Extraits de http://www.ledevoir.com/2009/10/06/270371.html
«Le projet de loi 16, qui veut encadrer l'adaptation de l'administration publique à la diversité religieuse et son recours aux accommodements raisonnables, suscite de vives inquiétudes chez les défenseurs de l'égalité homme-femme et d'un État laïque.» (…)
«Or qui dit diversité culturelle dit souvent diversité religieuse. Ainsi, la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse (CDPDJ), mandatée par le gouvernement à la suite de la Commission Bouchard-Taylor pour conseiller l'administration sur les accommodements raisonnables, a donné raison aux juifs hassidiques qui refusaient d'être servis par une femme lors de leur évaluation de conduite de la Société d'assurance automobile du Québec (SAAQ) ainsi qu'aux femmes musulmanes qui ne voulaient pas être servis par un homme.» (…)
«Dans un avis rendu en janvier dernier et qui est passé inaperçu jusqu'ici, la CDPDJ donne raison à la SAAQ qui avait consenti à ces accommodements religieux. Selon Marc-André Dowd, vice-président de la CDPDJ, la demande, fondée sur un motif religieux, répondait au critère défini par la Cour suprême: le demandeur était motivé par «une croyance sincère et honnête». »
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Un critère qui, soit dit en passant, ouvre la porte à des abus potentiels au nom d'une «croyance religieuse», du moment où quiconque prétend qu'elle est «sincère et honnête».
Comme critère, avouez que c'est arbitraire et prête un grand pouvoir d'interprétation aux tribunaux.
Avouez aussi que ce critère, si personne n'ose le dire tout haut, est également un affront à la raison et à la science.
Et, un critère qui, de toute évidence, ne peut, à terme, que contribuer à affaiblir des droits chèrement acquis mais encore fragiles, tels que, entre autres, l'égalité entre les deux sexes.
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Suite à cette une du Devoir, le sujet fait mouche depuis deux jours à l'Assemblée nationale lors de la période de questions.
http://www.ledevoir.com/2009/10/07/270545.html
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Mais comme d'habitude: zéro réponse de la part du gouvernement.
Zéro intention d'ouvrir le débat sur une charte de la laïcité. Comme lors du dépôt du rapport Bouchard-Taylor.
Surtout: zéro compréhension de la complexité de ces enjeux, loin d'ailleurs d'être spécifiques au Québec.
Bref, zéro réflexion. Zéro action.
Mais le pire dans tout cela est que:
1- Le premier ministre donne l'impression de banaliser le tout;
2- Le projet de loi lui-même est flou, vague, ambigu, laissant trop de pouvoir entre les mains du ou de la ministre;
3- La ministre Yolande James elle-même semble peiner à comprendre que le concept de «diversité culturelle» de son projet de loi ne peut qu'inclure, par définition, celui de «diversité religieuse». (Quant à la ministre de la condition féminine, son silence en Chambre en dit long…)
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RÉSULTAT: le gouvernement banalise ainsi, voire accepte qu'un homme ou une femme refuse de transiger avec un employé de l'autre sexe pour cause de dogme religieux basé lui-même sur une vision du monde où les femmes et les hommes ne sont PAS considérés comme égaux…. Ce qui est contraire aux «valeurs» auxquelles ce même gouvernement dit pourtant adhérer.
Force est surtout de constater que le gouvernement refuse encore et toujours d'ouvrir le débat sur l'adoption d'une charte de la laïcité, laquelle pourrait préciser un certain nombre de balises visant à s'assurer que des dogmes religieux n'influent aucunement sur le fonctionnement des institutions et de l'administration publiques, dont la neutralité absolue et essentielle en ce domaine se doit d'être précisée et protégée.
Ce refus dénote un sérieux manque de compréhension de l'importance de la montée du religieux et des intégrismes dans les sociétés occidentales, de même que de leur impact négatif quant aux droits des femmes, entre autres.
Pour ceux qui douteraient des liens étroits entre le Parti Libéral du Québec et le Parti Libéral du Canada. Le gouvernement Charest applique en bloc une politique multiculturelle digne de P.E.Trudeau.
