Voilà, le Moulin à paroles est terminé et zéro controverse. ZÉRO.
Et c'est, en toute humilité, ce que j'avançais dans ma chronique de ce jeudi, intitulée justement «Autopsie d'une fausse controverse»:
http://www.voir.ca/blogs/jose_legault/archive/2009/09/09/autopsie-d-une-fausse-controverse.aspx
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Voici d'ailleurs ce qu'en a dit le descendant du Général Wolfe lui-même:
««C'était un peu énervant d'être la voix anglaise isolée et je n'aurais pas été surpris de voir des chaussures lancées dans ma direction, comme c'est arrivé à Georges W. Bush, mais heureusement, j'ai été accueilli avec la politesse typique des Québécois», a-t-il dit en souriant, manifestement soulagé. Wolfe Burroughs, qui était accompagné à Québec par Georges Savarin de Marestan, de la lignée de Louis Joseph de Montcalm, a salué la valeur «historique, culturelle et éducative» du Moulin à paroles. Du même souffle, il a condamné le ton outrancier d'une certaine presse opposée à l'événement. «Je suis très satisfait. L'activité se déroule comme me l'avaient assuré les organisateurs non pas comme l'ont avancé certaines radios et journaux», a-t-il souligné.»
http://www.cyberpresse.ca/actualites/quebec-canada/national/200909/12/01-901 (…)
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L'événement, diffusé sur VOX, fut de toute beauté. Un public de tous les âges, de tous les horizons, intéressé, respecteux et profondément civilisé. Ce qui, pourtant, ne devrait surprendre personne.
Je me permettrai de le répéter: l'événement se devait d'être – et fut en effet -, «un geste puissant de réappropriation historique. Surtout après le fiasco de la Commission des champs de bataille nationaux, qui cherchait plutôt à banaliser 1759 avec son approche récréotouristique».
De fait, la lecture du Manifeste du FLQ par Luck Mervil – ce prétexte utilisé par ceux cherchant à discréditer l'événement -, suivi par la lecture de la lettre bouleversante de Pierre Laporte à Robert Bourassa, parce que la juxtaposition des deux textes télescopait d'un trait la crise d'Octobre, aura été un des moments forts de ce Moulin à paroles. Mais aussi parce que ce moment parlait d'un pan majeur, déterminant, de notre histoire, mais un pan dont on parle peu.
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La morale de cette fausse controverse:
Les mots sont puissants.
Il arrive même que la connaissance à laquelle ils ouvrent triomphe de l'ignorance et de l'inculture…
Et, en ces 12 et 13 septembre, les mots ont été victorieux. Ils ont résonné avec la force du respect de l'histoire – la sienne, face à soi et au monde.
Une force émanant de la fierté et de la volonté de se «raconter», à soi et aux autres.
Bref, en 2009, sur les Plaines, les mots n'auront pas été conquis. Ni vaincus.
Même pas par les accusations outrancières voulant que cet événement fomente l'«agitation» ou la «violence»; cherche à faire l'«apologie du terrorisme»; donne au manifeste «une légitimité qu'il ne mérite pas»; ou fasse même «retourner René Lévesque dans sa tombe»…
Qui a peur des mots?
Qui a peur de la mémoire?
Qui a peur de l'histoire?
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Quelle belle manière également de «réhabiliter» l'histoire, ne serait-ce que pendant deux petites journées, comme objet de savoir et d'intérêt publics. Cette matière tant malmenée et tant marginalisée dans, et par, notre pauvre système d'éducation.
Ce qui appelle la suggestion suivante: que le Moulin à paroles soit immortalisé sur DVD, in extenso.
Un beau cadeau à se faire et à laisser aux générations suivantes.
Car qui sait, d'ici dix ou vingt ans, ce qu'il restera encore de l'enseignement de l'histoire au Québec… S'il en reste quelque chose…
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Sur ce, vous vous demandez peut-être pourquoi j'ai intitulé ce billet «James Wolfe (1727-1759)».
C'est parce que – dans le département du «incroyable, mais vrai» -, on trouve dans la section Obituaries de The Gazette d'aujourd'hui non pas une, mais DEUX notices nécrologiques dans la sous-section In Memoriams se rappelant, et se peinant, de la mort du général Wolfe!
(Page A-18 pour les sceptiques).
Et, attention, ce n'est pas tout. Les deux notices ont la remarque suivante: Sadly missed…
La première dit ceci: «WOLFE, Gen. James (January 2, 1727 – September 13, 1759). Sadly missed.»
Le deuxième dit ceci: «WOLFE, General James. Died at Quebec City, September 13, 1759. Sadly missed».
