Le Devoir de ce matin nous apprend que:
«Dans le but de «doubler» le nombre de ses étudiants étrangers, l'École des sciences de la gestion (ESG) de l'UQAM offrira cet automne six cours entièrement en anglais».
http://www.ledevoir.com/2009/09/01/265072.html
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Selon Benoît Bazoge, vice-doyen aux études à l'École des sciences de la gestion de l'UQAM : «L'anglais est malheureusement perçu comme la langue du reste du Canada. Mais c'est aussi la langue des affaires dans le monde entier».
Et, y dit-on, de toute façon, l'École des HEC et l'Université Laval, proposent aussi des cours en anglais…
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Là-dessus, deux petites observations:
Primo: l'anglais n'est pas LA langue des affaires dans le monde entier. C'est une langue certes dominante. Et la maîtriser est un atout de taille.
Mais sur le reste de la planète, même dans le domaine des «affaires», le français, l'allemand, voire le mandarin, ne serait-ce que par sa seule force du nombre et la montée fulgurante de l'économie chinoise, y sont aussi utiles et… utilisés.
Secundo: c'est troublant de voir que dans certaines universités francophones, on semble croire que pour attrirer des étudiants étrangers – un objectif tout à fait normal pour n'importe quelle université -, elles pensent pouvoir le faire plus facilement dans une langue autre que la leur…
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Pendant qu'on discute de «Questions nationales», un documentaire portant sur les nationalismes québécois, écossais et catalans, des gestes comme ceux posés par ces universités en disent au moins aussi long sur une certaine inconscience flottant dans l'air du temps quant à l'impact négatif que de tels gestes peuvent avoir sur la constitution d'une identité nationale de langue française suffisamment forte et confiante pour daigner s'offrir même aux étudiants étrangers…
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Et voilà qu'aujourd'hui, en réaction, la ministre de l'Éducation, Michèle Courchesne, déclare ceci:
«Je l'interprète comme une ouverture sur le monde».
Primo: pourquoi est-ce que parler anglais serait-il toujours associé à l'«ouverture sur le monde»?
Secundo: ce n'est pas le Québec qui cherche ici à s'«ouvrir» sur le monde. C'est le «monde» qui vient le voir. Qui vient le voir dans ses classes d'université. Et qui vient le voir dans des universités dont la langue est le français…
Je reste sans mot, c’est d’un déprimant ! L’UQAM et des cours en anglais. On conduit donc nos universités francophones comme une maison d’affaires privées. Et notre belle langue française perd encore du terrain et su un terrain de taille, les bastions de l’éducation supérieure francophone. On ne peut accuser l’ennemi, il est dans nos rangs..
Peut-on empêcher telle chose ou il est trop tard ? ( il me semble minuit et cinq ).
J’ai mal à mon UQAM…
Les affaires se font dans toutes les langues, vous avez raison Josée Legault. Tant que le QUébec ne sortira pas du Canada, nous seront assimilés à l’étranger au Canada anglophone.
Misères, Monsieur Gingras !
On a déjà voulu franciser McGill, on va finir par angliciser l’UQUAM, misère comme écrit Mme Gauthier.
Si je puis risquer quelques mots…
Peut-être que la décision de l’UQAM a été, dans une large mesure, motivée par le fait que l’université aurait, selon son estimation, déjà fait le plein d’étudiants intéressés du côté francophone.
Et, aussi, qu’il lui aura été beaucoup plus aisé de recruter, ici, des professeurs parlant l’anglais (que l’allemand ou le mandarin).
Et puis, si la concurrence le fait déjà, alors…
C’ est par de tel geste que le français recule et continuera à reculer au Québec.
Montréal devient petit à petit une Ville bilingue …
Durant ce temps McGill et Concordia savent bien qu’ elles sont des Universités anglophone et agissent comme tel; sans sourcillées !
Les affaires en France se font de plus en plus en anglais et cela depuis au moins 15 ans. Les grandes sociétés internationales doivent faire en anglais si elles veulent négocier en Chine, aux USAs en Inde dans les pays arabes etc…
Un jeune ingénieur qui entre dans une grande société francaise doit parler l anglais puisque que souvent les meetings a Paris sont en anglais.
C est la réalité de la globalisation.
Ahhhh madame Teasdale, vous êtes géniale! On voit vraiment tout l’amour que vous avez pour la langue française et votre détermination à la protéger! Merci de tout coeur!
Je la protège dans ma province en la parlant correctement .
