Un P.S. sur la «controverse» du jour…
Le débat est fascinant et vos commentaires confirment à quel point cette situation appelle une analyse plus large que celle portant strictement sur cette «Autre Saint-Jean» dans Rosemont-Petite Patrie.
Pour ma part, je persiste et signe. Il me semble qu'on a télescopé beaucoup d'éléments dans cette nouvelle «controverse»… Et surtout, qu'il y en a eu, qui ont eu de bien gros mots à la bouche. Ou à leur plume. Comme quoi, le sens de la mesure et des «nuances» n'est pas toujours au rendez-vous lorsqu'on aborde la question linguistique…
Alors. Oui. Sur une vision plus large des choses:
Il y a ce recul, visible et audible, de la langue française à Montréal depuis au moins un bon 15 ans. (Sans oublier la situation fragile dans l'Outaouais!) Un problème, comme la plupart d'entre vous l'avez souligné, qui commanderait des actions réelles et concrètes. Mais des actions qu'aucun gouvernement, péquiste ou libéral, n'a daigné entreprendre depuis.
Résultat: l'inquiétude monte, avec raison, chez les francophones de la grande région de Montréal. Il arrive par conséquent que cette inquiétude, fondée, se métamorphose en un réflexe de préservation qui recouvre tout. Même ce qui n'a pas besoin de l'être. Comme dans toute cette histoire…
Car, qu'avons-nous ici? Deux groupes anglophones québécois invités à participer à un spectacle de six heures avec une brochette de groupes francophones québécois dans le cadre des festivités de la Fête nationale. C'est tout. Deux groupes dont le répertoire est de langue anglaise, comme l'est, encore une fois, celui d'un Leonard Cohen.
On parle donc ici d'ARTISTES, dont l'ART s'exprime en anglais. Point à la ligne.
Et deux groupes qui se seraient probablement fait un plaisir de pousser une chanson ou deux EN FRANÇAIS (on sait que Lake of Stew le fait déjà en régions).
Primo: parce qu'ils ont été INVITÉS à se joindre à la Fête nationale. Secundo: par conscience du fait que leur auditoire dans Rosemont-Petite Patrie, serait francophone. Et que c'est en effet la langue officielle du Québec. Moitié courtoisie. Moitié respect et lucidité. (* On vient d'apprendre que ces deux groupes «désinvités» viendraient d'être réinvités. Mais la décision finale viendra mercredi).
Ceux et celles qui me lisent depuis des années savent à quel point je considère comme ESSENTIELLE une protection nettement plus ACTIVE de la langue française.
Mais au risque de me répéter:
Franchement, et en toute humilité, il me semble que de fermer la porte à des artistes anglophones à la Fête nationale n'est PAS la manière de renforcer le français. Vraiment pas.
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Mais je comprends aussi la frustration croissante de nombreux francophones face à l'inaction patente depuis des années de leurs gouvernants, péquistes et libéraux, dans tout le dossier linguistique.
Tentons seulement de ne pas tout confondre. Et de se souvenir que le problème, ce sont des gouvernements inertes sur cette question pourtant fondamentale. Ce n'est surtout pas deux petits groupes de musiciens anglo-montréalais qui, de surcroît, étaient bien contents et honorés d'avoir été invités à la Fête nationale…
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Parlant d'inaction gouvernementale et d'absence de nuances et de sens de la mesure, les commentaires de la ministre Christine St-Pierre en sont un bel exemple:
Plutôt que de tenter de récupérer cette histoire à des fins partisanes, la ministre devrait plutôt se préoccuper de l'inquiétude fondée des francophones quant à la situation linguistique.
Oui. Oui. Je sais. Je sais. On appelle ça «rêver en couleurs»…
Et voilà que la petite ministre St-Pierre s’en mêle . De sa part ce n’est pas nouveau rappelons nous seulement son cafouillage et sa triste performance lors de la parution du rapport sur le déclin du français à Montréal.
Je reviens sur cette histoire . Oui c’est vrai que cela semble exagéré de la part des gens qui s’offusque a l’idée que des artistes anglophones se produisent le jour de la Saint-Jean dans un spectacle d’envergure . Mais ce n’est que la conséquence de la non-action devant le déclin du français a Montréal. Ce n’est que le résultat d’une réalité qui commence a faire peur aux québécois qui tiennent a la culture et la langue française. Charest et sa misérable petite ministre ne font rien depuis qu’ils sont au pouvoir pour redonner confiance au peuple francophone que nous sommes .
A écouter certains québécois il serait normal d’inviter des Pascale Picard et des Simple Plan , des québécois francophones qui carburent en anglais et qui visent essentiellement un publique anglophone . Pas d’accord du tout avec ce principe et tant qu’a faire je préfère des vrais artistes anglophones a des assimilés .
Nous sommes le seule peuple francophone en Amérique du Nord , nous sommes entourés par une mer d’anglophones . Nous voulons une fois l’an célébrer cette différence et nous voila obligé de s’excuser quand nous ne voyons pas d’un bon oeil des artistes anglophones qui viendraient chanter a cette fête . POURQUOI ?
Souvenons -nous de la Saint-Jean quand le PQ a pris le pouvoir pour la première fois . Souvenons nous de la Saint-Jean après la défaite de Meech ! Pourquoi vouloir a tout prix cacher notre fierté ! Pourquoi vouloir a tout prix être fin et ouvert plus que le client en demande en tout temps ?
Le ROC sera encore mort de rire de nous regarder se déchirer entre nous !
Madame Josée Legault. Vous sous estimez les conséquences de la notion d’ouverture avec sa confusion entretenue avec une société minoritaire de langue française qui ne sera jamais assez ouverte au monde parce que justement trop peu nombreuse pour retenir un intérêt régulier dans le monde donc suspecte d’intolérance. Vous sous estimez cette culpabilité d’être Québécois entretenue par le Canada anglais et qui obligerait sous peine de mort symbolique le Québec d’être la société la plus ouverte au monde. Nous vivons toujours sous l’effet d’un colonialisme des mentalités. À ce que je sache les Flamands en Europe n’ont pas bonne presse, ce qui ne les empêche pas de revendiquer leur intérêt en tant que nation. Plusieurs ici en ont marre de ce dolorisme catholique, de cette sensibilité de masochistes qui déroule le tapis rouge libéral de la rectitude et de la courbette.
Dans le libéralisme actuel, le nationalisme devient hors la loi, c’est pourquoi la susceptibilité entretenue envers la St Jean, fête nationale du Québec dont la langue officielle est le français n’est pas politiquement neutre. Des employés Québécois francophones qui en 2009 à Montréal dans les magasins communiquent en anglais avec des anglophones ou des allophones cela en dit long sur notre statut. Sans parler aussi de l’Outaouais et de Gatineau, région trop connectée à Ottawa pour que le français y soit bien respecté comme langue d’usage et de communication.
