La «question linguistique» – un sujet dont vous risquez fort de ne PAS entendre parler pendant la campagne électorale pour la mairie de la métropole du Québec…
C'est comme si elle n'existait tout simplement plus…
Et en voici un exemple, parmi d'autres…
http://www.vigile.net/Un-conseiller-crie-a-l-injustice
Le français est la seule langue officielle au Québec.
Montréal fait partie du Québec.
Donc, le français est la seule langue officielle à Montréal.
N’en déplaise aux minorités (aussi importantes soient-elles), il n’appartient pas aux élus d’apprendre et d’utiliser la langue de chacune de ces minorités mais plutôt à chacun des membres de ces minorités d’apprendre et d’utiliser la langue officielle du territoire habité.
Point à la ligne.
M. Mitriou, on aimerait ça si vous aviez raison mais le Québec est encore dans le Canada et le Canada possède 2 langues officielles, officiellement.
Comme le fédéral a le pouvoir de désaveux de toutes les lois de SES provinces, c’est le fédéral, en cas de litige, qui gagne. Ici, c’est le bilinguisme qui prévaut.
Province à votre dictionnaire : Territoire conquis sous l’autorité d’uin pouvoir central. C’est ça que l’on a au Canada, pas une faussement nommée confédération mais…une fédération.
Et c’est avec cette même attitude de grande ouverture d’esprit qu’on voulait convaincre les banlieues à majorité anglaise de s’intégrer à la grande ville si acceuillante. C’est avec cette même attitude qu’on s’époumonne à dire que les québécois sont ouverts sur le monde.
D’un point de vue strictement légaliste, M. Mitriou a raison. Mais du point de vue électoraliste, vouloir représenter une population qui déborde Hochelaga-Maisonneuve devrait normalement comporter un élément d’empathie avec ceux qu’on veut représenter.
Reléguer la langue anglaise au statut de l’arabe ou du créole, par exemple, le « chacunes de ses minorités » de M. Mitriou, est une autre belle façon de prouver qu’on est déconnecté de la réalité qui nous entoure et de l’importance de l’anglais comme outil de communication mondiale. Un Chinois qui parle avec un Finlandais utilisent l’anglais pour communiquer, pas le vietnamien.
Point à la ligne évidemment dans un texte légal, mais dans la vie de tous les jours…
Le problème du français à Montréal c’est au premier chef sans consultation des statistiques sur l’usage du français à la maison cela consiste d’observer comment dans les lieux de service ou commerciaux les employés francophones acceptent facilement de parler en anglais avec des clients. J’ai été témoin de cela à la Grande bibliothèque du Québec, une institution publique relevant du gouvernement du Québec! Mais aussi dans des commerces privés comme La Boîte Noire, Archambault dans ses succursales au centre ville comme à Anjou dans l’Est de la métropole.
En rapport avec cette observation une précision. Les anglophones de Montréal ou les immigrants qui font de l’anglais leur langue d’adoption ne se gênent plus pour réclamer des informations en anglais à Montréal. La loi 101 pour ce qui en reste n’incite plus les anglophones résidents à faire du français la langue publique à Montréal. C’est ce dernier point qui est ici fondamental et qu’en quelque sorte exprime à sa manière le conseiller N. Montmorency.
Les anglophones utilisent de moins en moins le français à Montréal, les Québécois francophones doivent être bilingues de nouveau de plus en plus afin de pouvoir travailler.
J’ai été témoin d’une employée d’Archambault qui a répondu en français à une question qui lui a été adressée en anglais, ce qui a fait réagir le client en français qui en fait connaissait la langue de Molière mais qui ne voulait pas l’utiliser. Des anglophones connaissent le français mais ne veulent plus l’utiliser tandis que des francophones dans les lieux publics osent résister à cette bilinguisation-anglicisation de Montréal.
À force d’observations ou de statistiques scientifiques sur la réalité linguistique à Montréal, le laisser aller du gouvernement péquiste de 94-2003 et six ans de sous gouvernance libérale provinciale dont l’opposition sans grand leadership facilite le laxisme est en train de transformer progressivement Montréal en nouveau Toronto. Ce n’est pas le cas pour l’instant mais une tendance plus qu’inquiétante se dégage. Certains dormiront tranquilles en prétendant que les populations du 450 dans les Laurentides- Lanaudières et Montérégie sont largement francophones. Faux dans les zones de Brossard sur la Rive sud et de Laval sur la Rive nord, une population allophone fait bien peu de cas de la culture québécoise dont plusieurs membres ne se préoccupent pas du français comme langue d’usage.
Problème politique numéro un: l’avenir du français à Montréal. Problème politique numéro deux: la division de l’opposition à Québec qui permet à la communauté anglophone de croire à la réélection continuelle du PLQ sans se préoccuper d’une alternance politique susceptible de corriger le laxisme linguistique.
Un mot sur Louise Harel, en plus de devoir figurer beaucoup mieux dans le prochain débat contre le politicien carriériste G.Tremblay, maire du copinage politique et toujours représentant du laxisme national libéral, madame Harel devrait accorder de l’importance au fait français sachant qu’ainsi elle ralliera l’électorat péquiste et bloquiste de l’Est de Montréal. C’est pourtant d’une logique!
Non, il n’est pas une bonne idée de parler de la question linguistique car il est préférable de continuer à parler un bon français soigné afin que d’autres apprennent à moins souiller ou perfectionner le leur.
Vaut mieux taire en effet cette idée folle, grandiose et audacieuse de donner généreusement des cours de français à toutes les métropoles nord-américaines du continent et de coloniser un slang américain d’un joual québécois.
Il n’y a plus de question linguistique en effet dame Legault car il y a une réponse, des réponses, des réponses à choix multiples… Une parmi d’autres : le Canada unilingue francophone d’un océan à l’autre ou la bilinguisation de l’Amérique au complet ! Pis nos nationalistes chiâleux eux-mêmes plus « colonisés » que d’autres sont mieux de ne pas ridiculiser la proposition car sinon on leur demandera de nouveau de se taire et de s’enrichir de poésie d’ici ou d’ailleurs.
Après l’anglais 501, on suggérera à dame Harel de s’initier à quelques langues autochtones.
» Les anglophones utilisent de moins en moins le français à Montréal, les Québécois francophones doivent être bilingues de nouveau de plus en plus afin de pouvoir travailler. » (M. Bouchard)
L’expression » Québécois francophones » est un étrange pléonasme pour quelqu’un qui définirait le Québec comme francophone ! Vous savez ce que ça veut dire « pléonasme » n’est-ce pas Monsieur Bouchard ?
Le français est nécessaire pour tout emploi à Montréal hormis peut-être oui quelque emploi à salaire minimum. Tout emploi à Montréal demande aussi une connaissance de l’anglais parce que Montréal n’est pas seulement une métropole parmi d’autres d’un monde à l’anglobalization certaine BUT IS A CITY IN AMERICA ! Wow ! Grosse nouvelle ! C’est ça l’énigme du « je me souviens » pour vous M. Bouchard …
En continuité avec le propos de M. Lépine …
À Montréal, il existe aussi cette prestigieuse université appelée McGill University fondée en 1821. Si l’affichage est bilingue et si un bon contingent d’étudiants et professeurs sont bilingues, son enseignement se fait en anglais. Dame Harel pourrait peut-être perfectionner une langue en suivant quelques cours là-bas !?
Les rayonnements de Montréal, du français et d’une culture (qu’on se gardera de nommer par soucis de rigueur) passent aussi par une bonne connaissance des bienfaits civilisationnels d’une Angleterre et d’une Amérique, tout comme ils passent aussi par une bonne connaissance de la langue mondiale des affaires, de la science et de la musique populaire contemporaine.
http://www.mcgill.ca/
Pour les francophones et/ou francophiles, il y a le journal « Délit » à McGill : http://www.delitfrancais.com/
@ M. Bouchard
»les employés francophones acceptent facilement de parler en anglais avec des clients » le mot clé ici est clients, si vous avez été responsable des ventes ou services, le client a toujours raison, faut pas en faire un cas de lèse-majesté.
« Des anglophones connaissent le français mais ne veulent plus l’utiliser tandis que des francophones dans les lieux publics osent résister à cette bilinguisation-anglicisation de Montréal. »
Cela s’appelle un procès d’intentions. Que les francophones arrêtent de toujours utiliser l’anglais à chaque fois, combien de fois ai-je été témoin d’un anglophone qui s’adresse à un francophone en français pour se faire répondre en anglais. C’est psychologiquement très difficile pour celui qui essaie d’utiliser son français quand il se fait répondre le plus souvent en anglais. Ça lui envoie un message que mon anglais est meilleur que ton français, il se décourage et passe à l’anglais la prochaine fois. Croyez-moi, j,ai appris l’espagnol de peine et misère, quand on apprend une langue on veut s’en servir.
« les Québécois francophones doivent être bilingues de nouveau de plus en plus afin de pouvoir travailler. »
Pas seulement les Québécois, mais tous ceux partout au monde qui veulent communiquer à l’extérieur doivent apprendre l’anglais, il y a des dixaines de millions de Chinois qui se mettent à l’anglais, pourtant ils sont beaucoup plus nombreux que les anglophones sur notre planète mais ils savent fort bien le rôle de lingua franca mondial de l’anglais. On va jamais gagner cette bataille là, il y pas un gouvernement, pas de loi ou de règlement qui va enlever ce statut à l »anglais. Blâmer notre minorité anglaise pour la domination de l’anglais partout sur la planète est faire preuve d’ignorance crasse.
Que M. Tremblay soit un politicien carrièriste, soit, mais franchement comment classifier d’autre chose que carrièriste quelqu’un qui a fait de la politique toute sa vie, prend officiellement sa retraite et revient …en politique (Mme Harel) ! À moins d’utiliser deux définitions du même terme.
La question linguistique à Montréal est intéressante mais elle va bien au-delà de la demande houleuse d’un conseiller d’arrondissment suggérant le changement de nom de la rue Amherst…
Franchement, je n’ai rien contre l’Histoire avec une grande ou une petite « hache », le besoin de la majorité de s’affirmer sans gêne à l’égard de ses minorités (sous la plume de certains, ça sonne comme « pestiférés », malheureusement) mais il y a des limites à ne pas dépasser. Je veux bien qu’on fasse des pieds et des mains afin d’augmenter la qualité du français.
Mais lorsque j’ai su que Louise Harel ne participerait pas au débat en anglais lors de la course à la mairie de Montréal, j’ai été estomaqué par une telle décision.
Et ça, c’est autrement plus grave, irrespecteux et stupide de mon point de vue de francophone de souche à qui on s’est évertué à apprendre l’anglais dans un quartier défavorisé de l’Est et à qui on demande sans cesse de maîtriser cette dernière langue pour avoir de meilleures chances d’être embaucher et performer au travail, peu importe où sur l’Ile, au Québec, au Canada ou dans bien des pays de la planète.
Surtout, ne venez pas me parler de l’unilingue anglais qui se trouve une job de cul en trente-cinq secondes sans même maîtriser le français à Montréal. Ça ne tient pas comme contre-argument.
