En cette magnifique fin de semaine printanière, l'auguste ville de Laval fut bénie d'entre toutes les principautés du grand royaume québécois.
Car elle fut choisie par la longue lignée des Libéraux pour être l'hôte d'un événement grandiose et rarissime: l'autoproclamation d'un «bâtisseur»!
Si, en 1804, Paris a eu droit à son empereur autoproclamé, les livres d'histoire retiendront qu'en l'an de grâce 2009, Laval fut nantie du sacre autoproclamé du très digne héritier des Godbout, Lesage et Bourassa. Un véritable sacre du printemps…
Et les historiens n'ont qu'à bien se tenir!
Voici donc comment l'onction libérale effaça d'un trait tous les mauvais souvenirs laissés par les pertes de la Caisse de dépôt, les questions portant sur l'«éthique» des uns et des autres, la récession, des clowns «thérapeutiques» soudainement embarassants, un président de la SODEC par trop aristocratique, des cours d'histoire «dénationalisés», de grands hôpitaux non construits. Et tutti quanti.
Bref, un «bâtisseur» vous est né…
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Bon. Sur une note, disons, plus sérieuse, voici donc la nouvelle:
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Le problème ici étant que le titre de «bâtisseur» émérite doit habituellement et justement se «mériter».
Et que ce mérite vient habituellement de la RECONNAISSANCE des autres pour services et devoirs ACCOMPLIS. Pour projets BÂTIS.
Et non pas pour des idées projetées dans un horizon lointain.
C'est pourquoi s'autoproclamer «bâtisseur» avant d'avoir bâti risque de provoquer le scepticisme plutôt que de susciter l'admiration…
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Surtout – du moins, si vous me demandez mon très humble avis -, cette autoproclamation semble aussi trahir un certain sentiment de hâte chez le premier ministre.
Comme s'il était tout à coup pressé de tenter de définir son propre héritage.
Comme si, fort d'être le seul premier ministre depuis Maurice Duplessis à avoir aligné trois mandats consécutifs, il tentait maintenant de se préparer une sortie la plus élégante possible en ajoutant à cet exploit le titre fort prisé de «bâtisseur» du Québec.
Mais de fait, même s'il est évident que personne ne le pousse vers la porte, il reste que ce week-end, M. Charest donnait l'impression d'un premier ministre particulièrement impatient de rédiger son testament politique.
Qu'il s'en serve dans les prochains mois. Ou en quelque part au cours des deux prochaines années…
Car après tout, c'est un fait que dans les coulisses, on parle de plus en plus de sa succession éventuelle…
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Mais disons aussi que ce n'est PAS la première fois que M. Charest se sert du thème des «bâtisseurs» en l'associant au PLQ.
Il le faisait déjà pendant la campagne électorale de 2003, où il rappelait «la très grande tradition libérale de bâtisseur de société» en citant huit réalisations du Québec moderne, qui allait du vote des femmes à la nationalisation de l'électricité, des systèmes publics de santé et d'éducation au français, langue officielle. Voir:
http://www.premier.gouv.qc.ca/salle-de-presse/communiques/2008/juin/2008-06-18.shtml
La diiférence notoire étant qu'aujourd'hui, le voilà ajoutant soudainement son propre nom à la liste…
On vient encore une fois de friser le ridicule!
Pauvre Québec!
M. Fortin, c’est le ridicule qui frise…nuance.
M. Charest voyage peut-être dans le temps, et ce faisant, il sait des choses que le simple mortel ignore.
Quel phénomène ce Monsieur. Il passe d’un parti à l’autre, sans état d’âme apparent, et maintenant, il sait qu’il est un grand bâtisseur… de centrales hydro-électriques déjà décidées par ses prédécesseurs.
Une vrai boîte à surprise ce James John. Il nous manquera.
🙂
J’ai mon voyage !
Faute de réalisations et de bonne gouvernance pendant deux mandats et demi , Patapouf se cherche des » qualités » pour avoir son nom dans l’histoire du Québec . Je crois que les Clowns » thérapeutiques » ont pratiqués sur Charest et ses ministres avant de décrocher la job .