Resterait-il encore des nostalgiques de la Conquête?…
Mystère et boule de gomme…
Et pas besoin de dire qu'il n'y a pas de notice pour Montcalm…
Franchement, vaut mieux en rire qu'en pleurer…
http://www.legacy.com/can-montreal/Obituaries.asp?Page=LifeStory&PersonID=132785930
(*) En passant, pour ceux qui seraient tentés d'y voir un complot quelconque, dans les journaux, les notices nécrologiques sont placées par des particuliers.
Bonsoir Mne.Legault
Déjà les voix des pourfendeurs de l’événement tentent avec une pointe de jalousie de minimiser l’impact du Moulin à paroles en comptabilsant l’assistance de trois milliers de badauds y allant de leur âge, de la mangeaille et de la grosseur de leurs postérieurs ainsi que l’herbe fumé rappelant les beaux jours du festival Woodstock, tout ça pour discréditer à qui mieux mieux ce spectacle mémorable et unique au monde malgré l’absence de feux d’artifice, au-dessus du fleuve après la veillée.
Pourquoi ne s’en prennent-ils pas aux Labeaume, Hamad, Charest, Verner et le chroniqueur J.J.Samson pour le succès du Moulin à parole que n’aurait jamais eu cet événement littéraire. N’eut été de leur impétuosité mesquine et mal dirigée, ce soir on parlerait d’autre chose plutôt que de faire le post mortem de l’échec des fédéralistes, sur les Plaines.
Bravo aux organisateurs et surtout, merci d’y avoir pensé !
Une leçon d’histoire émouvante,
qui réchauffe le coeur et si rafraîchissante pour l’esprit.
Puissions-nous dire les mots aujourd’hui, comme nos ancêtres savaient si bien le faire, avec tant de ferveur et de transparence !
Ils prenaient la liberté de se rendre libres,
libres dans leurs gestes et paroles.
Qu’attendons-nous au juste pour Dire et Agir ?
@ Madame Legault
» La morale de cette fausse controverse: Les mots sont puissants. Il arrive même que la connaissance à laquelle ils ouvrent triomphe de l’ignorance et de l’inculture… Et, en ces 12 et 13 septembre, les mots ont été victorieux. Ils ont résonné avec la force du respect de l’histoire – la sienne, face à soi et au monde. Une force émanant de la fierté et de la volonté de se «raconter», à soi et aux autres. Bref, en 2009, sur les Plaines, les mots n’auront pas été conquis. Ni vaincus. »
De beaux mots que ceux-là aussi dame Legault ! Les mots sont puissants oui car se faisant poésie ils peuvent aussi tuer une hostilité anti-poésie.
La Manifeste du FLQ était un texte parmi 150 et il était accompagné de la lettre de Pierre Laporte oui ! Que ceux qui ont fait dans l'(auto-)culpabilisation le comprennent bien : qu’ils tournent encore et encore sept fois et soixante-dix-sept fois leur langue autour d’elle-même avant de laisser parler leur émotivité car par des mots puissants de poésie et par la bouche de nos canons pacifiques nous continuerons à leur répondre.
De la Connaissance oui ! « Connais-toi toi-même » dit un philosophe grec. Ne nous contentons pas de mieux enseigner l’Histoire du Québec mais oeuvrons à mieux enseigner celle d’Occident et du Monde … L’Outil par excellence ? Le Web.
« Ce qui appelle la suggestion suivante: que le Moulin à paroles soit immortalisé sur DVD, in extenso.
Un beau cadeau à se faire et à laisser aux générations suivantes.
Car qui sait, d’ici dix ou vingt ans, ce qu’il restera encore de l’enseignement de l’histoire au Québec… S’il en reste quelque chose… »
Ce fut un bel événement qui nous reconnecte avec une partie de notre histoire. Merci aux organisateurs. Mais les gens comme moi qui ne sont pas très connectés sur le monde de la culture, l’ont su sur le tard ….tout comme je l’ai su sur le tard qu’il était télédiffusé….alors oui j’en ai manqué des grands bouts.
Alors j’aurais un ajout à faire à la suggestion de Josée Legault. Je suis branchée Vidéotron pour la télé. Vidéotron offre le poste 900 sur lequel on peut réécouter des émissions ou téléséries qui ont été télédiffusées il y a plusieurs années.
Ce « concept » pourrait être réutilisé pour créer un poste sur lequel serait répertorié tout ce qui concerne la culture québécoise : livres, films, musique, pièces de théâtre, spectacles, journaux, événements spéciaux, etc….auxquels on aurait accès quand on voudrait.
Peut-être que je think too big mais d’après moi le contenu pourrait être numérisé dans une banque de données pas mal plus petite que le stade olympique…
Un beau cadeau à se faire, à laisser aux générations suivantes et j’ajouterais aux nouveaux venus.
Mes salutations et mes hommages à Mme Wolfe…
J’espère qu’elle aura apprécié la très touchante et poétique lettre de Pierre Falardeau à son fils….
