Coup donc! Faudra-t-il déménager l'Assemblée nationale à la Chambre de commerce de Montréal?
http://www.ccmm.qc.ca/fr/calendrier-conference_monique_jerome_forget_09
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Sur la saga de la Caisse de dépôt, à la période de questions, la même ministre des Finances, questionné par le député péquiste François Legault, a révélé que le Fonds des générations, «investi» à la Caisse de dépôt et créé pour contribuer à rembourser la dette, avait aussi perdu 20% de son actif en 2008! Surtout, que les finances publiques, et donc NOUS, souffriront durement de la perte de 39,8 milliards de dollars à la Caisse de dépôt.
Pas de danger que lundi, lors de sa «performance» à la chambre de commerce, Henri-Paul Rousseau l'ait au moins reconnu! Comme quoi, des pertes «sur papier» commencent à se matérialiser assez clairement, merci beaucoup.
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Mais comme cette nouvelle sur le Fonds des générations le démontre, égrener des informations aussi cruciales comme un chapelet n'a plus de bon sens.
La ministre répondra aux partis d'opposition lors d'une interpellation ce vendredi. Mais cela sera nettement insuffissant.
Certes, il faut une commission parlementaire sur les pertes de la Caisse. Mais il faut aussi une enquête indépendante. Et cela, il n'y a que le Vérificateur général qui soit apte à remplir une telle mission.
Mais comme exercice véritablement pédagogique et démocratique, il y a l'idée d'Yves Michaud de créer une commission citoyenne, extra-parlementaire, où des experts, des artisans de la Caisse et, pourquoi pas, des élus, viendraient témoigner. Si une telle commission jouissait également d'une bonne couverture médiatique, j'ai comme l'impression que les Québécois, dont nous des médias, y apprendraient des choses fort importantes. Voir surprenantes!
D'autant plus qu'à force d'avoir ces infos en pièces détachées, il se dégage une impression de plus en claire que le gouvernement savait probablement que le portrait des finances de la Caisse était nettement plus noir, contrairement à ce qu'il prétendait pendant la campagne électorale. Une certitude, d'ailleurs, aux yeux d'un Jacques Parizeau, lui-même un ancien ministre des Finances..
Ce qui explique peut-être la VRAIE raison pour laquelle Monique Jérôme-Forget est prête, comme Henri-Paul Rousseau, à aller en jaser devant les mêmes gens d'affaires à une chambre de commerce, mais refuse de témoigner formellement devant une commission parlementaire devant les élus.
Pas évident qu'elle voudrait devoir répondre sous serment à la question «que saviez-vous avant et pendant la campagne électorale?»…
en réaction à l'excellent billet de Josée Legault : http://www.voir.ca/blogs/jose_legault/archive
Je pense qu’il est temps que les Québécois descendent dans la rue comme ils le fond dans d’autres pays.Assez rire de nous.Ont va pas attendre que Charest et sa ministre ferme le dossier et passe à autre chose,il va être trop tard.Dedout Québécois c’est le temps ou jamais.On veux une enquête parlementaire ou public et vlan.
Déménager l’AN à la Chambre de commerce? Ne nous souhaitez pas de malheur, Madame Legault, nous aurions une AN entièrement contrôlée par une famille…
Oui, je sais, elle l’est déjà (contrôlée) en partie, notamment en la personne du premier ministre, mais j’ose espérer qu’il se trouve encore en cette enceinte quelques personnes indépendantes d’esprit…
Boutade à part, notre démocratie ne se porte pas bien.
@ Mme Daigle: vous avez raison, il faut EXIGER une enquête publique, pas se borner à la demander timidement. Et oui, nous sortirons dans la rue pour ce faire. Organisons-nous.
Pour ma part, je ne crois pas à une commission parlementaire, car des deux côtés de la chambre, ils ont des intérêts à protéger.
La Crise d’octobre a donné aux bureaux du Premier ministre provincial et fédéral des pouvoirs qui avant étaient partagés par plusieurs bureaux et ministres.
Après la Crise, après avoir été grisés par cet excès de pouvoirs, les Premiers ministres ont refusé le retour à la normale. Plus question de partager l’assiette au beure : je l’ai, je la garde.
