Quelle histoire!
Hydro-Québec s'apprêtait à «donner» près d'un demi-million de dollars en fonds publics à deux écoles privées prestigieuses, soit le Collège Notre-Dame et Jean-de-Brébeuf. La largesse avec l'argent des autres est toujours aisée. Surtout lorsqu'elle va où les besoins sont, disons, discutables…
Ces écoles, par un drôle de hasard, ont été fréquentées par son très précieux PDG, Thierry Vandal (en plus d'être le président du CA du Collège Notre-Dame).
– Un autre bel exemple de ce qui met de plus en plus de citoyens en colère.
– Un autre bel exemple de cette attitude troublante face aux fonds publics, qui gagne de plus en plus de membres des «élites» tricottées serré du Québec.
– Un autre bel exemple d'un usage arbitraire de fonds publics par des NON-ÉLUS. Avez-vous dit «problème d'éthique»?…
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Et quel merveilleux symbole de cette «attitude». Deux écoles privées, et par n'importe lesquelles.
Bien sûr, des institutions hautement respectées et respectables.
Mais aussi des lieux prisés où des enfants bien nantis apprennent à forger leurs propres réseaux d'influence, qui leur serviront, évidemment, dans leur future carrière… Pas surprenant que M. Vandal, entre autres, provienne de ce sérail.
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Mais la ministre des Ressouces naturelles, Nathalie Normandeau, n'y voit qu'un petit problème de jugement et s'en tient à appeller HQ à revoir sa politique de dons et de commandites. Un minimum.
Dans ses propres mots, sa logique est la suivante: «Il faut faire la part des choses. Lorsqu'il y a conflit d'intérêts, c'est que les gens en tirent un avantage personnel et dans ce cas-ci, ce n'est pas le cas».
Eh bien, non.
Il peut aussi y avoir conflit d'intérêts, ou apparence, lorsque la personne qui s'y livre n'en tire aucun bénéfice personnel, mais qu'une ou des personnes – ou une compagnie, ou, tenez, une école, dont elle est proche -, tirent avantage, ou se retrouvent favorisés par un certain usage de fonds publics. Même si tout est «légal», cela ne veut pas dire que ce soit nécessairement «éthique».
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Cette «histoire» montre aussi la tendance de Monsieur Vandal à ne pas aimer répondre directement aux citoyens qui, pourtant (désolée de le rappeler!), payent son salaire annuel de plus d'un demi-million de dollars, incluant un boni. Sans oublier une prime de séparation, s'il quittait, de plus de 400 000$ et une pension à vie encore plus généreuse.
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Pis encore, ce sont les deux collèges eux-mêmes qui ont «retourné» ou refusé les «dons» d'HQ, et non M. Vandal qui les a retirés. Donc, aucun geste posé de sa part, aucune explication publique – hormis par le porte-parole d'HQ – , ni excuse.
Ce n'est qu'hier, après coup, que le porte-parole d'HQ – et toujours pas M. Vandal -, annonçait qu'HQ ne ferait plus de contribution à des écoles privées. La raison? Une question de principe? Une illumination soudaine que de tels dons sont injustifiables? Eh non. Parce que «ce n'est pas dans l'intérêt d'Hydro-Québec de vivre dans la controverse»…. Misère…
Quant à M. Vandal, il semble bien que ce n'est pas parce que les contribuables payent pour son salaire, son boni et un jour, sa pension, ou peut-être même une prime de départ, que le monsieur se sentirait obligé pour autant de s'adresser à eux ou de répondre à quelques questions…
Pauvres contribuables… «Qu'ils mangent de la brioche»… et qu'ils couvrent les 18% d'augmentation de tarifs d'électricté imposés depuis les derniers 5 ans…
Quelle sera la prochaine «institution» à recevoir un tel don? Holt Renfrew?…
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P.S. en date du 20 août:
Selon LCN: «Malgré la controverse, Hydro-Québec versera 180 000 dollars au Séminaire de Sherbrooke, une institution secondaire et collégiale privée.»
http://lcn.canoe.ca/lcn/infos/regional/archives/2009/08/20090820-053152.html
Et, maintenant, ceci sur Cyberpresse:
Et, pourtant, voici ce qu'en disait un communiqué d'HQ cette semaine:
«L'entreprise tient à préciser qu'aucun autre dossier provenant d'institutions d'enseignement secondaire n'a été approuvé ou est présentement à l'étude. Un dossier qui avait été présenté par le Collège de Montréal a été retiré.»
http://www.hydroquebec.com/communiques/index.html
Cette controverse porte sur des « peanuts ».