Je sais aussi qu’il est très difficile, voire impossible de se faire servir en français dans une municipalité comme Beaconsfield dans un commerce. Mais là, on parle d’un poste de décision impliquant que l’on possède des aptitudes et des qualités parmi lesquelles la maîtrise du français ET de l’anglais devraient figurer en tête de liste. Question d’image, de communication et de volonté de s’affirmer dans bien des domaines : culture, économie, relations intergourvementales, environnement, etc.
Nous sommes en Amérique du Nord, quand même ! Le fait français du Québec peut se défendre autrement qu’en soutenant une logique du moindre effort ou un désir d’être aussi imbéciles que ceux qui nous ont conquis de prime abord il y a plus de deux siècles et demi !
Est-ce qu’il n’y a pas quelque part, dans une ferme volonté d’indépendance et de volonté culturelle ou politique, un espace pour la relativisation de la situation particulière de Montréal au sein du Québec, du Québec au sein de l’Amérique du Nord, afin de mieux affronter les défis du XXIe siècle ?
C’est bien beau tous ces siècles où ont vécu nos « pauvres » ancêtres mais il ne faudrait pas charrier non plus en négligeant les décennies au desquelles vivront nos enfants.
Montréal est une métropole cosmopolite dont la communauté linguistique s’exprimant en anglais mérite qu’on la respecte et qu’on s’adresse à elle lorsqu’on espère son vote et sa participation active dans nos ambitions collectives. Ne pas faire d’efforts réels et concrets dans ce sens relève de l’utopie pure et simple ou de la mentalité d’assiégés débilitante.
De plus, Montréal mérite une figure d’autorité qui puisse à la fois se débrouiller en anglais et en français pour être en mesure de se faire respecter sur la scène internationale. La mondialisation demeure un phénomène réel que l’on soit ou non habitant du pays du Québec ou du Canada.
D’un point de vue statistique et démocratique, les gens dont la langue principale est l’anglais à Montréal constituent une communauté (ou un groupe, si vous préférez) extrêmement important de la population montréalaise.
Ce n’est pas en essayant de réduire les anglophones de l’île au statut d’immigrant clandestin ou de prétendre ridiculement que ceux-ci sont des plantes exotiques récemment enracinées sur le territoire d’une île à laquelle ils n’appartiennent pas autant que n’importe quel francophone qu’on va changer le visage de la mairie de Montréal ou bien même du Québec.
Finalement, je ne peux pas concevoir que l’on n’exige pas (en tant que citoyen) le bilinguisme (français/anglais) de la part de quiconque veut occuper une fonction de pouvoir au Québec.
Être fier d’être québécois ou montréalais, ça ne veut pas dire qu’on vit sur une autre planète ou que notre situation géographique, politique et économique est différente si on s’amuse à tolérer que l’on ne s’exprime qu’en français aux différents paliers de notre gouvernement.
Un moment donné, il faut sortir de la dichotomie méprisante et revancharde si on veut faire avancer une langue, une culture ou même un mouvement. Il faut avoir le courage de se regarder dans le miroir honnêtement si on veut pouvoir porter un jugement clair et raisonnable sur son voisin.
Bonjour Mme Legault,
Il n’y a que les gens souffrant du syndrome de Stockholm qui essaieront de nous convaincre ad nauseam que « Tout va bien madame la Marquise » à Montréal sur le plan linguistique.
Ces gens-là mélangent 2 choses : la langue comme moyen de communications, la langue moyen d’expression de la culture d’une société et in extenso de son identité, son histoire et ses valeurs.
Sous prétexte qu’il nous faudrait apprendre absolument la nouvelle « lingua franca ».i.e. l’anglais, ils seraient prêts à sacrifier ce qu’il y a de plus précieux chez eux-mêmes, leur propre identité.
Les peuples qui ont renié leur héritage linguistique sont disparus et méritaient de disparaître.
L’état du français à Montréal est tout simplement lamentable, autant son usage dans cette métropole ayant perdu ses points de repère que dans le respect de ce qu’il devrait être étant réduit à l’état de folklore.
Pour ceux qui penseraient que j’ai des préjugés linguistiques, j’en parle 4 des langues et travaille dans 3 langues; et mes enfants sont trilingues.
Vivre dans le Monde ne m’a pas empêché de la garder ma langue et ma culture « québécoise française ». Au contraire, elles furent mes repères et se comparent très avantageusement à quelqu’autre culture, en tout cas à celles que je connais intimement.
Montréal doit redevenir connectée à notre inconscient collectif québécois. Montréal est et doit rester « FRANÇAISE » Montréal meurt et, c’est sûr, le reste du Québec s’en va chez le diable. IL Y A PÉRIL EN LA DEMEURE!!!
Bye
@Gilles Bousquet
De un, le Canada doit être bilingue dans ses institutions fédérales. Les municipalités sont des créatures provinciales; elles n’ont donc pas à être bilingues. D’ailleurs, Ottawa, la capitale fédérale n’est toujours pas officiellement bilingue. En fait elle est unilingue anglaise, même si près du tiers de sa population est francophone. Montréal n’a donc pas à être bilingue.
De deux, les provinces ne sont pas des créatures fédérales. Le Fédéral ne peut pas les faire disparaître selon son bon vouloir. Ce sont des états souverains dans leurs champs de compétence. Quand au pouvoir fédéral de désaveux, c’est un reliquat colonial. Aucun gouvernement fédéral n’oserait l’utiliser actuellement, et encore moins au Québec où la réaction serait très forte.
De trois, votre définition de province est celle de l’Empire romain, et non pas celle d’un État moderne.
Comme exemple de mauvaise foi, vous vous classez dans la catégorie des champions. Chapeau !
M. Robert Deragon,
Les municipalités sont bien, comme vous l’écrivez, des créations des provinces mais les provinces sont dépendantes du gouvernement central dès que le fédéral se sent menacé pour n’importe quelle raison valable ou non. Fait que les municipalités sont dépendantes des provinces qui sont dépendantes du seul véritable État souverain international au Canada, le Canada d’Ottawa.
Vous écrivez que le Canada n’irait pas jusqu’à désavouer une loi du Québec. Il l’a fait largement au référendum de 1995et M. Chrétien a même écrit dans ses mémoires qu’une courte victoire du OUI n’aurait pas été reconnue valable par son gouvernement central et centralisateur. Le fédéral, pour bien se protéger, pourrait faire bien pire que de simplement désavouer une loi provinciale même s’Il craignait ainsi de frustrer des Québécois, ce qu’il n’a pas hésité de faire en 1982, avant et après aussi.
Cette page est devenue une belle expression de reniement collectif des Dubé, Lépine et Boudrias à cette heure de 19 heures.
Y a t’il quelque chose à dire sur une telle apologie de bêtises et d’inepties pseudos rationnelles sur l’anglais comme langue de globalisation. Le premier principe du monde est politique, la première réalité est sociologique. L’économique ne pouvant échapper ni à la culture ni à la politique.
C’est l’action politique qui empêche la concentration des pouvoirs. Et la langue aussi relève du champ de la concentration des pouvoirs. L’anglais dans son usage mondial comme au Québec appartient en propre à l’abus de pouvoir. Ne pas résister à son déploiement infini c’est de justement sacrifier la différence culturelle dont ses idéologues se réclament. Ce qui voilà est un méchant paradoxe qui tient plutôt de la célébration de l’absurde chez certains.
À lire certains on comprend trop bien leur infinie frustration de ne pas faire partie du camp des anglo saxons à un point tel qu’ils ne peuvent plus se supporter, qu’ils ne peuvent plus se regarder dans le miroir. Et combien d’entre eux ne choisissent t’ils pas sur le web de se nommer en tant que Steve ou Dave Lussier ou Bergeron. Ce qui symboliquement en dit long sur leur propre mépris envers eux mêmes à travers leur incontournable identité nationale.
Vous devriez lire messieurs, Frantz Fanon qui a déjà tout expliqué sur
le -complexe de l’individu colonisé-, un livre qui ici par son titre en dit déjà un peu: Peau noire, masques blancs.
Louise Harel, elle peut être maire de Montréal en étant partiellement bilingue tout comme la plupart des maires du Canada se permettent sans complexes d’être unilingues anglophones. Dans un pays qui se targue encore d’être celui des langues officielles, ces cris de scandale sur le cas d’une Louise Harel sont carrément minables. Lorsque l’égalité proclamée n’y est pas, la règle ne s’applique pas.
L’expression -québécois francophone- est le fruit d’une manifestation politiquement correcte de caractère viral. Est Québécois en tant qu’anglophone ou allophone celui qui reconnaît la différence nationale du peuple québécois en tant que société de langue française. Autrement l’ignorance de la culture francophone se traduit majoritairement chez ces individus par l’identification totale à la culture américano-canadienne à Montréal.
Il ne faut pas être dupe. Les plus grands séparatistes dénués de scrupules universels ne se trouvent t’ils pas parmi une population anglophone de l’Ouest de l’île qui a refusé la réalité d’une grande ville de Montréal. Toutes ces municipalités défusionnées du Montréal centre et est avec la bénédiction de Charest en disent long sur le soi disant caractère démocratique des élites anglophones qui se foutent bien du Québec et qui rêvent d’un Toronto canadien plutôt que d’un Montréal québécois.
Rien à ajouter!!
Ici une belle histoire de bilinguisme canadien à Montréal.
– À Montréal, le cas d’un ressortissant cubain devant la Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada se transforme en bataille pour le droit d’obtenir des services en français devant certaines institutions fédérales au Québec.
Jeudi, l’avocat de ce réfugié, Me Stéphane Handfield, a convoqué les journalistes en compagnie de représentants de la Société Saint-Jean-Baptiste et du député Thierry St-Cyr, du Bloc québécois. Le but de ce point de presse était de dénoncer une décision rendue le jour même par un membre de la Commission du statut de réfugié.
C’est que dans le cas de ce réfugié cubain, le gouvernement fédéral a présenté des documents de preuve en anglais. Or, affirme Me Handfield, l’enquête avait débuté en français le 9 avril dernier. L’avocat et son client ont alors demandé à ce que ces documents soient traduits en français et à ce que la cause puisse procéder en français.
Selon Me Stéphane Handfield, pour obtenir la traduction en français, le commissaire exige qu’on lui démontre qu’un préjudice serait causé si les documents n’étaient pas traduits.
En 17 ans de pratique, Me Handfield affirme n’avoir jamais vu pareille décision. Selon lui, le fait d’introduire cette notion de préjudice est un « dangereux précédent ». « On ne devrait pas avoir à démontrer et à analyser s’il y a préjudice ou pas, puisque le français est un droit », argumente l’avocat. (..)
Le commissaire a mis la barre haute. Ce n’est pas une bonne nouvelle pour les gens qui vont passer devant la section de l’immigration et qui vont vouloir que ça se fasse en français; ce n’est pas une bonne nouvelle pour les avocats francophones et je trouve dommage qu’on soit obligés de se battre sur cette question qui fait ressortir toute la situation de la langue française au Québec.
