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Définition du mot «otage» : « Personne que l'on arrête et détient comme gage pour obtenir ce que l'on exige».
Voilà probablement comment se sentent bien des femmes atteintes du cancer du sein face au spectacle surréaliste auquel elles assistent, impuissantes, depuis mercredi soir.
Ce soir où elles ont appris qu'il était possible que certaines d'entre elles n'aient pas reçu le bon médicament dû à un rapport de pathologie erroné. (Voir mon billet précédent «Je me sens déchirée…»)
On croirait alors que dans de telles circonstances, LA priorité du ministre de la Santé serait de commander, calmement, que l'on teste à nouveau les lames des patientes visées?
Ou, que sa deuxième serait d'accélérer sérieusement le processus visant à imposer une norme panquébécoise au niveau du contrôle de la qualité à TOUS les laboratoires de pathologie du Québec, et de fournir les ressources nécessaires?
Ou, que sa troisième, serait de retirer l'épaisse couche de cire que son gouvernement a dans les oreilles, l'empêchant, semble-t-il, d'entendre l'URGENCE qu'il y a au Québec de créer, enfin, une agence responsable de normaliser les procédures de diagnostics et de traitements prodigués au Québec pour les cancers. TOUS les cancers?
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Mais non. Pour le moment, le bras de fer se poursuit entre le ministre (et donc, le gouvernement) et le président de la Fédération des spécialistes du Québec, le docteur Gaétan Barrette.
Qui dit vrai? Qui sait? Mais il y a sûrement toute une colonie d'anguilles sous cette roche là!
De fait, le DANGER ici est que ce «combat de coqs», qu'il soit ou non réel, soit l'arbre qui cache la forêt, l'élément «spectaculaire» risquant de masquer la vraie problématique, à savoir:
1) la nécessité de s'assurer que toutes les femmes atteintes du cancer du sein reçoivent le traitement approprié à leur condition – de même que toutes les personnes atteintes du cancer, point à la ligne.
2) le besoin d'une approche standardisée pour le Québec.
Mais à preuve que le mystère demeure entier: même le ministre s'est dit incapable de dire combien de femmes devraient, ou devront être retestées!
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Pour les patientes, le spectacle que leur aura été servi en ce dimanche est proprement désolant.
Et elles seront sûrement nombreuses à ne vouloir qu'une chose dans les circonstances: que le gouvernement débloque rapido les ressources nécessaires pour que les spécimens de celles qui devraient être retestées le soient. Un point, c'est tout.
Pour le reste, que cela plaise ou non au gouvernement, le débat est bel et bien lancé sur la question du cancer au Québec.
C'est pourquoi la tentative du ministre de se dépeindre en «victime», qui des médias, qui de Gaétan Barrette, ne réussira pas à enterrer ce débat, lequel ne fait que commencer!
La semaine dernière, le ministre avait mis de côté la «langue de bois» en reconnaissant que la situation avait de quoi inquiéter les patientes concernées.
Mais ce dimanche, sa langue de bois aurait couvert une forêt entière!
Et pourtant, en conférence de presse, il aura tout de même lâché ceci:
«La majorité des victimes du cancer du sein peuvent avoir confiance qu'elles ont été traitées de la bonne façon».
La majorité? Ah bon. Tenez donc. Mais, au fait, une majorité de combien? 51%? 60%? 85%? Etc…
Et la «minorité»? Qui s'en occupera? Et quand?
En espérant une réponse rapide, monsieur le ministre! Et cette fois-ci, CLAIRE.
Sans panique. Seulement avec le respect le plus absolu pour les patientes concernées.
Je crois qu'on apelle ça une action concertée, responsable et efficace…
Mais, de toute évidence, ce sera à suivre.
Surtout, et avant tout, par les femmes qui se sentent prises en otage par une situation qui semble n'avoir aucun bon sens…
Pourtant, tout ce qu'elles veulent et attendent, c'est la vérité. Pas des luttes de pouvoir puériles.
Les personnes atteintes du cancer méritent mieux que cela.
Leurs énergies vitales doivent aller à se soigner.
Pas à subir ce triste spectacle…
Espérons maintenant qu'en ce lundi, le Collège des médecins saura apporter un peu de lumière…
Quand la tempête a éclatée, je m’était dit qu’enfin la politique serait mise de côté pour régler un problème tellement grave.
Combien je me sens stupide ce matin d’avoir cru qu’un ministre libéral ait pu admettre qu’il pouvait avoir fait une erreur et surtout qu’il la corrigerait rapidement!
On aurait pu s’attendre d’un ministre de la santé qu’il ait un minimum d’empathie.
Mais non, on retourne a la joute libérale ordinaire qui consiste à faire preuve d’arrogance et à discréditer les adversaires. On s’entoure d’une bande de béni oui oui et on tire sur le porteur du message!
