Un jour, les historiens diront peut-être que Benoît Labonté aura été à la «grangrène» qui gruge présentement la démocratie municipale et québécoise, ce que Jean Brault de Groupaction aura été au scandale des commandites.
Soit deux personnages peu sympathiques, ambitieux, opportunistes, ayant, comme tant d'autres, participé volontiers à des pratiques douteuses, mais qui, une fois piégé par des circonstances hors de leur contrôle et n'ayant plus rien à perdre, ont néanmoins choisi de se «mettre à table» plutôt que de continuer à se taire pour mieux protéger leurs maîtres politiques.
(*) Rappelons que M. Brault, traité à l'époque par plusieurs de filou sans la moindre crédibilité, a pourtant contribué à ce que la Commission Gomery expose le système occulte qui existait au PLC où sous prétexte de «défendre l'unité nationale», on y détournait des fonds publics pour remplir les coffres du parti et graisser la patte de certaines firmes amies du régime en leur donnant de généreux contrats gouvernementaux. Ni héros, cependant. Ni victime.
Hier soir, à l''émission d'Anne-Marie Dussault, il fallait d'ailleurs voir ET le bras droit de Gérald Tremblay – Diane Lemieux –, ET celui de Louise Harel – Pierre Lampron –, s'en prendre tous les deux très durement aux «mensonges» de Labonté… (1)
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Tout de go, je vous dirais que la première réflexion qui me vient après avoir visionné l'entrevue de Benoît Labonté à Radio-Canada est celle-ci:
Si l'entourage immédiat de Gérald Tremblay avait cru avoir frappé un grand coup contre Louise Harel en tentant d'ajouter aux coulages aux médias sur le «cas» Labonté (2), la tactique s'est transformé pour l'équipe du maire en un dangereux boomerang.
Primo: parce qu'en ayant décidé de parler plutôt que de se taire, le risque est que les révélations de M. Labonté finissent par se retourner aussi contre le maire, et peut-être plus encore que contre Mme Harel, puisqu'elles braquent les projecteurs sur sa propre inaction.Ainsi que sur ses contradictions.
Un jour le maire nie qu'il y ait le moindre problème. Un autre, il clame avoir «peur» et parle de «bombes désamorcées». Un jour, il défend Frank Zampino bec et ongles. L'autre, il «confesse» avoir appris en 2001 que des «enveloppes brunes» se promenaient à gauche et à droite. Un jour, il veut une commission d'enquête. L'autre, il la rejette craignant que des gens «disparaissent». Etc. etc., etc…
Secundo: parce que la description de Labonté et sa dénonciation de l'«hypocrisie» derrière le financement des partis tel qu'il existe, se retourne aussi contre la classe politique dans son entier. Incluant ses membres les plus honnêtes. De fait, c'est toute l'«élite» politique québécoise qui ressort ce soir affublée d'un oeil au beurre noir.
Le fait même que l'entourage du maire ait présumément cherché à encourager des coulages aux médias aptes à discréditer Louise Harel en s'en prenant à Labonté démontre aussi ceci:
Primo: le maire semble être pas mal plus retors et pas mal moins «naïf» que son personnage public ne le laisse croire. Pas très Monsieur Bean, dans les faits…
Secundo: à deux semaines seulement du vote, un comportement de ce type tend à montrer que l'équipe du maire était inquiète. Et donc, peinait à croire qu'elle pouvait gagner sans recourir, entre autres, à un tel procédé.
Bref, je crois qu'on aura banalisé à tort cette tentative en arguant que de tels coulages font tout simplement partie de la game politique. À tort, parce qu'on peut aussi croire que la politique peut se faire sans ce genre de tactique douteuse. Aussi, parce que, lorsqu'on s'y attarde, les coulages en disent long sur les motifs de ceux qui les font… Comme dans ce cas-ci.
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Ou dit plus crûment: lorsque Benoît Labonté avance qu'il est victime d'un «assassinat politique» venant de gens qui travailleraient aujourd'hui directement ou indirectement pour le Clan Tremblay, il y a de bonnes chances qu'il ait raison. Le contexte politique et les intérêts en jeu étant ce qu'ils sont… Mais il a raison en partie seulement. Car, dans les faits, la personne la plus visée par l'éclatement de l'«affaire Labonté» le week-end dernier est plutôt Louise Harel, la véritable adversaire. Et l'adversaire qui se retrouve maintenant jugée durement pour s'être associée au même Labonté.
Bref, dans la lutte féroce pour l'Hôtel de Ville, Benoît Labonté n'est en fait ici que du «dommage collatéral». Mais, sûrement à la grande suprise de l'entourage du maire, du «commage collatéral» qui, une fois piégé, s'est retourné contre la gouvernance du maire bien plus que contre Mme Harel…
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Ce qui, en passant, ne veut pas dire que d'autres n'ont pas aussi tenté de s'en prendre anonymement à Labonté! Ce ne sont d'ailleurs pas les témoignages de ce type qui auront manqué. Et heureusement, puisque la vérité éclate ainsi au grand jour.
Mais même s'il appert que ces témoignages anonymes ont, eux aussi, de bonnes chances d'être véridiques, la question demeure: pourquoi ne pas avoir dénoncé avant la campagne électorale ce qui, de toute évidence, aurait dû l'être? Bref, quels intérêts cela a-t-il pu servir d'attendre ce moment très stratégique, si ce n'est que de tenter d'aider l'équipe Tremblay à garder le pouvoir?
Et j'avance cette hypothèse sans la moindre complaisance envers Louise Harel, laquelle a pris comme son bras droit, quelqu'un sur qui, justement, le «doute» flottait depuis un bon bout de temps.
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Cette hypothèse, je l'avance plutôt d'un point de vue analytique.
Et partant toujours, en science politique, de la question fondamentale suivante: à qui le «crime» profite-t-il?
Ou, dans ce cas-ci, à qui le «crime» était-il supposé profiter si, en effet, Labonté avait choisi d'aller lécher ses plaies en silence plutôt que de vider son sac sur les ondes de Radio-Canada?
Protéger le statu quo à l'Hôtel de ville ferait l'affaire, et répondrait aux intérêts, de pas mal de monde.