Il serait temps que les médias posent des questions pour savoir dans quelles circonstances les droits d »explorations pétroliers et gaziers qui apparentaient à l’Hydro Québec ont été céder à 3 petits entreprises (liées entre elles) dont une appartient à un ex ministre libéral (Gaztem). On parle ici de potentiel brut de centaine de milliards de $ de bien publique bradé par Charest aux amis du privé.
http://www.vigile.net/Les-Liberaux-font-mains-basses-sur
Désolé, je me suis trompé de sujet. Je vais tenté de réparé cela.
Voici ce que j’ai écris au mauvais endroit. Désolé.
Je ne comprends pas que les lois au Québec permettent à une instituition publique de distribuer l’argent du contribuable à des entreprises privées. Mon argent que je donne à HQ doit demeurer au sein de HQ pour améliorer le service que HQ me donne. HQ n’est pas une entreprise de charité.
Financer les écoles privées à même nos taxes et impôts est inacceptable. On ne le fait pas en Ontario. Oui, il y a de la corruption dans la mentalité Québécoise de la classe dirigeante. Même le PQ favorise le statut quo. Il parraît que cela est sain économiquement, dixit M. Landry il y a plusieurs années.
Il n’y a pas qu’au Danemark que ça sent mauvais.
Vendre à des amis ce qui nous appartient, comme la propriété des éoliennes, et l’exemple que vous donnez M. Pommerleau, trahit le manque de conscience sociale qui anime nos élus et hauts fonctionnaires. Ils ont fréquenté les même écoles, les mêmes universités. Des copains, quoi.
Quel est le parti politique qui ferait le ménage là-dedans? Il n’a fallu qu’un seul mandat pour que le PQ mange aux mêmes râteliers que ceux de veille. Sommes-nous condamnés à être dirigés par des affairistes, des magouilleurs?
Hercule a nettoyé les écuries d’Augias. Y aurait-il au Québec un Hercule maison? On en aurait grand besoin.
On nous prend pour des imbéciles, voilà la vérité.
M. Vandal me semble un être condescendant. Les relations publiques de HQ ne font véritablement un bon job pour améliorer la chose, et lui semble être tellement au-dessus du peuple que s’en est épeurant.
La ministre Normandeau n’est qu’une marionnette.
Et tant qu’à donner NOTRE argent à des institutions recevant des élèves de milieux aisés, je souhaiterais plutôt subventionnner les écoles, organismes, etc, de milieux défavorisés, ce qui ne manque pas ni à Montréal ni dans le reste du Québec.
Ou tiens, encore mieux, pourquoi ne pas arrêter d’augmenter le tarif de nos factures – tant qu’à prendre NOTRE argent pour le redonner aux plus nantis !!!
Le financement des écoles privées au Québec, ce n’est pas demain que ça va arrêter. Je vous propose un petit exercice de calcul. Combien coute une année au Collègue Notre-Dame ? 3000$ ? Combine ça couterait sans financement ? 5000$ de plus au bas mot. La plupart des élus envoient leurs enfants au privé. Combien d’argent perdraient-ils si le gouvernement coupait le financement ? 5000$/année pour 5 ans = 25000$ (genre 40000$ au lieu de 15000$ actuellement). Deux enfants : 50000$ de plus. D’autres membres de leurs familles envoient leurs enfants au privé ? Leurs amis ? Il faudrait répondre à tous ces proches pourquoi ils doivent débourser tant d’argent supplémentaire. Il faudrait que nos élus, qui ne sont pas pauvres, fassent un examen de conscience et décident de remettre tout cet argent dans le réseau publique qui en a tant besoin et qu’ils paient le vrai prix s’ils veulent continuer à envoyer leurs enfants au privé. Je n’ai rien contre le privé, mais que ceux qui en ont les moyens ne payent pas les études privilégiées de leurs enfants avec l’argent des contribuables.
Il semble bien qu’il suffise que soit abordée la question du « privé » pour que commencent à se faufiler ici et là des dérapages…
Concernant Hydro-Québec, que cette société veille donc à la fiabilité de son réseau et à maintenir ses tarifs sans augmentations, plutôt que de vouloir faire de la philanthropie pour le bénéfice de qui que ce soit, institutions privées ou publiques. La distribution de subventions, ce n’est pas son rôle.
Par contre, en ce qui touche le financement des écoles privées au Québec, je constate une fois encore à quel point cette situation s’avère incomprise. Ainsi, on ne se rend toujours pas compte du fait que l’État ne subventionne que partiellement les frais de scolarité des enfants fréquentant le privé, contrairement à la totalité des frais pour les autres au public.
Et, en raison de cette subvention de l’État qui n’est que partielle et de l’apport financier additionnel des parents, toute fréquentation de l’école privée constitue une économie pour l’État. Si tous allaient à l’école publique, il en coûterait des millions et des millions de plus au trésor public.
