Voici ce que la Presse canadienne vient d'émettre:
À première vue, on dirait entendre encore le message du «peut-être bien que oui», mais «peut-être bien que non»… Cette fois-ci, avec un penchant pour le oui… Pour le moment.
**************************************************************
N'empêche qu'à la minute où j'écris ces lignes, Michael Ignatieff donne un discours au caucus du Parti libéral, à Sudbury. Et que son annonce de ne plus soutenir ce gouvernement est d'une clarté telle que s'il venait à reculer après un tel discours, le prix politique à payer serait probablement élevé…
De fait, ses attaques contre Stephen Harper sont plus fortes et plus pointues qu'avant. Sur l'économie, sur la crise des isotopes, sur l'absence d'aide de ce gouvernement aux Canadiens pris dans des situations dangereuses à l'étranger, sur la nécessité de défendre le système de santé public, sur le chômage, sur les finances publiques, etc…
Son message principal: «We can do better. And we will do better.»
Puis ceci: «Mr. Harper, your time is up!». «M. Harper, vous avez raté votre chance!»
Ajoutant, évidemment, S'IL y a une élection…
Le chef libéral parle d'un CHOIX à faire: entre celui du Canada de Stephen Harper et celui de Michael Ignatieff – un «Canada libéral».
Puis, en conclusion, ceci: «Allons-y! Notre pays nous attend!».
S'il y a élection, il restera par contre au PLC d'expliquer enfin aux électeurs ce qu'ils ne connaissent toujours pas, c'est-à-dire: c'est quoi, «le Canada de Michael Ignatieff»?…
(***) Et son lieutenant Denis Coderre d'ajouter ensuite ceci en conférence de presse: «that's it, that's all! Les carottes sont cuites pour ce gouvernement».
*****************************************************************
Bref, veut, veut pas. Le ton est celui d'une pré-campagne…
Il reste maintenant à voir si cette pré-campagne se métamorphosera, ou non, en campagne électorale cet automne.
À suivre…
Le suspense ne fait que commencer.
Il parait que les lilibéraux de l Ontario sont prets a perdre une autre élection pour se débarasser du Tzar et rebatir parti a leur image….
Iggy a bien dit qu’ il avait fait le tour du Canada pendant l été mais personne ne le savait ou l avais vu….drole de manière de faire sa propre promotion.
Il n est pas l ‘homme de l’ heure et certainement pas
The Flavor of the Month de l Ontario au Pacifique.
Dans le contexte que nous vivons depuis quelques années (risques de gouvernements minoritaires à répétition), je me demande pourquoi les Libéraux fédéraux n’envisagent pas la simple abstention, lorsque vient le temps du vote à la Chambre des Communes. Ils n’auraient pas, ainsi, à apppuyer systématiquement le gouvernement conservateur, ce qui mène à la « dionisation », comme on dit, sans pour autant déclencher une élection qui risque de donner des résultats très proches de celle de l’an dernier. L’abstention leur ferait moins de tort que d’appuyer les Conservateurs chaque fois qu’il y a un vote déterminant.
@ Richard Sauvé
« …je me demande pourquoi les Libéraux fédéraux n’envisagent pas la simple abstention, lorsque vient le temps du vote à la Chambre des Communes. »
Elle est bien bonne celle-là! Des députés élus pour s’abstenir de voter? Et puis quoi encore? Les libéraux pourraient bien rester à la maison tant qu’à y être. L’opposition est là pour s’opposer, pas pour s’abstenir. Et puis qui aurait envie de voter pour des abstentionnistes à part d’autres abstentionnistes?
Il n’y a pas de mal à voter aux 6 mois si nécessaire si c’est pour tenter de changer un gouvernement qui ne plaît pas à la majorité des canadiens.
Je pense qu’on est en train de faire la démonstration (comme s’il fallait encore la faire) qu’il y a au moins 2 solitudes dans ce pays, peut-être même 3, 4 ou 5. En tout cas il y a à l’ouest une bande de cowboys qui aiment, depuis toujours, macérer dans son ultraconservatisme borné. À l’est du Québec il y a des gens un peu plus simples, plus libéraux dans le sens non partisan du terme, qui ont toujours été laissés pour compte par le gouvernement central. Ils ne pourraient être mieux servis que par eux-mêmes. Il y a l’Ontario, une planète-business autonome, un nombril qui n’a besoin de personne pour brasser ses affaires. Puis il y a le Québec, un pays dans un pays, avec une nation dans une nation et une population qui n’a pas grand chose en commun avec les ouestien, les estiens et les nombriliens.
Ça m’amuse de voir que le Canada n’arrive pas à fonctionner. Ça confirme simplement qu’il n’est pas fait pour fonctionner. Je me demande toujours combien de temps nous perdrons encore à essayer de mettre en marche un véhicule qui, en fait, est un amas de véhicules.
On aura un autre gouvernement minoritaire cet automne et je vous en prédis un autre avant la fin de 2010. Comment pourrait-il en être autrement dans un pays manquant autant de cohésion? D’ici peu il s’ajoutera certainement encore un ou deux nouveaux partis politiques pour répondre à des attentes qui ne sont pas comblées. Ainsi, avec l’ajout de nouveaux partis on se condamnera à des gouvernements minoritaires pour l’éternité. C’est long l’éternité… surtout vers la fin.