Incluant des personnages puissants et influents, dont la puissance et l'influence reposent en bonne partie sur une manne de contrats publics particulièrement lucratifs…
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Au-delà des luttes DE pouvoir et POUR le pouvoir:
Pour bien des citoyens, le témoignage de Labonté, l'état de dénégation béat du maire, la présence du crime organisé dans l'industrie de la construction, l'existence d'un système de collusion, le gonflement scandaleux des coûts qui en résulte, de même que le refus obstiné du gouvernement de créer une commission d'enquête indépendante risque de faire la démonstration finale et ultime que la classe politique actuelle fait peut-être plus partie du problème que de la solution…
Ce qui, dans la société civile et chez les intellectuels, pourrait déboucher sur une de deux réactions diamétralement opposées.
L'«affaire Labonté», en tant que révélateur du cancer, pourrait soit renforcer la désaffection des citoyens envers la chose politique en les confortant dans leur cynisme et, surtout, leur sentiment d'impuissance. Ce qui, à son tour, ferait parfaitement l'affaire de ce système dysfonctionnel.
Ou, encore, encourager ceux que ce type de politique horripile à sauter dans l'arène de la Cité et à prendre leur place.
Soit en faisant de la politique active. Mais AUTREMENT. De manière éthique et surtout, morale. Question d'aller nettoyer les écuries. (À ce chapitre, et sans égard aux affiliations partisanes, il était fort rafraîchissant d'entendre Richard Bergeron dire hier soir que, non, la politique n'est PAS une chose «sale». Et donc, qu'il EST possible de faire de la politique autrement et avec moins d'argent. Ce qu'on tend à oublier de ces jours…)
Soit en votant. Soit en s'informant, en interpellant les élus, en assistant aux conseils, voire même en manifestant pacifiquement une fois de temps en temps. (Si on peut manifester sur des enjeux internationaux, on pourrait peut-être réapprendre à le faire pour des enjeux qui touchent aussi notre propre société…).
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Bref, désolée pour le cliché. Mais sa vérité profonde ne se dément pas.
Si nous ne nous occupons pas de la politique, la politique, elle, s'occupera de nous.
Et, qui sait? Peut-être que dans les prochaines années, la vue de toute cette boue donnera à certains le goût d'enfiler leurs bottes de caoutchouc, question de contribuer au grand nettoyage, chacun à sa façon, avant qu'elle ne nous monte jusqu'au cou…
Si j'enseignais encore la science politique plutôt que de la pratiquer en journalisme, c'est de cela dont je voudrais discuter avec mes étudiants… Et mes collègues!
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(*) Pour visionner l'entrevue de Benoît Labonté:
http://www.radio-canada.ca/regions/Municipales2009/2009/10/22/009-benoit-labonte-entrevue.shtml
(1) Ce matin, lors de notre revue hebdomadaire de l'actualité à l'émission de Christiane Charette, nous en avons discuté avec Louise Harel, Gilles Taillon &t John Parisella.
http://www.radio-canada.ca/emissions/christiane_charette/2009-2010/chronique.asp?idChronique=94106
(2) Autant Ruefrontenac.com que David Gentile de la SRC ont rapporté qu'une proche conseillère du maire aurait approché un certain Pierre Vaillancourt pour témoigner anonymement sur Labonté. Ce que M. Vaillancourt affirmait lui-même, à visage découvert, dans le reportage de D. Gentile, alors que la principale intéressée niait tout.
Voir: http://www.ruefrontenac.com/nouvelles-generales/electionsmunicipales/12423-labonte-vaillancourt
pourquoi ne pas demander URGAMENT la démission du maire de montréal????
» L’«affaire Labonté», en tant que révélateur du cancer, pourrait soit renforcer la désaffection des citoyens envers la chose politique en les confortant dans leur cynisme et, surtout, leur sentiment d’impuissance. Ce qui, à son tour, ferait parfaitement l’affaire de ce système dysfonctionnel. Ou, encore, encourager ceux que ce type de politique horripile à sauter dans l’arène de la Cité et à prendre leur place. » (dame Legault)
Le monde est ce qu’on en fait… À chacun de décider pour soi ce qui mène le monde, les idées ou l’argent, mais le cynisme et le sentiment d’impuissance font rarement de la bonne politique. Si on manque de temps ou d’énergie ou de moyens ou d’élan pour « sauter dans l’arène de la Cité », voter serait déjà amplement suffisant. La désaffection du politique par le citoyen ne peut que profiter au crime et au pouvoir peu démocratique.
« Si nous ne nous occupons pas de la politique, la politique, elle, s’occupera de nous. »
– Cliché, mais vrai !
Les citoyens de Montréal n’auront plus qu’à s’en prendre à eux-mêmes s’ils font aux municipales comme ils ont fait aux dernières élections provinciales et réélisent des magouilleurs.
Vivement du changement !
Vivement Projet Montréal !
Avez-vous remarqué que André PRATTE N’ÉCRIT ABSOLUMENT RIEN SUR LE SUJET DEPUIS LE DÉBUT DE CETTE HISTOIRE?AURAIT-IL ÉTÉ SUR LE BATEAU D’ACURSO?
Tout cela nous ramène à Aristote: Qui contrôle l’État ? Au profit de qui ?
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Il y a des puissants réseaux d’intérêts qui squattent notre État. Or deux de ceux là sont en conflit: Le Seigneur de Sagard (Paul Desmarais) contre les seigneurs de St Léonard. C’ est ce qui explique que Gesca La Presse avec leur partenaire la SRC sont parti en mission commandée pour un grand nettoyage. Au nom de la salubrité publique, mais en fait simplement histoire de tasser les seigneurs de St Léonard qui commençaient à prendre trop de place dans l’État Desmarais. On ne part pas une telle opération sans un OK d’en haut. L’histoire des compteurs d’eaux est la goute qui a fait débordé le ‘compteur’.
http://www.vigile.net/Scandale-des-compteurs-d-eau-a,22032
Le défi pour ces médias c’est de maintenir le spot sur St Léonard et s’assurer que les libéraux influents n’apparaissent pas dans le portrait de famille; et si possible faire apparaitre des péquistes (genre le mari de Mme Marois a fréquenté Accurso du temps ou il était à la barre du Fond de Solidarité).
Pendant ce temps le Seigneur de Sagard va poursuivre sa main mise sur notre État. Déjà la Caisse de dépôt est entre des mains étrangères à notre intérêts nationale; pendant qu’un Vandal s’occupe de l’ Hydro Québec:
http://www.mcn21.org/actualites/article/mcn21-exige-le-congediement
L’Escouade Marteau: La police de Montréal a été exclu du groupe spécial par le Ministre de la sécurité publique (vous vous sentez en sécurité avec lui). Pourquoi pensez vous ? Si non pour contenir les dommages possibles: Eux sont capable de faire le portrait de famille élargie? Couleront ils de l’informations par frustration à cet égard; c’est le Ministre Dupuis qui doit être nerveux.
