Espérant que vous me le pardonnerez. Bien sûr, j'aurais pu vous parler des «pensées» /sic/ de Stephen Harper exprimées sur Fox News… ou de Michael Ignatieff qui continue à ne rien dire..
Mais les prix Jutra, du moins, ceux remportés par Borderline m'amènent ailleurs.
Je laisserai à mes collègues spécialisés dans le domaine la critique du gala lui -même.
Pour le moment, deux mots me viennent instantanément à l'esprit: bravo et merci.
Bravo pour l'ensemble de l'oeuvre de Borderline.
Et merci à:
Marie-Sissi Labrèche, cette âme à fleur de peau, brillante auteure du roman aussi brillant.
«Brillant», pris dans son sens le plus élémentaire: qui «brille». De par son courage, son intelligence, sa compassion, sa finesse, sa grossièreté bien placée, sa force, son intemporalité, son universalité, etc… De par son humanité, quoi.
Lyne Charlebois, meilleure réalisation et PREMIÈRE femme réalisatrice à remporter un Jutra. Believe it or not! Un autre plafond de verre de pulvérisé! Mais surtout, une GRANDE réalisation. Point à la ligne. Certains ont parlé de «maladresses» dans ce film. Ouais. Il y en a qui seraient bénis des dieux d'avoir engendré ce genre de «maladresses»…. Bravo Mme Charlebois. Et longue vie à vous.
Isabelle Blais: meilleure actrice. J'espère! Venue de la terre pour interpréter un univers parallèle… ou était-ce le contraire?…
Angèle Coutu: meilleure actrice de soutien. «Soutien», comme dans «soutenir» une fondation! Une grande actrice. Un point, c'est tout. Son personnage de grand-mère souffrante et privée de ses «deux bébés morts» est une métaphore grandiose et douloureuse de toutes ces femmes, passées, présentes et futures, prises à sentir ce grand vide dans leur ventre. Et dans leur âme.
J'ajouterais une mention d'honneur à Pierre-Luc Brillant, pour son interprétation de ce jeune pâtissier, doux, romantique, authentique, physique comme pas un, dont n'importe quelle femme tomberait amoureuse sans même s'en rendre compte.
Et j'ajouterais par contre le GRAND oubli de la soirée: Tout est parfait, absent de la catégorie du meilleur film. Incompréhensible. Impardonnable.
Oui, ¨ Tout est parfait ¨ aurait mérité une meilleure reconnaissance. Le suicide chez les jeunes ne peut demeurer voilé, l’intention du film se veut très louable et la réalisation assez habile.
Bien d’accord avec votre article, Madame Legault. Mais pour moi, la surprise, le moment fort de la soirée aura été la déclaration du cinéaste Patricio Rodriguez qui a dénoncé la guerre lancée contre la culture québécoise par Ottawa.. ainsi des récentes compressions à Radio-Canada. «Le fédéral est contre tout ce que le Québec représente et tout ce qui est progressiste. » J’aimerais bien retrouver tout ce qu’il a dit, mais ce matin, sur le net on ne trouve pas.
Bonjour Mme Gauthier. Comment allez-vous?
Je comprends et je partage votre indignation face aux coupures dont nous avons été victimes, nous les auditeurs et spectateurs de Radio-Canada. Cela dit, je désire apporter certaines nuances face à la position du Fédéral, donc le Canada anglais, face à Radio-Canada\CBC.
Je ne crois pas que le but premier de M. Harper soit de nuire à la communauté francophone. Comme le rappelait Nathalie Petrosky, les Libéraux de M. Trudeau ont été beaucoup plus vaches avec Radio-Canada que ne l’ont été les Conservateurs, progressistes ou autres.
Il existe au Canada anglais un mépris, voir même une haine, vis-à-vis la CBC qui est incompréhensible pour nous francophones. Nous ne vivons pas sur la même planète en ce qui concerne Radio-Canada\CBC. Nous, nous aimons Radio-Canada. Certains l’adorent, j’en suis. Pour trop d’anglophones, la télé de la CBC est sans intérêts. Peux de gens la regardent, à part le Hockey. La radio de la CBC a de meilleurs cotes d’écoute. Ce service est mieux apprécié.
Donc, les coupures contre la CBC sont favorablement reçues au Canada anglais, mais chez-nous, c’est la catastrophe culturelle à un degré qui échappe à Ottawa. On aurait jamais dû couper à près de 50 % dans les deux Rad-Can. On aurait dû même ne rien couper chez-nous, car nous non seulement on s’en sert, mais on l’apprécie.
