Tel qu'attendu, l'ancien numéro deux de Mario Dumont, Gilles Taillon, annonçait ce matin sa candidature pour la chefferie de l'ADQ. http://www.gillestaillon.com/
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Même si M. Taillon s'est présenté comme le candidat de la «continuité» – et il est vrai que la «famille» et la «classe moyenne» font partie de ses priorités- j'ai quand même cru déceler quelques différences passablement notoires par rapport à Mario Dumont…
1- Gilles Taillon se présente comme un homme d'«équipe», alors qu'une des critiques les plus soutenues à l'endroit de M. Dumont était justement qu'il prenait toute la place!
2- Il se dit de «centre-droit». Ici, on sent un peu l'influence de M. Dumont, quoiqu'il utilisait rarement le mot «centre»…Ce faisant, Gilles Taillon se démarque surtout d'au moins un de ses deux opposants, Éric Caire, lequel se réclame d'une droite nettement plus marquée (affirmant même puiser son «inspiration» dans le pseudo-documentaire «L'illusion tranquille», un pamphlet penchant très à droite et aux accents plutôt primaires.)
3- En point de presse, en anglais, M. Taillon s'est même permis de larguer une petite bombe politique en se disant prêt à ouvrir la boîte de Pandore constitutionnelle!
À savoir que s'il devient chef, il pousserait plus loin le fameux «autonomisme» de l'ADQ en parlant carrément d'un «nouveau pacte confédéral» et surtout, de futures négociations: «Je veux un Québec fort dans un Canada qui fonctionne. Je crois que le temps est arrivé pour une nouvelle entente avec les autres provinces et le gouvernement central, pour une nouvelle fédération, que j'appelle une vraie confédération.» (ma traduction). Et d'ajouter ceci en français: «je veux être dans une position de négociation, développer un rapport de force avec mes collègues des autres provinces (…)
4- Contrairement à Mario Dumont qui s'était pris d'une grande amitié pour le Parti conservateur de Stephen Harper, Gilles Taillon dit vouloir maintenant «garder une totale objectivité visà-vis des partis fédéraux».
5- Ancien président du Conseil du Patronat et ancien critique adéquiste aux finances, M. Taillon fait de l'économie son thème principal et sa marque de commerce, alors que M. Dumont avait fait de l'identité son principal cheval de bataille. Mais on sent aussi que ce choix de l'économie est une tentative d'occuper ce terrain traditionnel du PLQ maintenant que le gouvernement Charest semble avoir perdu une bonne part de sa crédibilité dans ce domaine!
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Il restera maintenant à voir quel contenu concret Gilles Taillon ajoutera au cours des prochains mois à ses prises de position de ce matin…
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Sur un autre sujet:
Le 22 mai prochain se tiendra un autre beau rendez-vous de nos chères /sic/ élites à la Chambre de commerce du Montréal métropolitain – là où, par les temps qui courent, on semble «discuter» plus de notre argent que dans nos parlements:
http://www.ccmm.qc.ca/fr/calendrier-Les_grands_projets_a_Montreal
Cette fois-ci, ceux qui auront payé leur billet 375$ (membres) ou 475$ (non-membres), y entendront jaser de «grands projets» d'infrastructures pour Montréal… Ça vous dit quelque chose? Infrastructures, PPP, gros contrats gouvernementaux aux firmes de contracteurs et d'ingénieurs, processus problématiques d'octroi de contrats, etc…
On a beau nager en ce moment dans un fleuve de controverses et de questionnements sérieux quant à la gestion des fonds publics dans ce genre de dossiers, rien n'empêchera tout ce beau monde de se réunir comme si rien n'était!
Ça ne se garde même pas une petite gêne…
Et la Chambre de commerce d'oser en plus qualifier ses éminents invités de «leaders convaincants»! Du genre Gérald Tremblay, Christian Paradis & cie…
Mais, dommage! Ni Tony Accurso, ni Frank Zampino n'y seront pour jaser de compteurs d'eau…
Bref, désolée de reprendre encore une fois une de mes expressions fétiches: misère!….
Monsieur Taillon est, de loin, celui qui a le plus de crédibilité pour occuper le poste de chef de sa formation politique. Il a, de toute évidence, réfléchi au programme qu’il veut proposer d’abord aux membres et militants de l’ADQ, puis à l’ensemble des Québécois.
