Les «bonnes intentions»
Difficile d'ajouter à ceci:
http://www.ledevoir.com/2009/07/21/259784.html
Franchement, je signerais chacune des lignes de ce texte.
À un point tel où c'était d'ailleurs un des sujets de chronique que je me réservais pour cet été.
Oups…
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Moi aussi, j'en ai assez de me faire regarder comme une meutrière lorsque j'OSE ne PAS avoir de sac réutilisable sur moi.
Du moins, un de ceux de la collection que je me suis constituée bien involontairement à coup d'achats trempés dans la culpabilité la plus primaire…
Je comprends la nuisance écologique des sacs de plastique, mais comme Claire Gagnon, je ne peux croire qu'on ne peut en fabriquer de plus écologiquement responsables.
Ni pourquoi les commerces en profitent maintenant pour nous «charger» le prix de sacs fournis auparavant gratuitement.
Ni pourquoi rien n'est fait pour réduire l'emballage plastifié de plus en plus ridiculement exagéré de centaines d'items de consommation… De véritables armures de plastique pour des produits pourtant anodins!
Et puis, prenez la SAQ avec sa collection de sacs réutilisables.
Bravo pour les bonnes intentions.
Très joli.
Très bien.
Mais pouvez-vous me dire QUAND cette belle société d'État, aussi écologiquement correcte puisse-t-elle se dire, décidera de faire recycler les bouteilles qu'elle vend?
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Pingback depuis Le champ de Patate » Blog Archive » Faut pas non plus ??tre toumal
La dame pourrait simplement avoir 1 ou 2 sac papier de taille moyenne dans sa sacoche. Simple. Pour le reste, il est vrai que nous sommes envahi par le greenwashing et ce qui va avec.
Pour la SAQ, je suis 100% d’accord.
La dame pourrait simplement avoir 1 ou 2 sac papier de taille moyenne dans sa sacoche. Simple. Pour le reste, il est vrai que nous sommes envahi par le greenwashing et ce qui va avec.
Pour la SAQ, je suis 100% d’accord.
Absolument d’accord avec le commentaire de madame Gagnon. Assez c’est assez bordel !
Pendant que le Canada se classe dernier dans les pays industrialisés concernant sa politique environnementale et que l’extraction du pétrole des sables bitumineux pollue a grande échelle le pays , pendant que les grandes villes comme Montréal gaspillent l’énergie en électricité , polluent les centre-ville , pendant qu’une multitude d’industries ne respectent aucunement l’environnement ( industrie du papier , industrie pharmaceutique et pétrolière ) et pendant que l’industrie alimentaire nous ment sur le contenu de leur produits , NOUS les citoyens sommes encore pointé du doigt et culpabilisé face a la détérioration de la planète .
Encore une grosse farce plate des dirigeants de ce monde !
Un peu comme le dossier de l économie , SERREZ-VOUS la ceinture pendant que nous on la SLAQUE !!!!!!
Tout de même,
Il est tout à fait vrai que la grande industrie ne contribue pas comme elle le devrait. Mais il est également vrai que ce « virage » vert qui n’a pas encore été pris implique que nous fassions tous certains efforts et ajustements. Celui de prévoir d’apporter à l’avance un sac de tissu en est un, même si certes pas toujours facile à intégrer dans nos habitudes! Idem pour tout ce qui relève de l’utilisation de notre automobile..
En ce qui me concerne, ce texte de cette dame était une montée de lait fort mal placée!
Bon, c’est l »été, il pleut souvent, l’actualité est clairsemée… Sujet léger traité légèrement.
Le problème n’est ni de vendre un sac jetable (bien au contraire) ni de se faire demander si on en a besoin d’un ; ça, c’est normal. Le problème, c’est de ne pas offrir un emballage approprié à la nature du commerce. La SAQ qui n’a pas de sac à usage unique manque de jugement. Encore plus quand on sait son opposition à la consigne ou au recyclage du verre dont elle est à l’origine. Mais économiquement, on pourrait pousser l’analyse. Le tort n’est peut-être pas très élevé au global, du fait que la SAQ est de propriété étatique.
