Ceux croyant que la démission-congédiement de Benoît Labonté «tuerait» l'éthique comme thème dominant de la campagne électorale à Montréal parce qu'il était le bras droit de la candidate à la mairie dont le «ménage» à l'Hôtel de ville est justement le message central, devraient comprendre qu'une telle chose est impossible avec tout ce qui se brasse de pas joli à tous les niveaux de la politique québécoise.
La raison: cyniques ou pas, les citoyens en ont ras-le-pompon.
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Tant et si bien que ce dimanche, le thème de l'éthique a même trouvé écho à l'ADQ.
Devenu chef grâce à deux petits votes émanant d'une faible participation de 30% des membres – l'avenir dira si cela aura été ou non un cadeau empoisonné -, Gilles Taillon en disait ceci:
«Scandales, collusion, corruption, déficits, c'est la marque de commerce des partis qui nous ont gouvernés depuis plusieurs années au Québec. La prochaine fois, c'est nous qui allons gouverner et on va faire disparaître ce qui fait en sorte que le Québec rapetisse en Amérique du Nord.»
(En passant, M. Taillon reprend ici un des thèmes préférés de Mario Dumont: comment l'ADQ se doit en tout d'être différente de ce qu'il appelait les «vieux partis».)
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LA «MALÉDICTION» ACCURSO?
Sur cette question d'éthique, si le maire Gérald Tremblay a refusé stratégiquement de se «réjouir» du week-end d'enfer de Louise Harel, c'est non seulement parce que c'est surtout dans sa propre cour que s'agglutinent les enquêtes de la Sûreté du Québec et les révélations faites depuis des mois par la plupart des médias.
C'est aussi peut-être parce que si Benoît Labonté vient de périr politiquement par la faute de ce qu'on pourrait appeler la «malédiction Accurso», il semble bien que ce soit à un cocktail de financement organisé à Saint-Léonard par Frank Zampino, lui-même ancien bras droit de Gérald Tremblay, que Labonté aurait rencontré Tony Accurso (*) la première fois, et ce à une époque où Labonté était encore à Union Montréal, le parti du maire.
Et il semble bien que ce soit l'incapacité de M. Labonté d'expliquer les traces laissées par des appels téléphoniques présumés entre lui et M. Accurso, qui ait été pour Louise Harel le prétexte final pour «démissionner» M. Labonté. Ou, dit en termes plus diplomatiques: la goutte ayant fait déborder un vase déjà passablement plein.
(*) Accurso dirige plusieurs compagnies dans le domaine de la construction, dont Simard-Beaudry, partenaire du consortium GÉNIEAU, lequel avait obtenu le fameux contrat des compteurs d'eau.
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Et maintenant, ceci, sous toutes réserves:
Selon TVA, Benoît Labonté, par l'entremise d'un intermédiaire, aurait également reçu plus de 200 000$ en dons d'une dizaine de firmes de construction, d'ingénieurs-conseil et d'architectes:
http://lcn.canoe.ca/lcn/infos/regional/archives/2009/10/20091018-170729.html
Comme on l'aura répété à satiété: cela n'aurait rien d'illégal si l'argent est allé à la campagne à la chefferie, et non au parti . Explication: au Québec, les argents amassés pour les campagnes au leadership sont considérés comme faisant partie de la régie interne des partis! Ce que seule l'Assemblée nationale peut modifier par loi. On peut toujours rêver…
Mais au niveau éthique, puisque de telles firmes attendent souvent des retours d'ascenceur en contrats publics du moment où le politicien en question prend le pouvoir, c'est une toute autre histoire.