L’école privée ne siphonne donc aucunement les dollars des contribuables. Bien au contraire, l’école privée permet une grosse économie collective. (Mais je me demande bien si le jour viendra où cette simple évidence finira par être « évidente »…)
Imaginez !
Don de 180,000 $ au Séminaire de Sherbrooke par Hydro-Québec et Jean Charest ne le savait pas ????
Ce gouvernement de la honte prend les contribuables que nous sommes pour des imbéciles. Et ce même gouvernement qui multiplie les gaffes à profusion sera peut-être réélu à la prochaine élection.
Un peuple qui dort c’est un peuple moribond !
Et pendant que le peuple dort les petits bourgeois se passent le cash sous le nez des citoyens de la classe moyenne et des plus démunis.
Hydro-Québec est administré par un incompétent, la facturation est douteuse et le nombre de cravates blanches inutiles est scandaleux. Au lieu de jouer au Robin des Bois pour bien nantis seulement cette société devrait se contenter d’offrir un bon service aux pauvres tatas que nous sommes !
Et bien sûr la ministre responsable du dossier récite le boniment que son patron lui à mis dans la bouche . Une autre innocente à la tête d’un ministère .
M. Perrier, je ne sais pas si vous répondez à mon commentaire ou à celui de m. Gingras, mais personne ne parle d’envoyer touts les élèves du privé à l’école publique. Je dis seulement que ceux qui tiennent au privé devrait payer le montant juste. La grande majorité des clients de ces institutions (dont la plupart de nos élus qui ne veulent pas que la situation change) peuvent payer ce que ça vaut et paieraient pour éviter que leurs enfants soient obligés de fréquenter le petit peuple dans les écoles publiques.
Le don de 250 000 $ d’Hydro-Québec au Collège Notre-Dame est une belle démonstration que parfois, un dirigeant perd son sens éthique et prend des décisions qui relèvent de l’amateurisme.
Avant Thierry Vandal, il y a eu le ministre de la Santé Yves Bolduc qui nous a fait une belle démonstration du même phénomène avec la loi 34 s’appliquant aux cliniques d’avortement. Par chance, la pression populaire l’a ramené à la raison. Idem pour Hydro-Québec.
Ce qui m’intéresse dans tout ça, c’est lorsque j’entends parler du manque de leadership de nos dirigeants. Ce n’est pourtant pas compliqué le leadership comme je le dis sur mon blogue. Souvent, il suffit de prendre conscience que les autres, ce ne sont pas tous des idiots.
http://g-m-l.blogspot.com/2009/08/tous-des-idiots.html
Guy-Michel Lanthier, ing.
Conférencier et consultant en leadership
Je vois une contradiction dans les écrits….vous etes contre le fait que le privé soit finançé par le gouvernement, par contre vous etes contre
l ‘augementation des frais des universités..et pourtant les riches sont bien les premiers a etre avantagés par des frais aussi bas.
@M. Pelletier
Ceux qui envoient leurs enfants à l’école privée paient aussi des impôts. L’état finance le privé à 40% de ce qu’il lui en coûte à l’école publique. C’est une économie de 60% pour l’état. La plupart des écoles privées acceptent et défraient les coûts d’élèves provenant de milieux défavorisés.
Ceux qui sont contre toute forme de financement public pour le privé le sont souvent par conviction idéologique et ne comprennent pas l’effet pratique d’un nivellement par le bas de notre système scolaire.
Le gel des frais de scolarité universitaire est est un autre bel exemple des effets inattendus d’une politique supposément égalitaire. Nos universités souffrent d’un sous-financement chronique qu’elles ne peuvent même pas mitiger avec une augmentation des frais, politique sociale égalitaire oblige.
@ Monsieur Lépine
Dommage que tous ne voient pas effectivement les choses pour ce qu’elles sont vraiment. J’essaie minimalement de ne faire valoir que l’aspect financier relatif à l’école privée. Le fait que la contribution limitée de l’État constitue une économie substantielle pour celui-ci, et donc pour tous.
Et toutes ces sommes ainsi économisées peuvent dès lors être réparties dans le système public. Sans le réseau privé qui allège de la sorte les coûts scolaires, soit le système public serait moins financé qu’il ne l’est actuellement, soit il faudrait puiser ailleurs dans les fonds publics pour obtenir ce qu’on obtient actuellement avec la combinaison comportant d’une part le privé (subventionné à 40%) et d’autre part le public (subventionné à 100%).
