Permettez-moi ces deux petits ajouts de dernière minute sur d'autres sujets.
1) Dans la catégorie «devine qui vient dîner chez SNC-Lavalin?»:
http://www2.canoe.com/infos/quebeccanada/archives/2009/04/20090421-092000.html
2) La course à la chefferie à l'ADQ semble être bien mal partie….:
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Bon. De retour au «cas» Tremblay. Craignant pour sa troisième élection en novembre et souffrant du parfum croissant de scandale à la Ville de Montréal, Gérald Tremblay se lance dans toutes les directions. Et un peu n'importe comment.
Tout ça sent la gestion de crise, version amateur.
Par exemple, son projet de «ligne de dénonciation» pour des cas de fraude ou de gaspillage à la Ville n'est pas ce qu'il devrait être.
Ce qu'il faut, c'est un vrai système, encadré par une vraie loi sur la protection des «whistle blowers», ces fonctionnaires divulgateurs d'actes répréhensibles qui sonnent l'alarme sur des cas d'abus ou de fraude et qui, pour le faire, ont besoin d'une réelle protection. Pas seulement d'une ligne présumément «confidentielle»!
Mais au-delà de la suractivité d'un maire inquiet pour son avenir politique, ce qui me chicotte aussi est sa propension de plus en plus évidente à s'ériger en juge et partie.
Ce week-end, à l'émission Larocque-Lapierre à TVA, il fallait l'entendre affirmer «je n'y peux rien» au refus de Frank Zampino de produire ses factures pour ses voyages sur le yacht de luxe de Tony Accurso. Et ce, même si tout cela s'est produit pendant qu'il était le bras droit du maire à la Ville! (Zampino est l'ancien homme de confiance du maire pris jusqu'aux coudes dans l'octroi d'un contrat de 355$ millions pour des compteurs d'eau à son «ami» Accurso, capitaine du yacht «Touch»…)
Sur le processus même de l'octroi de ce méga contrat, le maire a réussi à dire qu'il envoyait le dossier au Vérificateur général, MAIS qu'il était aussi persuadé que tout s'était passé dans «les règles de l'art». Juge et partie, que je vous dis. Bref, le maire semble avoir jugé cette cause avant même qu'elle ne soit entendue par le VG.
Même chose pour l'affaire Zampino. Alors que le maire affirmait à l'émission que s'il y avait peut-être eu «apparence» de conflit d'intérêts, il était persuadé qu'il n'y avait aucun conflit d'intérêts à la Ville de Montréal. Juge et partie, que je vous dis.
Mais alors, si, d'après le maire, tout est si beau et propre à l'Hôtel de ville, y compris dans les dossiers troublants du Faubourg Contrecoeur de Catania; de la privatisation en catimini de la Société d'habitation et de développement de Montréal; de l'affaire Zampino; de la présence croissante du privé dans divers processus d'octroi de contrats; dans les millions perdus dans des contrats d'informatique aux résultats inexistants; dans l'embauche de hauts-fonctionnaires de la Ville par les mêmes firmes auxquelles ils avaient accordé de plantureux contrats, etc… Dites-moi, si tout est si propre et qu'il n'y aurait aucune corruption à la Ville, pourquoi vouloir créer un poste de commissaire à l'éthique? Et pourquoi y penser après avoir passé 8 ans au pouvoir?…
Bien sûr, l'idée d'un commissaire à l'éthique est un minimum. Mais elle ne saurait dissiper l'odeur de scandale et de possible corruption qui mine de plus en plus l'administration Tremblay.
Le problème étant aussi l'absence d'alternative… Du moins, POUR LE MOMENT…
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Maintenant, sur un autre sujet: «Le premier ministre Stephen Harper a louangé les responsables des opérations de sécurité qui ont permis de résoudre la prise d'otages à bord d'un avion de la compagnie canadienne CanJet, lundi, en Jamaïque.» Voir:
Vous me permettrez alors une des mes questions naïves:
Comment se fait-il que les autorités de la Jamaïque ont été parfaitement capables de capturer un homme armé et ayant de plus détenu des hotages pendant des heures SANS avoir à user de violence et SANS tuer cet homme, alors que la GRC a tué en usant de Taser un homme innocent et non armé, Robert Dziekanski, tout simplement parce qu'il semblait déstabilisé et qu'il était incapable de répondre en anglais en plein aéroport de Vancouver?
Sans qu'il pose cette question, voir tout de même le reportage révélateur sur la GRC, diffusé ce soir au National de CBC:
http://www.cbc.ca/national/blog/special_feature/a_deadly_landing/insiders_perspective.html
Vous avez mis le doigt sur le bobo, Mme Legault: « l’absence d’alternative »…
Pauvre M. le Maire,
Il a les mains pleines de patates chaudes et ne sait où les déposer.