— Me Stéphane Handfield (….)
http://www.radio-canada.ca/regions/Montreal/2009/09/24/007-Refugie-francais-Handfield.shtml
Le français est la seule langue officielle au Québec, mais la réalité est qu’il y en a 2.
Montréal fait partie du Québec, mais est tout de même à part parce qu’elle est une métropole cosmopolite. Ça fait longtemps qu’on l’entend, mais ça commence à devenir vrai.
N’en déplaise aux redneck et aux élus candidats unilingues, il appartient à la population de choisir ses élus et ils demandent à ce qu’ils soient bilingues.
Point à la ligne.
Mon cher monsieur Bouchard,
Vous pouvez m’appeler « Stéphane » si cela vous aide a mieux dormir ce soir ou si cela pouvait sauver le fait français a Montréal, au Québec ou en Amérique du Nord.
Misère, on n’est pas loin du nom de famille maternel reproché a Trudeau…
Un peu comme si j’avais choisi moi-même mon prénom a la naissance et que j’étais de facto un « traître a ma race » parce que j’ai un prénom anglophone !! LoL
Une belle évolution. Vaut mieux en rire qu’en pleurer, j’imagine.
Le pire, c’est que je crois, tout comme vous, qu’il y a effectivement un combat a mener pour le français a Montréal, mais ce n’est pas en votant pour une mairesse qui n’est pas capable d’aller au devant d’une grande partie de la population qu’elle voudrait et devra représenter (en cas de victoire) que l’espoir reviendra dans la « Belle Province ».
Oui, madame Harel a fait un énorme travail pour le quartier Hochelaga-Maisonneuve, pour le PQ et même pour le Québec moderne en tant que député provinciale, j’en conviens.
Toutefois, je suis toujours déçu par « sa » décision.
Un débat en anglais a la télévision pour défendre sa vision de Montréal me semble être la moindre des choses quand on cherche a rallier tout le monde derrière soi contre une administration qui a des lacunes énormes afin de dissiper la moindre équivoque.
Si c’est faire preuve du syndrome de Stockholm que de dire cela, c’est qu’on a une bien drôle de conception de la séquestration et on se fait une image très déformée du Québec actuel !
Bref, il est près de 23h00, et je ne vois toujours pas en quoi la question linguistique sur la scène municipale deviendrait un tabou uniquement quand on essaie de prendre des revanches symboliques sur l’histoire alors que lorsque vient le temps d’aller au front en anglais dans un débat télévisé, il faudrait trouver cela édifiant sous prétexte qu’on doit nier une réalité qui nous englobe sans nécessairement nous avaler entièrement pour mieux nous recracher dans l’avenir dénudé, entièrement dépouillé de notre histoire, notre culture ou notre identité.
La globalisation et l’immense rayonnement de l’anglais a travers le monde n’est ni bon ou mauvais en soi ni un complot fédéraliste invente pour flouer les aspirations politiques du Québec et démolir les fondements mêmes de son identité (une identité figée dans le béton n’est pas non plus un gage de succès ou de longévité, il faudrait aussi le rappeler).
Bref, j’en ai un peu mon voyage qu’on se planque derrière des arguments de victimes pour justifier une mauvaise décision ou bien faire croire qu’un manque de respect est toujours justifiable par une mystérieuse loi intemporelle de réciprocité des mauvais traitements.
Une île, une ville, c’est toujours rien qu’un slogan et ce n’est pas uniquement la faute des affairistes libéraux ou celle des « imperialo-fachistes anglophones ».
Cela dit, je demeure convaincu qu’il y a encore beaucoup de potentiel de réconciliation et d’union national au Québec qu’il peut y en avoir a l’échelle du Canada mais, parfois, je me demande sérieusement si nos querelles intestines éternelles ne font pas l’affaire de tout ceux qui ne voudront jamais affronter l’inconnu et risquer un changement.
Une nation qui se respecte et une population qui recherche la meilleure voie d’affirmation politique possible ne se bâtit pas un jour heureusement.
Ce n’est pas en refusant le dialogue qu’on finira par parler d’une seule voix un jour devant le concert des nations.
@ M. Dallaire
Qui est ici l’agresseur et qui est l’agressé du syndrome de Stochkolm en question ? Le bilinguisme « officiel » est aussi une invention d’un lointain Bas-Canada du 19e siècle qui a « agressé » au 20e siècle un Canada !
@ M. Bouchard
Vous devriez lire Hubert Aquin qui a lu Frantz Fanon, lire « Neige noire » (1974). Ce serait disons un peu plus « actuel » et un peu plus « local ». Enfin, si vous êtes vraiment sérieux à vouloir défendre « quelque chose ».
Sinon, je conseille aux sieurs Dallaire et Bouchard de se faire plus succincts dans leurs missives, question de conserver quelques énergies pour un combat qui, tous le savent ici, est condamné à être quasi-éternel.
@ Gilles Bousquet
« M. Mitriou, on aimerait ça si vous aviez raison mais le Québec est encore dans le Canada et le Canada possède 2 langues officielles, officiellement. »
Le Canada possède 2 langues officielles? Alors, dites-moi pourquoi il faudrait que Louise Harel parle anglais assez pour pouvoir débattre dans cette langue alors que partout ailleurs au Canada presque tous les maires ne parlent pas du tout français. Louise Harel devrait continuer à être ce qu’elle est et ne faire aucun compromis envers des gens qui demeurent au Québec depuis des décennies et qui sont encore incapables de comprendre un débat politique en français. Ces gens ne méritent pas le respect de Louise Harel et, de toute façon, ce ne sont pas eux qui vont voter pour que Madame Harel devienne mairesse de Montréal. Madame Harel n’a pas à respecter ceux qui ne la respectent pas, qui ne respectent pas le fait que la vaste majorité des québécois sont francophones et que LE FRANÇAIS EST LA SEULE LANGUE OFFICIELLE AU QUÉBEC, que cela plaise ou pas à Ottawa et au ROC. J’espère que Louise Harel sera élue mairesse de Montréal et qu’elle se donnera comme priorité de renverser la vapeur et de tout faire pour que Montréal devienne une ville fortement et fièrement francophone, à l’image du Québec dont elle est la métropole. Vos niaiseries de langue « économique » j’en ai marre. La ville de Québec ainsi que d’autres grandes villes québécoises ne souffrent pas d’anémie économique parce qu’elles sont ouvertement francophones. Même chose pour les autres pays francophones. La langue des affaires ce n’est pas l’anglais. La langue des affaires c’est la langue dans laquelle le client veut faire affaire. Le capital est polyglotte et il parlera le martien si c’est la seule langue parlée par celui à qui il veut vendre sa camelote.
D’ici la fin de ce siècle la langue des affaires pourrait bien devenir le mandarin, l’hindî ou une langue extraterrestre. Cela ne rend pas pour autant les autres langues caduques. En fait la diversité linguistique est une richesse pour l’humanité et même pour l’économie de cette humanité. Il faudrait cesser de percevoir notre langue comme un obstacle à notre développement. Cela n’a jamais été le cas. Au contraire.
Le Québec n’est qu’une petite province minable dans votre tête parce que vous en avez décidé ainsi. Pour moi le Québec est un pays et mon seul pays parce que j’en ai décidé ainsi, peu importe le statut juridique officiel du Québec. Je peux comprendre toutefois que c’est une chose que vous ne pouvez visiblement pas encore comprendre.
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Je m’arrête ici. Je suis atterré. Je viens d’apprendre le décès de Nelly Arcan, une fille que j’ai bien connu et qui a grandi en face de chez moi jusqu’à ce qu’elle quitte pour ses études post secondaires. Je crois que l’avenir lui réservait de grandes choses. C’est une perte importante pour notre culture et pour la francophonie. J’aurais préféré voir partir un écrivain anglophone.
M. Mitriou, je souhaite que Mme Harel.gagne et je déplore le fait que nous devons subir les lois linguistiques d’Ottawa. Je suis en faveur de changer le statut de fédération canadienne de provinces en vraie confédération canadienne formée d’États souverains dont le Québec.
Je ne fait qu’écrire qu’il y a 2 langues officielle au Québec mais je n’ai jamais affirmé que Mme Harel devait être « fluente » dans les 2.
Vous ajoutez : «Il faudrait cesser de percevoir notre langue comme un obstacle à notre développement. Cela n’a jamais été le cas. Au contraire.»
Vrai mais, ignorer l’anglais serait un obstacle.
Un procès au criminel pour voie de fait contre un inspecteur de l’OQLF à Gatineau:
http://www.cyberpresse.ca/le-droit/actualites/justice-et-faits-divers/200909/24/01-905360-un-inspecteur-de-loqlf-rudoye-par-un-entrepreneur.php
L’entrepreneur affirme lui-même «qu’il avait traité avec d’autres ministères de questions plus importantes que celles-là.»
Ça en dit long sur le travail qu’il reste à faire pour la protection de notre culture.
Je n’en suis pas sûr mais selon certaines informations que j’ai déjà entendues les réunions des assemblées municipales de Montréal se dérouleraient en anglais principalement ! Si cela est vrai il est temps qu’une personne comme madame Harel arrive à la mairie de Montréal.
Ce que je trouve hallucinant c’est encore cette attitude de colonisé qui habite plusieurs québécois francophones de ce blogue et aussi dans la population en général. Pour ce qui est des anglophones et des allophones francophobes rien n’est surprenant de ce côté.
Présentement nous avons un gouvernement municipal pourri de l’intérieur, avec un pseudo- innocent comme maire et des enquêtes policières à n’en plus finir sur cette gouvernance.
Nous sommes présentement en période électorale et nous aurons la chance de nous débarrasser de cette petite mafia. Madame Harel se présente comme aspirante à la mairie et nos colonisés déchirent leur chemise sur la place publique en raison de ses difficultés en anglais. Madame Harel à beaucoup d’expérience et peux certainement faire du bon boulot comme mairesse de cette ville mais hélas son handicap est beaucoup plus son allégeance souverainiste que ses difficultés linguistique. Je suis absolument certain que si Louise Harel serait parfaitement bilingue nos anglos et nos colonisés francophones feraient TOUT pour trouver autres chose pour la dénigrer. Ces gens ne veulent pas d’une souverainiste à la tête de Montréal car elle pourrait brasser la cage et remettre un peu de français à l’ Hotel de Ville et dans la municipalité même.
Ne faut jamais oublier que l’équipe Tremblay à d’abord été élu une première fois par le West Island et quelques autres quartiers francophobes de Montréal.
» La langue des affaires ce n’est pas l’anglais. La langue des affaires c’est la langue dans laquelle le client veut faire affaire. Le capital est polyglotte et il parlera le martien si c’est la seule langue parlée par celui à qui il veut vendre sa camelote. » (M. Mitriou)
Le commerce n’est pas le monopole d’une langue en effet mais le capitalisme (qui n’est pas le commerce comme tel) serait par contre originaire d’Angleterre, le lieu d’une certaine Révolution industrielle et le siège d’une expansion économiquement impérialiste poursuivie par un rejeton américain. Cette province est historiquement située entre deux empires mondiaux. Si notre langue continue de VIVRE (et non « survivre ») c’est en partie parce qu’elle est aussi INTERNATIONALE comme l’autre et non « provinciale » comme certains l’insinuent pernicieusement.