Franchement, je ne sais vraiment plus comment rendre plus claire encore une chose aussi indiscutablement évidente…
(Sans pour autant perdre de vue tous les autres facteurs plaidant en faveur du réseau privé, mais que je m’abstiens de faire valoir, dès lors que la simple équation financière – malgré son aveuglante évidence – paraît se buter continuellement sur le même mur virtuel…)
Ce ne sont là que quelques exemples parmi les plus récents démontrant que le copinage dans l’entourage du PLQ est érigé depuis toujours en véritable institution. Il a juste pris des proportions grossières depuis l’arrivée de Jean Charest au pouvoir.
Il y a plus grave encore. Les libéraux, pour la plupart, ne sont même pas conscients de la gravité de ce problème. C’est bien là la preuve que chez le PLQ le copinage est une institution.
Mon petit doigt me dit que ces derniers exemples ne sont que la pointe de l’iceberg. Mon majeur pour sa part dit aux dirigeants d’Hydro-Québec et au gouvernement Charest d’arrêter de nous faire suer avec leurs augmentations à répétition des tarifs d’électricité. Visiblement Hydro-Québec n’a pas besoin de ces surplus puisqu’elle ne sait plus quoi en faire.
Madame Legault est la première à insister sur l’aspect du scandale qui me hérisse le plus: le silence de Thierry Vandal.
N’étions-nous pas en droit d’attendre du PDG d’Hydro-Québec qu’il donne une conférence de presse, que ce soit pour confirmer sa décision de subventionner et présenter ses arguments, ou au contraire pour annuler et présenter ses excuses ? Ceux qui n’auraient pas été d’accord auraient tout de même dû reconnaître que l’homme n’était pas un lâche qui se cache derrière ses relationnistes… et derrière les directions des collèges privés impliqués, dont j’ai bien du mal à croire qu’elles ont pris seules la décision de refuser les subventions.
Le degré de corruption et de défaut éthique du gouvernement Charest n’est malheusement plus à démontrer. Nous avons souvent utilisé l’expression de l’éthique « élastique » de ce dernier gouvernement. Nous ne pouvons pas séparer les actes d’Hydro-Quebec de ceux, plus généraux du gouvernement Charest.
Quand un gouvernement encourage, par son laxisme indirect, la corruption, c’est signe des choses à venir. Nous ne pouvons pas nous faire les prophètes de malheur, mais tout gouvernement est imputable auprès des électeurs. La population québécoise, et elle seule, peut statuer en toute connaissance de cause de la légitimité de son gouvernement actuel.
Tout débat connexe concernant l’apport du privé en éducation est un débat faussé. Nous pouvons fort bien dire que le privé en arrive à coûter moins cher à l’État québécois dans une perspective d’ensemble. Mais si nous sommes pour en arriver à une stratification sociale plus complexe, alors je n’en suis plus. Le privé et l’anglais au Québec sont deux vaches sacrées, contrairement à celles qu’on se plaît à décrier habituellement. Il serait important d’en tenir acte et investir là où les besoins sont, non pas consacrer une certaine élite non-représentative.
Autrement dit, le Québec n’a pas les moyens de vivre selon de sains principes de démocratie, comme le fait l’Ontario et comme le font les USA.
Les écoles privées doivent recevoir l’aide du contribuable car si elles ne reçoivent pas notre aide, seuls les enfants de familles très riches auraient droit à une éducation supérieure. Les autres enfants de bonnes familles seraient obligés de cotoyer la racaille et risquer les mauvaises fréquentations qui pourraient les entrainer sur une mauvaise pente 🙁 : Crimes de cols bleus. Il vaut beaucoup mieux fréquenter les bonnes écoles et s’initier aux crimes de cols blancs, ça rapporte beaucoup plus. En plus, on apprend le mépris des masses, et ça, ça n’a pas de prix.
Plusieurs pays industrialisés offrent l’éducation » gratuite » à tous les citoyens qui sont capables d’étudier ou d’apprendre un métier. Evidemment, les taxes et les impôts sont à la hauteur des besoins sociaux. Ici, on préfère les abris fiscaux pour les amis de la classe dirigeante, tout en déchirant sa chemise en déplorant le fait.
Il y a beaucoup d’hypocrisie dans notre belle société : la médecine à deux vitesses, l’éducation à deux vitesses, les impôts à deux vitesses, etc.
Les solutions existent, la volonté politique est absente. Des pleutres.
Le PQ verse des larmes de crocodiles : c’est donc effrayant. Donner l’argent des contribuables à des entreprises privées. Je crois me souvenir que même M. Lévesque, au pouvoir à l’époque, défendait les dons aux écoles privées sous prétexte que cela coûtait moins chers que ne pas les subventioner. Ça ne date pas d’hier.