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Un autre qui va être nerveux bientôt c’est mononc Paul à Sagard, quand l’ensemble du portrait va apparaitre clair à la population du Québec: Charest est le Grand Inca de ce système de corruption généraliser qui tue notre État; et, que la population va comprendre que la seule façon de sauver notre État est d’en reprendre le contrôle. Pas dans 4 ans mais, bien de toute urgence le plus tôt possible. (la majorité Charest est mince et les seigneurs St Léonard peuvent couler quelque députés n’importe quand, s’ils se sentent largué par leurs amis libéraux !).
……………..
Le Seigneur de Sagard contre ceux de St Léonard. Cette confrontation mènera t elle à une victoire à la Pyrrhus pour la cause fédéraliste. (On se rappel que la confrontation Chrétien Martin a eu cet effet pour le PLC au Québec)
Si c’est cela qui arrive alors il faudra remercier M Labonté … le Patriote.
Les libéraux ont ils peur de se faire frapper sur les doigts avec leur propres marteau ? Pourquoi Le Ministre Dupuis a t il écarté la police de Mtl de la brigade, si non pour en limiter l’efficacité :
Patrick Lagacé pose des questions
(…)
L’affaire, dit un policier, un cadre, c’est qu’à force de suivre et d’espionner les bandits, à longueur d’année, à longueur d’enquêtes, les flics de Montréal savent les liens entre les poissons, gros et petits, dans l’écosystème du crime. Ils peuvent faire des recoupements.
«Tiens, prends l’opération Colisée, qui a frappé la mafia, il y a quelques années. Dans cette enquête, on a appris énormément de choses, pas forcément criminelles, sur les liens entre des gens de la politique et des gens de la construction. Il y a des accointances. Il y a des gars de construction, disons, qui dînent avec des gars de politique. Puis, après, parce qu’on les a suivis, on sait quels gars de construction dînent avec des gars du crime organisé!»
Un autre agent, gars de terrain: «Pour ce genre d’enquête, ça prend des gars qui connaissent les patrouilleurs des quartiers. Qui ont des contacts. Et qui ont des informateurs, surtout! Les informateurs, à Montréal, on en a. Pas la SQ.»
(…)
La phrase la plus pertinente que j’ai entendu lors de l’entrevue Labonté hier soir à RDI c’est à peu près ceci : ( par dessus toutes ces révélations, ) le plus grand scandale est qu’il n’y ait pas de commission d’enquête. B. Labonté
Je crois que les gens iront voter en plus grand nombre si je me fie à des gens questionnés sur la rue ce matin.
Nous vivons un véritable cauchemar. Charest ne pourra tenir longtemps sans déclancher une Commission d’Enquête… Sinon, il devra s’expliquer. Heuuuuuuu ! Carcajou a duré cinq ans, le peuple n’attendra pas cinq ans cette fois.
Il va y avoir une commission d’enquête, mais son mandat sera limité, « circonscrite » (retenez ce mot). Et les commissaires seront choisi par Charest pour limiter les dégâts, on y retrouvera un souverainiste de service (genre PM Johnson, pion de Desmarais).
Sauf que cette manigance ne pourra contenir la lame de fond qui va finir par se déclencher et qui va viser rien de moins que le renversement de ce gouvernement qui trahi nos intérêts d’État à chaque jour.
Il va suffire de quelques défections ou démissions de députés libéraux pour que Charest perde sa mince majorité. Nous en sommes là.
Félicitations Madame Legault pour ses analyses en profondeur.
Personnellement, je souhaite que la sortie de Benoît Labonté soit le début du commencement de l’enquête publique que tous souhaitent. Mais malheureusement, au lieu de ça de faire ce que doit, on nous propose des opérations! Mais pas n’importe laquelle, une Opération Marteau!
Lorsque j’ai entendu le nom de l’opération, Opération marteau! (trop risible), je n’ai pu m’empêcher de penser au film Taxi (l’original). Je ne sais plus si c’est dans le premier, deuxième ou troisième. Mais j’ai en tête l’Opération Ninja!
Opération Niiiinjaa! Je sais que cela n’a aucun lien mais avouons que celui qui a trouvé le nom de celle que nous aurons ne s’est pas forcé trop fort. Espérons simplement que l’opération marteau n’aura pas peur de cogner sur les doigts!
Cela dit, j’explique sur mon blogue qu’à mes yeux, Benoît Labonté a fait acte de leadership. C’est parfois ça le leadership, c’est faire ce que personne n’ose faire. Aucun politicien n’ose parler de ce qui se passe sous la couverte politique, Labonté a au moins l’honneur de l’avoir fait.
Bien sûr que l’on peut avoir quelques doutes sur ses motivations mais si Jean Charest peut arrêter d’avoir peur des éclaboussements, c’est la population qui pourra avoir l’heure juste. Pour une fois!
http://g-m-l.blogspot.com/2009/10/entrevue-de-benoit-labonte-radio-canada.html
Guy-Michel Lanthier, ing.
Conférencier et consultant en leadership
Tel est pris qui croyait prendre. De un. Et de deux, le maire de Montréal a confirmé qu’il craignait pour sa vie, sa sécurité personnnelle et celle de ses proches. Cet aveu en dit long sur le sérieux du problème. Je crois aussi que le maire de Montréal est un faux naïf. Drapeau nous a ruiné par sa mégalomanie, Tremblay nous suce le sang par sa couardise.
Au bulletin de nouvelles de 11 heure, j’ai appris que le principal intéressé, l’homme au yatch accueillant, intente une poursuite en diffamation contre tous ceux qui ont craché sur lui. J’ai hâte de voir ce procès. J’espère que les témoignages électroniques seront admis en cour, car il est facile de terroriser, faire taire, éliminer des témoins gênants.
Le silence du principal intéressé devenait compromettant. Sa contre- attaque me rassure. Cela dit, historiquement, le Parrain est difficilement trouvé coupable, car les preuves sont normallement trouvées aux échelons inférieurs. Seulement si les subordonnés acceptent de se mettre à table verrons nous le Chef derrière les bareaux. Dieu merci, la qualité du cheptel se dégrade. L’Omerta n’est plus ce qu’il était. Désormais on parle. 🙂
A suivre avec intérêt.