Ces coupures sont une erreur de jugement, un signe de l’ignorance flagrante de l’importance qu’a Rad-Can pour nous. La grève des réalisateurs de Radio-Canada, qui a duré huit mois en 1958, n’aurait jamais durée aussi longtemps au Canada anglais. Mais à l’époque de M. Diefenbaker, on ignorait l’existence de ce résault. Ce fut toute une révélation pour le cabinet lorsqu’on souleva la question de cette grève interminable. Le Canada français? Connait pas.
M. Ignatieff a raté une belle occasion de briller en ne se portant pas à la défense de notre société, dans les deux sens du terme. Son silence est extrèmement éloquent. M. Ignatieff est un arriviste. La conclusion s’impose, tout comme l’est M. Coderre. Il n’est pas monté aux baricades lui non plus. L’enjeux n’est pas assez important pour ces deux oiseaux. Il faudra s’en souvenir.
En conclusion, d’après moi, c’est surtout la CBC qui était visée, mais nous faisons partis des pertes civilles , » collateral damage » comme disent les anglais. Nous n’étions pas visés mais nous avons été atteints, par ignorance. Et on s’en fout en hauts lieux. Voilà l’importance que nous avons sur l’échiquier politique fédéral. Merci M. Ignatieff. Merci M. Coderre.
Et la vie continue.
Bonsoir, Monsieur Gingras, je vais bien, je suis en période intense de création, je viens lire un peu moins souvent.
Pour en revenir aux «dommages collatéraux», je crois qu’ils font d’une pierre deux coups. Ça les arrange très bien… Ignatieff est un nul, un opportuniste trop dépendant de l’argent de Toronto et des votes de l’Ouest, il ne peut se permettre de faire quoi que ce soit pour le Québec. Il peut bien nous parler de « son » Québec, nous on sait qu’il ne le connait pas à part le cimetière où des membres de sa famille sont enterrés.
Bordeline c’était bon? J’ai arrêté le film après 15 minutes… Tout est parfait, c’était un film sur un sujet dur, ça n’en fait pas un bon film. Le film était plutôt déficient côté dialogue, disons… on se contente de vraiment peu au Québec!
@Émanuel Champagne
Avez-vous déjà entendu parler des ados ensemble…
Ils discutent tant bien que mal des sujets dont ils entendent parler…C’est peut-être pourquoi vous avez trouvé les dialogues pauvre…mais ils ne sont que réaliste et la charge émotionnelle du film est très bien rendue…
Si au Québec, on se contente de peu, d’autres se contentent juste de chialer dans le vide sans jamais rien faire d’autre à part développer un cancer à cause de leurs frustrations refoulées!!! lol
@C-O Laplante
Trois mots : scénario de film.
Ensuite, non je ne fais pas un cancer avec le cinéma québécois, ça m’amuse beaucoup en fait de voir les cinéastes se plaindre annuellement du manque de soutien de l’état, du petit bassin de population du Québec et du michant cinéma américain. Ça fait réglulièrement de bons shows à la télé.
Ah, attendez, dépêche de dernière minute… on m’apprend que le prochain film de Denis Villeneuve sera tourné simultanément en anglais, en français, en espagnol et en japonais.
En passant, au sujet de l’expression « lol ». Sachez que Dieu tue un petit chaton à chaque fois que quelqu’un utilise cette expression. Bah, maintenant, vous le savez…
» En passant, au sujet de l’expression « lol ». Sachez que Dieu tue un petit chaton à chaque fois que quelqu’un utilise cette expression. Bah, maintenant, vous le savez… »
Si cela est avéré, il faut le dénoncer à la SPCA. Je croyais qu’après le déluge Hiavé\Javé\Yavé avait donné sa parole de scout de ne plus faire de bêtise. Quel salaud! A qui se fier maintenant?
Un ami des chats.
Pour ce qui est du cinéma québécois, on travail avec le matériau que l’on a. Tous nos jeunes de fréquentent pas Brébeuf ou Marie-France. Il faut être fidèle au milieu que l’on dépeint. Cela vous déprime, cela vous défrise, moi aussi. C’est pourtant une triste réalité.
L’éducation serait un magnifique projet. Peut-être verrons-nous ce miracle après la réalisation du CHUM, autre projet de société qui nous tient à coeur.