Nous ne retiendrons qu’une chose du passage de Charest , il aura été le PIRE Premier Ministre de l’histoire du Québec mais un peu comme Forrest Gump il aura simplement été a la bonne place au bon moment .
Et dire que beaucoup de Québécois embarqueront dans cette manipulation crasse de ce parti politique .
Batisseur de Commissions peut-être ?
Jean Charest BÂTISSEUR???
BÂTISSEUR DE QUOI BÂTARD???
Juste dans mon patelin le gouvernement Charest est en train de finir de bâtir une voie de contournement de la municipalité. Une voie de contournement qui fera les 3/4 du projet initial et qui sera complétée avec 10 années de retard sur l’échéancier d’origine, complétée en 3 fois plus de temps que prévu initialement. Quand on suspend une construction, qu’on en réduit l’ampleur et qu’on l’échelonne sur 3 fois le temps initial, on n’est pas un bâtisseur mais plutôt un frein à la construction. Peu importe, ma voie de contournement n’intéresse personne d’autre au Québec à part les gens de ma localité et des environs immédiats. J’en parle comme d’un simple exemple qu’on peut multiplier à l’infini pour mettre en doute le titre de BÂTISSEUR que des nouilles ont attribué à un clown.
John James Charest peut bien construire des barrages visibles de Mars ça ne nous fera jamais oublier le fait que sous sa déjà trop longue gouverne John James Charest a démoli, détruit, saccagé, miné et débâti l’État québécois comme personne auparavant. Il a pratiquement annihilé à lui seul tous les acquis de la révolution tranquille. Il a détruit le moral et la fierté des québécois. Il a pratiquement ruiné la démocratie en amenant les gens à ne plus sortir voter par découragement face à ses politiques stupides et improvisées et face à ses faux pas récurrents.
John James Charest un BÂTISSEUR??? De nos malheurs peut-être…
Mais la bande de moumounes qui l’entourent peuvent l’encenser tant qu’ils veulent, son bilan et sa cote de popularité parlent avec plus de gros bon sens que les exaltés de son entourage. Quand on en arrive à se pâmer autant pour si peu c’est qu’après Charest il n’y a plus grand chose de valable dans ce parti de mollassons.
Pour une poignée de disciples admiratifs, virtuellement lobotomisés, John James est un BÂTISSEUR. Ma foi! Une nouvelle secte est née.
Tant pis! En choississant cet épithète tellement farfelue ils nous mettent sur la voie de la seule épithète qui convienne parfaitement à Jean Charest. Pour moi il restera le plus grand DÉBÂTISSEUR du Québec de tous les temps. Un DÉBÂTISSEUR maladroit en plus, fourbe, menteur et manipulateur. Si John James est un BÂTISSEUR, tous ceux qui l’ont précédé ou qui lui succèderont pourraient alors être considérés comme des Dieux, rien de moins.
M. Mitriou,
D’accord que M. Charest est un DÉBÂTISSEUR maladroit en plus, fourbe, menteur et manipulateur mais champion à gagner des élections. C’est tout ce que veulent ses ardents Libéraux très très provinciaux, le pouvoir, le pouvoir, le pouvoir et ils l’ont avec LUI. Orgueilleux mais pas bâtisseur.
Paolo Mitriou m’enlève les mots de la bouche. Compte tenu du fait que le célébrissime, ce Patapouf, qui fut peut-être un clown dans une autre vie ou dans une galaxie près de chez vous, est la cheville ouvrière et sournoise de ce que je considère comme une sorte de démolition des acquis, notamment avec ces manigances qu’il défend comme étant des partenariats public-privé, censément être à l’avantage des deux membres du diptyque, mais qui sont en fait mis là pour que le privé y trouve son avantage, je me proposais de le nommer pour cela : débâtisseur en chef. Mais voilà qui est déjà fait et que je fais à mon tour volontiers et derechef.