Bien sûr, il y en a aura toujours pour banaliser un peu tout ça et avancer qu'il n'y a pas nécessairement de lien de cause à effet entre les contributions de propriétaires d'entreprises et l'obtention éventuelle de contrats publics. Mais le fait est qu'ils ne font certainement pas ces contributions par amour de la démocratie! Et encore moins par charité chrétienne…
Dans la suite des révélations de l'émission Enquête, voici d'ailleurs ce qu'en rapportait Le Devoir:
«Jeudi, l'émission Enquête de Radio-Canada a diffusé un enregistrement d'une conversation téléphonique dans laquelle un entrepreneur, Lino Zambito, proposait à des élus de l'opposition à la Ville de Boisbriand d'éviter des élections le 1er novembre. Le Directeur général des élections du Québec a annoncé hier qu'il ferait des vérifications dans cette affaire. «Nous vérifions si une infraction a été commise relativement à la Loi sur les élections et les référendums dans les municipalités», a indiqué Denis Dion, porte-parole du DGEQ.
Patron de l'entreprise de construction Infrabec, Lino Zambito a obtenu plus de 50% des contrats de la municipalité de Boisbriand ces dernières cinq années. Il a aussi été le seul soumissionnaire pour la construction de l'usine d'épuration des eaux. Or, selon le site du DGEQ, on peut voir qu'un Lino Zambito a beaucoup contribué au Parti libéral du Québec de 2003 à 2008 : 3000 $ en 2008, 2000 $ en 2007, 3000 $ en 2006, 2800 $ en 2005, 3000 $ en 2004 et 500 $ en 2003, pour un total de 14 300 $. Le même électeur a aussi versé un total de 4500 $ à l'ADQ, soit 2000 $ en 2002 , 1500 $ en 2003 et 1000 $ en 2007. Le Parti québécois a aussi profité de sa générosité, mais pour plus petits montants: 600 $ en 2001, 720 $ en 2004, 250 $ en 2005, 1000 $ en 2006 et 1000 $ en 2007.»
http://www.ledevoir.com/2009/10/17/272126.html
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ARGENT PROPRE VS. ARGENT SALE
Ce dimanche, Mme Harel observait ceci
«Il n'y a que l'argent propre qui peut chasser l'argent sale».
Traduction: seul plus de dons, même petits, des citoyens peut assurer que les politiciens n'auront pas recours à l'argent sale des entrepreneurs en quête de retours d'ascenseurs.
D'accord. Mais avec deux bémols.
1) Même si cela est «légal» dans certains cas, un politicien est déjà parfaitement libre de refuser ce qu'on appelle l'«argent sale», i.e., en argent comptant et venant de gens s'attendant à des retours d'ascenseur. En fait, tout politicien devrait le refuser sans qu'une loi ait à le lui dire.
2) L'«argent propre» des citoyens retournera à nouveau dans les coffrets des partis lorsqu'ils sentiront qu'on leur offre une vision qui en vaut la peine.
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MASQUES ET COMMISSION D'ENQUÊTE
Évidemment, ce week-end de fou ajoute aux preuves démontrant amplement la nécessité urgente d'une enquête publique indépendante.
Néanmoins, tous ces témoignages anonymes de gens «masqués» ou «cachés», et qui ont tant troublé Louise Harel, y apportent en fait l'argument ultime: seule une enquête publique permettrait à ces gens, et à d'autres, de témoigner en toute sécurité à propos de ce qui patauge dans toute cette boue.
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MAFIA MADE IN CANADA:
Et pour ceux croyant que ces toiles d'araignées, courtoisie du crime organisé, ne se tisseraient qu'au Québec – quoiqu'elles se tissent par contre ici plus serrées à cause de la petite taille des «élites» -, lisez ceci:
http://ca.news.yahoo.com/s/capress/091016/national/mafia_corruption
Et voyez comment dans cet article de la Canadian Press – repris à travers le Canada -, on avance l'hypothèse selon laquelle la mainmise de la mafia sur les contrats d'infrastructures serait un problème à travers le pays tout entier:
«A prominent expert on the Italian mob says he hopes Ottawa will be moved to act by riveting accounts of how the Mafia gobbles up public money in Montreal, because he says the problem exists nationwide.(…)
Despite all the public money at stake, the author of several books on the Mafia said he doubts any government in Canada, at any level, will delve into the organized-crime issue.
Antonio Nicaso told The Canadian Press that no Canadian government has ever shown a desire to look into "this grey area where criminals, politicians and businessmen get together."
