Hier, le maire de Montréal a sauté les plombs. Suite à un éditorial de La Presse l'enjoignant de démissionner, Gérald Tremblay s'est dit victime d'une «campagne de démolition» et d'un «déni de démocratie».
Je ne sais pas, mais cette sortie donne surtout l'impression que le maire se serait fait conseiller par un patenteux quelconque de relations publiques qu'il était maintenant temps de se mettre en «mode attaque» et en mode «offensive»! Le «mode offensive», ils aiment ça, les patenteux….
Le problème – et le maire ne semble pas l'avoir vu non plus – est qu'il «attaque» en jouant encore et toujours à la «victime»…
Mais M. Tremblay avançait aussi que ce sont les Montréalais qui en décideront, disait-il, et jurait qu'il se représentera à l'élection cet automne.
Sur cela, il a parfaitement raison de dire qu'en bout de piste, ce sont aux Montréalais de décider de son sort. Et non aux journalistes.
Par contre, il ne peut plus échapper au portrait troublant qui se dégage de plus en plus clairement de son administration et à une certaine odeur de corruption qui s'en dégage. Même la Sureté du Québec est obligée de s'en mêler! Tout comme il ne peut nier que les personnes problématiques pointées ont été nommées par lui. À cet égard, non seulement La Presse, mais Le Devoir, par la plume, entre autres, de Kathleen Lévesque, font leur travail de journalisme d'enquête.
Et ils le font pendant que le maire s'entête à défendre Frank Zampino, le processus d'octroi du méga contrat de compteurs d'eau, son directeur de la Ville, et j'en passe. Bien sûr, il envoie de plus en plus de ces dossiers au Vérificateur général, mais il continue d'affirmer qu'il n'y a eu ni conflit d'intérêt, ni trafic d'influence dans quelque dossier que ce soit.
Plus que tout, c'est probablement ce comportement – cet entêtement à défendre l'indéfendable -, qui a sapé l'autorité morale du maire. Et si une «crédibilité», ça peut toujours se reconstruire, il est rarement possible de rétablir une autorité morale perdue…
Disons aussi que ce fameux édito de La Presse ne fut pas le premier à soulever l'hypothèse d'une démission. En toute humilité, votre humble chroniqueure le faisait déjà dans le VOIR de la veille dans la chronique «Le virus de la peur». http://www.voir.ca/blogs/jose_legault/archive/2009/04/29/le-virus-de-la-peur.aspx
Plus précisément, au-delà de ma propre opinion, j'avançais surtout l'hypothèse que: «bien des Montréalais lui diraient de partir», soit «parce qu'il n'a rien fait» pour stopper les abus, «soit parce qu'il ne possède pas les compétences requises pour gérer la métropole du Québec».
Bien sûr, le maire est élu. Nous, les journalistes, ne le sommes pas. Dans notre cas, demander la démission d'un élu est du domaine de l'analyse et de la prise subséquente d'une position. Mais c'est en effet aux électeurs à décider du sort d'un élu.
Mais à voir aller Gérald Tremblay, on se demande bien dans quel état il finira par arriver à la prochaine élection…
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Ce vendredi, à l'émission de Christiane Charette, ma collègue Nathalie Petrowski, Gilles Taillon et moi-même avons d'ailleurs discuté de ce sujet, de même que de la course à la chefferie à l'ADQ et des problèmes d'éthique qui s'accumulent aussi du côté du gouvernement Charest, dont les fameux fonds régionaux FIER où on semble retrouver pas mal de Libéraux bien branchés…
http://www.radio-canada.ca/emissions/christiane_charette/2008-2009/chronique.asp?idChronique=79778
Pauvre Gérald D. Lagaffe. La marionnette virtuelle qu’en ont fait les concepteurs de Gérald D. Laflaque est beaucoup plus sympathique que l’original!
