BloguesVoix publique

Parizeau et la Caisse

Pendant que ce que j'appelais dans ma chronique cette «partisannerie exacerbée» bloque toute entente entre les trois partis pour la suite des choses dans le dossier des pertes à la Caisse de dépôt et placement, Jacques Parizeau, un de ses fondateurs, en a parlé ce soir, 19h00, à RDI.

En avançant avec autant de certitude, et d'expérience, que le gouvernement SAVAIT ce qui se passait à la Caisse, mais qu'il n'est pas intervenu pour limiter les dégâts, le débat vient de prendre une autre tournure. À voir maintetant comment réagira le premier ministre.

******************************************************************

Quelques extraits tout chauds de l'entrevue avec Jacques Parizeau:

«Le gouvernement savait très tôt que ça allait de plus en plus mal.»

«J'ai été ministre des Finances» (…) «et je peux vous dire que le ministère des Finances sait.»

«On a décidé de ne rien faire et d'attendre que ça saute.»

«C'est très sérieux

«On a besoin de changements profonds« (…) «mais on a nié la réalité.»

«Et on n'a pas le rapport annuel encore!»

Dès 2008, «c'était partout dans le journaux la crise des papiers commerciaux».

«C'est sûr (qu'à la Caisse), il y a des questions de compétence.»

«Il faut une commission parlementaire d'abord, mais s'il y a blocage, une commission d'enquête

«Il faut qu'on change le fonctionnement de la Caisse.»

«Ce n'est pas une entreprise privée.»

«Il faut protéger l'indépendance du président de la Caisse.»

«Le premier ministre a un pouvoir sur la Caisse qu'aucun premier ministre n'a jamais eu.»

 «Il y a eu un vent de panique, un moment donné.»

«La Caisse a emprunté pour prendre des risques.» (70$ milliards).

«La Caisse emprunte de plus en plus sur elle-même.» «C'est comme si la Caisse emprunte en utilisant les pensions comme caution à la banque

«Ces pertes seront donc soustraites des pensionnés.» (Mais les pensions sont en sécurité). «Ceux qui ont à craindre, ce sont les contribuables d'ici un an ou eux.» (JP parle alors d'augmentations prévisibles des tarifs).

Sur tout ce qui se passe maintenant: «Je trouve ça désolant.» «À l'heure actuelle, on aurait tellement besoin d'elle pour protéger certaines de nos grandes entreprises, comme ALCAN.»

«Au plus sacrant, changeons la formule, le mandat», etc…

*******************************************************************