BloguesVoix publique

C’est quoi ça, l’«éthique»?

 

Le bureau de Jean Charest continue de jouer avec les règles d'«éthique» dictées aux élus.

Dans ce cas-ci, on rapporte qu'il sera maintenant possible pour un ministre détenant une entreprise de laisser sa compagnie faire affaire avec son propre ministère!  

Comme le rapportait Radio-Canada mardi soir, la nouvelle directive du 4 mars «prévoit que le sous-ministre n'informera pas son ministre si sa compagnie est impliquée».

Et pourquoi maintenant? Le leader du gouvernement, Jacques Dupuis, répond que c'est pour s'«adapter» à la venue possible de nouveaux ministres… Ce qu'il appelle des «cas particuliers»… Bravo pour le vernaculaire opaque.

Et bonjour les conflits d'intérêts potentiels!

Une question soulevée par ce bien drôle de timing: devrait-on alors comprendre qu'avec le départ de Monique Jérôme-Forget et le château fort libéral de Marguerite-Bourgeoys sûrement réservé à un ou une «ministrable», qu'il faudrait alors en protéger les avoirs?

Et si ce n'est dans ce comté, on peut aussi facilement imaginer qu'en plein troisième mandat, et donc, en fin de régime, d'autres grosses pointures libérales quitteront éventuellement et devront, elles aussi, être remplacées par des candidats dont on semble vouloir protéger d'avance les intérêts d'affaires…

C'est à espérer que ce n'est pas aussi parce qu'on chercherait également à couvrir d'avance des intérets détenus par des ministres actuels.

*************************************************************

Comme quoi, en pleine crise économique, et face à la montée de la colère des citoyens pour tout ce qui touche à l'«éthique» des élus, le premier ministre semble faire la sourde oreille…

Maman, c'est quoi ça, l'«éthique»?…