Le sur-emballage, lui, est un fléau. Un produit sortant de l’usine est susceptible d’être recouvert déjà 3 fois. Les céréales sont dans un sac de préservation de la fraîcheur, lequel est dans une boîte de vente au détail, laquelle est dans une boîte de transport. Il arrive que le transporteur recouvre une palette de boîtes de transport d’une pellicule pour assurer la stabilité de la palette. Il arrive aussi qu’au supermarché, on recouvre 2 ou 3 boîtes de vente au détail d’une pellicule pour les vendre en groupe. Et ces céréales, vous les transporterez dans un sac du marchant jusqu’à votre domicile. On est rendu à 6 emballages, dont aucun n’est réutilisable… sauf le dernier sac, celui que vous mettez en relief dans votre billet. Ne pourrions-nous pas penser à exiger collectivement un seul emballage pour la fraîcheur et la vente au détail (comme les croustilles)? Et des boîtes de transports réutilisables? Et du vrac au poids où les aliments tomberaient par gravité dans des plats personnels pesés par la distributrice de vrac avant et après remplissage, le différentiel étant l’achat?
Quant aux barquettes et aux plastics rigides et transparents, on peut se demander par quoi les substituer. Avant, c’était du papier ciré et du carton. Ils n’étaient ni recyclables, ni réutilisables.
Je suis un homme qui a compris l’utilité du sac à main depuis presque trente ans. Oh! un tout petit sac, un sac d’homme, le plus souvent en polyester. Depuis 10 ans, il s’y trouve toujours 2 sacs de plastic, roulés serrés, un sac d’épicerie et un sac de la SAQ petit format. Ça ne prend pas de place, ça ne pèse rien et c’est utile dans toutes sortes de circonstances. Et j’en tiens un aussi dans la poche intérieure de mon imper et de mon manteau d’hiver.
Anciennement, avant les sacs «gratuits», les citoyens traînaient sur eux des sacs en filet pour les courses régulières.
Quand je les utilisais avant la mode des réutilisables, c’est moi qu’on regardait comme un martien! J’ai écrit à la SAQ pour leur parler de leurs indestructibles sacs de plastic et pour leur suggérer d’inciter à les réutiliser: ils ont trouvé l’idée rigolote! Quel changement d’optique aujourd’hui!
Les grands commerces essaient de nous faire croire qu’ils ont une conscience environnementale. C’est à se tordre de rire. La seule conscience qu’ils ont c’est la conscience mercantile. Ils n’ont jamais cessé de distribuer leurs fameux sacs en plastique. Ils ont simplement décidé de nous les vendre au lieu de nous les donner. Ainsi ils ont ajouté à l’énorme augmentation de leurs profits depuis plusieurs mois. Ceux-ci ont augmenté de 73% au cours de la dernière année dans le cas de Loblaws. J’imagine que c’est la même chose pour tous les marchés d’alimentation. C’est affreux quand on y pense. J’oserais même dire que c’est carrément criminel. C’est un crime contre notre société.
Les fameux sacs réutilisables qu’on doit maintenant acheter pour remplacer ceux qu’on ne nous donne plus sont encore jeunes. Ils ne sont donc pas encore trop usés. Le jour où ils seront trop usés pour être utiles, ils commenceront à s’accumuler dans nos dépotoirs au même rythme où s’accumulaient auparavant les sacs réutilisables. On aura au mieux gagné un sursis équivalent à la durée de vie d’un sac réutilisable.
J’adorais les anciens sacs de plastique qu’on nous distribuait si généreusement. Je me demande pourquoi on ne les a pas tout simplement remplacer pas leurs prédécesseurs; les bons vieux sacs en papier brun qu’on pouvait réutiliser ou recycler facilement. J’adorais toutefois les sacs en plastique parce que je les utilisais comme sacs à poubelle. Chaque sac utilisé de cette façon était un sac de poubelle en moins à acheter. La plupart des gens faisait la même chose. C’est Monsieur Glad qui doit se frotter les mains maintenant. Finie la compétition des sacs d’épicerie en plastique. Ils vont certainement décupler leurs ventes et nous, décupler nos dépenses pour ce type de produits. Au « finish » les sacs de plastique remplissant nos dépotoirs seront aussi nombreux sauf qu’ils auront tous été payés au lieu d’être en bonne partie gratuits. Les commerçants y gagnent, nous on y perd et pour la nature la différence sera probablement imperceptible.