"I don't think in Canada there is political will or commitment to fight organized crime," Nicaso said. "The problem has been here for so long and they've never taken action or addressed the problem in the right way." (…)
We have a huge problem in Alberta, in British Columbia, now organized crime is spreading all over the country," Nicaso said.
"The government — any kind of government, any colour — have never shown any political will or any political commitment to fight organized crime."
And a public inquiry would serve to establish once and for all the connections between the mob and Canada's political and business elements, Nicaso said.»
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TOUT LE MONDE EN PARLE:
Après y avoir vu les trois candidats à la mairie: vous ne trouvez pas, en bout de piste, que plusieurs idées de Louise Harel et de Richard Bergeron se rejoignent?
Deuxième question: maintenant qu'elle a été forcée de «démissionner» Benoît Labonté, est-ce que Mme Harel s'en rend compte?
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LES SQUELETTES:
Une chose est certaine, à deux semaines seulement des élections et après ce week-end d'enfer pour Vision Montréal, le parti de Mme Harel souhaitera sûrement qu'on s'y sera assuré que le placard de son nouveau bras droit, Pierre Lampron, est bien et bien vide de tout squelette.
Comme vous le dites Madame Legault, il n’y a rien d’illégal à ce qu’une entreprise fasse des dons à un parti politique. Je suis également d’accord avec vous concernant la charité chrétienne. Le problème en est un bien entendu d’éthique. Celle-là même qui fait dire qu’il n’y a rien d’illégal tant que ce n’est pas illégal. Autrement dit, une éthique bien élastique.
Que dire de Benoît Labonté. Il avait l’air tellement convaincu samedi alors qu’il parlait de tentative d’assassinat politique. Ah! les gros méchants conspirateurs qui voulaient entacher son intégrité. Comment peut-on se présenter devant les caméras et mentir à plein nez sans aucun remords?
Personnellement, je m’intéresse au leadership et je ne peux que déplorer tous ces individus qui mentent comme ils respirent. Comme je l’explique sur mon blogue, Benoît Labonté a à tout le moins le mérite d’avoir démontré noir sur blanc qu’il n’y a pas de fumée sans feu!
http://g-m-l.blogspot.com/2009/10/benoit-labonte-fumee-sans-feu.html
Guy-Michel Lanthier, ing.
Conférencier et consultant en leadership
Même le gouvernement Lesage, qui promettait mettre fin au patronage de l’Union Nationale, a été tenté aussi de succomber aux fournisseurs à sa caisse électorale mais…il y avait un ministre, M. Lévesque, qui veillait au grain.
M. Lévesque a continué d’appliquer un haut degré d’éthique au PQ jusqu’à la fin et plusieurs de ses députés ont été en mesure d’en prendre de son exemple et de ses enseignements utiles pour ne pas tomber sous le charme monétaire intéressé des fournisseurs de fonds.
Mme Legault, félicitations pour votre billet.
J’ai écrit sur mon blogue http://sites.google.com/site/lesouveraindenonciateur/ (avant de lire le votre) un billet du même type.
Je propose 3 pistes principales de solutions afin d’en finir avec cette corruption systémique structurée. Les voici:
1. Un prélèvement obligatoire de 5$ par individu qui a droit de voté par parti officiel.
2. Un prélèvement obligatoire de 1% (c’est un exemple) au prorata du chiffre d’affaire de toutes les entreprises par parti officiel.
3. Liberté individuelle de donner au parti de son choix le montant qu’il voudra. Toutefois il devra déclarer le nom de son entreprise qui sera rayé automatiquement de tout appel d’offre publique à des contrats de tous les services publiques nationales, régionales ou locales. Cette même entreprise ne pourra bénéficier d’aucune aide direct ou indirecte des paliers publiques.
Il restera toujours cependant des choses extremement difficiles à contre carrer. Exemple
Un individu qui est payé par son entreprise et «prêté» à un parti politique
un individu qui donne de l’argent comptant
un individu qui paye des dépenses du parti avec la carte de crédit d’entreprise
Mais ca prends un début quelques parts…
«Tout pouvoir corrompt et le pouvoir absolu corrompt absolument» -Lord Acton
Nous avons désespérément besoin de changement.