Que des militants d’un parti politique veuillent de temps à autre encenser leur chef, cela n’a rien d’étonnant. Sinon, cela pourrait laisser planer un mauvais doute sur l’opinion qu’ils pourraient avoir de celui-ci, et de là nuire à l’opinion que pourraient avoir les électeurs à l’égard de leur formation.
Mais il convient de ne pas aller prêter flanc à la critique, ce faisant. Et cette affaire de « bâtisseur » tombe précisément dans la catégorie des choses qu’il faut éviter de faire. À preuve, le fort compréhensible – et prévisible – froncement de sourcils que cela a entraîné chez plusieurs, et particulièment du côté de celles et ceux ne partageant pas la vision libérale.
Une grosse bévue faisant en sorte que l’on s’en donne maintenant à coeur joie du côté des opposants. Encore un peu, et certains iront peut-être jusqu’à blâmer Jean Charest pour le mauvais temps ou toute autre contrariété pouvant surgir…
À mon avis, le véritable problème de Jean Charest, et il s’agit d’un très gros problème, se situe du côté des communications, de l’image projetée. Il est très mal conseillé à cet égard, et cela lui nuit continuellement. En plus de toujours venir discréditer quoi qu’il fasse. Le slogan de la dernière campagne électorale, par exemple, avec son OUI prépondérant sur les affiches (« L’économie d’abord – OUI »), était d’une désolante puérilité. « L’économie d’abord » suffisait amplement comme message.
Si Jean Charest avait été mieux conseillé relativement à cette insipide affaire de « bâtisseur », il n’en aurait jamais été question. D’autant plus, d’ailleurs, que pareille appréciation relève de la postérité, des livres d’histoire qui seront publiés lorsque nous tous nous aurons terminé notre petit tour de piste ici-bas, après avoir ou non été déridés par des clowns en résidence… (Encore une chose, cette bêtise clownesque, à laquelle des conseillers compétents en communications auraient opposé un veto sans équivoque.)
Même André Pratte dans Cyberpresse trouve que le PLC exagère. Ça dit tout.
http://www.cyberpresse.ca/opinions/editorialistes/andre-pratte/200905/26/01-859810-les-grands-imposteurs.php
Charest, lorsqu’il est majoritaire, paraît complètement déconnecté de la réalité. La qualité de son jugement avait été remise en question lors de son premier mandat et voilà que les occasions se présentent presqu’à l’infini de se demander ce qui peut bien motiver ses actions, disons…. maladroites. Son deuxième mandat, ayant été fort court et caractérisé par l’immobilisme (ses conseillers l’y ayant forcé), fut une pause dans sa série de bourdes.
Le pire, c’est qu’il n’a pas l’air de se rendre compte de quoi que ce soit, vivant sur je ne sais quelle planète. Il a tellement l’habitude de cohabiter avec le mensonge qu’il ne voit plus l’exagération là où elle est.
Pauvre homme, qui sent le besoin de redorer son blason avant que l’histoire ne s’empare de son véritable héritage politique.
Jean Charest un bâtisseur? C’est le comble. Le PLQ, qui n’a pas voulu se joindre au projet de MCN21, reprend en quelque sorte le discour de MCN21, mais omet de nommer René Lévesque, car c’est bien ce dernier qui a convaincu la population de nationaliser l’H-Q.
Au début avril, http://www.tslskonsult.com/2009/04/cest-le-debut-dune-nouvelle-revolution.html MCN21 publiait un livre fantastique, un projet rassembleur pour le Québec.
Mais les médias en on à peine parlé et le PLQ avait refusé d’être présent au lancement du livre. Mais le weekend dernier, le PLQ reprend les grandes lignes de MCN21.
J’en ai marre, car pour avoir analysé de fond en comble la position énergétique du PLQ, c’est une coquille vide. Le PLQ veut juste se faire prendre en photo à côté d’un barrage en construction, mais garder plus ou moins secret Rabaska et la réfection de Gentilly II.
Triste avenir pour le Québec. J’aurais de l’espoir si je n’étais pas à 99,9% convaincu que le PLQ n’allait pas garder le pouvoir en 2013.
