne peut pas changer leur pays mais eux doivent le faire.
Aussi aux 40M de noirs quand il dit
We remain a young nation, but in the words of Scripture, the time has come to set aside childish things.
Il se réfere a la bible qui dit
When I was a child, I spoke like a child, thought like a child, and reasoned like a child. When I became a man, I gave up my childish ways. j entends d ici les sermons dans les églises noires , les pasteurs en feront le plat principal bien des dimanches.
Dans moins de 2 heures nous serons déja au jour 1 de l’ére Obama.
Pendant qu’il trépignera encore sur quelques planchers de danses aux petites heures du matin …les chacals seront déja a l,affut pour attaquer ce nouveau Président qui , je crois , se veut rassembleur comme aucun autre Président l’a fait auparavant!
Toute la journée je n,ai pu décoller de mon écran , j,ai suivie son investiture avec comme sentiment qu’il y avait quelque chose dans l,air , dans l’atmosphere partout dans le monde, une certaine paix qui s’installait …comme un bon pere de famille qui revient a la maison apres une longue absence.
Je souhaite de tout coeur que l’avenir nous donnera raison de l’avoir tant admiré a son entrée en poste …ce 20 janvier 2009…
Journée mémorable en soit mais aussi pour les Noirs, les jeunes, les Blancs aussi car nous avons tous a apprendre de sa marche vers l’ascension a la Maison Blanche.
I have a dream!!
On a tous des reves, sans reves nous ne sommes rien, on ne vit pas , on survie a peine!!
Depuis longtemps notre opinion fasse aux USA se détériorait…aujourd’hui réiquilibrons donc tout ca!
Sans tomber dans l’adoration irréfléchie, car il fera des erreurs comme tout le monde, et il doit en faire pour apprendre , nous devrions commencer, ici meme au Québec, a changer bien des choses.
A force de faire plusieurs petites choses, un jour nous aussi nous réaliserons nos reves!!
Et ce jour, M. Les Gouvernants de notre pays, nous vous porterons le meme regard d’admiration que le monde entier porte a M. Obama !!
Et pas seulement parce qu’il est Noir!!!
C’est déja un Grand dirigeant selon moi car il est d’abord un Grand homme humble, sympathique, simple et accessible!!!
Retenez-la recette M. Harper et M. Charest!!!
Il n’est pas Le Messie il commence a peine même pas une journée….Je suis plutôt optimiste que pessimiste, bien sur ca vas prendre quelques années, En passant j’ai bien aimé le fait quelui et sa femme sortent dela limousine blindée et marchent, peut être plusieurs ont pensé que c’était de l’inconscience, mais moi j’y ai vue du courage…
Obama tourne la page…
Et j’espère que les médias en feront bientôt autant. Avec tout le tapage médiatique qui n’en finit plus de finir, je me demande comment Barack Obama va pouvoir se concentrer sur l’énorme tâche qui l’attend. Sachant que les américains ne sont jamais très patients avec leurs présidents, j’ai bien peur qu’on étouffe celui qu’on a élevé au rang de demi-dieu avant qu’il puisse agir. Je crois qu’il a tout pour réussir, sauf peut-être le temps nécessaire. Et s’il devait échouer c’est toute l’amérique noire qui en souffrira. C’est tellement fou de mettre autant de pression sur les épaules d’un seul homme que je crois bien que je ne reviendrai pas de sitôt sur ce sujet pour ne pas ajouter ma plume au poids du lourd contenu du trou noir qui repose sur les épaules de Monsieur Obama, juste au cas où ma plume serait celle de trop, celle qui ferait plier l’échine de celui qui est peut-être le seul pouvant nous sortir du marasme planétaire qui nous guette. De grâce, par pitié, faites-en autant.
Merci…
Les américains ont mis bien des attentes dans Obama mais il leur retourne la balle tres directement.
Les américains sont fiers et appuient toujours leurs présidents qui que ce soit, c est dans les genes.
Comme chaque président il apporte son appui au monde entier….a certaines conditions mais ils sont toujours prets a venir en aide en cas de désastre.
Lisez cette article de 1973 qui est encore tres actuelle.
http://www.tysknews.com/Depts/Our_Culture/americans.htm
Les Américains sont tellement présent dans l’esprit des canadiens anglais qu’ils en perdent même leur identité.
C’est fous à quel point le déni, l’indécision chronique et le manque de leadership rassembleur caractérise tous les derniers premier ministre du Canada depuis Jean Chrétien.
Coicidence si ce dernier était plus Québécois que Chrétien ?
You bet !
Je repose mon dossier.
***UN DISCOURS ÉMINEMMENT AMBIGU***
Je suis de ceux qui pensent que la présidence de Barack Obama va éventuellement «nous» conduire vers quelque chose de meilleur. Je me dois toutefois de dire que son discours «rassembleur» et «unificateur» m’a laissé profondément songeur et éminemment sceptique.
