Lise Payette avait une chronique extrêmement «personnalisée» dans Le Devoir de ce matin.
La raison principale en étant son amitié de très longue date avec Pauline Marois.
http://www.ledevoir.com/2009/08/28/264403.html
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Et vous?
Quelles réflexions le leadership de Madame Marois et/ou l'état actuel du Parti québécois vous inspirent-ils?
À quoi vous attendez-vous à l'aube de la prochaine session parlementaire?
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Et parlant justement d'interrogations, un communiqué tout frais du PQ annonce que ce lundi, Madame Marois procédera au lancement «de la tournée : L'énergie, l'éducation et la souveraineté : Qu'en penses-tu? (…) Cette tournée des institutions collégiales et universitaires se fera en collaboration avec les députés du Parti Québécois et le comité national des jeunes du Parti Québécois.»
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(*) Article portant sur le sondage CROP paru cette semaine dans La Presse:
D’abord sur le sondage, Crop est tellement associé à la ligne éditoriale de La Presse que les sondeurs s’arrangent avec le type de questions posées pour avantager autant que possible les deux partis libéraux. J’ai lu l’article de Marrissal sur Madame Marois et sa stagnation en forme de recul dans les sondages ça ressemblait un peu à de la mauvaise foi et à un contentement certain.
Le grand problème.
Pauline Marois ne fait pas résonner sa parole, elle ne nous convainc pas que ce soit par ses critiques ou ses rares propositions. Contrairement à une Louise Beaudoin, sa parole ne porte pas. Politiquement son positionnement au centre déplaît aux électeurs de gauche sans plaire davantage à l’électorat de droite. Le projet de souveraineté à la pièce déplaît aux souverainistes convaincus comme *Josée Legault tout en laissant presque de marbre les fédéralistes.
En complément, j’ajouterais qu’une part de sexisme entache le quotidien de P.Marois comme chef de l’opposition officielle. Un seul exemple pour moi. La rumeur veut qu’elle soit une bourgeoise pure et dure, une indécrottable Madame Castafiore qui rend l’atmosphère lourde pour tous ceux qui évoluent autour d’elle.
Ici c’est de préjugés et d’images caricaturales dont il est question. Il semblerait qu’un Chapleau de La Presse tout comme avec précédemment un Boisclair ou un Stéphane Dion que cet humoriste implacable et ambivalent réussisse encore à mettre un politicien dans sa poche. Chapleau caricature méchamment Gilles Duceppe mais celui ci par son éveil et sa présence devant les caméras au quotidien fait oublier régulièrement la caricature qu’on peut faire de lui.
Pauline Marois n’est pas à sa place en tant chef de parti cela ne met pas en doute un certain nombre de qualités ministérielles. Elle pourrait être un meilleur Premier ministre que Charest en sachant bien s’entourer mais voilà elle ne dégage que peu de magnétisme et donne facilement prise aux préjugés que véhiculent plus ou moins discrètement ses adversaires. Sur le plan des préjugés elle résiste mieux que Boisclair mais son appartenance au genre féminin ne la sert guère mieux.
Regardons les choses en face. Notre société n’est pas moins réactionnaire que les autres. Les gais et les femmes en politique c’est encore très difficile. Croyez-vous par exemple que des régions conservatrices comme Québec, Rivière du Loup et Chaudières Appalaches connaissent l’extase politique avec des politiciens comme A. Boisclair et P.Marois. Non parce que ce sont des régions qui cultivent les préjugés comme certains de ses habitants cultivent et récoltent des fraises et des framboises! Louise Harel se présente comme mairesse à Montréal ici ca va déjà beaucoup mieux en terme d’ouverture d’esprit.
Ce message est brutal traduisant notre monde tel qu’il est. La simple existence d’un parti ridicule comme L’ADQ correspond du moins dans son identité en partie à cette culture du préjugé qui est universelle et n’épargne pas notre bon Québec.
*Josée Legault: vous pouvez comme d’habitude faire une mise au point mais tout de même malgré votre rectitude sur l’analyse nous connaissons votre sensibilité politique.
Le PQ me déçoit énormément. Non seulement il s’en est pris aux fonctionnaires, après la défaite du référendum, mais une fois revenu au pouvoir, il a refusé de réindexer la pension des fonctionnaires. Ça c’est vache. Ça c’est bas. Il y a aussi les éoliennes… Une trahison signée Bernard Landry, l’héritier spirituel de René Lévesque. Laissez-moi rire.
Le PQ est un parti comme les autres. Ce n’est pas reluisant.
Aux prochaines élections provinciales, je songe à voter pour Québec solidaire, désolé Mme Gagnon, pour faire peur aux partis trop bien établis. Avant, je votais pour des indépendants, inconnus au régiment. Cela ne changera pas grand chose au résultat final, les gros resteront bien en selle, mais à moi, cela me fera du bien d’avoir manisfesté mon mécontentement. C’est mieux que l’abstention ou l’anulation.
Ah! misère
Monsieur Gingras, vous parlez de la pension des fonctionnaires cela remonte au déluge et n’annule pas en 1980 l’effet positif des lois sur la langue française et le financement démocratique des partis. Vous auriez pu sortir le déficit zéro de Lucien c’est plus récent en guise d’opinion négative sur le PQ.
Q.S, à moins que le PQ implose pour le profit solidaire c’est effectivement en tant que choix jusqu’à preuve du contraire l’équivalent d’annuler son vote.
Cher M. Bouchard, les pensions non indexées sont toujours d’actualité pour les malheureux fonctionnaires qui ont leur revenu gelé depuis leur retraite. Que vaut le dollar de 1980 aujourd’hui?
Je ne nie pas le bien de certaines mesures prises par le PQ. Je suis malheureux de la dégradation de ce parti si bien parti pourtant.
Pour le QS, je ne peux que m’incliner devant votre froide analyse. Que voulez-vous? 🙂
Cordialement
Bonjours Mne. Legault.
Il y a démobilisation chez les souverainistes parce qu’il n’y a pas mobilsation chez les fédéralistes.
Deux gouvernements minoritaires conservateurs à Ottawa plus un à Québec, sans compter celui de Jean Charest présentement qui est aussi fragile qu’une mince couche de glace en automne, nous ont valu une accalmie sur le plan des vacheries constitutionnelles de la part d’Ottawa qui n’attend qu’un gouvernement majoritaire fort pour reprendre les hostilités.
Rappellons-nous le Labrador cédé à Terre-Neuve, la conscription, les émeutes et les matraques, Clydes Wells et Jean Chrétien dans le sabordement de l’accord du Lac Meech, des commandites et l’enquête Gomery, le charcutage de la loi#101, la bataille pour la sauvegarde de l’hôpital Monfort en Ontario, ect… La liste est tellement longue.
Laissons Pauline Marois garder le fort, les élections sont prévues seulement dans trois ans, Jean Charest retournera à Ottawa avec ces vagues promesses d’où il n’est jamais parti…
Le voilà donc, le problème de Pauline Marois: le Parti Québécois lui-même! Une politique déterminée dans la collégialité et diffusée par le ou la porte-parole attitré(e) du moment.
D’où lourdeurs, lenteurs, manque de flexibilité, et un boulet en permanence à la cheville du porte-parole.
Eh bien, avec une organisation pareille, nul besoin d’adversaires…
Le Parti Québécois n’est pas géré par des innocents. Si ces gens-là y croyaient encore à l’indépendance du Québec, s’ils y ont déjà cru, ils y seraient déjà allés dans les coins, dénicher les doutes du peuple pour y répondre. Mais ça fait un bon prétexte : le peuple n’est pas prêt… Quarante ans d’étapisme pour en arriver à ce cul-de-sac, l’assimilation presque achevée, ça devrait nous rendre plus soupçonneux. Ménageons notre ulcère si nous envisageons un autre voyage de dupes avec eux.
Personnellement je vote TOUJOURS pour le PQ. J’emplois la même stratégie que les opposants a la souveraineté dont la totalité des anglophones et des allophones de la grande région métropolitaine qui eux votent TOUJOURS pour le PLQ peut-importe le chef de ce parti. Le PQ représente pour moi le SEUL parti capable de nous amener à bon port concernant la souveraineté de notre nation. Son histoire, les gens d’expérience qui sont toujours présents dans ce parti ect… Québec-Solidaire et l’ADQ ne représente aucunement l’avenir d’un Québec prospère et autonome en ce qui me concerne et le PLQ n’est que le parking des fédéralistes québécois qui croient encore au Canada comme solution à la culture francophone de ce pays. Solution finale probablement !
Maintenant concernant Pauline Marois et le billet de Madame Payette. Madame Payette malgré son intelligence et ses réalisations comme femme de tête au Québec continue d’analyser les choses selon un point de vue féministe, ce qui peut a l’occasion contaminer le jugement impartial de la dite personne. Le PQ est ce qu’il est et Madame Marois savait très bien ce qu’il l’attendait un point c’est tout.
Le PQ est un parti difficile a diriger car il en est un qui propose la souveraineté d’une nation donc une coalition d’individus disparates et de toute les tendances contrairement au PLQ qui à déjà une clientèle fidèle (montréalaise, anglophone et allophone) qui votent pour le Canada et la culture anglo-saxonne.
Alors je suis obligé de constater que Madame Marois me déçoit, qu’elle manque de leadership et qu’il ne lui faut pas grand-chose pour la voir bafouiller et hésiter lors des entrevues. Ce qui laisse l’image d’une personne pas trop sûr d’elle. Ce qui ne m’empêche pas d’aimer beaucoup Pauline Marois . Il y a des gens qui sont meilleur comme bras droit au chef plutôt que chef.
Que Gilles Duceppe s’amène au plus vite, un type qui connaît le Canada anglais comme sa poche, un type que le ROC admire en silence lors des débats pendant les élections fédérales et un type qui semble posséder tout ce qu’il faut pour diriger un pays.
Tant qu’a moi je vais continuer d’utiliser la même stratégie que nos adversaires mais contrairement à eux je vais voter pour le Québec plutôt que pour le Canada. Je vais voter PQ !
… »de la tournée : L’énergie, l’éducation et la souveraineté : Qu’en penses-tu? (…) »
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« Hé!… Toi! Le jeune!!… Oui, toi! Dis-moi, qu’en penses-tu?? »
?!?
Mais qu’est-ce que c’est que cette infantilisation?? Ces simulacres de « débat » ne trompent plus personne. Le PQ est un parti idéologique, avec une ligne idéologique claire écrite par les Éléphants du parti, et « Le Jeune » pourra bien dire tout ce qu’il voudra, ça ne changera rien.
Pauvre PQ….Ils n’apprendront jamais.
On reproche a Mme Marois d etre ,bourgeoise y avait il plus plus bourgeois que Paul Martin et personne ne lui reprochait.
Le Québec accepte n’ importe qui et se fait trop acceuillant au point
qu’on parle les pure-laine comme étant de souche peut etre, mais les souches d ailleurs prennent plus de place avec le temps. Des ghettos musulmans, hatiens, jamaicains qui viennent de pays instables et vont se battre contre tous les changements ici. Le port du voile du chador en dit beaucoup sur ces attitudes. Ou sont les québécoises féministes pour décrier ce genre de vetements qui isole les femmes, et faire changer les lois.
On crie fort au Québec que c est une honte que le Canada assimile les francos, faites la meme chose avec vos immigrants.
