Pendant que ce que j'appelais dans ma chronique cette «partisannerie exacerbée» bloque toute entente entre les trois partis pour la suite des choses dans le dossier des pertes à la Caisse de dépôt et placement, Jacques Parizeau, un de ses fondateurs, en a parlé ce soir, 19h00, à RDI.
En avançant avec autant de certitude, et d'expérience, que le gouvernement SAVAIT ce qui se passait à la Caisse, mais qu'il n'est pas intervenu pour limiter les dégâts, le débat vient de prendre une autre tournure. À voir maintetant comment réagira le premier ministre.
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Quelques extraits tout chauds de l'entrevue avec Jacques Parizeau:
«Le gouvernement savait très tôt que ça allait de plus en plus mal.»
«J'ai été ministre des Finances» (…) «et je peux vous dire que le ministère des Finances sait.»
«On a décidé de ne rien faire et d'attendre que ça saute.»
«C'est très sérieux.»
«On a besoin de changements profonds« (…) «mais on a nié la réalité.»
«Et on n'a pas le rapport annuel encore!»
Dès 2008, «c'était partout dans le journaux la crise des papiers commerciaux».
«C'est sûr (qu'à la Caisse), il y a des questions de compétence.»
«Il faut une commission parlementaire d'abord, mais s'il y a blocage, une commission d'enquête.»
«Il faut qu'on change le fonctionnement de la Caisse.»
«Ce n'est pas une entreprise privée.»
«Il faut protéger l'indépendance du président de la Caisse.»
«Le premier ministre a un pouvoir sur la Caisse qu'aucun premier ministre n'a jamais eu.»
«Il y a eu un vent de panique, un moment donné.»
«La Caisse a emprunté pour prendre des risques.» (70$ milliards).
«La Caisse emprunte de plus en plus sur elle-même.» «C'est comme si la Caisse emprunte en utilisant les pensions comme caution à la banque.»
«Ces pertes seront donc soustraites des pensionnés.» (Mais les pensions sont en sécurité). «Ceux qui ont à craindre, ce sont les contribuables d'ici un an ou eux.» (JP parle alors d'augmentations prévisibles des tarifs).
Sur tout ce qui se passe maintenant: «Je trouve ça désolant.» «À l'heure actuelle, on aurait tellement besoin d'elle pour protéger certaines de nos grandes entreprises, comme ALCAN.»
«Au plus sacrant, changeons la formule, le mandat», etc…
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Un de mes philosophes disait ceci : « Il faut avoir le courage de ce que l’on sait. »
Alors, le PLQ, à défaut de pouvoir faire preuve d’audace et de courage, préfère avoir la couardise de nous dire qu’ils n’étaient pas au courant de la situation ET qu’ils ne pouvaient pas intervenir dans le bon sens de l’intérêt collectif de l’ensemble de la population cotisante.
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C’est juste moi et mon imagination ou bien Jérôme Monique-Forget a fait preuve d’humanité aux nouvelles hier soir alors qu’on pouvait clairement VOIR qu’elle avait les larmes aux yeux aux côtés du PM qui faisait face aux questions des journalistes politiques (dont plusieurs pressentent le « remplacement » à plus ou moins court terme de madame au sein du gouvernement Charest ?
En tous cas, peu importe, une chose est certaine : même majoritaire, ce gouvernement devra défendre chaque décision qu’il prendra devant la population compte tenu de la très mince pertinence des dernières élections et des très timides mesures annoncées en fonction de la « tempête économique » en cours au pays. Ce qui est somme toute encourageant pour les années à venir, non ?
Peut-être que Monsieur Charest le savait mais Madammmme Forget ne le savait pas ? Ou peut-être que Madame Forget le savait et que Monsieuuuuuur Charest ne la savait pas ? Ou peut-être que Monsieur Rousseau ne savait pas que Madammmme Forget ne savait pas ? Ou peut -être que Monsieur Charest ne savait pas ce que Monsieur Rousseau et Madame Forget savaient ? Ou peut-être que les trois le savaient et c’est pour cela que Rousseau a levé les feutres , que Charest s’est fermé la trappe AVANT les élections et que Madammmmme Forget ment depuis ce temps ???
QUI SAIT ?
A l’echelle de la planete ce qui se joue c’est l’ordre marchand contre d’etat,levier du pouvoir politique citoyen. Le marche contre la politique dans le sens noble du terme. A l’échelle du Québec cela nous donne un Charest, pion de l’ordre marchand qui a ouvert toute grande les portes pour qu’une clique d’affairiste viennent squatter notre État. L’enjeu de la dernière élection portait sur la reprise en main de notre État. Malheureusement la démission médiatique nous fait passer a cote de cet enjeu. Résultats nous avons Charest au pouvoir pour un mandat de 4 ans, Que dis je les libéraux car Charest sera parti d’ici un an avec Madame la sacoche. Un autre pion viendra le remplacer.Pourquoi pas Mme Frula.
Le saccage de la Caisse n’est pas le seul qui se produit. Le saccage est systématique. Les droits pétrolier (1) qui appartenaient a l’Hydro Québec ont ete donne en douce a des petites compagnie dont une est diriger par un ancien ministre libéral.
Il ya un prix a payer pour passer de l’État Parizeau a l’État Desmarais. De passer du Québec inc au Québec « sink » (2)
(1) http://www.vigile.net/Les-Liberaux-font-mains-basses-sur
(2) http://www.vigile.net/Quebec-sink
@Réjean Asselin
Que les meilleurs storytellers politiques gagnent!
J’ai vu cette entrevue et il est évident que Jacques Parizeau voit clairement la situation.
Par contre, on peut résumer beaucoup plus simplement le problème en affirmant que Jean Charest est un incompétent sur toute la ligne, un amateur et un irresponsable, entouré d’irresponsables, d’amateurs et d’incompétents sur toute la ligne. En mon âme et conscience je le dis sans aucune partisanerie.
Après avoir contribué à un désastre, le pire c’est qu’on le minimise et qu’on s’en lave les mains. Un groupe d’enfants ne ferait pas pire.
Quand donc les québécois accepteront-ils cette évidence?
Un seul commentaire : vous avez réélu Jean Charest, gang de lamentables pleutres.
La-men-ta-bles pleu-tres.
Ça ne prend pas beaucoup de temps de s’apercevoir que M. Parizeau les surpasse tous de 100 coudées par son intelligence ses connaissances, son esprit pratique et son ouverture à comparer à M. Charest, le cachottier mal intentionné qui manipule la vérité et qui devance des élections pour simplement se débarrasser d’un adversaire en devenant majoritaire pour tenir seul, la roue de la province de Québec, avant celle d’un vrai pays, le Canada où il devrait aller finir ses jours de politiciens retors comme Premier-ministre.
« En mon âme et conscience je le dis sans aucune partisanerie. »
P. Mitriou
Un peu riche venant de quelqu’un qui défend vigoureusement et très fréquemment la souveraineté et les chefs souverainistes avec une partisannerie plus qu’évidente.
« M. Charest, le cachottier mal intentionné qui manipule la vérité et qui devance des élections pour simplement se débarrasser d’un adversaire en devenant majoritaire pour tenir seul, la roue de la province de Québec » G. Bousquet
Accuser un politicien d’agir en politicien , faut le faire.
Nous avons les politiciens que nous méritons. Charest a camouflé la patate chaude des résultats de la Caisse le temps de se faire élire, c’est vrai. Vous auriez mieux aimé qu’il dévoile les pertes et perde son poste de PM, soit, mais ne lui reprochez surtout pas d’agir en politicien et de sauver sa propre peau. Il est brûlé mais il gouvernera encore 4 ans .
Je suis d’avis que la population du Québec aurait été mieux servie par un gouvernement de coalition, au lieu du résultat pitoyable d’élections déclenchées hâtivement, auquel nous assistons. Madame Marois aurait dû accepter la proposition de Mario Dumont de former ce gouvernement de coalition, ce qui nous aurait permis d’économiser des millions de malheureux dollars, et de connaître la véritable situation de la Caisse, en même temps que la responsabilité de tout un chacun dans le dossier. Malheureusement, c’est le point de vue partisan qui l’a emporté. Elle (Mme Marois) a voulu avant tout repositionner son parti, et écraser celui de Mario Dumont, ce qui fut atteint.
Hélas, nous ne pouvons revenir en arrière, mais le passé récent nous renseigne peut-être sur ce qui nous attend, dans ce scandale, surtout si l’affaire n’est examinée que par les parlementaires: tous chercheront à protéger quelqu’un ou quelque chose, et surtout l’image et la réputation de leur parti respectif. C’est la vérité qui en fera les frais. Ainsi que le cochon-de-payant.
Espérons que nous aurons donc droit à une véritable commission d’enquête publique, laquelle sera peut-être suivie d’une enquête criminelle au besoin (http://www.vigile.net/S-il-est-prouve-que-le-premier).
@ David Lépine
C’est avec des raisonnements et des explications comme les vôtres que le Québec sombrent de plus en plus dans l’électoralisme bas de gamme.
Et je ne dis pas que VOUS êtes responsable de ce type de réflexion politique, vous en êtes un porte-voix, un haut-parleur et une forme d’extension virtuelle.
Bref, lorsque vous reprochez à quelqu’un d’avancer son opinion ou ses convictions en affichant ses couleurs en faisant passer ça pour le comble de la mauvaise foi… je vous rappellerais que de défendre Jean Charest en ce moment ne rend pas votre prise de parole très subtile quant à votre orientation politique.
p.s. : je ne suis pas en train de vous traiter de libéral en public, je me contente de souligner à quel point le cynisme en politique nous amène dans des voies de garage… et lorsque tout le monde s’aperçoit que le « garage » en question, au bout de la voie de la majorité parlementaire, ne servira pas à réparer l’État qui dérape toujours en faisant de l’aquaplange, malgré que nous y ayons quelqu’un ayant (supposément) les deux mains sur le volant ; on en fera pas l’entretien de base ni même les réparations d’usage… on va se contenter de refiler la facture aux crétins qui ont remis entre les mains du Garage Libéral le Véhicule Utilitaire Social le plus négligé des 15 dernières années, à force de tataouinage sur la grosseur du stering, le type de transmission (automatique ou à changement de vitesse), la couleur de la tôle froissée ou bien la grosseur de la carosserie advenant un changement de conscessionnaire…
n.b. : voter devient aussi intéressant que de se demander si on va se payer un char hybride en l’achetant en 160 000 versements égaux jusqu’à la fin des temps, ou si on va opter pour la location en se demandant quel genre de citron on va se faire refiler en échange d’une boîte à savon qui ne vaut plus rien moins de deux ans après avoir choisi l’option la plus minoritaire qui soit depuis la création du véhicule politique au Québec…
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Cette note en bas de page vous était offert par les chars allégoriques du Petit Train Valoin
Avec le p’tit train Valoin, on reprend soudain goût aux transports en commun au détriment de la politique du char sport monté sur des blocs, ou qui roule dans le sens contraire du think tank néolibéral qui avance et écrase tranquillement pas vite les derniers acquis importants de la Révolution Tranquille en laissant derrière lui une empreinte écologique que tous les bulldozer de l’économie providentielle ne pourront jamais tout à fait enfouir sous terre… par ce qu’on y a déjà déposer des montagnes d’ordures qui débordent les limites du développement industriel qu’on ne remet jamais en question à chaque élection.
Faut croire que ceux qui démolissent aujourd’hui l’espoir d’un Québec meilleur construiront seulement une seule et même chose chose dans leur vie politique : une vocation politique ancrée profondément dans des valeurs « nouvelles », chez des hommes et des femmes qui devront diriger avec imagination afin de rénover demain (dans 5 ans) ce que nous avions pourtant bâti ingénieusement hier (il y a un peu plus de 40 ans)… pour les générations à venir.
À quoi bon avoir de la mémoire vive si c’est pour la laisser entre les mains de PC totalement incapables d’imaginer ce qui constitue l’idéel humain d’un pays qui enseigne à coups de programmes scolaires comment voter pour des programmes politiques sans âme ?
J’en perds mon internet sans fil (parce que ça fait longtemps qu’on a perdu de vue l’importance du latin et du grec à l’école…)
@S. Boudrias
« C’est avec des raisonnements et des explications comme les vôtres que le Québec sombrent de plus en plus dans l’électoralisme bas de gamme. »
Je ne raisonne pas, je constate que Charest a arnaqué ses opposants en bon vieux politicien, je ne le louange pas. Cependant, je trouve que ceux qui critiquent parce qu’ils se sont fait avoir sont à court de solutions de rechange.
Pensez-vous pour un seul instant que si le PQ avait été au pouvoir, Mme Marois aurait volontairement dévoilé en pleine campagne électorale des résultats qui lui auraient fait perdre le pouvoir ? Si votre réponse est oui vous êtes soit naïf ou soit encore plus cynique que moi.
@ David Lépine
Je patauge dans la partisanerie à l’année longue. J’en suis parfaitement conscient et je ne vais pas m’en excuser. C’est un excellent carburant.
Lorsque je dis que Jean Charest est un incompétent sur toute la ligne, un amateur et un irresponsable, entouré d’irresponsables, d’amateurs et d’incompétents sur toute la ligne, là par contre je crois affirmer une simple évidence objective, débarrassée de toute partisanerie. Et vous? En mettant en doute mon objectivité dans le présent cas, ne faites-vous pas preuve d’une partisanerie plus évidente que la mienne? Je crois avoir été plutôt indulgent envers Jean Charest et son entourage en les qualifiant simplement d’incompétents, d’amateurs et d’irresponsables. Les qualificatifs que j’aurais pu utiliser, ceux qui expriment le mieux le fond de ma pensée, sont infiniment plus tranchants et moins diplomatiques.
« Accuser un politicien d’agir en politicien, faut le faire. »
Je trouve que vous avez une conception désolante et cynique de ce qu’est un politicien. Si plusieurs pensent comme vous il ne faut pas s’étonner que de plus en plus de gens s’abstiennent de voter et considèrent la politique avec beaucoup de cynisme. Le terme « politicien » a un sens noble tout comme celui de « politique ». Vous confondez le politicien avec le politicailleur et la politique avec la politicaillerie. La politique est l’affaire du PQ alors que la politicaillerie est celle du PLQ. Essayer d’amener une nation à sa souveraineté ne peut pas s’appuyer sur des arguments retors alors qu’essayer de maintenir cette nation dans la soumission à une autre nation et sous la domination de l’establishment ne peut s’appuyer que sur des arguments retors. Bien sûr la réalité exigerait un peu plus de nuance de ma part mais je laisse ça à d’autres.
« Nous avons les politiciens que nous méritons. »
D’un certain point de vue c’est vrai. Par contre je ne crois pas que les québécois méritent les politicailleurs qui nous gouvernent depuis 2003. Heureusement un politicailleur va débarrasser le plancher de l’Assemblée Nationale pour aller bientôt travailler à TQS. Quand on fait de la politique poubelle il est parfaitement naturel d’aboutir dans une entreprise poubelle quand on délaisse la politique active. Reste à espérer qu’on en profitera pour remplacer ce politicailleur par un politicien et non par un autre politicailleur. Au moins Mario Dumont a l’intelligence de quitter au moment où ses électeurs ne seront pas tentés de le remplacer par un politicailleur du PLQ.
@ David Lépine
« Pensez-vous pour un seul instant que si le PQ avait été au pouvoir, Mme Marois aurait volontairement dévoilé en pleine campagne électorale des résultats qui lui auraient fait perdre le pouvoir ? »
Il y a les pertes attribuables au contexte économique mondial. Personne n’en tiendra rigueur au gouvernement québécois, quel qu’il soit.
Il y a les pertes attribuables à la gourmandise exagérée du gouvernement actuel et à son irresponsabilité à gérer prudemment l’argent des contribuables qui n’appartient pas au gouvernement et qui n’est pas de l’argent de Monopoly. La Caisse de dépôt et placement du Québec aurait certainement été mieux gérée sous la responsabilité d’un gouvernement responsable plutôt que sous un gouvernement qui se fout carrément de l’avenir de la nation québécoise en autant qu’il parvient à la maintenir dans un Canada uni. Si le statut du Québec de demain était lié aux bonnes performances de la CDPQ, le gouvernement Charest aurait pris toutes les dispositions nécessaires pour s’assurer que les pertes ne dépassent pas celles attribuables au contexte économique sur lequel il n’a pas d’emprise. Le gouvernement Charest n’a pas fait sa job de façon responsable. Le PQ aurait sans doute fait mieux, ne serait-ce que pour ne pas torpiller l’option souverainiste, et c’est pour cette raison qu’il n’aurait pas chercher à cacher la réalité aux électeurs.