L’exclusion de la police de Montréal signifie de deux choses l’une. Ou la police de Montréal est dans le coup, on ne peut donc lui faire confiance. Ou la police de Montréal connaît trop de choses et est extrèmement dangereuse parce que incontrôlable et omnisciente, comme on l’a si bien expliqué plus haut, dans un texte précédent.
Comme on le disait ce matin à Christianne Charette : on se lave les mains plusieurs fois par jour. Donc, il faut régulièrement faire le ménage, ce que toute mère de famille sait par expérience ancestrale. Il faut donc se remettre à la tâche et nettoyer la place, encore une fois. Un grand ménage s’impose.
J’espère que le Monsieur au yatch accueillant se mordra les doigts d’avoir si violemment protesté de son innocence. Dans ce millieu, on se tait, Omerta, ou on se dit innocent, malgré le fardeau de la preuve. Souhaitons-nous bonne chance dans cette lutte à la propreté temporaire. Dans la mafia, la conscience est un luxe que l’on ne peut pas se permettre. Par contre, la bonne conscience est au rendez-vous. Psychopathes, sociopathes et Cie. Si des témoins se récusent, ont des trous de mémoire ou disparaissent, nous aurons la preuve de la culpabilité des principaux criminels. Il est rare que la poursuite fasse disparaître ses propres témoins. Leur témoignage est crucial pour la condamnation des accusés. Par contre, les accusés, la mafia, pratiquent couramment cette tactique très efficace, historiquement. C’est pourquoi, en Italie, les témoignages électroniques, enregistrés, sont désormais admissibles en cours. Cela a porté un dur coup à la mafia.
Il faut toujours veiller au grain.
Vous avez parfaitement raison de souligner les deux effets possibles que cet épisode mouvementé de l’actualité peut provoquer chez les québécois; augmenter le cynisme de l’électorat et l’éloigner des urnes sous prétexte que le mal est trop avancé pour qu’on puisse le soigner ou, au contraire, faire sortir les gens en masse pour dire qu’ils ont en assez. Il y a la cause et les effets possibles. Mais qu’est-ce qui est la cause et qu’est-ce qui est l’effet. Est-ce que c’est la corruption et la collusion qui engendrent un plus grand cynisme et un plus grand désintéressement des québécois à l’égard de la politique ou bien si c’est le désintéressement à l’égard de la politique qui ont amené la corruption et la collusion. Personnellement je crois que c’est cette dernière hypothèse qui est la bonne. Depuis un bon moment les gens se sont désintéressés de la chose politique alors qu’il y avait lieu de s’y intéresser plus que jamais, avec les résultats qu’on connaît; un laissez-aller des dirigeants à l’image du laissez-aller des électeurs.
Tant mieux si tous ceux qui croient aujourd’hui qu’une commission d’enquête est nécessaire sortent voter dans les prochains jours, les prochaines semaines, les prochains mois et les prochaines années. Ce sera le bon côté de la chose. Mais si les gens restent de plus en plus chez eux, on n’est pas sorti du bois.
L’autre problème avec l’enquête policière, c’est qu’elle se concentrera sans doute surtout sur ce qui est «illégal »… Ce qui laisse le champ libre à toutes les autres pratiques ; qu’elles soient immorales, limites ou dans la zone grise.
C’est sans doute une des raisons pourquoi les libéraux la prônent tant…
@ Paolo
« On n’est pas sorti du bois » ? Au contraire, rentrons-y plus profondément !
Même si cela s’avérait « inutile », votons ! Il y a désintéressement et désintéressement …
« C’est bien plus beau lorsque c’est inutile ! » – Cyrano de Bergerac
A l’époque de Duplessi, ou Tachereau, la corruption avait pignon sur rue. Les gens n’allaient-ils pas voter d’avantage qu’aujourd’hui?
Cette bataille contre la corruption est éternelle. On doit toujours s’y atteler. Lorsqu’on reprend notre souffle, la corruption reprend du poil de la bête. Comme dit la chanson :
Quand c’est fini, n i, ni ni, ça recommence…
La bête humaine est infatiguable, et dans le bien, et dans le mal.
C’est ben verrat!
Peut-être n’avons-nous pas encore pris la pleine mesure du coup de tonnerre médiatique venant d’ébranler toute la classe politique en tant que ses pratiques partisanes sont en cause. Ce momentum m’en fait souvenir d’un autre, soit celui qui ébranla l’ère duplessiste au début des années soixante quand parut le pamphlet des abbés O’Neil et Dion concernant les mœurs électorales au Québec. Ce que tout le monde savait plus ou moins précisément se cristallisa alors en une prise de conscience populaire dont les vagues successives se répandirent de proche en proche jusqu’au milieu des années soixante dix.
Avec les dernières révélations faites sur la place publique concernant les mœurs politiques de maintenant, c’est un phénomène analogue au précédent qui se produit sous nos yeux ébahis. Ce qui est révélé, tout comme ce qui le fut au début des années soixante, tout le monde en est également plus ou moins conscient. C’est un truisme et seule son ampleur étonne. D’ailleurs, il y a des silences qui en disent long et l’absentéisme aux élections est un de ces silences. Même s’il est au centre d’un cercle vicieux, ce silence formule à mots couverts ce que les dernières révélations disent de manière fracassante. Que nos élus se le tiennent pour dit, il leur faudra recourir aux mécanismes politiques et citoyens au-dessus de tout soupçon pour espérer regagner un tant soit peu de crédibilité auprès de l’électorat. Les futurs taux de participation seront le baromètre de cette confiance plus ou moins retrouvée.
À la décharge des partis politiques, je vous suggère cet article d’Yves Boivert :
Dures, dures… les campagnes électorales…
Ma campagne à la mairie / d’Yves Boivert :
http://www.cyberpresse.ca/opinions/chroniqueurs/yves-boisvert/200910/22/01-913737-ma-campagne-a-la-mairie.php
J.C.Pomerleau qui se réfère à Pierre Dubuc semble donner une explication de la guerre que La Presse livre à l’administration Tremblay pour refus d’avoir accordé le contrat des compteurs d’eau à Suez environnement, propriété des Desmarais. La Presse ne défend pas le travail public des cols bleus en tant qu’alternative à la collusion du privé dans la construction. Ainsi Enquête de Radio Canada, partenaire de La Presse n’a fait sa grande enquête sur la construction que dans l’ombre glauque des intérêts de la famille Desmarais?