La volonté d’intégration passée des immigrants à la culture de la majorité laisse la place à la pénétration de l’espace public par une série de dogmes religieux qui progressivement rabaisse la priorité des droits individuels apportés par la laïcité. On tente de faire croire que les chartes des droits peuvent s’équilibrer entre l’application des droits individuels et les droits octroyés grandissant pour la pratique religieuse mais c’est faux lorsque l’espace public perd son caractère de neutralité. Lorsque la pratique religieuse privée n’est plus seulement restreinte au domicile et au temple. Lorsque la liste des exemptions s’ajoute afin de garantir la libre expression des principes et rites religieux que reste t’il d’une conception libérale, pluraliste de la société?
Confondre le pluralisme général avec le pluralisme de la diversité religieuse c’est ni plus ni moins que de la supercherie. Si le libéralisme contemporain en Angleterre et au Canada continue de jouer cette carte appuyé par des idéologues comme Charles Taylor. Le libéralisme ouvert de Voltaire est condamné à se faire hara kiri parce que l’essence de la religion consiste à maintenir un ordre éternel des choses à travers la célébration de Dieu et de la sagesse incompatible avec les libertés.
Il faudra bien au Québec protester plus sérieusement contre presque sept ans maintenant d’une gouvernance libérale suicidaire contre son propre peuple.
Intégrer les immigrants veut donc dire
Yes Sir you are right and on vous donne tous les droits, et vous pouvez brimer les droits des canadiens et nous ne dirons rien parce que
On est peureux.
Faut-il être surpris de cette décision ?
Au Québec la clientèle la plus fidèle et la plus stable du PLQ n’est-elle pas celle des communautés culturelles aux pratiques religieuses archaïques.
Dans l’ensemble du Canada le melting-pot culturel n’est-il pas synonyme d’ouverture et de liberté ? Le Canada n’est-il pas le pays nord américain le plus à genoux devant la visite qui ne repart plus ?
Les pratiques religieuses d’une autre époque sont un cancer virulent pour toutes sociétés modernes, mais le plus virulent de toutes est cette putasserie partisane des partis politiques en quête de votes !
On a enlevé le petit couteau de poche a nos jeunes scouts mais les ados Sikhs portent le kirpanavec la bénédiction des gouvernements..
C est cela les accomodements religieux
I rest my case !!!!
Je suis prêt à admettre que les gens ont le droit d’être ignorants. Mais s’ils choisissent d’être ignorants, ils doivent accepter d’être considérés comme tels. Et ils doivent aussi assumer certaines conséquences de leur ignorance comme par exemple de ne pas pouvoir occuper un poste dans la fonction publique.
Les dogmes sur lesquels reposent toutes les grandes religions sont en totale contradiction avec ce que nous savons maintenant de la réalité. Donc, on ne peut pas se fier aux gens qui, par paresse intellectuelle ou pour n’importe quelle autre raison, préfèrent vivre dans l’ignorance.
N’importe qui ne peut pas être pilote d’avion de ligne, il y a des tests d’aptitude. Être pilote d’avion, ce n’est pas un droit. Pour occuper un emploi de nos jours, ça prend un minimum de qualifications et je regrette, mais les personnes qui continuent d’obéir à des schémas de pensée qui sont désuets depuis des centaines d’années sont inemployables à mon avis.
Il ne faut rien attendre de ce gouvernement en matière de respect de la laïcité de l’État québécois. Ce n’est pas que le gouvernement Charest banalise la situation ou qu’il n’en comprend pas les enjeux. La réalité est infiniment plus simple. Le PLQ ne s’est jamais attaqué et il ne s’attaquera jamais à une partie aussi importante de sa clientèle électorale, une clientèle qui lui est d’ailleurs quasi exclusivement acquise. Cette clientèle représente la marge de manoeuvre qui fait la différence entre le pouvoir et l’opposition pour le PLQ.
Si seulement les québécois étaient capables de démontrer plus de cohésion envers les intégrismes de toutes sortes…
Suite à la commission Bouchard Taylor, en 2008.
Taylor qui a soit dit en passant reçu, à la suite de la commission Bouchard Taylor (presqu’un copié collé de celle proposé en France en 2003), un prestigieux prix de la part des plus grands imans, le considérant comme un des 100 plus grands philosophes musulmanes au monde. Pour le récompenser de faire la promotion et le développement de l’islam dans le monde.