Une gang de « patriotes » qui écoutent religieusement d’autres « patriotes » lire des textes soi-disant patriotiques. Que ce fut touchant!…
Ce fut effectivement un bel exercice de branlade patriotique collective. À réécouter sur DVD certainement.
Personnellement, j’appelle cela un « non-évènement ».
Nos oiseaux de malheur fédéralistes sont très déçus . Pas de débordement , pas de violence et pas de discours provocateur à ce Moulin à Paroles .
Imaginez-vous ! Des gens capable de faire la différence entre l’histoire et l’apologie de la violence c’est assez pour mettre de mauvaise humeur les Pratte et Gagnon de ce monde , eux qui en sont incapable !
Le Moulin à Paroles est un succès malgré le déchirage de chemise de nos oiseaux de malheur !
Sans le savoir sans doute, cette chanson en fin de programme du moulin à paroles provenait de France en Nouvelle-France par les soldats de Montcalm venus défendre l’Amérique Française contre les troupes Anglaises.
Voila la contribution à notre culture de ces valeureux soldats du Roy!
À la claire fontaine est sans conteste l’une des deux ou trois chansons traditionnelles les plus populaires de France ; à l’égal d’un Frère Jacques ou d’un Au clair de la lune. Il en existe des dizaines de versions différentes, sur des mélodies allant de la ballade sentimentale à l’air de danse franchement rythmé. La majorité d’entre elles se rattachent au thème du « retour de noces » :
« M’en revenant de noces,
J’étais bien fatigué ;
Au bord d’une fontaine,
Je me suis reposé :
L’eau y était si belle,
Que je m’y suis baigné… »
Ce canevas de base se décline avec toutes sortes de refrains, mais l’histoire reste toujours plus ou moins identique, avec deux déroulements possibles : selon que le narrateur est un homme ou une femme, l’« ami Pierre » de l’avant-dernier couplet devient « ma douce amie », voire « ma tendre âme », « ma belle amie », etc.
La version notée ici (voir la première partition en sol ou en mi b du CD) est très probablement originaire de Normandie ; pourtant, c’est par le biais du Québec que la chanson nous est revenue sous cette forme. Ayant traversé l’Atlantique, vers le milieu du XIIIe siècle, avec les soldats de Montcalm – ce qui explique le rythme de marche sur lequel elle est souvent chantée –, elle servit de chant national aux patriotes franco-canadiens lors de la grande révolte de 1837 contre l’hégémonie anglaise.
Comme beaucoup de chansons populaires, celle-ci possède cependant des origines lettrées et se retrouve déjà, sous une forme voisine, dans le recueil Brunettes ou Petits Airs tendres, édité par Christophe Ballard en 1704.
Si la mélodie donnée par ce dernier s’appuie sur celle d’un cantique publié d’après le poète Guillaume Colletet (1598-1659), son apparentement à celle que nous connaissons encore de nos jours est quand même assez flagrant. Cependant, bien que suivant fidèlement la même histoire, les paroles qu’il indique proposent une fin sensiblement différente :
Sur les bords de la Seine
Me suis lavé les pieds
D’une feuille de chesne
Me les suis essuyez.
Refrain
Que ne m’a-t-on donné
Celuy que j’ay tant aimé ?
J’ay entendu la voix
D’un rossignol chanter
Chante, Rossignol, chante
Tu as le cœur tant gay
Tu as le cœur tant gay
Et moy je l’ay navré
C’est de mon amy Pierre
Qui s’en est allé
Je luy ay fait chose
Qui ait pu le facher
Hors un bouquet de roses
Que je luy refusay
Au milieu de la rose
Mon cœur est enchaîné.
N’y serrurier en France
Qui puis’le déchaîner;
Sinon mon ami Pierre
Qui en a pris la clef.
Dans certaines versions, le « bouquet de rose » est remplacé par le « bouton de rose », ce qui rend la symbolique érotique de l’histoire encore plus limpide.
De fait, d’une région à l’autre, les variantes sont importantes et peuvent donner à la chanson une signification bien différente.
Elle commence chez Ballard :
« Sur les bords de la Seine
Me suis lavé les pieds… »
Dans les régions de l’Ouest, c’est une jeune invitée qui chante :
« En revenant des noces
J’étais bien fatiguée
Au bord d’une fontaine
Je me suis reposée… »
Alors que nous la chantons aujourd’hui comme les Canadiens :
« À la claire fontaine
M’en allant promener… »
La fontaine, la feuillée, le rossignol et le chagrin d’amour font partie du cadre traditionnel des chansons de toile (ce sont, sans doute, des arrangements savants de chansons populaires que chantaient les femmes qui travaillaient la toile – fileuses, tisseuses… Elles remontent au XIIe siècle et parlent inlassablement d’amour).