» Montréal doit redevenir connectée à notre inconscient collectif québécois. Montréal est et doit rester « FRANÇAISE » Montréal meurt et, c’est sûr, le reste du Québec s’en va chez le diable. » (M. Dallaire)
Comment voulons-nous vraiment voir une langue plus épanouie si nous ne l’employons correctement !?!? Ville-Marie était « française » à sa fondation en 1642 mais elle a évolué. On dit FRANCOPHONE M. Dallaire et non « française ».
» Ce que je trouve hallucinant c’est encore cette attitude de colonisé qui habite plusieurs québécois francophones de ce blogue et aussi dans la population en général. Pour ce qui est des anglophones et des allophones francophobes rien n’est surprenant de ce côté. » (M. Asselin)
Mes amis et connaissances « allophones » et « anglophones » parlent aussi français et sont donc aussi FRANCOPHONES ! Cette difficulté à le comprendre chez certains, qu’on ne qualifiera pas de « colonisés » par respect pour un colonialisme qu’il faudrait mieux comprendre, explique en partie la difficulté à travailler dans le bon sens dans un certain combat linguistique.
« D’ici la fin de ce siècle la langue des affaires pourrait bien devenir le mandarin, l’hindî ou une langue extraterrestre. » P.Mitriou
Peut-être, mais chose certaine aucun des participants à ce blogue n’y sera pour le confirmer.
« Cette page est devenue une belle expression de reniement collectif des Dubé, Lépine et Boudrias à cette heure de 19 heures. »
Faire un constat réaliste d’une situation donnée serait un reniement collectif ? Le Rwanda remplace le français par l’anglais comme langue nationale, est-ce que le fait d’en parler devient un reniement de la culture québécoise, parler des dixaines de millions de Chinois qui se mettent à l’anglais serait un cautionnement en quelque sorte d’un groupuscule francophobe du West Island ?
La langue de travail dans les sièges sociaux de grandes compagnies françaises à Paris est l’anglais. N’en déplaise à M. Mitriou, ce ne sont pas des niaiseries. Si la ville de Québec s’affiche ouvertement francophone, c’est que sa population est à 98,5 % francophone.
En fait ceux qui applaudissent l’unilinguisme de Mme Harel espèrent qu’elle mettra les anglos à leur place. Ils voudraient que Montréal devienne une espèce de gros Trois-Rivières et qu’on en finisse une fois pour toute d’entendre parler d’autres langues et surtout celle de l’ennemi héréditaire, celui qui nous colonise encore.
@ Paolo
Je suis aussi catastrophée par cette mort brutale…
Pour vous :
Nelly Arcand collaborait à titre de chroniqueuse à l’édition en ligne de Ici. Dans sa dernière chronique, qui date du 18 septembre, soit il y a une semaine, elle livrait la réflexion suivante: « Exister sous un éclairage peu flatteur, apparaître avec son mauvais profil, se savoir immortalisée avec un visage déformé, les yeux stones, à moitié fermés, la peau rouge et luisante, ça tracasse sa fille. Une partie de soi qu’on voudrait cacher se détache, circule sans consentement, devient indépendante, autonome, échappe.»
Le texte intégral du communiqué de presse, émis par la maison d’édition Coup de tête:
Les Éditions Coups de tête viennent d’apprendre avec tristesse le décès de l’écrivain et chroniqueur Nelly Arcan.
Nelly s’est fait connaître en publiant Putain, Folle et À ciel ouvert, aux Éditions du Seuil. Ses lecteurs, tout comme les Éditions Coups de tête, s’associent au chagrin de la famille, des amis et des proches de Nelly.
Elle venait de terminer l’écriture de Paradis clef en main, roman à paraître aux Éditions Coups de tête.
http://7jours.canoe.ca/vedettes/nouvelles/2009/09/25/11111596-7j.html
@Paolo Mitriou (24 septembre 23h55)
Le départ prématuré de Nelly – Isabelle ne m’a pas touché d’aussi près que vous, qui avez été son voisin. Mais je ne sais pas comment interpréter cette sinistre coïncidence, moi qui avait entrepris ce week-end la lecture de Putain.
Je me sens incapable d’en poursuivre la lecture comme si de rien n’était.
Cela dit, je ne puis que déplorer cette toute dernière phrase, qui vous a échappé et qui m’attriste: » J’aurais préféré voir partir un écrivain anglophone. »
Moi, c’est tout simplement un imbécile que j’aurais souhaité voir partir en lieu et place d’Isabelle. D’où qu’il soit.
= = =
J’ai connu l’époque, malheureusement pas si lointaine, où la vendeuse de chez Eaton’s, Simpson’s ou Morgan’s (The Bay, maintenant) vous recevait avec un retentissant « Sorry, I don’t speak French ». Au centre-ville de la « deuxième ville française du monde ».
Et je sais qu’il n’est pas toujours facile d’être servi en français à Côte St.Luke.
C’est inadmissible.
Une fois qu’on a dit ça, va t’on nier qu’il existe encore des anglophones, au Québec, et que leur présence n’est pas moins légitime que celle de Mm. Bousquet, Lépine, Dubé, Asselin, Dumas?…
Certes, il serait souhaitable que tous ces anglos et allophones de Montréal (comme le font les francos de Toronto ou de Winnipeg) apprennent à communiquer dans la langue de la majorité qui les entoure.
Le droit est une chose. Je ne vais pas le répudier, moi qui suis juriste de formation. Mais le droit de gérer Montréal en français ne devrait pas interdire à une candidate à la mairie de Montréal de maîtriser l’anglais.
La connaissance de l’anglais, comme celle du mandarin ou de l’espagnol, est un atout. Et, à Montréal, un plus gros atout que la maîtrise de l’espagnol ou du mandarin.
Si je résidais à Montréal, l’ignorance de l’anglais par madame Harel, pas plus que son passé de ministre péquiste des affaires municipales, influenceraient bien moins mon vote que ma perception de ses capacités de diriger la ville.
Si j’étais un anglophone plus unilingue que bilingue, peut-être ne verrais-je pas lkes choses de la même façon. Et entre nous, si j’étais un électeur anglophone résidant à « Ville St-Laurent » ou à « Pierrefonds », je serais davantage opposé à madame Harel en raison de son rôle dans le processus des fusions, qui retirait en quelque sorte à la communauté anglophone le contrôle de SES (!) institutions municipales.
De toutes façons, Parizeau, qui maîtrise l’anglais à la perfection, n’a pas attiré le vote des anglophones, sinon de manière très marginale. Harel obtiendrait-elle de meilleurs résultats au sein de la communauté anglophone si elle parlait anglais aussi bien que feu P.E. Trudeau? J’en doute…
Cela dit, vaudrait mieux qu’elle maîtrise cette langue, qui est celle de quelques centaines de milliers de ses électeurs.
« J’aurais préféré voir partir un écrivain anglophone. »
Je ne peux pas vous dire a quel point cette réflection me donne le froid dans le dos.
J’achète la semaine dernière les deux premiers romans de Nelly. Je viens de terminer le premier, assourdi par cette vie qui me laisse avec un gigantesque questionnement sur ¨ la tendresse, bordel…À quel endroit particulier de sa vie aurait-il fallu que sa vie soit imbibée d’une affection qui l’aurait nourrie autrement, que cette vision de l’autre soit une rencontre équilibrée entre l’âme et l’instinct. Bizarre, ce matin, je reçois un message à son sujet, moi qui n’ai qu’un lien d’amitié Facebook avec cette personne que j’ai connu par ¨tout le monde en parle » et dont j’ai lu quelques articles dans le Voir. Intuitivement je visite sa page et j’aperçois ces messages de sympathie.
J’apprend donc qu’elle serait disparue. Je naviguais dans sa furieuse recherche d’amour, me questionnant sur;¨ je l’aurais connu, moi, dans son cheminement; aurais-je su lui inspirer un respect par ma façon d’être? Et c’est cela que je voulais faire en lisant son deuxième roman, qui ce me semble, raconte une relation subséquente: Connaître sa recherche, sa quête.Ma tristesse rejoint la vôtre, avec cette impression fulgurante, que je ne pourrai suivre sa vie et le bonheur d’y lire le bonheur ou quelque chose de ressemblant. Je vous rejoins dans la tristesse de cette disparition, qui m’étonne et dont je vais rechercher la confirmation dans les médias, pour en être vraiment convaincu. Je sens, malgré tout, dans mon énergie propre, une présence qui dépasse infiniment un contact Facebook et je sais qu’elle sait que je l’aime et qu’elle nous manque. Étreinte existentielle à tous.
» Cela dit, vaudrait mieux qu’elle maîtrise cette langue, qui est celle de quelques centaines de milliers de ses électeurs. » (M. Peace)
Il vaudrait d’abord mieux pour elle et les tâches exigées par le travail de mairesse d’une métropole qui nous est chère qu’elle maîtrise cette langue.
Une langue accède à une pensée. La pensée associée à une langue française n’est pas tout à fait la même que celle d’autres langues, que ce soit l’anglais, le chinois, le hindi ou le innu-montagnais. De la psycho-linguistique 101.
Le monde économique et la planète pensent dans une langue qui n’est pas le français.
Que Dame Harel suive dès maintenant des cours d’anglais 901 ou bien qu’elle donne des cours de français 101 à l’ensemble de l’Amérique. Le choix est le sien, celui aussi de la clique qui la soutient.
@ Warren Peace
et
@ Louise Teasdale
Vous avez raison de souligner la parfaite idiotie de la dernière réflexion concluant mon commentaire précédent. C’était spontané et fortement irréfléchi. J’étais à la fois ébranlé (et je le suis encore) par la triste nouvelle que je venais tout juste d’apprendre au moment même où je terminais de rédiger mon commentaire. J’étais également en colère contre certains de mes compatriotes qui sont de mauvaise foi ou qui ont carrément une mentalité de colonisés. Je ne souhaite pas la mort d’un écrivain, quels que soient sa nationalité, ses origines ou ses idées. Par contre, si l’un d’eux (ou l’une d’elles) doit partir je préfère que ce ne soit pas l’un (ou l’une) de ceux (ou de celles) qui représentent bien ma culture et ma nation. Cela ne devrait choquer ou n’étonner personne.
J’admets volontiers que maîtriser l’anglais ou une seconde langue est un atout. Louise Harel maîtrise très bien le français et l’espagnol. Elle maîtrise un peu moins bien l’anglais mais cela n’est pas un crime ni même une raison pour mettre en doute son droit et sa capacité à administrer une ville comme Montréal. Ce qui m’agace ce sont ceux qui croient que Madame Harel devrait obligatoirement maîtriser l’anglais pour se présenter à la mairie de Montréal. D’autres affirment que Madame Harel « devrait » maîtriser l’anglais. Je persiste à croire que dans un « pays » où LA SEULE LANGUE OFFICIELLE EST LE FRANÇAIS il appartient d’abord à tous ses habitants de comprendre cette langue plutôt qu’à une personne en particulier de maîtriser la langue d’une minorité ou des autres minorités vivant sur le territoire. Certains semblent avoir du mal à accepter le fait qu’ils appartiennent à une minorité en territoire québécois.