Cela, à l’époque a paru sur Canoé avec le lien de la revue Prospect qui en parlait.
L’ADQ n’a pas déposé de mémoire, elle aurait dû. J’en n’ai fait un même si je venais de démissionner de l’ADQ.
http://www.vigile.net/Les-commissaires-possedent-peut
Jeanne du Lys
Nos chefs politiques, aussi bien à Ottawa qu’à Québec, sont des pleutres invertébrés. A Ottawa, le parlement a reçu l’apui de musulmans modérés qui ont affirmés, haut et fort, que la burka et le nikab n’avaient pas leur place en notre pays. Que ces vêtements n’avaient rien à faire avec l’Islam. Que ces vêtements abaissaient la femme, ce qui était contraire aux principes fondamentaux de l’Islam.
Que fait le gouvernement Harper? Saute-t-il sur l’occasion pour remercier chaleureusement ces musulmans modérés, intelligents, courageux de leur appui. Non! Il dit : oui, mais… Il n’y a pas de » oui, mais » qui tiennent. Nos politiciens sont des lâches qui veulent plairent à tous. Ce qui est impossible. En prenant position contre la burka et le nikab, ils plairaient à la très vaste majorité des Canadiens. Mais dans cette communauté de politiciens, on aime bien le patinage artistique. Même Trudeau fils a dit,chez Christianne Charette, : » Il fait écouter tout le monde « . Comme si on ne connaissait déjà la teneur du discours des islamistes. Quelle insulte à notre intelligence et quelle insulte à nos valeurs fondamentales. Mais je ne suis pas surpris, les connaissant trop.
Pour ce qui est du projet de loi No 16, M. Charest maintient le cap. Le même cap qui lui faisait donner notre argent aux écoles juives; le même cap qui a créé la commission Taylor-Bouchard; le même cap qui nous enlevait le Mont Orford, etc. A ce titre, on peut dire que M. Ctarest est constant. Constant dans l’erreur et le mépris de nos valeurs. Toujours prêts! Oui! Toujours pêts à prendre la mauvaise décision. Quel homme admirable.
La religion, quelle qu’elle soit, doit toujours prendre le siège arrière et y rester. Trop longtemps, dans notre histoire, elle a été au volant. Fini les folies! Il faut que le Québec et le Canada inscrivent, dans notre constitution, la primauté du laïc, point final. Avec cet article bien inscrit dans notre Chrarte ou constitution les partisants de l’état laïc auront une assise inébranlable pour le bon combat. D’ici là, ce ne sera que réthorique et discours philosophiques qui nous feront tourner en rond car il n’y aura pas d’assise légale pour nous appuyer.
Il est temps d’agir. Plus que temps.
Vous êtes trop bon, Monsieur Gingras! Et c’est là votre « péché » mignon, oserais-je dire, question de demeurer dans le contexte religieux du moment…
Ainsi, vous écrivez: « La religion, quelle qu’elle soit, doit toujours prendre le siège arrière et y rester ». Hummm… siège arrière et y rester? En ce qui me concerne, ce n’est pas le siège arrière que je lui ferais prendre (et encore moins pour y rester…), mais plutôt la porte arrière, ou encore le hayon si ça sort plus vite de ce côté.
Mais nous ne pouvons pas tous être aussi bons que vous, après tout…
» Même Trudeau fils a dit,chez Christianne Charette, : » Il fait écouter tout le monde « . » (M. Gingras)
Trudeau fils est critique de l’opposition en matière de multiculturalisme. Lors de cet échange radiophonique, il a dit, d’une part, que nos amis immigrants récents devaient connaître un peu les « valeurs canadiennes et québécoises », et d’autre part, que nous devions, nous nés ici, comprendre qu’une adaptation ne se fait pas du jour au lendemain pour un immigrant récent.
On le dira encore : il y a pluralité chez les amis immigrants. Un « immigrant » arrivé ici il y a 30 ans n’est pas un immigrant arrivé l’an passé. De même faut-il dire qu’un « immigrant » arrivé ici il y a 30 ans a vécu plus longtemps ici qu’un ti-cul de 18 ans s’appelant Dubé ou Perrier.