Mon p’tit doigt me dit qu’il a le potentiel pour aller chercher toute la clientèle péquiste qui rêve d’union confédérale depuis des années, à commencer par l’ancien chef et premier ministre, Bernard Landry et sa suite. Il ira certainement piétiner dans les plates-bandes libérales avec un certain succès également.
Avec lui, l’ADQ occupera véritablement le centre de l’échiquier politique, tant du côté économique qu’au plan constitutionnel, ce qu’elle aurait dû faire depuis longtemps, si Mario Dumont ne s’était pas autant collé sur les conservateurs. Elle obligera, de ce fait, ses adversaires à redéfinir leurs positions, et particulièrement le PQ qui n’a eu de cesse de verser dans l’ambiguïté sur son option constitutionnelle depuis qu’il s’est mis à courtiser la clientèle adéquiste.
Quant au PLQ, il risque gros car il s’est figé dans une posture d’impuissance depuis que Charest, à cause de ses convictions fédéralistes, a renoncé aux affrontements avec le palier fédéral, de peur d’encourager l’indépendantisme. J’irais jusqu’à dire, bien que nous soyons très loin d’une campagne électorale, qu’il risque de disparaître de la carte électorale.
L’ADQ se cherche une niche et Gilles Taillon une image . Mais rien ne changera dans ce parti au programme aléatoire et utopique . Un Québec fort dans un Canada qui fonctionne ???? Voilà encore une déclaration VIDE des sens digne d’un parti sans substance .
Petites questions a Monsieur Taillon .
Et SI cela ne FONCTIONNE pas que nous réserve l’ADQ ? L’Autonomie du Québec ? Et comment ??
Concernant l’économie Monsieur Taillon nous viens du Conseil du Patronat , les patrons cachés de l’Institut Economique de Montréal et les grands chums de tout ces gens qui seront présent à ce beau rendez-vous de la Chambre de Commerce du Montréal métropolitain . En fait le rendez-vous des petits vautours du Québec Inc…….!
Amenez-en des grands projets $$$$$$$$$$$$$…mnummmm !!!!!!
Voulez-vous bien me dire ce qui amène de parfaits imbéciles à penser qu’ils pourraient un jour devenir premier ministre du Québec? C’est une maladie contagieuse ou quoi? Je veux bien croire qu’il y a un exemple qui démontre que la chose est possible mais les erreurs historiques ne sont pas faites pour être répétées.
Il y a au moins un million de québécois qui ferait un meilleur premier ministre que Gilles Taillon. Sommes-nous à ce point dépourvus de « cerveaux » pour en arriver à envisager sérieusement de confier le pouvoir politique à un petit extrémiste de droite (centre-droit mon oeil), un petit réactionnaire de la pire espèce, à peine moins fasciste que les malheureusement trop connus porteurs de ce type de flambeau.
Ah pis je m’en crisse! Les québécois ne sont pas idiots à ce point. Au mieux Gilles Taillon parviendra à obtenir le poste de chef de l’ADQ. Il ne parviendra cependant jamais à devenir premier ministre et ne réussira plus jamais à se faire élire comme simple député. À côté de Mario Dumont Gilles Taillon a l’air d’un mégot de cigarette écrasé à côté d’une Rolls Royce. Et pourtant Mario Dumont c’était pas « les gros chars ».
En pleine crise économique, à l’aube d’une pandémie de grippe porcine, avait-on besoin d’une autre mauvaise nouvelle en ce jour? Je vous le demande. Monsieur Taillon n’a pas pu résister à l’appel de quelques sombres illuminés. Je suis certain qu’il y a plus de gens qui m’ont suggéré de tenter de devenir premier ministre qu’il y en a qui ont insisté auprès de Monsieur Taillon pour qu’il fasse de même. Ce n’est pas parce qu’il y a 3 ou 4 personnes qui nous voient dans le rôle de premier ministre que cela a du sens. Gilles Taillon devait d’abord penser aux 7,750,000 québécois qui ne veulent surtout pas le voir dans la peau d’un premier ministre du Québec.
Tant pis si les adéquistes s’élisent comme chef un borné qui a autant de charisme qu’une araignée poilue. Ce sera enfin la fin de l’ADQ.
Je m’apprêtais à partir pour le Mexique. Cependant en entendant Jean Charest le déconseiller j’ai changé d’idée. Merci John James! Tu m’as sans doute sauvé la vie. Comme si on avait besoin de John James pour réfléchir à cette question sur laquelle la planète entière réfléchi en ce moment.
