Ce matin, à l'émission de Christiane Charette, le chef adjoint du NPD, Thomas Mulcair, a exprimé son désaccord total avec le 250e de la bataille des plaines d'Abraham organisé par la Comission des champs de bataille nationaux, présidée par André Juneau.
http://www.radio-canada.ca/radio/christiane/modele-document.asp?docnumero=73868&numero=1880
Récapitulons ce qui se passe du côté d'Ottawa:
Le Bloc est contre. Le NPD, par la bouche de son chef adjoint, semble bien être contre.
Le gouvernement Harper est pour – de toute évidence, puisque la CCBN est une agence fédérale extrêmement politisée, relevant elle-même du ministère tout aussi politisé de Patrimoine canadien, Et que Josée Verner entend même y assister.
Ne reste alors que le Parti libéral du Canada. Qu'en pense donc Michael Ignatieff? On voit en effet mal comment le chef de l'Opposition officielle pourrait ne PAS avoir une position claire sur une question aussi importante?
Ah oui. J'oubliais. C'est que son lieutenant québécois, Denis Coderre, déclarait récemment que pour lui, c'est plutôt un «devoir de mémoire», et qu'il s'y rendrait même peut-être en «touriste»… Faire le touriste en marquant la défaite….
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/National/2009/01/30/005-controverse-plaines.shtml
Mais comme cette controverse perdure, restera à voir si Iggy adoptera finalement une position différente de celle de son fidèle lieutenant.
*************************************************************************************
Quant à André Juneau, il poursuit sa «consultation» aurprès d'historiens (et non des élus du Québec). C'est donc la semaine prochaine que Monsieur 1759 devrait annoncer ce qu'il fera du bourbier qu'il a lui-même créé. Parions qu'il ne fera pas un Obama de lui-même en reconnaissant humblement qu'il a gaffé et en annulant tout simplement le tout.
La seule raison pour laquelle Coderre se rend à la commémoration de la bataille des plaines d’Abraham n’est pas politique ou idéologique, on lui a simplement promis un souper spaghetti mémorable.
Récemment, Houellebecq et BHL ont écrit un livre en s’échangeant des courriels littéraires.
Je propose que Maxime Bernier et Denis Coderre fasse la même affaire et qu’ils publient le tout sur un site web 2.0 afin que le Canada s’extasie sur la nullité de la classe politique au niveau fédéral, aujourd’hui.
Le maire Labeaume est déjà d’accord avec l’idée étant donné qu’il y a une piastre à faire avec ça puisque le bonhomme Carnaval et deux-trois duchesse photographiée devant le château Frontenac vont faire office de bande-annonce pour la vieille capitale.
Une véritable mine d’or pour les touristes, les archéologues du no man’s land intellectuel de principes et autres historien de la mémoire qui veulent rendre hommage aux amnésiques plus ou moins célèbres de l’histoire canadienne.
—
Et pendant ce temps-là, à Washington, Obama prépare sa visite-éclair/visite affaire afin d’éviter le plus possible de parlementaires élus par les canadiens coast to coast.
—
Dernière nouvelle, tué la UNE : il y a unanimité à la Chambre des communes pour la première fois depuis le début du XXIe siècle au Canada !
En effet, selon CTV news with Loyd Robertson,
– André Arthur, député indépendant de la région de Québec ;
– Denis Coderre, député élu quelque part à Montréal ;
– Maxime Bernier, un beauceron fier de l’être ;
– et probablement un néo-démocrate qui ne passe pas tout son temps aux toilettes à essayer de créer une coalition avec Elyzabeth May et ses députés fantômes ;
tout ce beau monde s’entend pour dire :
« La municipalité de Gatineau ne devrait pas bannir la poutine de son aréna prinicipal. »
Qu’en pense donc Michael Ignatieff?
Je m’en MOQUE !!!
Je serais fort étonné, mais ravi, que le Comte Ignatieff, prenne parti. Il a été incapable de se prononcer sur l’arbre de Noël, sujet qui n’est même pas à saveur électoral. Alors, se jetter à l’eau pour un sujet chargé d’émotions… je le vois mal avoir ce courage politique.
M. Ignatieff n’est peut-être pas prêt à se mouiller, à descendre dans l’arène et se coltailler avec des adversaires en trois dimensions. Dans une tour d’ivoir, on risque moins de recevoir des tartes.