Le statu-quo devient tellement confortable !!!.
Madame Marois a probablement les défauts de ses qualités, mais chose certaine pour arriver en politique
You have to be a bitch, because the good old boys club attend derriere le rideau..
Dans le reste du Canada on ne se souci plus de la séparation du Québec et c est peut etre ce qu a conpris Madame Marois et elle en déprime,.
Partira ..Partira pas..who cares.. le Canada ne se battra pour empêcher votre choix.
Mamdame Teasdale:
« ….une c est une honte que le Canada assimile les francos »
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Le Canada assimile les francos, oui, c’est vrai, mais c’est tout simplement par les québécois et la pseudo-nation québécoise ont laissé tombé les francos hors-Québec. Ce fut la politique du PQ depuis 1976.
Pierre Bourgault l’avait déjà bien dit : les francophones hors-Québec n’ont que eux seuls à blâmer et ils ne méritent que ce qui leur arrive….Une autre perle de ce grand démagogue
M. Serge Gingras qui, en conclusion, écrit : «Ah! misère»
C’est vous qui faites votre misère en votant pour les partis nuisibles à la souveraineté du Québec. Si vous étiez fédéraliste, votre devoir serait de voter pour le PLQ afin d’affaiblir les « vilains séparatistes » pour qu’ils ne brisent pas MON Canada.
Les fédéralistes ne se contentent pas seulement de savoir ce qu’ils veulent mais agissent pour l’obtenir, ce qui semble faire défaut à trop de souverainistes du genre : J’cré ben que je va rester che-nous à la place d’aller voter pour faire la leçon au PQ…..Allô le raisonnement poche !
@ Réjean Asselin
Je vous « aime »… je vous lis… vous dites ce que je pense… Merci de le dire à ma place… Je suis toujours au fleuve… mais je reviens bientôt…
Paolo, Gingras, Bousquet, je vous aime beaucoup aussi ainsi que Pierre Bouchard…
Bref, « aimer », veut dire pour moi, très apprécier… Je ne vais pas écrire un poème ce soir mais bon, la poétesse est toujours vivante malgré tout…
Je n’oublie pas Claude que j’apprécie aussi pour sa douceur, son bon sens et la délicatesse de ses propos malgré nos divergences de vision politique…
Je ne me suis pas manifestée souvent pendant l’été, mais je vous ai lu tout du long, tous et toutes…
Merci Josée Legault pour vos articles pertinents, pour la justesse de vos propos. Vous me rejoignez comme personne dans votre milieu car vous avez un « plus » que d’autres n’ont pas, une sensibilité incroyable.
Vous invoquez le ciel:
« Que Gilles Duceppe s’amène au plus vite, un type qui connaît le Canada anglais comme sa poche, un type que le ROC admire en silence lors des débats pendant les élections fédérales et un type qui semble posséder tout ce qu’il faut pour diriger un pays. »
Patience! Quand le remplaçant du petit homme de Desmarais aura battu Mme Marois, les apartchiks du Parti comprendront qu’ils auraient dû laisser venir ce « diable » de Duceppe quand ils lui ont fait blocus en 2007. En même temps, les abstentionnistes découragés par l’absence de leadership retrouveront l’éteincelle pour faire l’unité derrière ce tribun en route vers le pays. On peut bien endurer une autre humiliante défaite, comme un pas en arrière, pour bien préparer le grand saut! Surtout pas en faire un Messie à la Lucien!
« On peut bien endurer une autre humiliante défaite, comme un pas en arrière, pour bien préparer le grand saut! Surtout pas en faire un Messie à la Lucien! » Hugues St-Pierre
Plus de pas en arrière, nous en avons assez… Je ne suis pas fan des danses en ligne… et plusieurs ne le sont pas non plus.
Lucien, sa jambe perdue l’aura élevée au rang de miraculé…Je m’en souviens… ( ben oui, notre devise………….. ) Une réminiscence du Frère André… ; )
Il n’y aura jamais de sauveur, jamais !!!
Il y aura cependant de plus en plus de « petit(s) homme(s) » « -femme(s) »
Les Québécois ( certains ne méritant même pas la majuscule ) dorment sur les tranquilisants que leur fournissent les médecins du système… et Paul Desmarais et son groupe Gesca et encore plus………..
Le tribun, tant attendu, se présentera-t-il un jour ? Les années passent et on se meurt, les jours lassent et le peuple a peur… et il a raison… Attendez, oui ! Les mains sur le volant et dans vos poches… c’est prévu, pour affaiblir le Québec de plus en plus – ref : Caisse de Dépôt -, c’est cela qu’il est venu faire Charet… cela était sa MISSION… Il repartira sous peu remplacer le gros Harper…
Un cyclothymique qui mène le pays du Québec ne peut qu’être très dangereux pour tous, même les fédés… Imaginez le « canadéa » ( ne mérite pas la majuscule et le titre enlevé à nos ancêtres) dirigé par cet homme …………….. Pensez-y ! ( voyez le bonhomme à chapeau des USA vous le dire en pointant le doigt – pour ceux qui ont des références )
Oui je m’amuse mais j’ai le coeur gris… non pas gros, mais gris…
Oups, un « e » de trop cherchez l’erreur ; ))) désolée
La nuit, tous les chats sont gris
Attendons l’aurore, aux reflets d’or
(petit bricolage matinal…)
À Mme Marie-Andrée Gauthier,
Merci pour votre déclaration collective d’amour ou d’amour collectif, d’autant plus que ça n’arrive pas souvent sur les blogues.
@Mari-Andrée Gauthier
J’aime savoir que des gens pensent comme moi , je me sens moins seul et cela fait changement des commentaires moins amicaux que je recois de temps en temps ! hi-hi-hi !
Merci !
Plus jamais de Messie, dites-vous. Mais vous implorez la venue de Duceppe TOUT DE SUITE !
Nous n’allons pas nous cacher que notre échec vient du désintérêt des électeurs. Désabusés, floués, résignés à s’occuper d’autre chose. Sans le dire, ils se laissent imprégner du discours ambiant: indépendance,sujet démodé. Se laissent assimiler! Et des Louis-Joseph Papineau, il n’en pleut pas. Si celui qui siège à Ottawa se fait attendre, c’est que le Parti de Mme Marois le bloque! Voilà pouquoi il ne faut pas risquer un autre échouage en brusquant les choses. Il faut d’abord que ce parti subisse le choc nécessaire à lui faire ouvrir les bras à un vrai leader ou à virer de ses rangs les crypto-fédés. Quand Duceppe sera accueilli à Québec(son prochain triomphe répété sur la Colline en déterminera: il n’a pas 65 ans et est athlétique en vélo) qu’il offrira au peuple l’occasion de voter Pays et non pas province, les électeurs nationalistes démissionnaires pourront reprendre courage et expulser de notre territoire le pays occupant et ses démolisseurs.
Heureux de vous lire Mme Gauthier.
André Dallemagne, que l’on ne peut soupçonner de fédéralisme, a affirmé, interviewé par Denise Bombardier à l’époque, que le peuple québécois était un avorton de peuple.
Victime de changement en pleine gestation, on est passé du régime français au régime anglais, le peuple québécois s’est vu couper l’herbe sous le pied. Eussion-nous demeurés français, nous nous serions émancipé, éventuellement, normallement, comme l’on fait tous les peuples victimes de colonialisme.
Le sort a voulu que nous soyons colonisés par deux grandes puissances impériales. La dernière puissance nous a libéré à l’intérieur d’un carcan fédéraliste où nous étions sensés nous assimiler, nous intégrer, le plus naturellement du monde. Tel ne fut pas le cas. On avait mal jugé notre soif de vivre en français, et on avait mal préparé les instruments de l’assimilation. Pas assez de corde pour nous pendre et suffisamment pour nous laisser vivoter. C’est là où nous en sommes, nous vivotons, et nous irritons tous ceux qui aimeraient bien que l’on devienne de simples Canadians, sans trait d’union, comme tout le monde. On m’a souvent posé la question au bureau. Pour qui vous prennez-vous? Qu’attendez-vous pour rentrer dans le rang et cesser de nous embêter avec votre distinction?
L’Angleterre nous a placés entre deux chaises, en 1867, et la chaise musicale continue. Soit jusqu’à épuisement des Québécois, soit jusqu’à la lassitude des Canadians qui en auront assez de cette interminable et lassante ronde infernale.
Si jamais nous nous séparons, nous aurons de nombreuses plaies à lécher. Ces plaies ne seront pas mortelles, mais elles nous feront consommer un temps fou dont nous aurons besoins pour retomber sur nos pattes.
Il serait plus simple et profitable pour tous d’obtenir un constitution assymétrique où le Québec trouverait son compte. Un compromis raisonnable est préférable à un rêve utopique.
Meech était bien. Le Meech d’avant le rapport Charest qui a provoqué le départ de Lucien Bouchard qui trouvait Meech première cuvée acceptable.
C’était trop peu pour le PQ. C’était trop pour les Libéraux. Donc, c’était pas pire. De plus, Meech, n’était pas le point finale à toute discussion de constitution. Cela marquait une pose rafraîchissante dans le cours normale des choses. Mais les Libéraux ont exprimé leur mépris et leur haine du Québec français. Merci M. Trudeau et Cie. Merci le Parti LIbéral du Canada.
Tout n’est pas perdu, mais la route est longue, peu importe le choix final des Québécois.
Vinceremos?
Je spécule un peu mais on peut concevoir que le Canada confédéral créé en 1867 a abandonné les Québécois de la nouvelle province of Quebec aux marchands anglais et à l’église pleine de ses outrances parce que toute la colonisation de l’Ouest du territoire restait à faire dans la langue de Shakespeare. Le sort réservé aux métis de Louis Riel en témoigne d’abord. Le Canada de Macdonald s’en est tenu apparemment à la création d’une grande réserve qu’a été et qu’est toujours la province de Québec.
Ce qui est aussi fascinant c’est de constater en considérant un autre angle de vue que la nouvelle fédération canadienne prétendument libérale s’est accommodé à ce point d’une province francophone sous le joug d’une église catholique ultramontaine, réactionnaire et conservatrice opposée aux idées laïques des philosophes des lumières comme autrement à la rigueur plus sobre des églises protestantes anglo-saxonnes. L’esprit britannique a prouvé qu’au nom de la nécessité d’obtenir la collaboration d’élites d’un pays colonisé on pouvait faire affaire avec les représentants du diable papiste au mépris de ses propres principes fruit d’une laïcité émergente.
De cette culture de Canada français issue de catholicisme fervent et de notables prudents et généralement conservateurs particulièrement entre 1867 et 1914 nous n’avons obtenus en tant que Canadiens français que très peu de bénéfices.
Il a fallu attendre 1960 au Québec pour connaître un véritable sursaut avec les libéraux de Lesage qui se révèle bien supérieur à ceux obtenus par les Henri Bourassa et André Laurendeau dans la première moitié du 20ème siècle. Les Laurendeau et Henri Bourassa d’alors ont travaillés intellectuellement avec les moyens disponibles façonnés par les normes sociales et culturelles qui ont été construites suite au choc encaissé après la défaite des patriotes en 1838.
Si une nation comme la nôtre est en pleine stagnation comme elle l’est actuellement c’est que le poids de l’histoire y est pour quelque chose.