» La religion, quelle qu’elle soit, doit toujours prendre le siège arrière et y rester. Trop longtemps, dans notre histoire, elle a été au volant. Fini les folies! Il faut que le Québec et le Canada inscrivent, dans notre constitution, la primauté du laïc, point final. » (M. Asselin)
Oui. C’est pourquoi Rome devrait rester à Rome et Montréal à Montréal. C’est pourquoi tous ceux qui ne sont plus Catholiques romains au Québec et/ou qui croient (du verbe croire) que les Québécois sont foncièrement des Gaulois en Amérique devraient cesser de dire « À Rome on fait comme les Romains ». On l’a vraiment trop entendu souvent celle-la récemment ! Et il faudrait en plus que nos amis immigrants comprennent qu’ils sont bien à Montréal et au Québec !!!
On ne peut pas traiter différemment les immigrants qui sont ici depuis 30 ans par rapport à ceux qui sont arrivés hier. Pas plus qu’on doit considérer différemment ceux qui sont ici depuis 50, 32, 17, 6, 4 ou 2 ans, ou ceux qui sont ici depuis 6, 4 ou 2 mois, semaines ou heures. On la tracerait où la ligne?
On n’immigre pas à la légère. On ne choisit pas un pays d’accueil sur un coup de tête ou en tirant au hasard le nom d’un pays d’un chapeau. Avant de choisir de s’installer quelque part on s’informe. C’est la moindre des choses. Si une personne n’est pas prête à accepter l’égalité entre les hommes et les femmes et tout ce que cela signifie, si elle est incapable de renoncer à ses habits ridicules et à ses accessoires religieux ostentatoires, si elle se sent incapable d’accepter entièrement les valeurs de son pays d’accueil, cette personne n’a qu’à demeurer dans son pays. C’est probablement celui qui lui convient le mieux.
Je suis agacé ces jours-ci par cette publicité où on a effacé tous les « i » pour nous faire croire que l’immigration est indispensable à notre avenir. Je veux bien croire que l’immigration est essentielle au PLQ pour lui permettre de renouveler sa clientèle, à mesure que ses anciens clients s’ouvrent les yeux et quittent le navire, mais de là à dire que l’avenir du Québec dépend de ceux qui tiennent à transporter ici leur pays avec eux, j’ai des doutes.
Sapr*st*! Est-*l vra*ment nécessa*re d’*mporter *c* tous les m*séreux et tous les *llum*nés de l’un*vers? *l y a déjà des centa*nes de m*ll*ers de québéco*s déjà établ*s *c* qu* sont sans emplo* et qu* sont souvent exclus du marché du trava*l pour des ra*sons parfa*tement *d*otes. Ne devra*t-t-on pas commencer par essayer de fa*re trava*ller tous ceux qu* sont déjà *c*, qu* ne trava*llent pas et qu* ne demandera*ent pas m*eux que de contr*buer au développement de la soc*été québéco*se. On sa*t d’a*lleurs que le taux de chômage est plus élevé dans la populat*on *mm*grante. Pourquo* alors chercher à recevo*r encore plus d’*mm*grants? Et pu*s je me su*s toujours demandé s* c’éta*t une bonne chose de fa*re ven*r de la ma*n-d’oeuvre qual*f*ée provenant de pays où on ne demande pas m*eux que de ven*r s’établ*r *c* pour fu*r la m*sère, la guerre ou la fol*e rel*g*euse ou *déolog*que. Est-ce qu’on rend serv*ce à l’human*té en dépou*llant les pays les plus démun*s de leurs me*lleurs éléments? Quand *ls se retrouvent *c* on do*t alors envoyer une part*e de nos me*lleurs éléments pour a*der ces pays à se développer. C’est une b*en cur*euse prat*que.
@ Paolo
Voilà une bien étonnante façon de mettre les » . » sur les » i » !