Je me suis toujours demandé s’il n’y avait pas un type d’achat plus incongru que l’achat de sacs à poubelle. À ma connaissance c’est la seule chose qu’on achète uniquement pour la jeter. C’est ridicule de payer pour une chose dont la seule finalité est de se retrouver à la poubelle. Je veux bien que les épiceries cessent de me donner des sacs d’épicerie en plastique mais pourrait-on, en lieu et place, emballer gratuitement mon épicerie dans des sacs à poubelle. Je n’aurais plus besoin d’en acheter. Il suffirait de demander à Monsieur Glad d’ajouter des poignées à ses sacs de poubelle, le même type de poignées que nos anciens sacs d’épicerie, pour nous aider à transporter notre épicerie et à nouer nos sacs de poubelle. Ce serait même un gain pour l’environnement car les attaches fournies avec les sacs de poubelles n’encombreraient plus l’environnement comme c’est le cas actuellement. Si comme moi vous êtes le moindrement habile et que vous réussissez à nouer vos sacs de poubelle en faisant un noeud à même le sac vous vous félicitez sans doute de ménager la planète en ne l’encombrant pas d’une attache inutile supplémentaire. Vous vous applaudissez pour votre conscience environnementale. Les attaches fournies avec vos sacs à ordures s’accumulent dans vos fonds de tiroirs ou d’armoires jusqu’au jour où pour vous débarrasser de l’inutile vous jetez une bonne partie de ces attaches à la poubelle. Bravo!
Une autre pratique saugrenue consiste à vous vendre le moindre objet dans un emballage en plastique hyper rigide que vous ne pouvez ouvrir autrement qu’en ayant recours à de solides outils. Ces emballages, souvent disproportionnés, ont comme but principal de décourager le vol à l’étalage, de faire blasphémer l’acheteur et de faire augmenter les ventes d’outils pour ouvrir ces emballages. Imaginez que vous venez de casser vos ciseaux en tentant d’ouvrir un de ces emballages hyper résistants et que vous vous rendez au magasin vous acheter de nouveaux ciseaux emballés dans un nouveau emballage plastique plus rigide que jamais. Vous allez l’ouvrir avec quoi votre nouvel emballage de ciseaux? Aucun intérêt particulier pour l’acheteur que ces emballages blindés. Évidemment ces emballages augmentent de beaucoup le prix des articles que vous achetez. Le marchand augmente sa part de profit et de votre côté vous dépensez pour un emballage destiné à la poubelle. Le manufacturier, le commerçant et chaque intermédiaire en tirent un profit supplémentaire. Vous effectuez une dépense inutile et vous encombrez l’environnement. Et le commerçant a le culot de vous demander si vous voulez un sac à 5 cennes pour emballer votre achat. Il ne vous dit pas cependant que chacun de ces sacs lui coûte 1 cenne.
Le comble de la stupidité je l’ai vu dans cette annonce d’une quincaillerie qui vous dit que « si ça existait on l’aurait ». Vous avez vu leur publicité où ils annoncent leur nouveaux « combos »? Ils vous offrent trois articles à moindre coût dans un emballage géant en plastique rigide. L’emballage lui-même vous coûte probablement 10$ et est tellement énorme qu’il doit être difficile d’en disposer autrement qu’en le découpant en petits morceaux avec vos nouveaux ciseaux, si bien sûr vous avez réussi à les déballer.
