En pleine crise financière, ai trouvé cette bonne nouvelle dans le Globe and Mail de ce matin:
Voilà qu'on nous apprend qu'après des années de médecins-présidents favorables à une plus grande privatisation du système de santé, l'Association médicale canadienne s'apprête à s'en donner un, ou une, qui croit dur comme fer à la nécessité de renforcer le système public!
Mieux encore: un de ces candidats dit que chez plusieurs jeunes médecins résidents, il observe ce même tournant vers un appui plus prononcé au système public.
C'est l'Institut économique de Montréal et Philippe Couillard qui ne seront pas contents…
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(*) Et merci de l'inspiration pour le titre de ce billet à M. Boudrias en ayant mentionné, même avec ironie, «la bonne nouvelle GM»…
Je sais. Celle-ci aurait également pu s'appeler «la bonne nouvelle GM» puisqu'elle vient du Globe & Mail. Ah, ah, ah….
Le système de Santé étant un secteur névralgique de la société québécoise et les dépenses prévues dans ce domaine étant supposées « exploser » dans quelques années, j’ai quelques petites questions que je me pose à « voix haute » sur la « voix publique » en me disant que certains intervenants plus au fait de l’actualité politique en Assemblée Nationale pourraient peut-être éclairé ma lanterne.
Alors, voici :
– je demeure de plus en plus convaincu que le service d’urgence et d’interventions chrirugicales doivent demeurer public à 100 % mais je me pose des questions sur les services connexes comme la buanderie, par exemple, ne serait-ce pas préférable que ce soit remis au privé afin d’en diminuer les coûts de manière substantielles ?
– l’ADQ a remis en question l’existence des commissions scolaires ET aussi les Régie régionales de Santé, est-ce que ces dernières sont aussi lourdes à administrées et tellement coûteuses dans leur fonctionnement que nous soyons amenés à nous pencher sur la révision des méthodes administratives pratiquées dans ces établissements afin d’avoir un meilleur retour sur chaque dollars investis en Santé de la part du contribuable afin qu’on ne perde pas plus de 25 sous dans chaque dollars expédié dans le ministère en question ?
– dernière question : est-ce qu’un parti politique comme le PQ ne pourrait pas mettre de l’avant un ensemble de secteur prioritaire représentant l’État Providence du XXIe siècle en le réduisant à ses parties constituantes les plus essentielles afin d’éviter l’omipotence et la trop grande ingérence des organisme étatiques dans la vie des Québécois en établissant une fois pour toutes des secteurs exempt de privatisation, par exemple en préservant de toutes formes de désistement étatique Hydro-Québec, le ministère de la Santé, le MÉQ, le ministère de la Solidarité et des services sociaux, le Ministère de l’Environnement et quelques autres auxquels je ne pense pas et, progressivement, procéder à un délestage de l’État dans les secteurs suivants : Loto-Québec, SAQ, Télé-Québec (organisme dans lequel le gouvernement conserveraient la majorité des parts tout en cédant la direction à un CA plus dynamique impliquant davantage le PUBLIC (PBS) et le privé (mécénat), etc ?
J’apporte ces quelques questions parce que je me demande à quel point le Québec en tant qu’état plus ou moins indépendant ou autonome pourrait décentraliser son fonctionnement administratif afin de responsabiliser davantage le niveau décisionnel municipal tout en lui octroyant des points d’impôts ou de taxes correspondants.
Ainsi, on ferait une pierre, deux coups. On sortirait Montréal et Québec ainsi que d’autres villes-centres de leur état d’indigence permanente tout en revitalisant l’activité démocratique à ce niveau de gouvernance.
Car si les élections au niveau des commissions scolaires ne sont pas renversantes, les élections municipales souffrent d’une couverture médiatique déficiente, d’une participation populaire révoltante et d’une absence de vision à long terme qu’une réorganisation (et non une réingénérie lénifiante) pourrait relancer dans la bonne direction.