La chanson a été interprétée sur de nombreuses mélodies, mais l’air actuel dérive du timbre original. En Poitou et au Canada, il a pris un rythme de marche plus entraînant et propre à mobiliser chouans et patriotes.
D’après Marc Robine, Anthologie de la chanson française. La Tradition. Des trouvères aux grands auteurs du xixe siècle, Albin Michel, 2000 et Martine David et Anne-Marie Delrieu, Refrains d’enfance. Histoire de 60 chansons populaires, Herscher, 1988
Soldat Sanspareil
2ième bataillon du régiment de la Sarre
Vive le Roy!
http://www.regimentdelasarre.ca
Les huées lors de la lecture du Rapport de Durham n’étaient pas nécessaires par ailleurs.
« Ne tirez pas sur le messager » a-t-on entendu en réplique. On oublie que Durham était aussi un messager ! Durham a aussi dit des choses très lucides et contre une certaine mentalité anglaise aussi, ça on l’oublie toujours !
De plus, l’évocation d' »un peuple sans histoire ni littérature » n’était pas tant une parole méprisante qu’un fait empirique. Les récits de voyage de Jacques Cartier, Samuel de Champlain et compagnie, les Relations des Jésuites et les correspondances des Marie de l’Incarnation et compagnie n’étaient pas à proprement parler de l’HISTOIRE ni de la LITTÉRATURE au sens où l’Europe d’alors l’entendait.
L' »Histoire du Canada » de FX Garneau et le Mouvement littéraire de Québec vinrent après Durham et non avant !
Faudrait essayer de le faire comprendre à nos derniers nationalistes à la « mentalité d’état de siège » qui carburent encore un peu trop, pour de bonnes ou mauvaises raisons, à la victimisation et au ressentiment. Leur combat, s’il n’est pas complètement illégitime comme certains pseudo-analystes le font croire, gagnerait en crédibilité, efficacité et contagiosité.
Les huées lors de la lecture du Rapport de Durham étaient de trop. L’Angleterre, contrairement aux USA, est historiquement et géographiquement lointaine (hormis ok une Gouverneure Générale, une Victoria Day pis une Queen Elyzabeth sur une piastre). Il faudrait peut-être apprendre à applaudir le Rapport Durham pour la conscientisation historique de l’existence d’un peuple dont le nom n’était pas encore « canadien français » alors tel que Durham l’écrit mais CANADIEN tout court ! Cela dit, rappelons-le, « nous sommes Québécois » comme l’a dit Lévesque. On ne refait pas l’Histoire mais la continue … ou si on doit la refaire on la refait au complet en éclairant les discontinuités et en faisant la guerre à la guerre car l’Histoire de l’Humanité est aussi celle de la Guerre meurtrière.
Un gros party de souverainistes, pour souverainistes , par souverainistes . Bravo, la réussite se mesure sur la non controverse. Une autre belle victoire morale souverainiste pour inscrire au panthéon des nombreuses victoires morales passées.
« Faudrait essayer de le faire comprendre à nos derniers nationalistes à la « mentalité d’état de siège » qui carburent encore un peu trop, pour de bonnes ou mauvaises raisons, à la victimisation et au ressentiment. Leur combat, s’il n’est pas complètement illégitime comme certains pseudo-analystes le font croire, gagnerait en crédibilité, efficacité et contagiosité. »
J-P Dubé
Totalement d’accord avec vous M. Dubé.
Content d’avoir votre écho M. Lépine. On a parfois l’impression de parler dans le vide.
Un party souverainiste oui ! car si c’était pas le cas on aurait lu quelque texte de « Le fédéralisme et la société canadienne-française » de PET paru en 1967, un recueil plutôt important dans une histoire politique canado-québécoise. On a lu son texte « Politique fonctionnelle » de 1950. Parler de party souverainiste est donc de mise et c’est plus qu’un simple sarcasme fédéralisme.
Bon, Messieurs Dubé et Lépine sont d’accord pour écrire que c’était un gros party de souverainistes, pour souverainistes , par souverainistes.
Tout ça n’améliore pas tellement les chances de l’indépendance du Québec vu que les Québécois sont piégés entre les Libéraux très provinciaux qui font reculer la souveraineté du Québec et le PQ qui fait avancer les Québécois qui, se sentant ainsi mieux dans le Canada, sont moins enclins aux changements constitutionnels, changements qui viennent, dans leurs échelles de valeurs, bien après un bon job et un bon boss, un bungalow en banlieue, un char, Internet haute vitesse, des vacances annuelles à Old Orchard beach ou à Gaspé ou au Mexique en hiver et la télé numérique, pas trop plate, à écran plat…genre…à ce moment-ici.
Si tout ce qui précède est garanti à chaque Québécois, dans un Québec indépendant, l’affaire pourrait bien être ketchup
» On a parfois l’impression de parler dans le vide »
Monsieur Dubé !