Quand on a quelque chose à vendre on a intérêt à se montrer respectueux envers les acheteurs. Par contre, quand on n’a rien à vendre et que notre seule ambition est d’empêcher l’autre de vendre son produit, là le respect des acheteurs et du vendeur ne comptent plus.
Toute cette affaire de la Caisse est TRÈS GRAVE. 39 milliards de perdus. Chaque Québécois homme, femme et enfant a perdu autour de 5 000 $.
De plus les Québécois ont perdu toute confiance envers leurs dirigeants financiers et politiques.
S’il s’avère que M Charest et Mme Forget ont menti en disant tout ignorer de la situation de la Caisse, c’est EXTRÈMEMENT GRAVE. Seule une Commisssion d’enquête publique pourrait les laver de tout soupçon.
Excusez-moi M. Mitriou,
J’avais oublié pour un instant que le PQ est le seul parti dans l’histoire humaine à ne jamais sombrer dans la politicaillerie.
« Essayer d’amener une nation à sa souveraineté ne peut pas s’appuyer sur des arguments retors alors qu’essayer de maintenir cette nation dans la soumission à une autre nation et sous la domination de l’establishment ne peut s’appuyer que sur des arguments retors » P. Mitriou
Avec une cause aussi noble que la souveraineté, avez-vous besoin de sombrer dans le matérialisme dialectique ? Accuser vos adversaires de vouloir maintenir dans la soumission le bon peuple fait très rétro mais pas très réaliste. Mais continuez tant que vous pouvez, car quand vos exagérez à ce point la condition humaine, vous devenez le meilleur allié des fédéralistes qui dénoncent votre victimisation virtuelle . C’est le peuple lui-même qui vous donnera raison ou tort, pas la dialectique. Jusqu’à maintenant, c’est 2-0 pour le peuple.
« Le PQ aurait sans doute fait mieux, ne serait-ce que pour ne pas torpiller l’option souverainiste, et c’est pour cette raison qu’il n’aurait pas chercher à cacher la réalité aux électeurs. »
Encore une fois, cette supériorité morale qui vous motive et vous conditionne est bien admirable mais peu réaliste. Le PQ aurait perdu les élections en dévoilant d’avance mais l’aurait fait pour des motifs supérieurs, une autre belle victoire morale.
L’indépendance d’un pays ne se réalise pas uniquement avec des victoires morales. Quand vous aurez compris cela, peut-être que le mouvement sera enfin crédible aux yeux du peuple.
@ David Lépine
« Excusez-moi M. Mitriou,
J’avais oublié pour un instant que le PQ est le seul parti dans l’histoire humaine à ne jamais sombrer dans la politicaillerie. »
De rien M. Lépine! La mémoire est une faculté qui oublie. Je ne vous en veux pas du tout. Chacun de nous devrait pourtant pouvoir proclamer « Je me souviens ». Mais comme la devise n’est pas complète chacun se souvient de ce qu’il veut.
« C’est le peuple lui-même qui vous donnera raison ou tort, pas la dialectique. Jusqu’à maintenant, c’est 2-0 pour le peuple. »
Cela confirme ce que je viens de dire. Chacun se souvient de ce qu’il veut. Aucun souverainiste n’oublie jamais nos deux défaites référendaires. Ce serait impossible de l’oublier car les fédéralistes s’amusent à nous les ramener constamment à la mémoire. Par contre tous les fédéralistes semblent avoir oublié les deux échecs lamentables de leurs propres propositions de renouvellement du fédéralisme pour satisfaire d’abord aux exigences des fédéralistes québécois farouchement opposés au statu quo. Je parle de l’échec lamentable de l’Accord du Lac Meech et du rejet, d’un océan à l’autre, des Accords de Charlottetown. Les souverainistes ont échoué deux fois à vendre leur projet aux québécois. Les fédéralistes eux ont échoué à AU MOINS DEUX REPRISES à vendre un projet fédéraliste acceptable (tout au plus) aux québécois. C’est donc minimum 2 à 2 Monsieur Lépine. Dans un tel cas il faut faire un 3 de 5. Et encore! Depuis que le Canada existe qu’on essaie de le vendre aux québécois. Meech et Charlottetown ne sont que deux exemples dans une série d’autres tentatives pas plus fructueuses. Alors je pourrais tout aussi bien dire que les souverainistes ont perdus deux batailles mais que les fédéralistes en ont perdues 5, 10, 15, 20 ou peut-être même plus. C’est qui qui gagne quand personne ne gagne? Dans mon livre à moi ce sont encore ceux qui perdent le moins.
Je l’ai toujours dit. Les québécois feront le bon choix le jour où le Canada cessera de leur faire miroiter des changements qui ne viennent jamais, le jour où les souverainistes et les fédéralistes s’entendront pour mettre sur la table deux propositions concrètes, claires et précises, avalisée par le gouvernement central dans le cas de la proposition fédéraliste. Ultimement on devrait se retrouver face à deux seuls choix réalistes possibles; la souveraineté ou le statu quo. Face à un tel choix les québécois feront le bon. Je ne suis pas inquiet.
Jusqu’ici les souverainistes ont proposé un projet concret aux québécois. Dans le camp adverse on a proposé le rejet de cette option sans rien offrir de précis en retour mais en laissant toujours miroiter toutes les possibilités farfelues qui voyagent dans les cerveaux fédéralistes. Certains fédéralistes veulent un Canada bilingue d’une mare à l’autre. D’autres souhaitent avoir tout plein de nouveaux pouvoirs arrachés au fédéral tout en continuant à faire partie du Canada uni. D’autres veulent simplement conserver leurs Rocheuses même s’ils n’ont aucunement l’intention d’y mettre les pieds un jour. D’autres tiennent à conserver la richesse de la culture canadienne anglaise mais sont incapables de nommer un chanteur, un cinéaste, un acteur, un comédien, un dramaturge ou un auteur anglais. Leur univers c’est Occupation Double, Virginie, les élucubrations d’André Arthur ou la saga interminable des Canadiens de Montréal. À quoi leur sert le ROC? À rien ou au mieux à les sécuriser un brin, comme Linus qui ne parvient pas à se séparer de sa douillette petite couverture de bébé.
Ça fait peur la maturité, l’âge adulte, l’indépendance, la liberté. Il faut pourtant bien finir par y arriver.
Nous ne commettrons pas l’imbécillité de croire que ce débat autour de la Caisse en est un de simple politique politicienne, un jeu autour duquel les maraudeurs les plus habiles tireraient mine de rien leur épingle du jeu, ou les marrons du feu, c’est selon. C’est en tentant de rabaisser le débat à ce niveau bêtement partisan que les filous espèrent faire dérailler un débat qui est autrement plus important et substantiel. D’ailleurs, cette esquive politicienne, même l’un des caricaturistes d’un journal Gesca, le Soleil en l’occurrence, en donne l’heure juste. N’importe quel citoyen, même le plus imbécile d’entre les imbéciles jusqu’au plus futé, soit celui qui fait mine d’en être un et que l’on croit dupé, peut s’en rendre compte au premier coup d’œil. C’est pour dire. Laissons donc le soin aux vrais imbéciles cette fois de continuer le débat en tentant de le ramener à ses seules dimensions politiciennes.
Car il y a plus grave dans ce débat autour des performances douteuses de la Caisse. Un débat qui met en cause la moralité des tenants et aboutissants des décisions qui ont conduit à la conclusion que l’on sait. Alors qu’il y avait une seule autorité financière, en conflit apparent d’intérêt à ce que l’on dit par ailleurs, pour donner une cote de circonstance à des produits financiers qui ne le méritaient pas, voilà qu’ajoutant l’insulte à l’injure, une autre firme torontoise vient y mettre son nez après coup, pour tenter de miner encore plus la confiance des citoyens dans une institution, la Caisse, qui demeure malgré tout leur instrument privilégié de souveraineté économique. Cette belle morale d’apparat de Standard en Poor, il aurait fallu que ce soit avant l’achat des PCAA qu’elle la manifeste et non maintenant. Cela suffit. Il est impossible de ne pas dire à l’instar des paroles de la chanson de Leclerc que l’on sent monter en soi, malgré soi, la COLÈRE.
Et c a va régler quoi votre braillage et essayer de mettre le tort sur qui que ce soit…DU BLAH BLAH BLAH RIEN
D ‘AUTRE.
TOUTES LES PROVINCES ..LE MONDE ENTIER EST DANS LE MEME PETRIN……on se releve les manches et dans 2-3 ans nous serons remis a flot..Remember the 80s..
Parizeau le visionnaire
Monsieur Parizeau a été et est un grand visionnaire. Les Québécois lui doivent beaucoup. Mais des esprits mesquins lui reprochent sa richesse, sa tenue aristocratique, son langage franc, comme s’il était trop au dessus de la masse. Merci Monsieur Parizeau!
M. Parizeau, comme Madame Marois, ne sont pas allés en politique pour gagner leur vie. Ils y sont allés par conviction pour faire le pays du Québec, et il faut leur en être reconnaissants, contrairement à d’autres politiciens qui auraient accepté des sommes faramineuses pour se lancer en politique.
Il nous faut d’urgence un autre Jacques Parizeau, lui qui a dit : « la souveraineté du Québec, dans le contexte de l’actuelle mondialisation, loin d’être le projet d’une génération est devenue une condition d’épanouissement de celles qui suivent et un tremplin pour leur rayonnement. »
Mme Teasdale, vous êtes optimiste : deux à trois ans. Que diriez-vous de dix ans?
J’achève de lire le livre de Jacques Attali, pas un deux de pique. Il affirme, chiffres à l’appuie, que cette crise est » Hénorme » Gigantesque, catastrophique. Comme vous le soulignez, à l’échelle de la planète.
Nous ne sommes pas sortis de l’auberge. Le Québec a fait pire que partout ailleurs sur la planète. Pourquoi?
Ou bien nous sommes gouvernés, administrés par des incompétants, ou nous sommes administrés par des malhonnêtes. Je penche pour les malhonnêtes. Cela expliquerait d’avanatage de choses et me rassurerait sur notre niveau intellectuel.
Nous avons été bernés par des coquins, pas par des c…s.
Heureux de vous revoir parmis nous.
« Par contre tous les fédéralistes semblent avoir oublié les deux échecs lamentables de leurs propres propositions de renouvellement du fédéralisme » P. Mitriou
Voulez-vous demeurez au Canada ou devenir un pays distinct, le Québec ? Canada 2, Québec indépendant 0.
Si vous voulez poser une autre question, c’est libre à vous de le faire, mais la seule question qui compte c’est celle-ci.
Les fédéralistes n’ont surtout pas de leçon à recevoir des bons souverainistes qui ont tenté par tous les moyens d’influencer les Québécois en minimisant la vraie portée de leur projet avec une question aussi vague et archi-compliquée de 1995 fignolée pour maximiser le OUI .
Vous vous souvenez des « accords du 12 juin « , vous ? Et vous seriez allés à l’ONU en clamant que la population avait voté à 50,4 % pour « les accords du 12 juin »
« Jusqu’ici les souverainistes ont proposé un projet concret aux québécois » P. Mitriou
Et oui, un projet concret : une association avec le Canada dont seuls les Québécois décideront du contenu. Un projet qui garantissait le passeport, l’armée et le dollar canadien sans l’accord du Canada ! Êtes-vous sérieux quand vous avancez de telles voeux pieux.
Le Canada a au moins le mérite d’évoluer avec le temps, pas le projet souverainiste. Qui prétend que le Canada est parfait ? Par contre vous prétendez que la souveraineté l’est . Deux poids deux mesures, en autres mots, partisannerie.
@ David Lépine
Les souverainistes sont pour la souveraineté. Peu importe comment la question est formulée quand on vote OUI on vote pour la souveraineté. Et pour tous ceux qui ignoreraient encore ce qu’est la souveraineté ils n’ont qu’à regarder dans n’importe quel dictionnaire. Le terme est clairement défini en trois lignes au maximum. Ça fait au moins 40 ans que les québécois entendent parler de souveraineté. Les souverainistes ont expliqué en long et en large ce dont il s’agissait. Mieux que ça. Pour s’assurer que tous comprennent dans toutes les langues possibles les fédéralistes ont passé le même nombre d’années à expliquer ce qu’est, selon eux, la souveraineté. Alors s’il y a encore un imbécile au Québec qui ne sait pas ce qu’est la souveraineté c’est qu’il est complètement coupé du monde extérieur. Tous les québécois connaissent les deux perceptions de ce qu’est la souveraineté. La perception souverainiste et la perception fédéraliste de la souveraineté.
Par contre plus personne ne sait ce qu’est le fédéralisme, qu’elle est la place du Québec dans ce fédéralisme. Cela est continuellement redéfini chaque fois que le Québec se fait dire non par le Canada. Les partis fédéralistes québécois redéfinissent constamment leurs nouvelles demandes qui seront rejetées à leur tour. Nous en sommes rendus à quel fédéralisme maintenant? Après le fédéralisme renouvelable, transformable, rentable, asymétrique, de superstructure, d’ouverture, évolutif, organique (et j’en oublie) nous en sommes rendus à quelle étiquette maintenant? C’est quoi la nouvelle saveur du jour du fédéralisme? Le fédéralisme extatique si nécessaire mais pas nécessairement le fédéralisme extatique?
Les souverainistes sont souverainistes. Par contre de très nombreux fédéralistes sont des fédéralistes fatigués, des fédéralistes mous, des fédéralistes conditionnels, attendant encore le messie fédéraliste qui leur apportera la formule fédéraliste convenable. Depuis toujours la vaste majorité des fédéralistes affirment être farouchement opposés au statu quo. Pourtant après la victoire éclatante du CHANGEMENT promis en 1980 les fédéralistes attendent encore avec la baboune les changements promis. Ils trempent encore dans le statu quo tout en prétendant être des farouches opposants à ce statu quo. La seule conclusion logique qui s’impose c’est que les fédéralistes sont des moumounes capables de menacer mais incapables de passer aux actes. Ils ne font même plus peur au ROC. Tout le monde dans le ROC sait qu’on peut les forcer à avaler n’importe quelle couleuvre et qu’il n’auront jamais le courage de sortir des jupes de maman Canada. Ce sont des moumounes pissoutes ou bien des enfants en bas âge. La plupart des ados ont plus de jugeote et de courage qu’eux.
Vous dites que le Canada a le mérite d’évoluer. Ce n’est certainement pas faux mais encore faudrait-il qu’il évolue dans le bon sens. Il le fait parfois à très petites doses dans le sens désiré par les québécois mais plus souvent qu’autrement il évolue dans le sens souhaité par le ROC, contre nos intérêts. C’est normal puisque nous sommes une minorité dans le Canada et que c’est la majorité qui gouverne. Logiquement cela ne peut pas jouer en notre faveur puisque le ROC n’est pas à notre service, ce qui est parfaitement normal.
Vous dites que le projet souverainiste n’évolue pas. C’est un peu logique d’une certaine façon puisque le projet souverainiste c’est de faire accéder le Québec à la souveraineté. La souveraineté est un concept précis clairement défini et par conséquent il n’évolue pas. Par contre vous êtes mal informé sur le projet souverainiste proposé par le Parti Québécois une fois la souveraineté réalisée. Si vous prétendez que ce projet n’évolue pas c’est que vous ne vous êtes jamais donné la peine de l’examiner. Même si le concept de souveraineté est pratiquement coulé dans le béton, les sociétés souveraines, de leur côté, évoluent. Si vous êtes incapable de reconnaître ce fait vous avez un sérieux problème. Considérant que le Canada est souverain il n’évoluerait pas davantage que les autres sociétés souveraines. Pourquoi un Canada souverain évoluerait et pas un Québec souverain?
