Cette semaine, La Presse publie une série d'articles sur les problèmes qui perdurent dans certaines résidences privées pour personnes âgées. On parle de préposés peu, ou pas formés, envoyés par des agences privées et mal rémunérés. On parle de résidences glauques, obscures, sans activités ou presque. On parle de bouffe qu'on ne mangerait pas nous-mêmes. D'infirmières et de médecins virtuels. D'hygiène insuffisante. De familles éclatées et/ou absentes. Etc…
Bref, on parle de déshumanisation des soins et d'une absence de respect pour ses prochains.
Et, si on se dit les «vraies affaires», on parle aussi de la chienne qui nous prend, lorsqu'on est ni millionnaire, ni né dans une grande famille, dès qu'on pense se retrouver nous-mêmes, un jour, pris à attendre qu'un étranger nous donne notre bain hebdomadaire, change notre couche qui sent le pipi, ou nous gave d'une purée jaunâtre à 4h30 de l'après-midi pendant qu'on regarde un quizz à la télé… Et je caricature à peine.
Mais dans les faits, on devrait parler de toutes les «clientèles» vulnérables, dès qu'elles se retrouvent dans des résidences privées ou publiques – personnes âgées, handicapées intellectuellement ou physiquement, ou souffrant de maladies mentales. Parfois, ça va. Parfois, ça ne va pas. Vraiment pas.
Car on oublie que même le «public» fait appel à des agences privées. Et qu'il le fait de plus en plus. En 2008, c'est 324 millions de dollars qui sont passés au gouvernement en achat de services privés pour les établissements de santé. Même dans le «public», on trouve parfois des histoires pathétiques. Vous vous souvenez des reportages passés sur St-Charles Borromée? Alors, imaginons ce qui peut se passer dans de bien plus petites résidences ou institutions?
Les solutions? La liste en serait tellement longue!
Un bon début serait sûrement d'avoir un jour des ministres responsables des «âinés», de la santé et des services sociaux qui n'ont pas la langue de bois. Qui sont capables de parler à leur premier ministre franchement plutôt que de se laisser dicter leurs «lignes» par des attachés. Ou qui connaissent, ou ont connu de près des situations de vie éprouvantes dans leur propre entourage. Question de comprendre que ces «histoires» ne sont pas virtuelles, mais réelles. Trop réelles. Et que la vraie vie, pour le vrai monde, ça ne se passe pas vraiment dans les chic restos de la Grande-Allée. J'en sais quelque chose…
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Mais ce n'est sûrement pas une Marguerite Blais, ministre responsable des aînés, avec sa cassette jovialiste au vocabulaire surréaliste, qui semble être à la veille de se faire retirer les échardes de sa propre langue de bois…
Et voilà maintenant qu'elle envoie des clowns visiter les personnes âgées! Sa propre version d'une «opération nez rouge», faut croire!
Je n'ai rien contre. La zoothérapie aussi, ça aide à calmer les angoisses et l'isolement.
Mais que voulez-vous? Ni Milou, ni un clown, ne sont capables de former adéquatement des préposés, ni de servir un vrai, bon repas, ni de donner un bain à tous les jours, ni de communiquer avec un «bénéficiaire» d'humain à humain pendant tout un «shift» de 8 heures..
Une question de priorités, j'imagine.
Comme dit la chanson: «Ça vaut pas la peine de laisser ceux qu'on aime pour aller faire tourner des ballons sur son nez»…
On sait pourtant que notre société vieillit. Rapidement. Et que la longévité des personnes handicapées s'allongent également de plus en plus. Heureusement.
Mais que fera-t-on pour s'occuper d'autant de monde avec respect lorsque autant de lacunes existent déjà dans le système?
Et si, avec cette réalité qui nous attend dans le détour, on pensait à mieux former et à mieux payer les préposés? Mais aussi penser, pour vrai, à ce qu'on appelle les «aidants naturels»? Un mot codé pour «famille», «conjoints» et «amis»…
L'État finance à grand coût des résidences de toutes sortes pour personnes vulnérables, incluant des pièges à exploitation. Car il en faut des résidences. C'est certain. Mais des bonnes.
Mais dites-moi donc pourquoi l'État se méfie en même temps autant des familles? Qu'il s'en méfie plus que de n'importe quel quidam qui ouvre une résidence dans sa propre maison ou dans son sous-sol, en autant qu'il remplisse les bons formulaires et attende son «certificat»?