@ P.Mitriou
« Ça m’amuse de voir que le Canada n’arrive pas à fonctionner. Ça confirme simplement qu’il n’est pas fait pour fonctionner. »
Ça dépend de votre perspective, n’est-ce pas ? Le Mali, pays souverain fonctionne-t-il mieux que le Canada ?
Sur les 192 pays membres de l’ONU, combien d’entre-eux fonctionnent mieux que le Canada, réussissent mieux que le Canada à donner un niveau de vie et de liberté supérieur à ses citoyens?
Pour un pays qui e fonctionne pas, force est de constater qu’il donne quand-même d’excellents résultats pour ses citoyens, qu’il attire des immigrants de partout sur la planète, qu’il fait l’envie de beaucoup de gens qui ne savant même pas qu’il ne fonctionne pas. Qu’est-ce que ce serait s’il fonctionnait ?
M. Mitrious pour un pays qui ne fonctionne pas il vous fait tres bien vivre et vous paye des bonbons dont vous allez devoir vous passer apres la séparation. J espere que vos enfants sont tous partis de la maison et que n avez pas besoin de CPE etc…
@ Paolo
« Ça m’amuse de voir que le Canada n’arrive pas à fonctionner. Ça confirme simplement qu’il n’est pas fait pour fonctionner. Je me demande toujours combien de temps nous perdrons encore à essayer de mettre en marche un véhicule qui, en fait, est un amas de véhicules. »
Encore une fois, on a içi une pensée typiquement souverainiste, réductrice, qui baisse les bras tout de suite en tout ce qui a rapport au fédéral.
Ça vous amuse de voir que ça ne marche pas M. Mitriou? Vous auriez été aux États-Unis, on vous aurait botté le derrière avec ce commentaire! Allez donc vivre dans un pays du tiers-monde, déchiré par la guerre civile, la famine et les génocides. Vous ne vous plaindrez plus jamais. Et pour ce que est de l’argument de se croire différent, innombrables sont les pays qui fonctionnent malgré des diversités fondamentales… Les Usa, pour reprendre cet exemple, ne sont qu’une grande diversité, plus gros melting pot de la terre!!!
Un système parfait, ça n’existe pas… Arrêtez de me servir la sauce de la dysfonction du fédéral pour justifier votre position. Je ne l’avale pas. Vous voulez de la stabilité politique? Vous pensez que dans un Québec souverain vous allez avoir de la stabilité politique? Vous en fumez du bon, mon cher…
Je vais vous offrir une solution simple pour obtenir de la stabilité, et ce, dans le contexte actuel: Débarrassons-nous du Bloc et vous allez voir, comme par magie, le retour des gouvernements majoritaires! Facile, hein?
Arrêtez de vous plaindre que le fédéralisme ne marche pas M. Mitriou, vous n’êtes pas Bernard Landry… Admettez plutôt, et faites admettre à ceux qui partagent votre opinion, que vous ne VOULEZ PAS qu’il marche.
On sera alors peut-être plus avancés… Mais je dois rêver: Avec une telle admission, vous ne pourrez plus jouer le rôle de martyre…
Monsieur Mitriou, je crois me souvenir que le parti communiste italien a déjà utilisé cette tactique (l’abstention) alors qu’il était le deuxième parti politique d’Italie dans les années 70, parce que c’était la seule façon dont un gouvernement pouvait fonctionner en Italie (au moins pendant quelques mois!), le parlement italien étant alors divisé en plusieurs partis dont aucun ne pouvait espérer former une majorité.
Bien sûr, une telle façon d’agir est peut-être trop éloignée de la culture canadienne. Ou il est peut-être trop tard… ou trop tôt: après quelques autres élections annuelles qui donneront toujours les mêmes résultats, on en viendra peut-être là.
À ma connaissance, le Bloc a toujours pris parti pour le bien des Québécois et des Canadiens nos voisins. Alors pourquoi se débarrasser du Bloc comme le suggère un commentateur?
C’est vrai que le Bloc ne veut pas “avancer” dans n’importe quelle direction. Il n’est pas du genre: “Les autres nous ont amenés au bord du précipice, allons-y faisons un pas en avant …”
L’efficacité gouvernementale ne veut pas dire de pouvoir faire tout ce qu’on veut sans discussion quand on a le gros bout du bâton.
La vraie efficacité gouvernementale est de gouverner pour le bien de tous sans égard à qui propose des solutions.
L’ère des deux partis gouvernement-opposition est révolue parce qu’anti-démocratique. Apprenons à vivre avec la concertation et la coalition plutôt qu’avec le parti unique qui ne représente que 36% de la population.
On a a assez de ces Harpeur qui nous amènent en guerre en Afghanistan contre le désir de la majorité de la population, ou qui veulent mettre des enfants en prison …
On n’en veut pas des libéraux commanditeux et du NPD centralisateur.
Une chance qu’on a le Bloc!