Que le Ministère de l’Education subventionne les écoles privées, cela tombe sous le sens. Mais que HQ, donne mon argent à des familles aisées ou riches, me tarabuste énormément. Si on a pas besoin de mon argent, comme le laisse entendre M. Mitriou, qu’on me le redonne. Je saurai quoi en faire, et je ne le donnerai certainement pas à une école privée. Moi aussi j’ai mes oeuvres de charité bien ordonnées.
Quelle écoeuranterie!
@ David Lépine
« Ceux qui sont contre toute forme de financement public pour le privé le sont souvent par conviction idéologique et ne comprennent pas l’effet pratique d’un nivellement par le bas de notre système scolaire. »
L’EFFET PRATIQUE D’UN NIVELLEMENT PAR LE BAS DE NOTRE SYSTÈME SCOLAIRE??? DES EXPLICATIONS SVP…
@ Claude
Suivant votre raisonnement on pourrait bien se demander pourquoi les québécois ne financeraient pas davantage les hôpitaux privés, des garderies privées, des producteurs privés d’électricité, des CLSC privés ou même des routes privées puisque cela allègerait forcément les coûts des services rendus par le secteur public. C’est une erreur de jugement mathématique de base. Entretenir deux réseaux sera toujours plus coûteux qu’en entretenir un seul, même s’il est un peu plus gros. Avec l’argent des deux réseaux d’enseignement (public et privé) on pourrait en faire un seul, beaucoup plus efficace. Le devoir de l’État est d’offrir un service aux citoyens et non pas de multiplier les structures à l’infinie pour plaire aux petits capricieux ou aux petits prétentieux qui sont incapables de se satisfaire de ce dont tous les autres doivent se satisfaire. Si ces petits snobinards ne parviennent pas à se contenter de la même part que celle reçue par tous il n’ont qu’à s’offrir davantage, À LEURS FRAIS. C’est encore parfaitement possible.
Les écoles privées demeurent toutefois un reliquat détestable des époques féodales. C’est déjà beau qu’elles soient encore tolérées. Il ne faudrait pas en plus demander à tous de les financer, surtout pas avec des hausses de tarifs d’électricité que les plus pauvres ne parviennent plus à suivre depuis longtemps.
Je suis conscient du ton agressif que j’utilise ici. Il traduit cependant parfaitement mon ras-le-bol face à une élite et une pseudo élite qui désirent en avoir toujours un peu plus que les autres, aux frais des autres, sous prétexte que parfois ils paient plus d’impôt ou de taxes que les autres. Les gouvernements sont justement là pour aplanir les écarts sociaux jugés disproportionnés et injustes. Je me demande pourquoi il y a encore des gens qui n’arrivent pas à accepter cela et qui veulent toujours revenir à des sociétés plus élitistes. Est-ce si valorisant de se croire toujours « à part » tout en ne l’étant jamais réellement ou, à tout le moins, en ne l’étant pas pour les bonnes raisons?
Le fait de s’appeler Vandal ne permet pas de vandaliser les valeurs établies. Il m’apparaîtrait légitime de fermer toutes les écoles privées pour éviter qu’elles engendrent trop de petits Thierry Vandal.
Il est clair que l’on suscite le débat de la place du public et du privé en éducation, entre autres choses. Des éclaircissements sont nécessaires. Je ne suis pas certain qu’une abolition pure et simple des subventions au privé soit la solution. Cependant, je crois qu’une révision à la baisse est incontournable. De même, nous devons réévaluer les subventions aux écoles anglaises et des diverses communautés ethniques de manière qu’elles soient au protorata et au diapason du dénombrement des populations.
N’est pas ethnique qui veut, encore moins au Québec. En effet, nous parlons des minorités et comme le Québec s’envisage à partir de sa propre perspective, de plus en plus indépendamment du Canada, nous ne pouvons pas considérer la majorité de sa population comme un groupe ethnique. C’est le cas des communautés anglophones et immigrantes, qui demeurent bien vivantes au Québec. Leur apport peut être constructif dans la mesure où ils réclament une juste place, loin de l’arrogance actuelle.
Du primaire aux universités, l’école est à repenser de façon globale. De même, les moeurs politiques doivent être renégociées et c’est d’un certain sens que nous devons évoquer, malgré tout, l’oeuvre de pionnier de René Lévesque. Si son apport apporta des bienfaits, notamment en matière d’intégrité et d’incorruptibilité de la classe politique d’alors, il est clair et évident que certaines de ses positions sont à revoir dans le contexte d’aujourd’hui. N’est pas évêque qui veut…
@ Paolo
Outre le grand plaisir que cela me fasse de vous retrouver aussi dynamique dans vos arguments, lesquels j’apprécie toujours, je me dois néanmoins de déplorer que vous élargissiez autant ce que je dis.