Cette anomalie, contraire à la norme antérieure, est une bénédiction pour les contrôleurs de l’économie. Contrôler un seul bureau, une seule personne, le Premier ministre, est moins exigeant que contrôler un cabinet de ministres.
Il faut revenir à la situation qui prévalait avant 1970. Un peu plus de démocratie nous ferait le plus grand bien.
@ Serge Gingras
êtes-vous en train de dire que René Lévesque n’a rien changé à l’état de fait que vous dénoncez ?
Mais j’y pense, de quelle fusion de pouvoirs parlez-vous au juste et quand cela s’est-il produit et à l’initiative de qui exactement ??
Je n’en ai pas l’air comme ça mais le sujet m’intéresse vraiment.
Merci d’avance !
La ministre Forget aurait-elle le don d’ubiquité? Selon le site LCN, l’interpellation de la ministre à l’Assemblée nationale, qui devait avoir lieu demain, a été remise au vendredi 20 mars, soit au lendemain du dépôt du budget. (source: http://lcn.canoe.ca/lcn/infos/national/archives/2009/03/20090312-141451.html)
Mais si la ministre doit prendre la parole le 20 mars entre midi et 14 heures devant la Chambre de commerce à Montréal, il lui sera difficile d’être à l’Assemblée nationale à Québec pour répondre aux questions de l’opposition ce même jour.
Est-ce la raison de sa volte-face cet après-midi, où elle a finalement accepté de participer à une commission parlementaire qui pourrait avoir lieu dès demain? Elle voudrait de cette façon se libérer de son obligation d’être à l’Assemblée nationale vendredi prochain pour la séance d’interpellation prévue?
La « commission parlementaire ouverte » proposée par la ministre – soit une période de deux heures où elle répondra aux questions de l’opposition – serait-elle un simple substitut à la séance d’interpellation prévue vendredi prochain?
Lors de la Crise d’octobre, les deux bureaux des premiers ministres se sont emparés de responsabilités qui normalement étaient le fait de plusieurs ministères. A l’époque, cela fut toléré en croyant qu’un retour à la normale reverrait les responsabilités anciennes retrouver le bercail. Mais il n’en fut rien.
Le Bureau du Premier ministre, surtout au fédéral, resta engorgé de conseillers et de responsables qui auraient dû s’évaporer comme neige au soleil.
Je n’en connais pas plus, pour le moment. J’ai entendu cette trop brève » analyse » à Christianne Charette il y a quelques mois à peine.
Je sais pertinemment qu’à l’époque de M. Pearson, Diefenbaker, le personnel était réduit au minimum qui permettait d’assurer la bonne marche des affaires. Les ministres en menaient large et étaient responsables de leurs dossiers qu’ils défendaient en Chambre. J’y ai assisté à quelques reprises.
Depuis la Crise d’octobre, les minsitres sont moins visibles et audibles, surtout avec M. Harper qui aime bien l’Omerta, comme on sait.
A Québec, on sait que le bureau de Premier ministre a le dernier mot dans tout dossier controversé. Parlez-en à Thomas Mulcaire. Je sais que cela a toujours été le cas, mais sous René Lévesque les ministres en menaient large et contrôlaient leurs dossiers. Je crois que sous M. Parizeau aussi la confiance régnait. Pour ce qui est des autres PM, j’ai des doutes.
Je suis désolé de n’être pas plus disert sur le sujet. J’aimerais être plus savant. Je n’ai fait que répété ce que j’ai entendu à la radio. Certaines lectures aussi m’informaient que le bureau du Premier ministre, à Ottawa, était devenu trop puissant, trop envahissant. Ce qui sous-entendait qu’Il y eut un temps où ce n’était pas le cas. Ce temps s’est terminé avec la Crise d’octobre. Fin de la démonstration.
Mme Bastrash:
Il doit y avoir erreur.
Sous toutes réserves, la ministre sera en commission vendredi matin. Principalement pour les raisons que j’avance dans mon billet «L’opinion publique a encore parlé». L’interpellation est annulée par conséquent.
Et le 20 mars, la ministre devrait être à la chambre de commerce, tel qu’annoncé.
À moins que tout cela ne soit chambardé. On ne sait jamais dans toute cette saga.