Après des semaines de blocage entre les partis et le refus entêté de la ministre des Finances, Monique Jérôme-Forget de témoigner sur la saga de la Caisse de dépôt, elle a cédé cet après-midi.
De toute évidence, l'opinion publique, fatiguée et en colère, a fait reculer le gouvernement. Comme pour les plaines d'Abraham, l'humeur des Québécois a parlé haut et fort.
De toute évidence, le gouvernement doit avoir constaté dans ses focus groups que son attitude ne passe tout simplement pas la rampe. Alors là, pas du tout! Mais surtout, que les séquelles politiques de cette histoire pourrait être longues à guérir… Avec 40$ milliards de pertes, ça ne pouvait pas se balayer sous le tapis…
Donc, deux heures de commission spéciale demain matin de 9h30 à 11h30, où elle devra répondre aux questions des trois partis d'opposition. Ce qui prend la place de la fameuse interpellation.
Ce n'est qu'un début puisque suivra aussi une autre commission en avril lorsque la Caisse aura enfin déposé son rapport annuel. Les dirigeants actuels et passés, dont Henri-Paul Rousseau, y seront questionnés plus en profondeur.
À l'impact incontournable de l'opinion publique, ajoutons néanmoins le «facteur Legault». Celui de François Legault, critique péquiste en matière de finances. Avec un sérieux dévastateur, ce député s'est montré d'une extrême rigueur, et dans ses questions en chambre, et dans son analyse pointue du dossier des pertes de la Caisse et de son virage «international», délaissant de plus en plus sa contribution à l'économie québécoise.
Tous ces Papiers commerciaux et une majorité d’investissements dans l’immeuble ont été effectués dans des pays étrangers avec nos économies.
Honte aux dirigeants et à la direction de notre Caisse de dépôts qui auraient mieux avisés d’investir davantage au Québec, premier but pour développer notre économie…me semble.
Sans vouloir diminuer en rien la vigilance de « l’opinion publique », je préfère croire que la « convergence » d’une conscience citoyenne mieux alimenté par des médias plus rigoureux et consistant dans leur approche du dossier ont permis cette volte-face aussi inattendue que plaisante a VOIR.
En espérant que ce vendredi 13 port malheur a ce gouvernement parti du mauvais pied.
Le pied dans la bouche.
En tous cas, le petit singe en chef entend la gronde populaire.
Le parti voit bien que la population veut VOIR plus claire dans cette affaire de sacoche.
Est-ce que la dame qui serrait les dents si souvent quand on essayait de lui arracher des détails sur la CDP au cours de la dernière campagne sera plus volubile en Chambre demain.
Cela étant dit, Pauline Marois a adopté le ton juste même si il denotait une certaine virulence, un certain type de colère ressentie par les Québécois.
Et la manière dont on laisse le ministre Legault aller de l’avant dans le dossier qui le concerne démontre que ce qui fait face au PLQ est bien plus redoutable que l’ADQ : une équipe parlementaire expérimentée et compétente.
Ça fait du bien.
Comme un peu d’air frais.
Si seulement l’opposition aux Conservateurs était aussi forte a la Chambre des Communes, ce serait super….
🙁
Doit-on toujours attendre de perdre autant pour se sentir concerné par ce qui se passe dans notre bled?
Même les cagnottes de Loto Québec ne seront jamais aussi grosses. Et pourtant la grande majorité des citoyens y adhèrent. Alors je crois que 40 milliards mérite que l,on fasse l’achat d’un billet pour «savoir pourquoi?» Et gagner la réponse intelligente. Car des niaiseuses ont en aura pour 100 milliards.
Je trouve scandaleux les agissements de notre gouvernement dans ce dossier. Je trouve encore plus scandaleux notre réaction de québecois et Québecoise «pardonneux» lorsque le gouvernement, par l’entre mise de la sorcière de service, fera son méa culpa. Et d’oublier cette écartade en trouvant prétextes et excuses à nos si chers élus.
Des fois, mais très rarement, j’ai honte de faire parti d’une collectivité avec si peu de souvenirs.
Quelle mise en scène! Madame la ministre avec sa bible pour démontrer qu’elle n’a pas peur de dire la vérité! Que dire de la stratégie!?! Je vais répondre à toutes vos questions demain matin dans le cadre d’une commission parlementaire.
Nos rues ressemblent à de champs de mines, les urgences débordent, il faut des mois pour avoir un rendez-vous chez le médecin. Que vos nos politiciens pendant ce temps-là? Ils s’amusent à jouer au chat et à la souris dans le but de montrer à la population qu’ils sont plus fins que les autres.
Lorsque la stratégie de nos politiciens ne fonctionne pas, ils vont une mise en scène ou la vierge offensée. Faut-il se surprendre des piètres taux de participation de la population aux élections? Poser la question est y répondre.