Je dis cela tout en pensant à cet article débat que l’on retrouve au Devoir sur la conscription, allez y voir tous ceux qui n’ont pas été y jeter un coup d’œil. Le débat des internautes vaut le coup d’œil aussi afin de pouvoir remarquer la contribution de Québécois incapables de ne pas se mépriser dévorés par une haine de soi d’autant fatale qu’inconsciente. Nous en sommes là toujours en partie. Cet article est susceptible aussi de vous intéresser de même Josée Legault si ce n’est probable déjà fait étant donné votre suivi habituel de la presse.
http://www.ledevoir.com/2009/08/29/264680.html
Gilles Duceppe avec le PQ? Au plus tard, nous serons fixés en septembre 2010 parce que si le coeur n’y est plus pour Pauline Marois comme le -soupçonne- peut être Lise Payette qui l’a connue. Elle ne restera pas chef du PQ très longtemps.
Merci pour les bons mots, Marie Andrée Gauthier. Sur les blogues politiques, nous écrivons presque des monologues. Rappelons-nous que nous sommes parfois en direct sur le web et pas seulement en différé.
L’Acte de l’Amérique du Nord Britannique avait pour but de nous assimiler par l’imposition du bilinguisme officiel. L’Ontario a dit non merci au biliguisme. Les autres provinces ont dit pourquoi pas, mais se sont bien gardées de le pratiquer. Ça c’était bon pour le Québec et uniquement pour le Québec.
Le bilinguisme était le ver dans le fruit, la vipère dans le sein, le poison subtilement distillé.
La Loi sur les Indiens avait aussi pour but de les assimiler. Les infantiliser et les assimiler. Là aussi on a échoué. La résilience, c’est ben verrat.
Notre peuple a été écrémé en 1763. Nos élites ont été chassées vers la France. Nous sommes devenus le petit lait. On ne fait pas grand chose avec du petit lait. Certainement pas de la grande cuisine. Pour ce faire, il faut reconstruire le troupeau. C’est ce que nous sommes en train de faire.
Petit train va loin. 🙂
M. Bouchard écrit : «Gilles Duceppe avec le PQ? Au plus tard, nous serons fixés en septembre 2010 parce que si le cœur n’y est plus pour Pauline Marois comme le -soupçonne- peut être Lise Payette qui l’a connue. Elle ne restera pas chef du PQ très longtemps.»
Avec toutes les critiques serrées dirigées contre le chef du PQ et contre le PQ lui-même, de la part de souverainistes pressés, faut être fait très fort ou forte pour y résister.
Le sport national d’un certain groupe de souverainiste est de manger du chef péquiste dans le sens de le ou la bouffer tout rond ou toute ronde, ce qui aide énormément aux fédéralistes qui se délectent de ces cannibales québécois.
La venue de la souverainiste Louise Harel à la mairie de Montréal pourrait changé la donne à l’avantage de Pauline Marois. Gesca (La Presse-Radio-Canada) n’a pas lésiné pour écorché Gérald Tremblay suite aux scandales multiples de son administration, Josée Legault aussi…
Voyez-vous ça, André Pratte et ses sous-fifres appuyer l’ex-péquiste Louise Harel comme futur maire de Montréal!
Ce serait bien le bout du bout.
Futur mairesse…
Faudra s’y faire!
Le bilinguisme oui c’est un moyen d’assimiler le Canada français comprenant la province de Québec et sa population nettement de langue française en 1867 tout comme encore aujourd’hui toutefois des moyens radicaux et militaires existent pour écraser une nation qui s’avère beaucoup plus efficaces que celui du ver dans le fruit du bilinguisme.
Le bilinguisme a été une arme redoutable en Ontario et plus encore dans l’Ouest partout là ou l’implantation d’une population de langue française très importante n’a jamais vraiment eu lieu. La colonisation précisément de *l’Ouest s’est fait dans le cadre d’une domination culturelle anglo-saxonne imposée.
Les Britanniques après la répression de 1838 s’en sont tenus pour une bonne part à l’isolation des Canadiens français de la Vallée du Saint Laurent. c’est l’exploitation économique des terres de l’Ouest qui a pris le dessus avec le développement des chemins de fer en se foutant bien des francophones du Québec se contentant de leur offrir un Wilfrid Laurier dans les pattes afin de les illusionner.
D’autre part sur le leadership péquiste, il ne s’agit pas de s’en prendre à Pauline Marois en soi. Il s’agit de voir qu’elle ne passe pas l’écran.
Duceppe était le bon choix en 2007 parce qu’un chef qui n’a pas de passé dans les gouvernements Bouchard et Landry qui n’a rien à se reprocher c’est une bonne carte dans le jeu d’un parti en autant qu’il dispose de l’éloquence. Gilles Duceppe possède ces critères.
Madame Marois peut bien rester chef pendant deux ans, pas d’élection en vue. Mais il y a matière à scepticisme.
Pour le reste, chacun est libre sur tout de critiquer ceci ou cela.
*Population francophone dans l’Ouest: (..)Avec une proportion de francophones égale à 1.64%, la Colombie-Britannique se trouve bien en deçà d’une moyenne nationale qui s’élève à 23.16%, l’immense majorité des francophones au Canada se trouvant au Québec. Cette proportion est également en deçà de la moyenne nationale hors Québec, qui avoisine les 3.44%. En fait, en terme de présence francophone, la Colombie-Britannique arrive en dernière place, parmi toutes les provinces canadiennes, après la Saskatchewan qui affiche une proportion de francophones de 2.03%. Cette faible proportion peut également se mesurer au fait que parmi les territoires autonomes canadiens, seul le territoire du Nunavut compte une proportion de francophones inférieure à celle de la Colombie-Britannique, soit 1.63%. (….)
Les Francophones de Colombie-Britannique et leur langue.
Gaïetan Goffi
Il y a dans cette page beaucoup de tentatives assez justes pour expliquer la faiblesse actuelle apparente du PQ et de Pauline Marois. Il y a probablement autant d’explications possibles qu’il y a d’électeurs.
Il faut d’abord prendre tout ce qui vient de La Presse ou de Gesca avec un grain de sel. Ces médias ne font pas de l’information mais plutôt de la propagande.
Ensuite il faudrait peut-être laisser de côté les irritants qui remontent à Nabuchodonosor. Je veux bien croire que les coupures subies par les fonctionnaires et par les institutions gouvernementales depuis 1980 ont laissé un goût amer dans la bouche de certains électeurs davantage préoccupés par leur sort personnel que par le bien commun. Ces électeurs qui se demandent pourquoi ils ont été traités si « injustement » devrait également se demander pourquoi les gouvernements libéraux « tellement plus justes » n’ont rien fait depuis pour rétablir les « injustices » commises par les gouvernements péquistes. C’est peut-être parce ces injustices étaient justes. Il est certain que je n’apprécierais peut-être pas qu’un gouvernement coupe dans mes revenus mais je n’apprécierais pas davantage ceux qui dénoncent ces coupures pour se faire élire et qui ne font rien pour corriger la situation une fois qu’ils sont élus. Ainsi le gouvernement Charest a toujours vertement critiqué les coupures imposées au système de santé mais n’a jamais corrigé la situation dénoncée. Pourtant ce gouvernement disposait au moins des économies réalisées par les méchants coupeurs.
Je suis de ceux qui croient que Pauline Marois a subi un traitement inéquitable de la part des médias (du moins de certains médias très pesants). Je suis également de ceux qui croient que Pauline Marois est infiniment plus qualifiée pour diriger l’État québécois que n’importe quel Jean Charest qui est artificiellement maintenu en vie par les mêmes médias qui démolissent avec entrain Pauline Marois. Ceci étant dit nous ne vivons malheureusement plus à une époque où l’équipe, les connaissances et les compétences d’un chef de parti comptent pour beaucoup dans le choix d’un chef d’État. Même des gens de la trempe de Jacques Parizeau, de Bernard Landry et d’André Boisclair n’ont pas attiré le respect pourtant mérité. Pauline Marois est maintenant victime du même phénomène. Le meilleur candidat au poste de chef d’État a moins de chance d’être élu que le premier venu qui a le sens du clip et de la formule choc, même si ce clip ou cette formule s’avèrent parfaitement insignifiants au bout de 5 minutes de réflexion. Les gens ne prennent plus ces 5 minutes pour réfléchir à tout ce qui se dit. Il s’en dit trop. On a donc davantage intérêt à « puncher » fort et à « puncher » facilement et à répétition si on veut devenir premier ministre. C’est dommage mais c’est comme ça. En dépit de connaissances et de compétences indéniables Pauline Marois ne maîtrise tout simplement pas cet ingrédient devenu maintenant indispensable à tous les leaders qui réussissent. C’est un ingrédient qu’on possède ou qu’on ne possède pas. On peut toujours le développer mais ça prend énormément de temps et d’expérience, beaucoup plus de temps que la durée de vie d’un chef qui ne parvient pas à se faire élire rapidement. Regardez le cas Ignatieff. Après avoir soufflé les médias avec son « La coalition si nécessaire mais pas nécessairement la coalition », Michael Ignatieff n’a plus jamais réussi à pondre une autre formule renversante (mais néanmoins insignifiante). Résultat: depuis, il fond dans les sondages. Quand on l’écoute attentivement Pauline Marois réussit à nous intéresser. Par contre, quand on ne l’écoute pas, elle ne réussit pas à nous donner le goût de l’écouter. Tout cela se joue ou se décide en quelques secondes, le temps d’un clip éclair ou d’une formule brève mais lapidaire, une formule qui n’apparaît pas instantanément insignifiante (mais qui peut l’être avec un peu de recul). C’est dommage mais Pauline Marois ne maîtrise pas cet art nouveau et ne le maîtrisera vraisemblablement pas assez rapidement pour assurer sa survie en tant que chef.
Je ne suis cependant pas inquiet. Il y a encore au Parti Québécois (ou au Bloc Québécois) au moins 5 personnes qui pourraient prendre la relève rapidement. On ne voit rien de semblable dans les autres partis. L’ADQ ne remplacera jamais avantageusement Mario Dumont. Québec Solidaire sera toujours un parti de beaux rêveurs, de beaux mais indécrottables rêveurs. Quant au PLQ après Jean Charest c’est le désert. Ça l’était depuis déjà longtemps d’ailleurs quand ce parti a réalisé qu’il n’avait pas d’autre choix que d’aller puiser un chef très en dehors de ses rangs, un chef tellement pas libéral qu’il risque de se retrouver à la tête d’un autre parti à Ottawa avant la fin de son présent mandat.
@ Marie-Andrée Gauthier
Heureux de vous savoir de retour. Je me demandais si vous étiez malade, démoralisée ou simplement en vacances. Je constate avec bonheur que ce n’était pas une de ces deux premières options qui vous maintenait dans un silence relatif.
@ Moi-même
Heureusement que j’ai démarré ce texte avec l’intention de faire très court. Sinon…
Oui, P.Mitriou. Radio Canada (les médias) joue un jeu faussement objectif.
Reportage hier au Téléjournal de Pascale Nadeau, l’élection partielle dans Rousseau est présentée comme un défi à portée de main pour Jean Charest. Tout comme pour un Marrissal de La Presse, un reportage du réseau public appuyée par sa lectrice de nouvelles s’avance à prédire une surprise possible dans la circonscription traditionnellement péquiste. Si le temps de parole dans le reportage est également accordé au candidat péquiste Marceau, un avantage dans le ton est donné au candidat libéral Fafard. Mais de quel sondage local parle t’on pour faire cette prédiction? Ah probable le sondage de Crop de La Presse!
