Ouff… Après la conférence et le long point de presse d'Henri-Paul Rousseau (HPR) à la Chambre de commerce du Montréal métroplitian, par où commencer? Pour le moment, par quelques observations.
Sur cet exercice de «gestion de crise», comme disent les faiseurs d'images: beaucoup de questions, très peu de réponses.
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En fait, tout reste à dire. Tout reste à savoir. Tout reste à analyser et enquêter.
Les réponses aux vraies questions n'ont pas été données.
À savoir POURQUOI la Caisse de dépôt a fait nettement moins bien que ses consoeurs canadiennes, lesquelles ont subi la même «tempête parfaite» et les mêmes effets de la faillite de Lehman Brothers le 15 septembre 2008?
Pourquoi 60% des papiers commerciaux, dont 40% par la Caisse de dépôt seulement, ont été achetés au Québec? La politique de bonis à la Caisse a-t-elle rendu certains gestionnaires plus zélés? Quel est l'impact réel du changement imposé à la mission de la Caisse par le gouvernement Charest en 2004? Pourquoi la Caisse a coulé 8,9$ milliards en frais de couverture pour le risque de change pour «protéger» ses investissements de plus en plus massifs à l'étranger, plutôt que d'épargner cette prime et de contribuer à l'économie québécoise en investissant plus ici et au Canada?
Y a-t-il eu un réel conflit d'intérêt entre la Caisse et Conventree, une firme torontoise qui vendait du papier commercial alors que la Caisse était son actionnaire principal? Pourquoi HPR a-t-il démissionné en mai 2008, soit huit mois après avoir été obligé de téléphoner «à Québec et à Ottawa» après qu'il ait constaté que l'«affaire» des papiers commerciaux prenait l'eau? Etc., etc., etc…
Selon un sondage Léger Marketing paru lundi, 70% des Québécois veulent ces réponses.
Et ils ont raison de les vouloir.
Mais les auront-ils? Ça, c'est une autre histoire…
Faut croire que le seuil de tolérance envers des résultats désastreux est nettement moins élevé dans l'industrie du hockey professionnel que dans le monde plus nébuleux de la protection des avoirs des Québécois…
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Sur le rôle des élus suite à cette saga de la perte de 39,8$ milliards par la Caisse de dépôt et placement: absurde.
Sans commission parlementaire, du moins pour le moment, constatons la chose suivante: les députés des partis d'opposition – les élus – sont réduits à réagir aux propos de M. Rousseau – un non élu – par médias interposés, alors qu'ils devraient pouvoir le questionner directement.
De la part du pouvoir exécutif, soit le gouvernement et le bureau du PM, cela démontre un manque total de respect pour la branche législative, soit les députés.
Il faut donc une commission parlementaire.
Et un mandat spécial donné au Vérificateur général pour qu'il passe toute cette histoire au peigne fin.
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Sur la perte due à un achat exagéré des fameux «papiers commerciaux» (PCAA) , un produit reconnu depuis comme risqué, voir toxique : Henri-Paul Rousseau dit en prendre la pleine responsabilité. Mais il refuse la responsabilité quant au portrait global: cette perte de 39,8$ milliards – nettement plus élevée proportionnellement que celle essuyée par les autres caisses de retraite canadiennes comparables.
Le diagnostic d'HPR: ce serait donc la faute de la «tempête parfaite» de la crise économique mondiale et de certaines «règles comptables».
Fait nouveau, néanmoins: HPR nous apprend que contrairement aux caisses comparables, il n'existait AUCUN PLAFOND à la Caisse quant à l'achat d'instruments monétaires classés triple-A, tels les papiers commerciaux.
Donc, force est de conclure que la politique de gestion du risque de la Caisse était déficiente. Très déficiente. Mais il y avait aussi autre chose qui, là, sentait plus l'incompétence que de mauvaises règles comptables.