Qu'il se fait particulièrement séraphin avec les «aidants naturels» lorsque vient le temps de mieux soutenir financièrement les personnes qui voudraient pouvoir s'occuper d'un proche en situation vulnérable? Parce que, voyez-vous, dans le monde qui est le nôtre, homme ou femme, on doit travailler pour gagner sa vie! Désolée d'amener ce plat principe de réalité…
Mais cela veut dire que sans un soutien financier de l'État, il devient extrêmement difficile pour la plupart des gens qui travaillent de pouvoir travailler un peu moins afin d'avoir suffisamment de temps pour s'occuper d'un proche avec de grands besoins. Ou de pouvoir, tout au moins, se «payer» un peu d'aide. Car même les «aidants» naturels ont besoin d'«aide»!
Même Patch Adams, avec ou sans son nez de clown, comprendrait ça!
On ne s'en sort pas. «Aider» les aidants naturels devrait être au coeur – sans jeu de mots -, d'une vision plus globale et plus humaniste des services sociaux.
Ça coûterait peut-être plus cher que des clowns – aussi gentils et «intervenants thérapeutiques» /sic/ soient-ils -, mais ça rapporterait beaucoup.
Aux familles. Et à la société tout entière.
Et, à plus long terme, ça finirait peut-être même par épargner pas mal d'argent à toute la collectivité…
Les personnes âgées à la maison vivent plus longtemps. Donc, encourager les personnes âgées et leurs familles à s’entre aider coûte plus cher à l’Etat, car ces familles auraient droit à toutes sortes de déductions fiscales. On ne veut pas ça.
Les vieux qui coûtent cher doivent mourir dans les plus brefs délais afin de minimiser les dépenses d’entretiens de gens qui ne servent plus à grand chose.
C’est du moins la conclusion qui s’impose lorsque l’on analyse froidement la question.
Nous ne sommes pas aussi évolués qu’on aimerait le croire. Les sociétés dites primitives sont plus humaines avec leurs vieillards que nos sociétés industrialisées. Là-bas, on vénèrent les vieux. Ici, on s’en débarasse.
Vienne le jour, sonne l’heure où on regrette beaucoup de n’être pas déjà mort, dans notre société.
R. I. P.
Nous avons un aperçu de ce que serait le système de santé si nos petits arrivistes du privé en serait les gestionnaires .
Des travailleurs incompétents a des salaires dérisoires , des édifices délabrées et des clowns pour nous faire passer la pilule . Le privé veut dires » profits » avant tout , pour les patrons ($$$$$ ) et les actionnaires !
De toutes façons les mieux nantis n’auraient aucun problèmes avec leurs vieux , ils auraient les moyens de bien les traiter . Tant qu’aux autres …..big dill ….les profits d’abord !
Madame Blais est a l’image de l’équipe Charest , un moulin a paroles inutile . Faut donner crédit a Jean charest , comment ce type a -t-il réussi a réunir autant d’incompétents dans une même équipe ?
Personnellement je trouve l’idée des clowns grotesque et irrespectueuse de nos ainées . Serait-ce un truc pour faire oublier a nos vieux qu’ils n’ ont pas été lavés depuis plus d’une semaine ?
Peut-être la seule « consolation » que l’on puisse avoir en ce qui concerne le vieillissement de la population, lequel va en s’accélérant, c’est que veut / veut pas, on n’aura très bientôt plus le choix que de s’occuper sérieusement de la question.
Enfin, je l’espère…
Elle se prend pour Patch Adams votre ministre….
Malheureusement elle copie tres mal, n a rien compris non plus au principle du Docteur Hunter.
Les clowns sont pour les Children’s Hospital.
Je visualise un clown qui viendrait voir ma mère. Elle le ferait sûrement rire. Tristement le problème de nos vieux est lié à notre façon de vivre. La majorité d’entre nous est face à notre abandon de nos anciens et nous avons chacun une raison, liée à notre façon de vivre qui nous excuse de notre absence. Le clown est le remède à l’absence et nous voici devant une solution générique ( placebo ) qui est tout aussi ridicule que notre incapacité à l’accompagnement.
Nous sommes tous face à ce problème quelque part, à un moment donné de nos vie. Nos démarches individualistes de réalisation de soi-même dans une société qui exige de plus en plus de notre énergie nous invite à demander de l’aide à l’état providence, et que voulez-vous, nous avons confié les rênes de cet état à des individus qui n’ont aucune notion d’un partage équitable des ressources de ce peuple.