C’est répétitif faire ce genre d’observations tant c’est courant à Radio Canada. Ainsi il est vrai qu’une chef qui n’est pas fort en gueule arrivera difficilement à prendre sa place sur les ondes de SRC de même que sur celles de TVA.
La désinformation à la TVA qui doit aussi être dénoncée. Mettre les accidents, les faits divers, les bonnes nouvelles devant l’information politique. CNN quoi qu’on en pense traite de la politique aux É.U, LCN de TVA infantilisant importe le contenu de Journal de Montréal sur les ondes.
C’est pourquoi autour de cette légère digression, je m’emporte contre les médias télé radios que je rejette de plus en plus.
Il y a le web.
M. Serge Gingras écrit : «Pour ce faire, il faut reconstruire le troupeau.»
Le troupeau est déjà construit, environ 50 % fédéraliste et le reste, souverainiste…plus ou moins…genre…me semble.
Le berger anglophone canadien du troupeau francophone québécois voudrait bien conserver SES moutons dans la fédération faussement nommée confédération depuis 1867. Est-ce qu’il en sera capable avec l’immigration ou les souverainiste, par la multiplication « naissances de petits souverainistes et conversions des fédéralistes aux joies, fierté et bonheur du souverainisme québécois suite à une légère période de légers bouleversements à prévoir suite à une éventuelle désunion » ? Profond mystère pour l’instant.
@ Pierre Bouchard
Pascale Nadeau, peut-elle choisir l’attitude à prendre et les mots à dire lors de la lecture des nouvelles ? Question que je me pose.
Lui fait-on dire ce que les « hommes de Desmarais » et la direction du secteur nouvelles ont décidé (les chefs de pupitre), de l’axe sous lequel aborder la dite nouvelle ?
J’aimerais avoir une réponse,…si quelqu’un sait, qu’on nous en informe… Merci !
Bernard Derome a toujours été loué pour son intégrité. Le forçait-on à aborder les nouvelles de telle ou telle manière ? J’en doute…
Je suis en accord total avec ce que vous écrivez au 30 août 2009, 22:46
Oui, heureusement, il y a le web !
@ Paolo
Quel bonheur de vous lire ! Une autre excellente intervention. Merci !
Merci aussi de vous être quelque peu inquiété de moi. Oui, je vais bien. Je suis encore en vacances jusqu’à vendredi. Après onze semaines, il est temps que je me décide à rentrer, Cet été a été marqué par la réflexion sur le sens de la vie, de la mort ( provoqué de manière aiguë par le décès de ma soeur en juin ), par le silence et la méditation devant tant de Beauté ici au fleuve. Tout me semblait plus beau cet été. Des balades, pique-niques jusqu’à Kamouraska, « fouinage » dans les campagnes environnantes, des trouvailles extraordinaires de beauté… Des photos en quantité, toutes plus belles les unes que les autres. Et puis, je me faisais un devoir et un plaisir de tout lire sur notre blog préféré. Je ne voulais perdre le fil et le contact avec Josée Legault et certains membres que je considère comme des amis. Une famille de pensée que j’ai choisie.
«Pauline Marois ne l’a pas», m’a-t-on répété durant tout l’été. Commentaire des plus cruels, d’autant plus qu’il provenait de militants souverainistes et issus du Parti Québécois.
À mon humble avis, la réalité est toute autre. Pauline Marois dispose encore de beaucoup de temps pour bâtir son équipe et sa future plateforme électorale. Je crois qu’elle a déjà une bonne idée d’où elle s’en va. Nous sommes en début de législature à Québec et les libéraux s’usent chaque semaine à cause de l’éthique qu’ils s’entêtent à contourner et à ignorer.
Aussi, en consultant le site web du PQ, on constate rapidement que ce parti n’appartient plus aux babyboomers, mais qu’il y a beaucoup de jeunes de moins de 40 ans au sein de ce caucus. Ça augure pas si mal, malgré les propos pessimistes du groupe GESCA, pour l’option souverainiste.
M.A.Gauthier, l’entente d’un partage partiel de rédaction conclue entre SRC et La Presse en 2001 de Gesca subsiste. Les sondages de Crop publiés dans La Presse sont relatés et relativement commentés au réseau tandis qu’ils sont ignorés par TVA. Les chefs de pupitre de Radio Canada fonctionnent eux selon l’ensemble des critères qu’ils doivent retenir afin de déterminer ce qui compte de ce qui ne compte pas en information, les lecteurs de nouvelles travaillent avec eux dans ce cadre.
Sans faire croire ici à une théorie simpliste du complot, Radio Canada tout comme TVA produisent une information choisie et orientée à travers un ensemble des normes. Celles de Radio Canada, du service d’ information correspondent à l’obligation de traduire une -réalité canadienne- qui ne correspond pas à notre réalité nationale québécoise. La haute direction de SRC sans être aux ordres d’un parti fédéral mais qui n’est pas nommé par le gouvernement du Québec sait ce qu’elle fait lorsqu’elle trouve un terrain d’entente avec Gesca afin de mieux traduire une -information- à coloration canadienne au Québec.
C’est décrit de façon assez sèche mais selon celui qui commente ici la situation ressemble à ça.
Le principale problème de Mme Marois, c’est le manque de contenu et ce qu’elle présente et représente est une continuité AD NAUSEAM…
Les régions proches des centres urbains comme Québec et Montréal devraient avoir chacune une spécialité économique comme le recyclage, du verre, du caoutchouc, du carton et papier, du plastique. Les régions trop éloignées devraient se spécialisées dans les panneaux solaires, les petites éoliennes en visant l’autosuffisance domiciliaire, la géothermie pour réduire notre facture énergétique, le moteur roue qu’Hydro-Québec avait développé il y a quelques années, était déjà, pour que nos routes et nos autoroutes s’adaptent aux changements qui deviennent inéluctables dans un environnement avec moins de smog… L’économie locale, le troc familial et nos produits du terroir pourrait agréablement compléter le tableau, encourageons notre patrimoine entrepreneurship collectif Québécois « baptême »
Au Québec, même si tout le système monétaire s’effondre, nous aurons toujours, des herbes salées, du sucre d’érable, des bleuets du Lac Saint-Jean, de la viande sauvage et des légumes biologiques, les homards des Îles. le troc et l’entraide, nous connaissons ça aussi depuis belle lurette ici, Nous produisons parmis les meilleures bières et les meilleurs fromages au monde, nous possédons beaucoup d’eau potable et d’hydroélectricité, nous avons une culture bien spécifique, en alimentation, en culture, en art, en spectacles, en joie de vivre et en relations humaines, un récent sondage du Journal de Montréal indique que nous les Québécois préférons vivre avec moins d’heures de travail, mais plus de bon temps pour soi-même où en famille où avec ses proches, certains adeptes fondamentalistes du capitalisme diront que nous sommes des paresseux, il ne faut pas nous en vouloir. mais c’est une de nos 36 cordes sensible, que celle que d’être de bons vivants Lors du grand verglas en janvier 1998, nous avons tous été témoins de la solidarité Québécoise, ici on est capable de se faire confiance, et de passer au travers de bien des catastrophes, on n’en a vu d’autres que ça… Le Québec forestier pourrait très bien construire des maisons pour les moins biens nantis au lieu de laisser pourrir le bois sur place, pendant cette crise du bois d’oeuvre. L’économie locale demeure la meilleur solution a cette crise sans précédent, nous nous devons de nous entraider en ayant a l’esprit que le partage des richesses, ça commence dans ma cours. Le pire dans tout ça c’est que nous possédons déjà un méchant potentiel pour offrir a chacun d’entre nous une vrai chez soi, a peu de frais, c’est dure a croire a cause de tous les spéculateurs de l’immobilier qui nous ont finalement emmenez là où vous savez,,, Notre plus gros talon d’Achille au Québec demeure celui que nous ne contrôlons pas encore, tout a fait, nos vrais leviers économiques, comme nos impôts, nos taxes et nos fameuses cotisations a l’assurance emploi qui ne nous reviennent et qui ne nous reviendront jamais d’ailleurs, de façon équitable avec Ottawa. alors que le vrai développement économique régionale ne démarrerait que si possédions nos capitaux communs, au lieu de les expédier finalement a chaque paye dans d’autres pays qui en bout de ligne ne nous aime pas tant que ça…
@ Pierre Bouchard
«… l’entente d’un partage partiel de rédaction conclue entre SRC et La Presse en 2001 de Gesca subsiste. »
Je ne connaissais pas cette partie de l’entente. UN PARTAGE PARTIEL DE RÉDACTION… ce qui veut dire qu’une partie des nouvelles lues par Pascale Nadeau et les autres a été rédigée par un des sbires de Gesca ? Je ne croyais pas, ne savais pas, que l’entente allait si loin.
La manipulation de l’information par Desmarais va donc aussi loin que cela… C’est un véritable scandale et un manquement à l’éthique par les professionnels qui s’y prêtent…
« Les sondages de Crop publiés dans La Presse sont relatés et relativement commentés au réseau tandis qu’ils sont ignorés par TVA. »
Cela je l’avais remarqué. Les deux grands manitous de la manipulation de l’information sont des ennemis jurés. Donc, pas étonnant !
Aussi, très souvent le matin à l’émission de René H-Roy, qui sont invités à commenter la nouvelle ? Pratte et Marissal ( quel nom approprié ! )
« Les chefs de pupitre de Radio Canada fonctionnent eux selon l’ensemble des critères qu’ils doivent retenir afin de déterminer ce qui compte de ce qui ne compte pas en information, les lecteurs de nouvelles travaillent avec eux dans ce cadre. »
Heureusement qu’il y a le web (ici je ne pense pas à Cyberpresse ) comme vous le faisiez remarquer…
Description sèche mais qui a le mérite d’être claire.
Le Québec moderne, 1960+, a été marqué par deux équipes du tonnerre : Celle de Jean Lessage, celle de René Lévesque.
Au PQ, il n’y a pas, pour le moment, d’équipe du tonnerre. Il y a un paratonnerre, le chef, sur qui toutes les foudres s’abattent, et personne. Ce qui manque au PQ, c’est une fouletitude de candidats, membres, hors pairs. Où sont-ils?
Un chef ne fait pas un parti, mais un chef peut défaire un parti. C’est ce que Monsieur Charest a réussi à faire depuis son arrivée. M. Daniel Johnson était sans doute trop honnête pour le garder à la tête de ce parti qui a rejoint l’Union Nationale dans la corruption. On croyait Duplessis et ses sbires morts. Non! Il a fait des petits. Et chez les Libéraux en plus. C’est bien pour dire.
Le Québec n’a pas le monopole de la coruption, non. Mais nous sommes bien servis. Merci! Duplessi asphaltait de petits bouts de chemins; Jean Charest asphalte de grands bouts de comté. Il faut savoir évoluer. Etre de son temps. Elu pour cinq ans le Jean. Ça va nous coûter cher. Il a tellement d’amis, et il est tellement généreux. Yé comme ça! Que voulez-vous? 🙂
Amen
Ahhh… Cher Monsieur Gingras… Qu’est-ce que vous allez donc nous chercher, cette fois!