Et Charest n’est pas encore sorti de son trou!
Pauvre Québec!
Quand la tempête a éclatée, je m’était dit qu’enfin la politique serait mise de côté pour régler un problème tellement grave.
Combien je me sens stupide ce matin d’avoir cru qu’un ministre libéral ait pu admettre qu’il pouvait avoir fait une erreur et surtout qu’il la corrigerait rapidement!
On aurait pu s’attendre d’un ministre de la santé qu’il ait un minimum d’empathie.
Mais non, on retourne a la joute libérale ordinaire qui consiste à faire preuve d’arrogance et à discréditer les adversaires. On s’entoure d’une bande de béni oui oui et on tire sur le porteur du message!
Et Charest n’est pas encore sorti de son trou!
Pauvre Québec!
Après avoir écouté Barette en entrevue avec Arcand ce matin je suis aussi mêlé dans cette affaire que je l’étais la première fois que j’ai entendu cette histoire .
« C’est pas de notre faute mais celle du ministre ..gnan..gnan…gnan … »
Le ministre Bolduc fidèle a lui même ,,, » c’est pas de ma faute gnan..gnan..gnan…. »
Le PM fidèle a lui même , caché quelque part en entendant que la tempête se calme …….
Et pendant ce temps nous sommes amenés a oublier les VRAIES victimes qui doivent être assez anxieuses et écoeurés d’entendre les gnan-gnan-gnan des personnes responsables de ce dossier ! Excuser l Je disais des personnes irresponsables dans ce dossier !
Oui, des « personnes irresponsables dans ce dossier. »
Tout n’est affaire que de gros sous, de politicaillerie, d’une bataille entre médecins et politiciens et cela sur le dos des femmes atteintes, celles qui l’ont été ( comme je le fus il y a quelques années moi aussi, toujours avec cette épée de Damoclès au dessus de la tête, avec deux soeurs qui ont été gravement atteintes et dont une troisième est en fin de vie ) et celles qui le seront.
Qui croire ? Une large partie de ce que dit l’étude et certains médecins et pas du tout le Ministre Bolduc – qui n’est absolument pas crédible – qui perd chaque instant précieux en voulant prouver qu’il n’y a rien de grave ou presque… Ce dernier a vite appris à parler la langue de bois, un véritable politicien de carrière… Nous savons qu’il y a des enjeux des deux côtés, médecins et politiciens. En fait c’est une bataille sur la place publique sur le dos des personnes concernées et celles qui le seront. Oui, prises en « otage », cette fois le mot n’est pas trop fort.
Et dire que nous sommes pris avec un tel gouvernement pour encore 3-4 ans.
Oui, Monsieur Fortin : Pauvre Québec !
Cette façon ignominieuse de, dossiers après dossiers, faire comme si tout allait bien, depuis le début de ce règne libéral; un laisser aller face à la société civile, la tentative généralisée de mettre en valeur l’inefficacité des services publics afin d’expliquer les PPP et mettre dans les bras du privé nos structures si difficilement acquises. Une hécatombe, un océan vaseux dans lequel, si nous ne reprenons pas le contrôle de notre état, nous laissera embourbés pour des dizaines d’années.
Nos services sociaux sont en difficulté parce que ces gens là, le veulent bien et leurs intentions, engluées dans leur inepte capitalisme libéral dévorant, sont totalement révoltantes, et encore une fois , la société civile, le peuple devrait se lever afin de remettre entre les mains de cette jeune coalition que représente l’entente entre le PQ, QS, et l’ADQ le gestion de l’État.
Le cancer du sein, ma propre mère en est morte. Mais c’était longtemps avant le questionnement actuel sur la fiabilité des tests.
Et moi-même, un cancer (du sinus) est venu gâché ma vie voilà déjà plus de six ans. À la vue de la « pagaille » actuelle relative aux tests, ma femme s’est inquiétée: étais-je vraiment atteint par ce qui a eu pour conséquence de me défigurer suite à une opération de plus de quatorze heures, et des mois de chimio et de radiothérapie?
J’ose penser que le diagnostic, en ce qui me concerne, était juste.
Sinon, quel gâchis…
On dirait que le PLQ n’aime pas décider. Ce parti semble plus à l’aise dans la critique.
Lors de la crise du verglas, les huiles du Parti ont reproché à Daniel Johnson d’avoir épaulé Lucien Bouchard dans la tourmente. On exigea et obtint sa démission. Ces messieurs, et leur mentalité de petites personnes, moralement parlant, semblent toujours être à a gouverne du navire amiral : critiquer, oui; agir, non.
On en a encore pour plus de quatre ans de ces oiseaux-là.
Qui est-ce qui a voté pour ces incapables? Pas moi.