Tous ceux qui se partagent entre eux une part de ce gâteau sans regard à une population vieillissante mériteraient qu’on leur colle à l’époxy un nez rouge en pleine face et que, oui, peut-être, avec un petit chèque de la sécurité sociale, on les envoie faire du bénévolat dans les Tim Hortons, les Dunkins Doonuts et les corridors des centres d’achats, seul endroits accessibles à nos personnes agées, en rapport avec le prix du café qu’ils peuvent se payer.
J’ai pris connaissance de ce dossier épeurant de La Presse cet après-midi en sirotant paisiblement un allongé dans un café avec vue sur l’animation de la rue Mont-Royal. Intérieurement, je me disais : profites-en ma fille parce qu’un jour tu ne seras peut-être pas à l’abri d’un sort aussi pitoyable. Et là, j’ai éprouvé un grand vertige.
Quand les membres du personnel des ces résidences pour personnes en perte d’autonomie avouent qu’elles ne voudraient pas finir leurs jours dans un de ces centres, ça en dit long sur la qualité de vie et le confort des usagers. Et on parle de résidence PRIVÉES où il en coûte de 1900$ à 5000$ par mois. Où l’on facture un pansement 28$. Ces résidences privées sont très peu subventionnées contrairement aux CHSLD du régime public. Et beaucoup d’entre elles appartiennent à des promoteurs immobiliers qui ont le profit comme priorité. La qualité des soins doit s’en accommoder.
La lacune, c’est le manque de formation des préposés et une pénurie de personnel avec un roulement comblé par des agences privées. Une certification facile à obtenir. Des critères de qualité de vie qui ne font pas partie de l’évaluation.
Le maintien à domicile est l’idéal mais n’est pas toujours possible. Lorsqu’il s »agit de personnes qui ont plus de 80 ans, pense-t-on que les enfants ont déjà atteint la soixantaine et ont souvent eux-mêmes des problèmes de vieillissement ? D’autres sont aux prises avec des obligations familiales et pour la plupart cumulent un double emploi, la tâche d’aidant naturel revenant presque toujours aux femmes. C’est bien évident que d’avoir un membre de la famille pour voir au bien-être d’un parent placé en résidence est un atout. J’en ai vu devoir changer leur mère de place par deux reprises.
Avant d’engager des clowns dans les résidences pour personne en perte d’autonomie, la ministre devrait resserer les critères de qualification des propriétaires de résidences et engager le personnel nécessaire à leur application. C’est déjà assez triste de vivre une perte d’autonomie, s’il faut payer quelques milliers de dollars en prime pour subir un traitement indigne tout en gardant le silence par peur de représailles, l’enfer est sur terre,
Parlant de clown pour accompagner la ministre Blais, ne pourrait-on pas choisir Gilles Duceppe qui, en réaction à la décision du Parlement européen d’interdire l’importation de produits de la chasse au phoque, A PROPOSE UNE MOTION QUI FUT ADOPTEE A L’UNANIMITE PAR LES PARLEMENTAIRES CANADIENS (une «première» pour le Bloc après tant d’années…!) dans le but de revêtir les ATHLETES CANADIENS de peaux de phoque lors des JEUX OLYMPIQUES DE VANCOUVER en 2010 ???
WOW et RE-WOW! Enfin, quel apport inestimable et concret de la part du Bloc québécois dans la promotion de la «l’indépendance-souveraineté-association ou whatever, advienne que pourra!» et quel beau duo il fait avec Marguerite la Franfreluche!!!
Tiens, que diriez-vous de Gilles « Peau de phoque » et Margot « la Fanfreluche¨ »!!!
Succès garanti en tournée autant à Ottawa qu’à Québec, pour ne pas faire de jaloux!!!
« Les clowns chez les aînés »
Quand j’ai lu la nouvelle pour la première fois, je me suis dit, bonne chose : Jean Charest et ses Ministres vont faire la tournée des Centres de vieux pour constater les problèmes et établir des priorités.
Mais bon, ça l’air que c’est pas vraiment ça la nouvelle… C’est dommage, car je suis certain qu’avec de beaux costumes, certains Ministres se seraient particulièrement démarqués dans le rôle de clown…
Bref, en deuxième mandat, je pense que c’est une décision qui tue… et je ne m’en plaindrai sûrement pas!
Une de mes nièces a déjà travaillé dans une institution à Montréal. On lui accordait 20 minutes pour nourir un patient. Ma mère prenait une heure et demi à la maison pour manger.
C’est non seulement infernale pour les patients, que l’on a l’audace d’appeler « bénificiaires « , mais c’est aussi insupportable pour le personnel auxiliaire chargé des basses besognes.