La Presse est un journal construit idéologiquement, parfois ce journal ne peut échapper aux situations contradictoires amenés par la succession des événements, il n’en reste pas moins tout de même que sa charge critique contre G.Tremblay apparaît a priori depuis le début de l’année comme illogique puisque Tremblay est d’allégeance libérale, fédéraliste et est un adepte comme les Desmarais d’une privatisation des travaux de la voirie, de l’initiative privée en général.
Deux liens sur la privatisation à l’hôtel de ville de Mtl, celui de Louis Préfontaine et celui repris par moi de P.Dubuc proposé initialement par monsieur Pomerleau.
http://louisprefontaine.com/2009/09/22/compteurs-d-eau-couts-caches-prive
http://www.vigile.net/Scandale-des-compteurs-d-eau-a,22032
D’autre part, il y a un doute envers le respect de la langue française à Montréal de la part de Projet Montréal du candidat Richard Bergeron.
Ce lien ici du même Préfontaine qui peut être charrie.
http://louisprefontaine.com/2009/10/18/projet-montreal-danger-francais
Ce qui est sûr c’est qu’une candidate -excellente probablement dans son milieu de vie – mais qui sur son clip vidéo ne parle pas un mot de français pour se présenter.
Second lieu en dessous de celui de Préfontaine qui s’interroge su P. Mtl.
http://www.projetmontreal.org/arrondissement/candidateread/arr/3/candidate_id/49
Monsieur Pomerleau, vos doutes sur P.Mtl seraient peut être fondés. Comment un parti municipal à Montréal peut t’il accepter une candidate d’origine du Skri Lanka ou de l’inde qui ne parle que l’anglais en tant que langue d’adoption!! Et cela au moment de ce jugement assimilateur sur la loi 104.
Vision Montréal et Union Montréal dans leurs districts anglophones aussi proposeraient des candidats unilingues? Faudrait aussi vérifier.
Je n’ai pas particulièrement de perspective critique contre Projet Montréal. Je pense qu’il sont porteur d’une nouvelle vision de la Ville. Dans la situation actuelle prendre la pouvoir pour actualiser ce projet est quasi impossible. Leur présence sur l’échiquier politique ne peut qu’enlever des voix à Mme Harel qui est la seule alternative pour espérer un changement.
Concernant la collision Seigneur de Sagard et ceux de St Léonard. Il n’y a pas seulement les compteurs d’eau qui font litige et qui provoque des tiraillement.
Il y a aussi le Port de Montréal qui sera probablement reconfiguré, ce qui libèrera des terrains de grande valeurs dont le développement supposera des projets de milliards de $. (La lutte pour le contrôle du C.A. n’est pas sasn signification).
Il y a aussi l’échangeur Turcot qui sera reconfiguré en fonction de libérer des terrains de grande valeurs qui là aussi feront l’objet de convoitise.
Bref les intérêts sont énormes et c’est ce qui motivent les acteurs politiques et économiques. Et le bien publique vient loin derrière.
Voyons un peu le portrait de la scène politique municipale et provinciale pendant que les feuilles tombent au Québec.
Le maire sortant, Gerald Tremblay, qui sort tout croche les deux pieds dans la gadoue et les contradictions dans ses commentaires qui se multiplient de façon alarmante.
Madame Harel qui se présente devant les médias avec Labonté balais en main ayant oublié de compléter le ménage dans sa propre (nouvelle) maison avant de parler de la maison corrompue de l’équipeTremblay.
Bergeron qui profite de la situation et qui risque de devenir un candidat sérieux à la mairie avec une équipe qui ressemble à celle de l’ADQ quand Mario s’est approché du pouvoir à une certaine élection et qui s’est rendu compte que son parti n’avait pas ce qu’il fallait pour gouverner le Québec.
Et l’ADQ ? Parlons-en de l’ADQ. Madame Sylvie Roy qui lance une bombe a l’assemblée nationale concernant la présence de trois ministres libéraux sur le bateau de Tony Accurso en » oubliant » cette petite soirée au restaurant Onyx , propriété de Monsieur Accurso qui aurait en plus payé la note a la fin de la soirée . Je ne sais pas pour vous ce que représente l’ADQ mais en ce qui me concerne avec cette histoire et celle d’Infoman je persiste à croire que ce parti est une GROSSE FARCE monumentale et que SEUL sa disparition pourrait être salutaire pour le Québec entier.
Et concernant le gouvernement Charest et bien là nous nous retrouvons en terrain connu. Monsieur Manipulateur avec son insignifiant Dupuis ont mis sur pied une escouade spéciale qui aura pour mandat de faire la lumière sur la corruption et dont l’enquête se terminera une année ou deux après les prochaines élections provinciales. Un peu comme la Commission Bouchard-Taylor dont le seul objectif était de gagner du TEMPS. Et soyons certain que cette escouade spéciale aura comme mandat de faire condamner des petits mafieux et de protéger les plus gros , au gouvernement et ailleurs .
Il est temps que les citoyens prennent leurs responsabilités et chassent du pouvoir ceux qui gagnent leur élection avec de l’argent blanchi. Comme une enquête publique s’impose et est réclamée par une immense majorité de québécois, c’est à nous de faire pression. Voici copie d’une lettre que j’adresse au premier ministre. Ce sera ma petite contribution, en plus d’aller voter pour ne pas laisser toute la place à ceux qui nous prennent pour des cruches.
Montréal, le 24 octobre, 2009
Monsieur le Premier Ministre
En tant que citoyenne, native de Montréal depuis des décennies, et fière de l’être, je vous prie d’instituer une enquête publique concernant les scandales qui éclaboussent tout le Québec et Montréal en particulier. Au point que le Globe and Mail qualifie Montréal de «Palerme du Canada.»
Que l’augmentation de la TVQ, des hausses de tarifs et la privatisation des services publics soient des moyens envisagés par votre gouvernement pour renflouer les coffres de l’État au détriment d’une fiscalité équitable entre les entreprise et les particuliers représente déjà une injustice. Mais qu’en plus, des millions $ provenant des impôts des contribuables québécois partent en pots-de-vin et commissions de toute sorte dans un système mafieux est inadmissible et intolérable.
