Le bureau de Jean Charest continue de jouer avec les règles d'«éthique» dictées aux élus.
Dans ce cas-ci, on rapporte qu'il sera maintenant possible pour un ministre détenant une entreprise de laisser sa compagnie faire affaire avec son propre ministère!
Comme le rapportait Radio-Canada mardi soir, la nouvelle directive du 4 mars «prévoit que le sous-ministre n'informera pas son ministre si sa compagnie est impliquée».
Et pourquoi maintenant? Le leader du gouvernement, Jacques Dupuis, répond que c'est pour s'«adapter» à la venue possible de nouveaux ministres… Ce qu'il appelle des «cas particuliers»… Bravo pour le vernaculaire opaque.
Et bonjour les conflits d'intérêts potentiels!
Une question soulevée par ce bien drôle de timing: devrait-on alors comprendre qu'avec le départ de Monique Jérôme-Forget et le château fort libéral de Marguerite-Bourgeoys sûrement réservé à un ou une «ministrable», qu'il faudrait alors en protéger les avoirs?
Et si ce n'est dans ce comté, on peut aussi facilement imaginer qu'en plein troisième mandat, et donc, en fin de régime, d'autres grosses pointures libérales quitteront éventuellement et devront, elles aussi, être remplacées par des candidats dont on semble vouloir protéger d'avance les intérêts d'affaires…
C'est à espérer que ce n'est pas aussi parce qu'on chercherait également à couvrir d'avance des intérets détenus par des ministres actuels.
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Comme quoi, en pleine crise économique, et face à la montée de la colère des citoyens pour tout ce qui touche à l'«éthique» des élus, le premier ministre semble faire la sourde oreille…
Maman, c'est quoi ça, l'«éthique»?…
Faut pas s’étonner , le PLQ comme le PLC sont des partis politiques dont les ficelles sont tirés par le merveilleux monde des affaires , du fric et des relations incestueuses .
Pour ces gens l’éthique est maléable et élastique .
Pour une bonne partie de la population cela ne semble pas représenter un problème .
Le petit maire Tremblay qui baigne dans une mer de corruption et continue d’afficher son éternel innocence sera probablement réélu quand même . Le PLQ après deux mandats de non-gérance et quelques traces de magouille est réélu et finalement le PLC , le parti des commandites , remonte dans les sondages au Québec.
Serait-ce que l’éthique est aussi un concept élastique et maléable pour l’ensemble des contribuables ?
Sur cette fameuse question de l’éthique j’ai bien l’impression que les nouvelles règles n’ont qu’un but politique. Les politiciens espèrent apparaître plus blanc que blanc dans l’esprit du public. Pourtant, c’est tout le contraire qui arrive. Les électeurs y voient pratiquement un aveu de culpabilité de la part des élus. Pour ceux intéressés par ce point de vue, de nombreuses publications de Denis St-Martin de l’Université de Montréal vont dans ce sens.
Mais non ma petite fille, on ne dit pas éthique. On dit pathétique. Éthique, ce n’est pas un mot ça!* Si nos politiciens ne connaissent pas le mot, c’est parce que ça n’existe pas.
Je ne sais pas si c’est à cause de la crise économique mais il faut se rendre à l’évidence, nos élus s’en donnent à cœur joie. Il y a eu les joies de la distribution des contrats à Montréal. On aura prochainement celle du Québec. On pourra toutefois se consoler, à Québec, tout sera dorénavant fait selon les règles en vigueur!
Plus le temps avance, mieux on comprend ce que voulait dire monsieur Charest avec sa maintenant célèbre expression «les mains sur le volant». Je suis tout simplement sidéré de constater les réelles motivations de ceux qui aspirent au pouvoir.
J’espère maintenant ne pas entendre de sitôt qu’ils sont là pour servir la population. Cela ne serait plus qu’une insulte à l’injure.