En économie on apprenait qu’à chaque époque le capital devait inventer quelque chose de nouveau afin d’augmenter leurs profits qui ont tendance autrement à stagner. Il y a eu par exemple le crédit, les produits jetables, les produits écologiques toujours plus coûteux que les autres même s’ils ne sont pas toujours nécessairement plus coûteux à produire, les garanties prolongées, les produits durables dont la durée de vie a été ramenée à la durée de la garantie (ils sont pratiquement programmés pour rendre l’âme dans les heures suivant l’expiration de la garantie). Il y a également les supports de produits comme la musique et les enregistrements vidéos et tous les appareils pour lire ces supports. Une fois que vous avez une belle collection de musique ou de produits visuels et tous les appareils les plus sophistiqués pour les faire jouer et que la vaste majorité des consommateurs possède également ces produits et ces appareils, vous pouvez être assurés que de nouveaux supports plus pratiques et de nouveaux appareils plus sophistiqués seront lancés sur le marché. Aussitôt que c’est fait on vous annonce l’arrivée prochaine d’un nouveau support et d’un nouvel appareil. Même chose avec les ordinateurs. On les fait juste assez puissants pour qu’ils puissent répondre à vos besoins pour 6 mois. Au bout de 6 mois on augmente leur capacité pour les rendre plus performants pour encore 6 mois, au lieu de les adapter à vos besoins pour les 5 prochaines années. Vous achetez ce qu’il y a de plus nouveau et de plus performant et 6 mois plus tard vous êtes déjà équipé comme un dinosaure. Même chose avec vos téléviseurs. N’achetez pas le modèle géant au plasma. L’an prochain on vous offrira la troisième dimension. Puis ce sera la télé à odeurs suivie de la télé virtuelle dans laquelle vous pourrez entrer pour aller goûter aux petits plats cuisinés pas Josée di Stasio ou pour aller flirter avec Cameron Diaz. Et ainsi de suite.
La trouvaille des dernières années c’est le suremballage. Le prix de l’emballage est sur le point de dépasser le prix du produit. On réussit ainsi à nous vendre de l’inutile. Et nous on retourne nos emballages « gratis » au recyclage. Ils sont retransformés en nouveaux emballages qu’on nous revend à nouveau à fort prix. On nous dit ce que nous coûte nos sacs dans les commerces et on nous les vend à part si on en veut. Par contre on ne nous dit jamais ce que nous coûte l’emballage de chacun de nos produits et on ne nous offre surtout pas la possibilité de laisser l’emballage au magasin contre une déduction équitable. Ce sera quoi la prochaine étape au niveau des emballages? On nous vendra (à gros prix cachés) des emballages aseptisés après nous avoir fait croire que cela était nécessaire pour le mieux-être de nos petits? Ou des emballages personnalisés, touchés par des vedettes? Un même produit à des prix différents selon qu’ils ont été touchés par Madonna ou par une petite vedette de la relève?
Nos experts en marketing n’ont pas besoin de mes idées. Ils en pondent à volonté. J’aimerais bien qu’on nous offre des sacs réutilisables de qualité, tout en blanc, afin que nous puissions y inscrire nos propres messages au lieu de véhiculer, gratuitement, les publicités de nos commerçants. Je me vois par exemple me promenant avec un sac mentionnant que le suremballage n’est pas très emballant, que le vol à l’étalage est un acte de légitime défense quand un commerçant augmente ses profits annuels de 73%, que je suis à la recherche d’une jeune femme un peu nymphomane, que Vincent Lacroix est libre et qu’il demeure à tel endroit, qu’il ne faut jamais faire confiance à « un tel » ou que je suis tanné de John James Charest. Il me semble que j’oublierais moins facilement ce type de sac dans mon auto.
Je suis tout à fait d’accord avec Bertrand sur le ridicule phénomène du sur-emballage et sur le fait que les entreprises ne font pas leurs parts pour la lutte à la sur-consommation et la pollution en général. L’effort citoyen, même si il est très important, ne serait-ce que pour passer le message aux entreprises de l’importance que nous accordons à une meilleur gestion de l’écologie, ne représentent qu’une goutte d’eau dans la mer de détritus que nous générons.
Toutefois, je pense qu’il est ridicule de faire une montée de lait parce qu’on se fait demander si on désire un sac.