M. Dion est lui aussi resté dans sa tour d’ivoir, tout au long de sa carrière politique à la tête du parti. On connaît le résultat. M. Ignatieff devrait en prendre de la graine. Il devrait recommander à ses députés de s’abstenir d’acte de présence à cette commémoration, sauf si cette commémoration se limite à des manoeuvres militaires et quelques échanges de coups de mousquets bruyants et fumeux. Faut bien s’amuser.
Nous allons voir de quel bois se chauffe Le Comte Ignatieff.
Il se chauffe de la même manière qu’il dort, le comte Ignatieff, monsieur Gingras :
au gaz !
AHAHAH,,,you guys sure are funny
Love Ya’all
@ Dame Legault
» Quant à André Juneau, il poursuit sa «consultation» aurprès d’historiens (et non des élus du Québec). C’est donc la semaine prochaine que Monsieur 1759 devrait annoncer ce qu’il fera du bourbier qu’il a lui-même créé. Parions qu’il ne fera pas un Obama de lui-même en reconnaissant humblement qu’il a gaffé et en annulant tout simplement le tout. »
Espérons-le. Oui à toutes les discussions et conférences sur 1759. Non à cette ridicule reconstitution.
C’est vraiment pitoyable de devoir le dire, l’expliquer, le réexpliquer … à ces faux-historiens hypocrites que sont les Juneau de ce monde !
» Un devoir de mémoire » ?!?? Heille, la poignée de mains entre Montcalm et Wolfe est un MAUVAIS DEVOIR D’HISTOIRE. Cela vaudrait un échec à un test de secondaire !
Faudrait vraiment cesser de prendre le citoyen québécois pour un « imbécile ». Faudrait vraiment cesser de prendre le Québec pour une province.
Rappelons qu’en 1967, on fêtait le 100e anniversaire du Canada. Rappelons qu’il y a quelques années, dans un musée d’Ottawa, il y avait une exposition sur la Bataille d’Abraham qui parlait de la Bataille qui donna naissance au Canada. Rappelons qu’en 2008, le Gouvernement du Canada parlait plus ou moins ouvertement du 400e anniversaire du Canada. Quel âge a le Canada ? On ne le sait plus.
Mais tranchons, cet été 2009, LE Québec a 401 ans. Si M. Labeaume est un digne maire de la Capitale Nationale, il cessera de dire des niaiseries et n’interviendra pas sur celle-là. CET ÉTÉ 2009 LE QUÉBEC A 401 ANS.
Que va faire Sexy Iggy?
Sérieusement, vous vous demandez vraiment que va faire le tsar de la tergiversation, le comte de l’indécision, le baron du flottement, le savant-fou du flou, le chef du parti de l’imprécision, de l’improvisation, de l’hésitation et de l’oscillation?
Moi pas. En me posant la question j’ai tout de suite deviné la réponse. Sexy Iggy-Doune va prendre position dans les dernières minutes précédant le lancement de l’événement, si événement il y a, une fois que tous les québécois auront individuellement pris position, quand l’opinion de Monsieur n’intéressera plus personne.
D’ici là attendez-vous à voir Iggy exécuter ses prouesses en patinage artistico-politique. Entre chaque démonstration de son art, après avoir enchaîné ses quadruples Axel enrobés de mystère, suivis de ses savants double-triples Salchow arrières vous laissant perplexes, eux-mêmes suivis de quintuples boucles piqués vous amenant dans son univers nébuleux, tout cela en montrant constamment ses dents scintillantes, Iggy retrouvera son flegme cartésien à la James Bond et vous pondra invariablement, avec son air de grand savant sûr de lui, inébranlable, et un petit rictus à la fois moqueur et hautain, la même formule mystique passe-partout qui épate tant les foules: « La Commémoration si nécessaire mais pas nécessairement la Commémoration ».
En ce qui me concerne c’est au PM du Québec de crier haut et fort que cette niaiserie du petit n’enfant a Juneau qui veux jouer au soldat est inadmissible et demander en NOTRE nom a Mazellle Verner et a son patron Harper de mettre fin a cette idée de fou . Surtout ignorer Labeaume et sa petite gang de colonisés , ce problème doit se régler entre adultes !