Tiens! Je m’engage à fermer ma « grand yeule » et à déménager au Mexique, grippe porcine ou pas, tremblement de terre ou pas, le jour même où Gilles Taillon deviendra premier ministre. Selon lui la chose est possible puisque René Lévesque est devenu premier ministre après avoir subi quelques défaites électorales comme chef du Parti Québécois. Non mais! Est-ce que quelqu’un peut faire comprendre à Ti-Gilles qu’il n’a rien d’un René Lévesque?
D’après vous, est-ce que je devrais préparer mes valises au cas où Gilles Taillon deviendrait premier ministre?
S’cusez moi. Il y a des jours comme ça où j’en ai ras le pompon de toutes les folies avec lesquelles les médias nous matraquent. Gilles Taillon premier ministre??? Pourquoi pas la souris alcoolique de Marc Labrèche tant qu’à y être?
M. Mitriou,
Comme vous n’êtes pas du genre à voter pour l’ADQ, je me demande pourquoi vous vous désolez qu’un parti politique, dont vous souhaitez la disparition, va probablement choisir un chef que vous trouvez nul. Ça devrait vous réjouir…me semble.
Vous devriez louer le Seigneur de ses largesses à ce sujet.
M. Taillon parle d’un «nouveau pacte confédéral». Ça ne devrait pas se nommer NOUVEAU puisque nous n’avons jamais eu une confédération canadienne. C’est une simple fédération que nous avons héritée des pères de la fausse confédération.
J’aime bien l’idée de confédération « Association d’États souverains » qui se vendrait mieux que simple séparation.
Le départ de Mario Dumont pour l’ADQ, c’est un peu comme celui qu’avait représenté celui de Maurice Duplessis pour l’Union nationale, un trou que plus jamais personne n’a été capable de remplir, car avec lui et ce qu’il cristallisait d’illusions autour de sa personne et de sa rhétorique s’est évaporé un mythe, soit celui d’un autonomiste qui n’a plus les moyens de ses promesses. Le départ de Mario Dumont répète ce même scénario du passé.
Quant à celui qui succède à Dumont, il ne s’apparente nullement à celui qui prononça le fameux mot de ralliement « Désormais » de Sauvé, lequel était le premier mot de la révolution tranquille qui s’annonçait et qu’allait incarner le parti libéral et non l’Union nationale. Si Taillon prononçait ce mot, il se ferait lui-même hara-kiri puisqu’il passerait lui aussi le flambeau à un autre parti que le sien.
C’est davantage à un autre successeur de Duplessis que Taillon fait penser, soit à Antonio Barrette, celui qui ouvrit pour de bon le cercueil de l’Union nationale.
M. Audet,
Si M. Sauvé n’était pas mort si tôt, l’Union nationale était enlignée, avec lui, pour continuer à exercer le pouvoir.
Il semble q’avec M. Taillon, « désormais », ça sera une vraie confédération.
M. Bousquet,
Totalement en désaccord avec vous. Sauvé était un mutant qui avait un gène libéral. Le parti qui possédait le génotype dont Sauvé n’avait qu’une partie des chromosomes, c’était le parti libéral. Même vivant, il aurait incarné cette mutation qui conduisait à la disparition de l’Union nationale, ce que fera à son tour Gilles Taillon avec son ADQ.
Moi aussi je ne peux m’empêcher de penser à l’Union nationale, après la mort du » Cheuf « .
Une nouvelle constitution serait la bienvenue. Pour négocier, il faut un partenaire\adversaire. Y en aura-t-il? Cette idée ne sourit guère au ROC. Il ne faut surtout pas négocier avec Ottawa. Dehors Ottawa. Nos égaux sont à l’échelle provinciale. Négocions avec nos pairs, pas avec des prétentieux assoiffés de pouvoirs.
Je crois le Québec trop petit, question population, pour abriter, héberger trois partis importants. Il va donc y avoir phagocytage. Le PLQ et l’ADQ devront ne faire qu’un, quoiqu’ils en aient.
M. Mitriou, une arraignée poilue, c’est bien plus jolie qu’une araignée sans poils. Il y en a si belles pourtant. 🙂 Vous êtes inspiré aujourd’hui. Ça pète le feu. De grâce, n’allez pas au Mexique. Epargez-nous cette perspective, lourde de menaces. Cordialement.