M. Zampino, pour un homme honnête ne semble pas pressé de laver son nom. Etrange. Personnellement, j’aurais aboulé dans les 24 heures les documents réclamés. Les aurait-il déjà recyclés? La ou les compagnies aériennes ne pourraient-elles pas en imprimer une copie?
Drôle de ville Montréal. Quel est le corps de police à qui on pourrait faire confiance pour netttoyer cet écurie d’Augias?
Ça sent mauvais et on est pas au Danemark. La démission du Maire n’apporterait rien. Il faut faire une très grande enquête, un dossier à la fois, mais à fond.
Montréal, Naples sur le St-Laurent?
Ce n’est pas en baissant les bras que la situation va s’améliorer. Au contraire, il faut attaquer la jugulaire et tomber l’animal. Wouf! wouf! Grrrrr!
Une Loi sur la protection des « whistle blowers » serait, en effet, indispensable à une saine démocratie. Reste à savoir, toutefois, si c’est réalisable.
À cet égard, la suggestion du maire – une ligne de délation / dénonciation « anonyme » – est d’un amateurisme navrant.
On l’a vu dans le cas du journaliste Daniel Leblanc (Globe and Mail), qu’on veut forcer à divulguer le nom de son informateur (« ma chouette ») sous peine de condamnation pour outrage au Tribunal. Dans l’état actuel du droit, les articles 397 et 398 du Code de procédure civile confirment le droit de Polygone d’interroger « ma chouette », et donc l’obligation du journaliste d’identifier sa source.
Et dans l’état actuel du droit, quoi qu’ont pu écrire Yves Boisvert et Patrick Lagacé dans La Presse, le journaliste ne jouit pas – légalement – du privilège du secret professionnel. C’est du moins ce que la Cour d’Appel et la Cour Suprême enseignent.
Pour ceux que l’aspect légal peut intéresser: http://cestuncoupdebelette.wordpress.com/2009/03/02/si-j’etais-daniel-leblanc-laureat-du-prix-michener…/
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Si on n’a pas trouvé le moyen de protéger adéquatement l’anonymat des sources d’un journaliste, je crains qu’il ne soit encore plus difficile de protéger un « whistle blower ».
Protéger son anonymat pourrait être difficile.
Et si on ne parvient pas à le faire adéquatement, comment parviendra-t-on à protéger la taupe contre la furie de son employeur ou de ses collègues de travail? Garantir son emploi ne suffira pas; on lui empoisonnera l’atmosphère et l’informateur offrira sa démission…
En effet.
Mais surtout, s’il y avait eu une telle législation dans les années précédant et suivant le référendum de 1995, m’est avis que:
Primo: les Chrétien, Pelletier & Guité auraient été obligés de se garder au moins une petite gêne dans le fameux programme des commandites;
Secundo: si, malgré tout, ils n’avaient pu se retenir, «Ma Chouette» n’aurait probablement même pas eu besoin de Daniel Leblanc pour dénoncer ce scandale…
Nous voyons présentement la grande incompétence du maire Tremblay . Tant qu’il pouvait se cacher derrière ses petits maires d’arrondissements son image restait au beau fixe , maintenant qu’il doit prendre des décisions et s’affirmer le naturel de sa personne ressort . Tremblay est une type sans colonne , sans vigueur et sans autorité .
Cette équipe Tremblay est la pire que Montréal a eu a subir depuis fort longtemps . Rappelons -nous le frère de monsieur Tremblay et ses déclarations idiotes , et que dire de Sammy Forcillo , genre de président du club optimiste de votre quartier ou encore chef scout de votre paroisse !
Pas d’alternative ?
Mais voyons , PERSONNE ne peux faire pire !
Ronald Reagan a refusé de protéger les dénonciateurs; Jean Chrétien a refusé de protéger les dénonciateurs; le maire Tremblay ne protégera pas les dénonciateurs. Ces héros sont protégés uniquement par le courage des journalistes qui leur font confiance et vice versa.
Selon toute vraisemblance, le journaliste sera condamné pour outrage au tribunal et son journal paiera l’amende qui accompagne ce courage. Le juge a les mains liées par la loi. Quelle discrétion a-t-il? Je ne le sais pas.
La démocratie a un prix. Certains paient plus chèremnent que d’autres.
A suivre.