@ Monsieur Jean-Pierre Dubé,
Quelques définitions et leurs sources…
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francophone n.
Personne dont la langue maternelle est le français, qui utilise principalement cette langue dans les situations de communication. Un francophone de Belgique, de Suisse. • Personne qui appartient à la communauté francophone. Les francophones de Montréal, d’Haïti
Source – Logiciel Antidote1993-2002
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francophone adj.
De langue française
Source – Le petit Larousse illustré 2004
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En résumé, le francophone est celui dont la langue maternelle est le français, donc au Québec si je suis de langue maternelle française je joins les rangs des francophones.
Par exemple, étant de langue maternelle française et bien que m’exprimant parfaitement en anglais je ne pourrai jamais me qualifier d’anglophone. Je suis francophone parce que de langue maternelle française.
Et une langue maternelle nous n’en avons qu’une…
Donc lorsque M.Jean-Pierre Bérubé écrit » Mes amis et connaissances « allophones » et « anglophones » parlent aussi français et sont donc aussi FRANCOPHONES ! « , il fait fausse route… et lorsqu’il évoque la » difficulté de comprendre chez certains, » en parlant d’autres bloggeurs, rien n’est moins incertain…
Monsieur Bérubé votre vaste culture contribue au dynamisme de ce blog mais votre manière et votre ton trahisse parfois un mépris qui fait ombrage à votre intelligence et à celle de vos pairs.
Enfin, et je le dis sincèrement, je partage les inquiétudes de messieurs Bouchard et Dallaire et je ne suis pas convaincu qu’attaquer la forme et non le fond de leurs arguments fasse avancer les choses…
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Pour terminer au sujet de Madame Louise Harel je crois qu’il serait souhaitable qu’une mairesse à Montréal puisse s’adresser à ses concitoyens en français aussi bien qu’en anglais. De la même manière qu’il serait souhaitable que l’ensemble de la communauté anglophone de Montréal apprenne et parle le français…
Souhaitable mains pas indispensable.
Mes plus plates excuses à M. Jean-Pierre Dubé que j’ai par distraction dans ma précédente intervention rebaptisé Bérubé.
@Paolo 13h44
« J’admets volontiers que maîtriser l’anglais ou une seconde langue est un atout. Louise Harel maîtrise très bien le français et l’espagnol. Elle maîtrise un peu moins bien l’anglais mais cela n’est pas un crime ni même une raison pour mettre en doute son droit et sa capacité à administrer une ville comme Montréal »
…
Non, la maîtrise imparfaite de l’anglais, à Montréal, ne saurait être reprochée à une candidate à la mairie. Ce en quoi vous avez parfaitement raison.
Cela dit, et sans en cela minimiser le fait que Montréal est une métropole francophone, il ne faut pas oublier qu’elle est ÉGALEMENT – même si dans une moindre mesure – une phare de la culture et de la recherche scienifique anglo-canadienne. C’est dans ce terreau riche et fertile que sont nés les Leonard Cohen, Oscar Peterson, Maynard Ferguson, Oliver Jones, Margie Gillis, Galt MacDermot (« Hair »), Saul Bellow (prix Nobel 1976, littérature), Dr Sydney Altman (prix Nobel 1989, chimie), Dr Rudolph Marcus (Prix Nobel 1992, chimie), Phyllis (Bronfman) Lambert, et j’en passe.
Peu d’autres villes canadiennes peuvent revendiquer le même héritage culturel et intellectuel, à vrai dire…
La mairesse de Montréal, le cas échéant, portera également ce flambeau-là. Ne l’oublions pas.
Get that english into her brain. That’s all we ask for.
Merci pour la réplique sieur Audet. Je vous réponds sous peu.
Quittons pour un court instant le terrain glissant sur lequel des Tartufe voudraient nous entraîner pour que soit oublié le fonds du débat en cause dans cette élection à la mairie de Montréal. Ce qui est en cause, ce ne sont pas les habiletés langagières de tel ou tel candidat, mais la nécessité de revoir de fond en comble les fondements d’une administration municipale dont les erreurs de parcours, pour ne pas dire les fautes, sont maintenant le point de mire de tout citoyen au Québec, quel que soit son lieu de résidence et quelle que soit sa langue. Des mensonges, des atermoiements, des paravents, cela peut se dire et s’inventer dans n’importe quelle langue, fut-elle pour certains celle que l’humanité tout entière devrait vénérer comme étant sa seule langue maternelle ou comme sa seule langue digne d’être adoptée. Par ailleurs, il serait tout aussi hypocrite de croire que toute l’administration de Montréal se mesure aux habiletés langagières d’un seul de ses représentants, fut-il le premier.
Or, se peut-il qu’il y en ait encore pour penser qu’un changement radical ne serait pas nécessaire pour que Montréal retrouve sa crédibilité en tant que Métropole du Québec. Tous les yeux des Québécois sont tournés vers Montréal. Il n’en dépend maintenant que de ses citoyens, peu importe la langue qu’ils parlent ou qu’ils estiment être celle que tous devraient parler, pour décider de cette crédibilité pour l’avenir et que cela plaise ou non, celle-ci passe par l’élection de celle qui représente les meilleures chances que cela s’avère. Que cela fasse grincer des dents à plus d’un, cela se conçoit aisément, mais l’honneur sauf est à ce prix. Alors, que l’on cesse de placer sur le terrain linguistique l’enjeu d’une élection dont les objectifs sont tout autre.
» Monsieur Bérubé votre vaste culture contribue au dynamisme de ce blog mais votre manière et votre ton trahisse parfois un mépris qui fait ombrage à votre intelligence et à celle de vos pairs. Enfin, et je le dis sincèrement, je partage les inquiétudes de messieurs Bouchard et Dallaire et je ne suis pas convaincu qu’attaquer la forme et non le fond de leurs arguments fasse avancer les choses… » (M. Audet)
Merci pour le compliment. Ma « vaste culture », si elle vaut bien quelque chose ou si elle peut servir d’une manière ou d’une autre un prochain, vous répondra de répondre par la bouche de vos canons littéraires. Que la guerre linguistique se fasse poétique ou pas.
Si l’anglais agresse à ce point les sieurs Audet, Dallaire et Bouchard, ceux-ci n’ont qu’à imiter l’Irlandais James Joyce ou les Québécois Hubert Aquin et VLB qui ont tenté d’imiter Joyce à leur manière. Les Audet, Dallaire et Bouchard écrivent bien, qu’ils écrivent mieux encore.
Qu’a fait déjà le Joyce ? Il a fait explosé de l’intérieur cette langue anglaise ayant COLONISÉ L’IRLANDE. Ceux qui connaissent bien l’histoire d’Irlande ou qui ont lu le récent opus de VLB savent exactement de quoi on parle ici.
Cela dit, le français a aussi une histoire coloniale dominatrice, particulièrement en Afrique mais cette langue du Québec a aussi une histoire de colonialisme inversé. En ce sens, disons-le encore, elle est peut-être la mieux placée, entre deux chaises !, pour donner une leçon d’histoire à l’anglaise. Que celle-ci se fasse selon les règles de l’art. C’est tout qu’on se demande. L’agressée du Syndrome de Stockholm aimera d’autant davantage cet agresseur ! Si le Québec est du Nord, d’Amérique du Nord, elle partage oui la même neige transpolaire d’une Scandinavie pour faire dans l’allusion suédoise.
» Je suis la nouvelle Norvège » – Émile Nelligan, de mère canadienne (française) et de père irlandais
» Or, se peut-il qu’il y en ait encore pour penser qu’un changement radical ne serait pas nécessaire pour que Montréal retrouve sa crédibilité en tant que Métropole du Québec. » (M. Audet)
Une métropole nord-américaine qui fait dans le changement étapiste … Pas trop de radicalité s’il vous plaît ! Trop c’est comme pas assez ! Il ne faudrait pas peur à quelque gentleman de quelque skyscraper !
@ Jean-Pierre Dubé-Bérubé
Permettez que je vous fasse remarquer, que vous me semblez un peu confus, en raison sans doute des ardeurs de ce débat. Vous me dites, à 17 : 40, que je vous aurais adressé des reproches, d’ailleurs plutôt élogieux, alors que jusqu’à ce moment je n’étais pas encore intervenu dans ce débat… Qui plus est, vous m’attribuez à 18 : 10 et entre parenthèse, des propos que je n’ai encore manifestement pu écrire puisque j’étais toujours absent de ce débat dans les propos que vous dites être alors les miens.
Par ailleurs, puisqu’il m’est dors et déjà possible de lire des réponses de votre part à des propos que je n’ai pas tenu, permettez que j’en profite pour souligner que vous écrivez plutôt mal, en français du moins, et que vous auriez avantage à vous améliorer sensiblement avant que de donner des leçons d’écriture. S’il suffisait que vous vous exprimiez plutôt mal, passe encore. Mais pis que mal, vous le faites souvent de manière si incohérente que plus personne ne se donne la peine de relever vos propos. Ce n’est pas parce que l’on peut écrire le nom d’un écrivain, surtout s’il est de langue anglaise comme pour se donner plus d’importance, que cela fait de vous quelqu’un qui s’exprime clairement. Je pense qu’il est inutile d’en ajouter davantage et que la cause est entendue et jugée par quiconque aura suivi ce débat.
Merci beaucoup M. Mitriou d’avoir demandé pardon pour cette dernière phrase irréfléchie sur la mort d’un écrivain anglophone. L’émotion vous a aveuglée. Je vous comprends.
Le Québec est officiellement bilingue, (jugement de la Court suprême) tout comme le Manitoba, qui ont dû traduire dans l’autre langue officielle tous leurs textes de lois adoptés et publiés dans une seule des langues officielles du pays. C’est ben verrat. 🙂
L’attitude des anglophones méprisants qui refusent de respecter le fait français, au Québec comme au Canada, est le moteur même du mouvement cécessioniste au Québec. Ce fonctionnaire de la Commission de l’immigration qui a osé, de manière rhodésienne, mettre de l’avant l’argument de préjudice au lieu de respecter la Chartre des droits de la personne du Canada devrait être démis illico de ses fonctions pour incompétence certifiée. C’est sans doute le bureau du premier ministre du Canada qui devrait intervenir.
Ce triste sir n’est que le reflet de la mentalité, toujours présente au Canada hors Québec : le français n’a aucune importance et il en a de moins en moins, à chaque jour. Si ce fonctionnaire demeure en poste, le message sera sans équivoque : Speak white, boy!
