On pourrait dire que Stephen Harper est un homme chanceux.
Ou du moins, que sa survie politique repose sur une combinaison de volontarisme et de chance:
Côté «volontaire»:
Un cas avancé de stratégite aigüe.
Pendant que la «droite» canadienne demeure unie depuis la fusion de l'Alliance canadienne et du Parti conservateur, le centre – ou, si vous préférez: tout ce qui est à «gauche» de Harper – demeure irrévocablement divisé. PLC, NPD et Bloc… Et depuis que Michael Ignatieff est devenu chef du PLC, Exit toute possibilité même d'une coalition.
Côté «chance»;
Dans le département du «on est toujours fort de la faiblesse de nos adversaires»: disons qu'avec Paul Martin, Stéphane Dion & Michael Ignatieff, ça fait tout de même trois chefs ineptes de suite à la tête du Parti libéral du Canada.
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Ce qui nous ramène au dénouement spectaculaire de la guéguerre Martin Cauchon-Denis Coderre pour le contrôle du comté d'Outremont et surtout, du territoire québécois du PLC.
Denis Coderre ayant raison sur le fond: la garde torontoise d'Iggy a nettement plus l'oreille du chef libéral que ses troupes «locales». What else is new? Puisque tel était aussi le cas pour Paul Martin ET Stéphane Dion…
Mais la garde torontoise a aussi raison de voir en Denis Coderre un petit lieutenant qui se prend déjà pour le général et qui, de surcroît, ne se choisit pas nécessairement les meilleurs soldats pour monter au front électoral…
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Autre observation:
La politique étant souvent une question de «perception» plutôt que de substance, l'ironie est que si Iggy était déjà vu comme un chef «fort», la «démission» d'un Coderre et de sa cour immédiate serait sûrement vue comme la résultante d'un chef ayant su se débarasser d'un petit lieutenant «provincial» à l'égo gonflé à l'hélium…
Mais dégageant de plus en plus l'impression qu'il est un chef au leadership problématique, la démission d'un Coderre en devient le reflet. De même que celui d'une lutte interne qui se perpétue entre les clans Martin et Chrétien par autres personnes interposées…
D'autant plus que cette guégerre bien locale a déjà des échos importants dans le reste du Canada…
Ce que Iggy ne semble pas trop voir.
Se pourrait-il que le chroniqueur Rick Salutin ait peut-être mis le doigt sur un certain bobo lorsque, avec un certain brio, il arguait vendredi dernier dans le Globe and Mail que le handicap principal d'Iggy serait son «narcissisme» politique? Et donc, son incapacité à se sentir concerné par ce qui arrive autour de lui…
Ce que, par un pur hasard, cette citation tirée de l'article fraîchement posté par sa collègue journaliste, Jane Taber, semble illustrer:
«In an interview published this past weekend in Britain's Observer newspaper – that seems now to have been timed with precision – Mr. Ignatieff reflected on the bruising world of political life. «I married the right woman. That has turned out to be the most important single fact. I'm not going to die out there if people don't like me because there's someone at home who thinks I'm okay. I can't put it more directly than that."
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Vous ais-je dit que Stephen Harper était un homme chanceux?…
Effectivement, Stephen Harper semble être un homme extraordinairement chanceux. Malheureusement sa chance est inversement proportionnelle à la nôtre.
C’est un peu le même satané problème avec Jean Charest. Paradoxalement celui qui devait alléger nos « souffrances » d’être les nord américains les plus taxés va en plus faire de nous les nord américains les plus tarifés. Et c’est qui qui s’en tirera le mieux dans cette histoire? Jean Charest lui-même. Il va certainement voir la trop généreuse prime que lui accorde son parti être automatiquement indexée à ses augmentations vertigineuses de tarifs. Plus chanceux que ça tu meurs!
Une belle brochette de « chefs » que nous avons!
Donc:
Stephen Harper: le chanceux
Michael Ignatieff: le somnambule
Jack Layton: le lunatique
Gilles Duceppe: l’utopiste
Et puis, il y en a-t-il au moins un de ces quatre qui soit effectivement « capable » de quelque chose de véritablement « utile »? À moins que l’utile ne soit, en réalité, beaucoup moins utile qu’on se l’imaginerait, si l’on en croit Napoléon Bonaparte lui-même, lequel a dit:
« On ne conduit le peuple qu’en lui montrant un avenir: un chef est un marchand d’espérance. »
Voilà. Pas la peine de se fouler outre mesure, donc. Suffit de montrer. Sauf que, jusqu’à présent, on ne nous a pas montré grand-chose d’intéressant…
Harper est il chanceux ou est ce plutot que les libranos sont devenus
The gang who could not shout straight…
Ignatieff se veut Capo di Tutti Capi, mais ne fait pas le poids.