Mon commentaire relativement au « financement public » des écoles privées ne s’applique qu’à ces seules écoles privées. Je constate, comme quiconque devrait honnêtement le constater, que le réseau privé coûte moins à l’État. Qu’en raison de cette évidence, le réseau public en profite.
Et puis, il n’y a pas que des petits capricieux ou des petits prétentieux qui insistent pour fréquenter le privé. Plusieurs se privent matériellement pour envoyer leurs enfants dans le privé, et cela malgré qu’ils contribuent déjà – comme tous – au réseau public. Et j’en ai été, alors que mon fils a fréquenté le privé à grands frais pour nous.
Idéalement, comme vous, je préférerais un seul réseau pour tous. Un réseau de qualité, à l’heure du jour, bien financé et pourvu des meilleures conditions possibles d’apprentissage. Mais cela me semble encore bien utopique.
Et, en attendant, je considère que la combinaison privé / public, où le privé est de fait le parent pauvre côté financement, nous sert collectivement aussi bien que faire se peut.
Mais vous trouverez probablement à redire…
Même quand c’est 100% public, ce n’est pas 100% gratuit. La rentrée scolaire s’en vient avec les achats de livres et accessoires scolaires. Une facture de $200-$300 par enfant au primaire et secondaire….Dans mon temps c’était gratuit jusqu’au CEGEP.
SI HQ, une institution publique, tient à consacrer une partie de son budget pour des dons, qu’elle les distribue dans les milieux économiquement défavorisés.
Les écoles privées auront toujours leurs donateurs privés de la classe de M. Vandal.
Vous avez absolument raison, Madame Bourassa.
Ni le réseau public ni le réseau privé ne sont « gratuits ». Il y a toujours d’autres frais à acquitter. Les 40% et 100% ne s’appliquent qu’au financement étatique des réseaux.
Nous devons toujours débourser en sus…
Hydro-Québec, autrefois la fièreté des Québécois, est devenue avec les années, un monstre administratif inefficace et un lieu de travail pour les fatigués avant l’ouvrage.
Ceux qui la connaissent ou qui l’ont cotoyée de près vous confirmeront la mollesse adminstrative et le manque de leadership dont la récente gaffe de M. Vandal n’est qu’un tout petit symptôme d’un malaise beaucoup plus vaste.
Ceux qui font affaire avec elle vous confirmeront aussi qu’elle abuse de son monopole pour intimider ses fournisseurs et partenaires d’affaire.
Quand on compare H-Q avec d’autres services publics de taille équivalente, on s’aperçoit qu’on en a vraiment pas pour notre argent, malgré les profits qu’elle génère. Le ratio du nombre d’employés par client desservi, par exemple , est beaucoup plus élevé que partout ailleurs, et illustre à quel point H-Q est devenue inefficace et coûteuse.
Ses employés, dont le nombre est gonflé, jouissent de conditions de travail archi-généreuses . Si les Québécois étaient au courant, ils en seraitent scandalisés. Ce n’est pas juste le niveau élevé des salaires, mais les heures de travail, les vacances, le régime de retraite blindé et la fâcheuse et surtout très coûteuse pratique de laisser partir des employés dans la cinquantaine avec une pleine pension pour ensuite les reprendre à contrat.
On se scandalise pour une gaffe de quatre ou cinq cent mille dollars alors que des centaines de millions par année s’envolent allègrement par les fenêtres.
Si le gouvernement québécois tient absolument à faire une fleur aux écoles, qu’il ordonne à HQ de ne plus facturer les institutions scolaires, quelles soient publiques ou privées. Ainsi l’équité sera établie, institutionalisée.
On peut toujours rêver.
Je ne crois toujours pas qu’un ministère est autorisé à faire la charité à mes frais, surtout sans me consulter. Il y a trahison du mandat. Quelle audace! Quel mépris du contribuable.
@ Serge Gingras
Vous êtes d’une sagesse incommensurable. Et je le dis sans la moindre arrière-pensée.
Votre suggestion que Hydro-Québec ne facture plus aucune institution scolaire, privée ou publique, est une suggestion formidable.
Dommage que si peu aient votre bon sens lorsqu’il s’agit d’octroyer des fonds publics là où il le faudrait.
@ Claude Perrier
Vous avez dit:
« Votre suggestion que Hydro-Québec ne facture plus aucune institution scolaire, privée ou publique, est une suggestion formidable. »
C’est de la déresponsabilisation. Intolérable. Fin ’80 début ’90, j’avais 13-14 ans, j’ai demandé pourquoi les lumières DES parcs de soccer et football restaient allumées inutiliment (23H00 1H45 am) au collège millitaire : j’ai appris que c’était pour avoir le même budget l’année suivante.