Et les Québécois de Rosemont au niveau strictement local, faudrait se mettre à leur place pas très loin d’Outremont qu’ils puissent réagir négativement à un spectacle intégré et chanté exclusivement en anglais pendant la SJB. Et inviter le -Pascale Picard- band n’aurait rien amélioré.
Madame Saint Pierre. Un ministre agit en fait par ses actions plutôt que par la démagogie.
Mme Legault a tout a fait raison.
A Calgary Gilles Vigneault n est jamais venu et a part les ex-pats québécois..il n est pas connu.
Par contre son fils Guillaume, lui il est connu. POURQOI?? parce qu il vient ici présenter ses livres, va dans les .écoles et signe ses livres dans les bookstores et va dans les biblios. de la ville.
Ma petite-fillle de 13 ans ne sait pas qui est Gilles Vigneault mais elle a rencontré son fils.dans son école.
Je suis vivement de votre avis Josée. La guerre pour la protection du français est déjà bien assez difficile. Il faut choisir les bonnes batailles: l’enseignement, l’affichage, la langue d’usage au travail, dans la rue, etc … Exclure 2 artistes Québécois qui ont choisi l’anglais pour exprimer leur art ne fera sûrement pas avancer d’enjeu important sur la langue à ce que je sache. Je pense que cette exclusion serait vraiment un coup d’épée dans l’eau, en plus de donner mauvaise presse au mouvement nationaliste, et probablement avec raison dans un tel cas. Si la fête de la St-Jean ce veut inclusive et ouverte (et je crois que c’est la perception de la majorité) et bien réinviter les deux groupes était la seule bonne décision à prendre.
Au plaisir !
Non à l’anglicisation de notre Fête nationale !
J’invite tout les Québécoises et Québécois qui veulent que la Saint-Jean Baptiste continue a être célebrer EN FRANÇAIS, a se joindre au groupe :
-Pour une St-Jean »EN FRANÇAIS »
sur facebook http://www.facebook.com/group.php?gid=119257357813
La plus grande Fête francophone en Amérique – depuis le 24 juin 1834 !
175 a célebrer EN FRANÇAIS, je ne comprend pas pourquoi cette année on voudrais angliciser cette fête.
Est-ce que les artistes sur scène au états-Unis chanterons en français le 4 juillet prochain ?
Est-ce que les artistes sur scène le 14 juillet prochain en france chanterons en Anglais ?
Alors pourquoi vouloir angliciser notre Fête nationale !!!
Est-ce que les artistes sur scène le 14 juillet prochain en france chanterons en Anglais ?
Peut etre pas ,,,parce je ne me rappelle pas…mais les meetings de la veille le 13 des grandes sociétés francaises internationales vont se faire en anglais, ca c et assuré.
Sur Happy StJean Monsieur Verrier dit
Des arstistes espagnols, arabes, portugais, iltaliens..oui. Des artistes anglophones non.
I reat my case…..
I REST MY CASE…
G’NITE ALL… a demain
Je suis en colère, cette histoire est symtômatique de notre société qui abandonne et qui capitule presque devant ce qu’on appelle le realpolitik, l’ordre des choses. Ce sondage pourtant du 98fm à 22heures: 54% des gens du Montréal francophone sont pour l’exclusion de groupes dont le tour de chant est essentiellement en anglais. Il y’aurait donc une résistance plus largement en ce qui regarde l’anglicisation plus ou moins rampante de Montréal. Car à travers cette histoire à la résonance symbolique, c’est il est vrai l’avenir de la langue française à Montréal qui est en cause, cause fondamentale comparativement à la propriété québécoise du Canadien de Montréal. L’obligation d’un enseignement collégial en français devra de nouveau être pensé comme le défend encore dans les dernières heures Yves Michaud qui a tort d’avoir raison depuis 2000 parce qu’il n’aurait pas respecté une des normes politiques des 30 dernières années et pourtant il n’avait rien dit d’offensant.
Le deuxième point dans cette affaire qui symbolise la situation québécoise actuelle. Un plus grand nombre de groupes d’ici qu’auparavant qui choisissent de chanter en anglais. On ne parle pas ici d’un répertoire de 4 ou de 10 chansons en anglais comme à la belle époque de Charlebois. Non, des groupes québécois choisissent de chanter essentiellement en anglais! S’il fallait que Leloup, Lapointe Éric et Pierre, les Aieux chantent en anglais. Serions nous plus avancés. Si Chloé Sainte Marie chantait en anglais, serions nous plus avancés. Posons nous la question, nous allons ou là? Je sais que Choi fm à Québec s’est ouvert beaucoup à cette chanson anglaise avec la gang à Jeff Fillion. Je sais que le Festival d’été de Québec de musique et chanson populaire invite beaucoup trop d’artistes anglophones. Mais voilà nous allons ou là? Les deux grands concerts francophones du festival d’été en juillet se limitent à Daniel Bélanger et au groupe français Indochine. Ce n’est pas beaucoup.
Nous allons ou là?
Quelle belle pomme de discorde que ce sujet brûlant qu’est une célébration de la fête d’un peuple non encore souverain et qui aspire à l’être avec toutes les composantes culturelles du territoire où il s’enracine ! Pourtant, à bien considérer les arguments qui s’opposent, il devient évident que le problème est au départ mal posé et vicieusement mal posé par ceux-là mêmes qui ont intérêt à le voir devenir un sujet qui divise les francophones, soit ces fédéralistes qui y voient une occasion en or de tenter de diviser pour régner.
Le problème est mal posé parce qu’il est plein d’une ambiguïté qui fait en sorte qu’il peut être retourné dans le sens qui favorise les arguments des opposants. Effectivement, les réactions des uns sont d’abord venues du fait que cette invitation de groupes anglophones a été présentée fallacieusement par certains comme étant le reflet de la volonté de présenter un spectacle bilingue, situation totalement inacceptable, même pour un fédéraliste francophone qui se respecte, alors que les autres y ont vu un signe d’ouverture de la communauté anglophone en direction de la majorité francophone, ouverture ne justifiant en rien la définition de ce spectacle comme étant bilingue.
La réaction de fermeture devant ce qui s’apparentait à une ingérence du bilinguisme au cœur même d’une manifestation culturelle célébrant le fait français est compréhensible si on a à l’esprit le recul de la langue française dans la région montréalaise, ce que les études de Charles Castonguay démontrent sans l’ombre d’un doute. La réaction d’ouverture est concevable quand on considère que cette fête se veut maintenant celle de tout le Québec, celui d’aujourd’hui et encore plus, celui de demain.
