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Le risque d’une majorité?

 

Ce matin, un sondage Ipsos-Reid plaçait les Conservateurs en tête avec 39%, les Libéraux à 28% et les Néo-Démocrates à 18%.

Mais attention:

1) Les sondages faits à la sortie de l'été sont toujours à prendre avec une pincée de sel;

2) Les électeurs ne savent pas encore ce que proposerait le PLC comme plateforme électorale;

3) Les derniers sondages nationaux ne donnent pas tous les mêmes résultats…

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Il reste néanmoins que ces chiffres ne sont pas ceux que les Libéraux espéraient avec leur nouveau «sauveur», Michael Ignatieff.

http://www.nationalpost.com/news/story.html?id=1922420

Bref – même avec tous les bémols ci-hauts -, il y a de quoi faire «réfléchir» M. Ignatieff quant à l'opportunité, ou non, de faire tomber le gouvernement à la fin septembre.

Mais l'homme semble, pour le moment, tenté d'y aller.

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HARPER & IGNATIEFF S'ÉCHANGENT LEURS «LIGNES»: 

Ce qui m'a frappée le plus dans l'entrevue parue dans Le Devoir de ce matin est que pendant que Stephen Harper répète sur toutes les tribunes que «les Canadiens ne veulent pas d'élection», Iggy, lui reprend le même prétexte qu'utilisait le même M. Harper l'automne dernier pour provoquer une autre élection:

«(…) je suis face à un gouvernement qui refuse de coopérer sur plusieurs fronts».

Mais l'automne dernier, c'était Harper qui accusait les Libéraux de ne pas coopérer.

Et c'était Stéphane Dion qui disait que les Canadiens ne voulaient pas d'élection…

http://www.ledevoir.com/2009/08/24/263936.html

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Mais une question demeure: Ignatieff pourra-t-il y aller?

Et, le pourra-t-il sans risquer une autre victoire minoritaire du PC?

Mais surtout, sans risquer qu'une MAJORITÉ conservatrice n'en résulte?

Pour la première fois, les Conservateurs, s'il y a une élection cet automne, demanderont cette fois-ci aux électeurs de leur donner une MAJORITÉ.

Un peu comme Jean Charest l'a fait en demandant aux Québécois de lui laisser les «deux mains sur le volant»…

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Il est certes trop tôt pour prévoir les résultats d'une élection fédérale cet automne s'il y en avait une, mais les variables actuelles montrent qu'à moins d'un revirement majeur, faire tomber le gouvernement serait risqué pour les Libéraux.

D'autant plus que la rapidité et la manière avec lesquelles M. Ignatieff a tourné le dos l'automne dernier au projet de coalition avec le NPD, ne lui ont fait aucun ami au NPD. Et encore moins au Bloc…

Et que la rancoeur de ces deux partis contre le PLC a de bonnes chances d'être profonde…

Bref, ce ne ne sont pas les sujets de réflexion, qui manqueront à Michael Ignatieff au cours des prochaines semaines.

Et ce ne sont pas les risques, qui manqueront s'il décide de faire tomber le gouvernement actuel.

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Restera à voir lequel des deux clichés l'inspirera:

Qui ne risque rien, n'a rien

Ou:

Un tiens vaut mieux que deux tu l'auras…