Pour moi, c’est un excellent réflexe, de vérifier si le client a besoin d’un sac, surtout que de plus en plus de gens ont pris la (bonne) habitude transporter quelques sacs réutilisables avec eux en tout temps. De plus, si on a besoin d’un sac, il suffit de répondre : Oui, svp. Ce qui ne devrait pas représenter un trop grand effort.
Les sacs réutilisables sont pratiques, durables et peuvent même être beaux dans certains cas. Ce qui ne m’empêche pas de prendre des sacs traditionnelles de temps soit parce que j’ai oublié mes sacs réutilisables soit parce que j’ai besoin de sacs poubelle (o;
WOW et Bravo Paolo Mitriou !
A propos de Greenwashing, il faut aller sur le site web des garages « Alex Pneus et mécanique » (ou apercevoir la petite bannière à l’entrée des garages en question) pour en voir un bel exemple..
L’entreprise vert-ueuse nous apprend que..
« Alex prévoit planter plus de 1000 arbres au cours de l’année 2009, permettant de compenser 140 tonnes de CO2 sur un horizon de 70 ans! »
http://www.alex.ca/arbres/
Quand on se rappelle que chaque automobiliste (dont je suis) génère 4 ou 5 tonnes de CO2 par année en moyenne, on constate que cette mesure équivaut à compenser les déplacements d’une demi-auto par année!
C a fait au moins 10 ans que j ai toujours des sacs en tissus dans mon auto parce que c a fait si longtemps que SUPERSTORE (Loblaws ici) fait payer pour les sacs. Ils ont fait une fortune avec ces sacs jettables depuis 10 ans. Quand je vois des familles acheter 7-8 sacs a 5 sous je trouve cela stupide.
Je collectionne les sacs de tissus de partout. J ai ai de Carcassonne, Avignon, Londres, et mon préféré Harrods of London. Certains m ont couté 5-6 dollars mais apres 8 – 10 ils m ont bien servis et sont encore bon pour un autre 10 ans. En plus pour 0.99 bien des supermarxhés ont de tres bons sacs qui durent des années. Les liquor stores ont tous des sacs a 4 compatiments en tissus pour 1 ou 2 dollars..
@ Luc Deneault
1000 arbres de plus par année c’est quand même mieux que pas d’arbre du tout. Si toutes les entreprises en faisait autant ça améliorerait grandement la situation. Il y a des entreprises qui versent dans l’écoblanchiment sans pour autant faire quoi que ce soit de concret pour protéger l’environnement. Elles soignent leur image tout en culpabilisant le consommateur mais outre leurs belles paroles ou leurs étiquettes verdoyantes elles ne font rien de plus pour sauver la planète.
@ Louise Teasdale
Chez Loblaws on a compris depuis longtemps que l’affaire est dans le sac.
Imaginez les profits astronomiques réalisés par Loblaws depuis que toutes ses différentes bannières vendent leurs sacs de plastique à 5 cennes l’unité. Juste avec ça en un mois Galen Weston peut se payer un voyage dans l’espace avec les russes.
J’utilise des sacs de tissu depuis des années. Il y a à peine trois ou quatre ans, les commerçants roulaient des yeux quand ils me voyaient sortir mes sacs en tissu… Aujourd’hui, c’est le contraire qui se produit.
Comme vous, madame Legault, c’est le suremballage qui me dérange. Une personne qui demande un sac en plastique et qui le réutilise ou le recycle est beaucoup plus responsable d’un point de vue écologique que tous les commerçants qui emballent trois tomates dans une barquette en styromousse, recouverte d’une pellicule moulante – deux articles qui se retrouvent tout droit dans les poubelles et qui prennent des décennies à se désintégrer.
On entend parfois que les gens seraient rassurés sur le plan hygiénique par l’emballage des fruits et légumes (avec tous ces pesticides, ya pourtant aucun danger..)..! mais, c’est bien la conséquence d’un long matraquage socio-publicitaire…
Sinon, voilà 2 ans, une fruiterie de mon quartier récupérait les bacs de styrofoam, jusqu’à ce qu’on les avise que cette pratique non-hygiénique était illégale…!