Victime d’un déni de démocratie, le Gérald? Je serais davantage porté à dire du maire amer que s’il y a déni de démocratie, c’est bien dans ces tentatives honteuses de nier l’évidence. Certains membres de sa « garde rapprochée » – comme Zampino – ont fauté lourdement. Des odeurs de corruption flottent dans l’entourage du maire.
Et même si je crois possible qu’il ne soit pas lui-même impliqué dans ces magouilles, il me semble par ailleurs que plus il cherchera à nier, plus il cherchera à défendre l’indéfendable, et plus son électorat risque de le considérer coupable par association.
L’entêtement qu’il démontre à « couvrir » Frank Zampino démontre, dans le pire des cas, que Tremblay est « mouillé », et, dans le meilleur des cas, qu’il manque de jugeotte.
Dans les deux cas, il mérite un coup de pied au cul. Je veux dire: hors de l’Hôtel-de-ville…
Madame Legault !
Votre travail de journaliste représente a mes yeux la pierre angulaire de la démocratie.
Oups! Mon premier commentaire n’était complété quand j’ai tapé la mauvaise touche .
Alors me revoilà .
Je disais que la liberté d’opinion des journalistes est d’une importance capitale pour le maintient d’une démocratie .
Les politiciens sont tous pareil façe aux médias. Quand ils sont en campagne électorale ils ont TELLEMENT besoin de vous les journalistes qu’ils sont prêt à n’ importe quoi pour faire parler d’eux. Quand ils sont élus ils sont généralement assez content quand vous rapportés des décisions et des gestes positif de leur part . Par contre , quand certaines odeurs nauséabonde émergent de leur entourage ils voudraient vous voir le moins possible n’est-ce pas !
En ce qui me concerne l’équipe Tremblay à toujours représenté a mes yeux une équipe constamment les pieds dans les plats . Le déneigement ( et le frère de Monsieur le maire ) , les Jeux Guay, la saleté de cette ville , les petits roîtelets d’arrondissements qui font a leurs guise , les contraventions démesurées de la police de Montréal et des préposés aux stationnement , le nombres de parcomètres indécents , des travaux publiques qui n’en finissent plus et qui sont la plupart du temps très mal planifiés et finalement tout ces scandales de tripotage d’argent des contibuables par des petits affairistes aux dents longues .
Et SURTOUT ce petit maire qui ne sait rien , n’entend rien et qui semble toujours surpris de constater l’odeur nauséabonde que tous les journalistes ont sentis et découvert avant lui !
Il y a un paquet de gens qui se font congédiés pour beaucoup moins que cela .
Demander la démission d’un incompétent payé par l’argent des contribuables est TRÈS démocratique en ce qui me concerne .
Richard Bergeron, le chef de la gauche municipale de Montréal «Projet Montréal», vient porter plainte à la police afin de réclamer une enquête contre notre indécrottable jovialiste. Notre maire en twitte, aura beau s’époumoner à répéter que ce n’est pas Natalie Collard de La Presse mais les électeurs qui vont décider de sa carrière. Mais si jamais Tremblay est accusé au criminel et condamné, je le vois mal continuer de diriger la Ville…
Scandale des compteurs d’eau :
Richard Bergeron porte plainte à la police :
http://www.projetmontreal.org/communique/66
@Christian Montmarquette
Richard Bergeron ne doit pas s’attendre à ce que Gérald Tremblay subisse son procès AVANT l’élection de novembre.
Primo, la police va « taponner » un peu, avant d’aller voir un substitut du Procureur-Général…
Secondo, le bureau des substituts va lui-même analyser le dossier avant de porter plainte, et ne portera pas la plainte avant d’être moralement convaincu de la culpabilité de Gérald T., sinon même convaincu au delà du doute raisonnable (c’est le standard exigé devant la Cour).
Tertio, si la plainte est portée, il y aura comparution, fixation d’une date pro-forma, ajournement, nouvel ajournement, non disponibilité d’un témoin X à telle date, non disponibilité d’un témoin Y à une autre date, etc.