Si on continu a élire gouvernement minoritaire après gouvernement minoritaire, on en viendra peut-être à la conclusion qu’il faut revoir le pacte confédératif et qu’une nouvelle approche s’impose.
Pourquoi pas cinq régions, très autonomes, autour d’un gouvernement centrale, comme en Suisse. La Suisse est-elle une catastrophe ambulante?
Nous manquons de vision, d’imagination, d’audace, d’intelligence.
Vivement une nouvelle constitution adaptée à notre monde moderne. Notre constitution n’a pas été dictée par Dieu sur une montagne en plein désert. C’est un problème humain. La solution est aussi humaine.
Un peu de jarnigoine, que diable.
Monsieur Gingras, j’abonde dans votre sens.
Même que, voilà plus ou moins dix jours, dans le billet de Mme Legault intitulé « Êtes-vous PRÊTS? », j’y allais précisément d’une suggestion similaire.
J’écrivais qu’il faudrait réorganiser le Canada en cinq régions (Québec, Maritimes, Ontario, Ouest, Territoires). Et abolir le gouvernement fédéral, pour le remplacer par une Entité administrative centrale (style gros secrétariat) dotée d’une allocation annuelle… et ainsi de suite, avec plein de considérations et d’explications.
Et devinez quoi: pas un mot, pas un soupir, pas le plus petit insignifiant commentaire de la part de qui que ce soit. Comme si je n’avais jamais rien suggéré, jamais rien écrit.
Compte tenu qu’ici chacun se renvoie continuellement la balle à propos du moindre mot, que ma suggestion soit passée comme si de rien n’était, ni vue ni connue, eh bien, ça m’a vraiment étonné! Personne pour rouspéter que c’était une suggestion idiote, personne pour y trouver un tout petit mérite, personne, rien du tout.
Cela dit, cher Monsieur Gingras, votre idée d’un nouveau Canada à l’enrobage Suisse me plaît beaucoup, personnellement. Mais si cette idée soulève autant d’enthousiasme que la suggestion parente que j’ai moi-même faite, pas la peine que l’on retienne notre souffle…
Bon. Enfin, vous terminez ci-dessus en implorant « un peu de jarnigoine, que diable » mais, à mon avis, il en faudrait probablement un peu plus encore, du genre « beaucoup de jarnigoine, toute la jarnigoine qu’il soit possible de mettre la main dessus, que diable »!
(En passant, Monsieur Gingras, qu’est-ce au juste que cette « jarnigoine »?)
(Parce que, si on doit en passer une si grosse commande, autant savoir à l’avance ce qu’on attend… n’est-ce pas?)
M. Perrier,
Ce que vous décrivez là comme solution canadienne est une vraie confédération. Je pousse sur le site Internet Vigile pour que les souverainistes adoptent cette idée qui pourrait être rassembleuse mais les Québécois ne semblent pas du tout faire la différence entre une fédération de provinces « territoires conquis » sous l’autorité d’un pouvoir central et une vraie confédération d’États souverains qui confient certains services à un organisme central, pas trop loin de ce qu’est le modèle de l’Union européenne.
Actuellement, le Canada est une fausse confédération, mal nommée depuis 1867. Le Québécois souverainiste hésite à pencher vers cette solution de vraie confédération « décrite clairement dans nos dictionnaires » vu qu’ils pensent qu’on en a déjà une. Les solutions de Souveraineté-association de 1980 et de souveraineté-partenariat de 1995, en étaient pas tellement éloignées mais le mot confédération : On veut une confédération…passerait mieux vu que les anglos passent leur temps à nous dire que c’est une forme de gouvernement très bine adopté pour nous. On les aurait aux mots.
Exemple : M. Serge Gingras écrit, plus haut : «Si on continu a élire gouvernement minoritaire après gouvernement minoritaire, on en viendra peut-être à la conclusion qu’il faut revoir le pacte confédératif et qu’une nouvelle approche s’impose.»
On ne peut pas revoir le pacte confédératif canadien quand on n’en a jamais eu un. Faudrait sortir de la fédération actuelle en créant une vraie confédération canadienne d’États souverains « voir plus haut dans mon texte ».
Nous somme au moins 2 à bien saisir route la beauté de la chose. Ça fait toujours ça de pris. D’autres intéressés ?
@ David Lépine
SVP, arrêtez de tout mélanger et de me faire dire des choses que je n’ai pas dites. L’économie canadienne se porte relativement bien en dehors du contexte particulier dans lequel nous vivons en ce moment. Je n’ai jamais remis en cause la santé économique du Canada. C’est fou comme il faut parfois tout préciser pour être compris. Quand on précise on nous reproche d’être verbeux et quand on ne le fait pas on nous interprète librement. Un esprit le moindrement intelligent aura facilement compris que lorsque je dis que le Canada ne fonctionne pas et qu’il n’est pas fait pour fonctionner je parle uniquement de son organisation politique, rien de plus. C’est bien beau être riche et grand mais quand on ne parvient pas à s’entendre pour donner au moins un semblant de cohésion à l’organisation politique d’un pays il est peut-être temps de constater l’échec, d’effacer le tableau et de recommencer autrement. Tous les ingrédients sont en place pour nous assurer des gouvernements minoritaires Ad vitam aeternam. Ça vous intéresse? Moi pas. Small Is Beautiful.