Que les fédéralistes impénitents se le tiennent pour dit, une ouverture vers des groupes québécois s’exprimant en anglais, surtout s’ils sont francophiles, ne peut d’aucune manière être interprétée comme l’acceptation d’un bilinguisme officiel banalisant du coup celle des deux langues qui est menacée comme langue maternelle, ni d’un communautarisme arrogant reléguant dans les zones folkloriques de la culture dominante celle des deux cultures qui s’exprime à travers cette langue.
Tout à fait raison, Madame Legault! Autrement on sombre dans la paranoïa totale et on se contente de s’amuser dans sa propre cour à l’abri du voisin!
Si l’on est si fier de sa culture et de sa langue et qu’on désire véritablement intégrer tous les Québécois sans exception, faudrait peut-être arrêter de se contempler le nombril et de s’exorciser de nos vieux épouvantails effarouchés par deux ou trois chansons anglaises alors qu’une grande partie de ces valeureux «purs et durs» toujours prêts à s’égosiller peinent trop souvent eux-mêmes à joindre l’acte à la parole en apprenant à parler, lire et écrire décemment cette langue dont apparemment ils sont les dignes représentants! Et, ensuite, ça parle d’indépendance à tous crins…
Est-ce qu’on veut que tout le monde au Quebec s’identifie a notre « Nous »?
Oui
Veut-on que les non-francophone se retranche en ghetos?
Non
Si on integre de facon participative et conviviale (et non paranoiaque ou separee a la sauce ‘deux solitude’) quelques artistes/chansons anglophone dans un spectacle majoritairement francais surtout si ces dit artistes participent egalement a une ou des chansons en francais il n’y a pas de probleme, au contraire. Il faut attirer les gens dans notre fete pour quelle soit Notre fete, que l’on demeure au Canada ou deviennent un pays c’est essentiel si on veut s’affirmer comme Nation d’inclure et d’interesser nos concitoyens. Pour feter la chanson francaise et la francophilie on a les Francofolies.
En fait, on a meme grand interet d’integrer officiellement, tant dans les festivites de la fete nationale que dans notre education primaire pour tous les quebecois, des elements issue des cultures amerindiennes. J’aimerais que les premieres nations du Quebec et tout les Quebecois qui ont un ancetre amerindien (la majorite en realite) identife la Sait-Jean comme etant reelement leur fete a eux aussi, notre fete a tous! 😉
@Pierre Bouchard
Il n’y a pas que Daniel Bélanger et Indochine au festival d’été de Québec. Il y aura également Karkwa, Malajube, Pierre Lapointe et plein d’autres groupes francophones qui joueront partout dans la ville. La musique n’est pas, de toute façon, un barème pertinent pour parler de l’assimilation.
Et puisqu’on en parle, si vous aimez tant le français, prenez-donc le temps de vous relire.
Votre question est bien bonne Madame Legault : La St-Jean à qui?
L’an passé à pareille date sur mon blogue, je dénonçais la chanson Libérez-vous des libéraux que les Loco Locas avaient chantés en fermeture de notre Fête Nationale. Si la St-Jean baptiste est la fête des Québécois, elle devrait être apolitique. Cette année avec ce 40 minutes de chanson anglophone sur 6 heures de spectacle, on comprend que l’apolitisme de la St-Jean n’est pas pour demain.
Comme j’en parle aujourd’hui sur mon blogue, je comprends que le problème derrière ce fait divers n’est rien d’autre que la peur. La peur de ne pas être entendu. La peur de l’autre. Une peur paralysante qui ne devrait pas exister dans une société qui aspire au statut de pays.
http://g-m-l.blogspot.com/2009/06/st-jean-batiste-la-peur-en-soi_16.html
Guy-Michel Lanthier, ing.
Conférencier et consultant en leadership
Le 14 juillet, en France, l’anglais sera à l’honneur. Les Français sont fous de l’anglais, en chansons et dans leur vocabulaire. Il suffit d’écouter la télé française pour le constater.
Y aura-t-il des chansons en français, j’ose l’espérer, mais je ne gagerais pas ma chemise là-dessus.
Les Français ne se sentent pas menacés par l’anglais. Nous le sommes.
Mme Teasdale, je suis heureux d’apprendre que l’on célèbre toujours la St-Jean dans l’Ouest. Bonne fête!
On ne veut pas de chanteurs anglais mais ce qui
m énerve souverainement a des émissions comme TLMP ce sont les jeunes chanteurs québécois qui ne connaissent pas leur langue, ils la baragouinent et la parlent tellement mal que certains sont incompréhensibles.
Moé, toé, icitte tabarnac, tsé quoi, si j aurais voulu, y alla full pin.dans le tas..M en va y parler dans face le christ.
Ho Laplante! Votre message tiré de la Happy St Jean d’aucune manière ne peut nous faire la leçon en ce qui regarde la qualité du français écrit. Monsieur -fuck la St Jean- devrait connaître les joies de la sobriété. Monsieur a décidé que ceux qu’il n’aimait pas sont tous des racistes.
Au sujet du festival d’été, j’ai omis une journée de programmation quoique au bout du compte des grands concerts francophones nous en retrouvons seulement trois ou quatre de plus et trois de ces concerts d’artistes très connus sont concentrés le même soir en dix jours de programmation.
Je n’ai pas le temps de lire tous les commentaires, alors je vais peut-être répéter quelque chose qui a déjà été dit. Pour ma part, je crois que le problème a été grossis, encore une fois, à cause de Gesca. Les titres un peu partout disait « Pas d’anglos à la Saint-Jean ».
Criss, la SSJB n’a rien contre les anglos, ce n’est pas les anglos qu’elle ne veut pas voir à la Saint-Jean, mais des gens qui chantent en anglais.
J’en ai pas mal marre du cirque au Québec. Je crois que cette histoire débile va être la goutte d’eau qui a fait déborder mon vase.
Il me semble que la célébration des Fêtes de la Saint-Jean ont été instaurés pour afficher fièrement notre différence face au Canada anglais. Saint Jean Baptiste n’est-il pas le patron des Canadiens Français? Alors faisons lui honneur. Est-ce une erreur que d’appeler un chat un chat. Il y a quantité de festivals qui célèbrent toutes sortes de fierté régional, mais il me semble que lorsqu’on fête notre culture, il n’est que normal qu’elle soit célébrée en tout seigneur tout honneur. Pierre Lapointe n’ira sûrement pas chanter au Nouvel An chinois pour la communauté asiatique (du moins ce serait assez anachronique…) ni Daniel Bélanger, dans le quartier portuguais. Pas par manque de mélange culturel, mais par respect pour ces communautés.
Ceci dit, l’erreur ne vient pas, d’après moi, de la part des groupes anglophones de participer à ces célébrations, s’ils ont été invités, tant mieux pour eux. L’erreur vient du manque de jugement de la part des organisateurs. Voici un exemple de débat qui aurait pu se retrouver au coeur de la commission Bouchard-Taylor sur les accommodements raisonnables: Que fêtent-on à la St-Jean-Baptiste? Est-ce de l’aplaventrisme ou du civisme que d’inviter d’autres cultures à partager la scène lors de la seule festivité qui existe pour honorer notre passé et nos origines françaises?