Seule une enquête publique INDÉPENDANTE pourrait remonter à la source des responsables d’un système corrompu. Avancer des correctifs et faire des recommandations. Ce que des enquêtes policières n’ont pas le pouvoir de faire. Des enquêtes policières s’imposent mais c’est du cas par cas. Le déraillement de notre démocratie et la perte de confiance, voire le cynisme de vos concitoyens envers la classe politique, ne trouveront pas de remède dans une série d’enquêtes policières qui vont s’éterniser et permettre à ceux qui mènent le bal de la corruption de faire disparaître des preuve incriminantes. Cette méthode sera un écran de fumée. La formation d’une escouade spéciale (pourquoi avoir écarté la police de Montréal ?) aussi bien que la tenue d’enquêtes policières ne sont pas un empêchement à la tenue parallèle d’une commission d’enquête publique INDÉPENDANTE.
Vos qualités de stratège politique vous ont bien servi à date; c’est votre sens de l’éthique qui est aujourd’hui en cause. Pour les millions de citoyens québécois floués, j’espère que la défense du bien commun demeure pour vous un objectif politique prioritaire. Qui passe avant les intérêts privés d’un groupe de profiteurs.
Andrée Proulx
Montréal
Il faut absolument lire cette article qui va au coeur du problème: La privatisation de notre État. Pour comprendre le danger que représente Charest et sa clique pour notre avenir.
http://www.ledevoir.com/2009/10/24/273292.html
Comment se fait il que l’opposition soit si passive devant la dépossession de notre État; et, à quand la structuration d’un mouvement citoyen pour reprendre le contrôle de notre État. Pas dans 4 ans, de toute urgence, le plus tot possible !
Bonjour Mne. Legault
Le syndrome de l’écureuil.
Les écureuils ne regardent jamais en face, ce n’est pas étonnant qu’ils symbolisent l’argent mis à gauche.
Jean-Pierre Ostende. La présence.
Dans les années 90, la publicité tapageuse et abrutissante de CKAC: Tout le monde le fait, fais-le donc! demeure aujourd’hui fertile dans l’inconscient collectif québécois, car elle continue de marquer des points dans la gestion des caisses électorales des partis au pouvoir, pour ne pas les nommer…
Jean Charest, souvent imité, jamais égalé!
M. Montnarquette, vous nous référez à cet article : « Ma campagne à la mairie / d’Yves Boivert :
http://www.cyberpresse.ca/…/01-913737-ma-campagne-a-la-mairie.php »
Je me souviens d’une certaine mairesse Andrée Boucher qui a été élue avec un budget dépensé de $800 si ma mémoire est bonne…..
Un vieux dicton espagnol dit que bien sot est celui qui reste affamé quand il fait nuit et qu’il y a des figuiers.
L’or du roi. Arturo Pérez-Reverte.
Extrait de l’article de K.Lévesque: La collusion légitimée?
http://www.ledevoir.com/2009/10/24/273292.html
(….) Au moment où tout le Québec se pose des questions sur la collusion entre concurrents et sur les réseaux d’influence des grands joueurs de l’industrie de la construction, la présence de firmes d’ingénierie concurrentes assises l’une à côté de l’autre pour brasser des affaires avec le gouvernement peut étonner. Le porte-parole du ministère a reconnu que ces firmes bénéficient d’une structure pour faire passer des idées, mais souligne du même souffle que le ministère y voit surtout une occasion d’informer tous les gros joueurs en même temps.
«Les firmes peuvent bien essayer d’influencer, mais cela ne signifie pas qu’elles réussissent», a affirmé Mario St-Pierre de la direction des communications.
Les procès-verbaux du comité de concertation donnent un bon éclairage sur ce point. Lors de la deuxième réunion tenue en juin 2004, l’Association des ingénieurs-conseils du Québec faisait des représentations pour vanter l’expertise incontournable de ses membres afin d’obtenir la gestion complète d’un projet plutôt que de ne recevoir qu’un mandat partiel. Un document intitulé «L’ingénieur-conseil, la clé de voûte de l’optimisation des investissements au Québec» a été déposé en appui.
Le ministère s’est alors montré favorable à intégrer plutôt que de fractionner les éléments d’un projet. La porte venait alors de s’ouvrir sur l’impartition, c’est-à-dire une façon pour le gouvernement de s’en remettre complètement au privé dans chacune des étapes d’un projet de construction. (….)
Ma réaction dans Le Devoir au nom de Jean Pierre Bouchard.
-Appel à une démission de Jean Charest en tant que premier ministre du Québec
Le grand fantasme de ce gouvernement mis en application qui active des partenariats public privés on le voit à l’œuvre. Toute cette histoire de P.P.P se profile dans l’ombre de la collusion et de la corruption entre gouvernements et entreprises.
Pas d’enquête publique, on comprend pourquoi, clair comme l’eau de roche! Ce qui nous attend donc avec le CHUM francophone ne sera pas beau à voir. L’endettement budgétaire est le produit d’un gouvernement dont la première priorité est le profit d’entreprises participant à un système mafieux. Et c’est ainsi que ces libéraux qui pataugent dans la boue veulent nous le faire payer par l’augmentation de tarifs et la future hausse de la T.V.Q!
Cette information du Devoir devra je l’espère être retransmise par T.V.A et Radio Canada. Elle est très importante. Nous ne sommes pas en démocratie. Aucun mandat accordé à un parti ne devrait dépasser 3 ans plutôt que 5 ans actuellement. Nous vivons sous un régime de dictature parlementaire faite d’inconscience politique et d’indifférence sociale hyper individualiste.
Il faut commencer à réclamer tout au moins la démission de Jean Charest en tant que premier ministre du Québec. On n’en peut plus de sa politique de notaire ou d’avocat corporatiste qui confond l’intérêt public et j’ajouterais national avec la somme de tous les intérêts privés dont le premier d’entre eux est celui de Power Corporation, propriété de la famille Desmarais.-
» Peut-être n’avons-nous pas encore pris la pleine mesure du coup de tonnerre médiatique venant d’ébranler toute la classe politique en tant que ses pratiques partisanes sont en cause. Ce momentum m’en fait souvenir d’un autre, soit celui qui ébranla l’ère duplessiste au début des années soixante quand parut le pamphlet des abbés O’Neil et Dion concernant les mœurs électorales au Québec. Ce que tout le monde savait plus ou moins précisément se cristallisa alors en une prise de conscience populaire dont les vagues successives se répandirent de proche en proche jusqu’au milieu des années soixante dix. » (M. Audet)
Des abbés ? Concernant les moeurs électorales au Québec ? Hmmm… dame Legault n’évoquait-elle pas récemment une séparation de l’Église et de l’État ? N’a-t-on pas mis une croix sur la « priest-ridden society » à la Révolution tranquille ? Un certain Trudeau, catholique lui aussi, disait essentiellement la même chose que les abbés O’Neil et Dion mais il était considéré comme « traître » par ces nationalistes de l’époque plus « purs » que d’autres ! Faudrait encore une fois savoir ce qu’on veut … Chiâler et désespérer d’une politique sans voter ne fait que renforcer un cynisme … dont on se plaindra par ailleurs ! Mais bon, n’en rajoutons pas : réjouissons-nous si on atteint un 50% de votation municipale à Montréal le 1er novembre.