Il faut également que les québécois cessent d’inventer des nouvelles formules pour le Canada. La seule chose que les québécois peuvent modifier c’est le statut politique du Québec. Vous aurez beau avoir le plus beau projet possible pour le Canada, le ROC n’en veut pas. Ils ne sont pas en quête de changements constitutionnels. Si le fédéralisme canadien tel qu’il est ne vous plaît pas, n’essayez pas de le changer mais sortez-en.
@ Louise Calgary
C’est rare que je prends du temps pour commenter vos réflexions. Je ne ferai pas exception cette fois-ci car, encore une fois, ce sont des propos hystériques, farfelus et inutiles.
@ Michel Bertrand
« Allez donc vivre dans un pays du tiers-monde, déchiré par la guerre civile, la famine et les génocides. Vous ne vous plaindrez plus jamais. »
Même si j’allais vivre sur une planète-poubelle où ne poussent que des carottes, ça ne changera rien au fait que le Canada est incohérent et paralysé et que cela n’est pas prêt de changer.
« Débarrassons-nous du Bloc et vous allez voir, comme par magie, le retour des gouvernements majoritaires! Facile, hein? »
Et pourquoi on se débarrasserait d’un parti qui fait élire la majorité de la députation québécoise? Avez-vous déjà prôner le sabordage du PCC quand il n’avait que deux ou trois députés? Le Bloc a le droit de citer simplement parce que c’est la volonté de ses électeurs, que ça vous plaise ou non. Si le Canada fonctionnait aussi bien que vous le dites le Bloc Québécois n’existerait pas. Comme bien d’autres esprits simplets vous pensez qu’il suffit de faire disparaître le Bloc Québécois pour que s’évanouisse avec lui tout ce qu’il porte et tout ce qu’il représente. Vouloir se débarrasser d’un parti qui nous gêne c’est le début du totalitarisme.
M. Mitriou, vous avez mis vos pieds dans un nid de guêpes, avec votre perception du non-fonctionnement de la « confédération » canadienne et maintenant, vous recevez des piqûres parce que les guêpes, faut pas faire fâcher ça selon le proverbe full-québécois : Qui s’y frotte s’y pique.
Fait que, désormais, faudra écrire que le Canada fonctionne très bien incluant la course mondiale à la pollution que l’Ouest canadien est en train de nous faire gagner et l’autorisation des paradis fiscaux si utiles à nos milliardaires pour leur sauver un peu d’impôt sans compter les généreuses ^primes de « séparation » pour nos braves administrateurs de haut niveau. Prime que ne devrait pas s’appliquer pour la séparation éventuelle du Québec…genre.
@ Gilles Bousquet
Je ne crois pas avoir mis mes pieds dans un nid de guêpes. Par contre je crois avoir affaire à quelques guêpes hystériques qui piquent tout ce qui bouge que vous ayez ou non piétiné leur nid. Le nid est peut-être beau et productif mais la reine a des problèmes parce qu’elle ne parvient pas à asseoir solidement son pouvoir. Ce n’est pas une faute de le constater mais certaines guêpes plus susceptibles que les autres n’aiment pas qu’on leur mette le nez dans leur problème. Elles croient que le problème c’est le messager du problème. Si la reine respectait la place de chacun dans son nid son autorité ne serait jamais contestée. Ce n’est pas une faute de le souligner.
Merci bien pour votre appui, Monsieur Bousquet.
Néanmoins, je ne perçois pas encore de ruée frénétique ou d’acclamations en faveur de cette idée de réorganisation de l’entente canadienne… Même qu’une fin de non-recevoir ferme (dans un commentaire ci-dessus) s’est déjà inscrite au compteur.
Et pourtant…
Tôt ou tard, si le projet de souveraineté du Québec devient réalité, nos actuels partenaires canadiens ne pourront que se rendre à l’évidence que la donne aura alors changé. En veulent-ils, de ce changement qui pourrait leur tomber dessus, ces autres Canadiens?
Eh bien, de l’avis de mon bon adversaire Paolo Mitriou, même à l’égard d’une réorganisation, le verdict serait très clair, selon ce qu’il écrit ci-haut: « Vous aurez beau avoir le plus beau projet possible pour le Canada, le ROC n’en veut pas. Ils ne sont pas en quête de changements constitutionnels ».
Cela empêche-t-il les souverainistes convaincus de persister dans leur voie? Pas du tout! À un moment donné, ils espèrent bien qu’il y en aura des changements constitutionnels, et majeurs avec ça, que cette perspective plaise ou pas au ROC. Alors?
Il me semble, probablement très naïvement, qu’entre deux « maux » nos partenaires canadiens préféreraient le moindre, soit la réorganisation. D’autant plus qu’on grogne de plus en plus, d’un bout à l’autre du pays, du fait qu’on se voit imposer par-ci par-là, par le gouvernement fédéral, des politiques allant à l’encontre de ce que l’on aurait voulu.
Parce qu’il n’y a pas qu’au Québec qu’il y a des mécontents.