J’ai déjà demandé, sur ce blogue et sur certains autres, aux ardents admirateurs de John James Charest de me nommer une seule de ses supposées grandes réalisations depuis qu’il est devenu premier ministre. Personne n’a jamais répondu quoi que ce soit à cette question.
Je récidive aujourd’hui en demandant aux groupies (et aux « groupis ») de John James de m’indiquer une seule chose sérieuse que leur idole aurait bâti.
Je connais suffisamment ce bonhomme pour affirmer sans grand risque de me tromper qu’il n’a probablement jamais bâti une cabane à moineaux ou une forteresse de neige digne de ce nom. Ce dernier type de construction nécessite généralement la collaboration de quelques amis. Or, à l’âge où on construit des forteresses de neige, le petit John James n’avait pas d’amis. Lorsqu’il était étudiant puis avocat il n’en avait pas davantage. Il a fallu que John James devienne politicien pour qu’il puisse enfin se faire des amis mais tout le monde sait que les véritables amis en politique sont plutôt rares. Ce sont souvent des amis téteux, opportunistes et intéressés, des amis qui sont d’abord des amis du parti, du chef ou des tinamis (des amis de magouilles) qui s’envolent dès qu’on perd le pouvoir.
J’imagine cependant que John James a déjà bâti des châteaux de sable, des maisons en blocs Lego et peut-être des petits barrages de sable et de terre comme tous les enfants. Si c’est le cas, avec beaucoup d’imagination et en triturant la sémantique à l’extrême, on pourrait effectivement considéré John James comme un bâtisseur, comme presque tous les petits enfants dans les garderies.
En s’autoproclamant bâtisseur John James pousse son délire un peu trop loin. La seule chose dont on peut être certain qu’il a bâti (parce qu’on en a tous été témoin) c’est son personnage surfait ou son immense égo.
Je ne suis pas tendre avec le John James mais vous avouerez qu’il court après la critique en se comparant aux plus grands hommes d’État québécois alors qu’il est minuscule et qu’il le sera toujours, n’ayant pas ce qu’il faut pour grandir.
@ Claude
Salut!
Content de constater que le rose de vos lunettes commence à s’estomper. Je ne suis pas d’accord avec vous lorsque vous dites que Jean Charest serait mal conseillé. Au contraire. Il est entouré d’une équipe de très bons conseillers depuis les derniers mois de son premier mandat et c’est bien grâce (ou à cause) de cela qu’il est encore au pouvoir. Sans cette brillante équipe de conseillers son étoile aurait continué de pâlir jusqu’à l’extinction complète (moins les 25% des québécois qui voteront toujours pour le PLQ, peu importe le chef).
Jean Charest a beau être entouré des meilleurs conseillers possibles, ces derniers ne peuvent pas tout contrôler. Laissé à lui-même Jean Charest aurait l’air 50 fois plus fou. Je doute qu’il ait consulté ses conseillers avant de s’autoproclamer « bâtisseur ». Je doute qu’un conseiller le moindrement intelligent puisse laisser passer une bêtise aussi monumentale.
Ses brillants conseillers vont sûrement lui dire de ne pas lire vos commentaires….
Je ne comprends même pas comment il se fait qu’il soit encore notre premier ministre suite à la saga de la caisse de dépôt. Comment se fait-il que la loi électorale ne prévoit pas de clause de congédiement, ou comme on dit en bon québécois de sacrer à la porte un premier ministre qui s’est fait élire en nous discourant des mensonges avec un beau sourire. Qui protège les intérêts supérieurs du Québec?
En tout cas, je ne l’ai pas suivi de près, mais avant qu’il soit 1er ministre le temps d’attente dans les urgences était de 5 heures. Aujourd’hui il est de 20 heures…..belle croissance.
Se croit-il vraiment un bâtisseur dans le projet de la rivière Romaine?
http://allianceromaine2.wordpress.com/
Tout au moins, on dirait bien qu'il ait perdu son fameux Plan Nord … métamorphosé aujourd'hui