Il vous manque décidément un boulon dans le ciboulot lorsque vous affirmez que je prétends que le projet souverainiste est parfait. Laissez-moi prétendre ce que je veux bien prétendre. Arrêtez de prétendre que je prétends telle ou telle chose. Je suis parfaitement capable de décrire clairement ce que je prétends.
Comme vous le dites si bien le Canada n’est pas parfait. Le Québec ne le sera jamais non plus. La société parfaite n’existe que dans l’esprit de quelques groupes d’illuminés auxquels je n’appartiens pas. La seule chose que je prétends c’est que le Québec sera un pays plus agréable pour les québécois une fois qu’ils pourront construire un pays à leur image et correspondant à leurs aspirations, à leurs valeurs et à leur culture. C’est une logique valable pour toutes les nations. Je prétends même que le Canada sera plus agréable pour les canadiens quand le Québec n’en fera plus partie. Pour l’instant nous vivons comme des locataires. Nous avons certains pouvoirs dans notre logement mais bien des décisions nous sont imposées par Ottawa et dans bien d’autres domaines nous devons quêter des permissions. Moi ça me tanne. Je n’aime pas avoir à demander le droit d’être. J’aime être maître de ma vie et c’est parfaitement légitime. Si vous êtes incapable de respecter cela vous avez un problème. Moi je respecte votre volonté de continuer à vivre comme un locataire, comme un conquis, comme un colonisé, comme un individu ayant encore le besoin d’être couvé, encadré, supervisé, comme quelqu’un qui s’accommode de voir sa vie gérée en partie par les voisins, par des étrangers. Vous finirez bien par vieillir un peu et par désirer devenir le propre maître de votre maison et de votre destinée. Je n’ai pas de problème avec vos choix. Je les respecte. Je respecte les locataires. Je respecte les soumis, les rêveurs, ceux qui croient encore aux miracles, ceux qui croient que les québécois ont encore du pouvoir dans le Canada. Le mouvement souverainiste peut très bien continuer de progresser sans l’aide de David Lépine. Continuez vos efforts pour faire du Canada un pays acceptable pour les québécois. Avec bien d’autres vous y parviendrez peut-être. De mon côté je ne cherche pas la perfection. Elle n’est pas de ce monde et je le sais aussi bien que n’importe qui qui le sait bien. Par contre je n’ai pas l’intention de me contenter de l’acceptable. J’ai plus d’ambition que ça. Et je ne vais pas attendre d’entrer au paradis qui n’existe pas pour enfin vivre dans un environnement qui me convient mieux qu’une place de minoritaire dans un pays qui m’est étranger.
« Et oui, un projet concret : une association avec le Canada dont seuls les Québécois décideront du contenu. Un projet qui garantissait le passeport, l’armée et le dollar canadien sans l’accord du Canada ! Êtes-vous sérieux quand vous avancez de telles voeux pieux. »
Moi je n’avance rien de tout ça. Comme dirait notre ami Ignatieff « Toutes ces choses si nécessaires mais pas nécessairement toutes ces choses ».
Bien que ce ne soit pas vraiment le projet péquiste je n’aurais aucun problème avec l’idée de décider seul d’un projet d’association économique proposé au reste du Canada. Le Canada nous impose bien une constitution que le Québec n’a toujours pas acceptée, même pas sous la gouverne du PLQ. Pour ce qui est de l’association économique il y en aura forcément une négociée de part et d’autre simplement parce que ce serait dans l’intérêt du Canada et du Québec. Pour ce qui est du passeport canadien je m’en fous complètement. Le seul passeport qui m’intéresse c’est le passeport québécois. Pour le reste, pour ceux qui tiennent tant à leur beau passeport canadien, tout se négocie. Et puis le Québec peut très bien reconnaître, s’il le désire, la double nationalité québécoise et canadienne pour les nostalgiques. Au Canada il existe un « droit du sol » qui confère la nationalité canadienne à tous ceux qui sont nés ici. Si c’est votre cas vous serez toujours canadien jusqu’à votre mort même si le Québec devenait souverain. Le Canada ne retirera pas ce droit aux québécois seulement. Pour ce qui est de l’armée le Québec peut très bien avoir la sienne ou choisir de louer les services d’une armée professionnelle de mercenaires en cas de besoin. Ces services existent maintenant. De toute façon le Québec fera partie d’ententes militaires continentales et occidentales comme la vaste majorité des pays. Nous serons protégés par ces ententes mais nous aurons à fournir notre effort. L’armée canadienne voudra certainement se départir d’une partie de ses effectifs pour réduire ses coûts militaires. Le Québec peut récupérer ces militaires. Des solutions possibles il y en a tout plein. Quant au dollar canadien le Québec peut très bien choisir de l’utiliser même si le Canada ne veut pas. Le Québec peut utiliser également le dollar américain ou n’importe quelle autre monnaie en libre circulation. Mon choix à moi ce serait un dollar québécois ou n’importe quelle autre monnaie où n’apparaît pas la face de sa majesté, mais ce n’est pas moi qui va décider. Le meilleur choix demeurerait le dollar canadien. Ainsi le Canada aurait intérêt à maintenir de saines relations économiques avec le Québec afin de protéger la valeur de son dollar.
Vous cherchez des problèmes là où il n’y en a pas. Si la souveraineté était une chose aussi complexe à gérer le Canada y arriverait moins bien que le Québec puisque le Canada a presque toujours été gouverné par des québécois au cours des 40 dernières années. Le ROC manque de politiciens d’envergure. Le politicien le plus respecté au Canada anglais c’est Gilles Duceppe. C’est vous dire. Le ROC rêve d’avoir un Gilles Duceppe. Probablement que même Jean Charest qui fait un très piètre premier ministre du Québec ferait un excellent premier ministre du Canada. La barre n’est pas très haute dans le ROC. Ça explique sans doute l’attachement apparemment irrationnel du ROC envers le Québec. Jean Charest serait plus à l’aise à Ottawa qu’à Québec. Après tout il est canadien avant d’être québécois. Lorsqu’il se proclame québécois et fier de l’être on n’arrive pas à le croire tellement ça sonne faux.
Je comprends mal comment on peut s’opposer à la souveraineté d’une nation et tant tenir à la souveraineté du Canada. Pourquoi ce qui est bon pour le Canada et pour les autres nations serait mauvais pour les québécois? Dans l’esprit des fédéralistes la pensée souverainiste est perçue à tort comme un rejet de l’autre, comme un repli sur soi-même, comme une fermeture au reste du monde. Pourtant le Canada est tellement fier d’être souverain. Est-ce que les souverainistes québécois vont accuser les souverainistes canadiens de rejeter le reste de l’humanité, de se replier sur eux-mêmes, de se fermer au reste du monde? Vous êtes fédéraliste mais vous êtes également un souverainiste canadien. La logique qui vous amène à votre choix fédéraliste devrait également vous amener à militer en faveur d’une fédération nord américaine ou même occidentale où les canadiens renonceraient à leur souveraineté pour s’intégrer à un plus grand ensemble politique où ils ne formeraient qu’une petite minorité. Ça leur ferait du bien de savoir enfin ce qu’est être une minorité dans un pays. Je suis sûr qu’après une telle aventure ils comprendraient beaucoup mieux les souverainistes québécois.
Je ne vous annoncerai pas que je vais quitter ce blogue pour toujours ou même pour un certain temps mais, par contre, je vais dorénavant ignorer les commentaires de ceux qui ne manifestent aucune ouverture face à l’option souverainiste. Je perds mon temps avec des gens comme vous. Je préfère m’adresser à des esprits moins obtus. À moins que mes commentaires soient lus par d’autres que vous et qu’ils servent à faire avancer ma cause et à enfoncer la vôtre.
En passant je vous invite à aller consulter les résultats du dernier sondage Léger Marketing sur les intentions de votes des québécois. Ce sondage a été publié le 28 février. Vous comprendrez mieux pourquoi Jean Charest tenait tant à aller en élections avant la publication des résultats désastreux de la Caisse de dépôt et placement du Québec. Vous comprendrez également qui baise qui dans votre belle province.
« Les souverainistes sont pour la souveraineté. » mais sur le buletin de vote fallait bien prendre une page au complet pour se contortionner autour des « accords du 12 juin ».
Expliquez-nous pourquoi M. Mitriou, ayez l’honnêteté intellectuelle d’admettre que cela s’apparente à de la politicaillerie que vous dénoncez haut et fort lorsque pratiquée par vos opposants. Quel est le mal de demander si on veut un pays indépendant, oui ou non ?
« Moi je n’avance rien de tout ça. » Ce sont les leaders souverainistes qui l’ont avancé afin de maximiser les votes en 1995 et vous le savez très bien. Quand vous prenez deux pages complètes d’explications byzantines pour vous justifier, cela démontre la faiblesse inhérente d’un tel projet. Droit du sol, un Québec indépendant qui compterait une majorité de citoyens qui détiennent un passeport étranger ne serait pas un pays indépendant , quoi que vous dites. Pensez-vous que les Irlandais ont gardé leur citoyenneté britannique ?
Si l’indépendance était si souhaitable, alors la citoyenneté nationale doit être une priorité, suivie de près par l’armée et la devise. Accéder à l’indépendance en promettant le passeport du « conquérant » ? Cela semble vous échapper complètement. Vous promettez des choses auxquelles vous ne croyez pas et que vous savez irréalistes, mais alors n’importe quoi pour gagner le référendum. Ensuite vous dénoncez haut et fort la politicaillerie de vos opposants.
« What’s sauce for the goose is sauce for the gander »
« Moi je respecte votre volonté de continuer à vivre comme un locataire, comme un conquis, comme un colonisé, comme un individu ayant encore le besoin d’être couvé, encadré, supervisé, comme quelqu’un qui s’accommode de voir sa vie gérée en partie par les voisins, par des étrangers. »
Incapable de répondre aux vrais arguments, le faible répond toujours par des commentaires ironiques et caustiques démontrant son incapacité de comprendre la motivation profonde de l’autre. Il illustre cette attitude condescendante en se prenant aux politiciens de l’heure tout en sanctifiant ses propres leaders. Cette supériorité morale frise le dogmatisme. Les intérêts du mouvement souverainiste ne sont pas synonymes avec les intérêts supérieurs du Québec. Gilles Duceppe n’a jamais dirigé quoi que ce soit ni au Québec ni au Canada, il est un critique permanent. Difficile de juger un politicien qui n’a rien réalisé de concret.
« Je perds mon temps avec des gens comme vous. Je préfère m’adresser à des esprits moins obtus. »
C’est justement pourquoi votre option stagne, vous vous félicitez entre vous et savourez vos nombreuses victoires morales et négligez ceux qui sont capables de vous aider à avancer. Tout le monde sur vos blogues parle du sondage , et après il y en aura d’autres. Vous me faites penser aux propos de Bernard Landry qui clamait 1000 jours avant la souveraineté, il y a 2000 jours de cela.
@ David Lépine
Vous savez peut-être à quel point j’aime les indécis et les gens qui doutent, non ? Eh bien, là, vous le savez.
Ce que vous ignorez (si jamais il y a quelque chose que vous ne savez pas de la politique québécoise et canadienne, à lire vos répliques ponctuées de dictons anglais, on a de la difficulté à le croire), c’est que la manière dont vous « défendez »
(quoi au juste ? le statu quo, le laissez-faire, le gouvernement en place, Jean Charest ?)
vos idées, si elle s’articule de la bonne manière
(en exerçant un jugement et une mesure laissant place à la pensée de l’interlocuteur dans la discussion sur ce fil ouver sur la Caisse et Jacques Parizeau),
n’empêche que vous êtes à l’image du gouvernement dont vous prenez la défense.
Que vous le vouliez ou non, votre position de sceptique et de cynique n’avance rien de vraiment concret ou de nouveau pour le Québec
(à moins que le Québec actuel soit parfait tel qu’il est ou tel que le PLQ va le modeler à sa guise jusqu’en 2013)
et c’est ce qui est dommage.
Oui, c’est vrai, vous avez raison, le dogmatisme en politique est aussi condamnable du côté du PQ qu’il peut l’être du côté du PLQ, de l’ADQ et QS. Car la partisanerie joue partout… à moins que ce ne soit là que la manifestation pure et simple de gens qui s’alignent avec le discours politique de ceux qui représentent leurs idéaux et qu’ils ASSUMENT l’orientation des chefs de ces différents partis même sur la place publique ?
Et si vous avez raison lorsque vous dites que le PQ recrute très peu ou discute très peu avec des éléments traditionnellement externes aux membres du parti, on ne peut tout de même pas nier les progrès de Pauline Marois actuellement sous prétexte que les sondages deviennent non valides lorsqu’ils sont récupérés politiquement…
Enfin, monsieur Lépine, j’aime bien vous lire parce que vous êtes un savant mélange de mauvaise foi et de questions pertinentes… et vous me rappelez en cela les dernières heures d’opposition officielle adéquistes : plein de bonne volonté, beaucoup de propagande populiste, un soupçon de démagogie dans chaque clip et une manière toujours renouvelée de remettre en question les deux options traditionnelles du Québec des 40 dernières années…. sans être en mesure de répondre aux défis du Québec du XXIe siècle.
En parlant de réponse, justement, je ne vois pas beaucoup dans vos interventions d’arguments venant prouver hors de tout doute possible que la position de Jacques Parizeau et celle de Pauline Marois, dans le cas de la CDP, est une position malhonnête intellectuellement.
Certes, la manière dont on critique le gouvernement est toujours discutable lorsqu’on représente la mémoire économique du Québec inc. et l’opposition officielle.
Mais, au moins, le PQ actuel a le mérite de ne pas décevoir les électeurs (non-péquistes comme moi) d’avoir contribué à les placer face au pouvoir avec toute la force de frappe nécessaire pour faire des dommages dans les rangs adverses (que ce soit au PLQ ou ailleurs en même temps).
Et contrairement à ce que vous affirmez, la cause de la souverenaité évolue avec le temps à travers les rendez-vous manqués entre la population du Québec et les différentes instances fédérales ayant parlées en son nom dans les 40 dernières années.
D’ailleurs, lorsque le Québec de Bourassa perd dans son échange de bons procédés avec les Conservateurs du Brian Mulroney, peut-on marquer au tableau le pointage suivant :
population : 0
fédéralisme : 1 ?
Non, c’est plutôt : retour à la case départ. Partie ou patrie nulle.
Lorsque le Québec de Lévesque sort meurtri de l’opération de rapatriement négocié « de main de MAÎTRE » par Trudeau (québécois lui aussi, en passant), peut-on encore dire – en constatant la faillite de l’idéologie multiculturaliste doublée d’un individualisme de droits à tous crins) que le score au board peut se marquer comme suit :
population : 1
souveraineté : 0 ?
En fait, il faudrait peut-être dire souveraineté canadienne encore nulle (voyez la dépendance en exportation du Canada par rapport aux USA contrairement à celle des provinces entre elles) et Constitution canadienne déficiente (puisque UN QUART de la population TOTALE du Canada n’a pas signé le document… pourtant négocié par deux QUÉBÉCOIS) !
Alors, c’est plutôt :
logique du patron ou du conquérant : 2
logique du travailleur autonome et logique du citoyen affranchi du régime : 0
Présenter les choses autrement nous ramène aux fameux « olympiques du progrès » qu’on nous présentaient dans les années 70 afin de nous faire « prendre conscience » de l’avantage d’être Québécois à l’intérieur de la fédération canadienne.
Selling illusions, comme dirait l’écrivain émigrant. Et c’est ce que je dis également.