Seriez-vous du genre a posséder la vérité ? En dehors de votre perception et de votre interprétation de l’histoire y’a t’il une possibilité que d’autres puissent avoir raison en n’étant pas de votre avis ?
Peut-importe les écrits de Trudeau , c’est beaucoup plus sur ses gestes et ses décisions que les québécois se souviennent de lui et pour une grande majorité ce sont des souvenirs assez négatifs !
Tout les sondages depuis des décennies donnent Levesque comme le politicien le plus aimé de l’histoire du Québec ! Tant qu’a votre Trudeau il est toujours dans les derniers évidemment !
Mais le peuple …ouach !!!!! Pas vrai Monsieur Dubé !
Pendant ce temps, sur le front du ROC… la présence du Bloc à , cet autre Moulin à paroles que constitue le parlement canadien, commence à faire ses effets:
…………….
“Parliament as an instrument is not being used properly either by the opposition or the government,” Prof. Franks says. “It’s not sitting enough to do what I think it should do for Canada.”
Dysfunction like this can break a country.
(…)
Today, Canada is a nation of strong provinces with a weak federal government, hobbled by minority Parliaments and uncertain of its own relevance.
(…)
But that would require a change of culture in Ottawa, a recognition that the day of the political party as a national institution brokering interests within its own ranks and governing within a majority consensus – or at least a large minority one – is at an end, because no party is likely to receive such a mandate in this election or the next.
http://www.theglobeandmail.com/news/politics/four-elections-six-years-is-canada-broken/article1286163/
En passant , le fédéralisme à Trudeau a tellement été apprécié des Québécois que ceux -ci envoient un parti souverainiste à Ottawa depuis des années !
Méchant succès n’est-ce pas !
@ M. Asselin
Vrai que Lévesque fut et est toujours plus populaire que Trudeau. Vrai aussi que l’auteur du « Manifeste démocratique » respectait profondément le « Démocrate » au-delà d’un duel politique.
Ces nationalistes qui ont récemment trahi la mémoire de Lévesque et dont il faut douter de l’amour qu’ils ont pour ce peuple qui aimait et aime toujours Lévesque ne se voient pas autorisés à insinuer d’aucune façon que les néo-trudeauistes puissent être des traîtres à la nation.
@ M. Bousquet
» Tout ça n’améliore pas tellement les chances de l’indépendance du Québec vu que les Québécois sont piégés entre les Libéraux très provinciaux qui font reculer la souveraineté du Québec et le PQ qui fait avancer les Québécois qui, se sentant ainsi mieux dans le Canada, sont moins enclins aux changements constitutionnels, changements qui viennent, dans leurs échelles de valeurs, bien après un bon job et un bon boss, un bungalow en banlieue, un char, Internet haute vitesse, des vacances annuelles à Old Orchard beach ou à Gaspé ou au Mexique en hiver et la télé numérique, pas trop plate, à écran plat…genre…à ce moment-ici. »
On dirait qu’il va falloir mettre au clair d’autres textes dans notre histoire politique récente ! DU CHANGEMENT LES QUÉBÉCOIS EN VEULENT ET EN FONT DEPUIS PLUSIEURS DÉCENNIES. Alors tous ceux qui insinuent d’une façon ou d’une autre que les Québécois pourraient faire dans l’inertie et l’amnésie font aussi dans LE MÉPRIS.
« Il est temps que ça change » était le slogan d’un Parti libéral du Québec à la Révolution tranquille.
Trois décennies plus tard, le rapport de la Commission Bélanger-Campeau disait ceci : « De Hull jusqu’à Gaspé, de Montréal jusqu’à Blanc-Sablon, chez les aînés comme chez les jeunes, les Québécoises et les Québécois ont dit avec beaucoup d’intensité leur soif de changement ».
Une autre affaire M. Bousquet, les compatriotes qui ont leurs vacances annuelles à Old Orchard ne s’embarassent pas en effet de voir flotter le drapeau canadien à côté de l’américain omniprésent bien sûr. Pis entre vous et moi, ce serait franchement embarassant de voir nos Jeunes Patriotes du Québec faire dans le débarquement américain avec leurs drapeaux québécois.
L’indépendance c’est dans’ tête que ça s’passe, nul part ailleurs. Le fédéralisme est encore utile.
» Today, Canada is a nation of strong provinces with a weak federal government, hobbled by minority Parliaments and uncertain of its own relevance. »
A weak federal government, un faible gouvernement fédéral ! Qui dit faible gouvernement fédéral dit gouvernements provincial et impérial un peu trop forts !
Ignatieff a tendu la main aux Québecois et au Québec. Ce serait franchement ingrat de cracher dans une main tendue.