Maurice Duplessis et Jean Charest? Je veux bien reconnaître que le premier ministre québécois n’a pas que des qualités, mais de là à le mettre dans le même panier que Monsieur Corruption de l’époque de la Grande Noirceur, il y a un (très, très, très grand) pas que je ne ferais pas…
Soit, je vous accorde que Jean Charest n’est tout de même pas Jean Lesage. Lui, ce ne sont pas que de « petits bouts de chemins », ou de « grands bouts de comtés », comme vous l’écrivez. Jean Lesage, c’est toute une autoroute! (Mais ça, c’est une autre histoire…)
Et puis, parler de Jean Charest, même en chuchotant, cela risque de réveiller notre ami Paolo. Et vous savez de quelle humeur il bout lorsqu’il en est fait mention, même très discrètement. (On n’ose même pas imaginer les coups de tonnerre qui pourraient résulter d’écrire JEAN CHAREST…)
Alors, ne jouons pas avec le feu. Revenons tout doucement au sujet principal, soit: qu’est-ce qui ne va pas avec Pauline Marois? (Encore que notre ami Paolo pourrait ne pas particulièrement apprécier le « qu’est-ce qui ne va pas », comme si cela recelait un mauvais sous-entendu…)
Bon, je ne sais plus trop où aller, avec tout ça. Je terminerai donc en vous empruntant un petit mot que vous semblez particulièrement affectionner, Monsieur Gingras, et qui résume bien votre pensée assez souvent:
Misère!
Pour revenir au sujet : c’est une chronique vraiment trop « personnalisée » de dame Payette à dame Marois ! À des yeux « extérieurs », cela donne l’impression d’une certaine collusion médiatico-politique. À moins bien sûr de considérer normal que notre « petite » province fasse inévitablement tôt ou tard et à tous les jours dans la collusion consensuelle…
Faut-il vraiment faire dans la familiarité et la personnalisation de la politique pour la rendre intéressante ? Dame Legault est sensible à cet enjeu il me semble.
Heille Pauline … Heille Jean … Heille Mario … Heille c’t’assez c’t’affaire-là ! On dit Reine Marois, Honorable Charest et Feu Dumont !
» Duplessi asphaltait de petits bouts de chemins; Jean Charest asphalte de grands bouts de comté. Il faut savoir évoluer. Etre de son temps. »
Associer Duplessis et Charest ?!?
Certains disent que le PQ de Lévesque fut le refuge d’une certaine Union Nationale. On pourrait tout aussi bien rapprocher le péquiste Lévesque de l’unioniste Duplessis que le libéral Charest à ce dernier mais bon ! on ne touche pas à notre icône nationale qui est aussi le plus Grand Québécois dans les sondages.
Charest fait pas mal plus dans la libéralité qu’un Duplessis … Sauf votre respect, le problème n’est pas là M. Gingras.
@ Pierre Bouchard
» Le bilinguisme oui c’est un moyen d’assimiler le Canada français comprenant la province de Québec et sa population nettement de langue française en 1867 tout comme encore aujourd’hui toutefois des moyens radicaux et militaires existent pour écraser une nation qui s’avère beaucoup plus efficaces que celui du ver dans le fruit du bilinguisme. »
Le bilinguisme oui est un moyen d’étendre l’influence du Québec jusqu’à Vancouver, à temps pour les Jeux Olympiques du Canada en 2010. Qui fut déjà le promoteur officiel d’un bilinguisme officiel coast to coast ? N’était-ce pas un Québécois ? Qui était déjà le Pierre E. Trudeau ?
Un Québec indépendant ou séparé d’un Canada officiellement bilingue chercherait de toutes façons et inévitablement à sortir de son provincialisme à côté d’une vaste Amérique anglo-saxonne … Faudrait parfois sortir des lieux communs pour élargir un horizon … Le bilinguisme officiel du Canada mis de l’avant par un French Power dans les années 1960 fut aussi un moyen D’ASSIMILER DE L' »ANGLAIS » AU CANADA !
@M.Gingras,
« Victime de changement en pleine gestation, on est passé du régime français au régime anglais, le peuple québécois s’est vu couper l’herbe sous le pied. »
______________
Vous vous trompez de peuple….
Ce que vous appelez le « peuple québécois » n’existait pas à l’époque. Ce qui existait c’était le peuple canadien, un peuple ouvert et branché sur l’Amérique et une race de monde déjà distincte du peuple français.
Le québécois est plutôt quelque chose comme un petit peuple branché sur TVA…
Le Québec, et son dérivé « peuple québécois », sont des créatures de la couronne britannique. Parler en ces termes n’est qu’une autre manifestation de l’esprit colonisé…
Les britanniques nous ont ouvert à la démocratie et libéré de l’Ancien régime dictatorial et répressif français. Merci.
@ Claude
Jean Charest, Jean Charest, Jean Charest, Jean Charest et Jean Charest. C’est un peu lourd comme réflexion mais ça ne m’a pas donné de bouton.
Je devine que vous cherchiez à me faire sortir de mes gonds, à me faire pondre un commentaire vitriolique. Ça ne fonctionnera pas. Pas cette fois-ci. J’ai déjà tellement dit, tellement tout dit à propos de Jean Charest que, comme vous, tous les habitués à mes esclandres contre la « chose » en question peuvent maintenant deviner ce que je pourrais en dire à nouveau. La beauté de la chose quand on se répète ad nauseam c’est qu’on n’a plus besoin de dire pour que les autres devinent ce qu’on dirait probablement.
Une seule idée nouvelle s’est imposée à moi en lisant votre dernier commentaire, une idée horrible qui n’avait jamais osé effleurer mon esprit auparavant. Cette idée effrayante c’est que tôt ou tard un bout de route, une rue, un parc ou un édifice va immanquablement porter le nom de Jean Charest, un endroit dont je vais me tenir loin si c’est possible. Je souhaite que si un endroit doit un jour porter le nom de Jean Charest il ne s’agisse de rien d’autre que d’un marais. D’abord parce que l’endroit ressemble au personnage et pour nous rappeler que Charest est une créature de Desmarais.
@ M. Schwartz
» Vous vous trompez de peuple…. Ce que vous appelez le « peuple québécois » n’existait pas à l’époque. Ce qui existait c’était le peuple canadien, un peuple ouvert et branché sur l’Amérique et une race de monde déjà distincte du peuple français. Le québécois est plutôt quelque chose comme un petit peuple branché sur TVA… Le Québec, et son dérivé « peuple québécois », sont des créatures de la couronne britannique. Parler en ces termes n’est qu’une autre manifestation de l’esprit colonisé… Les britanniques nous ont ouvert à la démocratie et libéré de l’Ancien régime dictatorial et répressif français. Merci. »
Quelque part dans l’analyse socio-historique, il y a ce « peuple canadien » réprimé par une Angleterre militaire vers 1837-38 à tort ou à raison … peuple qui allait alors devenir « canadien-français ». Le « québécois » apparaît à la Révolution tranquille de façon AUTODÉTERMINÉE au-delà d’une « Province of Québec » oeuvre anglaise.
M. Schwartz aurait avantage à complexifier son analyse …
@ Paolo
D’accord, c’était effectivement un peu de provocation de ma part…
Mais, ce n’est pas moi qui ai commencé! C’est Monsieur Gingras! C’est lui qui m’a lancé sur le sujet avec ce rapprochement plutôt incongru entre Maurice Duplessis et Jean Charest. Non, mais…
Et puis, je suis devenu incapable de lire ou d’entendre le nom de Jean Charest sans immédiatement penser à vous. (Un peu comme si vous étiez l’un et l’autre dorénavant associés pour l’éternité – ce qui vous causera fort probablement un choc, mais je n’y peux vraiment rien…).
Bon, je vais essayer – « essayer », je dis bien – de ne plus vous irriter avec ce politicien aujourd’hui. À chaque jour suffit sa peine, après tout.
D’ailleurs, il est question du somnambule chef des libéraux fédéraux dans un autre billet. Semblerait qu’il ait entr’ouvert un oeil et marmonné quelque chose du genre « peut-être des élections s’il en faut ou peut-être pas d’élections s’il n’en faut pas », je ne sais plus trop. Un vrai suspense, quoi.
(C’est donc du côté de cet autre billet que l’action se trouvera…)
Monsieur Perrier, un ministre Whissell se voit attribuer un contrat pour sa compagnie par le ministère des transports. Tout cela est possible parce que Charest conçoit un code d’éthique élastique.
Oui, monsieur Gingras n’a pas tort lorsqu’il mentionne l’équation Charest-Duplessis d’autant que votre premier ministre libéral est un conservateur typique sorti des rangs de l’Estrie. Charest fait de la sous gouvernance à l’intérieur d’une administration québécoise développée par les gouvernements Lesage, Lévesque, Bourassa et Parizeau-Bouchard. Mais voilà, nous envoyons J.Charest dans le Québec duplessiste, il y nagerait comme un poisson dans l’eau.
Charest est un petit notable, de la graine de petit avocat prêt à toutes les manigances afin d’entretenir son -club optimiste- de petits amis véreux.
Dites vous bien C.Perrier, Charest est en dessous de votre conception d’un bon libéral et vous ne le dites même pas véritablement.
@ Monsieur Bouchard
Pour je ne sais trop quelle raison, je finis presque invariablement toujours par me retrouver dans l’inconfortable position de défenseur de Jean Charest, ici…
Cette fois, vous voilà le qualifiant de « petit notable », de « petit avocat », avec de « petits amis véreux ». Beaucoup de petitesse dans cette appréciation…
Mais, comme cela fait déjà très longtemps que mon bon adversaire Paolo et moi-même nous nous « amusons » avec ce qui est – à toutes fins utiles – devenu une « inside joke » lorsqu’il est question de Jean Charest, je me contenterai de dire que, sans qu’il soit une époustouflante merveille, Jean Charest n’est certainement pas le petit magouilleur minable que certains se plaisent à dénoncer.
Le bonhomme a ses défauts, mais il a aussi ses qualités. Comme Pauline Marois. Comme Stephen Harper. Comme Michael Ignatieff. Comme Gérald Tremblay. Comme Louise Harel. Comme Gilles Duceppe. Comme tout le monde, quoi.
Étant un nouveau venu dans ces échanges, Monsieur Bouchard, beaucoup de ce qui a déjà été écrit de part et d’autre vous a, conséquemment, échappé. Mais tout est là, dans les archives. Alors, si ça peut vous amuser, n’hésitez pas à aller y fouiner. Vous y trouverez autant de fines perles que de grossiers charbons… (Et des heures, et des heures, et encore des heures de lecture!)
Monsieur Perrier, vous ne faites qu’une proclamation de foi envers J.Charest.
D’autre part. En 2008, j’ai été fréquemment présent dans Voix publique au nom de Jean Pierre Bouchard.
Jean Pierre et Pierre c’est la même personne! J’ai échangé en fin d’année avec vous sur des prédictions de sondages sur l’élection fédérale en cours à ce moment. J’ai faite une pause en janvier 09, j’apparais et disparais dans les blogues quoique ceux de Voir sans contrôle marqué sont plus accessibles et invitent donc à y revenir.
