Encore une fois, et encore aujourd'hui, le «débat» est confus et part dans toutes les directions.
Ce matin, en entrevue, la ministre Christine St-Pierre (dont, je le répète, ce n'est même pas le dossier!), a finalement dit ce que je disais dans ce billet-ci. À savoir que le gouvernement Charest A une position sur le port des signes religieux dans les services publics. Soit le STATU QUO, ou l'opposition à leur interdiction! Me semble que c'est clair.
Maintenant, sur le «débat» lui-même.
Interdire ce port ne serait pas faire montre d'«intolérance», contrairement à ce que disait la ministre ce matin. Tout comme le permettre ne serait pas un signe de «tolérance». Puisque la question ici est ailleurs.
À savoir si l'État, à travers ses représentants et employés, doit ou non traduire sa neutralité et sa laïcité, entre autres moyens, à travers une directive portant sur les signes religieux dits ostentatoires. Point à la ligne. Et c'est un débat qui, en démocratie, peut se faire de manière tout à fait pertinente.
Mais, comme le notent certains des membres ici, avec raison, la laïcité n'est pas un trait de l'État québécois ou canadien… Ce qui ne veut pas dire, par contre, qu'il ne serait pas enfin temps d'y voir!
Bon. Ça, c'est une chose.
L'«intégration» ou l'«exclusion» des minorités en est une autre. Elle est beaucoup plus large que la simple question des signes religieux.
Et au risque de me répéter, et à mon très humble avis, le VRAI débat, celui que personne n'ose faire concerne l'intrusion du religieux ET dans l'espace public ET dans les services publics. Il concerne certains diktats antidémocratiques et antiégalitaires des grandes religions organisées que l'on «tolère» sous prétexte qu'ils sont des «croyances». Des religions, encore une fois, qui n'ont rien à cirer de nos belles Chartes des droits et de leur belle provision sur l'égalité homme-femme! Au contraire. Certaines de ces religions se SERVENT des chartes pour faire avancer leurs intérêts sous prétexte de défendre la liberté de conscience.
On parle du «voile» islamique, mais qui parle du contrôle qu'il représente des moeurs et du corps des femmes? Ou, qui parle de linterdiction des femmes d'accéder à la prêtrise et à la hierarchie catholique? On ne tolérerait pourtant pas qu'une organisation ou compagnie interdise son accès, disons, aux personnes noires ou asiatiques. Et avec raison! Mais le Vatican, et d'autres religions, excluent les femmes.
Qui parle des dikats de plusieurs religions contre la contraception, contre le droit à l'avortement et contre l'homosexualité? Etc….
La ministre peut bien se réfugier derrière ses beaux principes, il reste cette réalité, cette vérité troublante qui, elle, ne fait toujours pas partie du débat public. La raison? Ce serait une question de «croyance» personnelle? Mais alors, les «droits» et l'«égalité» ne veulent plus rien dire si de simples «croyances» édictées par des leaders religieux suffisent à les balayer de la main….
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Bien sûr, en démocratie, on ne peut ni ne doit interdire les religions. Là, n'est pas la question. Mais il manque de messages clairs de la part du politique sur ce qui est compatible ou non avec les principes de démocratie et d'égalité des sexes. Un article dans une charte des droits est nettement insuffisant. La simple question du «voile», c'est l'arbre qui cache la forêt..
Vous avez raison de souligner (derrière ce voile supposé innocent qu’on prétend « pudique ») l’intrusion du religieux dans la sphère publique. Il faut planter le clou encore et encore. Mais qui écoute aujourd’hui? Même nos élues se voilent pudiquement derrière leur silence.
Éducation ou coercition ?
La Fédération des Femmes du Québec a pris une position mitoyenne. En ce sens qu’elle était « contre » l’obligation du port du voile, et contre « l’interdiction » dans les services publiques.
Une telle position avait le but de nous faire réfléchir d’un même souffle sur l’oppression subie par les femmes musulmanes dans leur propre pays ET sur l’exclusion du marché du travail de ces femmes déjà marginalisées dans notre propre société.
Je dois avouer que l’exclusion du marché du travail n’est certainement pas le meilleur moyen de libérer certaines musulmanes à de l’autoritarisme à la fois religieux et marital…
Mais, je dois reconnaître qu’il faut bien finir par se brancher.
Ou bien on est pour la séparation du religieux et de l’État et cela entraîne des conséquences.. Ou bien on ne l’est pas.
Mais il me semble que ce genres de débats tendent à nous radicaliser dans un intégrisme légal facile du : «Règle-toute-d’une-claque» en ne prenant pas en compte la réalité sociale et économique et en ne proposant pas une démarche progressives plutôt que la simple et radicale « cœrcition » pour l’atteindre l’objectif sociétal.
En fait, le problème du port du voile n’est que la pointe de l’iceberg.
l’État «laïque», prêchant par l’exemple, apparaît comme devant être le premier défenseur et le premier bâtisseur d’une société «laïque».
Comment et jusqu’à quel point l’État sera-t-il conséquent avec lui-même et ses propres valeurs et nous amènera-t-il vers une société de plus en plus laïque… Cela reste à voir…
Cela passe sans doute par l’«éducation».
Et ce n’est certainement pas avec des cours d’éducation religieuse dans nos écoles que ce dossier va avancer.
À quand des cours de laïcité, de démocratie et d’éducation politique… ?
____________________
Christian Montmarquette
Commentaire à : « La religion voilée ! – Serge Charbonneau
Tribune libre de Vigile :
http://www.vigile.net/La-religion-voilee
À titre de complément de réflexion :
Port du voile – La FFQ a raison – Marie-Andrée Chouinard / Le Devoir :
http://www.vigile.net/Port-du-voile-La-FFQ-a-raison
Madame Legault, le débat est confus parce que la population est manipulée par le lobby islamique. Le débat deviendra clair quand le message passera que le port du voile n’est pas qu’un signe religieux mais un symbole puissant d’intégrisme culturel. Je doute que Jean Charest soit la personne ayant le courage politique de faire reconnaître cette distinction. Le débat restera donc confus. Surtout quand les organismes supposés servir de phare dans une société s’enfargent avec les meilleures intentions du monde dans une idéologie politique déguisée en liberté individuelle.
Égalité des sexes et liberté de religion ne signifient pas liberté d’imposer le port du voile dans l’espace civique. On est peinturé dans le coin avec les principes de multiculturalisme et de libertés individuelles dont se servent les minorités religieuses intégristes pour manipuler les esprits. Des individus dont l’application de la charia régit le moindre mouvement, exerce un pouvoir absolu sur les comportements.
