L'épisode Cauchon-Coderre était bien plus qu'une simple histoire de «mauvaise communication».
Je le répète: la «démission» de Denis Coderre comme lieutenant québécois de Michael Ignatieff, mais surtout, sa sortie fracassante contre l'«entourage» de son chef – et donc, dans les faits contre son propre chef (malgré son écrasement de première à Tout le monde en parle ou sa profession de loyauté envers son chef) –, confirme à quel point la lutte des «clans» perdure au PLC.
Et confirme à quel point Iggy, parce qu'il est lui-même un produit de ces luttes, est incapable d'y mettre fin.
De fait, ayant lui-même planté en coulisses une quantité industrielle de poignards dans le dos de son prédécesseur lorsque Stéphane Dion était chef, ça ne lui passerait même pas par la tête de se comporter de manière à tout au moins «tenter» de calmer les guerres intestines au PLC. Iggy parle d'«unité» et de «loyauté». Une belle ironie…
Donc, premier symptôme: la division qui perdure au sein même du Parti libéral du Canada.
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Second symptôme: la division du centre-gauche.
Depuis que Iggy a clairement mis fin à toute possibilité d'une coalition PLC-NPD, appuyée par le Bloc, tout ce qui est à «gauche» de Stephen Harper au parlement fédéral demeure également et irrévocablement divisé pendant que la droite demeure unie. Au moins, officiellement.
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Ajoutez à cette marmite l'incapacité apparente de Michael Ignatieff à comprendre que SA personne ne suffit pas à métamorphoser la grenouille libérale en prince prêt à gouverner.
Ou que SON auguste personne ne suffit pas à masquer l'absence d'idées claires au PLC sous sa direction.
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Récapitulons: le PLC est divisé. Le centre-gauche au Canada est divisé. La droite est unie. Et, du moins pour le moment, Iggy semble faire partie du problème plutôt que de la solution…
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Résultat: le Parti conservateur se rapproche lentement d'une possible majorité avec 41% d'appuis, laissant le Parti libéral à 28%.
Même en Ontario, le PC est à 46% et le PLC à 30% (*).
Et après, on se demandera pourquoi Harper préférait récemment prendre un p'tit café dans un Tim Horton's de banlieue ontarienne à la compagnie des leaders du monde…
Ou pourquoi il tente d'«humaniser» son image en taquinant le piano dans un «gala» et en chantant un des hymnes beatlesques préféré des boomers…
http://www.theglobeandmail.com/news/politics/liberal-support-in-perilous-slide/article1313066/
http://www.theglobeandmail.com/news/politics/tories-flirt-with-majority-support/article1312742/
Bien sûr, le vote demeure «volatile», comme disent les sondeurs. (*) Pour ce sondage Strategic Counsel/Globe & Mail/CTV, notez que l'échantillon total est de 1 000 répondants, dont moins de 300 pour l'Ontario et moins de 300 pour le Québec.
Force est néanmoins de constater qu'à moins d'un revirement majeur – toujours «possible» par définition – Stephen Harper se rapproche de plus en plus de son objectif ultime: remplacer le PLC en tant que natural governing party du Canada.
Et si, pour des raisons tactiques, il se parfume pour le moment d'une eau de toilette plutôt «centriste» – laquelle semble d'ailleurs en séduire plusieurs -, s'il dirigeait un jour un gouvernement majoritaire, il s'aspergerait probablement aussitôt, et à nouveau, de son parfum préféré: Eau de droite…
Pauvre monsieur Coderre, il avait l’air de patiner sur une glace de soupe aux pois.
Entre la corruption et la bêtise, il faudra bien trouver un jour un parti politique pour lequel on puisse voter avec confiance et intelligence.
Faut pas oublier que Coderre avait couillonner Turner au siecle dernier !!!!
Pas un enfant de coeur le mec. A big Windbag.
Iggy s estomaque a dire a tous les micros que sa mission est d unir le Canada mais il parle toujours des québécois et des canadiens…deux cjoses differentes dans sa tête de russo/americano.
Il ne passera pas la frontiere quebec-ontario. Et si vous le voulez on vous le laisse.
Dennis Coderre a confondu le règlement de compte personnel et l’intérêt supérieur du Parti. Il fallait tourner la page et ouvrir grands les bras à un collègue qui était dans l’autre camp lors de la course à la direction du parti. Une fois les élections terminées on passe aux choses sérieuses. Ce que n’a pas fait M. Coderre. Erreur de jugement. De plus, Martin Cauchon est un adversaire éventuel à une prochaine et éventuelle course à la direction, ce qui a probablement animé M. Coderre. Il voyait loin, mais il voyait mal. C’était petit.
Il y a aussi la question de poste de Lieutenant. Cette époque est révolue. Le chef du parti est sensé connaître le Québec ausi bien ou aussi mal qu’il connaît les autres provinces. Il n’a pas besoin qu’on lui tienne la main.
M.Trudeau l’a dit, le Québec est une province comme les autres. Il a tout fait pour que ce soit le cas. Donc acte. Fini les lieutenants.
Je souhaite de tout coeur que ce parti ne soit jamais majoritairement élu au Québec pour les prochains trente ans. Un purgatoire pour tout ce que ce parti a fait subir au Québec depuis sa création. Comme l’a rappelé M. Ignatieff, il y a des conséquences à ce que l’on fait ou dit. Nous aussi partageons cette philosophie. Les Libéraux doivent payer, longtemps. 🙂
M. Ignatieff doit remercier à genoux les Néo-démocrates et les Blocquistes d’avoir soutenu le gouvernement Harper. Je pense aux sondages récents et dévastateurs pour les Libéraux. 🙂
Pauvres Libéraux! M. Ignatieff fait de la politique en diletant. N’est-ce pas ce qu’il a affirmé dans son entrevue dans un journal anglais? On espérait mieux de cet intellectuel. Il est vrai que PET l’appréciait. Cela aurait dû nous mettre la puce à l’oreille.
Ah! misère
Garneau remplace Coderre.
Pourra-t-il patauger et s’envoler au milieu de ce merdier liberal???
Il sera probablement muet et bon soldat pour Iggy.