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Quand c’est non, c’est non…

Difficile d'ajouter à tous les débats sur ce blogue entourant le 250e de la bataille des plaines d'Abraham organisée par la Commission des champs de bataille nationaux! Et après, on nous dira que l'histoire, comme la politique, n'intéresse plus personne…

Sur ce, impossible de ne pas voir qu'hormis un éditorial de La Presse, la réponse à cette «commémoration» montant autant des analystes politiques que de nombreux citoyens est on ne peut plus claire: non. Et quand c'est non, c'est non. Bref, le consensus est puissant et clair.

On entend même maintenant que le président de la Commission des champs de bataille nationaux, le désormais célèbre André Juneau, ferait une petite tournée de «consultation» cette semaine en vue d'annoncer des changements à son programme et question de tenter de s'extirper du bourbier dans lequel il s'est enfoncé lui-même. 

Le problème toutefois est que jusqu'à maintenant, il ne semble pas avoir compris que l'erreur de la chose ne se limite pas, comme il semble le croire, à une mauvaise stratégie de marketing, dont il faudrait seulement retirer les aspects un peu trop «ludiques»… Non. Le problème en est un de contenant ET de contenu. Je me répète: comment concevoir qu'une agence fédérale puisse décider et de la pertinence même, et du contenu de la commémoration d'un événement aussi signifiant quant à l'histoire et l'identité québécoises? Inconcevable.

Tellement inconcevable en fait, que même Rod Love, l'ancien chef de cabinet de Ralph Klein – cet ancien premier ministre albertain ultraconservateur et pas sympathique du tout au nationalisme québécois! -, s'y est également opposé dans les pages du Globe and Mail (27 janvier). Comme quoi, le consensus rejoint même Calgary!

Prenant l'arme de l'ironie pour mieux défendre son point de vue, Rod Love, demande si, tant qu'à y être, pourquoi ne pas reconstituer la chute de Louisbourg aux mains des Britanniques, ou la bataille de Batoche où la GRC et l'armée canadienne ont massacré des Métis, ou la bataille de Sorel de 1610 où les Iroquois en ont «mangé toute une» – pour reprendre l'expression cliché -, ou, proprose-t-il aussi, pourquoi ne pas mettre des Canado-Japonais en prison pour reconstituer ce qu'on leur a fait pendant la seconde guerre mondiale?  Voir:

http://www.theglobeandmail.com/servlet/story/LAC.20090127.COQUEBEC27/TPStory/?query=Rod+Love

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Pendant ce temps, ça continue de tourner en rond ici dans certains dossiers, disons, plus contemporains.

Le CHUM n'a toujours pas de directeur général. Dans les faits, la Caisse de dépôt et placement est sans PDG depuis mai 2008….

Dans la catégorie de la «gérance» des fonds publics, Le Devoir nous apprenait aussi récemment que malgré le fiasco financier de l'Ilot Voyageur qui aura dilapidé plusieurs centaines de millions de dollars des contribuables, l'ancien recteur de l'UQAM, Roch Denis, a reçu une allocation de départ de 173 000$, alors que Mauro Malservisi, l'ex-vice recteur responsable des affaires financières, fut gracié d'une indemnité de départ de 153 000$. Ah oui. La Sûreté du Québec mène en ce moment une enquête criminelle sur les dessous de l'affaire de l'Ilot Voyageur.

Le Devoir nous apprenait également que si le gouvernement Charest acceptait de le faire, le sénateur libéral Paul J, Massicotte (Attractions hippiques) pourrait recevoir près d'un milliard en aide publique sur 25 ans pour tenter de «sauver», encore une fois, ce qu'on appelle l'«industrie» de la course de chevaux. Le Devoir rapporte que ce que Massicotte voudrait faire, c'est ouvrir l'équivalent d'un «casino privé» bien pourvu en appareils de loterie vidéo (oui, oui, ces plaies sociales ambulantes).

Ceci, en pleine crise financière mondiale où, nous dit-on, les gouvernements auraient appris leur «leçon» en ne donnant plus des tonnes d'argent public à des entrepreneurs privés sans imposer des conditions de rendement ou de remboursement en cas d'échec…

Et ce n'est pas la première fois qu'on ouvrirait les coffrets de l'État pour les affaires du sénateur. Les libéraux de Robert Bourassa le faisaient. Les péquistes aussi. En fait, cette situation en laisse plusieurs bouche-bée. Et ce, depuis longtemps.

Vendredi matin sur les ondes de Radio-Canada, l'ancienne députée adéquiste Marie Grégoire avançait l'hypothèse du «copinage». Qui sait? Dans les faits, c'est un mystère plus grand encore que celui de la Caramilk.