Lorsqu'une journaliste lui demande pourquoi la caisse Teachers' d'Ontario et ses consoeurs canadiennes, elles, avaient acheté une proportion nettement moins importante de ces papiers commerciaux parce qu'elles les avaient jugés trop risqués, M. Rousseau répond: «son évaluation était juste». Ah bon?
Donc, le problème n'était pas seulement que la CDP n'avait pas de plafond pour ce genre de produits, mais que son évaluation à elle, contrairement à celle des autres caisses, n'avait pas été la bonne! Et ça, c'est un problème de jugement, quoi que sûrement accentué par l'obligation d'un rendement optimal.
Quant au fait étonnant que le Québec ait pour ainsi dire servi de dépotoir pour les PCAA – les institutions financières québécoises, incluant la CDP, en ayant acheté pour 60% au Canada -, M. Rousseau répond simplement que pour lui, «c'est un mystère de la vie». Comme si la Caisse de dépôt, en donnant l'exemple d'un achat important de PCAA, n'aurait pas créé un effet de mimétisme chez Desjardins, la Banque nationale, Air transat, la SGF, etc….
L'explication manque de réalisme et de limpidité.
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Sur le débat fondamental entourant la MISSION de la Caisse: HPR nie que la nouvelle loi adoptée en 2004 par le gouvernement Charest exigeant un rendement optimal aurait affaibli son autre rôle, soit celui de contribuer à l'essor économique du Québec. Au contraire, HPR affirme que la Caisse investit au Québec plus que jamais!
Qui croire?
Voici ce que les chiffres connus en disent: au 31 décembre 2002, 32% des actifs de la Caisse étaient investis au Québec. Au 31 décembre 2007, ce chiffre n'était plus que de 17%! Ça s'appelle une diminution radicale.
En point de presse, François Legault,, le critique péquiste en matière de finances disait d'ailleurs ceci: «Au moment où les entreprises québécoises ont besoin de financement, la CDP préfère investir à l'étranger!»
Une chose est certaine: ça ne peut plus continuer comme cela!
D'où, comme je l'explique dans ma chronique «La question qui tue», ce coût anormalement élevé de 8,9$ milliards essuyé par la CDP en couverture contre le risque de change. Comme le reconnaissait pourtant la Caisse le 25 février, cette prime au risque est le facteur premier de sa performance nettement inférieure à celle des autres caisses canadiennes! Important de le comprendre.
Et F. Legault d'observer en effet que «quand on investit au Québec ou au Canada, on n'a PAS de risque de change!» Une belle évidence que la Caisse n'a pas encore compris.
Pis encore, la CDP, en cherchant le rendement à tout prix comme lui demandait le gouvernement, a fait MOINS BIEN que le marché en investissant aussi massivement à l'étranger. Alors qu'elle aurait fait AUSSI BIEN que le marché en investissant beaucoup plus ici.
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Enfin, pour ce qui est de l'affirmation de M.Rousseau quant à l'«indépendance» politique de la Caisse, que personne au gouvernement ne l'aurait jamais appelé en 6 ans, et patati, et patata… Eh bien. L'ancien PDG de la Caisse joue sur le mots.
Évidemment, le gouvernement ne dicte pas à la Caisse le détail de ses investissements.
Mais la Caisse parle au gouvernment, et le gouvernement PARLE à la Caisse de diverses façons, nettement plus efficaces:
1. en lui dictant sa mission. Soit par Loi, comme en 2004. Soit de vive voix, comme le fit Jean Lesage en 1965. Et le législateur ne parle jamais pour ne rien dire!