La bataille me semble perdue à plus ou moins long terme. C’est un sujet qui m’intéresse encore, mais pour lequel je ne me passionne plus. L’humanité fait face à de tels problèmes environnementaux que nous nous trouverons bien légers, dans quelques décennies, de nous être préoccupés si longtemps de questions de langue et d’identité.
Bonjour chère Josée,
Vous dites :
» l’UQAM offrira cet automne six cours entièrement en anglais »
Je dis…
C’est down au boutte…
Christian Montmarquette
Évidement ça commence en parlant/écrivant le français correctement mais il existe d’autres façons de protéger notre langue.
Ce n’est pas en ayant honte, en s’auto-flagellant, en glorifiant l’anglais (Ô langue supérieure) et en rampant qu’on aura une culture forte et une vraie fierté nationale… est-ce donc de ça, finalement, que vous avez si peur Mme. Teasdale… le séparatissssssme? «Come on, grow up!»
L’anglais à l’UQAM: un épiphénomène.
Car il existe au Québec un scandale systémique : alors que la population anglophone du Québec est de moins de 10 % de la population totale, les collèges et universités anglophones du Québec reçoivent autour de 25 % des subventions gouvernementales. Ce qui revient à dire que les universités francophones ne reçoivent pas la juste part qu’elles devraient avoir. On en est rendu au point où le Québec finance lui-même son assimilation à l’anglais.
Pour une question de justice envers la majorité, il est grand temps que le réseau d’enseignement anglophone au Québec ne soit subventionné qu’au prorata de la proportion de véritables anglophones au Québec, et ce à tous les niveaux : primaire, secondaire, et surtout aux niveaux collégial et universitaire.
Quand finira-t-on de se tirer dans le pied?
Pour la première fois depuis longtemps dans un local de guichets automatiques Desjardins à Anjou dans l’est francophone de Montréal, on y retrouve deux notices l’une en français, l’autre en anglais!
Un petit détail cela mais qui traduit probable une tendance de fond pour les prochaines années.
Des universités franco qui capitulent devant l’anglais ce n’est pas qu’une prétendue décision économique mais l’expression d’une nation qui a mal à sa différence et qui tente de la mettre dans le placard. Ces élites universitaires d’ici qui veulent transcrire par des actes minables le trouble de l’identité québécoise. Celle ci beaucoup trop réduite à une représentation provinciale, marqué trop par l’histoire en arrache dans sa pleine expression et voilà que nos universitaires ne veulent pas que des étudiants étrangers puissent bénéficier de la découverte de notre différence pourvue de ses forces et faiblesses en Amérique bien au contraire.
La nation québécoise captive dans le Canada anglais depuis presque toujours connaît un taux de violence conjugale le plus fort au Canada avec le Nunavut. Le taux de suicide des jeunes québécois un peu amélioré dernièrement est un des plus élevés de même. Et le taux de décrochage de ces mêmes jeunes envers les écoles est astronomique. Une société comme la québécoise qui connaît des problèmes de transmission culturelle dont le père absent s’est avéré une réalité marquante dans nos familles n’est pas sans ressembler dans un ordre de gravité réel mais moindre aux sociétés autochtones du Canada à ce point diminués par l’imposition de la société blanche que certaines d’entre elles ont tellement perdus de points de repère propre à leurs habitudes de vies traditionnelles que plusieurs familles perdues dans les réserves connaissent des déchirures inqualifiables.
Je ratisse large dans le but de mieux exprimer qu’une nation qui refuse d’exprimer son être et qui recommence à se percevoir comme petite voire tribale se condamne elle même aux yeux des autres encourageant alors l’immigration à se tourner vers la minorité anglophone dénuée de tels complexes.
Bah !!!!
Je vous comprend Mme.Legault mais je ne suis aucunement surpris. L’assimilation est pratiquement chose faite dans le ROC et maintenant c’est le tour du Québec, ce sera certes plus long mais le résultat sera le même.
Les Elvis Gratton se multiplient beaucoup plus rapidement que l’on croyait hélas. Et quand on est un Elvis Gratton c’est évident que l’anglais représente la seule langue importante sur cette planète !
Avec des Benoît Bazogue et des Michèle Courchesne et le patron de celle-ci le ROC peut dormier en paix !
Sapré Lord Durham , quel visionnaire n’est-ce pas !
Anecdote qui se produit tres souvent ici. Les québécois arrivent avec toute la famille, les parents décident que étant ici que pour 2-3 ans ont mets les petits ‘a l ‘école anglaise pour les rendre bilingues.
Il y a des cours de francais dans ces écoles et BAM les 2-3 premiers mois ces enfants ne sont pas premiers en FRANCAIS because ils ne savent pas écrire, épeler et ne gagnent pas le concours d épellation du vendredi.