Faites vos calculs: il est peu probable que Tremblay subisse son procès en temps utile. Et s’il fait face à des accusations, il invoquera avec plus ou moins de succès sa présomption d’innocence.
Cela dit, ou bien il est coupable et doit partir, ou bien il est innocent au sens légal, et en même temps « innocent » dans l’autre sens, pour ne pas avoir vu, et pour avoir cherché à minimiser l’affaire… Et dans les deux cas, ma réponse, à moi, serait la même! OUT
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S’il devait y avoir 4 ou 5 candidats, toutefois, le vote des opposants risque d’être divisé au point où Tremblay pourrait même être réélu.
Poussée à l’extrême, la démocratie pourrait donc susciter un trop grand nombre de candidatures, et conduire à un résultat aberrant. Que les candidats potentiels se le disent. Et qu’ils se concertent!
@Warren Peace
Vos réserves sont fort judicieuses Warren.
– Merci.
…Et outre l’aspect judiciaire, une des choses qui semble pouvoir déstabiliser l’administration Tremblay, est que, c’est Démarais semble être à l’origine de la charge de « La presse « .
Si j’étais lui.. Je ne serais pas gros dans mes p’tites culottes…
Christian Montmarquette
Tout ça est bien dommage pour le maire Tremblay. Je crois que c’est quelqu’un de dévoué pour sa ville. C’est quelqu’un qui aimerait que les citoyens deviennent plus responsables par rapport à leur ville. Il aimerait voir plus de civisme, plus de courtoisie. D’une certaine façon, il aimerait plus d’humanité. De bien belles valeurs mais…
Sous l’angle du leadership, le problème du maire Tremblay est dû au fait que c’est un cognitif. C’est quelqu’un de très bon avec les concepts, avec les idées mais pour ce qui est des activités au jour le jour, le maire ne voit rien du tout de ce qui se passe autour de lui. Stéphane Dion – ancien chef du parti libéral au cas que vous l’ayez oublié (rire) – avait le même problème.
Monsieur Tremblay aura beau changer de personnel autour de lui, il y a de fortes chances que les mêmes problèmes se reproduisent. Les cognitifs ne sont pas équipés pour évolués dans un environnement où on retrouve des leaders affectifs surtout si leurs motivations est de satisfaire leurs besoins et non ceux du groupe.
J’ai écrit une chronique sur mon blogue samedi dernier. Je parle des problèmes de leadership du maire.
http://g-m-l.blogspot.com/2009/05/maire-tremblay-leader-cognitif.html
Guy-Michel Lanthier, ing.
Conférencier et consultant en leadership
Je lui souhaite bonne chance, à ce M. Bergeron. Si la police refuse de procéder, car elle a cette prérogative, il lui restera une poursuite personnelle.
Aimez-vous les bananes?
Quand à M. Dion, puisqu’on en a parlé, il n’a rien compris. Comme Benoît le seizième, Dieu lui parle. Les autres n’ont qu’a écouter.
M. Dion confond Chair professorale et Chair d’église. Sans doute son éducation chrétienne mal assimilée… Pauvre M. Dion. Il aurait dû rester dans sa tour. Il a été bon ministre pourtant, à l’intérieur des limites qu’on lui a assignées. Parce que le Parti Libéral n’a pas fait grandes choses en matière d’environnement.
Le défi de Gesca_La Presse est de faire le ménage pour éliminer la compétition de ceux qui en menaient trop large sur une levier de Gouvernement qui représente la moitie de l’économie du Québec.(leurs noms finis par O ). Le Contrat des compteurs d’eaux (en prévision d’une privatisation) a été obtenu par un groupe au détriment d’un autre groupe autrement plus puisant. La goûte qui fait débordé le compteur !
La question qui se pose: Les 2 groupes sont tous des membres du puisant réseau d’intérêt libéral qui sévissent a la grandeur du Québec. La Presse peut elle circonscrire les dommages a Montréal. Oui si les autres médias se contentent de lire La Presse et ne font pas les liens entre les acteurs mis en cause et le PLQ.