Coup sur coup, j’ai fait des chroniques sur l’éthique sur mon blogue. Je laisse le lien pour ceux qui ont un intérêt.
http://g-m-l.blogspot.com/
Guy-Michel Lanthier, ing.
Conférencier et consultant en leadership
* J’ai effectivement repris le concept publicitaire d’une chaine d’alimentation qui a des produits exotiques sur ses étals.
Je tente de me convaincre que le Québec n’est pas une république de banane, mais le seul argument que je trouve c’est qu’en hivers il fait froid au Québec.
Pour le reste, semaine après semaine, tout ce que l’on lit dans les médias, c’est à propos des lobbies, de corruption, de conflits d’intérêt.
Tout en étant conscient des scandales actuels inacceptables, « l’éthique » Mme Legault, est aussi valable pour les partis d’opposition, notamment à Québec, alors que «les purs et durs de l’indépendance-souveraineté-association ou whatever, advienne que pourra!» oublient trop facilement que l’actuelle chef de l’opposition, Pauline Marois, fut déjà ministre des Finances alors que son mari, Claude Blanchet, aujourd’hui bienheureux retraité à 400 000$ /an, était, en toute quiétude, président de la Société générale de financement du Québec avec la bénédiction «urbi et orbi» complète de tous les ténors souverainistes qui n’y voyaient alors aucun problème (!?!).
Que la gouvernance de Tremblay et Charest soit déficiente ne doit pas occulter que nul ne peut se draper du manteau de la vertu!
S’il est souhaitable que ces derniers soient ramenés à l’ordre par l’électorat, peut-on, au moins, souhaiter que leurs successeurs potentiels fassent toutefois preuve de plus grande transparence envers le peuple, notamment, quand viendra le temps de leur expliquer tous les tenants et aboutissants de leur(s) « option(s)» fluctuante(s) et mal définie(s) dont l’une, à Québec, depuis plus de 40 ans?
Il faudrait proposer à monsieur Charest d’aller faire un tour dans une classe d’Éthique et de culture religieuse au secondaire ou au moins lire le programme de son ministère de l’éducation (du loisir et du sport?) et les compétences qu’on exige que les élèves développent. *-* Ciao
La reine Victoria s’informait de la richesse des ministrables et elle exigeait que les élus à ces postes soient pleins aux as, afin de résister à la tentation de s’enrichir par la corruption ou les collusions. Elle était sans doute naïve. Je connais des gens qui sont riches à souhait et ne le seront jamais assez à leur goût.
J’ai aussi entendu l’histoire d’un ministre africain qui s’était enrichi, grâce à son poste, et qui avait démissioné pour laisser la place à quelqu’un d’autre. Il avait, disait-il atteint son objectif, son quota. Il n’avait pas besoin d’avantage. Il avait fait le plein pour le restant de ses jours. Cet homme était généreux et honnête, à sa manière.
L’entourage de M. Charest est tellement déconnecté des valeurs morales élémentaires qu’il ne voit même plus la déviation de la norme acceptable. Leur exprit est obnubilé par l’affairisme, la cupidité. L’idée de service publique s’est évaporée. Aujourd’hui, on doit faire des affaires, même au service du pays. L’esprit d’abnégation, valeur risible ou digne d’un névrosé, est disparue de la carte politique. Seules comptent les affaires.
Les Romains disaient que non seulement César mais aussi sa femme devaient être au-dessus de tout soupçon. Ce qui prouve qu’à l’époque de Jules, les femmes en menaient large. Cela prouve aussi qu’à l’époque de Jules, on croyait à l’éthique. Il fallait diriger l’Etat dans un esprit d’abnégation et de service publique. Un devoir de citoyen envers l’Etat : Noblesse oblige. Cette époque est révolue. Aujourd’hui, c’est passe-moi l’assiette au beure que je me serve généreusement. C’est à mon tour.
