1) Pas d'élection fédérale cet été:
Non? Êtes-vous sérieux?
Bon. Blague à part. Il me semble qu'il y avait pourtant ZÉRO SUSPENSE.
ZÉRO.
Pourquoi?
– Avec des taux de participation déjà de plus en plus bas en des périodes d'activités plus normales, une élection en plein été aurait été suicidaire pour TOUS les partis.
– Le Parti libéral n'est toujours pas «prêt» à une élection. Manque encore d'argent, d'organisation et de sondages suffisamment solides pour aider, justement, à rentrer plus d'argent.
Bref, Michael Ignatieff a encore livré une performance frôlant le cabotinage politique.
Comme il l'avait fait lorsqu'il a succédé à Stéphane Dion. Question d'étirer la sauce et de garder l'attention des médias sur lui, il avait tenté de faire croire qu'il croyait au projet d'une coalition PLC-NPD. Alors, que dans les faits, il n'y croyait pas du tout. Au point où, comme prévu, il a fini par mettre une grosse croix dessus.
Cette fois-ci, il a tenté de faire croire à la possibilité qu'il ferait tomber le gouvernement Harper, même s'il savait qu'il ne pourrait pas le faire. (Ce que Stephen Harper savait aussi). Encore une fois, il a entretenu un faux suspense. Ce qui lui a permis de garder l'attention médiatique sur lui.
Reste à voir ce que penseront les Canadiens de cet autre épisode de politique-spectacle…
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2) Le PQ «lucide»?
«Le Québec fonce droit dans un mur et les Québécois sont à l'heure des choix difficiles. Le gouvernement Charest doit appliquer des solutions tirées des rapports Ménard, Castonguay et Montmarquette: revoir les «vaches sacrées» que sont devenus certains programmes sociaux et augmenter les revenus de l'État par des hausses de taxes et de tarifs. C'est le plaidoyer qu'a livré hier le député de Rousseau et porte-parole en matière de finances, François Legault, alors qu'il commentait le projet de loi 40, présenté par le ministre des Finances, Raymond Bachand, qui encadre le retour aux déficits.» Extrait de: http://www.ledevoir.com/2009/06/17/255467.html
Ce qu'ont en commun ces rapports, doit-on le rappeler, est la position néoconservatrice classique: il faudrait augmenter taxes et tarifs en tous genres pour augmenter les revenus de l'État plutôt que de réformer la fiscalité pour rétablir un certain équilibre entre la contribution des particuliers et des entreprises à l'assiette fiscale (les particuliers assumant maintenant la grosse part de cette assiette).
Le second modèle est ce qu'on appelle «progressif» parce qu'il opère les ponctions fiscales selon le revenu et donc, la capacité de payer.
Tandis que le premier est «régressif» parce qu'il s'applique selon l'usage et indépendamment de la capacité de payer, avec comme résultat qu'il tend à pénaliser la classe moyenne, les travailleurs à petits salaires et les plus démunis, alors qu'il favorise ceux dont les revenus sont supérieurs.
Donc, doit-on comprendre que sur les questions économiques, il y aurait à l'Assemblée nationale trois partis sur quatre qui seraient de centre-droite ou de droite, soit le PLQ, le PQ, et l'ADQ (ce dernier étant clairement le plus à droite des trois)?
Les Québécois doivent-ils comprendre qu'hormis la question nationale, ils devraient se demander la chose suivante: c'est quoi la différence entre le PQ et le PLQ dans le domaine économique?…
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3) De la liberté d'expression:
Dans son éditorial de ce matin, André Pratte, éditorialiste en chef de La Presse, revient sur la «controverse» de l'Autre Saint-Jean.
Et voici, entre autres choses, ce qu'il en dit: «Il faudrait aussi que les organisateurs de la Fête nationale aillent plus loin dans leurs efforts d'inclusion. En particulier, on devrait décourager les artistes participant aux grands spectacles de la Fête de profiter de l'occasion pour lancer des appels à l'indépendance du Québec. Ces appels ne produisent rien d'autre qu'un profond malaise chez les Québécois ne partageant pas cette idéologie et qui devraient avoir le droit de fêter en paix.»