On en a fait du chemin. (ironie)
Quand à Mme Harel, il serait préférable qu’elle maîtrise d’avantage l’anglais. C’est enrichissant. Mais, comme l’a si bien fait remarquer Jean-René Duffort chez Marie France Bazzo hier soir, si elle participait au débat, elle serait ridicule et elle n’a pas besoin de ça. On pourrait offrir la traduction simultanée pour Mme Harel, suggestion de Jean-René Dufort, fort intelligente. Il fallait y penser.
Pour finir, demeurer au Québec et ne pas parler français est le geste de mépris pour nous le plus éloquent que je connaisse. Il n’y a pas d’excuse, sauf si on a un problème avec l’oreille interne. 🙂
Quel pays!
En tout respect messieurs Audet et Dubé, de part et d’autre personne ne devrait juger de la capacité d’expression écrite de chacun. Personne n’écrit de littérature ici ou ne pratique l’aphorisme philosophant. Si c’est le cas c’est par l’effet d’entraînement de l’écriture. Traiter de politique linguistique ou du maigre bilan d’un Gérard Tremblay n’a rien de poétique. Toutefois des essais comme ceux d’un F.Fanon ou d’un A.Memmi par leur capacité de recul permettent de mieux comprendre l’actualité existante. Et je ferais la remarque ici que le propos philosophique est par principe inactuel. Les auteurs peuvent ne plus être à la mode mais jamais ils ne deviennent caducs.
Ceci dit. J’appuis M.Audet, monsieur Mitriou et d’autres lorsqu’ils affirment le caractère absurde du questionnement sur l’aptitude en anglais de Louise Harel considérant que l’enjeu est le remplacement d’une administration municipale occulte qui se moque des citoyens de Montréal! Nous vivons en pleine période de laxisme linguistique mais aussi nous sommes plongés en pleine période de laxisme politique avec toutes ces affaires de fraudeurs tel Lacroix, cette affaire d’un gouvernement Charest qui tente de vendre des bouts de route aux électeurs comme sous Duplessis et qui est ouvert aux conflits d’intérêts et puis là cette gérance de succursale que fait le maire actuel avec la métropole du Québec.
Dans l’actualité on respecte les faits. Or certains jouent avec les faits.
S’inquiéter du laisser faire linguistique ce n’est pas pratiquer du nationalisme xénophobe et intolérant c’est de comprendre que la force d’attraction politique de l’anglais pas seulement économique menace par Montréal l’avenir même d’un Québec francophone. Harper décide de réduire le poids politique du Québec aux communes, une des dernières nouvelles que nous connaissons aujourd’hui avec les derniers développements sur la grippe A et la mort tragique de Nelly Arcan. La réduction du Québec à une province comme un autre par Harper c’est un fait. Certains proposeront l’argument démographique comme donnée irréfutable sans comprendre que le poids politique d’une nation francophone minoritaire dans le Canada demande une représentation en sièges forte à caractère compensatoire.
Et puis dernier point pour les frileux, adeptes du politiquement correct à outrance qui se sensibilisent à la moindre trace d’intolérance. Il faut respirer pour vivre et devoir prendre une place. Personne ne peut être plus catholique que le pape qui lui même ne l’est pas tant que cela!
@ M. Bouchard
Quand on écrit un peu, on n’écrit jamais à quelqu’un qui écrit bien qu’il pourrait mieux écrire. Sieur Audet, aquinien parmi d’autres, sait bien qu’il écrit bien pis y’est capable de prendre une invective ou deux comme stimulant d’inspiration.
Il y a écrire et écrire. Sieur Audet écrit bien et sait bien par ailleurs qu’on écrit « d’ores et déjà » et non « dors et déjà ». Combien sauront qu’il le sait bien ?! Voilà une question linguistique parmi d’autres.
Sinon, si votre amour d’une langue est bien réel, je vous conseille d’oeuvre à coloniser un slang américain d’un joual québécois au lieu de perdre votre temps à parler du portrait d’un colonisé. Le Québécois est aussi capable d’être un bon colonisateur et l’ignorer ou le nier est encore être « colonisé ».
Wow! Pour un ramassis de frottage de bédennes, je n’aurai franchement jamais vu mieux! C’est l’histoire éternelle et sempiternelle du Québec qui se poursuit, avec son multiculturalisme obligé, sa charte des droits et des libertés et une poignée d’anglophones entêtés qui trouvent des appuis auprès de francophones, qui pensent en anglais et essaient de parler français.
Dans le merveilleux monde des anglicismes, nous devrions avoir l’opportunité d’un « starting over ».
Pour revenir au sujet du début…
On ne soulève pas cette question fondamentale dans cette campagne électorale car on craint comme la peste d’ouvrir cette bpîte de Pandore. Dieu sait quelle réaction épidermique, émotive ce sujet provoquerait. N’éveillons pas le chat qui dort. Voilà le mot d’ordre.
Quand à faire du Québec une province comme les autres, ce n’est pas M. Harper qui a commis ce crime, c’est M. Trudeau et le Parti libéral du Canada, en 1981, lors du rapatriement de la Constitution, sans l’accord du Québec, qui s’en est chargé. Fini les folies! a dit M. Trudeau, en visant Radio-Canada. Cette philosophie a aussi atteint le Québec tout entier et nous en payons le prix depuis. Merci M. Trudeau et Cie. 🙁
Quosque cé ça?
Une métropole nord-américaine qui fait dans le changement étapiste … Pas trop de radicalité s’il vous plaît ! Trop c’est comme pas assez ! Il ne faudrait pas peur à quelque gentleman de quelque skyscraper ! Dixit Monsieur Dubé
Pour quelqu’un qui se permet de critiquer « ad hominem » et à tout venant la qualité grammaticale et la forme des opinions des blogueurs, « radicalité » est un mot qui n’existe pas. Et cette phrase : « Il ne faudrait pas peur à quelque gentleman de quelque skyscraper ! » n’a absolument aucun sens…!!!! En plus « skyscraper » n’est pas un mot français!
Érudition et culture ne sont pas les mêmes choses. « Ce qui se conçoit bien s’exprime clairement et les mots pour le dire viennent aisément » Boileau.
Par exemple : »Le monde économique et la planète pensent dans une langue qui n’est pas le français » Dixit encore monsieur Dubé.
Monsieur Dubé, le monde économique, et commercial international, en 2009, communique effectivement en anglais; c’est la nouvelle « lingua franca ». Quoiqu’à Montréal, l’espagnol pourrait bientôt supplanter sinon remplacer l’anglais! Mme Harel ne parle-t-elle pas l’espagnol?
Mais ne me dites pas que le monde commercial chinois, français, danois etc. fonctionne en anglais à l’intérieur de leurs frontières. La différence chez nous c’est que la langue anglaise loin de suppléer au français dans l’environnement des communications internationales économiques et financières, le supplante dans son environnement socioculturel. C’est ça l’ALIÉNATION de notre peuple et nation, ICI, chez nous.
La rapidité avec laquelle certains se rallient à l’anglais comme le nouvel Espéranto, unificateur du monde et des nations se leurrent; l’anglais n’est plus une langue culturelle mais un moyen de communiquer.
Bye
» je partage les inquiétudes de messieurs Bouchard et Dallaire et je ne suis pas convaincu qu’attaquer la forme et non le fond de leurs arguments fasse avancer les choses… » (Objecteur de conscience)
Ceux qui ont lu quelques oeuvres entre « Leur inquietude » de Francois Hertel (1936) et le dernier livre du Conseil superieur de la langue francaise du Quebec n’ont habituellement pas d’inquietude.
@ M. Dallaire
Merci pour la replique. On ne donne decidement aucune lecon de francais a quelqu’un qui evoque Boileau. Si je me suis permis de vous repondre avec aplomb c’est que vos missives victimisantes me paraissaient nefastes pour la cause que vous cherissez. Il n’y a aucune raison de penser qu’a un autre 400e, en 2042, on ne parlera plus francais en notre cite. Vouloir rebaptiser le Pont Jacques-Cartier ne ferait qu’avantager une langue au detriment d’une autre. Je vous laisse deviner laquelle. Le Quebec ne peut devenir une Louisiane pour des raisons socio-historiques evidentes. On ne devrait pas etre oblige de le dire a des patriotes qui connaissent une devise tout en parlant d' »amnesie collective ».
Identifiez comme freres ces emigrants recents (i.e. Maghreb, Afrique, Haiti, Chine, Colombie …) qui preferent la langue de Tremblay a celle de Trump et aidez-leur a se trouver quelque emploi parmi nous et vous renforcerez bien davantage une situation linguistique qu’en vous contentant d’une plainte sterile.
JD
Sous-officier de la Clique du Plateau
» La rapidité avec laquelle certains se rallient à l’anglais comme le nouvel Espéranto, unificateur du monde et des nations se leurrent; l’anglais n’est plus une langue culturelle mais un moyen de communiquer. » (M. Dallaire)
Se rallier ? Rapidement ?
L’anglais est l’equivalent du latin d’antan et depuis un certain temps deja. On a le droit de vouloir « defendre » les centaines et milliers de langues qui vont disparaitre au cours de ce siecle, il n’y a aucune raison de penser que l’anglais va etre detronee rapidement du titre de langue mondiale premiere au meme titre que le latin perdura apres la chute de Rome au 5e siecle. Vous vous souvenez d’un cours d’histoire n’est-ce pas ?
Si on a le droit contester ce quasi-monopole linguistique, c’est utile de ne pas contester une certaine realite… au profit meme d’un combat linguistique.
A Montreal, la quasi-totalite des emplois exigent un bilinguisme, au minimum fonctionnel. Qu’est-ce a dire ? Ben qu’etre unilingue anglophone est bien handicapant ! Pour ce qui est du richissime unilingue de Westmount, sooner or later someone somewhere will tell him : » Hmmm… from Montreal ? And you don’t speak french ? How come ? »
De la rapidite oui compatriote, de la rapidite de pensee et d’action. On en fera pas un cri de ralliement mais un murmure. Apprenez donc a mieux maitriser une inquietude compatriote. Cela nuit a des conditions gagnantes …
Non, le français comme langue vivante, celle des affaires courantes et non pas simple reliquat linguistique pour anthropologues, ne peut pas espérer le demeurer, si tant est qu’il y parvienne déjà, sans que le statut politique du Québec change profondément et qu’il devienne souverain. Les arguments qui prétendent démontrer le contraire n’ont aucune base scientifique crédible. Ce ne sont que des mots lancés sur l’adversaire pour le berner. Quand je les entends, je dors déjà, ou alors je me rase.
Par contre, les démo-démographes qui se sont penchés sur cette question en toute liberté, sans que des censeurs patentés se penchent sur leurs conclusions pour les rendre conformes au statu quo politique, ont montré tout le contraire. Le français est en danger comme langue fonctionnelle à Montréal et par voie de conséquence, il est en danger partout au Québec.
C’est ce vieil argument factice qui sourd derrière les arguments de ceux qui s’opposent à l’élection de Louise Harel. Il suffit que soit envisagée l’élection de quelqu’un qui incarnerait la primauté du français à Montréal pour qu’ils s’affolent.