Nous n’avons pas à subir ce genre de chantage culturel dans les institutions et les services publics sous prétexte de liberté religieuse. Le port du voile ne relève pas de la religion mais de la mysoginie.
Il me faut ajouter que toutes les religions sont misogynes et possèdent leurs lots intégristes. Sauf que le prosélytisme n’a plus cours dans nos sociétés modernes. Contrairement à l’intégrisme islamique.
Ce qui me chicotte aussi dans cette réduction du débat à la question du «voile» (on parle toutefois surtout ici du «foulard» ou hijab islamique) est que les femmes qui le portent, volontairement ou non, se retrouvent comme «blâmées» dans des situations où il arrive que des non-musulmans, par réaction d’opposition à ce port, tendent à couper tout contact avec ces femmes, voire à refuser de transiger avec elles, qu’elles travaillent dans le milieu de la santé, dans le privé ou ailleurs!
Ce qui revient à blâmer la «victime» d’une religion qui, comme tant d’autres, imposent des exigences discriminatoires aux femmes et aux filles. Alors que ce sont les dirigeants de ces religions, les émetteurs de ces diktats antiégalitaires et antidémocratiques qui devraient être interpellés.
Il me semble donc que s’il y a quelque chose à faire, ce serait plutôt de favoriser la communication avec ces femmes et ces filles. Une communication normale, civilisée. Car ce sont nos soeurs. Comme toutes les femmes.
Si ce morceau de vêtement était un symbole de soumission à Dieu, les hommes le porteraient itou. Je le répète, cette pratique est millénaire. Mille fois antérieure aux religions monothéistes.
Ayons le courage de nous afficher intolérants de l’intolérance des sexistes face à l’égalité des sexes. Pour nous, l’égalité des sexes est indiscutable, n’est pas négociable. Cette question n’a rien à voir avec la religion, c’est une question de dignité, pour les deux sexes.
Nos élites intellectuelles et politiques sont des pleutres, des moins que rien, des invertébrés. Si j’étais vulgaire je dirais des couilles molles, mais je ne le suis pas. Je m’en garde donc.
Nous n’avons pas à refaire cette bataille de la libération de la femme. Ils veulent parler religion, nous répondrons droits de la personne, un régistre plus élevé, intellectuellement. Domage qu’ils ne volent pas aussi haut, un vrai dialogue de sourds.
Continuons le combat.
Établir un dialogue avec ces femmes est sans doute souhaitable Avez-vous déjà essayé ? Moi, je n’ose pas. Je suis allergique.
Juste d’entendre leurs propos lorsqu’elles prennent la parole en public et qu’elles disent porter le foulard par choix me fait disjoncter. Lorsqu’elles disent observer autant de violence dans les familles où les femmes ne portent pas de foulard (mais elle n’est pas cachée comme dans leur ghetto), qu’elles se protègent du commerce et de l’exploitation du corps de la femme qui existent dans nos sociétés, mais que pour cela elles doivent se cacher, alors, moi, de là à entamer un dialogue avec ma fruitière qui porte le foulard… impossible. Je demeure polie, c’est le plus que je peux faire. Mon ouverture d’esprit ne va pas plus loin.
Vous verrez, d’ici quelques années aucune musulmane portant le foulard aura changé de position. Une enseignante de 20 ans d’expérience avaient témoigné en ce sens à la Commission Bouchard Taylor : les filles à qui on n’interdit pas de porter leur foulard en classe ne s’intègrent pas à la société. C’est nous qui devenons «accommodants».
Un débat à ce sujet est nécessaire, c’est certain.
Voici quelques réflexions qui me sont passées par l’esprit:
1) Quant à moi, le port du voile n’a pas qu’une signification religieuse. Depuis septembre 2001, son sens a dérivé vers le politique. Il y a des musulmanes qui utilisent le port du voile comme symbole d’affirmation face à la « persécution » (toute relative) dont l’ensemble de la population arabo-mulsumane a été victime dans les pays occidentaux. J’ai parfois l’impression que n’eut été de ces événements et de la réaction qui s’en est suivie, nous n’aurions pas abordé ce sujet, tant les femmes voilées ne nous dérangeaient pas, parce que d’une part leur nombre était insignifiant (il a augmenté mais pas tellement), et d’autre part, nous avions la certitude qu’une fois intégrées (nous croyions que le voile n’était porté que par les immigrantes), elles abandonneraient rapidement ce qui nous paraissait comme un colifichet plutôt embarrassant et rétrograde.
2) Le voile, s’il est un signe religieux, n’en est pas un comme les autres. Il n’est nullement comparable au port de la croix, et des représentations du Coran ou de la Torah, ni au kirpan. Il a une symbolique qui entre en contradiction frontale avec nos valeurs. Le message qu’il véhicule est que la femme est inférieure et doit se soumettre à l’homme. Ce n’est pas le cas des autres objets religieux énumérés plus haut. Ainsi, lorsque l’on aborde la question du religieux dans l’espace public, il doit être également abordé en congruence avec nos valeurs.
3) Il est difficile de prendre pour acquis que les femmes qui portent le voile le font par choix. La seule façon de le prouver ne serait-elle pas d’interdire ce port dans les institutions publiques? Elles démontreraient ainsi leur liberté. Quitte à le reprendre (le voile) dans d’autres sphères, si cela leur chante. Oui, cela écarterait celles qui ne sont pas vraiment libres, mais ne serait-ce pas un puissant incitatif à évoluer vers la liberté?
«Les chiens aboient…mais la caravane passe» ?
Chère Josée,
Vous dites :
« Il me semble donc que s’il y a quelque chose à faire, ce serait plutôt de favoriser la communication avec ces femmes et ces filles. Une communication normale, civilisée. Car ce sont nos soeurs. Comme toutes les femmes. »
Voici ma réaction…
Durant tout le débat qui avait entouré la question du port du voile dans les cours de judos, j’avais demandé à une de mes bonnes amies – une enseignante par ailleurs fort expérimentée en éducation physique – ce qu’elle pensait d’interdire le voile pour raisons de sécurité ou de respect de la tenue vestimentaire dans les activités sportives…
Cette enseignante qui, est-il nécessaire de le préciser, compose au quotidien avec ce genres de situations, m’avait répondu : ..qu’il était bien pire et bien plus dommageable pour l’intégration de ces fillettes, de les exclure de l’activité pour des prétendues «raisons de sécurité» au prix de les isoler et de les mettre encore une fois de plus à l’écart des autres.