Assez curieusement, c’était aussi la mentalité à l’époque de Jean Lessage, lors de la prise du pouvoir en 1960. Les députés qui ont réussi à faire le ménage dans les moeurs politiques de l’époque se sont faits de nombreux ennemis dans leur propres rangs. Il y a eu de la grogne. Mais les principes moraux ont triomphés, un certains temps. Aujourd’hui, Maurice Duplessi doit bien rire dans sa tombe, à Trois-Rivières.
M. Charest affirme que lorsque l’on connaîtra toute l’histoire, on va comprendre. M. Drapeau avait aussi affirmé, après la parution du rapport Malouf, qu’il s’expliquerait et que l’on comprendrait. Même après sa mort, il n’a pas trouvé le temps de dicter ses mémoires. Pourtant, ce n’est pas le temps qui lui manque. Un trou de mémoire, sans doute…
Les politiciens ont mauvaise réputation, M. Charest vient d’apporter de l’eau au moulin. Merci M. Charest. Ce n’était pas nécessaire.
Ah! Seigneur. Où allons-nous?
L’analogie monarchiste met le doigt sur quelque chose.
Car ce qu’on voit surtout ici, en l’absence continue d’un commissaire indépendant à l’éthique et d’un code de déontologie, c’est le pouvoir absolu que se donne le premier ministre en jugeant seul, selon son bon vouloir, et donc de manière arbitraire, de ce que ses ministres peuvent ou ne peuvent pas faire à ses yeux dans toute question touchant à une situation réelle ou potentielle de conflit d’intérêt.
Surtout, chaque fois que le PM modifie les règles exsitantes pour «accommoder» le «cas particulier» d’un ministre, il créé, de fait, un précédent qui, par définition, s’appliquera à d’autres cas analogues.
Le résultat va donc nettement au-delà de la nécessité réelle de «moderniser» les règles d’éthique s’appliquant aux élus, puisqu’il mène plutôt à un relâchement continuel de ces même régles.
On aurait cru que de tenir la charge d’élu commandait que l’on ne profite pas de sa fonction, ni de manière directe, ni de manière indirecte. Malheureusement, en permettant à un ministre possédant une compagnie en tout en partie de laisser cette compagnie faire des affaires avec l’État, on créé la situation contraire.
@ Sylvain Racine
Cher Monsieur, si ça peut vous consoler, il y a dans toutes les provinces de nombreux squelettes dans les placards. J’ai lu, il y a belle lurette, dans les années 90, un livre écrit par un jounaliste d’enquête sur certains actes répréhensibles des hommes d’affaires et politiciens de chaque province du Canada. Le titre du livre : » Above the Law, par Paul Palango, McClelland & Stewart, 1994. Au Québec, entre autres, c’était la famille Simard et la voie maritime qu’elle devait creuser sur une grande partie du fleuve. On a pas respecté le contrat par endroits, les spécifications sur la largeur du chenail, et il y a eu une collision maritime. Il n’y eu aucune répercussion judiciaire contre cette famille patricienne du Québec. On a blamé les capitaines. C’était plus simple.
Dans les Maritimes, la famille Irving.
En Ontario, entre autres, le comté d’un ministre, très populaire à l’époque, on étouffa le scandale. Il n’y a aucune province qui soit blanc Rinso. Cela inclu le fédéral. Steevie Cameron a aussi écrit un livre sur ce sujet.
Montesquieu disait que lorsqu’il visitait un pays, il analysait les lois et leurs applications. Tous les pays ont de belles et bonnes lois. C’est la non application qui cause problème. Je paraphrase.
Ici, on refuse un Commissaire à l’éthique. Pourquoi s’en abarasser, on ignore les principes de toute façon. Alors, à quoi bon?
Plus ça change plus c’est pareil? J’en ai bien peur.
Cordialement.
Parlant d éthique….
..http://www.am770chqr.com/index.aspx..
Un dernier mot avant de partir.