Avec une telle attitude des hommes et femmes publics, faut-il se surprendre du manque de leadership dans nos entreprises et la société? Ne vous demandez pas pourquoi j’ai intitulé mon blogue Leadership! Avez-vous dit leadership? C’est parce qu’on veut des leaders, à condition qu’ils fassent ce qu’on leur dit!
Guy-Michel Lanthier, ing.
Conférencier et consultant en leadership
Quarante milliards, c’est 6 666 $ pour chacun des 6 millions de Québécois âgés de plus de 18 ans.
C’est probablement environ 15 000 $ pour chaque payeur de taxes Québécois.
Enfin, nous avons un moyen de faire pression sur le gouvernement pour qu’il fasse une commission d’enquête sur les pertes de la Caisse de dépôt!
L’Association québécoise des retraité(e)s des secteurs public et parapublic (AQRP) lance une pétition s’adressant à tous les citoyens du Québec et exigeant la tenue d’une commission d’enquête pour faire toute la lumière sur les événements. (Source du communiqué : http://www.newswire.ca/en/releases/archive/March2009/13/c8632.html )
On peut télécharger la pétition ici :
http://files.newswire.ca/766/petition.pdf
I will not FORGET, madame la Sacoche!
Je me souviendrai aussi que M Charest se cache derrière la dite Sacoche.
Ponce Pilate es-tu réincarné?
Je me souviens.
Il va falloir que l’opinion publique parle encore plus fort pour bloquer la nomination d’un ontarien à la tête de notre CDPQ!
Non mais, quand on sait que les Canadians ont tout fait pour bloquer la nomination d’un Québécois à la tête de la Bourse de Toronto, il faudrait que nous, nous acceptions la nomination d’un Ontarien à la tête d’un instrument économique collectif? On ne parle pas d’un organisme privé ici, mais d’un organisme d’État!
Pas question!
Ça va pas la tête?
Je suis en furie, et j’imagine que plusieurs Québécois le sont aussi.
Oui, il va falloir s’organiser pour envahir les rues et faire connaître notre message à M. Charest.
Que cet homme manque de jugement! Quel incompétent dangereux pour le Québec!
Assez surréaliste le témoignage de Monique Jérôme-Forget devant la commission spéciale sur les déboires de la Caisse de dépôt et placement. Pourquoi une commission « spéciale »? Sans doute parce que la ministre a paru assez « spéciale ».
De son témoignage on peut retenir les éléments suivants:
La ministre n’est pas forcément informée au jour le jour de la situation des gains et des pertes de la CDP. En fait elle pourrait très bien, en situation « ordinaire », n’être informée qu’une fois par année du rendement de la CDP lors du dépôt de son rapport annuel.
La ministre peut toutefois être informée à tous les jours, si elle le veut, de la situation de la CDP. Elle n’a qu’à demander à son sous-ministre, qui lui est régulièrement informé, ou demander directement aux dirigeants de la CDP. Elle a le pouvoir et même le devoir de s’informer. S’informer n’est pas attitude déplacée de la part de la ministre des finances. S’informer ne constitue pas en soi une ingérence du gouvernement dans les affaires de la CDP. De plus la ministre, en tant que déposant à la CDP, au nom du Fond des générations et en tant que responsable de la caisse de retraite des employés de l’État a le devoir de s’informer, comme tous les autres déposants, de l’état de ses placements.
Pour ce qu’elle en dit la ministre savait à la mi-octobre que la CDP enregistrait des pertes de 8% sur ses actifs. À la fin de novembre la ministre savait que ces pertes atteignaient alors 18%. Elle n’aurait appris que le 10 décembre l’état lamentable des pertes réelles de la CDP. En tout cas il est clair que la ministre savait au cours de la dernière campagne électorale que ça allait très mal à la CDP. Si la ministre le savait, le premier ministre devait également le savoir. Quand l’opposition parlait de pertes « énormes » lors de la campagne électorale, le premier ministre et sa ministre des finances essayaient de minimiser la situation tout en affirmant ne pas connaître l’étendue réelle des dommages. Ils préféraient attendre le rapport annuel de la CDP. Il est bien possible que le premier ministre et sa ministre des finances ne connaissaient pas à chaque jour de la campagne électorale l’état des finances de la CDP. Rien ne les obligent à s’informer tous les jours ni même plus d’une fois par année. Pourtant un fait demeure. La ministre et le premier ministre peuvent s’informer quotidiennement de ces résultats « s’ils le désirent ». Et ce serait normal en situation de tempête économique et encore plus pertinent en période de campagne électorale.
