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Gouverner par sous-traitance

 

Comme quoi, à quelque chose malheur est parfois bon…

Prenez cette boue qui remonte de plus en plus à la surface au Québec, poussée par les affaires Zampino, Accurso, Couillard, du contrat des compteurs d'eau, etc., etc., etc… Si on y réfléchit, ça permet de voir un peu plus clair dans ce qui se passe ici depuis pourtant lontemps. Et peut-être même de finir par identifier quelques pistes de solution..

J'y réfléchis moi-même dans mes billets et mes chroniques. Et vous en faites de même. Vous avez donc peut-être remarqué que dans ma chronique du 8 avril – «À quoi ça sert, un élu?» – j'écrivais ceci:

«Mais un minimum qui ne doit pas escamoter la vraie question: à quoi servent les élus? À quoi ça sert s'ils ne réussissent plus à nous convaincre qu'ils sont capables de gérer notre argent avec une éthique impeccable, imputabilité et une vision responsable du bien commun? À quoi ça sert si, lorsque vient le temps de dépenser NOTRE argent, il leur arrive de déléguer leur propre pouvoir à des non-élus, du genre "amis du régime"? Ont-ils conscience que ce faisant, ils affaiblissent la démocratie? Je parle de cette culture vaseuse où notre argent est vu comme une grosse assiette au beurre par le secteur privé, duquel les gouvernements n'osent plus exiger un minimum de rigueur dans la livraison, la qualité et le coût d'un produit. Facile d'être généreux avec l'argent des autres…»

Cette «sous-traitance» de la gestion et de la gouvernance est en effet un phénomème troublant au Québec. Et croissant. Surtout, un problème qui ouvre la porte à toutes sortes d'abus potentiels.

C'est d'ailleurs ce qu'avance aussi Chritian Bordeleau dans Le Devoir de ce matin:

http://www.ledevoir.com/2009/04/23/246980.html