Nous sommes en période électorale.
Faisons le bon choix.
Votons : « Projet Montréal ! »
http://www.projetmontreal.org/
«Tout pouvoir corrompt et le pouvoir absolu corrompt absolument» -Lord Acton
Nous avons désespérément besoin de changement.
Nous sommes en période électorale.
Faisons le bon choix.
Votons : « Projet Montréal ! »
http://www.projetmontreal.org/
Logique multiculturelle : M. Montmarquette de Québec solidaire, plus deux fois qu’une, propose de voter Projet Montréal dont le chef est musulman, pendant que Mme David, un des deux chefs de Québec solidaire, accepte très bien le port du voile musulman, au nom de ce parti.
J’imagine que ça ne doit pas tellement faire votre affaire que Louise Harel soit associée d’aussi près à la magouille municipale…
Je constate autant au provincial qu’au municipal nous sommes définitivement dû pour du sang neuf et du renouveau…
La seul manière de faire le ménage serait que Mme Harel forme une coalition avec Projet Montréal, lui cédant quelques arrondissements et un engagement de lui réserver une place dans le Conseil exécutif de la Ville.
Une équipe formé de ces deux partis serait un gros plus pour l’avenir de Montréal.
Si non il nous reste la solution que Normand Lester vient de faire à la radio: Donner les clés de la ville au vrais bosses: La mafia, en attendant que le Seigneur de Sagard les tasse.
On en est rendue là.
Pendant ce temps à Québec on a un Premier ministre sur le payroll du privée (rappelons que 2 journalistes qui ont enquêté sur les 3 maisons de Charest ont été viré subito presto) . Le tiers monde quoi.
On est mal barré vous dites. Il n’en tient qu’à nous de reprendre le contrôle. Mais en avons nous seulement le courage.
Ce qui me désespère le plus dans toutes ces histoires, au delà bien sûr de mon désarroi devant toutes ces magouilles érigées en pratiques courantes, c’est le cynisme général des citoyens. Or pire que tous ces scandales c’est la réponse du public face à l’affront qui lui est fait : le cynisme. Peut-on vraiment le lui reprocher ??? Oui et non. Non parce que le citoyen moyen par sa seule observation empirique du traitement de ces scandales, fussent-ils scrutés par une enquête publique, il constate inexorablement que les rapports font beaucoup de bruit sur le coup mais que quelques années plus tard les mesures prises pour éviter la corruption sont contournées et on est de retour à la case départ… » Comment voulez-vous bonnes gens que nos bonnes bonnes et nos [petits citoyens] aient le sens des valeurs ? » chantait Brel dans Gand Mère.
D’un autre côté ce cynisme nourri l’apathie et éventuellement toutes veilleités de changer le « système » devient une activité utopique et oisive… Ajoutons à cela toute la cacophonie de l’ultra consommation et vous avez un cocktail explosif de… laisser-faire. Si seulement les citoyens participaient aux consultations publiques, aux conseils municipaux, exerçaient leur vote et leur jugement, on en serait évidemment pas là. Mais on peut toujours rêver…
Bref on peut dénoncer (ce qu’a fait avec brio l’émission Enquête, un vrai service public essentiel) et réclamer tout ce qu’on veut comme par exemple l’interdiction, qui va de soit, pour des sociétés de contribuer aux partis politiques. En effet, quel intérêt peut bien avoir une « personne morale » à soutenir un parti politique ? Poser la question c’est y répondre… mais si les citoyens ne se mêlent pas de ce qu’ils les regardent ces pratiques arrogantes continueront.
Bonjour Mne.Legault
En très peu de temps, la firme BPR a envoyé au tapis un bon nombre de nos politiciens peu soucieux de l’éthique avec ses manoeuvres didne d’Halliburton aux USA.
Le scandale des compteurs d’eau à Montréal, l’enquête du commissaire au lobbyisme du Québec à l’encontre du nouveau député de Rivière du Loup, Jean d’Amour, et enfin aujourd’hui au tour du sénateur conservateur Housakos d’être dans l’eau chaude à cause de cette firme qui doit avoir son siège social à Palerne.