À vouloir le plus, on obtient le moins… si nous disions que c’est la fête de saint Jean-Baptiste, patron des canadiens français, cela donnerait à cette fête une saveur comme celle de la Saint-Patrick: une fête en famille, mais où tout le monde est invité.
En disant «fête nationale du Québec», nous incluons la caractéristique «nation» à la fête, ce qui inclut toutes les origines. Alors pourquoi ne pas inviter quelques groupes musicaux (ou autres) anglophones, italophones, arabophones, hispanophones, irlandophones, indienophones et tousléautresphones qui existent? qui sont tous le «fun» en passant… (aussi, il n’y a pas que la musique dans la vie… ce serait plaisant d’y voir des poètes, des acteurs, des danseurs, etc.). Il me semble que nous limitons notre imagination…, spécialement quand on inclut des variables économiques et politiques à ce type d’événement. Soyons ce que nous sommes vraiment, et fêtons de la façon que nous le souhaitons…, c’est notre fête après tout!
Si Paul McCartney vient nous chanter: «Chers Québécois, c’est à votre tour de vous laisser parler d’amour…» en anglais, sachant que la majorité des jeunes et des moins jeunes ont adoré les chansons des Beatles pendant des décennies, alors «What the hell?»
Hmm! Paul McCartney, attendez que je me rappelle! Ah oui, Québec 2008… J’ai eu l’impression d’un « déjà vu ».
Bon, d’accord, dans la même logique «nationaliste», si nous voulions nous forger une opinion solide sur le concept de «nations», posons comme «première» question: pourquoi n’y a-t-il pas une fête de sainte Kateri Tekakwitha ?
Ce que j’aime de mes opinions c’est qu’elles se trouvent rarement d’un bord ou de l’autre, elles sont carrément de l’autre bord… (rires)
Mme St-Pierre a bien raison de fustiger les nationalisse-souverainisse Québecois francophone qui ne veulent pas de groupe anglophone sur les scènes de la fête nationale. Et elle pourra continuer de le faire tant quelle sera au gouvernement, elle n’a pas fini la pauvre et ses successeurs non plus ! La vrai raison de l’intolérance vous voulez savoir c’est quoi : c’est la peur ! Quand des francophones à Montréal ne peuvent même plus s’exprimer en français dans certains commerces et restaurants, mais aussi dans leur lieu de travail et dans la rue, et bien ils ont peur ! Et ils ont raison ! La langue de la communauté que nous sommes est bien le français, oui ? Et bien tant que la ministre de la culture ne mettra pas ses culottes afin d’affirmer qu’une fois pour toute au Québec et particulièrement à Montréal (mais aussi en Outaouais, sur la Côte Nord) c’est EN FRANÇAIS QUE ÇA SE PASSE ! et bien madame, fustiger les, les souverainisses ! Mais bientôt, vous devrez fustiger aussi les fédéralisse qui ont peur, même peut-être les anglos qui vivient au Québec depuis longtemps, en sont fier et s’exprime en français dans leur vie de tout les jours ! S’il deviennent de plus en plus intolérants, c’est par ce qu’il ont peur, par ce qu’il ne se sentent pas respecté par des anglos et des allos de tout acabi. Et toujours à cause de cette ambiguité maudite du Canada bilingue… Et bien si quelqu’un le sait que le Canada n’est bilingue que pour les francophones, c’est bien nous les Québécois ! Mais s.v.p., incluons aussi les Acadiens, les Franco-Ontarien et les francos de l’ouest : on est tous obliger d’apprendre la seconde langue ! C’est normal vous dites ? Je suis d’accord, on nage dans une mer anglophone (et bientôt hispanophone), on est bien obligé si on veut faire des affaires. Les anglos de leur côté, majoritairement, semble s’en foutrent et même lorsqu’ils déménagent au Québec ou en Acadie, combiens ont la délicatesse de s’exprimer en français, d’apprendre notre langue ? Rien ne les obligent à ce jour. Mme. St-Pierre, si vous déménager un jour au Punjab, n’apprenderez-vous pas le Punjabi ? Par respect et afin de participer à la communauté dans laquelle vous vous trouvez. Et un jour on réalise qu’il y aura des ghettos linguistiques à Montréal et ailleurs. Qu’est-ce que vous attendez pour bouger Mme. St-Pierre ? Que l’intolérance verbale se transforme en véritable pétage de plomb ? En violence ? On est pas en Irlande, mais je crois qu’il y a beaucoup de Québécois qui en ont assez ! Et votre bon gouvernement ne dit rien et nous encourage dans l’intégration des immigrants, mais coupe les sous des cours de français ! Mais attention, est-ce que cette intégration n’est pas en train de se transformer en désintégration de ce bon peuple Québécois ? Vous savez, j’ai des amis anglo-québécois, arabes, musulmans, tamils, latinos qui m’ont dit qu’on était trop tolérant ici ! Moi, je n’aime pas me faire dire ça. Pourtant on se fait manger la laine sur le dos ! Bof ! c’est ‘business as usual’ comme me réponderait un certain premier minisse… car après tout, n’oublions pas que le symbole par excellence de la Saint-Jean, fut pendant longtemps au Québec, un petit garçon blond, accompagné…d’un mouton !
Pour les libéraux provinciaux, la condition linguistique des populations répond à une logique du marché du travail et des marchés en général. Tout ce qui importe sur le papier pour les libéraux c’est l’état de l’économie plus précisément c’est la bonne fortune de leurs copains dans les affaires. La madame Saint Pierre est un pion qui joue son rôle de complaisante ministre libérale dans le dossier linguistique. Et en toute vulgarité politique, J.Charest a été envoyé à Québec en 1998 par Chrétien et le pouvoir économique de Toronto pour garantir le statu quo constitutionnel. C’est ce qu’il fait parfaitement en ne faisant rien.
L’anglicisation à Ottawa, Charles Castonguay. L’autre journal.
On tape le nom du site sur le moteur de recherche et on trouve une étude éclairante sur l’avenir du français au Canada comprenant -sa- province de Québec si le réveil n’a pas lieu.
La fierté c’est la vie, son absence c’est la mort.
Un peu d’ironie.
Le » Nous » inclusif du PQ souffre-t-il d’une indigestion de trop bonnes choses? Il y aurait donc une limite à la générosité?
Trop de quoi que ce soit n’est jamais bon.
Retournons à la case départ et affirmons, haut et fort, que l’an prochain et désormais la St-Jean sera francophone sur la scène et pluriethnique dans la foule. Fini l’ambiguïté.
Vivre nous autres!