2. en nommant ses gestionnaires (alors que s'ils étaient nommés par l'Assemblée nationale, ils seraient nettement plus indépendants). Comme l'observe Jacques Parizeau, jamais, dans les faits, un premier ministre n'aura eu autant de pouvoir sur la Caisse;
3. en étant son principal actionnaire;
4. en lui donnant un ministre de tutelle (le ou la ministre des Finances);
5. et, comme le notait Bernard Landry à LCN, avec une Loi qui donne au gouvernement «le droit d'appeler à la Caisse. La loi le disait. Et moi, j'ai appelé à la Caisse. Les Libéraux ont dû faire la même chose. Ils l'ont fait d'ailleurs. On l'a su. Pas pour dire «faîtes ceci ou cela», mais pour dire «expliquez-moi ceci ou cela». C'est le devoir du gouvernement. Il a le droit de demander à la Caisse des informations.» En entrevue à RDI, Jacques Parizeau avait également affirmé avec certitude que le gouvernement SAIT ce qui se passe à la Caisse. Et c'est de son devoir de le savoir. A-t-on aussi besoin de rappeler que la président du CA de la Caisse avait aussi confirmé cet automne qu'il «parlait» à la ministre des Finances presque à chaque jour. Diffcile d'imaginer que c'était pour échanger des recettes de Daniel Pinard… D'ailleurs, HPR a lui-même confirmé aujourd'hui que lorsque les PCAA ont eu des sérieux problèmes en août 2007, il avait téléphoné sans hésiter «à Québec et à Ottawa»…
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CONCLUSION:
Tout reste à dire. Tout reste à savoir. Tout reste à analyser et enquêter.
Papier commercial: «C’est un mystère» (H P Rousseau)
Et pour éclaircir ce mystère qui fait que la Caisse s’est retrouver avec 40% des papiers commerciaux émis au Canada, que M Rousseau n’a pas voulu éclaircir, ne faudrait il pas une enquête publique. Non, répondent les deux ex Premier ministre péquistes: M Pierre Marc Johnson et M Lucien Bouchard ! Seul Bernard Landry pose encore des questions pertinentes: « Comment se fait-il que l’on se soit retrouvé avec une telle proportion du marché (près de 40%). Il dit que c’était coté AAA par une agence torontoise (DBRS), mais Standard & Poor’s et Moody’s ne voulaient pas coter »,
Bonne question auxquelles s’ajoutent les deux questions qui tuent de M. Yves Michaud, a l’émission Tout le monde en parle: quelle est l’entreprise de Toronto qui nous a vendu ces papiers commerciaux ? et qui au Québec étaient en lien avec eux pour leur faciliter la tâche ?
Puisse qu’il ne faut pas compter sur M Rousseau pour clarifier le « mystère » . Et encore moins sur la médiacratie, mobiliser dans une opération historique de détournement et de manipulation de débat pour nous convaincre qu’ il ne faut pas d’enquête publique. Alors en attendant la suite essayons de comprendre par nous même.
La CDPQ est une victime consentante
Voici les 4 conditions qui devaient être remplies pour qu’une petite entreprise de Toronto, Coventree Capital Group inc. devienne le plus gros fournisseur de PCAA non bancaire au Canada et que la CDPQ en soit l’acheteur le plus important. Avec pour conséquences une perte de 10 milliards pour l’ensemble du Québec! (La suite) :
http://www.vigile.net/Quebec-sink
Conclusion:
Qui a fait quoi à l’intérieur de ces organisations pour que le Québec soit inondé de ces produits toxiques ? Seule une enquête publique pourrait nous éclairer.
Et c’est exactement sur cet enjeu d’une enquête publique que va se confronter deux forces majeurs au Québec, non pas seulement fédéralistes contre souverainistes; mais plus précieusement sur une vision de l’État: l’État Parizeau contre l’État Desmarais. Une confrontation historique ou l’on débusquera les faux amis; comme nos deux ex Premier ministres avalés dans la nébuleuse de Power Corp, et de nouveaux qui vont se révéler sur les barricades.
Le tout sur fond de crise systémique global. Un réveil brutal pour ceux qui font ronron dans le salon !
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JCPomerleau
Question???
Pourquoi a 24 heures en 60 minutes… 30 minutes ont été consacrées au hockey alors que voila un sujet tellement plus important pour les québécois. Ou peut etre pas…
Donc le hockey prend plus de place.dans la vie de tous les jours…WEIRD !!!! WEIRD !!!
En Alberta c a aurait fait peut etre 1 minute sur Global.