Je n’avais jamais pensé qu’on pouvait angoisser à l’idée de se faire demander si on voulait avoir un sac. Je ne croyais pas non plus qu’on pouvait se priver d’acheter de peur de se faire demander LA QUESTION en question.
Dans une petite ville comme celle où j’habite on dirait que la bêtise est moins omniprésente que dans les grandes villes cauchemardesques. Quand j’arrive au comptoir d’un commerce avec 18 produits (ou plus simplement avec plus d’un ou deux) et que je n’ai pas de sac réutilisable la caissière (ou le caissier) me demande rarement si je veux un sac. Quand ça semble aller de soi on m’en fournit un sans me demander mon avis. Par contre on me pose la question quand la situation n’est pas évidente où quand il est évident que le sac est inutile. Ça ne me dérange pas alors qu’on me demande si je veux un sac. Ça me donne une occasion de penser que le sac est inutile, chose à laquelle je ne porte pas vraiment attention si on ne me pose pas la question. Si on met mes choses ou ma chose dans un sac alors que ce serait inutile je ne pense pas à dire à la personne de conserver son sac pour une occasion plus propice ou plus évidente. Alors j’apprécie qu’on me pose la question lorsqu’elle est de mise, d’autant plus que ça me procure une belle occasion de vérifier si je suis encore intelligent. J’aime croire que mon petit côté écolo mesuré peut avoir un aspect séduisant auprès de la caissière. Plus cette dernière est jolie et charmante plus j’ai tendance à étaler ma conscience environnementale. Mes hormones dictent souvent ma conduite. Je trouve qu’à mon âge c’est plutôt rassurant. Je trouve également que la beauté, le charme et/ou la gentillesse sont poétiques. Je trouve emballant le fait qu’on me demande si je veux un sac. Ça me permet de vérifier la douceur et le ton attentionné de la voix de la caissière et de lui répondre en retour avec la même douceur et la même attention. C’est tellement plus lyrique qu’un simple « 8 et 95 ». Dans la mesure du possible si on me pose la question du sac avec gentillesse j’essaie d’improviser une nouvelle formule innovatrice à chaque fois. Si mon improvisation arrache la moindre apparence de sourire à la caissière je met la formule en réserve et je la réutilise à la prochaine occasion en essayant de l’améliorer à chaque reprise. Ça tient mes neurones et mes hormones en alerte.
J’ai beaucoup de respect et de compassion pour la pauvre caissière qui est forcée de demander à chacun s’il veut un sac, surtout quand cela s’ajoute à l’obligation de demander « comment ça va », « avez-vous la carte Air Miles », « un billet de loterie avec ça » et si oui, « avec ou sans l’Extra ». Il faudra bientôt un baccalauréat en communication pour être derrière une caisse. Imaginez quand la pauvre caissière se fait répondre des platitudes à ses questions.
Dernièrement j’ai fait un grand ménage dans mon gros sac en plastique de sacs de plastique. Je n’ai conservé et classé que les sacs qui pouvaient contenir qu’une quantité raisonnable de déchets. Maintenant je classe mes sacs au fur et à mesure selon quatre formats différents. Je m’arrête ici parce que ce texte ne fascine probablement plus que moi (rires).
Une dernière mise en garde aux collectionneurs de sacs comme moi. Méfiez-vous des sacs biodégradables. C’est une merveille dans l’environnement mais une catastrophe dans un sac de sacs. Mettez-les directement à la poubelle. J’en ai conservé un seul, bien enfermé dans un gros pot de beurre d’arachides en plastique transparent. Pour quoi faire me demanderez-vous si vous me lisez encore. C’est ma curiosité scientifique. Je veux voir comment ce sac va évoluer (rerires).
Vous pensez que mon comportement envers mes sacs de plastique est étrange? Ma mère, rarement présente chez moi, m’a vu à l’oeuvre lors de mon grand ménage dans mes centaines de sacs en plastique. Elle m’a fortement suggéré de tous les plier avec grand soin, idée que j’ai évidemment poliment mise de côté (rererires). Tout de même!