Quarante milliars $ iraient bien en santé…
@Pierre Samuel
Ici on parle d’une ministre qui n’a rien trouvé de mieux que des clowns pour aider les personnes agées . J’imagine que vous devez trouver cela très bien de sa part pour ainsi changer de sujet et encore une fois réussir a nous parler des méchants souverainistes . Cette manie que vous avez porte un nom « obssesion « …..!
Peut -être qu’un clown thérapeutique pourrait vous venir en aide ?
@ Réjean Asselin
Si je suis »obsédé» je suis en très bonne compagnie avec vous, n’est-ce pas? Essayez de relire sans le prisme de vos propres préjugés!
Je ne me moque aucunement des personnes âgées, mais de deux clowns qui se valent…
Le sens de l’humour, vous avez déjà entendu parler?
@Pierre Samuel
Certainement que j’ai le sens de l’ humour mais je ne suis pas sûr que des clowns même » thérapeutique » me feront rire a gorge déployée quand il viendront dans mon établissement pour vieillard plus tard.
En fait ce gouvernement me fait beaucoup plus rire dans le présent même si parfois c’est pas drôle PANTOUTE !
Entendu ce matin, chez Christianne Charette, ce ne sont pas des clowns qui ont reçu des notions de thérapie, mais bien des thérapeutes qui ont reçu des notions de drôleries. Ça c’est plus sérieux.
Aussi chez Mme Charette, entendu Mme la vice premier ministre. C’était rafraîchissant. Sera-t-elle, un jour la chef du PLQ? Elle semble bien équilibrée. Pourvu qu’on ne nous la gâche pas.
@Serge Gingras.
Peut importe qui dirige le PLQ ce sont tous des marionnettes a la solde de puissants réseaux d’intérêts qui squattent notre État a leur profit et au détriment du bien publique. Ce qui a de nouveau c’est que le saccage, sans gêne est systematique vise a démanteler ce que nous avons construit depuis la Révolution tranquille. On passe de l’État Parizeau a l’État Desmarais.
La politique devient fort simple quand on se pose deux questions: Qui contrôle l’État ? Et au profit de qui ? Peut importe le clown a l’avant scène du PLQ! , il est la pour faire diversion.
Bonjour M. Pommerleau,
M. Parizeau, que je respecte, ne crois pas à la théorie du complot.
Cela dit, il n’est pas nécessaire de comploter pour se mal conduire. L’appât du gain est un moteur suffisant pour faire déraper les plus faibles, les plus cupides. L’actualité abonde d’exemples patents.
M. Rousseau a fait le ménage en se débarassant de la vieille équipe qui ne partageait pas sa philosophie du risque à outrance, avec les résultats que l’on connait.
La théorie du complot expliquerait bien des choses, en les simplifiant. Mais nous faisons probablement fausse route en allant de ce côté. La vérité est peut-être plus simple : la faiblesse congénitale des Hommes devant le pouvoir et l’argent. Les individus alphas ont le don de se placer les premiers devant l’auge. Après moi, le déluge. Tel est leur moto.
Cela dit, je ne crois pas avoir fait le tour de la question qui demeure complexe. L’âme humaine n’est pas insondable, mais elle est remplie de racoins.
Cordialement.
@Serge Gingras
Ce n’est pas nécessairement une théorie du complot mais plutôt mais une certaine manipulation d’un clan ( fédéraliste ) et du papy en chef Desmarais ! Vous ne trouvez pas cela étrange tout ces grands québécois (sic ) qui se font offrir une belle grosse job chez Power Corp. après avoir été dans l’entourage du PLQ et de Patapouf Charest ?
Parfois il faut regarder plus loin que la simple actualité médiatique !
Par contre vous avez entièrement raison concernant l’appât du gain et la cupidité.
Charest n’a t’il pas été dans le clan du Oui avant d’entendre le chant ( $$$$ ) des sirènes ( fédéralistes ) ?
Rousseau n’était -il pas dans le clan du OUI avant d’entendre le chant ( $$$$ ) des sirènes ( fédéralistes ) ?
Bouchard dit Lulu , notre ancien PM supposément souverainiste et grand Lucide de ce monde n’est-il pas redevenu ami avec le clan Desmarais , lui et son copain P.M.Johnson ? Et que dire de l’ancien bloquiste Jean Lapierre cet anti-souverainiste notoire qui fait maintenant dans la démagogie politique radiophonique .
Je crois que sous les apparences du hasard il y a des évidences qui nous sautent parfois en pleine figure !