Doit-on alors comprendre que cette '«inclusion» devrait «exclure» toute prise de position souverainiste en public lors de la Fête nationale? Bref, que cette «inclusion» devrait «exclure» cette petite chose qu'on appelle la «liberté d'expression»?
Drôle de suggestion venant d'un journal. Et donc, tributaire lui-même pour sa propre existence de cette même petite chose qu'on appelle la «liberté d'expression». Laquelle, en démocratie, s'applique à toutes les opinions (qui, selon la loi, ne sont pas prouvées haineuses). Pas seulement à celles qu'on partage.
Exprimer un désaccord, débattre et critiquer sont des pratiques assez fondamentales en démocratie. Mais suggérer qu'on «décourage» l'expression libre d'une idée ou d'une conviction? Ça, c'est une autre histoire.
Tenez. Ça rappelle ce principe:
«Je désapprouve ce que vous dites, mais je me battrai jusqu'à la mort pour que vous ayez le droit de le dire.»
Ce qui, on pourrait le croire, devrait aussi normalement s'appliquer à un certain ancien premier ministre, invité pourtant récemment à se taire sous le couvert de la suggestion imagée suivante: «Enfermez-le!»…
Pas d’élections cet été? Une comédie de moins aux théatres d’été. Merci mon dieu.
La fiscalité? A quand la disparition des paradis fiscaux? Avec l’argent qui y transite, on pourrait peut-être construire un CHUM?
Le droit de parole : essentiel en démocratie. Surtout quand ça dérange. On a vu les résultats aux USA après le 11 septembre. Ça a donné la guerre d’Irak, pour plaire au lobby israélien. Il était antipatriotique de poser des questions fondamentales comme » Pourquoi nous a-t-on attaqués? L’heure n’était pas au questionnement intelligent mais à la réaction viscérale de l’animal blessé dans son orgueil. Mais je m’égare.
Revenons au Canada. C’est l’été, il fait beau, il n’y aura pas d’élections pour nous gâcher le plaisir de la saison des vacances de Pierre Lalonde.
Bonne St-Jean, s’il est encore permis de dire pareil chose.
Premier point: Ignatief joue un rôle, il se comporte en acteur, il tente de faire croire qu’il existe une opposition officielle à Ottawa. Ce n’est pas facile de faire oublier l’obscurité du gouvernement Chrétien. Le Parti Libéral du Canada ne représente aucunement la virginité politique. Comme ses prédécesseurs dans l’opposition, Ignatief se positionne à gauche avec la question de l’assurance chômage et rendu au pouvoir nous savons à quoi nous en tenir…
Second point: si le PQ à cause en partie de sa faiblesse électorale dans la *région de Québec tente trop sur le plan économique de se situer au centre droit il pourrait s’affaiblir dans l’Est de Montréal au profit de Q.S. Plus profondément, le PQ est condamné à se situer au centre gauche parce qu’à droite toute la place est déjà prise par le PLQ et l’ADQ. La présence de Khadir à Québec qui connaît ses bons moments n’en doutons pas créé une conscience de gauche marquée au parlement québécois qui peut menacer éventuellement les acquis électoraux du PQ dans toute la région de Montréal et peut être plus tard dans une région ressource comme le Saguenay Lac St Jean. Tout dépendant évidemment de l’orientation économique du parti de madame Pauline Marois. Platement parlant même les gens de la classe moyenne ne sont pas intéressés à élire un parti qui promet d’augmenter tous les tarifs. La séquence de Lucien Bouchard premier ministre a au bout du compte finit par faire très mal au Parti Québécois en créant une scission dans son électorat de gauche encourageant une abstention électorale et de façon plus mineure en ayant contribué à la formation de Q.S. N’oublions pas qu’à la prochaine élection aussi lointaine soit t’elle, Q.S par sa prise de la circonscription de Mercier pourra participer au débat des chefs.