Vous croyez que j’écris un peu trop, que j’entre un peu trop dans les détails. Vous avez entièrement raison. J’écris trop ici parce que j’écris beaucoup moins ailleurs. Chantal Hébert est en vacances, Richard Martineau publie mes commentaires une fois sur deux, Stéphane Gendron ne publie que ce qui fait son affaire et on refuse de publier mes textes sur presque tous les blogues de La Presse, non pas que je sois vulgaire mais je crois plutôt que je ne suis pas assez gentil avec ceux qui manipulent un peu trop l’opinion publique. Ils sont nombreux les blogues où on filtre la démocratie.
Je n’ai jamais été censuré sur le présent blogue. Merci à Josée Legault, à son équipe et à Voir.ca. C’est important de pouvoir s’exprimer, même quand on n’a rien d’important à exprimer.
Tant qu’à être dans les bonnes intensions :
Les argents de la vente des sacs en plastique devraient être récoltés dans un fond « universel » pour nettoyer l’environnement de ces déchets nuisibles.
Tout ceux qui produisent ou distribuent du plastique non-consigné spécialement, devrait fournir des argents dans un tel fond.
Je suis convaincu qu’en s’organisant, citoyens bénévoles et entreprises peuvent nettoyer.
Reste seulement 😉 à régler les détails administratifs!
Au contraire de Paolo Mitriou, je vis dans ce type de ville cauchemardesque où je me fais poser LA question. Baby boomer de naissance, je n’ai pas encore cet automatisme d’apporter mes réutilisables. Pour me racheter je lui demande en papier s’il-vous-plait. La caissière me répond: ce n’est que pour les livraisons….Ça fait plusieurs fois que je paie 5 sous le sac…..à force de payer, j’y pense maintenant une fois sur deux.
Comme d’autres avant moi ont dit, les réutilisables à la caisse ne règlent pas le suremballage sur les tablettes des épiceries. Dans une émission de télé, un couple a été soumis à un test. Ils ont fait leur épicerie comme ils la font toujours. Suite à quelques conseils de l’animatrice, le couple s’est procuré la même quantité de nourriture mais dans des emballages ou format de contenants différents. Ils ont réduit leur quantité d’emballage du un tiers.
@ Paolo Mitriou
« Imaginez que vous venez de casser vos ciseaux en tentant d’ouvrir un de ces emballages hyper résistants et que vous vous rendez au magasin vous acheter de nouveaux ciseaux emballés dans un nouveau emballage plastique plus rigide que jamais. Vous allez l’ouvrir avec quoi votre nouvel emballage de ciseaux? »
….avec ceux de ma voisine.
@ Luc Deneault
« Sinon, voilà 2 ans, une fruiterie de mon quartier récupérait les bacs de styrofoam, jusqu’à ce qu’on les avise que cette pratique non-hygiénique était illégale…!
Pire encore ! J’ai entendu il y a pas plus de 3 mois un auditeur de Montréal affirmer, sur les ondes de La Tribune du midi à la radio de Radio-Canada, qu’il rapportait religieusement à son boucher toutes ses barquettes ayant contenu de la viande, après BIEN SÛR les avoir rincées. Si j’étais montréalais j’aurais des questions à poser à mon boucher. Combien sont-ils à faire la même chose?
@ Maxime Lalanne
« Tout ceux qui produisent ou distribuent du plastique non-consigné spécialement, devrait fournir des argents dans un tel fond. »
Encore plus simple. Aucune entreprise ne devrait être autorisée à produire un bien dont on ne peut raisonnablement disposer sécuritairement de toutes ses composantes. Les entreprises devraient être tenues de s’assurer que tout ce qu’elles mettent sur le marché ne puisse représenter un danger quelconque pour la santé publique et pour la santé de Madame La Terre. Si les installations nécessaires n’existent pas les entreprises devraient être tenues de les mettre sur pied ou de s’abstenir de produire tant que ces installations n’existeront pas.