Elle a affirmé sans hésitation que c’est d’abord en les acceptant comme elles sont et en les mêlant le plus possible aux autres, qu’elles finissent par vouloir devenir et être comme les autres ;
La force d’attraction au groupe d’appartenance jouant ici un rôle déterminant.
Apparemment anodine, j’avais trouvé cette réponse saisissante de réalisme.
Elle ajouta…
«Ce n’est pas en leur arrachant brusquement le voile de sur la tête qu’elles se sentiront dans une société intéressante et souhaitable à intégrer. Cela risque au contraire de les antagoniser et de les faire se replier encore plus sur elles-mêmes…»
L’intégration est la clé…
L’immersion est le moyen de tourner cette clé…
« Le plus difficile des voiles à enlever…
Est celui que nous avons entre les deux oreilles… »
Christia Montmarquette
Chère Josée,
Vous dites :
« Il me semble donc que s’il y a quelque chose à faire, ce serait plutôt de favoriser la communication avec ces femmes et ces filles. Une communication normale, civilisée. Car ce sont nos soeurs. Comme toutes les femmes. »
Voici ma réaction…
Durant tout le débat qui avait entouré la question du port du voile dans les cours de judos, j’avais demandé à une de mes bonnes amies – une enseignante par ailleurs fort expérimentée en éducation physique – ce qu’elle pensait d’interdire le voile pour raisons de sécurité ou de respect de la tenue vestimentaire dans les activités sportives…
Cette enseignante qui, est-il nécessaire de le préciser, compose au quotidien avec ce genres de situations, m’avait répondu : ..qu’il était bien pire et bien plus dommageable pour l’intégration de ces fillettes, de les exclure de l’activité pour des prétendues «raisons de sécurité» au prix de les isoler et de les mettre encore une fois de plus à l’écart des autres.
Elle a affirmé sans hésitation que c’est d’abord en les acceptant comme elles sont et en les mêlant le plus possible aux autres, qu’elles finissent par vouloir devenir et être comme les autres ;
La force d’attraction au groupe d’appartenance jouant ici un rôle déterminant.
Apparemment anodine, j’avais trouvé cette réponse saisissante de réalisme.
Elle ajouta…
«Ce n’est pas en leur arrachant brusquement le voile de sur la tête qu’elles se sentiront dans une société intéressante et souhaitable à intégrer. Cela risque au contraire de les antagoniser et de les faire se replier encore plus sur elles-mêmes…»
L’intégration est la clé…
L’immersion est le moyen de tourner cette clé…
« Le plus difficile des voiles à enlever…
Est celui que nous avons entre les deux oreilles… »
Christia Montmarquette
Ah, le voile, les boudins, le turban, le crucifix en bois dans l’cou… Vos gueules… On s’en balances-tu non mais, ça devient alliénant de vivre dans une société qui essaie toujours de nous dire comment agir, comment respirer.
Y’a même pas de débat à avoir autour du voile et de la fonction publique. Y’a encore une chartre des droits au Canada, bordel de merde. À moins que là où vous travaillez on stipule un code vestimentaire écrit auquel les employés ont adhéré ou on qu’on oblige le port d’un uniforme : habillez-vous donc comme vous voulez, pis sacrez-nous la paix avec ça!
J’ai lu tellement de conneries ces derniers jours émanent de féministes enragées prétextant un « code vestimentaire non-dit » dans les lieux de travail pour discréditer le port du voile… Bah, c’est ça, faites-en passer un code vestimentaire écrit et clair dans votre entreprise… et bonne chance!
En attendant que le Québec deviennent une république communiste : « Vivre et laisser vivre… » Et puis, arrêtez de voir les femmes qui portent le voile au Québec comme des victimes obligées. Elles sont au Québec, cibole et chacun est libre de ces décisions, ne vous en déplaise. Qu’est-ce que vous dites quand vous voyez un homme juif hassidique tout habillé en noir de la tête au pied avec ses boudins et son gros chapeau à 30 degrés marcher dehors en été en plein soleil à 30 degrés : « Oh, pauvre victime… Y faudrait l’aider à s’émanciper, wou ou ou… ». Non, vous vous dites : « Le ridicule ne tue pas, mais on est dans un pays libre après tout! »
C’est ben choquant tout ça, mais occupez-vous de vos oignons. Tiens, commandez-vous un exemplaire de la chartre des droits et libertés du Canada et lisez-le pendant vos vacances cet été…
@Emanuel Champagne
Pourquoi ce ne serait pas «nos oignons» de discerner ce qui fait la différence entre une manipulation idéologique et la véritable liberté de pratiquer une religion ? Pourquoi ce serait «nos oignons» d’être accommodants mais pas «leurs oignons» de s’adapter aux coutumes de la collectivité qu’ils ont choisi d’adopter ?
J’admets que la ligne entre liberté individuelle et responsabilité sociale est difficile à tracer en ce qui concerne le port d’un signe religieux. Mais on ne parle pas d’un signe religieux d’une portée symbolique insignifiante lorsqu’on fait allusion au foulard islamique.
Vous le comparez aux symboles d’autres religions. Saviez-vous qu’aucun juif hassidique n’a été assassiné ou ostracisés par ses coreligionaires pour avoir refusé d’être assujeti aux rites et coutumes imposés par leur code de vie ? Aucun chrétien, pour ne pas porter de croix ou de médaille ? Je parle des temps modernes. Savez-vous qu’il y a une couple d’années, en Ontario, n’eut été du courage de certaines musulmanes affranchies de leurs carcans, la charria aurait été adoptée pour régler les cas de litiges familiaux. Tout ça en s’appuyant sur la charte canadienne des lois et libertés. Quand on connaît le poid de leur tradition et la place accordée aux femmes chez les fondamentalistes musulmans, on imagine quel jugement aurait été rendus en faveur des femmes concernées.
C’est peut-être pas «nos oignons» comment chaque personne s’habille mais peut-être si, lorsque le symbole est si puissant que dans certains pays des femmes paient de leur vie pour refuser de le porter. On peut au moins tenter d’en limiter la visibilité dans les services publics qui véhiculent notre perception d’une société qui est parvenue à séparer les pouvoirs de l’Église et de l’État.
Pour vos lectures d’été, je vous suggère le livre de Chahdortt Djavann, Bas les voiles !. Gallimard 2003. Chahdortt Djavann est anthropologue, iranienne de naissance, obligée à porter le voile de l’âge de 3 à 23 ans. Je répète un extrait de son livre que j’ai posté sur l’autre fil de discussion : «Le voile n’est nullement un simple signe religieux comme la croix portée au cou. Le voile, avant tout, abolit la mixité de l’espace ou plus exactement il définit ET limite l’espace féminin.»