La langue des affaires de Wallstreet à London et de Baystreet à Hong Kong est l’ANGLAIS ! That’s it, that’s all ! Tous ceux qui contestent cette RÉALITÉ mettent aussi en DANGER de plus grande provincialisation ce pays au statut provincial.
Nous avons le droit of course de faire et de vouloir faire des affaires en français à Montréal aujourd’hui et demain mais la langue internationale des affaires est l’ANGLAIS. Si quelqu’un ici veut contester un monopole linguistique nord-américain et mondial ou si quelqu’un ici veut faire rayonner davantage une autre langue in America, qu’il propose quelque plan précis au lieu de répéter ad nauseam des choses que tous connaissent bien.
On rappellera au patriote Audet qu’un statut politique a subi un changement profond, aussi SYMBOLIQUE soit-il, en 2006. Lequel déjà ? Ottawa, la capitale du Canada, a reconnu l’existence de LA NATION QUÉBÉCOISE. Cela est suffisant pour change en profondeur TOUT LE CANADA. Étrange que vous ayez du trouble à le comprendre … Le danger est bien davantage celui des répercussions possibles d’une reconfiguration géo-politique nord-américaine.
Ok c’t’assez, que les rejetons des « Nègres blancs d’Amérique » s’auto-colonisent d’Afro-Caribéens et Africains parmi nous (les Jean, Mervil, Brathwaite, Diouf, Kotto et compagnie) et on passe à l’attaque : on colonise l’Amérique d’un Afro-américain pour faire rayonner une autre Amérique. La résistance ne devrait pas être trop rough. Ceux qui parlent de Fanon et compagnie, qui traitent un autre de « colonisé » sans reconnaître leur part intérieure de colonisation sont mieux de suivre car ils auront droit au même qualificatif.
Nicolas Boileau, aussi génial soit-il, c’est français M. Dallaire, pas canadien ni québécois mais français. Or, le Canadien ou le Québécois ou encore l’un et l’autre N’EST PLUS FRANÇAIS DEPUIS LONGTEMPS. S’approprier quelque génial auteur français, même si les racines d’un Québec sont françaises (mais pas exclusivement) C’EST AUSSI AUJOURD’HUI ÊTRE COLONISÉ DE FRANCE. Rien de mal à lire des trucs qui élèvent l’esprit en provenance de France, au contraire !, mais LE QUÉBEC N’EST PAS LA FRANCE autant que LES USA NE SONT PAS L’ANGLETERRE.
» Le français est en danger comme langue fonctionnelle à Montréal et par voie de conséquence, il est en danger partout au Québec. C’est ce vieil argument factice qui sourd derrière les arguments de ceux qui s’opposent à l’élection de Louise Harel. Il suffit que soit envisagée l’élection de quelqu’un qui incarnerait la primauté du français à Montréal pour qu’ils s’affolent. » (M. Audet)
Arrangeons-nous donc pour mettre en danger la primauté de l’anglais throughout America au lieu de simplement harceler le dépanneur du coin tenu par un nouvel émigrant de Chine, paysan chez lui, qui n’a pas eu le temps encore de s’installer complètement et de suivre des cours de français 501 … et qui répond en ANGLAIS oui à ce francophone plus tarla qu’un autre qui lui parle immédiatement ANGLAIS sans prendre le temps de lui dire bonjour !
À la frontière limitrophe du Québec, il y a l’Ontario et le NB certes mais aussi le Maine, le New Hampshire, le Vermont et l’État du New York… On fait quoi compatriote Audet pour mettre en danger la primauté de la langue parlée en ces États américains ? C’est drôle hein mais j’ai comme l’impression que j’aurai droit à un gros silence à ma question …
Ainsi donc, depuis que la bouche politicienne d’un représentant de la Capitale du Canada a prononcé le mot Nation à propos du Québec, il faudrait dormir sur nos deux oreilles. Vous savez très bien patriote Canadian Dubé que cette reconnaissance verbale n’a aucune signification pratique. Le Québec est toujours une province parmi d’autres et cela ne changera en rien ce Canada qui espère que nous nous contenterons de pareilles vétilles pendant que les progrès de l’anglicisation font inexorablement leur œuvre lente. Essayez d’en convaincre d’autres avec cet argument si vous le souhaitez, mais en ce qui me concerne, rien à faire.
Par ailleurs, il est une autre affirmation sur laquelle vous revenez avec insistance, soit celle voulant que Trudeau ait été une sorte d’agent double ayant secrètement épousé la cause des souverainistes. Cette affirmation est erronée. Il suffit de lire ses articles dans Cité Libre pour se convaincre du contraire. Ce n’est pas parce qu’il s’est opposé parfois, alors qu’il était rédacteur à Cité Libre, aux visées centralisatrice d’Ottawa, notamment dans la querelle des subventions aux universités, qu’il n’était pas un ennemi farouche du nationalisme, du nationalisme québécois. Son nationalisme à lui était canadian, alors pas question d’en laisser un autre le contester. Son passage de jeunesse dans une société secrète, les Frères chasseurs, n’est pas un argument qui milite en faveur de votre thèse de sa duplicité nationaliste. Toute sa pensée, celle de son combat à Cité Libre montre à l’évidence que le nationalisme québécois était pour lui celui qu’il fallait abattre à tout prix. Il l’identifiait d’ailleurs carrément au fascisme, oubliant les allégeances du même acabit qu’endossaient certains de ses collègues chez les Frères chasseurs et selon certains auteurs, lui aussi. Le fascisme, il le voyait partout, comme pour oublier ses fautes de jeunesse. Pour lui, le duplessisme en était un avatar et la plus grande fraction du RIN, un avatar du franquisme.
Enfin, vous revenez constamment sur l’idée que le Canada serait un rempart pour le Québec face aux États-Unis. C’est le vieil argument invoqué par ceux qui interprétèrent la conquête anglaise comme ayant eu plus d’effets positifs pour le Québec que d’effets négatifs. Je n’adhère aucunement à cette thèse qui fut défendue à l’époque par le clergé ou par le milieu des affaires. Le Québec peut se passer du reste du Canada. Inutile de me servir de nouveau cet argument.
Ceci étant dit, je crois qu’il faut tenir compte de l’appui de tous ceux qui veulent de cette liberté pour le français. Je compte parmi eux tous ceux qui choisissent le Québec. Je préfère un anglophone qui s’appelle David Payne et qui se range de notre côté à un francophone qui milite contre nous. Je préfère les anglophones francophiles aux francophones francophobes. Mais cela ne fait pas pour autant de ce souhait un rêve mégalomane voulant que nous partions à la conquête de tout un continent. Conquérir cette liberté pour le Québec serait amplement suffisant.
In this multicultural Canada and in the mind of many Canadians, those « French Canadians » had no reason to think they were so different that those « Asian Canadians », « Arab Canadians », « Indian Canadians », « Irish Canadians » … As for those Québécois well … things seem to be different !
Oui cette reconnaissance symbolique a une signification pratique ! Celle de cesser un certain DÉNI qui avait une répercussion directe sur un plan politique. Votre incapacité à le reconnaître peut nuire à la cause qui est la vôtre.
Non je ne dors pas sur mes deux oreilles car si c’était le cas je ne vous aurais pas écrit jusqu’à 23h hier. Votre incapacité à le reconnaître peut aussi nuire à la cause qui est la vôtre. But if you think that playing this Canadian patriot could help, just let me know and we’ll think of something together …
Vous connaissez visiblement bien Trudeau et son parcours mais vous pourriez mieux les connaître encore. La duplicité (anti-)nationaliste trudeauiste devrait ne faire aucun doute dans l’esprit d’un type bien informé comme vous. Si ce n’était que parce qu’il fut aussi à l’origine d’un nouveau NATIONALISME (PAN)CANADIEN.
N’avez-vous pas déjà évoqué plus tôt son « nationalisme fédéral » (1964) ?!? Il avait bien raison de s’opposer au nationalisme ethnique doctrinaire pour des raisons qu’on ne devrait pas être obligé de rappeler et j’ose croire que vous lui donner raison sur ce point. Cela dit, non je ne crois pas que le patriotisme banal d’icitte soit vraiment teinté de fâcheuse doctrine ethniciste comme certains méprisables intellos d’ici et d’ailleurs, mais surtout d’ailleurs, l’évoquent parfois.
PET était de Cité libre (1950) mais aussi des Écrits du Canada français (1954) dans lesquels a aussi écrit un certain Hubert Aquin dont vous connaissez aussi l’oeuvre. Trudeaau comme Aquin n’étaient pas des intellectuels (anti-) nationalistes comme d’autres. On le comprend encore très mal.
J’insiste : tentez de me convaincre que je fais fausse route.
C’est le vieil argument invoqué par ceux qui interprétèrent la conquête anglaise comme ayant eu plus d’effets positifs pour le Québec que d’effets négatifs. Je n’adhère aucunement à cette thèse qui fut défendue à l’époque par le clergé ou par le milieu des affaires. »
Du négatif comme du positif oui ! Peut-être sommes-nous incapables de décortiquer une Histoire aussi bien que nous pourrions le faire à cause de quelques traumatismes collectifs de guerre … Si vous êtes incapable de voir la valeur de l’Assemblée Nationale de Québec dont les racines plongent jusqu’en 1791 avec l’Acte Constitutionnel ANGLAIS, je me demande seulement comment vous avez le droit de réclamer un PAYS pour cette PROVINCE dont le nom est aussi d’origine ANGLAISE ! Une Province of Québec ça vous dit quelque chose non ? Avant c’était CANADA ! C’est quoi déjà la signification du « je me souviens » ? Et ça parle à tort et à travers et de façon (auto-)méprisante d' »amnésie collective » pour un peuple qu’on dit aimer ! Allez comprendre quelque chose …
L’ancien Canadien a « assimilé » de l’Anglais avant même qu’un Anglais ne propose une « assimilation » en 1840 ! Cette difficulté incorrigeable à le comprendre pourrait expliquer en partie la difficulté d’un indépendantisme à faire valoir son point correctement.
» C’est pour les tirer de cette infériorité que je veux donner aux Canadiens notre caractère anglais. » (Durham, 1840)
Si cette volonté exprimée par Durham est parfois perçue comme de la méprisante condescendance british (et peut être considérée ainsi oui !), elle était déjà inutile dans la mesure où nos chefs patriotes canadiens BILINGUES (Papineau et compagnie) avaient déjà acquis un certain caractère anglais ! Voilà un autre truc souvent mal compris encore aujourd’hui par nos Jeunes Patriotes du Québec qui valorisent par ailleurs l’action d’anciens patriotes !
« Si vous êtes incapable de voir la valeur de l’Assemblée Nationale de Québec dont les racines plongent jusqu’en 1791 avec l’Acte Constitutionnel ANGLAIS, je me demande seulement comment vous avez le droit de réclamer un PAYS pour cette PROVINCE dont le nom est aussi d’origine ANGLAISE ! >>
D’abord, je vous fais remarquer que la légitimité de l’Assemblée nationale du Québec lui vient de la volonté du peuple qui s’exprime librement par des élections démocratiques et non d’une procuration signée en 1791. Par ailleurs, cette constitution de 1792 n’a pas été accordée par les débordements du cœur généreux des anglais, mais par le seul souci de préserver l’intégrité d’un territoire outre-mer de l’Angleterre qui craignait que les colonies américaines devenues souveraines ne s’emparent de ce reliquat colonial si les troupes francophones ne se joignaient pas aux troupes du Canada anglais pour les repousser. Calcul qui s’avéra exact par la suite puisque l’invasion américaine fut repoussée.