Dans Parc-Extension, il y a le Parti ethnique de Montréal dont les pancartes sont écrits oui en français ! Contre de l’argent, allons-y avec des votes ethniques …
C’est bizarre de constater à quel point les habituels et les inconditionnels défenseurs du « grand » Jean Charest sont silencieux ces jours-ci, sur ce blogue et ailleurs.
Bonjour M.Mitriou
Au plus fort de l’enquête Gomery, il y avait des québécois pure-laine qui appuyaient encore le Parti libr-hall malgré le scandale des commandites.
C’est une maladie incurable dans le Ouest-Island de Montréal et dans le reste du Royaume des aveugles du Danemark où les borgnes sont rois.
Concernant le démenti de Jean Charest au sujet du séjours de trois de ses ministres sur le yacht de Tony Accurso dans les îles vierges, c’était dans les îles Mouk-Mouk, situées plus à droites des îles vieges offensées.
Les questions à l’Assemblée nationale ont le don d’être imprécises, faut-il le souligner.
@ M. Goyette
Le Parti libéral du Québec n’est pas le Parti libéral du Canada … ou sinon Ottawa et Québec c’est du pareil au même comme le Canada et le Québec c’est du pareil au même. Or, quelques informations nous renseignent que ce n’est pas le cas …
En quoi faudrait-il « défendre » Jean Charest Paolo ? Sa réplique à dame Marois et sa « maison de verre » était de la belle et suffisante défense.
@ Jean.Pierre Dubé
Lors de ces événements, Jean Charest représentait le comité du NON, son frère a reçu une envelloppe de 5’000$ en commandite. Si c’est pas du pareil au même entre Québec et Ottawa quand il s’agit de nous enfoncer le clou fédéraliste, il ne manque plus que le marteau.
Jean Charest, parlez vous de notre Premier ministre qui a avouer être sur la liste de pays du privé (75,000 $) depuis des années.
Curieusement celui qui est venu à sa défense dernièrement est nulle autre que M Accurso. Il nie que 3 ministres soit venu sur son bateau.
La question qui se pose: Quelle est le lien de Charest avec M Accurso ? Se connaisse t il ?
-C’est bizarre de constater à quel point les habituels et les inconditionnels défenseurs du « grand » Jean Charest sont silencieux ces jours-ci, sur ce blogue et ailleurs.-
Ne soyons pas trop optimistes monsieur Mitriou tant que les Québécois pratiqueront l’abstention électorale et ne se rappelleront pas l’importance de manifester dans les rues contre les pouvoirs en place, les Charest et Tremblay de ce monde et ils sont nombreux seront sains et saufs. Gérald de son petit nom de petit maire malgré ce qu’on le sait de lui depuis des mois connaît de bonnes chances d’être réélu. Le blogue politique de Voir qui est assez bien positionné sur le web québécois, pour cette page il y a 31 réactions à cette heure, selon moi il devrait y en avoir au moins 115!
Il y a d’autres blogues d’actualité ailleurs qui sont québécois, ce qui ne veut pas dire qu’ils sont à ce point fréquenté et utilisés surtout par beaucoup de personnes différentes. On le sait que ce sont toujours les mêmes gens qui écrivent sur tous les blogues politiques au Québec dans une bonne mesure!
Le Québécois moyen, sa vision de la politique: -les politiciens pis la maudite politique, j’en veux rien savoir, la politique c’est sale et les politiciens sont tous des pourris!!! Mon pays c’est le Canadien de Montréal, mon drapeau c’est le CH et mon oubli de mon identité nationale c’est ma vie-!.
L’absence de réactions et même de tribunes sur la nouvelle atteinte à la loi 101 causé aussi il est vrai par le scandale politique de la construction en dit tout de même long sur l’avenir incertain de la nation québécoise.
Notre société vit dans ses ténèbres façonnées par une histoire défaitiste. À croire aussi précisément que le catholicisme par sa règle d’obéissance passive aux commandements et aux lois a transformé les Québécois en moutons prêts à être tondus. Et de plus l’individualisme moderne occidental à l’américaine ayant infiltré le Québec à un point tel pour compléter le tableau qu’ici comme ailleurs les citoyens se sont transformés en une masse inerte d’automobilistes aveugles tout justes bons de se déplacer au travail, puis à la maison pour aller faire un tour ensuite dans les magasins pour consommer. Et ainsi de suite selon une logique mécanique.
Par ce propos, je rejoins le commentaire pas optimiste de Mario Goyette.
@ Jean-Claude Pomerleau
Oui, M.Pomerleau, comme au temps des commandites et aujourd’hui dans le magouillage de financement des partis politiques par des compagnies de construction, Jean Charest continue à nous croire qu’il ignore ce qui se passe sous son nez.
Puisqu’il m’a semblé qu’on réclamait – en termes à peine voilés… – mon avis sur le gros plat de magouilles bien fumeuses nous étant actuellement servi au menu du jour, je vous en toucherai donc quelques mots.
Tout d’abord, je tiens cependant à préciser qu’il y a plusieurs mois, peut-être même un an ou davantage, j’écrivais ici même que je ne m’intéresse à la politique que parce que celle-ci s’intéresse à moi. Un peu comme le « cliché » de Mme Legault ci-dessus. Mes véritables champs d’intérêt sont ailleurs, à des années-lumière, plus particulièrement du côté de la musique et de la littérature.
Cette petite réserve faite, je dirai donc tout simplement que je ne pense pas que nous puissions en arriver à éradiquer un jour le magouillage, peu importe le moyen que nous choisissions dans l’espoir d’en venir à bout. Éliminer autant de magouilleurs que vous voudrez, il en surgira toujours d’autres.
Alors, une commission d’enquête, même cela pouvait avoir quelques mérites, cela ne fera pas pour autant disparaître le problème. La tache est indélogeable, imprégnée en permanence.