Qu’il suffise de dire que les arguments insidieux, nébuleux et politicards en faveur de cet instrument de la normalisation du processus d’assimilation qu’est le chef de ce parti libéral qui n’a plus que le nom de cet héritage politico-philosophique s’apparentant au libéralisme des origines, nous indiffère profondément. Nous savons pertinemment que le biculturalisme s’exprimant sous forme de bilinguisme n’est que la photo instantanée d’un processus dynamique qui lui ne va que dans un seul sens sous la poussée des facteurs socioculturels dominants et que dans le cas qui nous occupe, que ce processus mène infailliblement à l’anglisisation des francophones. Que des petits plaisantins,qui voient des communistes dès qu’il s’agit de contester l’hégémonie des oligarchies régnantes,se pointent pour décrier du haut de leur ignorance crasse que tel n’est pas le cas,nous indiffère aussi très profondément. Ils ne valent même pas une réplique tant leurs inepties sont flagrantes. Qu’il n’y ait qu’un seul moyen de tenter de stopper cette hémorragie, cela est pourtant d’une évidence à crever les yeux et que ce moyen se nomme comme il voudra pourvu qu’au bout il y ait une souveraineté pour ceux pour qui le français n’est pas une histoire privée, cela aussi est d’une évidence sans conteste.
Causer toujours messieurs les assimilateurs montés que vous êtes sur les cothurnes de vos grandiloquentes déclarations pourtant si vides, jamais vous ne réussirez à entamer, ne serait-ce que d’un iota, les convictions de ceux qui observent froidement la situation de ce peuple qui pense, rêve, crée et aime dans sa langue qui n’est certainement pas de l’anglais.
Mais bien sûr, Monsieur Bouchard!
Je me rappelle très bien de vous, et de vos prédictions! Vous allez bien? Je l’espère. Donc vous êtes mieux renseigné sur ce qui se passe ici qu’il ne m’avait semblé. (Ce qui vous épargnera des heures de rattrapage…)
Bon, pour revenir et en finir avec Jean Charest (mille excuses, Paolo, mais on m’oblige à ce rabâchage), ma position est assez simple: n’étant pas souverainiste, pour diverses raisons qui auront pu vous étonner si vous en avez pris connaissance, je suis par conséquent fédéraliste, encore une fois pour des raisons ayant tout autant pu vous étonner, le cas échéant.
Vous me suivez toujours? Bien. Alors, n’étant pas davantage adéquiste, ou vert, ou allez-donc-savoir-ce-qu’il-y-a-encore, je me retrouve dans le camp de Jean Charest. Pas un camp follement excitant, si vous voulez le savoir, mais un camp qui vaut bien les camps adverses.
Un camp avec plusieurs crétins, comme les camps adverses, avec son lot de petits magouilleurs, comme les camps adverses.
Et puis, au cas où ce que je répète régulièrement vous aurait malgré tout échappé, voici: la politique ne m’intéresse pas particulièrement mais, puisque la politique s’intéresse à moi, je me dois en conséquence de m’y intéresser au moins un peu. Par mesure d’auto-défense, en somme.
Sur ce, suffit à propos de Jean Charest. Il a des qualités et des défauts, comme tout le monde. Et je ne sais vraiment plus quoi ajouter, sauf de vous rediriger vers les archives, pour complément d’informations.
Là-dessus, passez une bonne fin de soirée, Monsieur Bouchard!
Cette page est une archive maintenant. En bref, monsieur Perrier, je dirais qu’il y a des limites au relativisme en politique.
Le message de monsieur Audet rappelle que être sur le qui vive en politique c’est s’empêcher de se faire avoir.
» Nous savons pertinemment que le biculturalisme s’exprimant sous forme de bilinguisme n’est que la photo instantanée d’un processus dynamique qui lui ne va que dans un seul sens sous la poussée des facteurs socioculturels dominants et que dans le cas qui nous occupe, que ce processus mène infailliblement à l’anglisisation des francophones. »
Sortir du Canada est aussi voir l’Amérique …
Proposez donc M. Audet de faire contre-poids à ce que vous déplorez en proposant à toute l’Amérique anglophone un bilinguisme franco-anglais … avant que l’Amérique latine n’impose son bilinguisme hispano-anglais !
Encore une fois : le facteur socioculturel dominant in America est à New York- Washington- Los Angeles … et non à West Island – Ottawa – Toronto !
L’américanité est ce concept nébuleux crée par ceux qui se réfugient derrière cet écran de fumée pour dissimuler leurs intentions profondes, soit le refus de considérer leurs racines, si tant est qu’elles s’incarnent dans le passé historique et de langue française de ce peuple qui s’exprime encore en français et ici, soit que leurs intérêts professionnels ou marchands les incitent à faire de même ou encore bien évidemment, que leur double appartenance culturelle les incitent à sauter des frontières où ils se sentent un peu chez eux à chaque fois mais sans en être vraiment sur toutefois.
Par ailleurs, la mythologie voulant que cet empire américain qui se doit maintenant d’être nommé pour ce qu’il est, soit l’empire étasunien, soit maintenant le seul facteur à considérer dans l’univers politique et économique commence à s’effriter sérieusement. Les mauvaises nouvelles concernant l’ordre économique mondial ne partent plus forcément de New York, mais tantôt de Shanghai, tantôt de Tokyo, ou encore d’Europe. La globalisation mercantile a des limites comme le montrent ces faits et la globalisation culturelle aussi.
Refuser l’anglisisation revient donc pour nous simplement à nous situer dans ce courant dominant qui par toute la planète n’a rien à faire de ce mythe qui se dit anglo-saxon pour dissimuler sa propre faiblesse et qui passera comme tous ces empires avant lui qui se croyaient pourtant éternels.
Sauf Nostradamus – et encore! – personne n’a jamais vraiment su où va le monde, qui tiendra le haut du pavé dans 25 ans, qui n’en mènera plus aussi large dans 100 ans. Mystère, spéculation.
Prenons nos voisins américains, par exemple. Sont-ils présentement en train de se noyer ou finiront-ils par s’en tirer? Et puis, qui décide vraiment derrière le Star Spangled Banner, aujourd’hui? Ne serait-ce pas tous ces gros prêteurs envers qui Washington est abyssalement endetté? Certains causant mandarin et d’autres arabe?
Est-ce, par ricochet, à dire que la langue anglaise va bientôt céder la place au mandarin à titre de langue internationale de communication? Assez douteux, je dirais.
Est-ce, aussi, à dire que des États-Unis sous contrôle effectif de bailleurs de fonds étrangers ne viseraient plus l’hégémonie du territoire nord-américain? Également douteux, à mon avis.
Mais je ne sais pas plus que quiconque ce qui arrivera. Pour le moment, en ce qui nous concerne, nous les Québécois, il me semble que notre parapluie canadien nous offre de meilleures chances de traverser les jours sombres du moment. Il y a une bataille de titans qui sévit à l’extérieur, et ce n’est vraiment pas le moment d’aller mettre le nez dehors, à quitter notre cabane au Canada…
Il est parfois étrange de constater à quel point de vieux archétypes ont la vie dure quand il s’agit des collaborations aux explications politiques du moment. Aux beaux jours de notre passé, ce fut les représentants d’une certaine église qui se firent les avocats plaidant la cause anglaise à leurs concitoyens. Le fait qu’ils espéraient tirer les marrons du feu et défendre ainsi leur position dominante dans le nouvel ensemble politique ne passa pas pourtant inaperçu, ce qui ne les empêcha pas de persister. Malgré tout, ils finirent par subir un déclin irréversible dans l’opinion et moururent en tant que fractions sociales définissant les situations.
Prenant le relais de cette élite déchue, il y eut ce groupuscule jésuitique groupé autour de Cité Libre qui prit la relève de ces curés auxquels ils ne voulaient pas être apparentés, mais qui grosso modo invoquaient les mêmes arguments pour faire peur à leurs concitoyens, l’essentiel de leur propos étant que le Canada était le seul horizon vers lequel les francophones devaient regarder s’ils voulaient voir la lumière.
Ces mythes ont vécu. Ils ne font plus peur et ceux qui croient que la lumière ne vient pas que de ce seul côté sont nombreux et à mon humble avis, le seront de plus en plus dans l’avenir.
Les vieux archétypes ont la vie dure en effet …
Le Canada est le deuxième pays en superficie au monde. Il est peut-être plus vaste qu’une vieille Nouvelle-France. Nous avons donc tout intérêt à ne regarder que le Canada (ce qui n’exclut pas un regard « provincial » bien sûr) … et pas une autre Amérique. Sur les plages de la Nouvelle-Angleterre, du Maine pour être plus précis, il peut bien n’y avoir que des Québécois comme Canadiens, le drapeau du Canada continuera de flotter et non celui du Québec, cher M. Audet. Et si vous osez renverser cette situation, vous me trouverez sur votre chemin …
Si une anglobalization et/ou un bilinguisme « officiel » peu efficace vous rebutent autant vous n’avez qu’à proposer un Canada unilingue francophone d’un océan à l’autre ou toute une Amérique bilingue « officiellement ». Sinon, nous continuerons de plaider pour les avantages d’un fédéralisme, centralisé ou non, et remercierons le ROC, l’Angleterre et les USA pour les bienfaits civilisationnels. Tant qu’un Québec et un Monde seront incapables de mieux lire un certain Hubert Aquin, pour ne parler que de lui, il en sera mieux ainsi.
Ceux qui, à court d’arguments, s’imaginent plaider leur cause en faisant montre de leur agressivité ou en tirant à eux les visions du monde de ceux dont ils se prétendent les exégètes alors qu’ils passent complètement à coté de leurs intentions, ne font que la démonstration de leur peu de profondeur, pour ne pas dire davantage.
Sur le chemin qui mène loin de ces épouvantails, je continuerai pour ma part à voir dans les arguments spécieux de ceux qui les brandissent que de pauvres manœuvres insidieuses et mal venues qui ne peuvent d’aucune façon démentir les faits qu’il faut prendre en considération quand il s’agit de débattre de la place des francophones d’ici dans l’avenir.
Ce qui me « fascinera » toujours, c’est cette idée fixe de la part de certains de tout de suite croire que l’on cherche à « faire peur », que l’on recourt malicieusement à des arguments dignes du Bonhomme Sept Heures, pour peu que l’on fasse valoir que le Québec pourrait fort bien être mieux servi et protégé de par son appartenance à l’ensemble canadien que s’il s’en séparait.
Idéalement, bien sûr, chacun serait beaucoup mieux chez lui, tout seul. Ce qui est incontestable. Dans un monde courtois, respectueux du bien des autres, dans lequel tous pourraient paisiblement dormir les fenêtres grandes ouvertes et sortir se balader en laissant toujours les portes débarrées.
Utopia, quoi.
Malheureusement, au 2 septembre 2009, les choses sont encore assez loin d’un monde parfait. Et, s’il est vrai d’affirmer que la situation du Québec n’est pas absolument idéale, que cette situation pourrait être meilleure, il convient également de se rappeler que cette situation n’est pas si mauvaise, tout compte fait.
Et que, sous le parapluie canadien, la petite minorité francophone que nous sommes (dans une Amérique du Nord massivement anglophone) a plus de chances de résister à une anglicisation (laquelle serait pourtant plus « normale », pas « désirable », juste plus « normale » en raison de la force du nombre).