@ Serge Gingras
« …une arraignée poilue, c’est bien plus jolie qu’une araignée sans poils ».
C’est une question de point de vue sans doute.
J’ai perdu la boule momentanément, probablement à cause de l’accumulation de trop de mauvaises nouvelles. J’ai dépassé les bornes. J’ai pété les plombs et je dois présenter des excuses. J’ai retrouvé la raison et j’admets volontiers que comparer le charisme de Gilles Taillon à celui d’une araignée poilue était une exagération indigne de ma part. Je présente donc toutes mes excuses à tous les arachnides du monde, poilus ou pas. Ces petites bêtes ne méritaient pas que je les insulte ainsi.
Pour ce qui est de mon départ pour le Mexique il s’agissait simplement d’une mauvaise blague. Je n’ai pas les moyens de me payer un tel voyage. Si j’en avais les moyens j’irais ailleurs qu’au Mexique. C’est certainement un beau pays mais j’ai souvent l’impression d’y avoir déjà passé toute une de mes vies antérieures à pratiquer la procrastination sous mon sombrero sous un soleil cuisant. Mais ce n’est sans doute qu’une simple impression puisque la réincarnation n’existe probablement pas. Du moins je l’espère. J’aurais trop peur de me réincarner en bras droit de Gilles Taillon.
Le programme constitutionnel de l’ADQ recevrait un appuis d’au moins 60% de la population s’il était propose a la population. Parmi ceux qui s’y opposeraient on trouverait des ultra fédéralistes qui y verraient un élan irrésistible vers l’indépendance; et des indépendantistes qui craindraient de s’enfermer pour toujours dans un néo fédéralisme consentie. Ce sont les ultra fédéralistes qui ont raisons.
Pourquoi, simplement parce que le programme ADQ prévoit le transfert d’une vingtaine de pouvoirs qui créeraient une dynamique irrépressible qui mènerait plus loin a la rupture rendue plus facile parce que mené par étape (Le nouveau paradigme qui mène a l indépendance, qui faisait hésiter Mario Dumont ?. ).
La différence entre Dumont et Taillon c est que ce dernier est plu sérieux dans son projet. Alors que Dumont n’avait aucun sens de l’État et craignait comme la peste toute confrontation l’autre est prte a assumer les rapports de forces nécessaires, seul moyen pour arriver a un nouveau statut: L’État autonome du Québec. C’est d’ailleurs sur cette incapacité a poser des actes concret pour réaliser son programme autonomiste que Dumont a perdu toute crédibilité comme premier ministrable. A cet égard il est mort en Novembre 2007, quand Mme Marois a proposer une constitution du Québec, un gros morceau de son programme qui aurait pu se réaliser alors que Charest était minoritaire:
http://www.vigile.net/ADQ-Novembre-le-mois-des-morts
On se demande bien ce que M. Taillon a fait à M. Mitriou pour tout ce fiel qui dépasse un peu trop l’humour pour être vraiment drôle.
M. Pomerleau a bien raison de souligner le fait que M. Dumont n’avait pas de plan pour mettre en place sa politique d’autonomie si le fédéral venait à s’y objecter comme il va certainement le faire quand le Québec voudra récupérer plus de pouvoirs dans une sorte de vraie confédération…at last.
Je rappèle avec plaisir que la première mouture de l’accord du Lac Meach, avant le sabotage par M. Charest, que 23 points sur 27 avaient été agréés. Le PQ s’est prononcé contre parce qu’il en manquait trois. Franchement.
En Irlande, on assassiné Michael Chose, son nom m’échappe, parce qu’il s’était contenté de 90 % de réussite lors des négociations avec Londres.
23 sur 27, c’était un bon début.
Vingt fois sur le métier… Rome ne s’est pas bâtie en un jours. Etc
Le projet politique de l’ ADQ sous M Taillon sera très différent de celui de M Dumont. Moins idéologique et plus sérieux dans sa définition. En fait il va nous proposer une stratégie pour améliorer la productivité politique et économique du Québec qui pourrait bien evoquer celle que les pays d’Europe du Nord ont mis en place dans les annes 90 pour passer de la social démocratie a la sociale économie (Performance économique et solidarité sociale).