Avec une réorganisation, tout le monde y trouverait son compte, à mon avis. Nous serions enfin débarrassés des ingérences du fédéral, lequel serait remplacé par une Entité administrative centrale, en quelque sorte un gros sécrétariat chargé d’administrer diverses choses communes, et selon une allocation annuelle votée par les régions.
Une réorganisation qui devrait plaire également à plusieurs souverainistes puisque, à toutes fins utiles, ladite entente accorderait aux régions une totale autonomie, ne laissant que des questions administratives à un bureau de gestion central.
@ M. Mitriou
Qu’une minorité de Québécois soit insatisfaite du régime politique actuel au Canada ne prouve aucunement que le Canada ne fonctionne pas et qu’il faille jeter le bébé avec l’eau du bain.
Qu’aux dernières élections fédérales, le Bloc ait récolté 60 % des sièges avec 38 % des voix exprimées ( et seulement 23 % des voix potentielles) est le seul résultat de notre système uninominal et aucunement celui d’un soulèvement populaire démontrant son incapacité de fonctionner.
Comme vous aimez si bien faire la leçon à ceux qui osent vous contredire, arrêtez de prendre vos voeux pour des faits.
Le Bloc est aussi légitime que tout autre parti, là n’est pas la question, quand à son utilité, on peut en débattre longtemps.
Quand vous déclarez que le Canada ne fonctionne pas et que vous citez 5 ans de gouvernements minoritaires, votre preuve est un peu mince. Quand un pays donne un niveau de vie et de libertés élevés à ses citoyens, difficile de démontrer qu’il n’existe pas de « semblant de cohésion » pour soustendre le système politique qui livre la marchandise.
Quant à vos prévisions de gouvernements minoritaires ad vitam aeternam ,rappelez vous les paroles de Harold MacMillan, ancien PM britannique, qui disait qu’une semaine était une éternité en politique. On verra bien.
@ David Lépine
« Qu’aux dernières élections fédérales, le Bloc ait récolté 60 % des sièges avec 38 % des voix exprimées ( et seulement 23 % des voix potentielles) est le seul résultat de notre système uninominal et aucunement celui d’un soulèvement populaire démontrant son incapacité de fonctionner. »
Décidément Monsieur Lépine vous avez un problème avec les mathématiques. Logiquement votre remarque devrait s’arrêter au 38% des voix exprimées au Québec. Parler de « seulement » 23% des voix potentielles est une aberration. Pour que votre extrapolation tienne debout il faudrait qu’aucun abstentionniste ne soit souverainiste. S’il y a une chose qu’on puisse affirmer au sujet des abstentionnistes c’est qu’on ne peut rien affirmer à leur sujet. Si les résultats d’un sondage mené auprès de mille personnes peuvent, dans le cas d’une enquête scientifique, être projetés sur l’ensemble de la population, vous pensez bien que le vote de 50% de la population peut, à plus forte raison, l’être également. Si le Bloc Québécois a récolté 38% des votes de 50% des électeurs on doit penser qu’il aurait récolté au moins 38% des voies des abstentionnistes, de sorte que le Bloc obtiendrait logiquement au moins 38% de l’ensemble des voies exprimées ou pas. Et je dis bien « au moins » parce qu’il est clair que dans une élection fédérale les fédéralistes sont normalement davantage portés à aller voter que les souverainistes. L’appui au Bloc avoisinerait certainement dans les faits les 40%. On est loin de vos 23%. Et 40% des électeurs d’une province, surtout des électeurs parmi les plus politisés, ce n’est pas rien comme vous semblez le laisser entendre.
C’est quand même un gaspillage énorme de forces quand 40% des gens les plus politisés du Québec sont ignorés en raison de leurs « croyances » politiques. Imaginez si tout ce beau monde était mis à contribution pour bâtir quelque chose de nouveau au lieu de les tenir constamment à l’écart comme des pestiférés. Vous en connaissez beaucoup vous des petites nations qui peuvent se permettre de laisser 40% de ses éléments de côté, surtout lorsqu’ils s’agit de ses meilleurs éléments. Pour construire un Québec souverain il serait infiniment plus facile de mobiliser la vaste majorité des québécois car ce projet concerne tous les québécois alors que 40% et plus des québécois ne se sentiront probablement jamais concernés par le projet canadien, quel que soit le gouvernement en place.
Je ne me suis jamais posé de question quant à la légitimité, à la pertinence et à l’utilité de n’importe quel parti fédéraliste. Ces partis appartiennent aux fédéralistes et ils en font ce qu’ils veulent bien en faire. Ce n’est pas mon problème. Il serait temps que les fédéralistes cessent de questionner la légitimité, la pertinence et l’utilité des partis souverainistes. Ces partis ont une utilité que vous ne semblez pas comprendre. Ils permettent aux souverainistes de s’exprimer démocratiquement, ce qui est très bien autant pour les souverainistes que pour les fédéralistes, dans une société qui se dit démocratique. Avez-vous un problème avec la démocratie Monsieur Lépine?