S’il fallait que toutes les institutions vivent avec les moyens de l’armée, on serait ruinés assez vite!
@ Maxime Lalanne
Votre commentaire en réplique à ce que j’écrivais à l’intention de Monsieur Gingras m’a un peu étonné…
Je ne fais aucunement la promotion du gaspillage, de quelque nature que cela puisse être. La suggestion de Monsieur Gingras m’a paru vouloir dire que si une société d’État, telle que Hydro-Québec, désire faire quelque chose pour la collectivité, alors une telle société d’État serait mieux avisée de ne pas facturer des services rendus plutôt que d’y aller de subventions.
Pareille approche, dans la mesure où une société d’État voudrait se montrer généreuse, m’apparaît préférable à celle consistant à faire un don.
Vous avez possiblement vu autre chose dans ce que j’ai écrit, peut-être lu le commentaire un peu trop rapidement. Une chose qui arrive à l’occasion.
Mais je ne vous en tiens pas rigueur. L’important est de replacer les propos exprimés dans leur éclairage approprié.
@ M. Perrier
Merci beaucoup M. Perrier. Ayant reçu ma part de claques sur la gueule et de coups de pieds au cul, dans ma vie, un tel compliment me ravi. 🙂
Je tiens à préciser que l’ordre de ne pas facturer doit venir du cabinet des ministres et non pas une décision unilatérale d’un sous-ministre. Je crois toujours que aucun ministère n’est autorisé à faire la charité avec mon argent. C’est un abus. L’argent du contribuable doit servir à administrer le ministère, point final.
Lorsque l’on rempli son formulaire de déclaration de revenu, il n’y a pas de cases pour les dons de charités intempestifs par procuration.
On se revoit au prochain sujet.
Je n’en peux plus!
Hydro Québec, avec ses profits faramineux se doit au minimum d’aider financièrement différents organismes de la société: hôpitaux, écoles (peu importe si c’est privé ou pas), universités (pourquoi pas sortir l’UQÀM du trou! ne serait-ce pas une idée lumineuse pour une compagnie d’électricité?), nos orchestre symphoniques, les aidants naturels, etc. en voulez-vous des idées de dons, en v’là.
Le fait d’aider les écoles privées aide effectivement le gouvernement (donc nous) à donner une chance aux jeunes qui veulent apprendre d’obtenir les meilleurs services. Si vous aviez le choix (les moyens) entre la médecine privée ou publique, laquelle choisiriez-vous?
De plus, l’argent que nous envoyons à Hydro-Québec, n’est pas « gouvernementale », c’est pour couvrir notre consommation d’électricité. Si Hydro-Québec était une compagnie privée, peut-être que ça nous coûterait encore plus cher. et elle ne ferait probablement pas de cadeau.
@ Claude Perrier
Il est vrai que j’ai lu vos propos un peu trop vite. Ils sont maintenant dans « l’éclairage approprié » ! 😉
Qu’il s’en trouve certains pour trouver normal, qualifiant les critiques de n’être que des réactions idéologiques, voilà qui interroge. Pourtant, il serait plus normal à mon sens de se sentir offusqué, pour ne pas dire davantage, qu’un organisme péripublic, comme l’est Hydro-Québec décide, par la volonté d’un de ses dirigeants, d’accorder à une institution dont il ne peut se dire impartialement à l’écart, une subvention à titre quasi personnel. La plus élémentaire objectivité commande pourtant de considérer que les profits générés par cet organisme d’état à même des prélèvements effectués sur l’argent des contribuables, même les plus démunis d’entre eux, ceux pour qui se chauffer l’hiver revient à s’endetter davantage ou à se priver de biens que biens d’autres moins mal pris considèrent comme nécessaires, ne devraient pas être détournés au profit que la tranche de citoyens parmi les mieux nantis dans la société.
Les profits générés par Hydro-Québec doivent servir l’ensemble de la collectivité et non les besoins particuliers de quelques-uns. Les redevances qu’il verse à l’État sont reliées à cet objectif général. Que cet État distribue mal ensuite les profits ainsi générés est une autre histoire. Ce n’est pas à Hydro-Québec d’en juger a priori.
Que d’autres aient aussi vu dans les critiques soulevées par cet impair de Thierry Vandal une réaction idéologique du fait qu’il avait favorisé le secteur privé de l’éducation, voilà qui surprend aussi. C’est pourtant ce geste de ce dirigeant qui était idéologique au départ puisqu’il n’avait pas de contrepartie monétaire pour le secteur public au prorata des effectifs de ce secteur en comparaison de ceux de l’autre secteur.