Nous n avons vraiment pas les memes priorités.
@ madame Teasdale
Le CH a congedie Carbonneau et les bulletins de nouvelles d’aujourd’hui au Québec, autant a la radio qu’a la télévision, vont se vautrer la-dedans au détriment de cette opération de PR et de dammage control.
Yeah, you bet qu’au Quebec on a un foutu problème médiatique !
Sur les ondes de la SRC radio, a l’heure des comptes, la journaliste ayant couvert la conférence de presse a qualifié la performance de « magistrale ».
C’est ça le Québec en ce moment et le PLQ est peut-être aussi puissant que les journalistes du Québec savent taper sur les bons clous au lieu de courir derrière les chars allegoriques ou les chiens écrasés pour faire de l’audimat ou vendre des journaux.
D’ailleurs, dois-je rappeler que l’on parle d’une dérive qui dure depuis 2004 et que le problème de gouvernance de la CDP a été sorti par le G&M ?
Va-t-on avoir une réflexion la-dessus ou la. FPJQ est trop occupé a discuter de l’influence néfaste des blogues sur l’information ou le journalisme d’enquête ???
Ah oui, c’est vrai, les journalistes au Québec ne sont plus des chiens de garde de la démocratie…
How funny is this ?
La semaine prochaine, tout va être covered up.
Sinon, ça va être pire, on va lancer une commission d’enquête qui va durer des mois, coûter un bras aux contribuables et, ultimement, un bouc émissaire va payer les frais au nom des vrais responsables.
Et dans une vraie démocratie, les vrais responsables sont ceux qui votent pour des incompétents trois fois de suite.
Pauline Marois a-t-elle plus de prestance et de compétence que Jean Charest en ce moment ?
Poser la question c’est y répondre quand on connaît les 30 ans d’expérience de cette femme-la au service de l’état québécois.
En passant, Khadir a rate une belle occasion de se la fermer en disant que les agences de crédit colonisaient le Québec avec leur service de notation…
Encore une réflexion qui en dit long sur le fameux réalisme de QS et la crédibilité du discours de cette formation politique.
Et malgré cette prise de position irréaliste, on invite encore Françoise David partout alors que le chef du parti n’est même pas foutu de se présenter devant son propre parti lors d’une réunion générale de ses membres.
Wow ! That’s impressive !
À 24 heures en 60 minutes à RDI ce soir, la SRC se moque des Québécois en ne parlant que de hockey et non pas de la Caisse.
Belle entreprise d’endormissement des gogos …
En plus du manque de respect à nos institutions, j’espère qu’on aura remarqué ceci:
– organisation de l’événement par les Desmarais
– devant la Chambre de commerce présidée par H. Desmarais
– devant un parterre gagné d’avance à HPR et aux Desmarais
– assis à des tables achetées par les Desmarais
– un conférencier employé par Desmarais interrogé par des journalistes travaillant pour Desmarais ou liés à celui-ci par entente secrète (RDI et SRC)
Oui, oui, inutile de me mentionner qu’il y avait des journalistes d’autres médias…
Encore un excellent texte sur les enjeux de la crise du CDPQ, bravo !
Et, oui, bien sûr, quand les médias de masse canadianisateurs ne peuvent pas enfoncer les souverainistes, quand ils ne peuvent plus fabriquer à force de sophisme la fabrication du consentement politique des Québécois à un Canada qui s’impose d’autorité sans se nommément soumettre aux voix du peuple démocratique et souverain du Québec, on met en évidence la société du divertissement conscrite jusqu’à plus soif pour leur juste cause… Comme on l’a vu au 400e… Comme ils ont tenté de le faire pour le 250e.