Ces grandes reformes ne sont possible qu’a 2 conditions: Que l’État du Québec contrôle ses capacités d’agir; et que cet État rétablisse sa cohesion nationale: Culture de consensus entre les acteurs économiques: Gouvernement, patronat, syndicat.). Le leadership politique doit s’assurer qu’aucun de ces acteurs ne prennent le contrôle de l’État. C’est cela le secret pour en arriver au statut d’État optimal, ce que sont les pays de l’Europe du Nord.
Je pense, pou rl’avoir entendu en entrevue, que M Taillon a l l’intelligence politique pour comprendre que son projet n’en est pas un de droite ou de gauche; c’est plutôt un projet pour rendre l’État efficace, si possible optimal.
Mais même s il part de loin, il peut quand même faire avancer le débat et les intérêts du Québec, contrairement au PLQ.
Autre vérité de M. Pomerleau : « M. Dumont mort en Novembre 2007, quand Mme Marois a proposer une constitution du Québec, un gros morceau de son programme qui aurait pu se réaliser alors que Charest était minoritaire»
Bien oui, il voulait seulement une déclaration ministérielle à la place d’une loi pour bien couper les cheveux en quatre dans le but d’éviter de se mouiller même s’il a eu l’air pas mal chien mouillé « chicken » quand il s’est ainsi défilé.
@ Gilles Bousquet
« Comme vous n’êtes pas du genre à voter pour l’ADQ, je me demande pourquoi vous vous désolez qu’un parti politique, dont vous souhaitez la disparition, va probablement choisir un chef que vous trouvez nul. Ça devrait vous réjouir…me semble. »
Tout le monde sur ce blogue connaît mes couleurs politiques. Ça fait 36 ans que je travaille pour la souveraineté du Québec et je compte continuer jusqu’à sa réalisation ou jusqu’à ma mort. Pour moi c’est une question identitaire fondamentale. Je ne changerai pas d’avis même si la constitution était modifiée de fond en comble. Toutes les nations méritent de se gouverner elles-mêmes sans qu’une autre nation ne puisse intervenir dans ses choix et dans son développement. C’est aussi simple que ça. Vous connaissez une bonne partie de ma pensée sur la chose. Toute la mécanique fédéraliste m’exaspère au plus haut point.
Je sais très bien qu’il suffirait que les québécois goûtent à la médecine d’un Stephen Harper majoritaire pour avoir envie de sortir de cet « s’tie » de pays artificiel de broche à foin, au plus sacrant. Ce n’est pas une raison pour que je souhaite l’élection d’un Stephen Harper majoritaire. Ce serait idiot de ma part et probablement inutile.
La politique du pire est la pire des politiques. Il y a amplement de bonnes raisons pour devenir souverain et je ne veux surtout pas qu’on le devienne pour les mauvaises raisons. Je n’en serais pas fier et il n’y aurait pas de raison de l’être.
Dans la même ligne de pensée je me dis que nous n’avons pas à nous faire souffrir inutilement en attendant la souveraineté. Je ne suis pas masochiste à ce point. Si nous devons être gouvernés encore longtemps par des moumounes fédéralistes vaut mieux essayer de faire en sorte que la douleur soit la plus supportable possible. Si on doit être gouverné encore longtemps par le PLQ il vaudrait mieux que John James Charest n’en soit plus le chef. Le PLQ n’a pas toujours été dirigé par des imbéciles. Si ce parti doit nous torturer encore longtemps on peut au moins souhaiter de ne pas avoir à supporter un clown désespérant comme premier ministre.
Dans l’absolu je ne souhaite pas nécessairement la disparition de cette verrue politique de droite qu’est l’ADQ. C’est même plutôt rassurant d’avoir un parti de droite qui gruge des votes au PLQ. C’est un mal nécessaire pour affaiblir la droite et le camp des moumounes. Je souhaite que l’ADQ arrache le plus de votes possible au PLQ sans toutefois jamais former le gouvernement ni même l’opposition officielle. Comme il y a toujours un risque que l’ADQ forme un jour le gouvernement je nous souhaite que jamais jamais jamais ce gouvernement soit dirigé par un cancer fasciste comme Gilles Taillon.