Par ailleurs, vous vous référez au régime militaire qui caractérisa la période de la Province of Québec pour légitimer votre position, ce qui est assez paradoxal pour un démocrate. Ce n’est plus de droit dont vous parlez, mais de la négation de celui-ci. Pas étonnant que vous vous refusiez aussi le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Enfin, je présume que vous savez que Québec n’est pas un nom d’origine anglaise et qu’il ne le sera jamais anglais.
« Et ça parle à tort et à travers et de façon (auto-)méprisante d’amnésie collective » pour un peuple qu’on dit aimer ! Allez comprendre quelque chose … »
Enfin, je vous demanderais poliment de ne pas parler d’un ça pour relever mes propos. Votre ça, je vous le laisse. Je n’ai par ailleurs nulle propension au mépris, ni à plus forte raison, à l’auto-mépris. Je laisse cette prérogative à d’autres.
Je connais plutôt bien comme vous le « généreux » calcul empirique anglais. Je ne l’ignore pas dans mon propre calcul d’une situation. La situation en un Bas-Canada dicta aussi ultérieurement une « généreuse » politique coloniale d’un Empire sur lequel le soleil ne se couche pas.
« La démocratie est le moins pire système » a dit justement un Anglais. Je valorise comme vous la démocratie et le droit à l’auto-détermination des peuples, le nôtre y compris. Je juge cependant qu’un Canada bilingue n’empêche pas fondamentalement une auto-détermination québécoise autant qu’une Europe multilingue n’empêche pas une auto-détermination allemande de renommer Merckel comme chancelière. Vous aimez la liberté, moi aussi. De nombreux indices laissent croire qu’un PET l’aimait encore davantage que vous et moi.
Je connais comme vous comment une langue maternelle était langue d’affaires à côté d’autres langues autochtones au coeur de l’Amérique aux 17e et 18e siècles. Je connais comme vous comment ce bon vieux catholicisme de chez vous fut toujours suspicieux in America d’un capitalisme sauvage potentiellement déshumanisant, dénaturant pour un sain commerce et ne s’exprimant pas d’abord dans notre langue. Cela dit, personne n’est parfait, pas plus moi, vous, nous, un Anglais, un Américain ou un Autre mais je crois tout de même en une perfectibilité en ce monde oui.
Mais bon, si on veut faire rayonner davantage encore une langue et une culture qu’on aime bien, il va tout de même falloir viser la perfection car les forces sur le terrain le commandent.
» Enfin, vous revenez constamment sur l’idée que le Canada serait un rempart pour le Québec face aux États-Unis. »
Prêter allégeance à une lointaine Angleterre valait mieux que prêter allégeance à des États-Unis voisins. Que sont devenus déjà ces 800 000 – 1 000 000 French Canadians émigrés en Nouvelle-Angleterre autour de 1880-1920 ? Qu’est devenue déjà la Nouvelle-Suède pis la Nouvelle-Hollande ?
Certains s’inquiètent encore d’une « assimilation » mais on oublie toujours que s’il y avait bien davantage motif à inquiétude hier pour une disparition (un mot qui convient mieux que l’autre) ben peut-être qu’il y avait plus motif à s’inquiéter d’Américains plutôt que de Canadiens anglais peu nombreux ou de lointains Anglais ! Ottawa est tout de même une jolie ville accessible à une heure de Montréal !
Un rempart oui, un rempart le Canada, un rempart contre nos nationalistes/ souverainistes/ indépendantistes incapables de mieux faire rentrer nos amis Américains dans un calcul « empirique » ! Il ne s’agit pas tant de faire peur que de faire dans le sain calcul. Un Québec indépendant serait un pays à côté des USA, une Belle Province à côté d’un Puissant Empire. Si nous voulons nous diriger vers cet état des choses ou si nous nous dirigeons déjà tranquillement dans cette direction, faudrait peut-être mieux réfléchir à ce voisinage possible.
« Prêter allégeance à une lointaine Angleterre valait mieux que prêter allégeance à des États-Unis voisins. Que sont devenus déjà ces 800 000 – 1 000 000 French Canadians émigrés en Nouvelle-Angleterre autour de 1880-1920 ? Qu’est devenue déjà la Nouvelle-Suède pis la Nouvelle-Hollande ? »
Justement, vous me fournissez vous-même les arguments qui vont à l’encontre de votre thèse, En effet, ces francophones, qui n’étaient pas des French Canadians, se sont fait assimiler parce qu’ils appartenaient à un pays où le français était moins que minoritaire, soit parcellaire. Ce n’est pas un Jack Kerouac qui a pu changer quoi que ce soit à ce destin inéluctable. Or cela est justement le destin qui nous attend ici lorsque nous serons si minoritaires que le fait de parler français deviendra aussi folklorique.
« Ottawa est tout de même une jolie ville accessible à une heure de Montréal ! »
Je vous laisse la paternité de cette appréciation. Trop de témoignages sont à l’opposé, du moins en ce qui concerne ses vertus en termes de divertissement.
« Un rempart oui, un rempart le Canada, un rempart contre nos nationalistes/ souverainistes/ indépendantistes incapables de mieux faire rentrer nos amis Américains dans un calcul « empirique » ! >>
Phrase incompréhensible.
« Si nous voulons nous diriger vers cet état des choses ou si nous nous dirigeons déjà tranquillement dans cette direction, faudrait peut-être mieux réfléchir à ce voisinage possible. »
Le Québec a déjà largement réfléchi à cela. D’ailleurs, il n’a pas fait que réfléchir, il a agi. Déjà, la majorité des échanges industriels et commerciaux se font avec les États-Unis plutôt qu’avec le reste du Canada. C’est d’ailleurs aussi le cas pour le Canada dans son entier pour lequel les relations nord sud sont plus importantes que les autres relations commerciales. C’est au Canada à réfléchir sur le caractère quasi factice de son autonomie plutôt qu’au Québec à le faire.
Amicalement
Le ROC est plus dépendant du Québec qu’on ne le croit souvent donc le Québec est plus indépendant qu’on ne le croit souvent.
Je respecte ceux qui font dans la « défense » des Remparts du Québec. Personnellement, j’ai opté pour l' »attaque » muni du Bouclier canadien. Je respecte ceux qui se préoccupent de la relation Québec-ROC. Personnellement, je me préoccupe de la relation Québec-USA. Sur notre planète voguant vers plus d’interdépendance, la dépendance a peut-être plus d’avenir que l’indépendance. Qu’une Belle Province soit dépendante d’un Bel Empire ou l’inverse ne devrait pas être jugé d’emblée comme problématique !
Pour faire rayonner davantage une langue qu’on aime bien mais qui souffre parfois de solitude, il y a à mes yeux deux choix ultimes : en attaquer une autre ou la contourner avec d’autres. Si on choisit l’attaque, on ne se limite pas piteusement au Rest Of Montreal ou au Rest Of Canada parce que Montréal est aussi en concurrence économique avec une centaine de cités nord-américaines. Je préfère la voie de contournement, d’allure plus lente mais pouvant être rapide : sauter par-dessus une Amérique ! Devenons quadrilingues avec l’espagnol et le chinois. On comprend mal que notre bilinguisme de la Déclaration d’Indépendance du Bas-Canada de 1838 représentait aussi une innovation face à une Déclaration d’Indépendance américaine !
» Montréal est mon paradis. » – Jack Kerouac
N’en déplaise aux gens de Québec …
Amitiés
» Ce n’est pas un Jack Kerouac qui a pu changer quoi que ce soit à ce destin inéluctable. Or cela est justement le destin qui nous attend ici lorsque nous serons si minoritaires que le fait de parler français deviendra aussi folklorique. »
Il n’en tient qu’à votre plume de se faire plus explosive ! » Une bombe littéraire ! » a-t-on dit de « Prochain épisode » en 1965 en pleine Révolution tranquille …
Il n’y a aucune raison de croire que cette langue sera folklorisée dans un proche ou lointain avenir tant et aussi longtemps que votre réseau et le mien seront alliés.
» Le français est la pierre angulaire du Canada » a dit un Premier Ministre du Canada lors d’un 400e récent. Au-delà de toute la récupération politique qu’il peut y avoir derrière cette phrase, un francophile plus machiavélique qu’un autre n’a qu’à citer ces mots à un francophobe plus dérangeant qu’un autre pour marquer facilement un point dans un duel linguistique qu’on a tout avantage à étendre un peu plus loin que d' »un océan à l’autre ». Enfin, si on dit qu’on aime vraiment cette langue pis qu’on pense qu’un autre devrait l’apprendre pis qu’on veut jaser avec cet autre voisin dans cette langue pis pis pis …
Non vraiment, je ne vois pas en quoi quelque francophone icitte devrait s’inquiéter de quoi que ce soit. Je ne dors pas sur mes deux oreilles tranquille mais bientôt. Il est 23h15.
Le probleme avec le francais au Canada est surtout cause par les quebecois eux-memes. J’ai la conviction la plus profonde que la plupart des quebecois n’aiment pas le francais. En tout cas c’est vraiment la lois de l’effort minimum. Combien de fois j’entends: sontaient, icitte, et touie la la etc etc. C’est vraiment tres laid la maniere donc enormement de quebecois s’expriment. J’ai eu la chance de visite la Belgique, Suisse et, France. Je dois avouer qu’en general les Europeens adorent la langue francaise. Et je comprends ca, personnellement je crois qu’il s’agit de la plus belle langue au monde, meme si c’est pas ma premiere. Peut etre est-il le temps pour les quebecois de ce trouver une nouvelle langue avec lequel il vont pouvoir etre heureux et s’epanouir.
Bonjour M. Kruijmer,
Vous avez sans doute un peu raison en disant que les Québécois ne soignent parfois pas autant qu’ils ne le devraient cette langue. Cependant, ce serait ignorer toute une histoire et la situation voisine d’un géant hégémonique …
Un des premiers poètes reconnus d’icitte ayant voyagé un peu en Europe disait justement ceci : «Si nous parlions huron ou iroquois, les travaux de nos écrivains attireraient l’attention du vieux monde » (Octave Crémazie à l’abbé Henri-Raymond Casgrain). Crémazie est aussi le nom d’une station de métro et d’un boulevard à Montréal. Crémazie a sa statue au carré Saint-Louis, rue Saint-Denis à Montréal.
Si nous parlions une autre langue dites-vous ? Soulignons qu’une chanteuse francophile et plutôt patriote du nom de Chloé Sainte-Marie vient de sortir un album en INNU langue autochtone de la nation innue (Montagnais) de la Côte-Nord du Québec (Sept-Îles).
Bien à vous