@Réjean Asselin
Vous écrivez:
« Cette équipe Tremblay est la pire que Montréal a eu a subir depuis fort longtemps… …Pas d’alternative ? Mais voyons , PERSONNE ne peux faire pire ! »
Peut-être. Encore faut-il que quelqu’un se lève et émerge de la foule des opposants! Encore faut-il que ce quelqu’un reçoive du soutien financier et logistique. Encore faut-il que ce quelqu’un soit crédible, et capable de soulever l’enthousiasme. Car, qu’on le veuille ou non, Tremblay bénéficiera de l’effet « Bof, yé pô si pire »…
Benoit Labonté? Il a lui-même été écorché, mais son étoile semble prendre du mieux. Madame Harel? D’une part, son charisme est égal à celui d’une plante verte, et elle s’exprime sur l’un des tons les plus soporifiques qui soient. D’autre part, elle avait pris le relai de Rémy Trudel et c’est elle, la ministre qui a présidé aux fusions municipales. Atout, ou handicap?
1- » Ce qu’il faut, c’est un vrai système, encadré par une vraie loi sur la protection des «whistle blowers», ces fonctionnaires divulgateurs d’actes répréhensibles qui sonnent l’alarme sur des cas d’abus ou de fraude »
100% d’accord, et c’est d’une grande importance. Le cas de la source contaminée et les deces du cancer qui s’en sont suivient alors que santé canada etait au courant sans qu’il y aie denonciation est un des nombreux cas du allant du pathethique au dramatique qui demontre l’importance de proteger vigoureusement les denonciateurs.
2- « peut-être eu «apparence» de conflit d’intérêts »
Il n’y a pas ‘apparence’ de conflit d’interets, il Y A conflit d’interet apparent! Que ce soit Zampino ou Couilliard, ce sont des conflit d’interets, une regle bidon(permissive) ou un commissaire servile ne peuvent etres utilisés pour justifier les conflits d’interets en disant que c’est correct. Si un code d’etique permet a un membre du cabinet de passer d’une semaine a l’autre au poste de president du lobying relié ou a une compagnie qui obtient un contrat, ce code ne vaux rien, en fait c’est pire que rien car il justifie et protege la corruption!
@Serge Gingras
Quelle discrétion a le juge? Le choix entre l’imposition d’une peine d’emprisonnement et l’imposition d’une amende… Je ne vois pas comment le juge DeGrandpré pourrait contourner les décisions de la Cour Suprême; après tout, il est lié par la règle du « stare decisis » – l’obligation de respecter l’autorité des tribunaux d’appel.
Il est quand même navrant que Daniel Leblanc (et le Globe) se voie décerner le prix Michener, avant de faire face à une condamnation pour outrage au Tribunal. Surtout quand on sait quel genre de journalisme d’enquête le Prix Michener a-t-il pour but de récompenser!
Le refus des gouvernements de protéger les dénonciateurs, je le perçois avant tout comme un réflexe d’auto-défense, une manière plus ou moins « banana republic » d’asseoir son autorité. Quand un gouvernement pose des gestes comme ceux qui ont précédé ou accompagné le référendum de 95, il est évident que pour lui, « la fin justifie les moyens ».
Dans mon commentaire précédent, je soulignais à quel point il pourrait être difficile de protéger les whistle blowers de la furie vengeresse de leur employeur; ce sont les gouvernements que je visais d’abord.
Bref, tant que nous n’accédons pas au gouvernement, nous sommes tous pour la vertu. Mais dès le moment de leur élection, plusieurs, parmi les élus, sont atteints d’un virus qu’ils ne souhaitent pas éradiquer.
Le Premier ministre qui prendra l’initiative de protéger adéquatement les dénonciateurs devra être doué d’une fibre morale hors du commun, et se savoir en fin de mandat. Harper et Charest sont en fin de mandat. Et je termine ici…
@Warren Peace
On ne demande pas au maire d’une municipalité d’avoir du charisme , on lui demande de gérer une ville simplement . Nous ne sommes pas en politique provinciale ou fédérale quand même . Je donnerais une chance a Madame Harel demain matin plutôt que de continuer avec ces minus . Tant qu’a Labonté ….pffffff …un grand narcissique qui rêve de la mairie simplement pour s’admirer devant son miroir . Ce type ferait de Montréal une gigantesque vente -trottoir a l’année !
Les fusions ? Mais j’étais entièrement pour et je continue de l’être . Si Charest n’aurait pas mis son gros nez dans la chose municipale de Montréal cette ville serait beaucoup plus simple a administrer !
@ Réjean Asselin.
J’ai l’impression que vous n’avez pas saisi mon propos.
On ne demande pas à un maire d’avoir du charisme PENDANT son mandat. C’est AVANT, pendant la campagne électorale, qu’il doit en démontrer! Un candidat à la mairie doit faire du porte-à-porte, assister à des mariages, embrasser des bébés et serrer des mains.