Ils se reprennent apres Noel et rafflent tout mais il faut admettre que c est tout de même pas correct qu ils ne soient pas meilleurs que les petits anglos au début.
L’UQAM est une université sous financée en bonne partie dû aux frais de scolarité maintenus artificiellement bas pour de raisons idéologiques. La grosse tour de béton inachevée rue Berri, ça vous dit quelque chose ?
En désespoir de cause elle tente d’attirer la horde étrangère qui est prête à payer le gros prix pour étudier ici, mais les cours en anglais attire 10 fois plus de clientèle que ceux en français, ergo offrons des cours en anglais, renflouons notre caisse et presto. Les HEC le font depuis belle lurette avec un succès retentissant.
Que les intellectuels à pipe qui fréquentent ce blogue arrêtent de voir un sinistre complot d’assimilation, l’UQAM veut survivre, ce que ces derniers lui refusent en bloquant toute augmentation des frais de scolarité. Le sous financement universitaire est un effet non désiré de la sociale démocratie rampante. Misère.
Pour David Lépine quand la langue anglaise est mise de l’avant c’est toujours synonyme de succès retentissant ! Etrange non ?
La Société Radio Canada nous couterait aussi beaucoup moins cher si elle serait unilingue anglophone n’est-ce pas Monsieur Lépine !
L’affichage unilingue anglais serait aussi moins couteux pour l’ensemble du pays !
Vous vous trompez Monsieur Lépine , ce n’est pas un sinistre complot d’assimilation mais plutôt un manque de responsabilité , de courage et de fierté de la part de nos nombreux Elvis Gratton francophônnnnnnes !
Bien que je ne pensais plus intervenir dans ce billet, je ne peux m’empêcher de constater que Monsieur Asselin ne réplique aucunement aux propos de Monsieur Lépine, mais plutôt à ce qu’il croit y déceler.
Moi, du commentaire de Monsieur Lépine, je retiens que l’UQAM se retrouve au pied du mur en raison d’un sous-financement chronique (note: j’ai moi-même dénoncé à quelques reprises cette situation, laquelle résulte en majeure partie de frais de scolarité inadaptés, condamnant au rachitisme, alors qu’il nous faudrait mettre les bouchées triples, l’éducation étant notre véritable planche de salut en ce XXIe siècle).
Il n’existe pas dix milles portes de sortie pour l’UQAM, à l’heure actuelle. Il faut prestement renflouer les coffres de l’université. Et on fera la fine bouche plus tard. Alors, des cours en anglais trouveraient rapidement preneurs de la part d’étudiants étrangers? Allons-y. C’est ça ou le naufrage.
Et puis, une fois sur place, ces étudiants étrangers ne manqueront pas de découvrir le Québec, de se rendre rapidement compte qu’on y parle majoritairement en français, et écriront alors à leurs mères pour que celles-ci viennent à leur tour visiter la place, avec les frères et soeurs, cousins et cousines, bref toute la smala! Ou peut-être pas. Mais, dans un premier temps, l’UQAM aura pu sortir une narine ou deux de sous l’eau. Et c’est ce qui importe le plus urgemment.
Mais l’argumentaire – fortement irrité – de Monsieur Asselin, en réponse à ce que dit Monsieur Lépine, me paraît être sans le moindre rapport.(Faudrait qu’on m’explique où se trouve le lien…)
Glissade
Connaître plusieurs langues est est un atout certain. Mais il y a une différence entre être polyglotte et fonctionner en anglais le plus souvent au lieu d’en français: la différence entre être cultivé et être anglicisé. Être anglicisé: vivre professionellement et socialement en anglais et penser en anglais.
Au collège, j’ai étudié la philosophie avec des manuels en latin, mais les professeurs s’exprimaient en français. À l’université, j’ai eu beaucoup de cours de science avec des manuels en anglais, mais les professeurs s’exprimaient en français. Dans ces deux cas, je possédais donc le vocabulaire spécifique à ces disciplines dans deux langues.
Il ne faut pas mélanger les genres. Se cultiver oui, mais sans glisser dans l’anglomanie et dans l’anglicisation.
Pèle mêle…
L’UQAM est une université publique de langue française qui en raison d’une mauvaise gestion passée; lire îlot voyageur surtout, est désespérée de trouver du financement… Pour moi, le financement d’une université publique devrait d’abord passer par un financement plus généreux du gouvernement du Québec: par exemple, une réduction de 5% de la participation actuelle de l’état au financement des écoles privées (présentement financées à 60%) pourrait être investi plutôt à l’UQAM donnant ainsi plus de moyens à l’université publique, l’aidant à former plus de diplômé(e)s universitaires, enrichissant du même coup le patrimoine québécois et nous rendant plus compétitifs…
Sans avoir à recourir à un cursus donné dans une autre langue que le français.