Certaines interventions d’anglophones, sur les différents forums, démontrent bien le précédent qui est créé ici avec cette fête bilingue de la St-Jean. Pour les anglophones, être inclus dans la fête nationale des Québécois francophones ne signifie pas qu’ils doivent s’y inclure et y vivre en français. Les anglophones ne se diront pas ‹‹ qu’ils sont gentils et ouverts ces Québécois francophones de nous intégrer dans leur fête, par respect, nous devrions apprendre le français et vivre en français avec eux ››. Non, ce qu’ils se disent est plutôt
‹‹ enfin, nous serons reconnus en tant qu’anglophones et nous pourrons nous affirmer davantage en tant que tel, jusqu’à éventuellement abolir la loi 101 à Montréal ››. Ça démontre que certains d’entre eux ne voient pas cette opportunité pour se joindre à la majorité francophone du Québec, mais plutôt comme une opportunité de faire reconnaître leur langue au Québec, malgré le fait que le français est minoritaire et que l’anglais est majoritaire en ADNord. Ainsi, ça démontre plutôt que désormais, l’anglais est voué à prendre une place de plus en plus importante à Montréal et au Québec en général.
De plus, les commentaires de plusieurs francophones démontrent à quel point certains d’entre eux n’attachent pas une importance à leur identité et à ses symboles.
Et à entendre la majorité des francophones sur ce site même, combiné avec les commentaires des anglophones, vouloir défendre une identité nationale minoritaire, sur un continent où l’anglais est majoritaire, est dépassé en 2009. Vouloir défendre sa culture, sa langue, son identité est être raciste, xénophobe, fermé d’esprit et j’en passe, même pour plusieurs francophones.
Pourtant, les francophones écoutent de la musique anglaise à longueur d’année, les radios commerciales francophones diffusent davantage de musique anglophone que de musique francophone. Par contre, les radios anglophones de Montréal ne diffusent aucune chanson francophone ( à part chom 3-4 fois par semaine ). La majorité francophone du Québec est majoritairement bilingue alors que la minorité anglophone est majoritairement unilingue. Même les membres de Lake of stew et blood hot bill baragouinent à peine le français malgré le fait qu’ils soient nés dans la région de Montréal et qu’ils vivent ici. Et après ça on va venir dire que ce sont les francophones qui sont fermés d’esprit parce qu’ils tiennent à fêter leur fête nationale dans leur langue? Car je réitère que la nation québécoise n’est pas civique, elle est culturelle. Il ne suffit pas d’habiter un territoire pour appartenir à une nation.Ainsi, la fête nationale du 24 juin n’est pas la fête des habitants du Québec, mais la fête de l’identité culturelle québécoise qui, majoritairement vit sur le territoire du Québec.
Une nation est comme un individu, sauf que c’est un individu collectif. Si je vais habiter en Allemagne demain et que toute ma vie je vis en Allemagne mais que je vis en banlieue durant tout ce temps, sans visiter le pays,sans apprendre la langue et la culture allemande, serais-je allemand?? Je ne crois pas.
De plus, personne dans tous les intervenants nationalistes que j’ai entendus n’a exclu les anglophones, les allophones ou qui que ce soit à la fête nationale des Québécois. Par contre ce qu’on veut, c’est les accueillir dans notre langue, en français. C’est dans cette langue qu’on veut les intégrer, car cette langue est ce que nous sommes, elle est notre identité et on veut qu’elle s’épanouisse. Elle est la langue de nos ancêtres, elle est leur leg et lorsque nous voulons fêter notre existence francophone en Amérique une fois par année, nous voulons le faire dans notre langue et avec tous ceux qui veulent bien la partager avec nous.
Puis qu’il n’y en ait pas un seul qui vienne me traiter de raciste, de xénophobe de fermé d’esprit ou de quoi que ce soit parce que je tiens à la préservation de l’identité de ma nation.
Je commence a en avoir assez de cette manie dont se servent tout les fédéralistes francophones concernant le français écrit sur les blogues et les forums .
Premièrement beaucoup de gens qui s’expriment sur les forums et les blogues ne sont pas des gens qui écrivent quotidiennement et souvent ils proviennent d’un milieu ouvrier comme votre serviteur. Mais les blogues donne la chance a tous et toutes de s’exprimer . Je lis souvent des commentaires de personnes qui n’ont pas une grande instruction mais ce qu’ils expriment est souvent juste et intéressant . Et il m’arrive de lire aussi des commentaires de personnes avec plus d’éducation mais ayant moins de jugement .
Je remarque souvent que cette manie utilisée par les critiqueux notoire cache souvent un manque d’argument de fond.
Deuxièment , faudrait aussi faire quelques petites recherches pour évaluer la qualité de la langue écrite et parlée par les anglophones .Entendre les jeunes anglos multiplier les fu….k et autres vulgarités est chose courante . Les jeunes anglophones de race blanche , noir et jaune qui nous apostrophes dans la rue ont un langage chatié a l’extrême . La musique Hip-Hop vous connaissez ? En plus il y a une mer de différence entre un anglos de l’ouest du Canada , un anglo de l’ est du Canada et un anglo de Toronto. Et vous pensez nous faire avalez que tout ces gens s’expriment et écrivent de façon impeccable ? Bullshit !!!
Et les chinois écrivent tous et toutes de façon impeccable ? Et les russes écrivent tous et toutes de façon impeccable ? Et les amaricains ( surtout eux ) écrivent tous et toutes de façon impeccable ? Ect…ect….
Mais quand c’est les autres c’est pas pareille ? C’est aussi cela être colonisé ….même avec de l’instruction ! Le snobisme intellectuel vous connaissez ?
PS : Les fautes d’orthographes sont incluses dans mon texte .
Les gens en général qui ne s’occupe pas de la politique sont bons et trop bonaces mais quand tu connais et suis toute l’histoire ce n’est pas surprenant que la moitié veulent se révolter !?
Et tant qu’à Pascale Picard Band et Simple Plan qui carburent en anglais seulement alors je regrette mais qu’on les engagent plutot le 1er juillet !
Et cé sur que Charest ne fera pas grand chose pour ca, C’EST UN LIBÉRAL FÉDÉRAL DANS L’AME !!!! IL est là pour affaiblir le Québec ! Ca se voit les faits sont là.
Quand vous etes à un colloque de médecins, invitez-vs des mécaniciens ?
La ST-Jean Baptiste est une journée francophone, cé pas dur à comprendre ! L’inaction des politiciens payés à FULL salaire et bonus ! …Toujours pret pour endormir les citoyens !? …Le système politique nous force t-il à etre trop BONACE !!!???? …On s’excuse au lieu de prendre notre identité !??? …Ce n’est pas de l’intolérence mais d’un lavage de cerveau pour devenir trop BONACE , SOUMIS , etc…
Ce litige est carrément libéral et fédéral comme dit Marc; L’inaction de Charest est de diviser pour mieux règner !!???