À M. Jean-Pierre Dubé qui écrit :
«Ces nationalistes qui ont récemment trahi la mémoire de Lévesque et dont il faut douter de l’amour qu’ils ont pour ce peuple qui aimait et aime toujours Lévesque ne se voient pas autorisés à insinuer d’aucune façon que les néo-trudeauistes puissent être des traîtres à la nation. »
C’est qui ces nationalistes qui ont trahi la mémoire de M. Lévesque, sur quoi et quand ?
Est-ce qu’il y a des néo-trudeauistes en assez grand nombre ? Sont où ?
À M. Dubé qui écrit «ce serait franchement embarrassant de voir nos Jeunes Patriotes du Québec faire dans le débarquement américain avec leurs drapeaux québécois.»
Embarrassant pour qui ?
Vous ajoutez : « L’indépendance c’est dans’ tête que ça s’passe, nul part ailleurs. Le fédéralisme est encore utile. »
Dans la tête, dans le cœur et dans le porte-feuilles aussi. Le fédéralisme actuel centralisateur et anglicisant pourrait être avantageusement remplacé par une vraie confédération canadienne d’États souverains à 2 ou à 5 afin de satisfaire partiellement les séparatistes et les fédéralistes sauf les extrémistes, minoritaires des 2 côtés.
Un peu de Salomon, que diable !
@ M. Bousquet
L’Empire américain est de loin plus anglicisant qu’un fédéralisme canadien. Montréal est à 8 heures de char de New York, Capitale de l’Anglobalization ! Hollywood Inc. is located in California, not in Canada ! Ce n’est pas une loi linguistique qui va amener un dépanneur anglophone unilingue in Montreal à perfectionner son français mais un producteur hollywoodien plus francophile qu’un autre. La difficulté à identifier ces petits détails chez un bon nombre de souverainistes/indépendantistes/nationalistes québécois nuit un peu à leur cause si chère à leurs yeux.
L’Argent est peut-être le nerf de la Guerre mais dans une guerre linguistique c’est encore l’amour d’une langue qui est susceptible de faire le plus de ravages. Tous les poètes le savent bien : la Poésie tue aussi. L’Anglais n’est pas l’Ennemi.
Les nationalistes qui ont trahi Lévesque ? Ceux qui parlent de « franco-Québécois » et de « Québécois francophones » et qui ne comprennent pas les efforts titanesques de Lévesque et compagnie pour sortir d’un « Canadien français » au profit d’un « Québécois » ET QUI VEULENT NOUS REPLONGER DANS UNE IDENTITÉ AU NOM COMPOSÉ DONT ON CONNAÎT D’AVANCE LE CUL-DE-SAC IDENTITAIRE. En disant cela, je pense à l’émigrant qui a adopté le nom québécois et je pense à nos enfants et petits-enfants qui ont vraiment mieux à faire que dans la désaliénation identitaire perpétuelle. Pour moi c’était Québécois ou pas. Comme y’a encore trop de nationalistes qui jouent encore avec le nom d’un peuple, pour moi c’est dorénavant CANADIEN. La difficulté à prendre note d’une évolution historique chez certains de nos valeureux nationalistes explique une décision personnelle.
Les nationalistes qui ont trahi Lévesque ? Ceux qui laissent entendre d’une façon ou d’une autre qu’un citoyen du territoire québécois ne pourrait être Québécois au-delà d’une question linguistique.
Il y a au moins deux néo-trudeauistes … C’est déjà ça. Les souverainistes sont vraiment trop nombreux et infiltrés partout. Un peu de contre-poids ne fera pas de tort.
Jean Pierre Dubé.Votre citation est tiré d’un article du The Globe and Mail: ( » Today, Canada is a nation of strong provinces with a weak federal government, hobbled by minority Parliaments and uncertain of its own relevance. « )
Lien: http://www.theglobeandmail.com/news/politics/four-elections-six-years-is-canada-broken/article1286163/
……..
Voici ce qui on y apprend:
“Parliament as an instrument is not being used properly either by the opposition or the government,” Prof. Franks says. “It’s not sitting enough to do what I think it should do for Canada.”
Dysfunction like this can break a country.
(…)
Today, Canada is a nation of strong provinces with a weak federal government, hobbled by minority Parliaments and uncertain of its own relevance.
(…)
But that would require a change of culture in Ottawa, a recognition that the day of the political party as a national institution brokering interests within its own ranks and governing within a majority consensus – or at least a large minority one – is at an end, because no party is likely to receive such a mandate in this election or the next.
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Pour ceux qui désespère de la présence du Bloc à Ottawa, on voit qu’elle commence à produire ses fruits; question temps.
……………….