—
Maintenant, ce à quoi il faut faire attention au PQ, c’est trois choses :
– l’anglais parlé de Pauline Marois (qui s’améliore à mesure qu’elle reprend confiance en ses moyens parlementaire – d’ailleurs, sortir d’impasse en conférence de presse en prononçant le mot français dont on cherche la traduction en anglais dans sa tête me semble une très bonne manière de faire en ce moment À CONDITION QUE CE SOIT TERMINER CET AUTOMNE) ;
– le trop grand entousiasme en début de mandat, lorsqu’on est dans l’opposition, et, surtout, la célébration alors que le Québec traverse une période sombre à travers les pertes encaissées par la CDP peut s’avérer une arme à double tranchant – on peut se réjouir de remonter dans les sondages tout en voyant l’ADQ rester sous la barres des 10 % mais il ne faudrait pas se réjouir de faire mal paraître Jean Charest et Monique Jérôme Forget au détriment du PLQ lui-même sinon il suffira à ce dernier de changer ces deux derniers éléments en cours de mandat afin de donner l’illusion du changement au prochain scrutin provincial ;
– le manque d’opportunisme au niveau du recrutement car une dette de 800 000 $ est un handicap que le statut d’opposition officielle doit résorber au plus vite – rappellez au membres actifs qu’ils doivent encourager à investir dans le parti directement afin de nourrir le discours d’un « Québec gagnant » au prochain tour de piste… sinon, on pellete des nuages et on ne fait pas le plein d’appui à l’extérieur de sa zone de confort ou de réconfort habituelle en perdant des occasions de faire des réunions stratégiques pour se rapprocher d’alliés objectifs marginaux comme QS et l’ADQ.
Voilà.
En tant que ex-militant Libéral et ancien militant Adéquiste, j’ai fait ma part.
😀
Nous en sommes rendus à quel fédéralisme maintenant? Au fédéralisme jetable.
Pour le moment le debat ne porte pas sur des positions idéologiques hypothétiques mais bien sur le fait que notre État est présentement squatté par une clique d’affairiste auxquels Charest a ouvert toute grand la porte. Et cela va nous couter quelques dizaines de milliards. Les PCAA et le transfert de nos droits d’exploration (petrole et gaz) passée en douce de l’Hydro Québec a quelques petite entreprises dont une appartient a un ex ministre libéral. Sans compter le desastre des PPP (Patronage Publique Privé).
Tout cela dans l’indifférence générale. Démission médiatique oblige.
A quelle moment on sort de ce sommeil qui devient comateux. Sommes nous encore capable d’avoir l’intelligence minimal de nos intérêts. Ou sommes nous définitivement collé au fond de la « pan » idéologique.
On a eu 2 PM du Québec qui se definissaient comme « Canadian first and foremeost » : Daniel Johnson (jr) et John James Charet. Coincidence, les deux ont ete les pires catastrophe économique que le Québec a connu dans son histoire moderne.
Eh oui,
on a prouvé à plusieurs reprises que le fait de travaillé dans le secteur privé comme gestionnaire était loin d’être un gage d’efficacité pour diriger un État (même provincial).
Un jour, le message va passer… Quand ?
Lorsqu’on apprendra la signification du communautarisme et celle de l’économie sociale.
Ça pourrait prendre quatre-cinq ans apprendre à bâtir un discours politique ressembleur là-dessus mais le PLQ est-il encore pressé de nous envoyer en élection encore une fois ??
Est-ce que M Charest va encore s’en tirer cette fois-ci en accusant le PQ du désastre de la Caisse?
Il a du front tout le tour de la tête celui-là!
Et la Madame à la sacoche!
C’est à pleurer!
On doit les démissionner tous les deux pour nous avoir tout caché.
@ David Lépine
(Mais surtout à ceux et celles que ça pourrait intéresser)
Je ne sais pas. Je dis ça comme ça. Simplement.
Il me semble que si les québécois s’étaient dit OUI en 1980 ou en 1995, s’ils avaient choisi la souveraineté, quelque part quelqu’un en aurait peut-être fait quelque chose de valable.
Les fédéralistes en 1980 ont demandé aux québécois de dire NON à la souveraineté et OUI à des changements solennellement promis. Les québécois ont dit OUI à ces changements solennellement promis. Trente ans plus tard ils sont où les changements à ce fédéralisme. Le PQ est évidemment insatisfait, l’ADQ aussi. Même les plus-que-fédéralistes de Jean Charest sont insatisfaits et frustrés. Ils attendent encore ces changements solennellement promis. Pourtant tout indique que nous n’avons jamais été aussi loin d’obtenir ces changements. Le ROC n’a même plus envie d’en entendre parler. Les très « ouverts » Conservateurs de Stephen Harper ont renoncé à l’idée de faire de nouveaux gains au Québec. Ils sont allés le plus loin qu’ils pouvaient. Chaque petite nouvelle ouverture tentée envers le Québec se traduira par de grandes fermetures à l’Ouest. Même Iggy La Guidoune flirte avec la clientèle de Stephen Harper. Il en a probablement déduit qu’il lui serait plus facile de faire des gains dans les sables mouvants et bitumineux de l’Alberta plutôt qu’au Québec. Connaissant sa manière circulaire de penser il est sûrement en train de dire à ses troupes: « Le Québec si nécessaire mais pas nécessairement le Québec si ce n’est pas absolument nécessaire.
Alors nous sommes face à un ROC qui ne veux même plus envisager la possibilité de changements pour satisfaire les québécois. C’est dans la nature même du roc de ne pas changer rapidement. Il suffit d’examiner les Rocheuses. Les québécois, du plus souverainiste au plus fédéraliste, veulent des changements profonds à ce fédéralisme de roc quasi immuable. Ça fait 40 ans que tous les premiers ministres du Québec demandent ou attendent des changements acceptables. Que dis-je? Ça fait plus longtemps que ça. Papa Johnson, Jean Lesage, Maurice Duplessis et tous les autres avant, depuis la fondation du Canada, attendaient une meilleure place pour le Québec dans ce pays.
Ça suffit me semble! Il serait temps de passer à autre chose.
Les fédéralistes voudraient qu’on pose une question claire et simple. Pourtant ils voudraient que le PQ définisse ce que serait un Québec souverain dans 1 an, dans 10 ans et dans 100 ans, de son appareil d’État complexe jusqu’à la composition du plus petit boulon soutenant les panneaux de circulation à Fermont. Comme s’il appartenait à un seul parti de définir le Québec souverain. La souveraineté c’est tout le matériel nécessaire pour construire notre pays. On s’approprie d’abord ensemble le matériel puis on dessine ensemble le plan de notre maison et tous participent à la construction.
Je suis d’accord avec une question simple mais pas avec la vôtre. Si on demande aux québécois s’ils veulent un pays indépendant et qu’ils disent NON à 51% à ce pays cela ne nous éclaire pas sur ce qu’ils veulent. Logiquement il faudrait ensuite leur demander s’ils veulent du Canada tel qu’il est présentement. Là vous auriez une surprise. Les 49% de souverainistes n’en voudront évidemment pas, les autonomistes-adéquistes n’en voudront pas davantage. De nombreux Libéraux vont également répondre NON. Peut-être que 90% des québécois diraient NON à ce Canada. C’est qui alors le gagnant? Le Québec souverain auquel on dit NON à 51% ou le Canada tel qu’il est actuellement et auquel on dit NON à 90%?
Je continue de croire qu’il n’y a qu’une seule façon honnête, légitime et logique de trancher la question.
Il faudrait poser la question suivante:
Vous avez deux choix possibles. Cochez la proposition de votre choix…
1. Je veux vivre dans un Québec souverain (___)
2. Je veux vivre dans le Canada tel qu’il est (___)
NB: « Je veux vivre dans un Québec souverain dans un Canada uni » et « Je veux vivre dans le Canada s’il devient comme je le veux » NE SONT PAS DES OPTIONS DISPONIBLES.
J’ai trouvé ce qui suit au fil de mes recherches sur le net:
«Donner suite à une commission parlementaire aussi solide qu’un paravent risque de nous faire dévier vers la partisannerie (comme le souhaitent les libéraux) et de nous éloigner de l’essentiel. Et l’essentiel est simple : POURQUOI la Caisse s’est-elle transformée en vendeuse-acheteuse de Papier commercial adossé à des actifs ? Qu’est-ce que la caisse faisait dans le lit de Coventree, la firme torontoise qui a mis en circulation au Canada le PCAA? Pourquoi les gars de la Caisse se sont-ils fiés à une seule firme de cotation, DBRS, basée, elle aussi, à Toronto? Et a orchestré la séduction des sociétés d’état et des organismes publics? »
L’échappatoire des libéraux
par Michel Hébert
http://fr.canoe.ca/cgi-bin/imprimer.cgi?id=460078
Monsieur Mitriou, rassurez-vous, je vous lis toujours avec grand intérêt et je ne suis certainement pas la seule. Continuez à exprimer ce que beaucoup pensent et n’ont pas nécessairement vos énergies et votre talent pour le dire.
Voilà… Suffit qu’on s’absente quelques jours pour que, de part et d’autre, chacun y étant allé à qui mieux mieux de ses arguments (tantôt valables, tantôt loufoques) visant à appuyer et justifier le bien-fondé de ses convictions, on retrouve la place presque sens dessus dessous…
Malheureusement, et bien que j’aie beaucoup apprécié prendre connaissance de tout ce qui précède, il y manque certaines considérations essentielles à la bonne compréhension du sempiternel débat souveraineté vs fédéralisme.
Car il importe, pour bien évaluer une question, de ne négliger aucun élément fondamental. C’est une condition essentielle si on veut éviter d’arriver à une conclusion devant présumément amener un certain résultat alors qu’en pratique, ce résultat risque d’être tout autre faute d’avoir tenu compte de facteurs qui feraient inéluctablement dévier le résultat espéré.
Par le passé, j’ai à quelques reprises fait état de ces éléments qui feraient en sorte que des dérapages (à première vue) étonnants se produiraient advenant la souveraineté du Québec. Comme le déclin du français, par exemple. Et j’ai abondamment étoffé cette opinion.
Mais je ne suis pas réapparu pour redire ce que j’ai déjà dit. Pas maintenant, en tous les cas. Je me contenterai plutôt, cette fois, de remettre sur le tapis ce qui devrait être l’aspect capital de notre interminable débat québécois: que cherche-t-on vraiment? Un beau nouveau contenant ou, plus pragmatiquement, la préservation efficace du contenu?
Pour ma part, j’opte pour le contenu. En évitant de m’illusionner avec cette idée qu’un nouveau contenant ferait plus efficacement le travail. Pas très excitant, sans doute, mais beaucoup plus terre-à-terre.
Là-dessus, je vous laisse continuer à tout mettre dans l’état qu’il vous plaira, chers amis…
Monsieur Perrier,
Le contenant et le contenu font l’oeuvre d’art complète.
Ce sont les partisans du statu quo, même pas du fédéralisme qui s’amusent constamment a dissocier les deux afin de protéger leurs acquis.
Toutefois, lorsque vous voyez l’avenir a plus long terme, en vous basant sur autre chose que certains intérêts particuliers, au lieu de saisir l’opportunité de former une autre forme de constitution politique et d’unité nationale fondée sur autre chose que la soumission aux ordres établis a une époque qui ne ressemble guère a celle d’aujourd’hui et qui, surtout, ne présente plus les mêmes motifs d’existence aujourd’hui.
La démocratie et la vérité !
Un des éléments essentiels à une société qui valorise la démocratie est la vérité.
Il faut donner l’heure juste si on veut vraiment que les électeurs puissent exercer leur libre choix.
Jean Charest, Monique Jérôme-Forget et tous les autres libéraux ont failli à cette règle. Ils l’ont transgressée consciemment, volontairement.
Ils ont volé la dernière élection, point à la ligne !
Ils ont le culot de nous dire, sans rire, que tout s’est passé en janvier.
Personne ne me convaincra que nous vivons dans une véritable démocratie tant et aussi longtemps que la société n’aura pas le pouvoir de démettre un gouvernement qui lui ment aussi effrontément.
Par voie de conséquence, nous devons exiger la démission de ce gouvernement de la honte et du mensonge.
Leur définition de la démocratie ?
Cause toujours !
M. Mitriou, votre prochaine question référendaire serait donc :
«Je continue de croire qu’il n’y a qu’une seule façon honnête, légitime et logique de trancher la question.
Il faudrait poser la question suivante:
Vous avez deux choix possibles. Cochez la proposition de votre choix…
1. Je veux vivre dans un Québec souverain (___)
2. Je veux vivre dans le Canada tel qu’il est (___)»
Les fédéralistes répondraient : Le fédéralisme est mode de gouvernance flexible qui évolue tout le temps, selon les besoins du moment. On s’engage à y apporter des changements. On met tous en jeu nos sièges sur ça pour montrer toute notre bonne volonté et notre honnêteté canadienne. Que le ciel nous tombe sur la tête, si on ment.
La seule question que pourrait relier 60 % et plus de OUI serait, à mon avis :
Est-ce que vous voulez que le Québec fasse partie d’une vraie confédération * canadienne à la place de la fédération actuelle ?
OUI NON
*Confédération : Selon les dictionnaires : Association d’États souverains qui ont délégué certaines compétence à des organes commun. Dans notre cas « le Canada » dont voici la liste…
P.s. Je me damande ce que pourraient répondre les fédéralistes à ça. Est-ce qu’ils pourraient déclarer : Une confédération, ce n’est pas bon pour le Québec ni le Canada, ce n’est pas assez centralisateur.
« Ça fait 40 ans que tous les premiers ministres du Québec demandent ou attendent des changements acceptables. »
P. Mitriou
Depuis le Québec contrôle le gros de son immigration, la formation et la main d’oeuvre ont été transférés du fédéral au Québec, le Québec participe à la Francophonie, à l’Unesco. Le parlement canadien a reconnu l’existence de la nation québécoise. Que reste-t-il de si important ? La devise, le passeport et l’armée ne sont même pas réclamés par le PQ car ils seraient sujet à une participation conjointe.
À mon sens il ne reste que la culture et le pouvoir de dépenser et cela pourrait se négocier, probablement moins facilement avec un gouvernement souverainiste. Si Radio-Canada devait être sous la seule gouverne du Québec par exemple, il n’y aurait plus de services en Français au ROC et le budget serait 50-60% de ce qu’il est actuellement . ( R-C Français reçoit actuellement 40 % du budget total, alors que le Québec représente 24% de la population).
« Alors nous sommes face à un ROC qui ne veux même plus envisager la possibilité de changements pour satisfaire les québécois. »P. Mitriou
À part l’indépendance, spécifiez les changements voulus svp. Il y a un minimum de pouvoirs que doit posséder un gouvernement central dans une fédération, sinon vaut mieux avoir l’indépendance. Quand vous parlez de satisfaire les Québécois, tous n’ont pas les mêmes priorités constitutionnelles que vous, vous parlez des demandes des Québécois comme s’il y avait des grosses manifs populaires pour limiter le pouvoir de dépenser du fédéral. Un peu plus de contexte et de nuance svp et on comprend facilement que très peu de Québécois dorment mal parce que le fédéral a déjà abusé de son pouvoir avec les bourses du millénaire. ( qui furent un échec et qui ont été abondonnées)
« Ça suffit me semble! Il serait temps de passer à autre chose. »
P. Mitriou
Et alors, vous voulez passer à autre chose, c’est votre droit fondamental mais ayez l’honnêteté de vos propres convictions en arrêtant de jouer avec la question.
La vraie question est de choisir entre un Québec indépendant et un Québec à l’intérieur du Canada. Choisir son pays n’est pas une question à réponses multiples, j’espère que vous en conviendrai. On ne vote pas pour le régime politique du jour mais le pays . Pourquoi utilisez-vous le mot souverain au lieu d’indépendant ? S’il faut choisir le Canada tel qu’il est, alors ce choix devra se faire entre un Québec indépendant sans association avec le Canada. S’il devait y avoir association, soyons d’accord que celle-ci serait négociée après l’indépendance, sinon comment pouvez-vous dire que vous allez négocier avec un ROC « qui ne veux même plus envisager la possibilité de changements »
1. Je veux vivre dans un Québec indépendant , sans association avec le Canada (___)
2. Je veux vivre dans le Canada tel qu’il est (___)
Et moi je veux vivre dans un pays que je comprends.
Le Canada est fonde sur un loyalisme dépassé, un pouvoir ferroviaire arriéré par rapport a l’Europe ET un union politique Est-Ouest que contredisent la majorité des échanges Nord-Sud.
L’URSS a vu son régime anachronique et dysfonctionnel tombé.
La monarchie constitutionnelle du Canada implosera aussi… Ou sera réformée par un homme politique qui se fout de la culture comme de sa première chemise : Stephen Harper.
Alors, votre fédéralisme évolutif qui a refusé a la fois Victoria, Meech et Charlottetown en négociant avec les PM de provinces ou la population par commissions parlementaires ou référendum…. Vous pouvez vous la garder ou je pense : dans votre imagination révisionniste.