Harper est il chanceux ou est ce plutot que les libranos sont devenus
The gang who could not shout straight…
Ignatieff se veut Capo di Tutti Capi, mais ne fait pas le poids.
OOPS scouser le duo…
Le grand Tzar se tire dans le pied a chaque fois qu’il ouvre la bouche !!!
Il est singulier que ce soit en lisant les journeaux étrangers que l’on apprenne de quel bois se chauffent nos hommes politiques.
M. Harper saura-t-il exploiter la situation? Il serait bien capable de nous asséner une autre élection intempestive, s’il croit y trouver son compte.
Pauvre Dennis Coderre. La grenouille qui voulait se faire plus grosse que le boeuf. Paf! Au revoir Dennis 🙂
Comme l’a si bien écrit Chantal Hebert dans son livre d’il y a deux ans, c’est Toronto qui mène la barque. M. Coderre aurait dû le lire et le relire. En faire son livre de chevet. Mais M. Coderre est trop imbue de lui même 🙂 Quelle joie! On s’en lèche les babines.
Maintenant que les chefs de partis fédéraux sont bilingues, est-il encore besoin de lieutenants québécois? Il n’y a pas de lieutenants provinciaux chargés d’expliquer au chef ce qui se passe en Ontario ou au Manitoba. Alors pourquoi le Québec, maintenant que les chefs savent lire les journeaux québécois, peuvent écouter et comprendre les radios et télés de chez-nous?
De plus, selon une excellente analyse parue dans le Globe & Mail, le poids du Québec diminue à vue d’oeil. Alors pourquoi s’en préoccuper désormais? Cette diminution du poids du Québec apporte de l’eau au moulin de la césession. On pourra quitter la fédération et on s’en balancera dans le reste du Canada. Qui aura besoin du Québec désormais pour prendre le pouvoir et obtenir une majorité? Laissons le Québec mijoter dans son jus. Que le diable les emporte, ces éternels braillards insatisfaits.
A quelque chose, malheur est bon. 🙂
Amen
Pendant que l’on se fixe sur l’évènementiel et les personnalités on oublie que la politique s’inscrit dans une continuité: Il y a 40 ans le PLC avait 74 des 75 sièges au Québec. Depuis il s’est inscrit dans un long déclin au Québec. Jadis le parti naturel du pouvoir, le voici réduit à la marge, fantasmant sur un éventuel retour au POUVOIR.
Que s’est il passé ?
Ignatieff peut il répondre à cette question existentiel pour son parti avec ses conseillés de Toronto ?
Pauvre Paolo toujours la faute des autres..blamons les voisins c a nous fait sentir grandis.
«…résultante d’un chef ayant su se débarasser d’un petit lieutenant «provincial» à l’égo gonflé à l’hélium…»
J’adore. Bravo.
Hier en entrevue avec Dutrisac , Robin Philpot nous a servi une lecture différente de nos Lapierre et Cie concernant l’histoire Coderre !
Selon Philpot, Coderre aurait finalement appris qui était le vrai boss au Canada. Coderre qui croyait être un homme de pouvoir dans ce pays s’est finalement rendu compte où est réellement le vrai Canadian Power…..Corp. Et ce pouvoir est le même depuis » Le temps des Bouffons » de feu Pierre Falardeau !
Quand Coderre lui-même en vient à la conclusion qu’au PLC le sort du Québec est toujours entre les mains de Toronto cela donne encore raison à notre cinéaste indépendantiste, comme le scandale des commandites donne raison à Parizeau concernant l’argent sale du camp du NON.
Et dire que les sous-fifres du Parrain Desmarais continuent à se farcir Falardeau !
Je les comprends un peu, Falardeau mettait souvent le spot sur la vermine !
Pour appuyer l’analyse de M Réjean Asselin:
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Connecting the Coderre dots
Norman Spector
Denis Coderre says he’s stepping down as Québec lieutenant because Michael Ignatieff preferred to listen to his Toronto advisers in reversing a decision to nix the candidacy of Martin Cauchon in Outremont.