Si cette forme de ségrégation et d’exclusion ne dérange pas certaines personnes, il s’avère que de nombreuses autres en sont heurtées dans leurs convictions personnelles.
@Christian Montmarquette
On aurait bien souhaité que les choses se passent comme vous les rapportez, mais c’est le contraire qui se produit. L’expérience démontre que le fait de laisser les jeunes filles porter le foulard dans les activités communes ne les incitent nullement à faire l’effort de s’adapter. Pourquoi le feraient-elles ? Pour faire comme leurs copines ? C’est exactement ce qu’on leur interdit.
On pourrait comprendre que quelques générations suffisent pour adopter les us et coutumes du pays d’accueil. C’est le cas de la majorité des descendants d’immigrants. Mais ça ne se passera pas ainsi avec les fondamentalistes islamiques pas plus qu’avec les juifs hassidiques. Toutefois, à l’opposé des intégriste islamiques, les Juifs n’ont pas pour mission de répandre leur religion. C’est une énorme distinction. Ils ne s’intègrent pas, mais ils ne s’imposent pas. Vous verrez, comme on est tolérants et que c’est nous qui s’adapteront à un code vestimentaire symbole de sujétion.
Je suis vous reçois Andrée.
Je forge actuellement ma position..
Mon problème n’est pas tant d’en venir à une société totalement laïque, ce que je défends de toutes mes forces ; mais comment faire pour éliminer le plus de dommages sociaux collatéraux possibles…
Je suis déchiré…
Si je votais tout de suite…
Je voterais : Non.
Suis-je habileté à voter ?
Je ne suis pas si sûr…
Voilà ma question…
_____________________
Christian Montmarquette
DERNIÈRES NOUVELLES :
« Le port de signes religieux dans la fonction publique »
– Nous sommes tous et toutes Québécois et avons tous et toutes les mêmes droits. – Collectif
Tribune libre de Vigile
Vendredi 15 mai 2009 / 8 visites :
http://www.vigile.net/Le-port-de-signes-religieux-dans
http://news.yahoo.com/s/nm/20090515/ts_nm/us_pakistan_violence_30
Ces memes intégristes donnent ils « »la permission » »a leurs femmes de jeter la burka????
@Andrée
Je vous parle du Québec et vous êtes rendu en Ontario, puis me parlez de personnes assasinnées dans « certains pays »!!!
Comme on dit dans ma tribu : « Les singes ne militent pas pour les droits des éléphants ».
Religion vs Culture, et Burka
Et une enseignente/douaniere/policiere/juge en Burka tete au pieds? Pourquoi pas?
Pourquoi l’imam qui dit que la Burka c’est obligatoire(culturel) a moins raison que l’imam qui dit que ca prend un voile, ou que l’imam qui dit que c’est meme pas obligé? L’interpretation est plus culturelle et politique(ex:presence musulmane) que spirituelle, hors nous avons au Quebec une culture auquel les gens doivent s’adapter. Notre culture inspire nos lois et reglements, si l’excision est acceptée dans une autre region elle ne l’est pas ici, point. Religion ou pas, cest ca.
La Turquie est quasi totalement musulmane et le port du voile a l’ecole y est interdit. C’est le reglement, point. Des integristes venuent d’Afghanistan pourraient dire ‘oui mais on veut que notre fille porte la burka car je suis musulman’ ils se feraient dire ‘eh oui, mais nous aussi on est musulman et c’est pas dans notre culture, desole, la fille doit aller a l’ecole sans voile, voila’.
Est-ce que l’on doit se plier aux dictats que quelquun qui dit avoir un le message de dieu? Alors, pourquoi un et pas l’autre? Et pourquoi discriminer les sectes si on accomode les religions? Est-ce qu’on va legiferer sur le nombre de croyants requis pour qu’un groupe puisse echaper aux lois et reglements? Au nombre de 330 votre dieu est accepté et les reglements municipaux ne s’applique plus, mais si vous etre juste 329 votre dieu est pas assez divin sur l’echele Richter du Mysticisme.
M.Rioux a un article dans le devoir qui contraste l’approche de l’Angleterre et celle de la France quil vaut la peine de lire.
@Emanuel Champagne
Alors si je vous suis bien , RIEN n’est grave et TOUT le monde peuvent faire ce qu’ils veulent .
Plus de loi 101 , c’est pas grave les gens peuvent bien parler la langue qu’ils veulent !
Plus de loi du travail , les employeurs peuvent bien faire ce qu’ils veulent et donner des salaires et des conditions de travail comme ils l’entendent ! Le » monde » y’on juste a pas travailler si sont pas content ! Hein !
Plus de limite de vitesse sur les routes , les gens peuvent bien rouler comme ils veulent .
Les religions et les leaders religieux peuvent trangresser et ne pas respecter l’état laïc du Québec ! Pourquoi s’en faire hein !
Y a rien là cibole !!!!!
@E. Champagne
C’est aussi au Québec que des femmes musulmanes ont exigé des horaires de piscine non mixtes dans les écoles et les arénas. Des tentatives isolées comme ça, mine de rien, mais qui grugent l’air du temps et font une brèches dans les valeurs collectives. Celles dans lesquelles se reconnaît une majorité. Je ne souhaite pas vivre dans ce genre de société où un code vestimentaire ou des comportements datés du moyen âge son érigés en barrière dans la sphère publique.
Si au Québec, les tentatives d’imposer la charia ont été infructueuses c’est que l’Assemblée nationale du Québec a voté en 2005 à l’unanimité une motion interdisant l’implantation de tribunaux islamiques au Québec et au Canada.
«M. le Président, notre Assemblée nationale, par cette motion, exprime clairement son opposition à toute demande de reconnaissance de tribunaux dits islamiques non seulement sur le territoire du Québec, mais également sur tout le territoire du Canada, car toute ouverture constituerait une brèche inacceptable en Occident. Une brèche inacceptable aussi à notre Charte des droits et libertés de la personne du Québec, mais aussi à la Charte canadienne et à tous les traités signés par le Québec et le Canada concernant notre obligation de lutter contre toute discrimination faite aux femmes. Pour reproduction intégrale des débats entourant la motion:
http://www.canadianislamiccongress.com/docs/quebec.php
Une partie des discussions entourant la motions signale que «l’application de la charia dans un contexte non musulman [est] une revendication poussée par des groupes minoritaires qui se servent de la Charte des droits pour s’attaquer aux fondements mêmes de nos institutions démocratiques.»