Merci.
Pour ce qui est du gouvernement pequiste qui servirait mal les intérêts du Québec… Laissez-moi rire !
Je ne vois qu’un parti au pouvoir : le PLQ.
Et il sert TRES MAL le fédéralisme en jouant dans les plates-bandes du nationalisme Québécois.
Alors, le nationalisme Québécois, ça ne doit pas être aussi fictif que ça, finalement…
Misère, monsieur Lepine, arrêtez de dire des niaiseries.
Laissez ceux qui sont payés pour le faire vous voler la vedette dans le ROC au National Post, chez les Libéraux canadiens et tous le reste des politiciens a Ottawa qui n’ont pas encore compris que nous sommes TOUS dans une impasse constitutionnelles digne du deadlock originel pre-confederatif.
Et c’est la raison pour laquelle les visions du Canada de Trudeau (PLC) et Mulroney (PPC) se sont cassées la gueule.
Et la raison en est fort simple : le Canada n’est pas une Nation qui se respecte intégralement depuis plus de deux siècles.
Point a la ligne.
Bref, les Québécois hésitent entre une fédération qui manque a toutes ses promesses et un pays nouveau et indépendant qui lui propose une nouvelle vision de notre avenir en terre d’Amérique.
PS: ne pas s’entendre avec le ROC post-referendaire rendrait le partage de la dette impossible alors arrêtez de dire des conneries.
M. Boudrias,
Y a-t-il un argumentaire caché quelque part dans votre diatribe ? Si oui, sortez-le svp.
« Et moi je veux vivre dans un pays que je comprends. »
Visiblement vous ne comprenez pas beaucoup sur le Canada moderne.
Je n’ai pas le monopole sur quoi que se soit , surtout pas sur les idées politiques. Le National Post ne représente pas plus le Canada que Pierre Falardeau et Amir Khadir ne représentent le Québec.
« le Canada n’est pas une Nation qui se respecte intégralement depuis plus de deux siècles. »
pas sûr de vous comprendre, mais pour un pays aussi malade que vous dites, il a quand même bien réussi à livrer ses promesses à ses millions d’habitants et les millions qui veulent venir ici. L’espoir de réussir, d’élever ses enfants dans la paix et la prospérité ça compte pour beaucoup de gens. » Le Canada n’est quand même pas le Goulag » René Lévesque
« ne pas s’entendre avec le ROC post-referendaire rendrait le partage de la dette impossible alors arrêtez de dire des conneries. »
quand un petit très endetté (7,5 M d’habitants) ne s’entend pas avec un gros beaucoup moins endetté (25M d’habitants), qui pensez-vous tient le gros bout du bâton ? Et si on ne s’entendait pas sur ce partage de la dette, qui en souffrirait le plus pensez-vous? Quand tu utilises une menace dans tes négos tu te dois absolument d’y faire suite le cas échéant, sinon tu perds sur toute la ligne.
C’est justement cette attitude naïve et condescendante que je dénonce chez grand nombre de souverainistes et qui me fait dire que si jamais on devenait un pays indépendant, ce ne sera sûrement pas les souverainistes qui vont nous y mener.
@ Gilles Bousquet
Les promesses de changement, on connaît. On a déjà joué dans ce film. Il est inutile d’en faire un remake. Le scénario sera le même et le film se terminera de la même façon.
Vous me faites bien rire avec le fédéralisme flexible qui évolue avec le temps. Comme si les États souverains n’évoluaient pas avec le temps et étaient incapables de flexibilité. Allons donc! Soyez un peu plus sérieux. La souveraineté est justement le choix des nations qui désirent s’offrir toute la latitude et la flexibilité nécessaires à des changements rapides et efficaces. Il n’y a pas de modèle politique plus sclérosés qu’une fédération ou qu’une confédération. Ce n’est pas pour rien que les fédérations ou les confédérations éclatent les unes après les autres pour donner naissance à de petits États souverains, plus flexibles et plus faciles à gérer. Nommez-moi une fédération ou une confédération qui a vu le jour au cours des 50 dernières années et pour chacune d’elles je vous nommerai 10 États qui ont quitté ce type de carcan pour devenir souverains. Évidemment nos brillants fédéralistes vont répondre que les canadiens sont les plussssssse intelligents citoyens du monde et que tous les autres ne sont que des imbéciles.
Essayez de faire plier le fédéralisme canadien pour voir s’il est si flexible. Vous pouvez toujours vous entraîner à essayer de plier des tiges de métal de 0,75 pouce de diamètre. Le jour où vous y parviendrez vous pourrez alors essayer de plier deux tiges en même temps; une de 0,75 pouce de diamètre et une autre de 2,5 pouces de diamètre. Et dans les cas où la flexibilité doit être acceptée avec l’accord des 10 provinces ce sont 10 tiges de 0,75 pouce que vous devrez plier en même temps.
Je n’ai aucune envie de sortir d’une fédération aussi flexible qu’un fémur pour aller m’enfermer dans une confédération aussi flexible qu’un tibia. Et je ne suis sûrement pas le seul. D’ailleurs il faudrait que toutes les autres provinces soient d’accord. N’essayez pas de transformer les souverainistes en confédéralistes. Vous perdriez votre temps. Nous avons déjà assez de difficulté à raisonner les cons fédéralistes. Ils ne le sont heureusement pas tous.
Il y a ceux comme moi qu’ils veulent à tout prix sortir du Canada. Il y a ceux qui tiennent mordicus à y rester enfermés. Quant à votre idée de transformer le Canada en confédération allez plutôt la suggérer à l’ADQ. Ils sont en panne d’idées et cherche toujours la fameuse « troisième voie », celle qui se trouve probablement quelque part entre la voie de gauche et la voie de droite sur une route. Cette idée n’a aucune chance d’aboutir. Il faudrait qu’elle soit portée par un parti politique fédéral et aucun parti fédéral ne s’aventurera dans cette jungle. À moins que vous parveniez à convaincre Iggy La Guidoune à prêcher « Une confédération si nécessaire mais pas nécessairement une confédération ». Ce pauvre Iggy semble être prêt à toutes les bassesses, si nécessaires, pour devenir premier ministre.
@ David Lépine
« Pourquoi utilisez-vous le mot souverain au lieu d’indépendant? »
Pourquoi utilisez-vous le mot indépendant au lieu de souverain? Est-ce que moi j’utilise le mot à-plat-ventrisme au lieu de fédéralisme? Vous choisissez votre étiquette et je la respecte. Respectez mon choix et l’étiquette que je choisis. D’ailleurs vous irez consulter n’importe quel dictionnaire. La souveraineté est le terme le plus approprié pour parler du statut des États. L’indépendance est un terme passe-partout pour les objets ou pour les individus. Je suis déjà indépendant mais je désire que le Québec devienne souverain. Les fédéralistes utilisent sans cesse des termes péjoratifs pour parler de la souveraineté.
À vous lire il ne resterait que quelques menus détails à régler pour propulser le Québec dans une relation orgasmique avec le Canada. Comment se fait-il alors que Jean Charest, qui bande à la vue d’une feuille d’érable, ne s’est pas encore précipité dans le lit fédéral pour signer dans l’honneur et l’enthousiasme la constitution lui permettant de participer en toute légitimité aux orgies extatiques fédérales? Un simple oublie peut-être?
Et si les deux options possibles étaient:
1. Je veux vivre dans un Québec indépendant du Canada (___)
2. Je veux vivre dans un Canada indépendant du Québec (___)
Quel serait votre choix?
Puisque vous ne répondez pas, je vais le faire pour vous. Vous utilisez la souveraineté au lieu de l’indépendance parce que dans les sondages ce mot donne un avantage au OUI. Souveraineté sonne plus doux, le mot association semble y découler naturellement alors qu’indépendance fait beaucoup plus adulte plus rupture finale. Vous décriez le Canada et n’avez même pas le courage de vous en dissocier complètement, et pour des motifs électoraux en plus. Finalement une défaite morale.
Votre question démontre une mauvaise foi patente. Pour répondre 2. faudrait déménager, franchement vos arguments commencent à descendre au niveau du secondaire III.
« Jean Charest, qui bande à la vue d’une feuille d’érable, »
Encore cette fixation constitutionnelle perverse qui aveugle et qui permet la vulgarité gratuite.
Si dans votre esprit vous avez toujours raison, dites-vous que vous avez beaucoup de chemin à faire pour en convaincre la population . Sur ce blogue ous prêchez aux convertis, c’est facile. Je suis un des seuls qui ose vous contredire et voilà que les insultes pleuvent. Bonne chance avec les autres.
M. Mitriou, je plaçais dans la bouche des fédéralistes « le fédéralisme qui évolue avec le temps », ce n’est pas ce que je pense mais c’est ce que disait M. Trudeau au référendum de 1980. « Un NON va vouloir dire un OUI au changement » au Québec.
Pour ce qui est de l’idée de tenter de faire changer la fédération canadienne en confédération, je dois avouer que la chose ne serait pas facile. Les Sudistes ont tenté la chose sans négocier contre les Nordistes américains en 1861-1865 mais ils n’ont récolté que de nombreux morts, de la destruction et une Union forcée à la place d’une confédération avec le Nord.
Le seul modèle qui ressemble à une sorte de confédération est l’Union européenne qui devient de plus en plus grande à chaque étape, sans mortalités connues.
M. Mario Polèse, un ancien souverainiste sous M. René Lévesque, viré fédéraliste, vient de publier un livre : « Serions-nous plus libres au lendemain d’un OUI ? » dans lequel il écrit : « J’arrive à la conclusion qu’une nouvelle entente – pour peu qu’elle protège bien les libertés acquises des Québécois – a de fortes chances d’être presque aussi contraignante que la constitution fédérale actuelle, y compris en matière linguistique».
M. Polèse, est un professeur à l’INRS-Urbanisation, Culture et Société. Sous le gouvernement de René Lévesque, il fut membre du comité Bonin, chargé d’étudier les modalités d’une éventuelle association entre un Québec indépendant et le reste du Canada.
Tout ça pour dire que l’indépendance pure « la séparation » du Québec est encore plus impensable qu’une autre solution moins…drastique..
Vous avez raison M. Mitriou, l’idée d’une confédération pourrait faire l’affaire de l’ADQ mais, ça dépendra de celle ou celui qui va en prendre la barre. Un souverainiste, un fédéraliste, un autonomiste ou un unioniste.
Ça pourrait être aussi le PQ parce qu’une souveraineté-association ou une souveraineté-partenariat, ressemblait à une vraie confédération canadienne qui se vendrait quand même mieux aux Québécois…me semble.
@ Gilles Bousquet
SVP Monsieur Bousquet, arrêtez de vouloir faire du PQ un parti confédéraliste. Le PQ ne parle plus de souveraineté-association ou de souveraineté-partenariat depuis longtemps. Même au référendum de 1995 le partenariat n’était pas une condition à la souveraineté. C’était simplement une main tendue au Canada, rien de plus. Le PQ est un parti souverainiste, point à la ligne. Si ce parti se mettait à flirter avec l’idée d’une confédération il se viderait de ses membres. Les souverainistes fonderaient alors simplement un autre parti.
L’idée d’une confédération nouveau genre relève forcément du niveau politique fédéral. Ce n’est une idée qui peut être portée par un parti provincial. Ce n’est pas aux québécois seuls de redéfinir le Canada de l’avenir, surtout si le ROC ne sent pas le besoin de se redéfinir. L’ADQ ferait un très mauvais porteur d’une telle idée. Ce parti de conservateurs rétrogrades de quasi extrême droite est trop repoussant pour la majorité des québécois. Comment pourrez-vous obtenir une majorité de 50% + 1 en faveur d’une option si on se retrouve avec trois options sur la table? Oubliez ça. C’est de la politique-fiction.
@ David Lépine
Votre psychologie à 5 cennes vous pouvez vous la gardez pour vous. Je suis devenu « souverainiste » à l’époque du Mouvement SOUVERAINETÉ-Association de René Lévesque et j’ai toujours milité pour des formations politiques se définissant comme souverainites. Je suis donc souverainiste. Tout le monde sait de quoi je parle lorsque j’utilise le terme souveraineté. Je ne revendique pas l’indépendance parce que je suis déjà indépendant. Vous avez certainement raison de croire que souveraineté est moins agressant qu’indépendance. ET PIS APRÈS? Il est où le problème puisque dans la tête des fédéralistes la souveraineté, l’indépendance ou la séparation sont des termes équivalents, méprisables et subversifs? Pourquoi nous n’utiliserions pas les termes qui nous conviennent pour vendre notre option? Pourquoi faudrait-il utiliser ceux que vous nous suggérer? Est-ce que nous on vous demande d’utiliser un autre terme que celui de fédéralisme, un terme tout ce qu’il y a de plus neutre parce que chacun peut s’en faire sa propre perception. Il y a des milliers de formes possibles de fédéralisme. Alors que la souveraineté c’est clair et simple. On est souverain ou on ne l’est pas.
Pourquoi utilisez-vous le terme fédéralisme si ce n’est pas pour séduire ou pour ne pas heurter avec un terme indéfini et indéfinissable? Pourquoi n’utilisez-vous pas des termes plus clairs comme à-plat-ventrisme, soumissionnisme, néo-colonialisme, minoritarisme, moumounisme, pissoutisme, masochisme, népourunpetitpaintisme, locatairisme, yes-manisme, néo-inféodationnisme, servitudisme, subordinationnisme, assujettissementisme et autres étiquettes pas très vendeuses. En fait il serait plus simple et plus logique de vous dire que je me présenterai comme indépendantiste le jour où vous vous présenterez vous-même comme DÉPENDANTISTE. Il me semble que c’est le terme qui s’oppose le plus judicieusement à celui d’indépendantiste que vous voulez m’imposer et qu’il porte en lui exactement le sens précis de ce qu’est un fédéraliste. Vous ne pouvez pas me reprocher de tenter de vous imposer une étiquette un peu gênante. Je ne fais que vous refléter l’image-miroir de celle dont vous ne cessez de vouloir m’affubler.
Ça ferait une bonne question référendaire:
Cochez l’affirmation qui correspond le mieux à votre pensée…
1. Je suis en faveur de l’indépendance du Québec (___)
(Tiens, en plein la question que vous souhaitez. En contre-partie vous devrez accepter l’option contraire.)
2. Je suis en faveur de la dépendance du Québec (___)
On s’approche de quelque chose. On finira bien par s’entendre sur la question si on ne parvient pas à s’entendre sur le fond. Au moins avec cette question-ci vous pouvez cochez « 2 » sans vous sentir obligé de déménager.
@ Claude
Heureux de vous savoir de retour. J’espère que vous allez bien. Je commençais à m’interroger sur la raison de vos silences.
Alors nous pouvons reprendre là où nous avons laissé.
« …que cherche-t-on vraiment? Un beau nouveau contenant ou, plus pragmatiquement, la préservation efficace du contenu?
Pour ma part, j’opte pour le contenu. En évitant de m’illusionner avec cette idée qu’un nouveau contenant ferait plus efficacement le travail. Pas très excitant, sans doute, mais beaucoup plus terre-à-terre. »
Votre affirmation me laisse perplexe. Si je n’interprète pas trop mal votre pensée le « beau nouveau contenant » serait la souveraineté alors que le « contenu efficace » serait le fédéralisme. Je ne comprends pas cette opposition, cette dualité « contenant-contenu », comme s’il fallait choisir l’un ou l’autre. Dans mon esprit la souveraineté peut effectivement, à la limite, se définir comme un contenant. Mais ce contenant a son propre contenu. La souveraineté n’est pas qu’un contenant. Tous les États souverains vous diront qu’ils consacrent beaucoup plus de temps à gérer le contenu que le contenant. Et ils vous diront sans doute qu’ils ont des préoccupations très terre-à-terre et que dans le lot de solutions possibles ils ne considèrent jamais l’idée de créer une fédération ou une confédération pour solutionner ces problèmes. C’est valable aussi pour le Canada. Le fédéralisme n’est pas qu’un contenu. Il est également un contenant. Nous n’avons pas à choisir entre un contenant ou un contenu. En fait nous choisissons entre deux contenants ou deux contenus et nous prenons le contenant ou le contenu associé à notre choix. Nous optons pour un contenant et son contenu ou pour un contenu et son contenant.