LE QUÉBEC EST FORT ET IL VEULENT LE DIVISER ! RÉVEILLEZ-VS !
J’ai fait un rêve cette nuit, je discutais avec saint Jean-Baptiste, mais quand il me parlait, je ne comprenais rien, absolument rien. Est-ce que quelqu’un sait s’il parlait français?
Par contre, selon le ton de sa voix, il avait l’air en « baptême contre moé »! Mais, heureusement, j’ai fait l’indépendant, il a aimé ça! (rires).
Bonjour Mme Legault,
Vous dites: On parle donc ici d’ARTISTES, dont l’ART s’exprime en anglais. Point à la ligne.
C’est le point à la ligne qui me dérange. Un artiste, de mon point de vue d’ouvrière comme le dit Réjean Asselin, exprime la vie qui se passe à l’endroit où il habite. En chansons, en danse, en peinture, en théâtre, en humour, etc….
Disons, pour le temps que j’écris ce petit mot, que je suis une auteure-chanteuse-interprète de Sept-Iles et qu’on m’invite au pow wow de la solstice d’été à Malioténam. Ma sensibilité d’artiste aurait fait que je me serais intéressée à cette communauté et mon répertoire contiendrait sûrement quelques chansons ou harmoniques musicales de leur culture.
Le français n’est quand même pas marginal dans cette province. Il serait normal que les artistes qui ont pour langue maternelle l’anglais, en soient imprégnés suffisamment pour écrire quelques chansons en français. Non pas pour être politiquement correct mais parce qu’ils le ressentent.
Il y a environ 2 ans sur les ondes télé, ont passé les téléséries sur René Lévesque et Octobre 70. La première a été tournée dans les 2 langues avec les mêmes artistes francophones. La 2e a été tournée en anglais, pas traduite, mais bien tournée en anglais pour le public anglophone. Parce qu’ils vivent ici et on en tient compte. Tout comme Leonard Cohen a écrit des chansons et des poèmes en français. C’est normal, il vit ici et est un artiste.
Bonne et Happy St-Jean à vous toutes et tous
Permettez que j’ajoute ici une petite pierre à l’édifice qui se construit autour de cette question de la langue bien qu’elle aille facilement sans que j’y ajoute quoi que ce soit. Cet ajout concerne les arguments de ceux et celles qui, pour tout argument, ravalent l’expression de ceux dont ils ne partagent pas l’opinion au niveau de leur mépris pour la langue que parlent ces derniers. Ce faisant, ils ne font pas que monter leur fatuité. Ils étalent en même temps toute l’étendue de leur ignorance et celle de leur prétention, comme l’est celle d’appartenir à l’élite de ceux qui s’expriment de la façon qu’il convient parait-il, d’imposer à tous.
Sans se l’avouer, ils clament alors bien haut une appartenance, du moins l’espèrent-ils, à une classe sociale devant laquelle ceux des autres classes n’auraient plus qu’à s’incliner respectueusement. Qu’il me suffise de dire que la répugnance que je ressens à l’endroit de ces prétentieux n’a d’égale que le mépris que ceux-ci éprouvent pour la langue de ceux qu’ils croient être leurs inférieurs, mais qui souvent les dépassent tant par leur ardeur citoyenne que par leur sens aiguisé de la morale et de la justice. À mauvais entendeur, point de salut !
La Saint-Jean à qui?
La Saint-Jean à tout le monde visiblement. Donc la Saint-Jean à personne en particulier. Pourquoi pas? Pour calmer les esprits.
Finalement il ne nous resterait qu’à inventer une nouvelle fête du fait français au Québec. Une fête de la clarté ou de la non ambiguïté, où on fêtera la francophonie québécoise mais où tout le monde sera bienvenu. Il suffirait donc d’instaurer cette nouvelle fête dans un premier temps puis d’abolir la fête actuelle. La Saint-Jean redeviendrait ainsi ce qu’elle a toujours été jusqu’à cette année. Rien n’empêcherait quelqu’un de lancer une autre fête, celle de la multiplicité ethnique québécoise, à laquelle tout le monde serait également invité. Tout le monde serait content et la paix reviendrait au Québec. On aurait une fête de plus, ce qui devrait tous nous réjouir.
Youpi!
Cher M. Mitriou,
Le 24 juin, pour nous, les francophones et les francophiles.
Le 1er juillet, pour tout le monde, sans distinction.
Ne mêlons pas les torchons avec les serviettes, sans viser personnes et sans méchanceté. Ce n’est qu’une expression colorée et provoquatrice. 🙂
Cordialement.
La langue fait couler beaucoup d’encre!!! (rires)
Saviez-vous qu’à l’époque de la bataille des plaines d’Abraham, le problème n’était pas la langue, mais la religion? Et que les anglais parlaient couramment français?
Aussi, de mémoire (monsieur Lacoursière venez-moi en aide…), beaucoup des français de l’époque étaient contents de changer de régime: ils se sentaient abandonnés par la France; ils devaient respecter de nombreuses fêtes chômées qui souvent les ruinaient (punitions sévères si quelqu’un tentait de sauver ses légumes, dans son champ, pendant ces jours fériés); et la justice était plus « logique » en anglais qu’en français (d’ailleurs qui voudrait, ici, de la justice française: prouver votre innocence!).
Dans l’histoire, notre mémoire (« Je me souviens »), il y a beaucoup d’éléments qui expliquent nos positions « ambiguës ». 😉
Les anglais (ces être ambitieux) n’aimaient pas beaucoup les canadiens français…, ils disaient : « As soon as they have their farm, their cows and their vegetables, they don’t want to work anymore… » (rires)
Traduction: aussitôt qu’ils ont leur maison pis leur char, ils veulent rien savoir de travailler.
Heureusement, ce n’est qu’une légende urbaine!
Mais, l’histoire se gâte quelques années après la conquête, ce qui a conduit aux « Patriotes »…
Et, la Saint-Jean-Baptiste c’est la fête des canadiens français. Ce n’est pas la fête de la « nation québécoise ». C’est à celle-ci qu’il faudrait trouver une date d’anniversaire. Je suggère le 28 octobre. Devinez quel saint et pourquoi! (rires)
Bonjour M. Giroux!
Je ne sais quel est l’Anglais qui avait si bien saisi la mentalité canayenne de l’époque. Mais peut-on leur en vouloir, à nos ancêtres, de se satisfaire de peu. L’essentiel étant acquis : manger, dormir, avoir un toit, des vêtements. Ils n’avaient jamais entendu parler de la pyramide de Maslow? mais l’avaient bien compris, avant la lettre.