On est pas mal loin des droits des singes et des éléphants.
Un peu en marge des arguments principaux invoqués par les pour et les contre à ce débat concernant le port du voile islamique dans l’espace public, ma réflexion pointe sur un des aspects non-dit qui le sous-tend. Pour résumer, il faut constater que le fait de faire porter à une femme des vêtements qui voilent sa beauté et dans le pire des cas, toute sa féminité, que ceux-ci viennent se juxtaposer à une tenue normale ou considérée comme telle dans le privé, comme c’est le cas pour les vêtements issus de la pratique de certains musulmans, ou qu’ils viennent se substituer à une partie tronquée de leur anatomie, comme c’est le cas dans la pratique de certains juifs, constitue un refus de les considérer à part égale avec les hommes. Ce n’est pas seulement du paternalisme agressif, c’est ne voir en elles que des objets de reproduction qui ne peuvent prétendre en aucun cas à la liberté de leurs choix pour se reproduire. Comment dans ces conditions des femmes qui ont cette égalité ou qui y aspirent pourraient-elles ne pas dénoncer ces abus !
Par ailleurs, ce n’est pas parce que ce constat est clair comme de l’eau de roche que des paradoxes ne viennent pas se greffer autour de ce débat. C’est ainsi que des porteurs de visions du monde fortement ancrées à droite s’opposent au port du voile dans l’espace public parce qu’ils sont tout simplement allergiques à tout ce qui leur rappelle trop l’immigrant de fraîche date. Leurs beaux principes qu’ils mettent de l’avant ne sont là que pour masquer leur intransigeance. Il se trouve seulement que c’est leur alliance objective, avec ceux et celles qui croient aux principes citoyens pour tous, qui les dédouanent. Par contre, d’autres dont les valeurs les portent beaucoup plus à gauche sont portés à faire des compromis sur cette question dans l’espoir que leurs valeurs humanistes pourront rejoindre celles qu’ils croient lésées dans leurs droits fondamentaux s’ils se montrent conciliants. C’est donc un vrai dilemme qu’il faut trancher dans ce débat. La vérité absolue ne peut se trouver entière d’un seul côté, mais le mot de la fin revient aux femmes et c’est dans l’opposition à ce qui constitue un recul pour elles que se trouve l’issue et cette issue est celle qui bloque la porte à celles d’entre elles qui ont le malheur de se trouver du mauvais côté à cause d’un voile qui pour comble de malheur, elles se sont peut-être fait imposer.
@ Marc Audet
Voilà en effet, bien résumé tout le dilemne moral que suscite la récente sortie de la FFQ sur le débat entourant les symboles culturels et/ou religieux dans la sphère publique. C’est pourquoi je suis un peu en colère d’avoir à trancher entre deux droits équivalents.
À cause d’une minorité de fondamentalistes musulmans dont le prosélytisme et l’activisme menacent des valeurs de liberté et de droits fondamentaux durement conquises en Occident, j’ai l’impression de trahir des valeurs d’ouverture à l’autre qui me sont chères. Une contradiction que je dois assumer.
Toutefois, l’indifférence dans un débat entourant nos valeurs collectives me paraît encore pire que l’une ou l’autre option. Cela au risque de cautionner tout ce qui bouge à droite. C’est aussi le même dilemne qui se pose aux femmes concernant les débats qui entourent l’avortement, pornographie et la prostitution.
Malgré que le port du voile soit un signe extérieur qui pose la femme comme objet par rapport à la domination masculine, peu importe que le fait soit reconnu ou pas, je pense que beaucoup d’hommes peuvent aussi être heurtés par un tel symbole de l’effacement des femmes dans la sphère publique. Et qu’à l’opposé, certaines femmes, comme le démontre la position de la Fédération des femmes du Québec, croient que le respect des femmes portant le foulard et leurs chances d’intégration passent par la reconnaissance de leur symbole vestimentaire.
Ce qu’il faut comprendre, c’est que les lobbies islamistes instrumentalisent les femmes pour implanter leurs croyances.
:
« L’auteure Djemila Benhabib accuse la Fédération des femmes du Québec (FFQ) de «trahir le combat des femmes» en s’opposant à l’interdiction du port des signes religieux au sein de la fonction publique.
Mme Benhabib, qui a publié le livre-choc Ma vie à contre-Coran, avance que la FFQ est en quelque sorte gangrenée par des mouvements islamistes qui cherchent à imposer le port du voile aux femmes musulmanes.
«Le message envoyé par la Fédération des femmes du Québec, c’est que le calvaire des femmes va se prolonger au-delà de la maison, jusque dans la sphère publique. C’est un signal d’encouragement lancé aux hommes, aux maris, aux frères et aux oncles pour qu’ils forcent le port du voile», lance-t-elle dans un véritable cri du coeur.
Selon l’auteure qui a assisté à l’assemblée générale spéciale de la FFQ qui a mené à cette prise de position, samedi, le groupe féministe s’est livré à des «compromissions» avec des groupes qu’elle qualifie d’islamistes, comme le Conseil islamique canadien et Présence musulmane.
Djemila Benhabib n’a pas l’intention de laisser la décision de la FFQ sans riposte. «On ne peut pas accepter ça. Je vais réunir d’autres femmes qui pensent comme moi et nous allons contester cette décision. Je ne sais pas encore comment. Nous commençons par alerter l’opinion publique. Puis, on verra», a-t-elle dit.
À son avis, la FFQ a négligé la violence qui sous-tend le port du voile. Elle rappelle qu’à Toronto, en 2007, un père musulman a été accusé du meurtre de sa fille, Aqsa Parvez, parce qu’elle refusait le port du voile islamique.
«Combien de Aqsa Parvez faudra-t-il encore pour qu’enfin la FFQ comprenne que la bataille pour la liberté se déroule aussi, ici même, dans notre pays au sein de nombreuses familles musulmanes ? Que vaut le sang de ces jeunes filles et de ces femmes? Pour la FFQ, certainement pas grand-chose…», écrit Mme Benhabib, dans sa lettre.
Dans sa décision prise samedi dernier, la FFQ a souligné qu’elle s’opposait à l’interdiction du port des signes religieux dans la sphère publique, tout en dénonçant l’obligation religieuse de les porter. »
http://www2.canoe.com/infos/quebeccanada/archives/2009/05/20090512-104800.html
Qu’ajouter d’autre que vous n’ayez écrit… sinon que :
JAMAIS JE N’ACCEPTERAI DE ME FAIRE SERVIR PAR UNE FEMME VOILÉE .
