Le 30 janvier, j'écrivais ceci dans The Gazette:
«But the prime minister (Harper) is also paying for what you might call the Mulroney factor. A number of former Quebec Progressive Conservatives are so angry at Harper for having let Brian Mulroney down in the Schreiber affair that they'd rather be dragged over hot coals than helping Harper.
The politics of division are well-known among Liberals. But less is said about the clash between the Quebec-based progressive wing and the Western-based Canadian Alliance wing when Harper played Pontius Pilate as Karlheinz Schreiber attacked Mulroney's reputation.»
http://www.montrealgazette.com/Technology/game+federal+politics/1234477/story.html
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Avec la commission Oliphant, qui rebrasse toute l'affaire Mulroney-Schreiber, ces mêmes dissensions dont je parlais en début d'année sortent maintenant publiquement. On parle donc d'un caucus conservateur divisé entre les anciens progressistes-conservateurs pro-Mulroney et les anciens alliancistes et réformistes pro-Harper.
Il faut dire qu'entre Mulroney et Harper, il y avait déjà eu séparation de fait dès les débuts de l'affaire Schreiber. Mais, maintenant, le divorce semble bel et bien avoir été prononcé.
Et la raison faisant que ça sorte maintenant ?
Mon hypothèse: oui, il y a Oliphant. Mais voyez-y surtout un lien direct avec la remontée du Parti libéral dans les sondages.
Pendant que Stephen Harper prend de plus en plus l'allure d'un canard boiteux et que le PC court le risque très concret de perdre la prochaine élection, les anciens progressistes-conservateurs n'ont plus de raison de se taire face à l'humiliation publique que Harper fait subir à Mulroney depuis presque deux ans.
Que l'on approuve ou non la prise d'enveloppes d'argent comptant par l'ancien premier ministre, le fait platement objectif est que la décision de Harper d'en avoir fait un pestiféré dans ses propres troupes ne pouvait avoir que des effets négatifs au sein de ce parti recomposé et fragile par définition…
Bref, l'heure des règlements de compte au PC semble avoir sonné…
Quelle ironie, tout de même! Le premier ministre le plus contrôlant de l'histoire du Canada commence à perdre le contrôle sur une partie de son propre caucus… Sortez vos mouchoirs…
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Et le chef du Parti libéral, Michael Ignatieff, qui pousse maintenant le sadisme jusqu'à accuser Harper de «manquer de respect» envers Mulroney!
Bien sûr, le tout est de bonne guerre. Et ce, même si le PLC a connu le même genre de guerre civile entre deux chefs, avec Paul Martin collant la Commission Gomery sur le front de Jean Chrétien pour l'éternité, tel un stigmate…
Mais attention, il y a UNE énorme différence entre les deux situations. Je le répète: par opposé au PLC, le PC de Harper est un parti encore fraîchement recomposé et donc. beaucoup plus fragile par définition… Par conséquent, une guerre civile, même larvée, pourrait y faire beaucoup plus de dommages…
Est-ce que le Dieu conservateur commence à approuver l’argent en papier dans des enveloppes brunes ?
Horreur, notre M. Harper serait en danger. Ça signifierait la fin de « Québécois nation dans le Canada » peut-être ?
Il est du devoir de tous les députés Conservateurs du Québec de ne pas attaquer M. Mulroney. Le Québec a une dette éternelle de reconnaissance envers M. Mulroney car il est le seul Québécois, Premier ministre du Canada, qui ait tenté d’aider le Québec en lui accordant un statut particulier, statut que les Libéraux ont saboté, interdit dans l’enthousiasme délirant.
M. Mulroney a péché, cela est indiscutable. Son amour désordonné de l’argent l’a piégé. M. Lalonde est plus vertueux, mais il nous a assassiné, sans état d’âme.
Je me demande si M. Mulroney aurait accepté deux CHUM à Montréal. Jamais je ne me suis senti aussi méprisé qu’après la lecture de la lettre de Robert Laplante sur le site de Vigile.net. La Rhodésie se porte bien au Québec.
Le parti Conservateur apprécierait un autre Mulroney, moins la corruption. La perfection est une denrée rare. Mais l’amour et le respect du Québec semble plus rare encore à Ottawa.
M. Gingras vous semblez pas que la Rhodésie est maintenant le Zimbabwe….
L affaire Malroney est un super gros panier de crabes et mieux vaut se tenir loin. C a perdure et perdurera parce que Schreiber se sent plus en sécurité ici qu en Allemagne. ici il est en liberté…
Ce sont les avocats qui se frottent les mains !!!
La crise va fragiliser les Conservateurs. Et il vont avoir besoin du Bloc pour se maintenir au pouvoir, et s’ il n’a rien a mettre sur la table ? Le retour des libéraux au pouvoir (a cause de Duceppe) va faire réagir l’Alberta qui sera en plein effondrement économique au printemps prochain.
Je pense que l’on va voir des fissures dans le mur du ROC.
Bonjour Mme Teasdale. Je croyais que vous nous aviez abandonné.
J’ai employé le nom Rhodésie bien volontairement, car il indique de façon pertinente l’état d’esprit de ces anglophones du Québec qui ne veulent pas cotoyer de médecins francophones dans leurs couloirs. Sans doute craignent-ils la contamination. Dans un hôpital, on est jamais trop prudent…
Deux immenses CHUM dans une province de sept millions d’habitants où 40 % de contribuables ne paient pas d’impôt, il faut être tombés sur la tête, ne croyez-vous pas.
Encore une fois nos élites nous trahissent. Si M. Mulroney avait été Premier ministre du Québec, j’ai la faiblesse de croire qu’il aurait remis ces séparatistes à leur place. Ils veulent bien vivre chez-nous, mais pas avec nous. C’est charmant. Oui, la Rhodésie se porte bien au Québec.
Pour ce qui est de cet agent Allemand, chargé de la corruption urbi et orbi, il est évident qu’il se cramponne. En Allemagne, il va passer un mauvais quart-d’heure. Ici, il étire la sauce, mais viendra le temps, sonnera l’heure où les comptes à rendre lui feront regretter le bon temps où il était au Canada à se la couler douce.
Sic transit gloria mundi, pensera-t-il, in petto. Maudit Bâtard, dirait Gérard D.
Mes hommages, Madame.
Quelle garantie avons-nous qu’un nouveau chef Conservateur serait mieux que l’actuel? M. Harper faisait parti des » modérés « , n’est-il pas vrai. Fasse le ciel que le prochain chef soit si indigeste, pour le Canada tout entier, que le prochain gouvernement en soit un de coalition, car revoir les Libéraux à nouveau au pouvoir sans partage, sans avoir compris la leçon qu’on voulait leur servir, ce qui semble être le cas, hélas, me fait vomir.
Il est temps que le Canada murisse et essaie une coalition, avec le soutien du Bloc, pourquoi pas. Les Bloquistes ne sont pas anti-canada, ils sont pro-Québec, comme les députés libéraux de Terre-Neuve se sont montrés pro-Terre-Neuve lors du budget. La terre ne s’est pas arrêtée de tourner pour autant. Être pro-Québec n’est pas un crime. Il est temps que Toronto arrive en ville et jette du leste.
Le Canada est arrivé à un tournant de son histoire. Il doit faire le bon choix. De l’audace! que diable.
Le divorce Harper – Mulroney ressemble de plus en plus en un divorce du Reform et des anciens progressistes conservateurs.
J’ai du respect pour ce que Mulroney a tenté de faire pour le Québec, et je pense que Harper est définitivement retourné vers ses anciens démons du Reform, sa prose incendiaire contre le Bloc et les QUébécois en décembre 2008 en dit long