J’ai entendu ce matin, chez Christiannne Charette, l’histoire d’un enfant autiste. Il semblerait que les autistes soient parfaitement incapables de tolérer le moindre comportement déviant de la norme établie. La loi c’est la loi. Point final.
Cela étant, je suggère de nomer au poste de Commissaire à l’éthique, un autiste. Je vous garanti que ça marcherait droit, désormais. Mais sans doute ne veut-on pas de rigidité dans ce poste. La flexibilité a bien meilleur goût.
Ah! relativité, quand tu nous tiens…
http://www.am770chqr.com/News/National/Article.aspx?id=105967
voici la bonne adresse.
@Pierre Samuel
Vous avez beaucoup de problèmes avec le » présent » cher Monsieur .
Ici-maintenant vous connaissez ?
Avant de condamner les successeurs potentiels ou de déblatérer sur le passé de Madame Marois regarder de près nos élus ACTUEL !
De grands fédéralistes , incapables de mener la barque comme du monde autant au niveau fédéral que provincial et un petit maire montréalais a la merci d’un gouvernement provincial a genoux devant son électorat allophone et anglophone !
Il est beau votre Canada Monsieur Samuel !
Mme Teasdale,
Pourriez-vous être plus limpide dans vos intentions. De quel article s’agit-il? Serait-ce le pape?
RSVP
@ Réjean Asselin
Vous devriez d’abord et avant tout apprendre à lire correctement au lieu de déformer constamment les propos de ceux qui ne pensent pas comme vous.
Personnellement, je n’ai absolument aucun problème avec le PRESENT,
contrairement à vous qui êtes resté «accroché» aux Plaines d’Abraham et aux référendums de 1980 et 1995!
Et, ne vous en déplaise jusqu`à preuve du contraire LE Canada n’est pas plus LE MIEN que LE VOTRE !
Au fait, depuis quand avez-vous cessé de payer votre impôt fédéral?
Au cours des douze derniers mois, plus de 1640 contrats ont été accordé aux firmes d’ingénierie par divers ministères, villes, municipalités, organismes publics et sociétés d’état. Une grande partie de ces contrats ont été signés de gré à gré, sans soumission, et consistaient à assister l’administration publique à élaborer les appels d’offres ou à surveiller des travaux. Près de 50 % de ces contats ont été obtenus par 5 grandes firmes: 194 par Dessau, 128 par BPR, 267 par Genivar, 165 par Roche et 29 par SNC-Lavalin. Pour obtenir ces contrats, ces firmes embauchent des relationnistes qui courtisent les admisnistrations publiques. Dans l’histoire récente du Québec, plusieurs élus et hauts fonctionnaires ont embrassé une seconde carrière dans des firmes d’ingénierie : Marc-Yvan Côté, ex-ministre libéral (Roche), Yves Provost, directeur des eaux de Montréal (BPR) , Zampino élus de Montréal (Dassau), Jean-Guy Loranger, (Dassau), André Bossé, (Genivar), Liguori Hinse, (Roche), Henri Desmeules, (Cima) et Yvon Tourigny, (BPR), tous du ministère des transport. La firme Roche a même recruté l’ex-chef de cabinet de la ministre Boulet, Claude Drouin, comme « conseiller en développement des affaires ». Et coup de maître, BPR embauche Jean D’Amours, président du parti libéral, comme lobbyiste en chef. Après le ministre David Whissel qui est actionnaire minoritaire d’ABC Rive-Nord, il ne manque à monsieur Charest qu’un ministre actionnaire du consortium Accurso pour assurer le financement perpétuel du parti libéral. La vie est belle !
@Pierre Samuel
Je ne demande que cela cesser de payer de l’impôt fédéral !
Je ne sais pas lire ? Pourtant je réussi assez souvent a lire entre les lignes de certains commentaires …et vous ?
Moi également, j’ai le même «talent» que vous…c’est ben pour dire hein?