L’argument de la FFQ voulant qu’elle s’oppose à l’interdiction du port du voile afin que celles qui le portent ne soient pas discriminées en matière d’emploi est pour le moins simpliste. Il y aurait des façons pas trop compliquées de contourner le problème. Mais cela demeure toujours trop compliqué pour les libéraux qui ne veulent pas froisser leur clientèle.
J’entendais Jean Charest dire qu’il ne fallait pas réanimer ce débat. Décidément celui-là il en sort souvent des « bonnes ». Pauvre idiot! Si le débat se réanime c’est bien parce qu’il n’a jamais été réglé et parce qu’il faut bien que cela finisse par se faire. Mais c’est tellement dans les habitudes des libéraux de ne pas vouloir se mouiller.
Ma solution, radicale comme toujours, consisterait simplement à demander à toutes les femmes qui portent le voile pourquoi elles le font. Il faudrait dans tous les cas l’interdire dans les espaces publics, comme tous les autres symboles religieux ostentatoires. Celles qui portent le voile parce qu’elles n’ont pas le choix, parce que cela est imposé par le conjoint ou la famille, devraient ne pas pouvoir travailler dans les espaces publics. Il faudrait toutefois interdire à ceux qui leur imposent ce voile l’accès aux mêmes postes de travail. Autrement dit, si une femme ne peut pas travailler dans un endroit parce que le voile est interdit et qu’elle le porte parce que son conjoint la force à le porter, il faudrait interdire à son conjoint de travailler dans ces mêmes endroits. Au nom de quelle logique? Celle voulant que si une personne en empêche une autre de travailler elle devrait être elle-même empêchée de travailler. C’est pas très compliqué et c’est logique, il me semble.
Quand aux autres, celles qui choisissent elles-mêmes de porter le voile il suffit de leur faire comprendre qu’elles doivent choisir entre le voile ou l’emploi. Il faut leur faire comprendre que c’est la volonté de la société et que c’est comme cela que les choses se passent ici. On a le droit de faire ces choix. Cela n’est pas discriminatoire. C’est la personne elle-même qui se discrimine en faisant son choix. On fait constamment ce genre de choix. Si une entreprise oblige ses employés à travailler dans des uniformes rose bonbon et que le rose bonbon ne vous plaît pas le seul choix qui vous reste c’est d’aller travailler ailleurs. Ce serait trop facile de s’inventer une religion interdisant le port de vêtements roses bonbon pour plaider la discrimination. On devrait également ne pas craindre de faire comprendre aux gens que si nos règles ne leur plaisent pas ce n’est pas à nous d’adapter nos règles aux exceptions mais aux exceptions d’accepter nos règles ou d’aller voir ailleurs, tout simplement.
J’entendais aujourd’hui une jeune femme dire que le port du voile n’affectait pas le fonctionnement du cerveau et qu’une femme voilée pouvait faire son travail aussi bien qu’une femme non voilée. Je suis entièrement d’accord avec ce raisonnement mais là n’est pas la question. Un fonctionnaire peut tout aussi bien faire son travail avec une ceinture explosive, en étant complètement nu, en étant habillé comme Elvis, en portant un pot de fleur sur sa tête, en travaillant la tête en bas ou en puant mortellement des pieds à la grandeur de l’édifice. Ce n’est parce que cela n’affecte pas le fonctionnement de son cerveau qu’on doit tout lui autoriser. Le problème c’est lorsqu’une chose dérange les collègues ou la clientèle. Moi je refuserais d’être servi par une femme voilée ou portant un crucifix d’un mètre. J’aurais trop envie d’aller botter le derrière de ceux qui leur ont fait croire que ces symboles étaient d’une quelconque utilité ou ceux qui les obligent à porter ces symboles.
Il me semble que la FFQ devrait défendre un seul principe, celui de l’égalité entre les sexes et les individus. Si les femmes afghanes sont forcées de porter la burka il faudrait que cela cesse ou qu’on oblige alors les hommes afghans à porter également la burka. C’est ça l’égalité. À moins que je me trompe.
Il semble toutefois que c’est la FFQ qui se trompe de plus en plus souvent. Est-elle représentative des femmes ou uniquement de ses membres? Michèle Asselin semblait dire aujourd’hui que la FFQ est représentative de ses membres. Si c’est le cas il faudrait d’autres associations semblables pour promouvoir d’autres points de vue. Et la FFQ devraient changer de nom car celui qu’elle porte actuellement est souvent trompeur.
@Réjean Asselin
En fait non, vous ne suivez pas!
Tout ce que je dis, c’est que chacun fait son chemin vers la liberté et à son rythme, ça ne se rentre pas dans la gorge de l’autre de force.
@Andrée
Vous dites n’importe quoi et sur n’importe quel sujet.
@Marie-Andrée Gauthier
« JAMAIS JE N’ACCEPTERAI DE ME FAIRE SERVIR PAR UNE FEMME VOILÉE . »
Après ça, vous cracherez sur les hommes en shorts qui passent votre chemin… Hey, on en règle des choses icitte… ouuuuu 🙂
@Emanuel Champagne
La liberté ne se gagne pas dans la soumission et la noirceur . Pour être libre il faut se BATTRE , pour être libre il faut le VOULOIR et pour être libre il faut ÉVOLUER et une société qui a fait des pas de plus vers la liberté ne doit pas se laisser tirer vers le bas sous le faux prétexte de la rectitude et de la tolérance .
La tolérance est justement ce qui fait défaut a la majorité des vertueux religieux .
Une société dites laïc se doit de définir des limites aux religions de toutes sortes . Ici nous discutons de symboles religieux dans les services publiques , la liberté de croyance et les déguisements de toutes sortes demeure légaux dans la vie quotidienne de ces gens .
Faut pas rêver en couleur , si tu permet TOUT au nom de la liberté c’est justement elle que tu met en danger !
Comme Emmanuel Champagne, la ministre Christine St-Pierre est à court d’arguments.
Celle-ci appréhende que les religieuses dans les hôpitaux devraient enlever leur voile si on acceptait d’interdire le port du voile dans les services publics. C’est le comble de la sottise. Qui a vu de religieuses voilées depuis les années 60 ? Depuis l’époque où le Concile Vatican II a modernisé certaines coutumes dont le costume et la messe en latin. Certaines moniales portent encore le voile; il y a une communauté dans mon quartier. Elle sont très bien acceptées. C’est pas que je trouve ça en phase avec l’époque mais il est de notiriété que ces femmes se sont librement retirées de la société pour se consacrer au service de leur dieu et de la communauté. D’autres demeurent cloîtrées comme il en existe entre autre à Berthierville.
http://www.canoe.com/infos/chroniques/richardmartineau/archives/2009/05/20090514-064000.html
lecture interessante.