Mais parions que l’événement aura lieu et que Charest y assistera !
Ne comptons pas sur Monsieur le Comte pour faire un signe en vue de faire annuler cette reconstitution qui n’est là que pour nous rappeler une défaite, un modèle culturel destiné à empoisonner nos esprits en y entretenant la fibre colonisée. Si d’aventure il lui arrive de laisser des pions sur son échiquier politique partisan esquisser une attaque de l’adversaire, comme il l’a fait récemment avec ceux de Terre-Neuve, il est hors de question qu’il laisse ses petits pions du Québec faire de même pour cet événement dysney-historique. Il fera mine d’attendre un signal qui ne viendra pas de la part de celui qui est censé représenter les intérêts et la culture des Québécois, Le Pion en chef qui siège à Québec, lequel a déjà fui en espérant se mettre hors vue.
Quelqu’un a une idée pour la mascotte de la commémoration du 250e ?
WolfCam ?
Il filme les célébrants en même temps qu’il anime la foule. La mascotte parfaite.
Ou bien MonWolf ?
Il fait comme sur la peinture de Goya, il mange son peuple en commençant par la tête.
Idéal pour les amateurs de peintures classiques. D’ailleurs, on se sert de bien des artistes peintres pour illustrer les bienfaits de la Conquête et les anecdotes entourant les massacres de celles-ci.
Curieusement, on a oublié de montrer la toile où Lord Seaton s’allume un cigare avec un morceau de maison Néo-Française en descendant le St-Laurent en récitant du Longfellow ou en s’écriant :
– By jove, I have just invented something ! I’m gonna call that « Les feux de la St-Jean Baptiste ».
– Eh, eh, well thought, captain !
– Nothing better than a man with no head to lead a country without a sense of history in his blood, my dear friend.
– Yes captain… you are suche a feu roulant de blagues le long du chemin qui marche, sir.
– Yeah, and I guess someone in Quebec will celebrate my Act of Quebec one day pretending that I was a great man, full of civil Rights to share with my French fellow citizens from America.
– oh yeah, Lord, my dear lord, yes my precious ! And I’m pretty sure we will make a song out of it, by jove !
– Do you wanna sing it for me while I’m shooting at your feet to make you more joyful ?
– No thanks, it’s too much pleasure for me. I just have enough with the landscape burning in front of me. It’s such a good gesture, my lord. How can they be more, ya know, grateful regarding the Kingdom after this ?
– I don’t know, my dear fellow follower, j’écris l’histoire avec une grande Hache, ceux qui me suivront l’écriront avec une plume trempé dans le sang de leurs ancêtres et beaucoup de miel pour attirer les mouches…
– Oh my lord, your french is so GOOD, how come faire vous ça ??
– Moi y avoir lu la Comtesse de Ségur during the trip and even if it’s not totally true : it was better than LSD.
– LSD, my lord ?
– You’ll see… Some people will give drug a bad name – comme dirait les Nashville Pussy – ans some people will give History a bad taste…
– Et un peu de vitriol.
– Non !… oui !
– Ah, je savais que ce serait bon.
« On a parlé abondamment de cet article élogieux du New York Times consacré à Michael Ignatieff et publié la fin de semaine dernière, notamment parce qu’on le présente comme un intellectuel de haut niveau et peut-être même comme le Barack Obama du Canada.
Ce qui est passé inaperçu, toutefois, c’est un passage de l’article relatant l’ennui de M. Ignatieff comme simple député aux Communes et sa mélancolie de ses années fastes à Londres et à Harvard.
«Ces dernières années, des amis de Michael Ignatieff aux États-Unis et en Angleterre ont reçu des courriels dans lesquels il se plaignait de voir sa vie être soudainement devenue si monotone et ordinaire, écrit le New York Times. »
http://www.cyberpresse.ca/opinions/chroniqueurs/vincent-marissal/200902/07/01-825080-michael-ignatieff-a-t-il-ce-quil-faut.php
Steve Boudrias
Savoureux votre petit conte déliro-historique… ; )
@ Marie-Andrée Gauthier
De rien, c’est ma manière à moi to put back the FUN into the FUNdamenalism of this « canadian » country.