Et si l’envie nous prenait de ramper davantage vers la sociale-démocratie on pourrait même faire passer ce taux à 10%!
Comme madame Gauthier le faisait remarquer il est inutile de chercher loin, l’ennemi est dans nos rangs: l’acculturation, l’aliénation d’un peuple, comme l’écrivait Gaston Miron ça existe… et monsieur Bazogue et Madame Courchesne en font une jolie démonstration…
Salutations, ma pipée m’attends…
Deux mots sur ce sujet.
L’argent n’a pas d’odeur.
Les étudiants étranger paient beaucoup plus cher que les étudiants québécois la fréquentation de nos universités. Plus on a d’étudiants étrangers, plus on a de sous. C’est bête comme chou.
CQFD
Quand à la langue, c’est le cadet des soucis de nos gouvernants provinciaux, tout parti confondu.
Monsieur Perrier
Le lien est simple , vous et votre ami Monsieur Lépine vous chantez toujours la même chanson quand le sujet en est un sur la langue . Le jupon dépasse à chacune de vos interventions !
Vous savez fort bien qu’une fois sur place les étudiants se feront un plaisir d’informer leurs proches qu’a Montréal parler anglais n’est pas un problème et le français n’est pas réellement nécessaire .
Si naufrage il y’ a concernant la survie de l’Université faudrait que celui qui ne gouverne pas , Monsieur Charest , commence à le faire au plus vite . Le mandat d’une université française est d’abord d’enseigner en français !
Je sais je sais ! Vous me direz sans doute qu’avant de défendre le français faudrait que je sache l’écrire mais je fais des efforts extraooooordinaire Monsieur Perrier ! Puissiez-vous le constater !
Merci bien, Monsieur Asselin.
Mais non, je ne vous reproche pas votre français. Et, oui, vous avez raison de le mentionner, vous vous améliorez, et c’est tout à votre honneur. D’autant plus que d’autres se foutent complètement de la qualité de cette langue française qu’ils prétendent pourtant valoriser plus que tout…
Par contre, je ne sais trop si vous seriez d’accord pour que le gouvernement québécois, gouverné par quelque parti que ce soit, voit à hausser à un niveau normal les frais de scolarité. Double ou triple de ce qu’il en coûte actuellement. Pourtant, c’est ce qu’il faudrait.
Parce que notre avenir passe par la qualité de notre formation professionnelle. L’époque des manufactures est révolue. Nous ne pouvons plus faire concurrence à ces pays capables de produire des biens en quantités astronomiques à des coûts dérisoires.
L’éducation est la clef de notre survie collective.
Dans le cas particulier de l’UQAM, cette université mal en point financièrement n’a pas beaucoup de temps pour se retourner. Alors, si des étudiants étrangers seraient preneurs pour des cours en anglais, et que cela lui permettait un petit répit, cette petite incartade du côté anglophone est vraiment un moindre mal.
Certainement mieux que des fermetures de départements ou des coupures de services. Ne pensez-vous pas?
(Et, en passant, je n’ai jamais porté de jupon…) (Ni même de kilt!)
Monsieur Perrier !
Petite question ?
Les 50 millions que Charest était prêt a donner aux écoles juives auraient certainement aidé le milieu universitaire francophone non ?
Et les dons d’Hydro-Québec aux petits amis itou non ?
Pas d’argent pour les universités francophones mais beaucoup pour les amis !
Vous avez bien raison, Monsieur Asselin.
Suspicions de magouillage, de politicaillerie, viennent trop souvent éclabousser la gouvernance politique. (Que quelque chose de répréhensible se soit ou non effectivement produit.)
En abolissant tous les financements ponctuels possibles, tels que subventions spéciales et autres formes d’allégements financiers particuliers, et en remplaçant tout cela par des frais de scolarité adéquats, tout irait beaucoup mieux pour tous.
Le réseau de l’éducation prendrait du mieux, et nous aussi.
Josée Legault n’a pas de connaissances approfondies de l’anglais, car elle aurait su que les mots qui représentent les langues prennent toujours une majuscule sur la première lettre. Donc, ça donne:
Do you speak «Business»?
Jewel Bocks, la méchante Anglaise
Le français est sur son dernier souffle dans la belle province. Même une grande partie des Français installés au Québec voudraient repartir pour la France.
Jewel Bocks, la méchante Anglaise