Je suggère que le Québec aide et supporte ces femmes à trouver un pays d’acceuil qui respectera leur religion !
Ce que nous pouvons constater, chez la gauche que représente aussi la FFQ, c’est la propension à ne jamais affirmer les valeurs de la société d’accueil, à ne jamais expliquer la réaction des membres de la société d’accueil vis-à-vis des symboles qui heurtent de front ses valeurs fondamentales. Réjouissons-nous du fait que la notion d’égalité des hommes et des femmes soit tellement profondément ancrée dans notre société, que le moindre retour en arrière soit récusé.
Comme le mentionne Denise Bombardier, dans sa chronique de ce jour, la FFQ ira-t-elle jusqu’à accepter l’excision au nom de l’intégration? Où est sa limite? Et celle de QS, par la même occasion, puisque ces deux organismes semblent fusionnels?
C’est ce que j’aimerais bien savoir.
Outre ma dernière boutade,
Face aux arguments dégagés et en vertu des efforts soutenus de ma propre société pour s’affranchir de la religion, je penche finalement de ce côté-ci de la balance.
Ont contribué à raffermir ce jugement :
1 / La nécessité du soutien, du développement, du respect et de la promotion des valeurs laïques de la société du Québec.
2 / La faiblesse de l’impact des conséquences réelles et négatives pour les femmes étayés par la liberté de choix du travail qu’elles peuvent faire par rapport aux avantages.
3 / L’effort d’adaptation de la part des arrivants pour démontrer leur volonté à s’intégrer dans leur société d’accueil.
Je joins ci dessous ledit échantillonnage de ces arguments.
Merci de votre attention,
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Christian Montmarquette
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« La FFQ refuse de reconnaître que les femmes peuvent être leurs propres bourreaux. Alors, il faut rappeler à ces dirigeantes qu’au moment de l’affranchissement des esclaves aux États-Unis, certains Noirs souhaitaient demeurer sous la tutelle de leurs maîtres. Fallait-il leur donner raison ? »
Croix et bannière – Denise Bombardier / Le Devoir – 16 mai 2009.
http://www.ledevoir.com/2009/05/16/250663.html
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« Je respecte les autres cultures mais je n’accepte pas que les autres ne nous respectent pas. Nous sommes sortis depuis quelques temps d’une religiosité envahissante, ce n’est pas pour entrer dans une autre et se faire dicter par une minorité une façon de faire qui nous est étrangère et qui ne nous apporte que des problèmes et des frictions sociales (…)
(…) J’ai aussi entendu récemment que le règlement qui voudrait éliminer tous les attributs religieux dans les services publics pénalisait les femmes musulmanes, les éliminaient des emplois potentiels. Erreur, on nous prend pour des imbéciles ! Ces dames s’éliminent elles-mêmes, elles n’ont besoin de personne pour le faire. Si elles suivent les coutumes et les règlements de la société qui les ont accueillies, il n’y en aura pas de discrimination.»
À Rome, on fait comme les romains ! – Ivan Parent Vigile.net
http://www.vigile.net/A-Rome-on-fait-comme-les-romains
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« La femme dans la religion catholique est bien loin d’être l’égale du mâle dirigeant. La femme c’est le péché. On les tolère parce qu’on est pris avec et aussi parce que parfois le péché n’est pas si déplaisant.
Ce n’est pas le vatican ni le fatiquant qui donne l’exemple de la parité et de l’égalité des sexes.
Nous avons séparé l’église et l’État et notre société doit le démontrer clairement.
Ni le voile, ni le turban, ni le schtreimel, ni le kirpan, ni la croix n’ont leur place dans la fonction publique.
On a beau ne pas gazer les écoles de filles, dans toutes religions, l’extrémisme n’est jamais exclu du possible.
Les religions font toutes du prosélytisme et sont toutes en compétition les unes contre les autres. Cette compétition se transforme souvent en guerre.
Nous n’avons pas vécu notre révolution religieuse pour rien.
La religion est devenue une affaire privée qui regarde uniquement la conscience de chacun.
Accepter le voile ou la croix dans les fonctions publiques, c’est abandonner des principes vivement défendus dans notre société.
Il n’appartient pas à une religion de réglementer les institutions publiques. Les fonctions publiques se doivent d’être séculières et n’accorder aucun traitement de faveur aux membres d’une confession religieuse.»
Attention aux deux poids deux mesures
– Serge Charbonneau / Le Devoir
http://www.ledevoir.com/2009/05/16/commentaires/0905160154920.html
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(…) Les religions sont-elles au-dessus de la collectivité ?
Les religions sont-elles au-dessus de nos lois ?
La religion permet-elle de passer outre le code vestimentaire ?
Moi, ma religion me dit de porter en tout temps des jeans.
Ai-je le droit d’exiger de me baigner en jeans dans les piscines publiques ?
Ai-je le droit d’exercer mon métier de policier en jeans ?
Ai-je le droit de siéger au parlement en jeans ?
Bien sûr, ma religion n’est pas encore assez puissante pour imposer mes jeans, mais doit-on permettre aux religions « puissantes » d’imposer leurs « signes » à la collectivité ?
Qu’est-ce qui prime, l’individuel ou le collectif ? (…)
Serge Charbonneau- La religion voilée – Vigile.net
http://www.vigile.net/La-religion-voilee
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@ E. Champagne
Vous n’avez pas retenu l’article sur Djemila Benhabib et ce qu’elle dénonce mais bien que ma déclaration de la fin. Mauvaise foi !
Sachez, Monsieur, – car tout le mon le sait sauf vous, il semble – que le port des shorts, n’est pas un signe d’oppression religieuse. Je trouve votre remarque simpliste pour ne pas dire plus, restons polis…
Je réitère ce que j’ai déclaré et cela au nom d’une société laïque. Le reste de ce qque je pense a été bien exprimé par plusieurs des intervenants, sauf vous et vos tinamis.
Faut-il être complètement BOUCHÉE pour continuer à insinuer que l’interdit du port de signes dits ostentatoires serait synonyme de laïcité? Au contraire, un tel interdit est une véritable tentative d’athéisation qui procède de la même façon que les dirigeants de pays dits « contrôlés par l’extrémisme religieux ».
Alors que de promouvoir la laïcité signifie une non-ingérence des élites religieuses dans les affaires de l’État. Et si un laïc (croyant ou non qui n’appartient à aucun ordre dit religieux) désir porter un vêtement à caractère ostentatoire, qu’il le fasse.