Il faut donc poser des gestes concret comme s’informer ici et dans Vigile… comme signer une pétition…
PÉTITTION | CDP – Jean Charest et la Reddition de comptes –
SE SOUMETTRE ou SE DÉMETTRE
http://3943.lapetition.be/
Si votre nom n’apparaît pas après avoir cliqué le lien courriel qui vous aura été transmis, c’est que ce site a des problème de gestion de signature… Je travaille à trouver une solution…
et tant qu’à y être…
Voir aussi la pétition
RAPATRIER LES PLAINES À QUÉBEC
http://3913.lapetition.be/
Ou joindre les groupes afférents dans facebouc ( facebook )
http://www.facebook.com/group.php?gid=66738273754
Je dois connaître personnellement une bonne dizaine de personnes qui chérissent l’idée de finir leurs beaux jours dans une maison bâtie au coeur d’une forêt près d’un beau grand lac. Comme une sorte de renaissance cossue à la sauce coureur des bois; renouer avec la nature sur un énorme terrain reclus, loin des irritations urbaines, etc. Dans une société comme la nôtre, c’est-à-dire de plus en plus gérée par les lois du marché, ce genre de rêve devient un luxe qui vaudra probablement son pesant d’or d’ici peu de temps…
Cette crise est d’une échelle si importante qu’elle peut être facilement « spinnée » de centaines de manières divergentes. Chaque pays peut s’approprier la crise à sa manière, mais malheureusement, dans le cas particulier du Québec, il y a encore beaucoup trop de rétention d’information pour prétendre être capable de fonder une hypothèse qui s’approche le moindrement de la vérité. Mais bon, la vérité, vous savez… pourquoi s’entêter avec le passé n’est-ce pas? Le souvenir est bien plus lourd à porter que l’oubli.
Bref, le discours de M. HPR était, sans surprise, un exercice parfait de théorie néo-libérale. Je crains que, lentement mais surement, la structure politique, idéologique et économique du Québec glisse des mains des Québécois pour aboutir tout simplement dans les mains des mieux nantis, mondialisation oblige.
Une tempête parfaite direz-vous.
Dimanche dernier sur mon blogue, j’ai fait une chronique qui s’intitulait, CDPQ – Paravent de belles paroles. J’ai l’impression que cela est encore vrai après la conférence de Monsieur Rousseau. Certes, c’est un orateur hors pair. Également un financier hors pair. Autant il sait jouer avec les mots, autant il sait jouer avec les chiffres.
Je regarde toute l’actualité sous l’angle du leadership. Et dans ce cas-ci plus que jamais, il faut rester vigilant malgré les bonnes intentions de Monsieur Rousseau. Il ne faut pas oublier que tout à commencer en décembre dernier alors que l’ADQ annonçait les pertes financières à venir alors que le gouvernement niait tout.
Dommage que tout ce beau monde se cache derrière un paravent de belles paroles!
http://g-m-l.blogspot.com/2009/03/cdpq-paravent-de-belles-paroles.html
Beaucoup de choses ont été dites à propos des pertes de la CDPQ. Beaucoup de choses et dans chaque cas, son contraire. Mais en fait, par rapport aux questions que le bon peuple se pose, rien n’a encore été dit.
Henri-Paul Rousseau accepte d’être désigné comme le principal responsable de nos malheurs mais pas de la tempête rapide, imprévisible et « spéciale » qui a frappé le monde économique dans son ensemble, quelque part en octobre dernier, au moment où tous les génies de la finance et de l’économie étaient sortis pour le lunch du midi. À midi tout allait pas si pire mais au retour à 13h00, l’édifice économique mondial s’était écroulé suite aux assauts d’une tempête tellement éclair que personne n’en garde le moindre souvenir précis. Mon oeil.