@ Claude
Nous les québécois nous sommes des génies. Nous sommes capables d’imaginer un Québec souverain et nous sommes également capables d’imaginer 56 solutions différentes pour transformer le Canada pour nous le rendre plus acceptable. Le problème c’est que le Canada de son côté ne veut pas se transformer. En tout cas certainement pas uniquement pour plaire à quelques québécois insatisfaits. Je n’arrête pas de répéter que le reste du Canada n’est pas en demande de changements constitutionnels. Les canadiens non québécois ne veulent même pas en entendre parler. Ce qu’ils souhaitent c’est que le rêve souverainiste québécois s’évanouisse simplement comme il s’est épanoui simplement.
Arrêtez de vouloir changer le Canada avec vos nouvelles confédérations, vos nouveaux pactes, vos nouveaux arrangements, vos nouvelles structures et autres patentes à gosses. Si le Canada tel qu’il est ne vous convient pas laissez-le vous faire des propositions. Ce n’est pas aux québécois de le réformer. Si le Canada tenait tant à accommoder le Québec vous ne pensez pas qu’il aurait proposé quelque chose de concret à la suite de la victoire serrée du NON en 1995? Le Canada ne veut pas accommoder le Québec. Il veut que le Québec finisse par s’accommoder du Canada. Il n’y a même pas de parti politique au Québec ou au Canada qui se fasse le porteur de votre message de changement au Canada.
Vous et tous les optimistes du « New Canada » vous me faites penser à une petite entreprise qui ferait affaire avec les chinois et qui aurait de sérieux problèmes de communications avec leurs nouveaux partenaires commerciaux. Un jour vous faites une réunion pour trouver des solutions. Un groupe vous propose d’apprendre le mandarin (et donc de vous soumettre aux règles de votre partenaire et de l’accepter tel qu’il est). Un autre groupe vous propose d’engager de bons traducteurs. Mais vous ne voulez pas vous soumettre complètement aux chinois et vous ne voulez pas augmenter vos dépenses. Alors, avec un brillant groupe de camarades, vous imaginez une « meilleure » solution. Il suffirait que pour vous accommoder les chinois apprennent le français, plus précisément le québécois. C’est beau comme solution et ce serait tellement merveilleux et plus simple pour vous si les chinois acceptaient vos recommandations. Ça n’a aucune chance de se produire mais vous persistez dans vos idées.
Est-ce que le reste du Canada ou les partis politiques canadiens ont déjà demandé aux québécois d’élaborer de nouvelles formules confédérales, de nouveaux pactes, de proposer des arrangements satisfaisants pour le Québec et pour le Canada? NON, NON, NON et NON. En 1980 pour éviter l’éclatement du Canada on nous a solennellement promis des changements qui ne sont jamais venus. En 1995 on ne pouvait rien nous promettre. On nous a simplement dit qu’on nous aimait. Certains ne semblent pas avoir compris que le « deal » en 1995, et depuis ce temps, c’était le choix entre la souveraineté ou le statu quo, entre le Québec ou le Canada TEL QU’IL EST. Certains ont compris qu’un NON à la souveraineté en 1995 c’était un OUI au changement, comme en 1980. Je ne sais toujours pas où ils sont allés chercher cela.
C’est pour cette raison que je dis à tous les architectes du « New Canada » qu’ils perdent leur temps. C’est sûr que ce serait l’fun si les provinces devenaient pratiquement autonomes et que le gouvernement central était réduit à contrôler la politique monétaire et militaire du pays ainsi que d’autres menus bidules plus ou moins insignifiants. Mais vous ne verrez pas ça. Vous avez le choix entre le Canada TEL QU’IL EST et le Québec TEL QUE VOUS VOULEZ QU’IL SOIT. Il n’y a pas de « troisième voie ». Depuis le temps qu’on la cherche si ça existait on l’aurait.
Dorénavant je vais éviter, dans la mesure du possible, de discuter des constructions purement théoriques du « New Canada » auquel quelques personnes rêvent continuellement sur ce blogue. Je préfère discuter de ce qui est plausible et réel, des seules possibilités qui sont réellement sur la table.
@ Paolo
Merci bien pour le ton posé en expliquant le pourquoi de votre rejet sans appel de toute possible troisième voie au statu quo ou à la souveraineté québécoise.
Vous en voudriez peut-être ( « C’est sûr que ce serait l’fun » ), mais vous n’y croyez pas ( « le reste du Canada n’est pas en demande de changements constitutionnels » ).
Et vous m’enjoignez, moi et tous les autres cherchant presque obstinément – si ce n’est pas futilement ou bêtement – cette autre avenue à passer à autre chose. Avec cet argument se voulant possiblement massue: « Ça n’a aucune chance de se produire mais vous persistez dans vos idées ».
Bizarre argument, néanmoins… Encore ce matin, je lisais que l’option souverainiste traînait loin derrière dans les sondages, que celle-ci végète plus ou moins depuis un bon moment, que le pronostic pour l’avenir ne montre aucun signe encourageant pour l’instant, bref, comme aurait pu le dire Louis de Funès, « Ce n’est pas très bon, c’est même très mauvais »…
En somme, l’air du temps semble envoyer le message: « Ça n’a aucune chance de se produire mais vous persistez dans vos idées ».