(surtout en ne mettant point les » i « …)
» Je suis agacé ces jours-ci par cette publicité où on a effacé tous les « i » pour nous faire croire que l’immigration est indispensable à notre avenir. » (Paolo)
Exercice comptable et croissance économique obligent, si un taux de natalité demeure à 1,7, insuffisant donc pour un renouvellement des générations, et si on désire maintenir un minimal équilibre socioéconomique en notre Belle province, L’IMMIGRATION EST OUI INDISPENSABLE À NOTRE AVENIR. Et tous nos nationalistes bien soucieux d’une « survie » nationale devraient acquiescer et arrêter de chiâler (je ne m’adresse pas directement à vous Paolo). Ces mêmes nationalistes, dont la peur est parfois mal dissimulée, sont mieux oui de dire merci à une immigration qui oui fait aussi un effort pour s' »adapter » à un climat hivernal et s' »intégrer » à une collectivité.
Sinon, personne ne devrait être obligé de faire des bébés mais parler de « revanche des berceaux » pour évoquer ce mini-baby-boom actuel (j’ai lu ça en quelque part !) est franchement ridicule dans ce qu’elle insinue. Revanche par rapport à qui ? à quoi ? à des baby-boomers qui n’en ont pas eu ?
@ Jean-Pierre Dubé
C’est quoi votre « minimal équilibre socioéconomique en notre Belle province »? Faut-il laisser les immigrants entrer ici à pleines portes afin de maintenir un taux de chômage avoisinant les 10% (sans compter les très nombreux chercheurs d’emplois qui ne sont pas inclus dans cette statistique)? Faut-il empêcher le taux de chômage de redescendre à un niveau « normal » et « raisonnable » afin d’empêcher une pression à la hausse sur les salaires et les conditions de travail des québécois? Faut-il continuer à vider les pays les plus pauvres de leurs meilleurs éléments pour accentuer notre développement et ralentir le leur? Pourquoi ne pas investir davantage ici sur la formation des chercheurs d’emplois pour leur permettre de s’adapter à nos besoins en main-d’oeuvre au lieu d’aller chercher cette main-d’oeuvre ailleurs et investir par la suite pour leur permettre de s’adapter à notre langue, à notre culture, à nos us et coutumes?
Voilà autant de questions qui étaient contenues en filigrane dans mon commentaire précédent et auxquelles dans votre empressement à réagir vous n’avez, comme d’habitude, pas répondu.
Je serai le premier à applaudir à l’arrivée des immigrants au Québec quand il n’y aura plus des centaines de milliers de québécois qui attendront en ligne une ouverture leur permettant enfin d’entrer sur le marché du travail. Je serai le premier à convenir qu’il faille s’ouvrir aux étrangers et leur permettre d’accéder à un meilleur sort lorsqu’on aura solutionné les problèmes de nos propres exclus et de nos propres démunis. On est encore à des années lumière de cet objectif. Aussi, en attendant, je continuerai de croire qu’on importe des immigrants dans le simple but de renouveler la clientèle libérale et fédéraliste parce que, dans les faits, c’est bel et bien ce qui se passe.
Argument d’une rare bêtise, lu et entendu à maintes reprises ces derniers jours : « on ne peut pas hiérarchiser les droits » (en faisant passer l’égalité des sexes devant la liberté de religion, en l’occurrence). Chaque fois que je crois avoir vu le fond de la bêtise humaine, il se trouve des abrutis pour creuser encore un peu plus… Ne va-t-il pas de soi que dans un État où l’on reconnaît et applique la primauté du droit, le droit civil doit NÉCESSAIREMENT primer sur le « droit » coutumier ou religieux? Mettre tous ces « droits » sur un pied d’égalité, c’est confondre chimie et alchimie, astronomie et astrologie, médecine véritable et charlatanisme à gogo. Un État dit « de droit » NE PEUT PAS reconnaître le « droit » de quiconque à empiéter sur les droits d’autrui, tels qu’ils sont reconnus et définis par la charte et la législation en vigueur, fût-ce au nom d’une croyance religieuse ou d’une coutume familiale ou tribale bien ancrée – et même si cette croyance est jugée « honnête et sincère » (sic!) par ailleurs. Le choix est simple : ou ce pays reconnaît, défend