Avantage de la suggestion ? Prendre nos leviers de décisions en main et prouver par l’exemple qu’il est possible de bouger de manière efficace dans le cadre fédéral actuel tout en démontrant qu’il est nécessaire de demander à Ottawa ce que Québec offrirait à ces propres grands-centres urbains, non ?
Est-ce que ça ne mettrait pas un peu plus de monde à contribution en plus de stimuler (autre chose que l’économie) la démocratie participative – en attendant une éventuelle réforme du mode de scrutin ?
Ah oui, j’allais oublié, c’est quoi le problème avec le collège des Médecins avec les nouveaux immigrants pratiquant la médecine dans leur pays d’origine et qui ne peuvent VOIR leurs compétences reconnues ICI ?
Est-ce que le porte-parole de QS ou n’importe qui au PQ s’est déjà exprimé en chambre sur le sujet ???
Amen to that :
« Dr. Turnbull has pledged unequivocal support for a publicly funded health-care system – a position seen as putting him in line with the thinking of most of Ontario’s medical interns and residents who also have a vote. A number of medical academics say they’ve observed AN EMERGING, STRONG MOOD OF IDEALISM IN STUDENT DOCTORS. »
Intéressant, Boudrias…
Moi, je pense que les syndicats seront toujours réfractaires à la privatisation sous toutes ses formes. lls ne feront jamais de concession là-dessus… Le seul véritable levier demeurera la réalité économique. On le voit quotidiennement…
Éventuellement le fardeau fiscal deviendra trop inacceptable pour la classe moyenne et les solutions seront de moins en moins diversifiées…
Au Québec, le fardeau fiscal a déjà atteint sa limite…
On verra…
@ Steve Boudrias
» je demeure de plus en plus convaincu que le service d’urgence et d’interventions chrirugicales doivent demeurer public à 100 % »
Le système de santé québécois n’est nulle part publique à 100%. Il est publique à 75% ou proche. Parmi les provinces canadiennes, il est dans les plus privatisés. Foi d’une connaissance.
Le système de santé est complexe parce qu’il est aussi très politisé, trop peut-être …
Putain, qu’on privatise si ça peut améliorer les choses,
mais qu’on y mette des règles très, très précises.
Je suis d’accord avec Boudrias, qu’on accélère et améliore l’intégration des médecins immigrés qui ont faits leur classes ailleur dans le monde.
Acceuillons fermement et acceuillons MIEUX.
Le débat sur le secteur des soins de santé a été campé on ne peut plus clairement en ce qui concerne le Québec. Il y a d’une part le fait que la pénurie relative des personnels soignants implique que toute ouverture vers la privatisation avec des conditions de travail plus avantageuses, soit d’un point de vue monétaire, soi du point de vue des horaires, drainent vers ce secteur des ressources dont est privé ipso facto le secteur public. D’autre part, cet état de fait qui mine le secteur public est renforcé par les politiques de financement du système public qui le laisse incapable de faire face correctement à cette concurrence du privé, quand ce n’est pas en le sousfinançant carrément quitte à lisser des personnels soignants et des unités hospitalières inopérantes faute de financement.
Par ailleurs, il est de notoriété publique que les systèmes privés s’avèrent être à la longue plus dispendieux pour la couverture de soins identiques. Les études en ce sens abondent vers cette conclusion. Il ne s’agit donc nullement d’une question syndicale, mais d’une question d’efficacité et de bon sens. Le débat est donc idéologique avant d’être administratif. Pour ceux qui pensent que leur fortune les mettrait dans une meilleure position que celle de la majorité des citoyens en leur permettant de se doter des outils qui les feraient courcicuiter les listes d’attente, lesquels surestiment d’ailleurs la position favorable à long terme qu’ils pensent ainsi acquérir compte tenu des clauses souvent torses des contrats d’assurances en santé qui sont d’abord là pour le profit de leurs actionnaires et non pour les clients, la privatisation de larges pans du système de santé leur semble aller de soi. Mais pour la très grande majorité des citoyens, il en va tout autrement.