Lorsque les Européens sont arrivés en Amérique, ils dénigraient les Indiens parce que ceux-ci se contentaient de vivre simplement. La nature était abondande et généreuse. Il n’y avait qu’à se pencher pour se nourir. Comme au Paradis terrestre.
Il est facile de mépriser ce que l’on ne comprend pas.
Si tout le monde était zen, comme les parfaits de la religion boudhiste, on se satisferait de 8 choses uniquement. Adieu la société de consommation et adieu l’ère industrielle. Adieu les CD, les DVD, les chaines stéréphoniques, le cinéma maison. Adieu l’imprimerie, les livres les journaux, adieu la médecine moderne, le CHUM, etc. Ce serait un autre monde.
Le 28 octobre, ce ne serait pas la fêtes des Sts-innocents? Je n’ai pas de calendrier religieux. Quand à ma mémoire…
Ahah! Je ne méprise personne, et je comprends, je crois…
J’ai finalement trouvé ce bouquin de 2001 « Mythes et réalités dans l’histoire du Québec ». Marcel Trudel. Que je trouve très intéressant.
P. 210 : dernier paragraphe, c’est là qu’il est dit que la religion posait problème, et non la langue.
P. 220 : les lois anglaises s’appliquent à l’avantage des populations…
P. 222 : … une plus grande liberté dans l’exploitation du « bas de laine »… autorisation du prêt à intérêt (qui était interdit par l’église et par la France)…
P. 224 : Le gouverneur Murray dit : « Les habitants sont peu soucieux d’accumuler au-delà des besoins du moment… », mais je n’ai pas trouvé où il dit qu’il n’y a rien à faire avec ces canadiens… (rires)…
P. 226 : l’histoire des fêtes à respecter sinon… ouch!!!
Les textes réglementaires du gouverneur Murray (notez la belle écriture en français!) Il a même traduit son nom en Jacques Murray… (ou c’est sa secrétaire…) 😉
http://calypso.bib.umontreal.ca/cdm4/document.php?CISOROOT=/_murray&CISOPTR=1463&REC=1
Bon, j’ai assez travaillé là-dessus pour ce soir…
28 octobre : fête de saint Jude
Patron des… causes désespérées… (rires * 1000) :))))))))
En passant, j’admire nos ancêtres… ils étaient indépendants!!! et ils ont gagné la bataille en désavantage numérique… 😉
Nous, les Québécois, savons profiter du meilleur des mondes, le pays c’est plus une culture et une recherche spirituelle qu’un simple terrain de jeu délimiter géographiquement et chapeauté (j’allais dire couronné) par un « dernier ministre ». Collectivement, je pense que nous feignons d’avoir une structure politique; en fait, c’est la dernière chose qui nous intéresse dans la vie (la politique).
Si Lévesque a presque gagné l’indépendance politique, c’est juste parce que les Québécois aimaient l’homme qu’il était (je veux dire que c’est la confiance en l’homme qui importe plus que tout autre chose).
Le Canada du futur sera celui qui ressemblera à la communauté européenne. Nous aurions un seul rapport d’impôt à faire… celui du Québec. Nous avons le désavantage d’avoir été les pionniers de la confédération.
Vous dites…
» Tentons seulement de ne pas tout confondre. Et de se souvenir que le problème, ce sont des gouvernements » inertes » sur cette question pourtant fondamentale ».
Je dis : – Vrai.
…Et c’est justement à cause de ladite « inertie » que les citoyens chahutent et font feu de tout bois et tentent faire » bouger » le gouvernement ; faute que le gournement qui assume ses reposabilitées de et agisse de manière ordonnée, ce sont les citoyens eux-mêmes qui doivent ramener le gouvernement à l’ordre et faire malheureusement et parfois maladroitement pression avec les moyens du bord…
Christian Montmarquette
En effet, l’inertie sur la question linguistique – de fait, depuis 1996 -, trouble.
Sur ce, une lecture complémentaire intéressante sur cette dernière «controverse»…:
http://www.cyberpresse.ca/opinions/chroniqueurs/pierre-foglia/200906/17/01-876693-votre-maladie.php
Merci de votre courtoisie, M. Giroux.
Je partage l’avis de M. Trudel, grand historien s’il en est. C’était bien les Papistes contre les Orangistes, à l’époque. La dérive vers la langue c’est faites graduellement.
St-Jude, le St préféré de ma mère à mon sujet. Elle était bien découragée de mes insuccès à l’école : j’ahissais ça; et de mon manque de ferveur religieuse : j’aïssais ça itou.
Pauvre St-Jude. Est-ce que le deuxième concile du Vatican ne l’a pas sacré en bas des autels avec toute une gagne? Il doit y avoir du chômage au ciel… Y a-t-il un syndicat? Attendez que Michel Chartran arrive. Ça va brasser.
Cordialement.
Ahahah!
Non, saint Jude a conservé son emploi, à cause du nombre désespérant de demandes… (rires)
Pour sauver la langue française de l’inertie: parlons-en! (en français, naturellement!) 😉
ALLO !
Inventer une nouvelle fete du fait francais !?? On l’a déjà cette fete !
Ne commancons pas à déshabiller Pierre pour habiller Paul !
Pourquoi faire compliquer quand on peut faire simplement !?
Avant au Québec c’était plus francais et c’est là qu’ils se sont peut-etre attribuer la Saint-Jean Baptiste en fete nationale !???
Mais aujourdhui ce n’est plus le cas car le Québec n’est plus francais mais plutot multiculturel. ( astuce politique libéral ) Alors cette fete ne suffit plus à la population des grandes villes et le Québec n’a pas de fete d’un QUÉBEC MULTICULTUREL !
Alors pour ceux qui veulent inclure tout le monde dans une fete innapropriée (la St-Jean) devront attendre que le Québec devienne souverain pour commémorer la naissance d’une nouvelle fete nationale !
Et SVP, ne défaite pas tout ce qui a été fait pour mettre la charrue avant les boeufs mais plutot analyser et faite donc les choses dans un bon ordre pour que tout l’monde soit content.
Pour les »fèteux » prenez votre mal en patience car votre 1ere étape serait-elle la souveraineté !??? pour avoir une fete officielle ….
En voulant pousser un peu plus loin cette histoire d’anglais qui écrit mieux en français que les français, j’ai trouvé ceci:
http://www.nouvelles.umontreal.ca/recherche/sciences-humaines-lettres/le-journal-de-james-murray-sort-de-loubli.html
Apparemment, le manuscrit n’est pas de la main de Murray ni de son secrétaire. Ce qui m’étonne encore plus, par contre, c’est la ressemblance entre madame de Bogui et James Murray. 😉
Je recommande à tous de lire ce petit manuscrit de 130 pages afin de connaître la vraie histoire, c’est-à-dire la vie de tous les jours de nos ancêtres. Il faut lire entre lignes toutefois, car il s’agit d’ordonnances. Une mine d’or de renseignements de toute sorte.