Ainsi Henri-Paul Le Brave accepte à lui seul tout le blâme qui ne revient pas à la tempête comme tel. Et pis après? Avez-vous entendu Henri-Paul dire qu’il allait rembourser les pertes dont il serait responsable, au cours des cent prochains millénaires? Ça fait pas cher la responsabilité ça. Mais ça c’est le privilège des gros caves qui bousillent notre bas de laine mais qui n’en paieront jamais le prix et qui n’en souffriront jamais. Le privilège des gestionnaires de nos avoirs et de ceux qui nous gouvernent. Henri-Paul Rousseau ne s’empêchera jamais de dormir pour cette petite anicroche sur son parcours. Il ne sortira jamais un seul dollar de sa poche pour renflouer la Caisse et se faire pardonner sa responsabilité. Au contraire, je suis sûr qu’il sort enrichi financièrement de cette conférence de presse bidon où il est venu mystifier son auditoire en ne nous apprenant rien d’utile qu’on n’avait pas déjà deviné. On savait ce qu’il nous dirait. C’est la façon de le dire et son air pédant et pas du tout contrit qu’on n’avait pas vraiment prévus.
La seule question pertinente qui subsiste dans mon esprit est la suivante: « Quelle grosse somme d’argent a reçu Henri-Paul Rousseau pour se présenter seul au ‘bâton’ et prendre l’entièreté de la responsabilité des gaffes commises par les gestionnaires de la Caisse et de ceux qui en ont défini le mandat et qui nous ont caché la vérité qu’ils connaissaient avant le scrutin du 8 décembre dernier? ». Combien a-t-il été payé pour sauver les fesses de Jean Charest et de Monica La Sacoche? Et d’où vient l’argent servant à payer le sauveur? Des baîlleurs de fonds du PLQ, des ti-namis de Charest ou bien s’il s’agit de fonds publics? Ce serait intéressant de savoir.
On a un responsable. Et maintenant, que fait-on? On ferme les livres et on jette notre dévolu sur la saga « Carbonneau et les Canadiens »?
Notre Caisse de dépôt empruntait pour investir à la place d’investir seulement ses cotisations. Avec ça, elle s’est retrouvée avec trop de liquidités qu’elle a placées dans des papiers commerciaux pourris Tout ça permettait aux directeurs de se faire des bonus de « performance ». Woops !
«Ce qui compte dans ce débat, c’est l’importance de la Caisse dans l’économie du Québec ; pas l’importance du Québec dans les investissements de la Caisse. Je le répète : ce qui compte, c’est l’importance de la Caisse dans l’économie du Québec ; pas l’importance du Québec dans les investissements de la Caisse.
Autrement dit, plus la Caisse grossit, plus elle peut investir au Québec même si ses investissements représentent une proportion moins grande de ses investissements totaux.
En fait, l’actif québécois de la Caisse en 2007 était supérieur de 13,2 milliards à ce qu’il aurait été si la Caisse s’était contentée de calquer les indices. Autrement dit, la Caisse est fortement surpondérée en actifs québécois, ce qu’elle peut faire grâce à ses succès à l’étranger. Il faut se le dire et le répéter. La Caisse est québécoise et elle investit considérablement au Québec.»HPR
Voir les chiffres dans l’article de Madame Legault. On se moque de nous tous et avec une telle assurance que certains qualifient ce discours de « magistral »… Misères !
Le discours entier de HPR en PDF-au bas de la page:
http://www.vigile.net/La-Caisse-et-la-crise-financiere
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Susanne Lachance, j’avais noté et merci de le rappeler.
Avez-vous remarqué qu’à plusieurs reprises, dans son point de presse, HPR utilise les mots « jeu », joueurs », « carré de sable »? Je trouve ça révélateur quant au sérieux avec lequel il aborde la chose.
M. Fournier,
Vous avez raison, c’est le langage des gamblers, des joueurs de profession. En jouant dans leurs carrés de sable, ils ont pris un méchant coup de soleil. Ayoye que ça brûlait après : L’argent brûlé et la réputation aussi.
J’aimerais dire un mot à la défense de 24 heures en 60 minutes. Pendant une très grande partie de l’après-midi, RDI nous a bassiné avec le discours de HPR. Je comprends que l’on ait voulu changer d’atmosphère après souper.
Quand au rôle du sport à Radio-Canada, il occupe une trop grande place. On en parle à chaque bulletin de nouvelles. Trop c’est trop. Quelqu’un a décidé que le sport était très important pour les québécois et que nous en mangerions à chaque heure désormais.