Aussi, il est beaucoup moins difficile (pas « facile », seulement moins « difficile) pour nous de négocier à notre avantage avec nos partenaires canadiens, lesquels ont intérêt à ce que le pays demeure intact, qu’avec éventuellement des ex-partenaires canadiens et un gros voisin américain rapace davantage porté sur la main basse que sur la main tendue…
Si nous voulons vraiment préserver notre langue française et notre culture québécoise propre, c’est le prix qu’il nous faut accepter de payer.
Rien à voir avec le Bonhomme Sept Heures. Que du pragmatique, là-dedans.
@ M. Audet
Mon argument : mettez du drapeau québécois sur les plages de la Nouvelle-Angleterre (où abondent par ailleurs du drapeau américain et un peu de canadien), c’est à dire du Maine où vont se reposer quelques Presidents of the United States of America à l’occasion … pis p’t’être que là, et seulement là, pourra-t-on commencer à discuter d’Indépendance du Québec in America ! Il y a des actions bien concrètes à travers des symboles et institutions qui peuvent être réalisées si on se donne la peine de réfléchir.
Le Québec est en Amérique du Nord, siège de la superpuissance mondiale dont la langue maternelle est aussi la langue des affaires sur un plan international. Derrière le ROC il y a les USA. Préconiser un fédéralisme pancanadien est aussi se soucier de l’avenir de cette « minorité » francophone qui aurait tout avantage à se définir comme « majorité » sur un territoire donné oui au-delà de forces tectoniques continentales.
Ce prix à payer bien pragmatique qu’évoque M. Perrier pour un épanouissement linguistico-culturel in America est aussi celui de votre travail dialectique acharné M. Audet dont je suis personnellement capable de reconnaître toute la valeur.
L’argument fautif laissant croire que de petits peuples, numériquement s’entend, ne peuvent faire vivre et prospérer une langue idoine chez eux est démenti par de nombreux peuples à travers le monde. Les peuples baltes ne s’en laissent pas imposer par leur puissant voisin qui lui aussi possède pourtant de nombreux locuteurs russophones chez eux. Le Danemark est lui aussi un peuple petit de taille, mais bien vivant malgré la présence parfois envahissante de ses voisins.
Par ailleurs, les partisans de l’américanisation qui sous couvert d’américanité ou de canadianité nous convie à un univers radieux sous ce parapluie qui est au demeurant plutôt un parasol, nous induisent en erreur. Je ne me rendrai jamais à ces arguments taillés dans le dictionnaire des pensées toutes faites pour servir le statu quo ni d’ailleurs tous ceux qui comme moi aspirent à un environnement social et politique plus propice à l’épanouissement de leur langue maternelle francophone.
À bon entendeur, salut !
Eh bien, vous êtes un « coriace », cher Monsieur Audet! Et j’admire malgré moi votre détermination!
Mais, à nous parler du Danemark et des peuples baltes, feriez-vous de la sorte un rapprochement plausible quant à la situation géo-politique québécoise? Je ne demande pas mieux que d’être mieux éclairé.
En ce qui me concerne, la problématique québécoise est assez unique. Malgré les comparaisons que l’on puisse faire, le Québec n’est ni le Danemark ni un de ces vaillants peuples basques.
Le Québec est situé à la frontière même du pays de l’Oncle Sam, un pays certes chaleureux à ses heures mais rarement porté sur la « finesse » et, surtout, le Québec s’avère un petit ilot francophone dans une Amérique du Nord massivement anglophone.
Malheureusement, nous ne détenons pas la meilleure main dans cette partie. Nous pouvons certes bluffer à l’occasion mais, si jamais il se devait que nous ayions à finalement mettre cartes sur table, nous risquerions alors de ne pas en mener large…
Mais veuillez croire que je comprends vos aspirations à l’égard d’un Québec maître de sa destinée. C’est là une aspiration noble et admirable.
Hélàs, consécutivement à mon analyse de la situation – mais je peux bien sûr me tromper – je persiste à croire que le parapluie canadien, ou le parasol si vous préférez, nous sert mieux que toute autre avenue.
Évidemment, rien à l’horizon ne s’annonce comme étant facile. (Par exemple, une réorganisation de notre entente canadienne qui nous permettrait davantage d’autonomie, ou encore une séparation.)
Mais, de ces deux options malcommodes, réorganisation versus séparation, la réorganisation me semble moins difficile et plus prometteuse en ce qui a trait à la préservation de ce qui nous tient véritablement à coeur, soit notre langue française et nos valeurs propres.
Et merci pour vos opinions permettant la trituration de méninges alimentant ce débat essentiel.
Je félicite Marc Audet d’avoir tenu tête avec forces arguments contre deux idéologues de la petitesse qui définissent les Québécois comme des mendiants contraints de tendre la main aux Américains et aux Canadiens pour survivre.
Les Québécois ne sont pas des nains, ils sont insérés comme tous les peuples occidentaux dans la société industrielle dans ses bons mais aussi dans ses moins bons aspects. Depuis 1960, les Québécois ont renforcés le rôle de leur état provincial afin de compenser les failles graves de l’État fédéral quant à sa reconnaissance égale des Canadiens français qui sont devenus depuis des Québécois parce que sans espoir depuis 1970 quant à la possibilité que le Canada devienne un pays bilingue.
L’État québécois s’est renforcé entre 1960 et 1968, puis encore de 1970 à 1980. J. Lesage, D.Johnson père, R.Lévesque et R.Bourassa ont agis avec les moyens existants afin de sortir un peuple francophone de sa condition de minorité mais après l’échec de Meech et le résultat du dernier référendum. La nation québécoise se maintient à travers une régression politique, à travers une difficulté de motivation nationale plongée dans l’ impasse constitutionnelle. Car si l’État provincial fonctionne, il est trop petit pour représenter une nation comme la nôtre.
Il y a débat et débat. Il y a des positions inconciliables. Celles qui séparent souverainistes et fédéralistes. On peut y passer la soirée comme hier à débattre. Il en restera des archives toutefois aucun accord de fond pourra être trouvé entre les deux camps.
Une remarque tout de même pour dire que les fédéralistes actuels ne pensent plus rien d’autre que le statu quo. Le fédéralisme renouvelé qu’en reste t’il?
Des voeux pieux sur la bonne volonté du gouvernement fédéral envers les aspirations du Québec. Rien d’autre que cela. Les fédéralistes proposent le parapluie imaginaire du Canada et des bons souhaits.
Bravo.Bravo.Bravo. Vous m’impressionnez les gars!
Ps: ma métaphore sur les mendiants. Elle se veut objective. Je reconnais que l’état de sans abri n’est pas un choix personnel. Elle est une situation produite, une conséquence de chocs traumatiques rencontrés par des individus dans leurs vies.
@ M. Audet
» Mais, à nous parler du Danemark et des peuples baltes, feriez-vous de la sorte un rapprochement plausible quant à la situation géo-politique québécoise? Je ne demande pas mieux que d’être mieux éclairé. » (M. Perrier)
Le Royaume du Canada n’est pas exactement celui du Danemark de Hamlet de l’Anglais Shakespeare. S’il y a de la pourriture quelque part, notre démocratie, moins pire des systèmes selon un Churchill, permet encore de remédier à celle-ci.
Pour ce qui est des peuples baltes, un JG von Herder, philosophe théologien poète du 18e siècle ayant traité de nationalisme, peu bien les avoir « défendu » contre un autre peuple dénommé allemand, le petit peuple en nombre in America que vous « défendez » M. Audet, sauf votre respect, se retrouve dans une situation historique différente.
@ M. Bouchard
Derrière un gouvernement fédéral, il y a quelque chose comme un gouvernement « impérial ». Cet État provincial que vous évoquez ne deviendra sous aucun prétexte étatique, avec tout ce que cela implique, à moins de s’associer avec d’autres petites nations sur un territoire commun défini ou plus vaste. Pis encore là …
Que les Bouchard et Audet tiennent tête encore aux « idéologues » Dubé et Perrier. La vraie grandeur n’ignore pas la petitesse qui n’est en rien méprisable.
Tout à fait d’accord avec l’analyse que vous faites de la situation politique du Québec au cours des dernières décennies M. Bouchard. Les partis bi-partisans provinciaux d’avant les grands rassemblements partisans, offrant une alternative au statu quo constitutionnel, ont vu parfois leurs chefs et beaucoup de leurs sympathisants, les suivre sur les chemins houleux de l’affirmation politique des Québécois. N’avons nous pas vu en effet un Jean Lesage, bien conseillé par ce maître de l’affirmation du Québec qu’était à l’époque un Jacques Pariseau aux commandes des finances publiques, accepter l’idée à l’époque révolutionnaire de la création de la Caisse de dépôts et de placement du Québec, outil pourtant essentiel à son émancipation culturelle, sociale et économique, mais boudée et même combattue par les tenants du statu quo. Ceci n’est qu’un exemple parmi d’autres de la montée de l’affirmation positive du Québec.
Depuis cette époque, ceux qui avaient encore à cœur cette affirmation voulant que les Québécois se veuillent simplement égaux et non relégués au rang d’une minorité, se sont donnés les outils politiques et partisans de cette affirmation, laissant un parti libéral exsangue et voué à être pris par les tenants du retour en arrière sur tous les fronts. Ce qui arriva, est-il besoin de le souligner.
Les choix des québécois francophones et des autres qui veulent bien les suivre dans la poursuite de cette affirmation sont donc à présents fort clairs. Ils ne peuvent plus passer pour s’exprimer politiquement par le véhicule partisan de la non-affirmation des Québécois ou celui d’une affirmation purement verbale.
La vraie petitesse se retrouve dans les propos de ceux qui défendent des idées qui confortent la position des plus forts, du moins de ceux du moment, et la vraie grandeur consiste à ne pas les mépriser malgré leur petitesse qui s’exprime à chaque fois qu’ils croient mettre un verni sur l’insignifiance de leur culture.
Monsieur Dubé. Les É.U en Occident ne font pas la pluie et le beau temps à ce point. Ils envahissent l’Irak, un pays oriental qui a nourri la folie des républicains. Au niveau occidental, les Américains sont capables de négocier. Et puis l’hégémonie américaine égale à celle de 1945 ou 1970, il y a du sable dans l’engrenage économique, on peut douter. La question du racisme intérieur par ailleurs n’est pas vraiment réglée. Dans 20 ans, la population non blanche sera majoritaire en Amérique, des secousses sociales et politiques sont à prévoir que l’élection détestée de Obama au sud du pays permet d’envisager. Sans oublier que le réchauffement de la planète touche et touchera aussi les É.U, pourquoi pensez vous que la Californie brûle à ce point.
Ne faites pas des É.U, un épouvantail à ce point.
Monsieur Audet, je suis d’accord avec vous. Que dire et là je vois que je fais un abus de présence sur la page diverse de Voix publique. Je dois me taire.
@ Monsieur Bouchard
Alors là, de deux choses l’une: soit vous lisez en diagonale et très rapidement, sans vraiment prendre le temps de soupeser ce qui est écrit, soit vous êtes de très mauvaise foi.
Mais, quoi qu’il en soit, si tel est le cas, vous avez terriblement changé de celui dont je me rappelle à l’époque de la dernière élection fédérale.
J’espère très sincèrement me tromper car j’avais une fort bonne opinion de vous, de votre sollicitude spontanée, de cette solidarité démontrée dans la recherche du vrai.