Tout ça pour dire que je n’aime pas tellement l’idée que la souveraineté soit perçue comme un simple contenant alors que le fédéralisme serait plutôt un contenu. C’est une parabole qui porte un jugement de valeur. Tout le monde conviendra que le contenu est plus important que le contenant. Personne n’aime être perçu comme étant plus attaché au contenant qu’au contenu. Moi je n’oserais jamais dire que le fédéralisme n’est qu’un contenant et que le contenu se trouve dans la souveraineté. Alors je préfèrerais qu’on considère les deux options comme étant à la fois des contenants et des contenus, également respectables et défendables quand on les défend, l’un et l’autre, avec respect.
@ Gilles Bousquet
et
@ David Lépine
Vous voyez que j’arrive sans trop de difficulté à être respectueux et pas trop agressif ou incisif avec ceux qui ne cherchent pas inutilement la confrontation.
@ Marie-Andrée Gauthier
Merci beaucoup pour vos bons mots d’encouragement. Ce n’est pas toujours facile de trouver la motivation nécessaire pour écrire quotidiennement, ou presque, sans avoir un peu de feedback positif sur nos commentaires. Plus souvent qu’autrement les réactions qu’on suscite viennent des « adversaires ». C’est normal mais on cherche notre énergie du côté du camp ami. Essayer de convertir des « preachers » qui essaient de vous convertir est une tâche éreintante. On essaie tant bien que mal de se convaincre qu’il y en a bien d’autres qui s’intéressent plus positivement à ce qu’on écrit mais il est bon, de temps à autres, que leur présence se manifeste concrètement, ne serait-ce que par un mot ou deux, pour nous dire qu’ils sont encore là. Mais je sais que vous êtes là car moi aussi je vous lis avec intérêt sans nécessairement réagir à chaque fois.
Merci encore!
😉
M. Mitriou,
Vous écrivez : «Le PQ est un parti souverainiste, point à la ligne et Comment pourrez-vous obtenir une majorité de 50% + 1 en faveur d’une option si on se retrouve avec trois options sur la table?»
Réponse : Vous avez raison, faudrait qu’il ne reste qu’une option dans un futur référendum, pour mois ce serait une vraie confédération que devrait adopter le PQ et l’ADQ pour promouvoir le OUI comme en 1995.
Au sujet de la souveraineté pure sans association, voici ce qu’écrit M. Mario Polèse, professeur à l’INRS-Urbanisation, Culture et Société. Sous le gouvernement de René Lévesque, il a été membre du comité Bonin, chargé d’étudier les modalités d’une éventuelle association entre un Québec indépendant et le reste du Canada. Ce texte est extrait de son livre, « Serions-nous plus libres au lendemain d’un OUI ? », qui vient d’être publié aux Éditions Voix Parallèles :
«Peu de Québécois souhaitent la rupture de l’espace économique canadien, dont le maintien passera alors obligatoirement par un traité, à négocier, entre le Canada et un Québec en voie de devenir souverain.
La sauvegarde de l’espace canadien – avec les libertés dont jouissent aujourd’hui Québécois et Canadiens – exigera que chacune des deux parties renonce à des pans importants de sa souveraineté. En cela, un projet d’association ne s’éloigne pas d’une constitution fédérale»
– – – – – – – – – – – – –
Autrement dit, il me semble, le Québec ne pourra pas se séparer du ROC avant d’en négocier les modalités avec le ROC. M. Polèse a été longtemps souverainiste et a viré fédéraliste parce qu’il croit que la protection du français et la prospérité des Québécois sont mieux assurés dans la fédération actuelle. Il soulève plusieurs idées assez solides pour ébranler certains souverainistes mous qui ne voudront pas affronter le ROC s’il refuse la simple séparation du Québec avec, disons, 51 % de OUI, comme l’a écrit M. Chrétien dans ses récentes mémoires.
Je reviens à mon idée de base : Hors de la confédération, on demeure dans la fédération…éternellement…au moins.
M. Mitriou,
S.v.p. notez qu’il faut changer : «pour mois » par «pour moi» à mon deuxième paragraphe. S’cusez moi.
@ Gilles Bousquet
Je ne vois strictement rien dans votre dernier commentaire qui rendrait moins pertinente l’option souverainiste.
« M. Polèse a été longtemps souverainiste et a viré fédéraliste parce qu’il croit que la protection du français et la prospérité des Québécois sont mieux assurés dans la fédération actuelle. »
Laissez-moi rire un peu…
En passant, je ne suis guère impressionné par la conversion au fédéralisme d’un homme qui a symphatisé avec le mouvement indépendantiste dans les années ’60, surtout quand celui-ci tire depuis une très importante partie de ses revenus de contrats avec le gouvernement fédéral. De plus Monsieur Polèse n’a pas vraiment le profil du souverainiste type. Monsieur Polèse n’est pas le plus commun des mortels. Il a des racines et des ancrages étendus un peu partout dans le monde. Il ne fait pas partie des québécois les plus communs. Ce n’est pas un défaut, loin de là, mais il n’a pas à défendre une identité, une culture ou une spécificité qui n’est pas, en premier lieu, la sienne. Il y a plein de gens comme ça au Québec et je ne m’attends pas du tout à ce qu’ils deviennent souverainistes. Ce serait même un peu anormal. Il y a plein de fédéralistes qui ont des raisons parfaitement légitimes de l’être. Ce ne sont pas eux que j’interpelle mais plutôt ceux qui sont fédéralistes pour de mauvaises raisons, ceux qui sont fédéralistes même si cette position n’est pas nécessairement dans leur meilleur intérêt. C’est ceux-là que je questionne.
Sans Monsieur Polèse ça fait un souverainiste de moins mais ce n’est pas dramatique. Le mouvement souverainiste est formé à 90% d’anciens fédéralistes convertis. Le camp fédéraliste ne peut pas en dire autant. Il ne faut pas rêver. Pour diverses raisons naturelles et légitimes il y a probablement un tiers des québécois qui ne seront jamais souverainistes. On peut donc dire que le mouvement souverainiste fait bon an mal an le plein de son réservoir potentiel aux deux tiers. Ce n’est pas si mal. Par contre je serais disposé à croire que lorsque tout va bien le camp fédéraliste recueille la moitié des appuis de son bassin potentiel. Il n’y a pas de raison de ne pas considérer que 100% des québécois seraient potentiellement fédéralistes si cette option livrait la marchandise à laquelle on est en droit de s’attendre. Pourtant si je n’ai pas tort l’option fédéraliste part toujours avec un tiers des appuis qui de toute façon ne pourraient aller nulle part ailleurs. Il ne lui reste que 17% des appuis à aller chercher pour empêcher les souverainistes d’accéder à leur rêve. Vous avouerez que dans les circonstances ce n’est jamais une performance impressionnante.
M. Mitriou, voici, tiré de son site officiel sur Internet, le résumé de la plate-forme du PQ :
«Adopter une constitution et instituer une citoyenneté québécoise
Faire progresser la nation québécoise
Renforcer le statut de la langue française
Placer les arts et la culture au cœur de notre projet
Assurer la pleine intégration des immigrants au Québec
Lutter contre le racisme et la discrimination
Consolider l’enseignement de l’histoire nationale
Ouvrir le dialogue de nation à nation avec les premières nations et les Inuits
Intensifier nos relations internationales»
Ce qui précède me semble être ce que le PQ pourrait faire dans la Province de Québec, avant qu’il ne devienne un pays si jamais les Québécois se décidaient à voter OUI en assez grand nombre à la souveraineté ou à une confédération, selon leurs souhaits du moment. « On ne pourra pas les attirer de force, vers une solution qu’ils craindraient trop »
Pour ce qui est du cas de M. Polèse « que je ne connaissais pas », j’ai lu seulement des extraits de son livre que je vais me procurer pour connaître tous ses arguments, pour mieux y réagir, avant de me les faire mettre sur le nez par un fédéraliste.
M. Mitriou,
Simplement pour spécifier que la plate-forme du PQ que je viens de vous lister est sa plate-forme souverainiste seulement.
@ Paolo
Merci de tenir compte de ce que j’écris.
Non, je ne crois pas forcément que le fédéralisme canadien actuel soit une merveille et réponde à toutes nos aspirations, que celles-ci soient québécoises ou canadiennes. Le fédéralisme canadien est un compromis. Ce n’est ni une formule gagnante, ni une formule perdante. C’est tout simplement une façon de se rendre d’hier à aujourd’hui, et d’aujourd’hui à demain. Sans plus.
Mais la souveraineté du Québec serait un chamboulement majeur à cette équation « vivable ». On risquerait – à mon avis – d’y perdre beaucoup plus que d’y gagner. À commencer par notre langue française, en raison de la priorité qui devrait alors nécessairement aller à l’économie, à la survie de la nation, avant même que l’on puisse songer à développer des politiques culturelles et autres réflétant notre identité.
Je suis de tout coeur pour l’épanouissement du Québec sur la scène mondiale. J’applaudis à chacune de nos réalisations. Mais je ne voudrais en aucun cas mettre tout cela en péril en m’illusionnant sur les bienfaits présumés d’une souveraineté québécoise. Jamais. Il faudrait vraiment qu’on me prouve, noir sur blanc, que la souveraineté serait incontestablement bénéfique pour nous avant que je change d’idée.
Et, jusqu’à présent, avec ce que j’ai lu et vu, demain ne me paraît pas être la veille…
Merci Paolo de vous inquiéter de moi, votre meilleur ennemi/ami ici, si j’ose dire. J’apprécie énormément.
M. Claude Perrier, vous avez raison de vous inquiéter quand vous écrivez : «Mais la souveraineté du Québec serait un chamboulement majeur à cette équation « vivable ». On risquerait – à mon avis – d’y perdre beaucoup plus que d’y gagner. »
Si le résultat d’un futur référendum sur la souveraineté du Québec qui récolterait un OUI à 50 % plus 1, genre, ça résulterait en une confrontation avec le fédéral. C’est M. Chrétien qui le dit danas ses mémoires qu’il n’aurait pas accepté, au nom du fédéral, une courte victoire du OUI. Le Canada qui approuve, avec les autres pays « démocratiques », Israël pour ses attaques meurtrières de civils au Liban ou à Gaza, ses colonies palestiniennes et son mur de « protection »,
@ Gilles Bousquet
Comment peut-on décréter qu’on risquerait d’y perdre beaucoup plus que d’y gagner? Ce n’est qu’une simple opinion sans fondement réel. L’avis contraire est tout aussi valable. Avez-vous des dons de clairvoyance? Dans ce cas soyez plus précis. Ça ajouterait un peu de crédibilité à vos prévisions. Même les experts les plus sérieux ne s’aventurent pas dans cet avenir, justement pour ne pas perdre leur sérieux. Comment pourrait-on alors vous prendre sérieusement au sérieux?
Parlant de sérieux, le très sérieux Jean Chrétien n’est plus premier ministre.
Vous versez franchement dans le ridicule en évoquant le conflit israélo-palestinien pour « inquiéter » les québécois advenant une victoire du OUI lors d’un prochain référendum. Pourquoi pas l’Holocauste ou le génocide rwandais tant qu’à y être. « Pousse mais pousse égal » comme on dit par chez nous. À l’époque de René Lévesque certains illuminés l’accusaient de manigancer des « choses » avec le bloc soviétique. Si vous êtes vraiment sérieux dans le lien que vous établissez entre le Québec et la Bande de Gaza, je ne peux faire autrement que vous considérer désormais que comme un autre de ces délirants illuminés. À moins que vous soyez simplement à court d’arguments rationnels. Quand les fédéralistes en sont rendus là ils puisent alors dans leurs gros coffres de peurs. Quand elles ne fonctionnent plus ils puisent alors dans le dernier coffre disponible, celui auquel on a normalement recours qu’en cas d’extrême urgence, le coffre des peurs inouïes et absolues. En êtes-vous rendu à ce point?
M. Mitriou, quand je vois notre P.M. actuel, M. Harper, donner tout son soutien à Israël pour tout ce qu’il fait, je m’en méfie…pas vous ?
M. Chrétien n’est plus là mais ceux qui le remplacent à Ottawa, vous leur faites plus confiance ?
Je ne dis pas qu’Ottawa se comporterait comme Israël mais je dis que, quand on approuve un pays, on a de bonnes chances d’agir comme lui.
Disons que le OUI l’emporte avec 51 % des votes en 2020 et que le fédéral ne veut pas reconnaître le résultat, on fait quoi ? Ils font quoi ?. Un référendum fédéral ? Déclarer le référendum irrégulier ? pas assez clair ? l’armée, l’occupation, etc.
Ici, M. Mitriou, je ne dis pas que je souhaite ça, je dis simplement que ça prendrait une bonne majorité de OUI, genre 60 %, pour arrêter les fédéralistes solidement qui ne veulent pas voir leur pays, le Canada, coupé en deux quand ils savent, qu’à la longue, ils devraient finir pas nous assimiler.
Commentaire supplémentaire, scénario possible :
On est au lendemain d’un OUI, gagné à 51 % le 24 juin 2020. Notre Assemblée nationale déclare unilatéralement le Québec souverain mais ni le président de la France « qui ne devrait pas être M. Sarkozy » ni les pays de l’Ouest incluant nos voisins américains ne veulent pas le reconnaître pour ne pas déplaire à leur puissant ami, le Canada qui vient de déclarer, de son côté, qu’il n’en reconnaît pas la validité.
Le Canada dépêche des troupes, qui campent sur les Plaines d’Abraham, dont certains montent la garde sur la colline parlementaire de Québec pour bien montrer qu’ils représentent l’autorité. L’Ouest de Montréal, Westmount et l’Outaouais et plusieurs réserves indiennes, qui ont tous voté NON, demandent d’être rattachés au ROC en cas de séparation du Québec.
Le Québec ordonne aux entreprises et aux individus de cesser de payer leurs impôts et taxes à Ottawa et Ottawa déclare que le gouvernement provincial péquiste est dans l’illégalité, qu’il ne peut pas demander ça et que le PQ est déclaré inapte à gouverner SA province de Québec.
Les indépendantistes frustrés injurient les militaires et commencent à leur lancer des roches et de la m….. Les militaires, se « sentant » en danger, ripostent et tuent 3 souverainistes, en blessent 15 et en emprisonnent 200 à la Citadelle.
On viendrait d’importer la Palestine sur la Colline et ailleurs aussi où des soulèvements pourraient se produire comme en 1837/38…genre.
Impossible ? improbable ? Le Canada est trop démocrate ? Oh, yes ? !
C’est ce qui précède qu’il faut éviter en cherchant une solution plus…sécuritaire qui va rallier plus de Québécois. Noilà la raison principale de ma suggestion de CONFÉDÉRATION…point.
Question : Pourquoi 50%+1 ne serait pas accepté pour les Québécois qui voteraient pour la souveraineté et pourquoi avec quelques décimales, Chrétien a-t-il jugé que c’était correct pour le Canada ?
49.42% contre 50,58% en 1995.
Ce qui est valable pour l’un doit l’être pour l’autre.
Je sais que vous me direz que ce ne serait pas assez pour que le Canada accepte et blablabla. Je regrette, ils devront l’accepter. Voter à 50%+1, c’est obtenir une majorité. Nous l’avons accepté en 1995,de travers mais démocratiquement.
À vous tous, mes chers amis.
Permettez que j’ajoute un petit grain de sel, un petit rien, à ce que je viens de lire de vos commentaires ci-dessus.
On reparle de référendum. On relance cette idée d’une courte victoire à 50% et des poussières. On écrit que cela serait suffisant pour indiquer un choix.
Je suis évidemment d’accord.
Mais j’ajoute toutefois qu’il faudrait alors que la question posée à la population soit d’une clarté, d’une limpidité non-équivoque. Sinon, ce serait un faux résultat, une consultation populaire biaisée. Et ce n’est pas sur de telles prémisses que l’on peut – à mon avis – bâtir quoi que ce soit.
Est-ce que je mets de la sorte la barre trop haute? Je ne le pense pas. Je veux tout simplement que le bon sens, la raison et surtout l’équité prévalent. Mais peut-être que j’erre à penser de la sorte…
Et je vous laisse là-dessus, attendant tranquillement vos interventions pour ou contre.