@ Danièle Bourassa
« Dans une émission de télé, un couple a été soumis à un test. Ils ont fait leur épicerie comme ils la font toujours. Suite à quelques conseils de l’animatrice, le couple s’est procuré la même quantité de nourriture mais dans des emballages ou format de contenants différents. Ils ont réduit leur quantité d’emballage du un tiers. »
Alors les produits demeurés sur les tablettes ont été mis en vente à moindre coût dans les jours suivants et ils ont tous trouvé preneurs, annihilant ainsi les efforts du couple écolo.
Habiter une ville cauchemardesque et entretenir des liens avec une bonne voisine est un privilège extrêmement rare. Vous êtes bénie des dieux.
Dixit Paolo Mitriou
« Encore plus simple. Aucune entreprise ne devrait être autorisée à produire un bien dont on ne peut raisonnablement disposer sécuritairement de toutes ses composantes »
Ben d’accord avec toi Paolo, mais ça va prendre un bout de temps encore.
L’idée d’amasser de l’argent chez ceux qui produisent et vendent le plastic jetable, c’est de créer un fond pour RAMMASSER LE BORDEL CAUSÉ DEPUIS 50 ANS. À terme, j’espère qu’on en viendra à ton idée, mais si on veut s’aider, faut aussi rammasser les saletés qu’on a répendues.
Au delà de briser et salir, l’être humain peut AUSSI réparer et nettoyer.
J’ai longtemps été caissière dans un magasin où bien souvent, les gens n’ont pas besoin de sac. Un cd se transporte aisément dans une main, surtout qu’il est déjà emballé dans du plastique, à l’extérieur d’un boîter de plastique. Je comprends totalement par contre le fait qu’une personne peut avoir besoin d’un sac puisque : pas de poche, sacoche pas assez grande, etc. Nommez m’en des raisons pour lesquelles on voudrait un sac, je les ai toutes entendues.
Par contre, je trouve un peu désolant qu’on se mette à « chialer » parce qu’un magasin charge les sacs. C’est niaiseux à dire, mais il s’agit d’un puissant truc pour désister les clients pour prendre un sac. Il existe 453 formats de sacs réutilisables différents, avec motifs différents au goût de chacun. Ces sacs sont aussi pliables, certains sont dans une petite pochette qu’on peut facilement ranger dans une poche (j’en ai plusieurs moi-même et je l’ai même testé, et étant une jeune fille de 20 ans à la mode, il rentre même dans des poches de jeans serrés) ou une petite sacoche, au logo d’une compagnie où non (car il s’agit quand même d’un outil de publicité puissant).
Si on voulait véritablement qu’il se passe quelque chose à ce niveau, pourquoi on ne se tourne pas vers les gens qui peuvent changer les choses : nos élus? C’est peut-être ma naïveté de jeune étudiante en communication politique et société à l’UQAM, mais les pétitions, ça fonctionne. Bien que le gouvernement Harper n’en ai rien à foutre, Jean Charest semble à l’écoute de la population et sensible à l’environnement (bof), donc nous pourrions, collectivement, s’adresser à nos élus pour demander justement à ce que les emballages soient réduits (comme en Europe où plus l’emballage est gros, plus le produit coûte cher). Depuis le mois de janvier 2009, la compagnie de distribution de nombreux artistes québécois a des emballages en plastique biodégradable. Les cafés étudiants dans les cégeps et université utilisent des emballages aussi bio-dégradables. Un exemple à suivre? Certainement. C’est bien plus vert que charger les sacs à usage unique.
Cependant, je suis loin d’être contre cette dernière tendance. c’est con, mais ça marche.
Il existe mille et un trucs que nous pouvons utiliser pour que, collectivement, on soit dans une société plus verte. Nos élus sont supposés (et le verbe est très bien choisi ici) nous représenter. À nous d’insister. La balle est dans notre camp, comme on dit.
***@ Paolo Mitriou : le sac se décompose. Une dame avait acheté des produits chez Body Shop où les sacs sont bio-dégradables, et avait oublié le sac dans une sacoche et deux ans plus tard, le sac s’était décomposé dans sa sacoche. Miam!
http://www.kittyblues.ca/?p=463