Voilà donc un geste déplorable, mais qui en dit beaucoup sur les visions de ce monsieur et de ceux qui l’entourent sur le statut juridique Hydro-Québec dans l’avenir, une vision tatcheurienne très certainement ou de partenariat comme les aimait une certaine qui portait mal son nom : Forget
Quelle compétence Hydro-Québec a-t-elle pour juger du bien fondé des demandes de subventions des écoles?
Hydro-Québec est une société de nature technologique où ingénieur et économistes ont pour mandat de produire et de distribuer l’électricité au meilleur coût pour les Québécois.
Il ne s’agit pas d’un groupe philanthropique.
Hydro-Québec est-elle devenue une poule sans tête?
Sa mission n’en est pas une de philanthropie mais de service public en énergie électrique.
Il est grand temps de la mettre au pas, elle et les autres sociétés d’État qui jouent au Père Noël avec notre argent. Elles n’ont pas à se substituer aux gouvernements que nous élisons.
Népotisme, laxisme et vandalisme
Que la pointe de l’iceberg! Si le népotisme s’impose en toute transparence dans ce dossier brûlant, il en va tout autant du laxisme limpide du gouvernement. On continue d’errer (faux pas) dans l’erreur (manque de jugement).
Dans ce dossier délicat et souvent décrié par les citoyens de bon acabit sur les écoles privées et publiques, il ne faut pas oublier le népotisme évident dans les dons versés tout comme le laxisme derrière lequel se cache un gouvernement de connivence. Ce dernier n’a rien « vu », n’a rien « entendu » et n’a surtout rien « dit ». Il y a quand même des limites à s’en vanter sur la place publique, décence oblige.
Mais, duplicité il y a bel et bien au sein des ca omnipotents des écoles privées qui n’ont aucun compte à rendre (ou si peu) au gouvernement sur la gestion de leurs budgets alors que celles-ci puisent substantiellement dans les fonds publics pour assurer leur fonctionnement normal, à tort ou à raison. Étonnant? Pas le moins du monde. Il s’agit d’une pratique courante qui persiste bien au-delà du parti au pouvoir. Comme s’il s’agissait d’une chasse gardée, voire d’un cénacle où se sont installés impunément de coriaces vendeurs. Scandaleux ou honteux? Aucunement. Nous les tolérons : nous les élisons, ou mieux, ils s’élisent. Discutable? Certes, d’autant plus que certains établissements profitent « innocemment » d’un Ancien prestigieux qui, débonnaire, fouille au vu et au su des membres du conseil d’administration dans les poches d’une société qu’il gère. Et rarement dans les siennes. Conflit d’intérêt? Plutôt reconnaissance « filiale » ou dette intellectuelle; mais aussi image séduisante de mécène désinvolte qui n’altère en rien son excellente réputation ni celle de l’Institution. Qu’on se le dise : les autres écoles privées n’ont qu’à user du même stratagème et évoquer de nobles prétextes communautaires ou une certaine parité dans les dons accordés. Et elles en sont fort capables et en usent tout autant en se disant : « Recevons une somme, espérons la garder, retournons-la sans plus si fuite. » Simple choc électrique inoffensif sans interruption de courant. La tournée de célébration Kraft demeure encore une possible ressource de 250 000$ sur dix ans dans la volonté ferme de rafraîchir certaines installations sportives dans la communauté.
À cette saga (Notre-Dame, Brébeuf…) s’ajoutait récemment le Séminaire de Sherbrooke où le Premier ministre fit ses études. Un hasard? Absolument pas. Il n’y a rien d’illégal ou de corrompu là-dedans. Alors pourquoi se gêner? Les clans desdites élites s’agitent alors à qui mieux mieux et tissent leurs réseaux d’influence. Problème d’éthique ou de tics? Personne ne veille au grain et le moulin généreux dirige et répand la fortune commune au gré des vents complices. Ce qui ne nous empêche pas de contempler béats le Saint-Laurent et de le boire à pleine coupe. L’obésité n’est pas que physique au Québec.
Une question fondamentale pourtant demeure: qu’adviendra-t-il le jour improbable où le gouvernement cessera de subventionner le privé? La réponse est claire : les parents, fortunés ou non, persisteront dans leur choix quand même paieraient-ils le double, convaincus dans leur conviction.
À forces égales, le public n’aurait plus d’excuses et se devrait de faire ses preuves (en évitant tout gaspillage ou toute utilisation douteuse des fonds publics). Quant au gouvernement, où prendrait-il les milliards manquants advenant une telle mesure?
Nos élus, bien plus que d’adhérer au privé pour leurs rejetons, sont peut-être davantage motivés par cette « économie » importante au détriment de l’amélioration du réseau public. S’efface donc toute trace publique ou privée de vandalisme au profit d’une démocratie ratoureuse.