Mais cette persistance vous honore. Vous y croyez, vous. Et de tout temps, cela a toujours été le fait de personnes ayant indéfailliblement cru en une idée qui a finalement permis à ladite idée de percer. Pas que l’idée perce toujours, non. Mais, lorsqu’elle perce, c’est que quelqu’un était derrière à la pousser, envers et contre tout.
Je n’ai personnellement pas le même niveau de volonté à vouloir pousser une troisième voie que vous en avez à pousser votre option. Peut-être que quelqu’un de plus motivé, et surtout en meilleure forme et plus jeune, pour avoir lu qu’une « mince » possibilité existerait peut-être entre le sur-place et le grand saut, reprendra la lubie d’une troisième voie et, qu’à force d’acharnement, finira un jour par transformer cette lubie en réalité.
Après tout, on peut bien rêver, non?
@M. Mitriou
Au delà d’une argumentation strictement mathématique, votre théorie voulant qu’une partie très importante de la population québécoise rejette le Canada ne tient pas la route.
Je tentais d’illustrer le contraire en soulignant que le mouvement populaire auquel vous faites souvent allusion, n’arrive pas à mobiliser 25% de la population lors d’élections. Vous pouvez répartir les non-participants tant que vous voulez, mais le seul fait qu’ils ne participent pas démontre à quel point cette cause, que vous prétendez si critique pour notre peuple, n’est pas du tout prioritaire.
Votre thèse voulant que les plus politicisés de notre société ont plus à contribuer que les autres est risible. En quoi un médecin, un avocat, un ingénieur , un policier contribue plus ou moins à la société parce qu’il serrait de conviction souverainiste ou fédéraliste ?
Pestiférés vous dites, je crois que vous sombrez dans le complexe du persécuté trop souvent relié à la cause souverainiste.
En présumant que le but ultime d’un parti souverainiste soit la souveraineté, je me questionne sur l’utilité du Bloc, car depuis sa fondation, voilà déjà presque 20 ans, l’objectif pour lequel il est supposé travailler, cet objectif s’éloigne de plus en plus. Je ne questionne pas sa légitimité démocratique, seulement le résultat de son oeuvre vs son propre objectif. mais vous avez raison, ce n’est pas de mes affaires, ce n’est qu’une observation.
@ Claude
Je ne comprends pas pourquoi vous parlez de mon rejet sans appel de toute possible troisième voie. Je suis en faveur de la souveraineté et je ne rejette pas la fameuse « troisième voie ». Je ne me sens tout simplement pas concerné par une chose qui n’existe pas.
Le rejet de la troisième voie il vient davantage du reste du Canada. Jusqu’à Meech des québécois et des canadiens ont cherché cette fameuse troisième voie. Ils ont cherché et trouvé mais leur solution a été rejetée. Depuis Meech le reste du Canada n’est plus du tout dans une dynamique de recherche de la troisième voie. Ce choix n’existe plus depuis longtemps ailleurs que dans la tête de quelques fédéralistes québécois insatisfaits du statu quo. Où étiez-vous en 1995? Lors de ce référendum on nous offrait deux choix très clairs. Ou bien on choisissait la souveraineté ou bien on choisissait le statu quo. Les représentants du Canada anglais ont pourtant bien pris soin de ne rien nous promettre (cette fois-ci) en nous faisant clairement savoir que si on choisissait le Canada on choisissait le statu quo, le Canada tel qu’il était. Il semble que bien des québécois n’aient pas compris les enjeux de ce référendum. Un bon nombre d’entre eux se sont vraisemblablement dit « choisissons le Canada tel qu’il est et nous le changerons après ». Ils ont fait abstraction du fait clairement établi que le ROC n’était plus du tout ouvert aux discussions constitutionnelles. Ce genre de discussions ne reviendra plus. On a compris après Meech qu’il était impossible d’obtenir l’unanimité nécessaire à des changements constitutionnels en raison du fait qu’avant d’obtenir cette unanimité il y aurait constamment des changements de gouvernements fédéraux et provinciaux.
Quand donc les défenseurs de la troisième voie réaliseront-ils qu’on peut trouver des centaines de troisième voies mais qu’il sera impossible d’en faire accepter une par le ROC? Jusqu’à preuve du contraire on n’a que deux choix; la souveraineté ou le statu quo.
@ David Lépine
C’est sûr qu’en dehors des périodes référendaires la question de la souveraineté du Québec n’est pas une priorité pour la plupart des gens. C’est parfaitement normal.
L’appui à la souveraineté varie en fonction des saisons et des événements. C’est vrai depuis toujours et cela ne m’inquiète pas du tout. Cet appui n’est jamais descendu sous les 30% depuis les premiers pas du Parti Québécois. C’est quand même une base assez solide pour maintenir quelques parti souverainistes en vie. Après l’échec retentissant de Meech l’appui à la souveraineté a atteint des sommets qui rendaient certaine la victoire d’un OUI lors d’un référendum. Le problème c’est qu’à ce moment-là le Québec était gouverné par un parti fédéraliste de moumounes.