Troisième point: De la part d’un éditorialiste dont régulièrement le site web rejette les messages des internautes souverainistes qui tentent de s’exprimer. On peut avancer que cet éditorialiste n’a pas de leçon d’éthique à faire à qui que ce soit. La liberté d’expression est un des premiers droits humains si l’idéologue en chef de la famille Desmarais ne l’a pas compris tant pis pour lui. L’identité québécoise ne consiste pas à célébrer une province mais une nation de langue française qui a survécu à deux cent cinquante ans d’anglicisation du continent nord américain. L’un des premiers épisodes de cette anglicisation a consisté à la déportation du peuple acadien, ce n’est pas rien! Déportation des Acadiens et conquête de la Nouvelle France ne sont pas des événements isolés, ils représentent tous les deux un acte de guerre dont les conséquences politiques sont nombreuses.
La fête du Québec en rappelant l’existence de notre nation réduite essentiellement à son noyau de la vallée du Saint Laurent et des Laurentides établit que le territoire du Québec porte en lui d’inévitables revendications politiques que ce soit celle de la souveraineté ou minimalement celle de l’autonomie. Lorsque des journalistes se transforment en mercenaires, nous ne pouvons croire au catéchisme qu’ils veulent nous rentrer dans la gorge.
*région de Québec: région conservatrice.
« Bref, que cette «inclusion» devrait «exclure» cette petite chose qu’on appelle la «liberté d’expression»?
Drôle de suggestion venant d’un journal. »
Venant d’un journal peut-être. Mais venant de La Presse et surtout d’André Pratte cela n’a rien d’étonnant. Ils sont passés maîtres depuis longtemps dans l’art de censurer leurs blogues. J’en sais quelque chose car presque tous les textes que j’envoie à André Pratte depuis quelques mois ne sont mystérieusement jamais publiés. Pourtant je ne suis pas vulgaire ou grossier. Incisif peut-être mais ils en publient des pires. Par contre, ce qui est clair, c’est que sans le faire de façon intentionnelle j’exprime toujours des opinions radicalement opposées à celle de Pratte. Il n’aime pas ça je crois.
«Je désapprouve ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’à la mort pour que vous ayez le droit de le dire.»
J’ai toujours partagé et respecté ce propos. Mais croyez-moi… André Pratte me censure et je ne suis pas le seul. Les noms de ceux qui ne l’aiment visiblement pas disparaissent tranquillement un par un des blogues d’André Pratte. Bien sûr il en garde quelques-uns pour la forme mais je serais curieux de voir le nombre et la nature des commentaires qu’il laisse de côté. Avec La Presse nous n’avons rien à envier aux régimes totalitaires qui contrôlent l’information. Même le maire Tremblay commence à s’en rendre compte.
En passant, aucun des textes que j’envoie ici n’a jamais fait l’objet d’une censure, même quand je suis « méchant ».
MERCI À CEUX QUI ACCEPTENT DE PUBLIER MES TEXTES.
Là je m’en vais écouter Call TV à TQS. C’est tellement bizarre et paranormal… Je ne suis plus sûr depuis que j’écoute cette chose que 2 et 2 font quatre.
Les libéraux ont réussit l ‘impossible.
Ils ont cloné Dion et maintenant s’ appercoive que
2 Profs n ‘égale pas un politicien intelligent.
Participer aux prétendues tribunes de la Cyber presse c’est comme de s’adonner à la loterie! S’exprimer en étant publié c’est comme joué aux dés.
Pour ceux que ça intéresse en archives sur le site du 98 fm, une entrevue intéressante de Dutrizac (journaliste pour le meilleur et le pire) avec Robin Philbot sur le prix donné par Charest aux frères Desmarais pour privilèges personnels accordés. Gratifier ces seigneurs de la finance qui traite les journalistes comme des animaux domestiques, faut le faire!
Si vous avez à coeur la langue de Molière, pouvez-vous faire circuler dans votre milieu!
Merci à l’avance!
CENTRE-VILLE DE MONTREAL
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Une anglicisation fulgurante en photos et vidéos
Déjà un millier d’infractions possibles à la loi 101!
Et ce ne sont ni des rumeurs, ni des ouï-dire, ni des peurs mal-fondées, ni des épouvantails à moineaux, ce ne
sont que des faits réels.
Allez constater sur ce site:
http://www.imperatif-francais.org/bienvenu/articles/2008/montreal-anglais.html