Mme Gauthier qui écrit : «Je regrette, ils devront l’accepter. Voter à 50%+1, c’est obtenir une majorité. Nous l’avons accepté en 1995,de travers mais démocratiquement.»
S’ils ne l’acceptent pas quand même, est-ce que vous allez leur lancer des roches, leur crier de vilains noms, retenir votre souffle jusqu’à devenir bleu, leur lancer de la m….sur les Plaines ?
Les Palestiniens veulent un pays. Ils gagneraient un référendum sur ça à environ 98 % mais ne l’ont pas encore mais se font massacrer à la place.
Dans la vie, il ne suffit pas d’avoir raison, faut en avoir les moyens. Si nous n’avons pas une bonne grosse majorité à une solution faisable pour nous débarrasser de notre fédération actuelle, oublions ça.
M. Perrier,
Même si la question était claire en masse, si nous obtenions que 51 % de OUI, nous passerions au bout du pont. C’est un OUI trop court qui ne sera pas reconnu, même pas par la France de Sarkozy.
Je me répète, M. Chrétien a écrit clairement dans ses mémoires que si le OUI avait eu une courte victoire, il ne l’aurait pas reconnu et je le crois dur comme fer. Il avait de son côté tous les fédéralistes du Canada et du Québec qui comptent la grande majorité des entreprises, des entrepreneurs et des riches citoyens du pays en plus de l’armée qui répond au fédéral.
@ madame Gauthier
Je suis en train de me documenter sur le référendum raté de justesse de 1995 et, savez-vous quoi ?
Jacques Chirac, président de la France à ce moment-là et sympatisant du Canada uni, n’avait pas le choix de dire à Jean Chrétien qu’il reconnaîtrait le Québec souverain advenant un 50 % plus un.
Savez-vous pourquoi ?
Eh bien, tout simplement parce que les Accords de Maastricht, extrêmement important pour l’intégration économique de l’Europe était en cours et que le 50 % plus un était la règle à suivre afin de faire passer l’EU dans la gorge des euro-sceptiques.
Donc, la prochaine fois que vous organisez un référendum sur la souveraineté, arragez-vous pour que le calendrier référendaire coincide avec une consultation populaire du même type en France ou ailleurs en Europe de l’Ouest.
Croyez-moi, même Sarkozy sera obligé d’être d’accord avec l’argument souverainiste.
Mais d’ici là… le Québec sera devenu un pays suite à l’implosion du Canda anglais qui ne s’aperçoit toujours pas du deadlock solide dans lequel il est coincé.
D’ailleurs, en regardant la faune du PLQ s’agiter à la Chambre des Communes, ça me rappelle le degré de séparation, de confusion et de zizanie qui agitait l’Assemblée Nationale lors de ses déchirements identitaires dans les années 1970-1980-1990.
Comme quoi, le nationalisme canadien a aussi ses risques et crée également ses divisions internes. Et ce, même à l’intérieur du parti le plus centralisateur et dogmatique qui soit : le PLQ.
Ah, le Canada, quel « beau » pays de m….
Merci, Monsieur Bousquet, de partager votre opinion relativement à ce que j’ai écrit.
Bien sûr qu’un OUI trop court à 51%, même majoritaire, entraînerait des problèmes incommensurables dans notre société (pourtant) démocratique. Il faudrait vraiment un OUI, à une question très claire, qui récolte au moins les deux tiers des votants pour que la volonté populaire soit décisive.
Nous sommes loin de là, cependant.
Puisque nous devons d’ici le prochain « test » référendaire, si celui-ci devait avoir lieu, continuer à vivre ensemble et tâcher de faire le mieux possible dans les conditions qui sont les nôtres, pourquoi ne pas justement faire notre mieux tout simplement? Le Québec se tire mieux d’affaire que beaucoup d’autres, en ce moment. Est-ce en raison du fédéralisme? J’en doute… Mais, quand les choses vont assez bien, malgré tout, l’heure n’est pas à vouloir tout réorganiser, dans l’espoir que la réorganisation serait meilleure à ce qui prévaut sur le moment.
Du moins, il me semble.
M. Perrier, d’accord avec vous quand vous écrivez : «continuer à vivre ensemble et tâcher de faire le mieux possible dans les conditions qui sont les nôtres, pourquoi ne pas justement faire notre mieux tout simplement? Le Québec se tire mieux d’affaire que beaucoup d’autres, en ce moment».
Fédéralistes, autonomistes et souverainistes ou je-m’en-foutistes, nous sommes tous Québécois et nous nous devons respect et compréhension.
Notre situation économique est bonne, nous ne souffrons pas de discrimination grave, nous pouvons élire des souverainistes, si ça nous tente à Ottawa et à Québec. Fait que, souhaitons que les souverainistes ne se retiennent pas d’être heureux d’ici la souveraineté parce qu’il n’est pas certain qu’elle nous arrive un de ces jours et que nous ne sommes pas en Palestine ici…heureusement.
«Eh bien, tout simplement parce que les Accords de Maastricht, extrêmement important pour l’intégration économique de l’Europe était en cours et que le 50 % plus un était la règle à suivre afin de faire passer l’EU dans la gorge des euro-sceptiques.» S. Boudrias
Un 50% plus un leur passerait à travers la gorge tout autant qu’un 60% ou plus. Nous sommes en démocratie à ce que je sache ! Aux premières heures de la souveraineté, direction Nations-Unis. Il m’étonnerait qu’il n’y ait pas majorité des pays qui accepteraient.
«Mais d’ici là… le Québec sera devenu un pays suite à l’implosion du Canada anglais qui ne s’aperçoit toujours pas du deadlock solide dans lequel il est coincé.» S. Boudrias
Ainsi soit-il-t-elle !!!
***Question claire, sans ambiguité et la plus concise possible. Ainsi, aucun fédé ne viendrait nous dire que la question n’était pas claire.
M. Boudrias, c’est quoi le deadlock solide dans lequel le Canada anglais serait coincé ? Je croyais, à la place, que c’était le Québec qui était coincé dans le Canada.
@ Gilles Bousquet (et aux autres que le sujet intéresse)
Vous me faites bien rire avec votre question claire. Ça fait 40 ans que le PQ explique son option. Comme je le répète souvent, il suffit de regarder dans n’importe quel dictionnaire pour comprendre ce qu’est la souveraineté. En plus tous les fédéralistes, ceux du Québec, ceux qui siègent à Ottawa, qu’ils proviennent du Québec ou d’ailleurs au Canada, de nombreux politiciens des autres provinces, la presse canadienne dans sa quasi entièreté, des politologues, des constitutionnalistes, des universitaires de toutes sortes expliquent également depuis 40 ans ce qu’est pour eux la souveraineté. Alors tous les souverainistes, les fédéralistes et même les autonomistes expliquent depuis toujours ce qu’est la souveraineté et le fédéralisme. Tout a été dit à ce sujet. Par ceux qui sont pour et par ceux qui sont contre. Je ne vois pas ce qu’on pourrait y ajouter.
Même si la fameuse question comptait 50 pages ça n’aurait pas d’importance. Les souverainistes diraient simplement qu’il faut voter OUI si on veut la souveraineté. Les fédéralistes diraient qu’il faut voter NON pour demeurer dans le Canada. Les électeurs ne sont pas des imbéciles. Lorsqu’ils se rendent voter ils savent très bien à l’avance s’ils vont cocher OUI ou NON. D’ailleurs il pourrait y avoir que OUI et NON sur le bulletin de vote lors du prochain référendum. Tout le monde comprendra ce dont il s’agit.
D’ailleurs lorsque vous êtes allé voté le 8 décembre dernier, est-ce qu’à côté du nom de chaque candidat il y avait le CV, le résumé psychanalytique, le programme, les promesses, les points forts et les faiblesses de chaque candidat et de son chef? Quand vous cochez le nom du candidat de votre choix est-ce que c’est un choix clair et éclairé?
Quand les européens ont voté sur les Accords de Maastrich pensez-vous qu’il savaient tous ce dont il s’agissait? Ils se fient simplement sur ce que leur en disent les politiciens en qui ils ont confiance. Pourquoi les gens de toutes les anciennes républiques communistes qui ont opté pour leur souveraineté savaient-ils ce qu’était la souveraineté alors que les québécois ne comprendraient pas la chose? Les québécois sont-ils plus imbéciles que les autres nations de la planète?
Je vois beaucoup de mauvaise foi sur ce blogue quand on discute de souveraineté. Je vois également un peu d’imbécilité. Quand on en arrive à comparer les québécois aux palestiniens et le Québec à la Bande de Gaza, je trouve qu’on dérape pas à-peu-près.
Je dis plus haut qu’il y a plein de fédéralistes qui ont des raisons parfaitement légitimes de l’être et d’autres qui optent pour le fédéralisme pour les mauvaises raisons. Quand on refuse de considérer sérieusement l’option souverainiste en mettant de l’avant des peurs complètement irrationnelles, en tentant de faire croire que le Canada pourrait se retrouver dans un conflit semblable au conflit israélo-palestinien (la situation n’a rien qui puisse se comparer), en essayant de nous faire croire que la souveraineté marquerait le début de la fin du monde (Pauvre Canada! Comme disait la viarge aux illuminés) ou que le ciel va nous tomber sur la tête, on nage en plein délire. On est idiot, de mauvaise foi, illuminé ou membre de l’équipe des stratèges fédéralistes.
Je suis désolé Monsieur Bousquet mais vous raisonnez d’une façon pitoyable. Votre raisonnement est aussi « lumineux » que celui qui dit à celle qui ne le supporte plus: « Tu es parfaitement libre de partir si tu en as envie. Je ne te retriendrai pas de force mais si tu me quitte tu vas avoir affaire à ma gang de fiers-à-bras pour très longtemps ». Vous dites que suite à une décision démocratique légitime qu’on nous reconnaît le droit de prendre, on nous massacrerait une fois qu’on l’aurait prise. Il y a de mauvaises raisons pour être fédéraliste et la peur d’une réaction enragée et disproportionnée du ROC est certainement la plus haute sur la liste. Vous vous méfiez de Stephen Harper, de Michael Ignatieff, de tous les politiciens anglophones. Vous vous méfiez des canadiens anglais. Je n’entretiens pas de relations particulièrement amicales avec ces fédéralistes mais je suis loin de partager vos craintes face à eux. Ils sont certainement moins caves et moins barbares que vous semblez le croire. Et si c’était moi qui était trop aveugle pour voir une barbarie comme celle que vous voyez chez ces gens, s’il s’avérait qu’en dépit de tout bon sens vous aviez raison sur ces gens et sur leurs intentions, ce n’est pas le genre d’argument susceptible de me faire reculer. Au contraire, je voudrais plus que jamais, m’éloigner et me dissocier rapidement de ces dangereux concitoyens.
Je suis souverainiste Monsieur Bousquet mais je ne cultive pas de délire paranoïaque. Et la sagesse m’exhorterait à ne plus vous répondre pour ne pas entretenir ou accentuer le vôtre.
M. Mitriou,
Je suis généralement d’accord avec votre raisonnement sauf sur la partie où vous pensez que le ROC accepterait amicalement le résultat d’un référendum au Québec sur sa souveraineté avec 51 % de OUI, plus ou moins.
Dans un tel cas, le fédéral aurait l’avantage sur le Québec, au point de vue interne et externe au Canada principalement depuis que la présidence française s’est collée sur le fédéral.
Je crois que le fédéral en ignorerait le résultat. Les souverainistes devraient alors s’écraser ou se révolter. Comment ? Comme les Palestiniens ? J’aimerais avoir votre idée sur ça vu que vous pensez que mes scénarios sont improbables voire, impossibles.
Il n’y a pas que la France dans le monde… Et si la France n’acceptait pas, ce qui est improbable, (un référendum sur la souveraineté se fera sûrement après le passage de Sarko), il reste encore beaucoup de pays, Monsieur Bousquet. Et cessez cette comparaison boiteuse avec la Palestine je vous prie ! Le Canada n’enverrait pas l’armée sur le Québec après un vote démocratique et gagnant. Il ne le pourrait tout simplement pas. Ce serait inacceptable pour les Nations–Unis.
Cessez d’avoir peur ! Une personne qui vit avec la peur ne vit qu’à moitié, une vie perdue en somme… Malheureusement, dans notre société, nous avons encore trop de personnes qui perdent leur vie…
«Peuple à genoux», ce n’est pas pour moi et pour près de 50% de notre population…
Mme Gauthier,
Le Canada est un ami inconditionnel d’Israël qu’il approuve quand il attaque les Palestiniens qui veulent un vrai pays aussi. Pourquoi est-ce que le Canada n’attaquerait pas le Québec qui voudrait la même chose vu que ça casserait le Canada en deux parties ? Tous les pays démocratiques, à ma connaissance, sont du côté d’Israël.
L’ONU n’approuve pas Israël d’installer plein de colonies en Palestine et de reculer ses frontières ce qui est totalement ignoré par Israël.
Ça ne serait pas la même chose si le Québec votait OUI à 60 % et plus. Là, ce serait beaucoup plus difficile pour le ROC de ne pas reconnaître le résultat et d’occuper le Québec mais si on se fie à son ami Israël, rien n’est trop certain.
Puisque l’on patauge en plein référendum (hypothétique) à venir un jour, quelqu’un pourrait-il ou pourrait-elle suggérer une question juste et très claire à poser à la population?
Bien sûr, comme le fait valoir avec raison mon meilleur ennemi/ami Paolo Mitriou, depuis le temps tout le monde sait de quoi on parle quand on parle de souveraineté québécoise.
N’empèche qu’il faut bien une question. Alors, quelle serait cette question claire, sans équivoque, suite à laquelle le résultat serait incontestable? Car, quoi qu’on en dise ou qu’on en pense, il y en a plusieurs qui ne comprennent pas toujours très bien l’enjeu. Et il ne faudrait pas que ceux-là fasse la différence entre le OUI et le NON, peu importe de quel côté la balance pencherait.
Une question très très très claire, donc. Mais laquelle?
Quelqu’un a une suggestion?
Suggestion de question
Est-ce que vous voulez que le Québec devienne un pays qui serait membre d’une vraie confédération canadienne ?
Pour qu’une question soit claire, elle peut être courte ou longue ou avoir une explication attachée sur la façon de négocier sa transformation de province en pays membre d’une confédération canadienne…me semble.
@ Gilles Bousquet
Je ne crois pas que le ROC accepterait avec le sourire une victoire du OUI lors d’un prochain référendum. Cependant, entre ne pas sourire et transformer le Québec en Bande de Gaza des Amériques il y a un pas que le ROC ne franchira pas. Pas nécessairement par grandeur d’âme ou par esprit d’ouverture face à la décision de la nation québécoise. Tout simplement parce que le ROC aura intérêt, comme le Québec, à ne pas faire de remous politiques inutiles pour ne pas menacer sa propre stabilité économique. Le pouvoir économique du ROC n’accepterait pas de voir le pouvoir politique menacer ses intérêts économiques pour des broutilles et pour de la politicaillerie. Quoi que vous en pensiez le pouvoir politique est au service du pouvoir économique et non l’inverse.
Il vous faudra bien un jour apprendre à faire la différence entre le discours politique partisan et la réalité à laquelle sont confrontés ceux qui gouvernent. C’est évident que les fédéralistes vont tout faire pour empêcher que le OUI l’emporte lors du prochain référendum. Ils vont probablement même nous inventer des peurs encore plus effrayantes que celles que vous nous pondez. Ils vont tout faire pour que le NON l’emporte. Par contre si le OUI l’emporte ils vont alors le reconnaître et se comporter de façon civilisée. Ils vont négocier de bonne foi le passage à cette nouvelle réalité en tentant de faire le moins de vagues possibles afin de ne pas menacer leur propre stabilité économique. Ils vont d’ailleurs probablement être les premiers à tenter de rassurer le reste de la planète face à cette nouvelle réalité afin de ne pas faire déguerpir les capitaux étrangers et afin de protéger la valeur du dollar. Si la moindre menace d’instabilité ou de conflit, aussi minime soit-il, devait subsister, le ROC en sortirait perdant. Alors tout va se passer dans le plus grand calme, exactement à l’opposé de ce que sera la prochaine campagne référendaire.