Premièrement je n’aime pas que les États-Uniens considèrent que leur pays s’appelle l’Amérique. Je n’aime pas les voir s’appeler les Américains. Moi, je suis un Américain dans le sens continental du terme et cela m’importe beaucoup.
Deuxièmement, je n’aime pas les références religieuses («américanité» oblige) du discours d’Obama. Les Écritures n’ont rien à voir avec les États-Unis et Dieu n’a pas à bénir «l’Amérique» plus qu’un autre peuple ou qu’une autre nation. Aussi, pour un unificateur, Obama ne tient aucun compte des quelques millions d’athées états-uniens.
Troisièmement, Barack Obama, dans une rhétorique habile, ne cesse de nier les différences et inégalités tout en les évoquant parfois du bout des lèvres. Lorqu’il fait allusion à l’économie «gravement affaiblie», il pointe du doigt la cupidité et l’irresponsabilité de certains. Mais il s’empresse de préciser que la crise est liée à «notre incapacité collective à faire les choix nécessaires pour préparer la nation à une nouvelle ère». C’est là une brillante façon de ne rien dire.
Quatrièmement, le peuple états-unien a la réputation d’être un peuple très travaillant. Le pétillant nouveau président demande au peuple de travailler davantage et de faire des sacrifices. Il fustige ceux qui préfèrent les loisirs au travail.
Cinquièmement, il dit : «Nous n’allons pas nous excuser pour notre mode de vie et nous n’allons pas faiblir dans sa défense». Cela est inquiétant. Nous savons tous, y compris Al Gore, qu’un certain way of life devient de plus en plus impossible et indéfendable.
Sixièmement, Obama parle beaucoup de la responsabilité, ce qui est bien dans un univers aux tendances déresponsabilisantes. Mais il fait toujours comme si tous les citoyens étaient égaux face à l’irresponsabilité, ce qui est d’une absurdité désarmante.
Septièmement, lorsqu’il parle à juste titre de l’essentielle tâche de construction (routes, ponts, réseaux électriques, etc.), il ouvre une perspective intéressante mais il ne fait aucune allusion au transport collectif, lequel est profondément déficient et parfois presque inexistant. Il parle plutôt de maîtriser les ressources énergétiques «pour alimenter nos voitures».
Huitièmement, comment les États-Unis vont-ils «quitter l’Irak»? Que restera-t-il de ce «pays» massacré?
Neuvièmement, le rêve d’Obama est clair lorsqu’il proclame: «Nous sommes toujours la nation la plus prospère, la plus puissante de la Terre.»
Il serait possible d’explorer d’autres déficiences «rhétoriques». Toutefois, Obama est plus rassurant lorsqu’il manifeste sa volonté d’ouverture face au monde musulman, lorsqu’il se réjouit de l’aspect pluriculturel de la société états-unienne et lorsqu’il veut que «l’Amérique» soit l’amie de toutes les nations.
En somme, un discours n’est qu’un discours. Mais, quant à moi, d’une manière que j’espère honnête et pas trop distordue, je rappelle que grand est mon scepticisme. Mais comme Obama est le produit de forces éminemment contradictoires, pour ne pas dire opposées, nous verrons bien de quel côté il va pencher: la caste qui tient les rênes du pouvoir ou ce que, candidement, on pourrait appeler le bien commun, le bien du plus grand nombre.
Qui vivra verra!
Jean-Serge Baribeau, sociologue des médias
Excellent papier Monsieur Baribeau !
Bien dit M. Baribeau. Excellente analyse, comme toujours.
Le transport en commun s’impose comme solution logique. Surtout que aux USA, ils ont la population et la petitesse du territoire pour le faire. Ici, au Canada, la population est insuffisante pour que ce soit rentable, même si c’est nécessaire.
Ah! si nous n’avions pas de dette… Subventionner le transport en commun serait la chose à faire, d’une côte à l’autre.
Vivement un monde meilleur.
Eh, misère, monsieur Baribaeau… on voit que vous connaissez le Moyen-Orient, vous…
L’Irak, un pays massacré ??
Vous verrez l’Irak devenir l’ex-Yougouslavie bien plus vite qu’il ne le faut pour dire « diaspora kurde » ou « nettoyage ethnique »…
Et alors, qu’allez-vous dire ?
Merci, monsieur Obama ?
Ridicule…
p.s. : l’Irak ne se trouve pas au Moyen-Orient mais les enjeux géo-politiques en cours dans ce pays ont également forcé la main des États-Unis.
Cher Steve Boudrias, il est évident que lorsque j’ai parlé de l’Irak comme d’un «pays massacré», j’utilisais une formule quelque peu timorée et faible, laissant ainsi à chacun et à chacune la responsabilité de trouver les mots pour définir et décrire cette horrible «dévastation».
Mes meilleures salutations!
JSB
J’aime mieux ça comme ça, merci !
Pour le reste de votre analyse, ça me va.
Les États-Unis d’Obama, ça rester quand même les United States of America.
Mais je préfère être le voisin des États-Unis que de l’Iran en ce moment, si vous voulez le fond de ma pensée…