S’il est vrai que les souverainistes ne se mobilisent pas suffisamment lors d’une élection générale ou d’une élection partielle on peut dire la même chose des fédéralistes. Vous avez le droit de dire que 50% des souverainistes ne sont pas sortis pour voter le 8 décembre dernier mais vous êtes malhonnête de ne pas préciser que 50% des fédéralistes ont fait la même chose.
Je persiste à dire que les souverainistes sont plus politisés que les fédéralistes. Il faut une bonne dose de réflexion politique pour devenir souverainiste et pour agir alors que pour être fédéraliste il suffit souvent de ne pas réfléchir. Je ne perdrai pas plus de temps à tenter de vous expliquer ce phénomène qui visiblement vous dépasse. Une chose est pourtant évidente; tout le monde ou presque a été fédéraliste avant de devenir souverainiste. C’est également mon cas. Très peu de souverainistes redeviennent fédéralistes. Ça doit vouloir dire quelque chose.
Cessez de vous questionner au sujet de l’utilité du Bloc Québécois. Ce n’est simplement pas un parti pour vous. Par contre c’est le meilleur parti pour les souverainistes.
Maintenant si je vous demande si les québécois avaient à choisir entre la souveraineté et le statu quo (et rien d’autre), que choisiraient-ils? Je vous fais le pari que si tel était le cas la plupart des québécois choisiraient la souveraineté. Si ce n’était pas le cas expliquez-moi pourquoi le PQ, Québec Solidaire, le Parti Indépendantiste et le Parti Vert sont ouvertement souverainistes alors que l’ADQ cherche une troisième voie et que même la Saint PLQ de John James Charest est ouvertement opposé au statu quo. Ça ne laisse pas beaucoup de monde en faveur du statu quo ça Monsieur Lépine. Le problème c’est que la majorité des québécois ne veulent ni de la souveraineté (pour le moment) ni du statu quo (depuis Duplessis) mais qu’ils veulent d’une chimère ou une troisième voie qui ne fait toujours pas partie de l’offre. Il faudra bien qu’un jour on les oblige à choisir entre la souveraineté ou le « statu quo point final ». Bien des fédéralistes qui cherchent encore la fameuse troisième voie vont alors opter pour la souveraineté plutôt que pour le statu quo.
Je sais que vous trouverez encore à redire et que vous réussirez encore à ne rien comprendre de mes propos et à les déformer complètement. Je me demande pourquoi je perds encore mon temps avec vous.
Je comprends exactement ce que vous dites , et même si je vous donnais raison à 100 % , ça ne nous rapproche pas d’un iota du Grand Soir. Vous semblez ignorer que le statut constitutionnel dans lequel vivent heureusement la vaste majorité, tant au Canada qu’au Québec, n’est une priorité que pour une infime minorité de vociférants.
En passant, il existe plein plein d’ex-souverainistes devenus fédéralistes.
Le statu quo et rien d’autre que vous critiquez n’existe que dans votre imaginaire. Le Canada d’aujourd’hui s’est drôlement adapté de mon vivant. Ce que vous décrivez comme immuable a déjà connu d’inombrables changements.
Vous pouvez répondre trop peu trop tard, mais c’est malhonnête de dire qu’il n’a pas changé depuis 50 ans.
Le projet de souveraineté connaît un échec après un autre et vous persistez à y croire et à le promouvoir. Pourquoi reprochez-vous aux fédéralistes cette même croyance inverse ? Je vois déjà se dessiner votre question référendaire: » Voulez-vous que le Québec obtienne sa souveraineté dans la paix , l’ordre et la richesse ou voulez-vous demeurer dans un carcan canadien immuable qui
bafoue vos droits?
Il y a bon an mal an environ 40% des québécois en faveur de la souveraineté. On ne part pas de rien. On n’abandonne pas une lutte quand elle est appuyée par 40% des québécois.
Par contre vous ne trouverez même pas 40 canadiens hors Québec pour appuyer une réforme constitutionnelle, digne de ce nom, formulée par les québécois ou leurs représentants. Dans un tel contexte il faut être toqué pour continuer à élaborer des réformes dont seuls les québécois ont envie d’entendre parler.
Quant aux supposés changements dont parle Monsieur Lépine cela n’a strictement rien à voir avec des changements constitutionnels. Dans les rares cas connus il s’agit de simples ententes administratives découlant du bon vouloir du gouvernement fédéral en place. Le fédéral peut mettre fin à ces ententes à n’importe quel moment, pour n’importe quelle raison. Aussitôt que la pression dans la marmite souverainiste va baisser de quelques crans ces ententes vont s’évaporer. C’est ça la triste réalité avec ce genre d’entente. Elles ne sont rendues possibles que par la menace souverainiste. Le jour où cette menace ne sera plus prise au sérieux par le fédéral vous verrez alors son intransigeance dans toute sa splendeur. Ces ententes sont apparues lorsque les québécois ont commencé à envoyer un fort contingent de bloquistes à Ottawa. Auparavant le fédéral n’avait à faire aucune concession à une province qui élisait que des libéraux et des conservateurs. Maintenant les partis fédéraux ont l’obligation de donner au Québec pour le reconquérir. Une fois reconquis oubliez les cadeaux.