Vous dites que Ignatieff a tendu la main au Québec, il lui à plutôt tourner le dos pour se soumettre au dictat de l’Alberta pour qu’il flsuh le Plan Vert:
« Over the past several months, Michael Ignatieff has been surprisingly positive toward the Alberta oil sands. In a Vancouver pub this past January, the Liberal leader had this to say: “It [the oil sands] changes everything about our economic future. It changes everything about Canada’s importance in the world.” This is new talk for the Liberal party, and it parallels Prime Minister Harper’s stance on the issue – that energy is a key geopolitical tool for Canada. But Ignatieff has gone even further, framing the oil sands as fundamental to the future of Canadian federalism. “Energy policy in our country is a national unity issue,” the leader was quoted as saying at the same Vancouver meeting. Ignatieff’s explicit openness toward the oil sands stems from his desire to rebuild the Liberal Party in Western Canada and to escape the sour political legacy of Pierre Trudeau’s 1980 National Energy Program. »
(http://greenpolicyprof.org/wordpress/?p=227)
…………………………..
Ignatieff n’avait pas le choix car le Plan Vert de Dion aurait remis l’unité du pays en cause. C’est ce que l’on peut constater de la réaction des provinces de l’Ouest quand il fut proposé:
» Alberta Premier Ed Stelmach even warned that national unity could become an issue if any federal political parties try to make electoral gains at the “expense” of certain regions. (…) Both Mr. Stelmach and Saskatchewan Premier Brad Wall are worried that the Liberals’ proposed environmental policies, including a carbon tax, would kill off foreign investment in the energy sector and raise production costs”.
(http://www.theglobeandmail.com/servlet/story/RTGAM.20080909.welxnwest0909/BNStory/politics/home)
…….
Conclusion: Le Parti libéral prend son trou vis à vis les provinces de l’Ouest; nous sommes à la fin du Canada de Trudeau.
Le centre de gravité du puvoir est passé d »Ottawa vers les provinces (pétrolièrers) et personne ne semble l’avoir remarqué !
Je dirais plutôt que le pouvoir d’Ottawa est écartelé entre Calgary et Québec. Étrangement, les deux villes sont jumelées ! Je vous rappelle Monsieur Pomerleau que Québec était la capitale du Canada de la Nouvelle-France, c’est à dire de l’ancien « Royaume du Canada ». Un transfert de pouvoirs d’Ottawa vers Québec, accompagné ou non d’un autre vers Calgargy, n’est-il pas exactement ce que souhaitent ultimement les souverainistes/indépendantistes/nationalistes québécois ?!? Faudrait peut-être mieux savoir ce qu’on veut …
C’est parce que le pouvoir fédéral était faible que Trudeau père s’est laissé catapulté en 1965. C’est peut-être exactement ce que Trudeau fils s’est dit également quand il s’est mis à faire de la politique. Rappelons qu’il est député fédéral élu du conté de Papineau depuis l’automne 2008.
« La fédération allait pouvoir durer mille ans. » – PET pendant Meech
Jean Pierre Bérubé: « C’est peut-être exactement ce que Trudeau fils s’est dit également quand il s’est mis à faire de la politique. Rappelons qu’il est député fédéral élu du conté de Papineau depuis l’automne 2008. »
Jes suis dans le comté de Papineau. J’ai eu l’occasion de croiser Justin Trdudeau lors de la dernière campagne électorale . J’en ais profité pou lui poser la question qui tue:
Mosieur Trdueau, êtes vous prêts a assumer lerapport de force avec l’Alberta pour imposer le Plan Vert de votre parti. Il a hésité…J’ai insisté. Êtes vous prêt à assumer l’héritage de votre père qui avait imposer le Plan Nationale de l’Énergie à l’Alberta…Il a dresser le torse et a répondu « Monsieur je suis un Trudeau ». Je lui ais répondu que sa réponse me réconfortais,
………….
Pourquoi, parce je savais que cette confrontation entre Ottawa et l’Alberta allait faire éclater la Constitution de 1982. Tout simplement parce que les rapports de forces avaient changé.
« Une révolution survient quand las forces du statu quo ne peuvent la contenir » (R. Steele)
Conclusion: Dion fut courroné chef du parti grace aux manigances de Justin avec Kennedy. Or voici que Dion et Justin Trudeau mettaient en place les conditions objectifs pour l’éclatement de la Constitution de 1982 et peut être du Canada; faut savoir apprécier.
Il y a des fissures dans le mur du ROC.
À la fin du Moulin,
Un beau Bravo au sympatique et efficace.Pierre-Karl Péladeau pour la diffusion
Un majeur bien haut pour Samer Hamad-Allah alias Sam Hamad pour sa prestation.
Et beaucoup de bonheur aux efficaces organisateurs !
On dit Sam Hamad comme on dit Jean Charest, et non pas John ou Samer. Pis moé c’est Dubé, Jean Dubé, au service secret de Sa Majesté.
