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Bachand: interventionniste?

Depuis hier, on entend dire que le nouveau ministre des Finances, Raymond Bachand, serait plus «interventionniste» que Monique Jérôme-Forget, d'idéologie plus conservatrice. Vous me direz que ce n'est pas dur à battre. D'accord.

Et on dit ça parce que M. Bachand a déjà travaillé pour le gouvernement Lévesque et qu'il fut président du puissant Fonds de solidarité de la FTQ de 1997 à 2001.

Le problème est qu'on oublie d'ajouter que de 2001 à 2005, M. Bachand a aussi été président-directeur général de Secor Conseil – une firme  connue pour ses idées de droite, ou de centre-droit, c'est selon.

Secor est surtout connue depuis plusieurs années grâce aux interventions sporadiques dans les médias de Marcel Côté, son associé-fondateur et ancien conseiller du libéral Robert Bourassa et du conservateur Brian Mulroney. Que ce soit contre le renforcement de la Loi 101, pour le marché ou pour la scission de la Caisse de dépôt et placement, ses thèmes sont invariablement conservateurs. Idéologiquement parlant.

Bref, M. Bachand a opéré sa «transition» comme il se doit…

Ce qui lui a peut-être facilité la tâche lorsque, en tant que ministre du Développement économique, il a défendu la vente d'Alcan à Rio Tinto. Et maintenant, de continuer à défendre Rio Tinto malgré ses mises-à-pied récentes.

http://www.ledevoir.com/2009/01/22/228728.html

Alors, plus «interventionniste», M. Bachand? En ces temps de «tempête» économique, c'est à espérer. Mais surtout, ça reste à voir…