Madame Jérôme-Forget avoue candidement qu’elle s’inquiétait quotidiennement, au nom des québécois, de l’état de la CDP. Elle avoue en même temps qu’elle ne se sentait pas du tout obligée de s’informer quotidiennement de la situation. Allô! Quand on s’inquiète on s’informe, me semble, ne serait-ce que pour vérifier si on a toujours raison ou pas de s’inquiéter.
Pendant toute la durée de la campagne électorale les québécois et les québécoises ont manifesté beaucoup d’inquiétude face à la situation de la Caisse. Malgré qu’ils pouvaient s’informer de la situation réelle et éclairer la population, il semble bien que la ministre et le premier ministre ont volontairement refusé de s’informer tout en tentant de rassurer la population. Il aurait été plus sage de savoir avant de chercher à rassurer. Est-ce que Jean Charest et Monique Jérôme-Forget ignoraient ce qu’ils disaient ignorer au cours de la campagne électorale? Peu importe. En supposant qu’ils ne savaient pas cela n’empêche pas qu’ils pouvaient facilement savoir. D’autant plus que la situation tempétueuse sur laquelle insistait sans cesse Jean Charest justifiait amplement qu’il s’informe ou qu’il demande à sa ministre de s’informer. Si ni l’un ni l’autre ne savait c’est bel et bien parce qu’ils ne voulaient pas savoir. C’est une attitude irresponsable et indigne d’un gouvernement digne et responsable (ou du moins qui prétend l’être).
Une chose est évidente. La ministre des finances connaissait la situation de la CDP pendant au moins une journée durant la campagne électorale malgré qu’elle ait répété durant cette campagne qu’elle ignorait la situation. Elle a donc menti.
Pour le reste il est également évident que le premier ministre et sa ministre des finances ont pratiqué l’aveuglement et l’assourdissement volontaires par opportunisme politique pendant toute la durée de la campagne électorale. S’ils savaient ils sont opportunistes et menteurs. S’ils ne savaient pas ils sont opportunistes et profondément irresponsables. Dans un cas comme dans l’autre ils ont perdu le peu de crédibilité qu’il leur restait et se sont montrés indignes des fonctions qu’ils occupent.
Comme Henri-Paul Rousseau qui s’est présenté seul au bâton il y a quelques jours pour sauver la face du gouvernement Charest, Monique Jérôme-Forget s’est présentée seule au bâton pour sauver la face de son premier ministre. C’est déplorable puisque même si la ministre est responsable de sa conduite, le premier responsable demeure Jean Charest qui a le pouvoir de dicter la conduite de n’importe lequel ou laquelle de ses ministres. Si Madame Jérôme-Forget a décidé de ne pas savoir c’est bien parce que son boss ne lui a pas ordonné de savoir, dans un contexte où les québécois devaient savoir, ne serait-ce que pour élire un gouvernement responsable qui ne pratique pas l’aveuglement volontaire.
Puisque ce gouvernement a d’une certaine façon usurpé le pouvoir il serait temps de songer sérieusement à trouver des moyens de le forcer à démissionner. Comme ce gouvernement n’a qu’une très faible majorité il suffirait de faire craquer seulement 4 libéraux et de les remplacer par des députés non libéraux pour ramener ce gouvernement à une situation minoritaire et le renverser rapidement sans avoir à attendre encore 4 interminables années. L’ADQ n’est peut-être pas prête pour une autre élection dans l’immédiat mais qu’aurait-elle à perdre qu’elle n’a pas déjà perdu? Et puis qu’y a-t-il de plus agréable que de fossoyer celui qui vient presque de nous fossoyer?
Le chef de Monica la Mitraille lui aura donc fait comprendre qu’elle avait tout intérêt, pour le plus grand bien de son parti, à singer le mimétisme de caméléon auquel cette équipe de ce gouvernement provisoire nous a habitués. Elle tentera donc de faire l’économie d’un véritable interrogatoire qui aurait permis de faire un peu plus de lumière sur la saga de ces papiers commerciaux qui se sont avérés être des papiers recyclés pour un usage dont la réclame publicitaire ferait des allusions sans équivoque.
Même en tenant compte de la baisse généralisée des titres boursiers et des performances jugées bonnes de la Caisse au cours des plus récents exercices, il demeure des questions auxquelles nous voulons des réponses. Par exemple, dans quelle mesure ces performances du passé récent sont-elles tributaires d’une loterie qui aujourd’hui montre toutes ses limites. Il serait bon aussi qu’à l’occasion du questionnement des visions et des stratégies de la Caisse, on remette en question cette idéologie libertarienne qui dans d’autres domaines d’application des politiques gouvernementales, l’on appelle les PPP et que l’on pourra peut-être un jour rebaptiser, les PPP….Respectueuses. Au train où vont les choses, il n’est pas exclu que toutes ces belles politiques qui commencent par un P… soient à mettre à la même enseigne.