– Hé !
– Merci Josée de me répondre !!
– Quel honneur !
Vous m’en voyez franchement «touché» !
…D’autant plus que…
…je vous voue un culte…
…voyons…
…comment dirais-je…
…plutôt…
…passionné !? (rires) …
(…non… mais… c’est qu’elle n’est pas vilaine la journaliste !..)
(clin d’œil)
Mais… trêve de baratin…
Pour en revenir à notre à notre «Mouton».
J’ai franchement apprécié une réponse sur ce commentaire en particulier. Car, sans prétention, je me sentais pas mal «dessus» comme on dit… D’autant plus que cela consolidait nos accointances politiques ; et ce, malgré mon premier commentaire sur «Happy Saint-Jean ?».
Mais, pour être bien franc, j’aurais pratiquement parié que vous alliez réagir…
Oui, les francophones, et particulier ceux de Montréal, ne se sentent plus suffisamment défendus par la loi et le gouvernement ; et c’est justement à cause de cela que ça sort tout croche, dans le désordre, en coups de gueule et en réactions épidermiques.
Entre-temps, espérons que l’indépendance viendra et que ça règlera définitivement le problème…
…et que ce sera plutôt cela que l’on fêtera…
Merci encore pour votre fort délicate attention,
…et…
…Bonne Fête nationale !
____________________
Christian Montmarquette
Un admirateur de moins en moins… «anonyme»…
«Tant que la question nationale ne sera pas réglée, le problème de l’immigration demeurera tordu et biaisé. La nation québécoise sera constamment déchirée entre son désir d’accueil et la crainte de sa disparition et les immigrants risqueront à tout moment d’être perçus comme une menace à l’identité nationale.» – CM
« Combattre la xénophobie deviendra-t-il un jour un argument de plus pour défendre l’indépendance ? Je l’espère. Car il me semble bien difficile d’accueillir les autres quand on n’est pas chez soi.» – CM
Extrait de :
Accommodements raisonnables ou lutte identitaire?
http://www.cmaq.net/fr/node/28107
.
Si je peux me permettre d’ajouter mon grain de sel, étant d’origine québécoise et acadienne, expatrié du Québec depuis une quinzaine d’année et vivant en Nouvelle-Écosse, où nous célébrons la St-Jean à chaque année.
Voilà une question autant chargée que complexe.
La signification et le symbole que représente la fête de la Saint-Jean pour l’un ou l’autre, va influencer comment on aborde la question.
Historiquement, la fête de la Saint-Jean Baptiste est une célébration des Canadiens français (par extension les franco-américains aussi), donc, du fait francophone en Amérique du Nord. Pour certains, c’est la fête des Québécois (dans le sens du « pure laine »). Pour d’autres, c’est la fête « nationale » du Québec, donc de tous les Québécois, peut importe leur origine. Ce débat auquel nous assistons demeure une tempête dans un verre d’eau, mais reflète tout de même un réflexe vis-à-vis l’anglicisation » de Montréal.
Au Québec, une « loi », stipule que le 24 juin est un congé statutaire pour tous, et constitue la « Fête nationale du Québec ». De ce point de vue, il devient quasiment incohérent d’exclure d’autres cultures que celles d’origine canadienne française si on veux que cette fête soit inclusive. Ceci étant dit, le Québec est une province officiellement de langue française, donc on peut justifier que la fête soit seulement en français sur cette base aussi. D’une façon ou d’une autre, loi ou pas, personne ne peut nier que cette fête symbolise la célébration du fait français, d’où le malaise d’inviter des groupes anglophones au spectacle.
Je crois que dans ce contexte, l’organisateur a manqué de tact et de jugement en invitant les deux groupes anglophones. Personnellement, si j’allais à un party de la Saint-Jean, c’est pour voir des artistes francophones et célébrer notre culture. Cela représente une belle opportunité pour les anglais et autre communautés ethniques de voir ce qui se fait, puisque la très grande majorité de médias au Québec et au Canada boycottent l’art francophone de toute façon.
Je ne crois pas que les Québécois qui s’opposent à des groupes anglos dans les spectacles de la St-Jean soient racistes ou extremistes. La très grande majorité des Québécois sont très ouverts sur le monde et les autres cultures. Juste à aller marcher au centre-ville de Mtl durant le festival jazz ou autres festivals culturels et voir déambuler des dizaines de milliers de Québécois pour en avoir la preuve.
En fin de compte, cette question me rappelle la question des accomodements raisonnables de l’an passé, qui finalement a conclus que la majorité des communautés ethniques ne demandent qu’à s’intégrer et ne veulent pas de traitement spécial, et que ce sont les extremistes radicaux (voire religieux) qui demandent des accomodements.
Est-ce que quelqu’un a pensé à effectuer un sondage auprès des anglophones de Montréal pour savoir ce qu’ils en pensent? Je serais prêt à parier qu’ils apprécient les spectacles de la Saint-Jean en français…
Nonobstant cette petite controverse, joyeuse Saint-Jean à tous! 🙂
C’est une perspective et un regard intéressants.
Ce qui me ramène à un aspect central de cette «tempête dans un verre d’eau».
Soit l’incapacité ou le refus d’une certaine «élite» d’ici, artistique, politique ou autre, de comprendre ce qui se cache en partie derrière la position de ceux qui s’opposaient à la présence de groupes anglophones. Ce qui se cache, c’est une inquiétude FONDÉE quant à la fragiliation croissante de la langue française à Montréal – la métropole du Québec.
La hargne dans le langage utilisé pour décrire les opposants à la présence de ces groupes était même comparable à celle qu’on lit habituellement dans les chroniques et éditoriaux anglophones. Du genre «fascisme culturel», xénophobie, anglophobie, des «cous bleus» (version québécoise de «red necks», l’expression serait de Gilles Duceppe). Toujours ce réflexe d’auto-flagellation plutôt que d’exprimer calmement un désaccord, mais sans contribuer à renforcer un certain discours qui aime bien dépeindre toute manifestation de nationalisme québécois comme «xénophobe».
Parlant de cette inquiétude fondée, ce matin, dans Le Devoir, on faisait état d’un sondage Web Léger-Marketing-Association d’études canadiennes-Québec Community Groups Network montrant que 90% des répondant francophones affirment que le français est menacé à Montréal. Seulement 20% des répondants anglophones ou allophones pensent la même chose…
90%, c’est beaucoup. J’entendais Jack Jedwab, directeur de l’Association d’études canadiennes «expliquer» ce chiffre en parlant de l’effet des «médias» qui, selon lui, ne cesseraient de «répéter» que le français est menacé à Montréal… Traduction: pauvres francophones, ils sont conditionnés à voir ce qui n’existe pas.
Comme si les francophones ne voyaient pas ou n’entendaient pas eux-mêmes le français reculer…