et protège le principe de l’égalité des sexes dans TOUS LES CAS, ou il se reconnaît lui-même comme un pays où la discrimination entre les sexes est une pratique reconnue, défendue et protégée. Il ne saurait exister de moyen terme en la matière; cela tombe sous le sens. J’ai peine à croire qu’il faut encore répéter de telles évidences en 2009! Est-ce parce qu’il ne reste plus de morues à pêcher sur nos côtes que l’on pratique avec tant d’ardeur, dans ce pays, l’art de noyer le poisson? En tout état de cause, nous avons assurément un certain nombre d’éditorialistes et d’avocats (et de juges aussi, apparemment) dont les idées nébuleuses sentent fortement le poisson défraîchi…
Argument d’une rare bêtise, lu et entendu à maintes reprises ces derniers jours : « on ne peut pas hiérarchiser les droits » (en faisant passer l’égalité des sexes devant la liberté de religion, en l’occurrence). Chaque fois que je crois avoir vu le fond de la bêtise humaine, il se trouve des abrutis pour creuser encore un peu plus… Ne va-t-il pas de soi que dans un État où l’on reconnaît et applique la primauté du droit, le droit civil doit NÉCESSAIREMENT primer sur le « droit » coutumier ou religieux? Mettre tous ces « droits » sur un pied d’égalité, c’est confondre chimie et alchimie, astronomie et astrologie, médecine véritable et charlatanisme à gogo. Un État dit « de droit » NE PEUT PAS reconnaître le « droit » de quiconque à empiéter sur les droits d’autrui, tels qu’ils sont reconnus et définis par la charte et la législation en vigueur, fût-ce au nom d’une croyance religieuse ou d’une coutume familiale ou tribale bien ancrée – et même si cette croyance est jugée « honnête et sincère » (sic!) par ailleurs. Le choix est simple : ou ce pays reconnaît, défend et protège le principe de l’égalité des sexes dans TOUS LES CAS, ou il se reconnaît lui-même comme un pays où la discrimination entre les sexes est une pratique reconnue, défendue et protégée. Il ne saurait exister de moyen terme en la matière; cela tombe sous le sens. J’ai peine à croire qu’il faut encore répéter de telles évidences en 2009! Est-ce parce qu’il ne reste plus de morues à pêcher sur nos côtes que l’on pratique avec tant d’ardeur, dans ce pays, l’art de noyer le poisson? En tout état de cause, nous avons assurément un certain nombre d’éditorialistes et d’avocats (et de juges aussi, apparemment) dont les idées nébuleuses sentent fortement le poisson défraîchi…
» C’est quoi votre « minimal équilibre socioéconomique en notre Belle province »? » (Paolo)
C’est ce que j’entends dans nos discours économistes ! Pas le mien, ceux à la télé ! Cette fameuse main-d’oeuvre qui viendrait à manquer bientôt …
Je ne suis pas certain que le taux de chômage soit directement proportionnel au taux d’immigration. Au contraire, il se peut que l’arrivée de nouvelles personnes ici crée des emplois pour s’en occuper.
Je pense que le chômage est davantage influencé par la classe patronale qui préfère garder ce taux le plus élevé possible afin de pousser les attentes des travailleurs vers le bas.
Être passé de la « laïcité » au problème relatif à la « main-d’oeuvre », voilà toute une enjambée…
Mais, comme tout finit par se rejoindre, une chose menant à une autre, et cette autre menant à une autre encore, il faut bien reconnaître que tout se tient au bout du compte.
Alors, qu’est-il donc ce problème concernant la main-d’oeuvre? Depuis un bon moment, il me semble qu’il s’agisse d’un problème lié à la formation. Pas une formation en matière de recherche efficace d’emploi. Plutôt, une formation professionnelle supérieure, dans des domaines de pointe.
Parce que les emplois ne requérant plus qu’un petit diplôme d’études secondaires ont massivement quitté pour aller occuper des travailleurs s’esquintant pour des salaires de misère ailleurs sur la planète. Et il ne s’agit aucunement d’un complot patronal pour contenir les attentes d’ici. Bon nombre de patrons n’arrivent plus à faire face à la concurrence venue de l’extérieur, et plusieurs n’ont souvent d’autre choix que de fermer boutique.