Tiens, je m’en viens fluent dans les deux langues comme c’te bel acteur de cinéma canadien qu’on a élu dans Papineau.
—
Pour ceux qui voudraient le savoir, mon prof d’histoire en secondaire IV était d’origine franco-maghrébine.
Ce qui explique un peu ma touche historique psychédélique.
Surtout que le professeur en question a écrit lui-même le manuel scolaire qui m’a permis de terminer à 98 de rang centile dans l’examen final du ministère.
Alors, si certains d’entre vous me trouvez pénible à lire, ce n’est pas de ma faute si j’ai fini mon secondaire V avant de droper out.
Mais j’ai moi aussi un diplôme à exhiber devant la visite lorsqu’on vient me VOIR chez moi.
Je suis diplômé de la très prestigieuse institut Intégration-Jeunesse, et j’ai terminé avec mention plus qu’honorable une formation en Quincaillerie et Matériaux de construction.
Disons qu’avec un an de Cégep en sc.de l’adm., 5 mois en Arts et technologie des médias et 5 autres mois en traitement de l’eau (mon plus bel échec scolaire), j’étais destiné à écrire des trucs comme ça dans des blogues.
De plus, quand j’étais au secondaire – chez Chomedey de Maisonneuve -, je faisais peur à mon directeur et son adjointe en lisant les « insolences du frère Untel » – le fameux bonhomme Desbiens qui va aller écrire pour la Presse après avoir écrit sous un pseudo pendant des lunes.
La direction de mon école me disait, à l’époque, que je n’avais pas besoin de lire ça pendant mes pauses. J’étais adolescent. J’étais un rebelle à lunettes et j’ai continué à lire.
Maintenant que j’ai visité presque tout ce qui se fait en matière d’enseignement au Québec, je dois bien avouer humblement que j’avais raison de m’inquiéter lorsque j’étais sur les bancs d’école face au type d’enseignement que je recevais.
De la préparation H parfaite pour faire un Yes man obéissant.
Mais pour faire un futur citoyen hors de l’ordinaire, il n’y a pas de formation pour ça.
Raison pour laquelle les gens en sciences politiques m’ont toujours fait rire sur le terrain.
Que ce soit chez les Libéraux fédéraux, les adéquistes, les Verts, etc.
Toujours un pour sortir son diplôme pour fermer une discussion.
Toujours un pour plastroner avec son étiquette de préposé aux communications.
Mais quand il s’agissait d’aller parler au monde et de cogner aux portes, là, on était obligé d’aller les chercher dans les toilettes parce qu’ils étaient occupés à chier dans leur pantalon…
On apprend partout, décidément, et ce que j’ai appris sur le tas, ça met en ta… quand on voit la piètre qualité des gens qui veulent notre vote alors que dans les années 60-70 ceux qui prétendaient aux plus hautes fonctions de l’État étaient des hommes (et parfois des femmes) d’une dignité, d’une culture et d’une envergure bien plus édifiante que ce qu’on a en ce moment, peu importe le niveau de gouvernement, peu importe la langue…
Et on attend.
Mais les boeufs (de l’Ouest) sont lent et la terre (de mes ancêtres) est patiente.
Oui j’ai déjà lu Falardeau.
Oui j’ai déjà lu Vallière.
Oui j’ai déjà lu Trudeau.
Oui j’ai déjà lu Chartrand.
Oui j’ai déjà vu Lévesque perdre.
Oui j’ai déjà vu Bourassa faire semblant de gagner.
Oui, j’ai lu et vu bien des choses depuis l’âge de 12 ans… et 24 ans plus tard j’attends encore de VOIR autre chose que des opportunistes de bas étages rendre au Québec ce qui lui revient en propre :
– sa fierté ;
– sa dignité ;
– son indépendance ;
– sa culture ;
– son argent ;
– ses frontières.
Pour le reste, nos enfants feront l’affaire en nous disant ce que nous disons à nos pères aujourd’hui : tasse-toé mononcle, c’est à mon tour de caller les shot.
Michael Ignatieff ne dirigera jamais le Canada.
Mais il fera un excellent diplomate… comme son papa. Ce qui n’est pas une honte. Juste une mise au point adéquate.