Je suis moi-même Métis. Je porte le cheveu à mi-dos et généralement détaché. Dans le cadre de mon travail dans les écoles primaires de Montréal et des régions limitrophes, je dois admettre que le fait de laisser mes cheveux détachés contribue à faciliter le dialogue avec les jeunes qui, d’ailleurs, veulent souvent en savoir un peu plus sur la culture des Premières Nations, du fait qu’ils ont rarement la chance de rencontrer des gens issus de ces communautés.
Au début, j’attachais toujours mes cheveux selon les directives de ma patronne. Je le fais toujours si j’ai à faire des manipulations où mes cheveux pourraient gêner mon travail. Sans quoi, ils demeurent détachés… je dois même admettre que, lorsque j’ai les cheveux attachés, le rapport avec les enfants n’est pas toujours aussi facilité, du fait que mon faciès peut être « sévère lorsque découvert ».
Certes, le discours de plusieurs peut souvent être imprégné d’émotivité, mais avez-vous oublié l’histoire du pays? Les Anciens Canadiens ont reçu, de la part du Roi d’Angleterre, le droit de préserver leurs us/coutumes/langue/religion… Comment pouvez-vous aujourd’hui vouloir retirer ces droits à quiconque ne veut pas entrer dans votre moule.
En viendra-t-on à décider que le port de la robe ou de la jupe est discriminatoire pour les femmes… au point de vouloir les bannir… si on pousse votre raisonnement à l’extrême, c’est le seul qui ne puisse tenir la route. DÉSOLÉ, mais ce n’est que pure vérité…
ps: à votre discours, on pourrait facilement croire que vous n’êtes certainement pas de la génération Via le Monde, les courses Destinations monde (du temps des 5)… et plus encore… certainement plus de la génération passe-partout… tout petit…
@ Jules-Hubert Beaulieu
Je ne peux pas dire que je ne suis pas sensible à vos arguments Monsieur Beaulieu.
Mais, il y a mon sens deux intérêts qui s’opposent.
La laïcité comme valeur à promouvoir par l’État
Et le respect des rites et des religions d’autre part.
Premièrement, selon mes informations, le port du voile «n’est pas» une «pratique religieuse» inscrite sans le Coran. Il semblerait plutôt faire partie d’un code vestimentaire affichant la femme comme étant la soumise et la propriété de son époux.
Je pense que si ces femmes le portent ce voile, c’est « justement » pour en exprimer le message.
Or, lesdites femmes, lorsqu’elles se font officières de l’État, ne doivent pas exprimer le message et la valeur d’un segment particulier de la société. Mais afficher et représenter l’attitude et la position de l’État.
L’intégrisme de son côté, ne serait-il pas plutôt d’être incapable de s’assouplir au point de renoncer à un emploi d’officier d’État, pour y préférer la pratique non religieuse d’une simple tradition ?
Christian Montmarquette
@J.H.Beaulieu
Les Premières Nations font partie du patrimoine québécois. Les injustices dont elles ont été, et sont toujours victimes, à cause du colonialisme devraient nous concerner. Je pense à des films réalisés dernièrement qui dénoncent ces abus. La situation des Premières Nations est préoccupante. Les injustices et les discriminations dont votre peuple est victime doivent être reconnues et corrigées, mais je ne crois pas que la longueur de vos cheveux en soient un élément.
Mais, enfin, c’est quoi le rapport entre la lutte politique pour la reconnaissance du statut de nation aux Nations Unies que le Canada refuse de ratifier et le port du voile ?
Lorsque vous soulignez l’aspect de vos cheveux, qui ne semble d’ailleurs vous causer aucune discrimination dans votre milieu de travail, ou le port d’un vêtement inapproprié pour l’occasion ou tout autre attribut vestimentaire, j’imagine que vous ne saisissez pas la portée symbolique discriminatoire du foulard islamique sur laquelle tous s’entendent. Ce qui divisent c’est de savoir s’il est approprié d’afficher un tel symbole dans les services publics. À moins que vous associez «l’opposition à l’interdiction» du port du voile dans la fonction publique à un geste politique, et là, je serais d’accord.
Pourquoi tout mêler ? Le port du voile islamique est un signe distinctif qui symbolise une barrière entre celles qui le portent et le monde qui les entoure. Une coutume issue d’une tradition archaïque, intégriste et ségrégationiste visant les femmes. Ce n’est pas un simple attribut vestimentaire. Ni une commodité non imposée comme la longueur des cheveux.
Je comprends très bien les distinctions culturelles. J’ai parcouru le monde et je sais très bien à quoi sont exposées les femmes des pays musulmans qui sont endoctrinées et doivent se soumettre à cette aliénation. Je ne vois aucune raison pour elles d’importer cette coutume d’un autre âge dans leur pays d’adoption. À moins de soutenir une cause, elles pourraient faire ce compromis. Encore que ce n’est que dans la fonction et les services publics que l’interdiction du port du voile pourrait être exigée. Bien sûr que la dimension culturelle est aussi en cause mais tous les immigrés savent qu’il y a une adaptation à faire dans un pays d’adoption.
L’intégration de ces femmes dans le milieu de travail ne devrait pas être un prétexte pour imposer une barrière culturelle entre des gens d’un même peuple qui partagent un code de vie commun basé sur l’égalité entre les sexes et la laïcité de l’espace civique. Et, à mon avis, le port du voile affiche une barrière. L’espace public ne serait pas plus laïc, comme vous l’insinuez, mais serait plus conforme aux valeurs communes. Si des employeurs veulent embaucher dans le secteur privé des femmes qui portent le foulard, c’est leur droit; si celles-ci veulent se promener par 30 degrés avec leur foulard, c’est aussi leur affaire.
La Fédération des femmes s’est fourvoyée en associant intégration des immigrants et port de signes religieux dans les services publics. D’ailleurs, elle a été un communiqué en fin d’après-midi dans lequel elle disait se joindre à celles qui demandent à l’Assemblée nationale de proposer une loi sur la laïcité.
Il faudrait un véritable débat pour vider la question, ce que la Commission Bouchard-Taylor n’a pas fait en modifiant le mandat qui lui avait été confié.
Sur Sisyphe.org, une position qui a été endossée par près de 70 personnalités publiques et que les internautes peuvent signer en ligne s’ils la partagent. Le site a aussi publié plusieurs textes d’opinions différentes concernant ce dossier.
Pour lire cet article: «Pour une charte de la laïcité au Québec», par Élaine Audet, Micheline Carrier et Diane Guilbault