Tout à coup, je ne vous reconnais plus. Et cela m’attriste énormément.
Non, je ne suis aucunement un de ces « idéologues de la petitesse qui définissent les Québécois comme des mendiants contraints de tendre la main aux Américains et aux Canadiens pour survivre ».
S’il faut vraiment m’accoler une étiquette, ce serait possiblement celle de pragmatique. Ni follement optimiste, ni péniblement défaitiste. Je m’efforce d’être réaliste, d’un réalisme teinté d’optimisme dans la mesure où l’on saura voir les choses pour ce qu’elles sont vraiment. Pas pour ce qu’on voudrait qu’elles soient, tout simplement pour ce qu’elles sont.
Et, à mon point de vue, les Québécois sont bien souvent les plus doués et les plus capables de grandes réalisations parmi tous les Canadiens. Et nous l’avons à maintes reprises démontré, d’ailleurs. Une opinion que j’ai d’ailleurs émise plusieurs fois ici même.
Non, Monsieur Bouchard, jamais je n’ai laissé le moindrement entendre que les Québécois – dont je suis – puissent être des « nains », mot que vous utilisez. Les Québécois sont bien davantage des géants, des géants qui ignorent trop souvent qu’ils le sont. Mais ce sont des géants qui doivent bien comprendre leur situation géo-politique. La réalité, quoi.
Avant d’en remettre trop à tort et à travers, Monsieur Bouchard, vous me semblez très sérieusement dû pour une très longue visite aux archives…
Et quelques mots, sinon d’excuses, à tout le moins d’explications ne seraient pas malvenus.
(Bon, je suis vraiment navré pour cet emportement si peu caractéristique de ma manière d’être, mais il y a des choses que je ne peux absolument pas laisser passer sans réagir.)
Si vous vous relisez monsieur Perrier dans cette page, il a été fait mention que j’ai traité petitement J.Charest. Ce n’est pas si méchant, ce n’est pas si poli non plus.
En ce qui regarde l’approche générale ici sur la teneur du commentaire. Il faut respecter son interlocuteur, ce qui est fait ici généralement par presque tous. D’autre part, ici nous tentons d’expliquer mais nous exprimons aussi en toute subjectivité des convictions et des positions personnelles. Dans l’explication on peut s’exprimer quitte parfois hélas à ennuyer ceux qui lisent les blogues. À travers la fibre de nos propres émotions, il est inévitable aussi que parfois notre expression écrite emprunte le sentier du pamphlet ou de la polémique avec ses bons ou ses méchants mots. Et puis en me répétant, il faut écrire pour intéresser aussi le lecteur.
Je sais aussi que dépendant des sujets d’actualité, vous C.Perrier et moi pouvons nous retrouver du même bord. Quoique sur le dossier Québec Canada ce ne peut être le cas. Si ce n’est qu’on peut s’entendre sur le rejet du gouvernement Harper mais pas sur la solution de rechange libérale fédérale. Je suis parfois (exemple) peut être démagogue envers la solution ignatief mais voilà je ne saurais agréer au Parti Libéral du Canada parce que c’est dans mes gènes et parce que selon ma propre analyse le parti piloté ici par D.Coderre ne peut respecter les intérêts des Québécois francophones.
Faut me prendre comme je suis.
Soit, Monsieur Bouchard.
Vous êtes comme vous êtes, et je suis comme je suis.
Tâchons néanmoins de ne pas prêter d’intentions à l’autre et de nous contenter d’exprimer nos positions propres. C’est du moins ce que je m’efforce – il me semble – de toujours faire.
Bonne fin de soirée.
@ M. Bouchard
» Monsieur Dubé. Les É.U en Occident ne font pas la pluie et le beau temps à ce point. »
Les USA le font certainement en Amérique du Nord duquel font partie le Canada et le Québec ! Et si on est incapable de le comprendre eh! bien c’est qu’il y a une Réalité avec un R qu’on ne saisit pas complètement !
Voici la première phrase d’un livre intitulé « Capitulation tranquille : la mainmise américaine sur le Canada » de Kari Levitt vers 1970 : « Ce livre décrit brièvement la régression du Canada à l’état de satellite économique, politique et culturel des États-Unis. »
Il y a de fortes chances que cet « état de satellite » des USA soit un fait d’actualité accompli en ce début de 21e siècle, au-delà d’une frontière internationale. Dans cet état des choses, l’État du Canada, ou ce qui tient pour tel, représente encore un certain bouclier utile pour une « minorité » qui a tout intérêt à être « majeure et vaccinée » ! Bien sûr, vous avez le droit de me contester avec des faits empiriquement valables. Oui y’a le cinéma québécois depuis 2004, la reconnaissance de la nation québécois par Ottawa en 2006, le 400e de Québec en 2008, peut-être Guy Laliberté dans l’espace en 2009 … mais encore ?!?
@ M. Audet
» La vraie petitesse se retrouve dans les propos de ceux qui défendent des idées qui confortent la position des plus forts, du moins de ceux du moment, et la vraie grandeur consiste à ne pas les mépriser malgré leur petitesse qui s’exprime à chaque fois qu’ils croient mettre un verni sur l’insignifiance de leur culture. »
Alors il faudrait qu’on cesse de parler de « culture québécoise » sur tous les fronts et sans faire une première distinction entre « culture artistique » et « culture socio-ethnologique » car c’est vraiment renforcer une grande insignifiance d’un petit verni !
Je ne conforte aucunement la position d’un Fort mais la combat comme vous. Il est dommage que vous ne soyez capable de le comprendre. Loin de moi l’idée de vous renvoyer au visage ce mépris à peine contenu mais il se pourrait que la technique de combat que j’utilise soit dotée d’une plus grande subtilité que la vôtre, sauf mon respect bien sûr.
Quand nous dirons « Vive le Canada ! » en 2010 pour les JO, il ne tient qu’à vous à dire plus fort « Vive le Québec ! » pour le 50e anniversaire du début de la Révolution tranquille…
Bravo, Messieurs Audet et Bouchard ! Vous avez toute mon admiration pour vos propos admirablement exprimés.
Que de richesses d’argumentations auxquelles je me ralie !
Quelle argumentation !?! Quelle richesse ?!? Quelle admiration ?!? Hmmm…
N’en déplaise à dame Gauthier, nous obéirons à la représentante de la Reine d’Angleterre, au fantôme du Roi de France et au non moins fantômatique Grand Esprit autochtone … plutôt que de proposer nos services à l’Empereur Noir de la Maison-Blanche aussi valeureux soit-il.
Rappelons le Combat à ceux qui l’ont oublié : masquer à l’étoile américaine une fleur de lys derrière une feuille d’érable. La fière Amérique est peut-être belle mais le discret anti-américanisme de Trudeau était encore préférable au discret pro-américanisme de Lévesque, n’en déplaise encore icitte à quelques patriotes militants. Nous ne perdrons pas notre temps ici à justifier cette position mais si tout le discours autour d’une crainte d’une « assimilation » (aux allures franchement étranges parfois) a un fondement (!) alors ce 25M d’habitants du ROC, ouverts quoi qu’on en dise à un bilinguisme « officiel », compte très peu dans le phénomène à côté du 300M d’habitants de la superpuissance hégémonique politico-économico-culturelle voisine.
Rappelons que si un certain Combat a sa raison d’être, il se joue dans cette Jungle boréale qui dépasse un territoire provincial. Rappelons aussi que le suprême mot d’ordre demeure le même jusqu’à nouvel ordre : chacun son arbre.
Abus de présence et disgression intempestive de ma part aussi. Je disparais pour un moment.
De toute évidence, il y a des vernis qui cloquent. Encore une autre interprétation intempestive du Sieur Bédu, qui n’a rien à voir avec les propos visés, encore une autre (elles ne se comptent plus), et qui va dans tous les sens, sauf le bon.
@ Monsieur Bouchard
Suite à quelques mots de votre commentaire du 2 septembre, à 20:25, ci-dessus, il m’est venu inopinément à l’esprit une réflexion dont j’ai pensé vous faire part.
Vous écrivez: « Je sais aussi que dépendant des sujets d’actualité, vous C. Perrier et moi pouvons nous retrouver du même bord ». J’ai silenceusement approuvé en lisant, mais sans plus. Puis, en ce lendemain, un dicton (en anglais…) a subitement surgi:
Politics can make for strange bed fellows!
N’est-ce pas? Il faut toujours ménager sa monture – pour vaguement emprunter à un autre dicton – si l’on veut aller au bout de sa route. Car les adversaires d’aujourd’hui seront peut-être bien les alliés de demain…
Enfin, je vous raconte ça tout bonnement, pour le cas où cette réflexion inopinée pourrait avoir une quelconque résonance chez vous. Et, là-dessus, bonne journée.
Je vais en effet dans tous les sens compatriote Tedau mais je rajouterais « avec conscience ». À vous de mieux saisir l’agent fédéral que je serais. Vous semblez vraisemblablement en éprouver quelque trouble ! C’est fort dommage car le sens d’une réalité, si elle est ouverte par définition, donne encore raison à mes interventions. Le sens de l’Histoire, si elle en a un, est encore celui qu’une masse critique d’individus veut bien lui donner. L’Histoire, au-delà de celle qui est la nôtre et qu’on écrit à tous les jours, est encore celle qu’une même masse critique écrit à tous les jours, à chaque année, au fil des générations et pour des siècles. En 1995, seulement 49,5% ont dit OUI, c’est à dire qu’une collectivité a globalement dit NON même si un ou deux millions ont dit OUI. Si la partie est remise pour certains, ceux-ci ont tout intérêt à faire les choses dans les règles de l’art, l’Art du Politique dans toute sa splendeur.
Comment disparaître quand la réplique est si agréable ! Pas du vernis M. Tedau mais du ketchup-relish-moutarde sur de la poutine … En mettre un peu trop vaut mieux que pas assez ! Si vous « défendez » bien quelque chose, vous me donnerez raison. Parler du Québec, des Québécois, de culture québécoise, ad vitam aeternam et dans tous les sens possibles, sert trop bien une Cause car comme tout le monde le sait « parlez-en en bien, parlez-en mal mais parlez-en ». On parle souvent trop en effet, moi le premier …
J’ai écris dans le blogue nouvelle sur le coffret Beatles. Page qui a tendance à disparaître rapidement sur la page principale de Voir.ca. Il faut cliquer sur -toutes les nouvelles- pour retrouver la page.
Nous sommes comme une multitude des amateurs fanatiques des Beatles!
Tout comme d’ailleurs Josée Legault.
J’ai vu le spectacle Mcartney à Québec, c’était excellent. Et moi je suis autant Lennon que Mcartney comprenant une mention honorable pour Harrison. L’attitude d’un maniaque en quelque sorte.
Respectant le sujet politique en y revenant dans la page, les souverainistes n’ont rien contre la diversité culturelle comprenant aussi la considération des classiques du cinéma d’Hollywood, le meilleur de la musique populaire anglophone. Dommage par contre que la réciprocité culturelle ne soit pas équivalente pour le camp anglo-saxon.
Sieur Bédu, vous ne seriez pas un bon agent fédéral tel que vous le dites, car vous en êtes un…
Je précise : un agent double non commandité mais au salaire symbolique. Une trahison patriotique ne restera pas impayée.