« On a parlé abondamment de cet article élogieux du New York Times consacré à Michael Ignatieff et publié la fin de semaine dernière, notamment parce qu’on le présente comme un intellectuel de haut niveau et peut-être même comme le Barack Obama du Canada. »
L’Obama du Canada ?!? Hmmm… faudrait vraiment préciser ce qu’Ignatieff va apporter de CHANGE au Canada et au Monde entier parce que sinon c’est vraiment n’importe quoi cet article du prestigieux New York Times …
L’Obama du Canada ?!? Comment ? Le Canada n’est-il pas déjà le « plussse meilleur pays du monde » ?!? Comment pourrait-il vraiment s’améliorer davantage !?!
Bon c’est sûr que si Ignatieff travaille pour l’Indépendance du Québec après avoir travaillé à la reconnaissance de nation québécoise par Ottawa en 2006 on pourrait peut-être faire un parallèle mais disons que c’est moins probable …
@ Jean-Pierre Dubé
Qu’entendez-vous par « indépendance du Québec » si « je » vous dis que de nos jours, il n’y a aucun État véritablement indépendant en ce qui a trait à :
– l’environnement ;
– l’économie ;
– la sécurité du Continent.
C’est ici que la bât blesse dans le discours indépendantiste, que je préfère qualifié de « souverainsite » parce que c’est plus CLAIR : au Canada, il y conflits de juridictions fédéral/provincial tout simplement parce que la souveraineté de chacun des « états » constituants se développe ou prend des decisions de plus en plus unilatéralement d’Ottawa parce que le transfert de responsabilités (comprendre ici dépenses) depuis 1995 à carrément changer la donne au « pays ».
Ainsi, à l’ombre du conflit traditionnel Québec vs Ottawa éclipsant le délit d’initiés concernant le sort des autochtones sur le continent, toutes les régions du Canada se sont vues renforcées dans leur identité propre.
Le problème, c’est que la nature du nationalisme Québécois au sein du Canada semble être plus criant que les autres tout simplement parce qu’il a une tradition, des institutions et des partis politiques qui revendiquent, militent et réclament plus de POUVOIRS et de LÂCHER PRISE de la part d’Ottawa.
Trudeau y voyait une dérive au moment où Pearson est arrivé à Ottawa.
Pearson était le PREMIER premier ministre canadien à atteindre le plus haut commandement du pays sans avoir fait le barreau, sans avoir été avocat.
Ainsi, Lester B. Pearson, le créateur de la force d’intervention onusienne « les casques Bleus », récipiendaire du Nobel de la paix, avait le bon discours au niveau internation ET au niveau national.
Contrairement à Trudeau et Mulroney, il ne se présentait pas aux Québécois ou aux Canadiens avec un plaidoyer.
Car qui dit « plaidoyer » dit jugement de cour, dit témoignage, dit crime, dit accusation, dit défense de la couronne, etc.
Avec un plaidoyer en main, les canadiens n’arriveront jamais à faire le tri entre le vrai et le faux, le bon et le mauvais, le juste et l’injuste pour la population dans son ensemble.
Pourquoi ?
Parce que les avocats sont formés de la manière suivante : lors de débats contradictoires, chacun pige AU HASARD la cause et plaide à sa façôn. Et ce, même une cause qui n’est pas la sienne.
C’est ce qui est arrivé dans le cas de Trudeau.
Trudeau est fort probablement le bouc émissaire le plus étrange à avoir été envoyé en renfort à Ottawa.
Et pour ceux qui ne me suivrait pas dans cette piste là, je rappellerais simplement la différence d’attitude lors de la « victoire » référendaire de 1980 entre Ryan et Trudeau.
Ce que Trudeau prononce comme discours est à des années-lumières de la petite politique provinciale partisane.
Pourquoi ?
Ça ne concorde pourtant absolument pas avec son profil d’assassin ou de mange-Québécois ARROGANT.
Et ce qui n’est pas logique en politique ne peut l’être en politique à long terme.
You can’t argue with logic, disent les anglos.
Certes, mais de quel logique parle-t-on, ICI ?
Si on va au bout du raisonnement d’Ottawa et au bout du raisonnement du PQ, que trouve-t-on pour la population de JUSTE et BON ?
Est-il juste et bon d’être indépendant ?
Certes.