The problem with this analysis is that we know that a very prominent Quebecker, Jean Chrétien, intervened on behalf of Mr. Cauchon. And, as L. Ian Macdonald reminded us on Saturday, we also know that, like Mr. Chrétien, Mr. Cauchon has deep links to the Desmarais family from his time working as a butler at the family estate. Also not to be overlooked the unusual public intervention last week of previously-loyal Bob Rae — another man with deep links to the Desmarais family through his brother John — in favour of Mr. Cauchon’s candidacy.
All of which is to say that a deep fissure has re-appeared within the Liberal Party. And that Michael Ignatieff — already smarting from unfavourable polls and the big loser in Mr. Coderre’s decision — had better watch his back.
http://www.theglobeandmail.com/blogs/spector-vision/connecting-the-coderre-dots/article1304052/
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Coderre est très près du Seigneur de St Léonard. Or ce dernier prend beaucoup de place. particulièrement à Montréal (Compteurs d’eaux). Le Seigneur de Sagard veut les tasser d’où l’actvisme de sa brigade à plume de Gesca La Presse contre la corruption à Montréal (en espérant que cela ne monte pas vers Québec).
Ce qui est quelconque dans toute cette histoire c’est l’incapacité de Coderre d’aller au bout de son raisonnement. Si Toronto décide de la politique du PLC au Québec pourquoi ne l’a t’il pas compris plus tôt ou pourquoi reste t’il député libéral de Bourassa.
Il va attendre maintenant l’échec électoral éventuel d’ignatief au plus tard dans un an afin de se positionner comme candidat à la chefferie du parti mais ne sait t’il pas maintenant que Cauchon est davantage considéré à Toronto que sa petite personne.
Dans toute cette affaire, Coderre va tenter de trouver sa place à l’intérieur de la meilleure clique qui maintiendra son pouvoir au PLC. À quoi s’attendre d’autre de Coderre que de nouvelles manigances afin qu’il puisse se retrouver rapidement dans le parti.
Le Parti Libéral du Canada: parti des éternels aspirants au pouvoir et du grenouillage politique et financier.
Sur les blogues, certains imaginent Coderre devenir bloquiste, ces gens se droguent ou quoi!
Selon M Samson. L’affaire Coderre est la victoire de Power Corp.
http://lejournaldequebec.canoe.ca/journaldequebec/chroniques/jeanjacquessamson/archives/2009/09/20090930-092815.html
@ Louise Teasdale
Pauvre Louise!
Des cours de français ne vous feraient pas de tort. Ainsi vous pourriez mieux comprendre les commentaires que vous lisez et vous éviter de répondre par des âneries, complètement à côté de la « track ». C’est peut-être moi qui suis trop idiot pour comprendre votre subtilité mais je ne vois aucun rapport entre mon commentaire et votre commentaire sur mon commentaire. Avec vous ce n’est pas la première fois que ça arrive.
Si vous vous donnez la peine de m’expliquer le lien entre mon commentaire et votre « Pauvre Paolo toujours la faute des autres..blamons les voisins c a nous fait sentir grandis », je me ferai un plaisir de vous répondre de façon plus respectueuse et avec des arguments plus intelligents et plus civilisés.
@ Jean-Claude Pomerleau
Intéressant cet article de Jean-Jacques Samson…
Je me demande pourquoi Paul Desmarais n’envisage pas la possibilité de briguer la direction du PLC au lieu de lâchement et hypocritement tirer les ficelles en coulisses (ou de les faire tirer par ses sbires) comme le font les pouvoirs économiques dans les républiques de bananes.
Tant mieux si Denis Coderre en tire la leçon qui s’impose.
Paul Desmarais contrôle les deux partis politiques à Ottawa.
Merci Jean-Claude Pomerleau pour le lien vers l’article de M. Jean-Jacques Samson et merci à M. Samson pour la clarté du portrait qu’il a dressé de la situation.
La victoire de Power Corp.
À mon humble avis, Pierre Falardeau avait cent fois plus de classe que toute cette racaille politique libérale qu’elle soit de Toronto ou de Montréal.
Comme il l’a écrit dans une lettre à son fils, c’était pas un lâche qui s’est écrasé devant les puissants, ce qu’il pensait il avait le guts de venir nous le dire en pleine face.
Les personnes qui manoeuvrent pour nous contrôler à notre insu, quel respect méritent-elles ?