Vous voulez savoir ce que Gilles Taillon m’a fait? Il ne m’a rien fait personnellement et c’est aussi bien ainsi. Tant que ce monsieur se tenait à l’écart de la politique active et n’ambitionnait pas de devenir premier ministre il ne me dérangeait pas du tout. Je ne crois pas qu’on puisse confier la gouvernance d’un État à un type qui a été président du Conseil du patronat du Québec pendant 8 ans. C’est absurde. Juste pour cette raison il se disqualifie. On ne confie pas l’avenir d’une nation à un type qui a présidé l’organisation la plus conservatrice et la plus réactionnaire de la société, surtout quand ce type ne comprend strictement rien à une phrase qui ne contient pas le mot « piastre ». Pour gouverner un État il faut que ses citoyens se reconnaissent au moins un petit brin dans son chef. Qui peut se reconnaître dans un type aussi borné, aussi réactionnaire, aussi rigide, aussi austère et aussi « plate » que Gilles Taillon? Probablement pas plus d’une centaine de québécois y compris Monseigneur Turcotte et Monseigneur Ouellet.
Je n’ai pas peur que Gilles Taillon rende l’ADQ plus forte qu’elle ne l’était sous la direction de Mario Dumont. Je crains davantage qu’il pousse ce parti à l’agonie et qu’il tue ainsi le principal parti qui gruge le vote fédéraliste. Je veux donc que l’ADQ soit un parti assez fort pour demeurer toujours au troisième rang et pour affaiblir le plus possible le PLQ. Et ce n’est certainement pas le québécois le plus « plate » qui va relever ce défi.
Il faudrait arrêter de songer à une nouvelle constitution et à une nouvelle confédération. Les canadiens sont très à l’aise dans le Canada tel qu’il est et il ne vont certainement pas y changer quoi que ce soit pour nous faire plaisir. Il faudra finir par se rendre à l’évidence. Nous n’avons que deux choix possibles; sortir du Canada ou y rester et l’accepter tel qu’il est.
@ Jean-Claude Pomerleau
« Le programme constitutionnel de l’ADQ recevrait un appuis d’au moins 60% de la population s’il était propose a la population. »
On a vu ça le 8 décembre dernier. Depuis que l’ADQ existe ce parti n’a jamais réussi à expliquer ce qu’est l’autonomisme. Les gens semblent comprendre intuitivement que c’est une option farfelue qui n’a aucune chance d’aboutir. L’ADQ n’arrive même pas à expliquer son option. Elle ne pourra jamais la vendre aux québécois, d’autant plus qu’il faudrait également la vendre aux canadians du ROC.
Ce serait beaucoup plus simple si les québécois laissaient de côtés leurs peurs irrationnelles de la souveraineté. Ce n’est pas une formule diabolique ou insensée puisque c’est celle que tous les pays du monde ont choisi. Est-ce que ça se pourrait que le monde entier soit dans l’erreur que que seuls les fédéralistes québécois aient raison?
M. Mitriou,
Les nouvelles ne sont pas trop bonnes pour les indépendantistes ce matin à cause d’un sondage qui donne les résultats suivants au Québec :
31 % Bloc
37 % PLC
Chez les francophones
37 % Bloc
37 % PLC
Au provincial, la popularité du PLQ augmente et les intentions de votes sont :
PLQ 38 %
PQ 40 %
ADQ 8 %
Si l’ADQ disparaissait, est-ce que ce 8 % d’Adéquistes iraient automatiquement au PLQ ? Bien malin qui l’affirmerait.
Vous me semblez avoir un préjugé contre les patrons qui exagèrent mais, ils ne sont pas seuls, les syndicats exagèrent aussi. Pas de patron, on devrait se tourner vers le communisme qui n’a pas montré son éthique dans le passé.
Faut juste pas trop s’en faire avec les NULS actuels. On en aurait aussi dans un Québec souverain sauf que ces nuls seraient des Québécois en plus grand nombre…probablement vu que c’est toute la société qui exagère.
Vous ajoutez : Ce serait beaucoup plus simple si les québécois laissaient de côtés leurs peurs irrationnelles de la souveraineté»
Bien oui mais, s’ils ne le font pas, on va faire quoi ? Choisir un autre objectif qui va leur faire moins peur…me semble. À la place du statu quo parce que ce n’est pas le fédéral qui va commencer à nous torturer pour faciliter notre sortie du Canada, sont pas fous, ils veulent un Canada « coast to coast ».
Franchement , un sondage sur les partis provinciaux a quatre ans du prochain vote ne veux ABSOULUMENT rien dire .
En plus un sondage CROP c’est un sondage diriger par les amis du père Desmarais et de La Presse . Simple propagande fédéraliste .
Quelques pistes de réflexion concernant la «bombe» larguée par Gilles Taillon quant à ces «aspects troublants