Mais est-on certain que nous pouvons nous permettre le luxe d’être juste et bon si au bout du compte, nous nous retrouvions à négocier avec le ROC, les États-Unis de nouvelles ententes équitables ?
Avons-nous ce qu’il faut pour nous défendre en tant que population démocratique ?
Faire tabula rasa de nos précédents moyens de prise de pouvoir nous rendra-t-il plus Québécois ou plus américian… ou plus États-Uniens ?
Qu’est-ce qui nous protège contre le risque de l’annexion ? Qu’est-ce qui nous garantie que nous ne tomberons pas en disgrâce aux yeux du concert des Nations au moment où nous entrerons dans un cycle politique d’insubordination ?
Qui nous appuiera dans le processus de reconnaissance de nos nouvelles frontières et moyennant quels concessions ?
Peut-on vivre en prétendant que Moody’s et Standard & Poor’s n’existent pas ?
Peut-on grandir sans se soucier du FMI et de la Banque Mondiale ?
A-t-on au Québec des hommes et des femmes capables de répondre à l’appel de la Nation ?
Comprend-t-on tous les tenants et les aboutissants de l’indépendance ?
Car si nous ne reconnaissons plus à Trudeau son rôle de sauveur du peuple québécois, on ne peut pas non plus ressortir la souveraineté-association dans un contexte économique tel que nous le connaissons.
J’ai toujours cru et je croirai toujours – tout comme Jean Charest d’ailleurs, lorsqu’il voyage au restaurant en France – que le Québec pouvait être indépendant.
Mais je me demande si Pauline Marois a ce qu’il faut dans son équipe pour assurer que notre indépendance volontaire ne se transformera pas du jour au lendemain en simplicité forcée plutôt que volontaire. En sacrifices économiques inutiles et risqués.
Tout est là.
Nous avons à nouveau Dieffenbaker (Stevie) et Pearson (Iggy) devant nous.
Ma question est : a-t-on encore besoin de Justun Trudeau ou d’un second ?
Vous savez tout le respect que j’ai pour vous et pour cette tribune libre, mais je dois vous avouer que je demeure Libéral fédéral et adéquiste provincial dans l’âme lorsque je vois certaines perspectives se dessiner dans le ciel.
L’aventure de l’indépendance du Québec en est une exaltante… mais pour ce faire il faudrait au Québec une dame de fer doublé d’un Churchill.
Sommes-nous assez mature en tant que population pour choisir volontairement un tel destin collectif, au Québec ?
Pour l’instant, j’en doute.
Ce dont je suis certain, par contre, c’est que le passé revient et que le carrefour historique que nous avons refusé d’emprunté juste AVANT ma naissance à Victoria, nous sommes dûs pour y repasser en avril…
On dit souvent que les plus grands hommes sont parcourus de contradictions.
Le Québec en est remplies, de ses grandes contradictions, de ses superbes valses-hésitation… et c’est pour cette raison que nous sommes « un grand peuple » et une grande Nation.
Que nous soyons à l’intérieur du Kingdom of Canada ou non, quelle importance ?
LA POLITIQUE SERA TOUJOURS AFFAIRE DE PERCEPTIONS
LA GRANDEUR D’UNE NATION SERA TOUJOURS AFFAIRE D’ACTIONS
» Qu’entendez-vous par « indépendance du Québec » si « je » vous dis que de nos jours, il n’y a aucun État véritablement indépendant en ce qui a trait à :
– l’environnement ;
– l’économie ;
– la sécurité du Continent. »
Vous savez bien M. Boudrias que je sais tout ça. L’indépendance dans l’interdépendance, si vous préférez. Allez, on perd pas de salive à expliquer ça pour une centième fois.
Vous préférez encore le statut de province parmi une douzaine ? Vous préférez encore être une province parmi d’autres d’un pays dont le nom même est l’ancien nom de ladite province ? C’est ça ? Car, sur une carte géographique, au-delà de tous les beaux discours fédéralistes asymétriques, le Québec est encore une province parmi d’autres.
Hier, il y a eu la décolonisation du Québec … Aujourd’hui, l’heure est à la déprovincialisation …
Pétition à signer pour ceux qui sont contre cet événement : 250e
http://operation1759.org/petition
@ Gauthier
Merci à vous pour l’annonce de la pétition.