Et à quelques mois des mises en candidature, le nom de madame Harel ne circule pas dans les médias; avant d’annoncer sa candidature, elle va devoir supputer ses chances et se demander si les électeurs des anciennes banlieues la tiendraient responsable de l’augmentation de leur compte de taxes et de la diminution de leurs services de déneigement ou d’enlèvement des ordures…
Or pour le moment, Tremblay se défend, Labonté attaque, Tremblay contre-attaque et, à eux-deux, ils accaparent tout l’espace médiatique. L’affaire Zampino – compteurs d’eau permet à Labonté de marquer des points; Louise Harel, qui n’est pas une batailleuse de rue, demeure à l’écart et laisse passer une belle occasion de faire lever la pâte.
Un temps, j’avais cru à la candidature de madame Beaulieu, autrefois de la Chambre de commerce. Mais je vis loin de Montréal et m’intéresse plus ou moins à l’élection qui s’y tiendra en novembre.
Avoir fusioné Montréal, en un premier temps, aurait été suffisant, quand à moi. Cette fusion, tous azimuts, a été une provocation inutile et leur a coûté le pouvoir. Je n’ai pas voté pour eux par écoeurement. Nous avions voté contre cette fusion, à Aylmer, à 70 %.
Jean Charest a manqué d’inteligence et d’honnêteté. Il fallait laisser le nouveau Montréal tel qu’il avait été redessiné. On connait la suite.
Cela justifie-t-il la conduite du maire actuel dans des dossiers où l’honnêteté brille par son absence?
Pour ce qui est des dénonciateurs, Jean Chrétien était à son dernier mandat. Il aurait pu avoir ce beau geste. Il l’a fait pour la caisse électoral. Sans doute était-ce trop demander que de faire deux bonnes actions avant de partir. Au moins, nous ne sommes pas allés en Irak.
J’ai appris que les dénonciateurs devront s’identifier… Comme la corruption semble endémique dans l’administration municipal, on peut soupçonner le maire de tuer dans l’oeuf cette apparente tentative de faire le ménage.
Décidément, M. Tremblay donne beaucoup à penser, et pas en bien. Toutes ses tentatives de redressements sont viciées à la base…
@Serge Gingras
Je partage entièrement votre point de vue sur les fusions. Chez moi, ils ont fusionné 12 communautés rurales à une ville-centre, pour former une ville qui s’étend sur 6633 km carrés. C’est 950 km carrés de PLUS que la province de l’Île du Prince-Édouard!
Et c’est deux fois et demie la superficie combinée de 5 petits pays d’Europe (Luxembourg 2600, Andorre 500, San Marino 60, Monaco 2 (!) et le Vatican!)… Ou encore, c’est 14 fois la superficie de l’île de Montréal.
Ce monstre a pour nom Rouyn-Noranda. Plus ou moins logique!.
Mais que les deux côtés de la rue Hutchison fassent désormais partie de Montréal (l’autre côté de la rue, c’était Outremont), je trouve ça logique. Reste qu’une candidate comme madame Harel pourrait avoir du mal à rallier certains anciens banlieusards…
@Warren Peace
La campagne électorale n’est pas encore commencé a ce que je sache .
De plus , si la population est encore impressionné par l’embrassage des bébés et le serrage de mains en période électorale nous ne méritons pas mieux que la gang a Tremblay !
Le problème avec les élections municipales c’est qu’une grande partie de la population s’en foutent royalement , par contre ceux et celles qui se donne la peine de voter devront éventuellement s’ouvrir les yeux et regarder une fois pour toute ce bordel a l’Hotel de Ville de Montréal depuis l’arrivée de Tremblay et ses amis !
@Réjean Asselin
Vous écrivez:
« La campagne électorale n’est pas encore commencé a ce que je sache.
De plus , si la population est encore impressionné par l’embrassage des bébés et le serrage de mains en période électorale nous ne méritons pas mieux que la gang a Tremblay ! »
Vous êtes désespérant de naïveté!
La campagne électorale OFFICIELLE, ça dure quelques semaines. Mais il faut savoir placer ses pions AVANT que la campagne officielle ne débute. Et c’est ce que fait Benoit Labonté. Il se donne de la visibilité, il enfonce le clou, encore et encore, il entre dans la tête des futurs électeurs et il s’impose dans leur esprit, lentement, comme « celui-qui-peut-sortir-les-crosseurs-de-l’hôtel-de-ville ».
Quand la « vraie campagne » aura commencé, une partie, mais une partie seulement de ce capital va s’effriter…
Je ne me fais pas l’apôtre de Labonté; les élections municipales de Montréal, ce n’est pas la préoccupation première des Abitibiens, vous savez!