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Mulroney et VOS impôts

 

Non, non, non. Je ne vous parlerai pas du fait que Brian Mulroney aura finalement payé de l'impôt que sur la moitié des 225 000$ qu'il dit avoir reçus en 1993 et 1994 du lobbyiste Karlheinz Schreiber dans des chambres d'hôtel et des enveloppes brunes en trois paiements en argent de 75 000$ et en coupures de 1 000$. (M. Schreiber, lui, prétend que c'était plutôt 300 000$)

Je vous parle plutôt du fait que les contribuables canadiens devront payer pour ses frais d'avocats à la Commission Oliphant.

Soit au moins 2 millions de dollars.

En 1997, les contribuables en avaient fait de même – pour un autre 2,1$ millions – lors de l'entente conclue entre le gouvernement fédéral et M. Mulroney suite à sa poursuite intentée pour diffamation alléguant que l'ancien premier ministre aurait accepté des pots-de-vin d'Airbus en échange de l'achat de 1,8$ milliards d'avions Airbus en 1988. Donc, total seulement pour les frais de M. Mulroney:

 + de 4 millions de dollars.

C'est d'ailleurs le sujet de ma chronique d'aujourd'hui dans The Gazette:

http://www2.canada.com/montrealgazette/features/viewpoints/story.html?id=12049a40-0d38-4b1b-9f6a-2ecc299ed961

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CETTE «CHÈRE» SODEC…

Parlant de chambres d'hôtel… Le président de la SODEC, Jean-Guy Chaput – l'homme à la chambre d'hôtel à 1 300$ la nuitée – s'est fait prendre la main dans le sac des deniers publics en se tapant des dépenses «somptuaires» selon le Vérificateur général (un homme fort occupé par les temps troubles qui courent…):

http://www.ledevoir.com/2009/05/23/251829.html

Cette enième illustration de la culture du «tout m'est dû» soulève surtout, encore une fois (!), le problème récurrent, lancinant et pénible du mode de nomination des dirigeants d'organismes gouvernementaux ou de sociétés d'État.

Un mode encore et toujours éminemment partisan. De beaux postes en or offerts en récompense aux amis du régime du jour.

Parfois, ça donne quand même des gens compétents. Mais parfois, ça donne des profiteurs, des incompétents, ou les deux.

M. Chaput, quant à lui, doit ce poste fort confortable à Line Beauchamp (ancienne ministre de la Culture) – leurs liens remontant à plusieurs années. 

Est-il compétent? Disons que dans les circonstances, la question se pose!

Et disons aussi que ce président sortant, et bientôt sorti, semble également peiner à maîtriser la langue française.

À preuve ces deux perles sorties de sa bouche:

– j'ai réservé «la même maudite chambre que l'autre avant allait dedans» /sic/, /sic/ et re-/sic/…

– «Je n'ai pas fraudé personne». En bon français, deux négations ne font-elles pas une affirmation?…

En passant, SODEC, ça veut dire «Société de développement des entreprises CULTURELLES»…

Une chance….