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Zampino craque

 

Ça y est. L'ex-président du comité exécutif de la Ville de Montréal a craqué. Frank Zampino vient donc de quitter son poste coussiné à la firme Dessau faisant partie du consortium à qui la Ville a octroyé le plus gros contrat de son histoire, soit 355$ millions pour des compteurs d'eau. Lequel contrat soulève de nombreuses questions quant au processus de sélection et à un possible trafic d'influences.

http://www.radio-canada.ca/regions/Montreal/2009/04/14/002-zampino-dessau-demission_n.shtml

Mais attention. Dans tout ce beau petit monde coopté, le monsieur dit qu'il le fait pour «préserver l'intégrité de Dessau». Pas celle de l'administration Tremblay! Belle conception du devoir civique. Comme quoi, préserver la «réputation» de Dessau pour l'avenir, et donc sa capacité de faire de gros sous, importe avant tout. À moins, bien sûr, que Zampino n'ait été démissionné…

Et le monsieur de continuer à se défendre de toute ingérence dans l'octroi de ce contrat alors qu'il était le bras droit de Gérald Tremblay. Mais sa démission semble dire autre chose.

En cette année d'élections municipales, m'est avis que le maire Tremblay n'a pas fini de patiner dans ce dossier au parfum de scandale.

Ce même maire qui semble, lui aussi, souffrir du syndrome des «trois petits singes» dans le dossier Zampino-Dessau-Tony Accurso (l'entrepreneur au yacht luxueux sur lequel le même Zampino avait passé de fort belles vacances…).  Ce même maire qui, présumément, n'avait rien vu, rien entendu et surtout, rien dit! Et qui ne dit toujours rien.

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Question naïve: l'ancien directeur général de Montréal, Robert Abdallah, qui a aussi quitté ses fonctions pour une firme gâtée par la Ville, ainsi que Yves Provost, ancien haut fonctionnaire responsable du dossier de l'eau à la Ville de Montréal, passé depuis chez BPR, la firme s'étant occupée de l'appel d'offre pour le contrat des compteurs d'eau, est-ce qu'ils vont démissionner, ou être démissionnés, eux aussi?

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Sur le même sujet, dans ma chronique «Ça sert à quoi, un élu?», je vous parlais de cette propension croissante des élus à déléguer leur propre pouvoir à des non-élus lorsque vient le temps de dépenser notre argent.

En voici justement un exemple rapporté ce matin par Le Devoir:

http://www.ledevoir.com/2009/04/14/245625.html