En effet, le tandem Dion-Trudeau, fils des autres, demeure à certains égards suspect pour une saine Unité du Canada. Un (ex-)souverainiste qui avait René Lévesque comme idole auparavant et qui dit « je suis nationaliste québécois » ! Un apprenti-député choisissant un comté du nom d’un grand Patriote de chez nous, un certain Papineau, qui a déjà cité avec émotion un passage d’un grand roman de chez nous, un certain « Prochain épisode », à Canada reads en 2003 !
C’est justement l’existence de ces fissures dans ce mur que vous évoquez M. Pomerleau qui rend le fédéralisme plus nécessaire que jamais. Renforçons le Bouclier canadien ! Si le Parti Libéral du Canada est incapable de le faire, on demandera au Bloc Québécois de s’en charger. Cela devrait être moins difficile que prévu dans la mesure où aucun nationaliste québécois n’a chiâlé récemment quand notre Julie Payette nationale, à l’uniforme canadien et au chandail du Canadien de Montréal, s’est lancé dans l’espace à partir de l’Agence spatiale canadienne de Saint-Hubert (PQ).
À côté d’une capitale impériale sans le titre, deux capitales multinationales sans le titre valent mieux qu’une.
» Le Québec n’est pas une nation. C’est une entité multinationale. » – Pierre Elliott Trudeau
PS Multinationalisme n’est pas multiculturalisme même s’il existe une parenté entre les deux concepts.
M. Pomerleau cite : « Over the past several months, Michael Ignatieff has been surprisingly positive toward the Alberta oil sands. In a Vancouver pub this past January, the Liberal leader had this to say: “It [the oil sands] changes everything about our economic future. It changes everything about Canada’s importance in the world.”
Cette affirmation de M. Ignatieff laisse perplexe quand on sait que Petro Canada qui était autrefois une entreprise nationale, appartient aujourd’hui à des intérêts privés canadiens ou étrangers. Une première privatisation par ventes de nos actions s’est faite en 1990 sous l’égide du parti progressiste conservateur de M. Brian Mulroney. Le dernier bloc d’actions a été vendu en 2003-2004 par M. Paul Martin, toujours sans débat public, par le parti libéral.
Il est reconnu qu’une ressource naturelle privatisée profite d’abord à ses dirigeants, puis aux actionnaires, par les processus de la fiscalité, des échappatoires fiscaux et des évasions fiscales dans les paradis chauds et ensoleillés. Elle ne profite plus à l’ensemble des canadiens comme cela devrait être le cas, si cette entreprise était restée publique. Rappelons que le Canada détient presqu’autant de pétrole que l’Arabie saoudite. De quoi bien vivre….pourtant….
« It [the oil sands] changes everything about our economic future »…..en effet. Malgré des profits record année après année, 1500 stations services ont été fermées depuis 1990. Donc des travailleurs mis au chômage et leurs familles appauvries. Le prix de l’essence à la pompe est artificiellement « dopé » en limitant les investissements pour l’exploration et le raffinage, donc de l’argent pris directement dans nos poches. Nous sommes le seul pays développé au monde à être locataire de notre ressource naturelle.
Le Canada est devenu tellement chétif économiquement et politiquement, que le momentum serait bon pour que le Québec devienne souverain. Comme le disais un sage et controversé comptable : Mes amis, il ne peut y avoir de souveraineté politique, culturelle et linguistique, pour quelque pays que ce soit, sans une souveraineté économique digne de ce nom, et encore plus pour des pays en voie de développement et des petits pays comme le Québec.
En étant souverain, on pourrait en profiter pour empêcher la privatisation d’Hydro Québec que les affairistes racolent depuis quelques années, empêcher l’inclusion de nos ressources hydriques dans des traités comme l’ALENA, et racheter nos forêts. Un jour on est devenu « Maîtres chez nous »….il faudrait le rester.
Dans un monde à l’interdépendance économique sans cesse grandissante, une souveraineté économique ne veut pas dire grand-chose si ce n’est que l’existence d’entreprises locales au rayonnement global. Combien d’entreprises américaines sont dans des mains « étrangères » déjà ?
Rappelons-le : pour un tandem Desmarais-Péladeau au Québec, il y en a une dizaine à l’ensemble du Canada et peut-être un millier à l’ensemble d’Amérique du Nord.
Aussi bien dire que si une « souveraineté économique » est souhaitable pour le Québec, il faudrait pouvoir la souhaiter dès maintenant au-delà d’un quelconque statut politique et ne surtout pas attendre une (im)probable indépendance historique.
Me. Guy Bertrand devait écrire, dans un livre, en 2007, l’idée pour faire l’indépendance du Québec. Est-ce qu’il a paru ? Si oui, c’est quoi cette idée exactement ?
Moi, j’attends avec impatience aussi la recette de M.Parizeau, pour faire avancer le Québec, qui devrait paraître dans son nouveau livre, en novembre prochain.