Gilles Taillon et l’ADQ peuvent bien vouloir faire la leçon aux autres partis. C’est facile de critiquer quand on n’a jamais gouverné et quand on n’a donc jamais été un potentiel donneur de contrat pour quoi que ce soit.
L’énumération que vous faites des dons de Lino Zambito aux partis politiques est d’ailleurs assez éclairante. Un fin renard comme Monsieur Zambito se montrera évidemment infiniment plus généreux envers les partis qu’il sait ou qu’il croit être les plus facilement corruptibles. Cela va de soi, n’en déplaise aux détracteurs qui ne cessent d’essayer de nous faire croire que tous les partis politiques sont également corrompus ou corruptibles. Cela me rassure de voir que Monsieur Zambito est beaucoup moins généreux envers le PQ qu’envers le PLQ et l’ADQ, le PQ ayant déjà gouverné et étant davantage susceptible que l’ADQ de gouverner dans un proche avenir. Monsieur Zambito agit envers le PLQ et l’ADQ comme s’il attendait davantage de ces deux partis. Sa générosité restreinte à l’égard du PQ semble davantage exprimer l’idée qu’il n’attend rien de particulier du PQ mais qu’il voudrait toutefois ne pas être injustement mis de côté ou oublié par ce parti.
Je crois que Lino Zambito est assez spécialisé en matière de corruption (non pas nécessairement en tant que bandit mais à tout le moins en tant que « fin observateur » de ce phénomène) pour que sa générosité puisse servir d’étalon en matière de mesure de la corruptibilité des partis politiques. Aussi, je suggère qu’on instaure officiellement l’échelle de Zambito, un nouvel étalon-mesure du degré de corruptibilité des partis politiques.
Ainsi le PLQ aurait reçu 14,300$ de Lino Zambito. L’ADQ aurait reçu 4,500$ pendant que le PQ recevait 3,570$. Puisque ces partis politiques n’ont pas tous reçu le même nombre de dons, il m’apparaît plus juste de comptabiliser le don « moyen » accordé par Zambito à chaque parti.
Le don moyen accordé au PLQ est de 2,383.33$. Celui accordé à l’ADQ est de 1,500$ alors que celui accordé au PQ est de 714$.
La part reçue par chacun par rapport au total des dons moyens représente le taux de corruptibilité de chacun selon l’échelle de Zambito.
Selon mes « savants » calculs, sur l’échelle de Zambito le PLQ aurait donc un taux de corruptibilité de 51,84%, l’ADQ aurait un taux de 32,63% alors que le PQ traînerait derrière avec un taux de corruptibilité de 15,53%.
Au-delà du caractère apparemment farfelu de mon échelle de Zambito il me semble que mes résultats correspondent à ma perception intuitive du degré de corruptibilité des partis politiques québécois. Je persiste toutefois à croire que lorsque l’ADQ de Gilles Taillon aura goûté au pouvoir (c’est-à-dire jamais), ce parti verra son taux de corruptibilité monter en flèche.
Aussi saugrenue soit-elle j’espère que mon analyse clouera le bec à tous ces pessimistes patentés qui ne cessent de répéter que tous les partis politiques et tous les politiciens sont également corrompus et qu’on ne peut pas faire davantage confiance à l’un qu’à l’autre. J’ai toujours pensé que jusqu’à preuve du contraire le monde n’était pas formé d’anges ou de démons. Il y a de l’angélisme et du démoniaque en chacun de nous, à des degrés très divers toutefois. On ne peut pas s’attendre à être gouvernés par des anges. On peut néanmoins toujours choisir les moins pires d’entre nous pour dépenser judicieusement nos sous. C’est ce qu’on ne fait plus depuis 2003 et c’est sans doute pour cela que le cynisme à l’égard des politiciens atteint maintenant des sommets. C’était quand même moins pire avant J.C. (Jean Charest et non pas « l’autre »).
Oubliez Call-TV . Et préparez-vous pour Call-Escouade spéciale ! ***********************************