Maintenant en ce qui concerne la France ce sera exactement la même chose. D’abord Sarkozy la petite peste ne sera plus président à ce moment-là. Et même s’il l’était encore il va tout faire pour dissuader les québécois de voter pour la souveraineté, ne serait-ce que pour faire plaisir à son ami Des Marais. Par contre, si les québécois disent OUI le petit Sarkozy s’inclinera devant la volonté exprimée. Pour les intérêts supérieurs de la France Sarkozy va tout faire pour préserver les bonnes relations de la France avec le Canada ET avec le Québec.
Ne vous attendez pas à voir le ROC et Sarkozy nous faire des cadeaux avant que le Québec dise OUI à la souveraineté. Par contre, lorsque les Québécois auront dit OUI, ils reconnaîtront cette victoire et seront les premiers, dans leur propre intérêt, à nous souhaiter la bienvenue dans le concert des nations. Les fédéralistes accepteront leur défaite comme les souverainistes l’ont acceptée à deux reprises. Et si certains d’eux veulent brasser un peu trop de M…., les autres, plus nombreux et plus rationnels, les ramèneront très rapidement à la raison.
Mon scénario n’est peut-être pas parfait. Il y certainement des détails qui seront légèrement différents mais sur le fond il est infiniment plus réaliste et rationnel que le vôtre. Je vous rappelle simplement que je suis politologue d’abord mais que j’ai également complété une solide formation en économie et en philosophie. Cela ne fait pas de moi un détenteur de la vérité absolue mais ça me confère, je crois, un certain réalisme qui échappe aux prophètes de malheurs.
Voilà! Vous m’avez demandé mon idée sur ce qui surviendrait au lendemain d’un OUI. J’espère que vous êtes satisfait. Les souverainistes ne s’écraseront jamais et le ROC n’aura aucun intérêt à faire en sorte qu’ils se révoltent. Croyez-moi…
M. Mitriou, vous concluez par : «Voilà! Vous m’avez demandé mon idée sur ce qui surviendrait au lendemain d’un OUI. J’espère que vous êtes satisfait. Les souverainistes ne s’écraseront jamais et le ROC n’aura aucun intérêt à faire en sorte qu’ils se révoltent. Croyez-moi…»
Est-ce que vous croyez que les Israéliens ont intérêt à bombarder les civils palestiniens et libanais et à leur implanter des colonies qui les font haïr mondialement ? Ce n’est pas toujours l’intérêt immédiat qui compte comme le Canada qui fait tuer ses soldats en Afghanistan quand il sait qu’il n’a rien à gagner là autre que se faire haïr par la population qu’il espérait aider.
Mon scénario, suite à une courte victoire du OUI : Le fédéral organiserait peut-être son propre référendum sur le territoire du Québec, à ses conditions et un autre dans le ROC ou se contenterait d’ignorer le référendum québécois ou de la considérer illégal à cause d’irrégularités qu’il y aurait décelées.
Faudrait qu’un ou une chef(fe) québécois soit assez fort(e) pour augmenter le nombre de souverainistes québécois à 60 %. Faut trouver le désir lié aux avantages de devenir souverains qui devront être pas assez clairs ou réels.
La situation serait moins difficile si le Québec était à la place de Terre-Neuve, « dans le Golfe St-Laurent ». Sa séparation ne couperait pas le Canada en deux morceaux : le Canada-est et le Canada-ouest. Ça, ils auraient beaucoup de misère à avaler cette brisure là s’il n’y a pas une confédération en remplacement de la fédération…minimum.
@ Claude
Je rejette d’emblée la question de « l’ami Gilles ». Le PQ ne tiendra jamais un référendum sur une nouvelle confédération canadienne. Et puis la question suggérée par « l’ami Bousquet » est on ne peut moins claire.
Quant à la confusion dans l’esprit des répondants elle est probablement bien répartie entre souverainistes et fédéralistes, ce qui fait que les résultats ne sont pas faussés. D’ailleurs il n’y pas de recette miracle pour clarifier les esprits. Il faut faire avec ce que l’on a. Si après 40 ans d’explications quelqu’un ne sait pas encore ce qu’est la souveraineté il ne le saura probablement pas plus dans 10 ans ou dans 50 ans. La question aura beau être d’une clarté absolue, elle ne sera jamais plus claire que le cerveau qui l’interprète.
Fini pour moi les traits d’union, les conditions et les interprétations. La prochaine question devrait être simplement: « Êtes-vous d’accord pour le Québec devienne un pays souverain? », en caractères gros et gras. On pourrait préciser que « Peut-être » n’est pas une réponse qui sera prise en considération. On pourrait ajouter une seconde question du genre: « Est-ce que la question à laquelle vous venez de répondre est claire? » Enfin, on pourrait rédiger un lexique à l’endos du bulletin de vote ou apparaîtrait la définition précise de chaque mot telle qu’elle apparaît dans le Petit Robert ou dans le Petit Larousse. Ainsi personne ne pourrait prétendre qu’il n’a pas compris la question, à moins de faire la preuve devant un tribunal qu’il n’est pas mentalement apte à comprendre la question ou qu’il ne l’était pas au moment ou il a coché son choix. De plus, on pourrait faire passer une test d’ivressomètre, de dépistage de drogues interdites et de radar à toutes les personnes qui se rendront voter pour s’assurer que personne ne vote en état d’ivresse, sous l’influence d’une drogue interdite ou à une vitesse qui ne permet pas un geste réfléchi. Il ne faudrait pas oublier non plus un test de polygraphe pour vérifier que la personne n’a pas été payée ou menacée pour voter d’un côté précis, que la personne savait clairement ce qu’elle faisait en répondant aux deux questions. Il faudrait également faire des tests d’ADN pour être sûr qu’une personne ne vote pas plus d’une fois, en votant pour un ou des morts ou en votant entre des chirurgies plastiques rapides.
Enfin il faudrait faire une fouille approfondie des votants pour s’assurer qu’aucun d’eux ne joue d’avance au futur palestinien prêt à se faire sauter avec une ceinture, des bretelles ou des bobettes explosives.
Qu’ai-je oublié?
Ah oui! Une série de paires de lunettes de lecture et au moins 3 ampoules de 500 watts dans chaque isoloir pour s’assurer que la question la plus claire du monde soit lisible et parfaitement éclairée. Et un miroir dans chaque isoloir pour que le votant soit sûr que ce n’est pas un autre qui vote à sa place.
M. Mitriou,
Je ne sais pas trop si votre dernière intervention était voulue pour être du genre sarcastique mais elle était assez comique et m’a fait rire. Ce genre de commentaire est assez rare chez les souverainistes qui sont souvent prêts à déchirer leurs chemises sur le sérieux de nos malheurs de Québécois provinciaux, dans le Canada.
Votre question est excellente. Le désir ou non du Québec d’entrer dans une forme d’association ou non avec le ROC pourrait faire partie d’une note à part afin de ne pas trop allonger la « fâmeuse » question délicate dans sa rédaction.
Maintenant que l’on a digéré ce cornélien problème, je m’en vais me restaurer afin de tenir jusqu’au prochain référendum.
Chapeau Paolo Mitriou ! Je n’ai malheureusement pas votre humeur et votre humour… sur ce sujet… Mais bon, je l’ai savourée celle-là ! Et tant pis pour ceux qui n’ont rien compris de leur démarche ridicule après vous avoir lu…
Je note
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Je note que M. Mitriou et Mme Gauthier ont pleinement confiance aux fédéralistes d’Ottawa qui accepterait, pas trop difficilement, le résultat d’un prochain référendum sur la souveraineté du Québec qui serait gagné avec 51 % de OUI.
Avec des fédéralistes tellement démocrates, je commence à me demander pourquoi on devrait sortir du Canada.
Tant mieux si vous ne croyez pas M. Chrétien qui a déclaré que le fédéral n’acccepterait jamais un court OUI majoritaire. Est-ce que vous pensez qu’il a écrit ça dans ses mémoires sans le penser vraiment ou si vous croyez qu’il aurait dit : O.K. d’abord, nous nous inclinons devant ce résultat là ?
Allô,
Mes 5 messages « Je note » sont une erreur de « pitonnage », pas une farce.
Correction dans mon message précédent :
Je note que M. Mitriou et Mme Gauthier ont pleinement confiance aux fédéralistes d’Ottawa qui accepterai(en)t
Merci bien, Monsieur Bousquet: nous avons tous noté que vous avez noté….
Et merci Paolo. Comme toujours, vous avez su trouver les mots qui aident à mieux faire passer ce qui autrement risquerait de nous rester en travers de la gorge, à nous suffoquer irrémédiablement.
Évidemment, vous avez fait preuve d’une certaine négligence en omettant parmi vos possibles exigences à l’endroit des votants la prise des empreintes digitales. On ne saurait, après tout, être trop prudent quand il s’agit de savoir à qui on a vraiment affaire!
Mais vous auriez fort probablement remarqué cet oubli à temps, avant que quiconque – pouvant finalement être n’importe qui – ne se présente pour cocher n’importe quoi sur votre bulletin de vote de la sveltesse du bottin téléphonique montréalais.
Quant à votre question proposée (il y manque un mot, un petit « que », non?), je crois bien qu’elle pourrait convenir. Sans qu’il soit nécessaire, ni souhaitable d’ailleurs, d’y rajouter des questions secondaire ou tertiaire…
Cela dit, nous sommes probablement ici à discuter d’une chose qui, si elle devait un jour se produire, serait alors débattue et soupesée par un comité pour vraisemblablement finir par rappeler une plaisanterie que mon père (qui ne plaisantait guère) avait un jour raconté.
Question: Qu’est-ce qu’un éléphant? Réponse: Un cheval, dessiné par un comité…
Alors, votre belle question sobre et claire risque de passer par quelques essayages et de probablement troquer ses bermudas pour quelques épaisseurs de gros lainages, sans oublier une belle ceinture fléchée pour enjoliver le tout…
Sur ce, je vous laisse et souhaite à tout le monde une bonne soirée.
Bien oui, nous sommes ici, un peu le contraire de celui qui a déclaré qu’il aimerait mieux mourir incompris que de passer sa vie à s’expliquer, vu que nous sommes à 87 commentaires sur « Parizeau et la caisse! » qui a un peu dévié sur la souveraineté du Québec et de ses probables implications.
@ Claude
Merci!
Une chance que vous avez mis le doigt sur le « que » manquant. Un tout petit « que » qui aurait pu provoquer un grave incident diplomatique dans le cas d’un exercice référendaire réel. Imaginez que le OUI l’emporte par une marge évidente de 57%. Alors le premier ministre du ROC soulève l’absence du « que » et déclare que sans ce « que » la question devient incompréhensible et qu’il faut donc reprendre l’exercice. Quel bordel! Juste pour un « que » que mon cerveau a escamoté. Je souffre peut-être d’une forme particulière de dyslexie typiquement liée aux prépositions, aux conjonctions, aux négations et aux adjectifs relatifs. En effet, quand je me relis je me rends compte que les termes principaux sont là mais que souvent les « pentures » sont absentes.
Mais admettez que si le NON l’emportait, même à partir de la même question sans le que, le gouvernement du ROC ne demanderait pas que l’exercice soit repris. Oh NON! Pourtant la question n’aurait pas été plus claire. Les souverainistes voudraient souligner l’injustice occasionnée par l’absence du « que » et demanderaient à reprendre le vote. Alors le ROC nous trouverait ridicules et affirmerait que l’absence de ce « que » était une erreur anodine et sans conséquence. Suivant une victoire du OUI tous les juristes et les constitutionnalistes du ROC se seraient penchés sur l’absence du « que » pour invalider les résultats. Et puis un « que » ce n’est quand même pas rien. C’est la moitié de « Québec » et en plus c’est le début et la tête de « Québec ». Un Québec souverain sans « que » c’est juste un bec souverain. Un bec souverain c’est bien mais un Québec souverain c’est mieux.
@ Gilles Boust (C’est Bousquet sans le « que »)
Eh oui! Mon intervention de 16:37 était volontairement sarcastique. Tiens, un autre préjugé à abattre, celui voulant que les souverainistes seraient moins comiques ou plus sérieux que les fédéralistes. Il n’y a pas de lien entre la position constitutionnelle des gens et leur sens de l’humour. S’il y en avait un il serait probablement à l’avantage des souverainistes. Vous savez, c’est beaucoup plus drôle de déchirer sa chemise en public que de vivre avec la perpétuelle hantise de devenir un jour les palestiniens de l’Amérique du Nord.
Une boutade…
La Caisse? Caisse qu’on s’en fout! Le mal est fait, bien fait, et il semblerait bien, encore une fois, qu’on oubliera le tout quand le printemps se pointera le bout du nez. C’est quand même symptomatique. Aujourd’hui la charte sur l’anorexie a volé la vedette à l’anorexie de la Caisse. Une chance que la sacoche a ramené la Caisse sur le tapis en nommant un nouveau président du CA. Vous allez voir. Avec ce nouveau génie, probablement sorti d’une lampe magique, la Caisse va finir la prochaine année financière avec des surplus de 50 milliards de $. Pourquoi ce génie n’a pas été nommé plus tôt? Parce qu’il était dans une lampe oubliée depuis 60 ans dans le fond de la sacoche de la ministre? Pis en plus on nous parle d’un dirigeant de la FTQ Construction qui vivait comme Paris Hilton. Caisse qu’on s’en fout. C’est de la routine dans le monde syndical. Il ne s’agit pas d’un gouvernement. Ça ne regarde que ceux qui sont membres de ce syndicat, une infime fraction de la population. Caisse qu’on en a à faire des abus dans les comptes de dépenses d’une diva syndicaliste. Tout pour détourner notre attention des vrais problèmes. Il faudra probablement que des journalistes chevronnés enquête sur la Caisse pour qu’on puisse un jour connaître la vérité, dans 15 ans peut-être.
Caisse que ça va mal au Québec en ce moment. La v’là la tempête annoncée. Mais John James devra vendre le navire pour payer l’épicerie. On va tous se retrouver dans une chaloupe à ramer pour un capitaine qui tiendra seul le gouvernail dans un main et un fusil dans l’autre pour calmer les mutins qui rêvent de l’envoyer par le fond, même s’ils devaient le suivre.
M. Mitriou, je confirme que les souverainistes « dont je suis encore » ne sont pas trop comiques. Plusieurs passent leur temps à se dire exploités, enfermés, pauvres, minorisés, anglicisés, brainwashés et souvent enragés.
À cause de tout ça, je vois peu d’humour dans les interventions. Pourtant, on attirerait plus les fédéralistes avec un peu d’humour et du respect bien placé. La recherche de la souveraineté du Québec devrait être plus joyeuse, me semble sans être simpliste ni risible, juste, pas trop grave comme si on était des Palestiniens occupés par un pays démocratique, grand ami du Canada fédéral.
M. Mitriou,
Vous me reprochez d’avoir des idées trop noires sur ce qui pourrait nous arriver après un OUI à 51 % mais votre description du futur prochain n’est guère plus réjouissant.
Pour le surplus de la perte de notre Caisse de dépôt, il ne sera pas long ni difficile à expliquer, nos « bolles » de notre Caisse de dépôt, pris par l’appât du gain, se sont fait « fourrés » par les papiers américains montés par des voleurs à cravates, garantis par des maisons de luxe vendues deux fois le juste prix à des pauvres qui ne peuvent pas rembourser.
@ Paolo
Eh bien, heureusement que vous êtes là! J’ai peut-être le mérite d’avoir remarqué l’absence du « que » – mais je n’avais en aucun moment soupçonné l’ampleur des conséquences de cette omission.
Par ailleurs, sans « que », on se retrouverait alors avec une ***stion référendaire, ce qui n’arrangerait évidemment rien relativement à la clarté de ladite ***stion… Sans oublier *** cela ris***rait d’entraîner des ***relles épi***s, aux consé***nces catastrophi***s!
Ouf! C’est fou ce *** trois petites lettres peuvent peser lourd dans un processus démocrati***, tout comme ces autres trois petites lettres: « Oui ». Ou encore ces trois autres: « Non ».
@ Claude
En effet! Que dire de plus?