La solution? Impérativement et le plus rapidement possible, doubler ou tripler les efforts du côté de l’éducation. Hausser les budgets des universités, afin que celles-ci puissent aller chercher les meilleurs professeurs, et leur fournir tout le matériel technologique d’avant-garde nécessaire pour mener à bien la mission. (Et corriger sans délai cette aberration de frais de scolarité insuffisants au point que cela nuit sérieusement à la qualité de l’enseignement!)
Notre avenir collectif passe par le rehaussement de nos connaissances. Inutile de nous lamenter à propos d’une époque révolue où l’ignorance pouvait encore payer le pain, le beurre, le bungalow et le gros 4X4…
Soit que nous nous réveillons tout de suite, soit que nous nous enlisons davantage. Le choix nous appartient.
Je souscris à votre thèse d’un nivellement par le haut pour contrebalancer ce « nivellement par le bas » dont certains se plaignent parfois. L’ignorance à l’oeuvre derrière une discrimination de quelque nature que ce soit et une juste laïcité bénéficieraient sans aucun doute, et au détour, de meilleures connaissances générales. Préconiser un consciencieux nivellement par le haut ne devrait pas se faire passer pour de l’intellectualisme ni de l’élitisme au-delà de l’arrogance peut-être inévitable d’une certaine élite intellectuelle si on doit l’identifier.
La Connaissance, tant qu’elle est bien mesurée, est capable de faire prendre pour tout un chacun de plus grandes enjambées et bonds quantiques en avant.
» Science sans conscience n’est que ruine de l’âme » disait quelqu’un.
Effectivement, Monsieur Dubé, je ne parle ni d’intellectualisme ni d’élitisme lorsque j’écris qu’il nous faut rapidement « doubler ou tripler les efforts du côté de l’éducation ».
Je parle de survie. La nôtre.
Dérapons …
Quel est ce « nôtre » ? Il n’y a pas de « survie » au Québec ou bien il faut dire en quoi. Il y a peut-être une survie planétaire mais aucune « survivance nationale » au Québec en 2009 … ou bien on retourne à l' »éduqué » Lionel A. Groulx
Sinon, votre préoccupation rejoint visiblement celle de notre ministre de l’Éducation actuellement à l’UNESCO.
Puisqu’il faut apparemment expliquer l’évidence…
La survie, c’est celle du mode de vie, lequel mode de vie compte notamment notre si décrié système de santé. Un système que les rechigneurs regretteraient soudain terriblement s’il devait un jour disparaître par manque de moyens pour le maintenir.
Nous ne pouvons plus fabriquer des tas de produits ici. Trop cher. La fabrication se fait donc ailleurs, en Chine, par exemple. Ce qui entraîne des fermetures et du chômage ici. Nous n’avons alors d’autre choix que de nous occuper à autre chose. D’où cette porte de sortie, cette planche de salut, possiblement la seule capable de nous permettre de continuer notre coûteux mode de vie: l’éducation.
Doublons ou même triplons rapidement les budgets de ce côté. Allons chercher ce qu’il y a de mieux comme professeurs, équipons nos collèges et universités à la fine pointe de la technologie. Formons des spécialistes qui seront reconnus et en demande partout.
Sinon, nous devrons fermer boutique bientôt. Miser sur l’éducation, c’est agir concrètement en vue de notre survie.
Je crains que l’évidence de votre regard ne soit jamais assez partagée par certains. Je ne peux que vous encourager à reprendre ces mots à chaque fois que l’occasion se présente au risque d’un dérapage conversationnel s’il en va comme vous dites d’une « survie ».
Dans l’économie du savoir international, certains diront que les secteurs aéronautique et techno-virtuel de Montréal sont relativement bien positionnés. Mais est-ce assez ? Sûrement pas. On peut faire mieux, c’est vrai.
L’éducation c’est aussi savoir reconnaître celle d’un autre. Une technique collégiale complétée avec emploi assuré vaut plus qu’un baccaulauréat universitaire non complété dans un domaine contingenté. On le dit parfois pas assez …
Sinon, ceux qui ont comme mode de vie cette « survie en forêt boréale » utilisent habituellement un système de santé qu’en dernier recours. Si vous préconisez une meilleure éducation, moi je préconise un mode de vie réajusté.