Du pain et des jeux. L’idée n’est pas nouvelle. Cela marquait aussi le déclin de l’Empire romain… A demain les choses sérieuses.
Nous sommes sur une mauvaise pente. On tient absolument à nous endormir, nous distraire. Pas pour nous amuser, mais pour nous éloigner des questions fondamentales. L’Histoire se répète. Nous sommes à l’aube d’une crise majeure, à l’échelle de la planète, et on tient mordicus à nous endormir.
Je me demande bien pourquoi Pierre-Marc Johnson et Cie s’opposent à une enquête en profondeur. Que craingnent-ils? Qui veulent-ils protéger? Dans le meilleur des cas, il n’y aurait, pour eux, rien à signaler? Bizarre!
HPR sait très bien qu’il n’y a rien de mystérieux dans les PCAA. Toute cette création artificielle pour protéger une erreur de jugement volontaire avait pour but de noyer le poisson, brouiller les pistes. S&P avait flairé, compris l’arnaque. Ils n’ont pas voulu se mouiller. Avec raison. Au lieu de s’en inspirer, ce qui eut été raisonnable, on a cherché des irresponsables, qui donnaient bonne conscience et mauvais conseils, le tout pour le même prix. Voilà l’origine de la tempête parfaite : cupidité, stupidité, malhonnêteté et décomfiture.
Il est maintenant l’heure de passer à la caisse. (sourire)
Sa maman ne lui a pas enseigné les mystères de la vie?
Il n’y a de mystérieux dans cette affaire que l’insistance que l’on a à ne vouloir rien dévoiler sur le fond des choses.
On nous prend pour des cruches.
M. Gingras a raison quand il écrit : «Du pain et des jeux. L’idée n’est pas nouvelle. Cela marquait aussi le déclin de l’Empire romain… A demain les choses sérieuses.»
Exemple : Pour intéresser les Québécois à la souveraineté du Québec faudrait que le PQ promette d’acheter le CH et le Centre Bell, s’il vient au pouvoir, pour mieux remplacer les joueurs européens par des vedettes québécoises afin de gagner le Coupe. En bas de ça, rien à faire.
M Rousseau c est un mystère de la vie que la Caisse ait acheté autant de papiers commerciaux de Toronto, lesquels lui ont occasionné des milliards en pertes.
M Lucien Bouchard nous dis que M Rousseau a été transparent. Faut croire qu’avec St Lucien le mystère devient transparent.Et il rajoute qu’il est d’accord avec M Rousseau quand il affirme qu il n y a pas de responsabilité politique au désastre!
Ceux qui savent lire entre les lignes auront compris que cela faisait partie de la commande passe a M Bouchard. N’empêche que Power corp brule une grosse carte dans cette opération de damage control.
Cette declaration est a lire sur Gesca (un hasard): http://lapresseaffaires.cyberpresse.ca/economie/quebec/200903/10/01-834854-lucien-bouchard-defend-henri-paul-rousseau.php
Selon M. Rousseau, si la Caisse de dépôt a investi autant d’argent dans les PCAA, c’est qu’elle avait beaucoup de liquidités à placer.
Il a expliqué que ces liquidités ne pouvaient plus être investies dans les véhicules traditionnels, comme les obligations fédérales, parce que la baisse de la dette fédérale avait considérablement réduit le marché de ce type de placements sécuritaires.
Toujours selon M. Rousseau, c’est la raison pour laquelle le marché du papier commercial s’est développé – à l’initiative, rappelons-le, de la firme torontoise Conventree, dont la CDPQ était alors le principal actionnaire.
Alors peut-on me dire pourquoi la Caisse de dépôt empruntait pour investir sur les marchés si elle avait déjà trop de liquidités au point qu’elle ne savait plus où les placer?
Et pourquoi a-t-elle alors choisi de les investir majoritairement dans des papiers commerciaux qui avaient pourtant été jugés trop risqués par les autres gestionnaires de fonds canadiens comparables?