Et puis, comme il a été fait référence aux « défenseurs » de Jean Charest dans un bref commentaire de mon meilleur adversaire Paolo, afin de vraisemblablement susciter une réaction de ma part, je terminerai avec l’allégorie suivante: si les diverses options politiques étaient des restaurants, chacun avec leurs menus particuliers, disons que je préfère la table libérale à celles des restaurateurs concurrents.
Non pas que je raffole de tous les plats servis à cette table libérale, toutefois. Certaines assiétées me paraissent parfois même d’un goût assez douteux, à la vérité. Mais le plat principal me plaît néanmoins bien davantage que le plat principal proposé ailleurs.
Et puis, comme je le notais ci-dessus en d’autres mots, je ne suis pas un gros mangeur. Un peu comme Molière l’a si bien exprimé, en ce qui me concerne il faut manger pour vivre et non pas vivre pour manger. Et si je le pouvais, je me passerais fort bien de festin ou de mangeaille, tout comme de politique. Mais, puisque nous n’avons apparemment pas le choix…
@ Pierre Bouchard
Vous avez raison de mentionner les blogues comme lieu de rassemblement de ceux qui veulent faire bouger les choses.
Dans l’affaire du jeune fils sans diplome de Sarkozy qu’on voyait à la tête d’une multinationale européenne malgré son jeune âge, la droite s’en est prise aux journalistes pour expliquer l’échec de cette mise en candidature plus qu’opportuniste.
Dans les faits, les journalistes se sont emparés de l’affaire 4-5 jours après que les blogues en faisaient état abondamment, suscités par des lignes ouvertes et panels divers.
C’est donc dire que les français ne sont pas montés aux barricades comme dans la prise de la Bastille ou comme en 68, la révolution s’est faite dans les blogues.
« Des abbés ? Concernant les moeurs électorales au Québec ? Hmmm… dame Legault n’évoquait-elle pas récemment une séparation de l’Église et de l’État ? N’a-t-on pas mis une croix sur la « priest-ridden society » à la Révolution tranquille » (M. Dubé)
Bien oui. Des abbés, mais pas intégristes pour un sou pour autant. Personnalistes ? Peut-être. Comme un certain Trudeau et compagnie à Cité Libre, avec Emmanuel Mounier comme figure de proue idéologique. Sans doute. Mais dont l’un des deux devient souverainiste s’il ne l’était pas déjà, ce qui aurait eu l’heure de déclencher l’ire du PET qui aurait vu rouge, au propre comme au figuré. Très certainement. Comme quoi on peut savoir ce que l’on veut et vouloir quand même que des fédéralistes espèrent des mœurs politiques plus démocratiques !
L’enjeu ne porte pas sur l’idée que l’on peut ou non rendre les mœurs politiques irréprochables.
L’enjeu porte sur l’État: Qui le contrôle ? Et au profit de qui ? Du bien publique ou des intérêts privés. Quand on répond à cette question on comprend les arbitrages qui sont fait par le pouvoir. Donc la stratégie d’État.
Ce qui nous manque le plus ce sont des hommes ou femmes d’État. Genre ceux qui étaient là pendant la Révolution tranquille et qui ont fait le choix de nous donner le controle de nos ressources énergétique et la Caisse de dépôt (cumul de 250 milliards d’actifs).
Y avait il de la magouille à l’époque de Jean Lesage, bien sure, mais les dirigeants n’ont pas trahi l’intérêt supérieur de l’État du Québec.
Ce qui n’est pas le cas aujourd’hui avec Charest.
Ce qu’il faut retenir c’est que notre État (que Charest saccage) est le seul que nous aurons pour assurer notre survie comme peuple en Amérique. La question de son contrôle est donc vital.
Pourquoi en avons nous perdu le contrôle ? Parce que nous avons perdu notre cohésion nationale. Je vous rappel que Charest a été porté au pouvoir avec 24 % des votes éligibles.
Et grâce à qui ? Aux votes « cohérent » de la minorité anglo-allophone.
Il va falloir refaire notre cohésion nationale, si non consentir à disparaitre. Je vous rappel aussi que Charest serait minoritaire sans Québec Solidaire qui a fait la différence dans 4 comtés: Québec Solidaire de Charest.
Tout juste, Mario Goyette. Sur les blogues, les Français ont réagis avec fureur à la nomination non républicaine de Jean Sarkozy à l’Épad au Quartier de la défense à Paris. Ils ont réagis aussi avec fureur à la présence d’un ministre au gouvernement qui ait pratiqué le tourisme sexuel en Thaïlande. Dans ce cas la presse française n’a pas suivi les blogues par crainte d’une chasse aux sorcières.
Qu’importe le message suivant c’est que les Français sont plus politisés que les Québécois et ne craignent pas faire débat, ruer dans les brancards lorsqu’il le faut. Ils ont connus depuis l’enfance, l’imprégnation culturelle de connaître ce que c’est des révolutions. La loi de séparation entre les églises et l’État en France date de 1905. Nous n’avons connus l’équivalent de cette loi nous que dans les années 60.
À croire qu’au Québec, notre histoire laisse encore trop sa marque se faire sentir sur notre psyché collective. Faudrait que ça change.
Et monsieur Perrier que dites-vous? Relisez-vous. Vous n’avez pas fait une métaphore mais de la littérature!! Politiquement ce que vous avez dit ne tient pas debout. La corruption existe, elle fait partie de la nature humaine, alors acceptons là! Quel brillant exercice! Nous en serions encore à l’âge de pierre avec vos fabulations monsieur Perrier. Tout de même! Votre texte me fait faire abus de point d’exclamations! Sidérant!
Si même en admettant que vous connaissiez quelque raison dans vos propos qu’imaginez-vous donc que le ménage ne trouve pas sa raison d’être en société. Faire le ménage dans la société s’avère tout aussi fondamental que le faire dans sa maison. On peut restreindre les largesses de la loi sur le financement politique. Une loi sur le financement public des partis politiques peut se faire réduisant le problème des insuffisantes contributions individuelles aux partis.
Allons faire référence à Molière rappelle le danger des tartuffes ou autres de ses personnages.
J.C.Pomerleau vous avez tout à fait raison.
Cohésion nationale perdue, une expression précise pour indiquer la division d’une société contre elle même et ses propres intérêts. Une majorité francophone qui se divise entre PLQ, PQ, ADQ, Q.S et P.V se perd tandis que la minorité anglophone assimilatrice en accordant 87% ou 93% de ses suffrages au PLQ procure le pouvoir à ce même PLQ. À Montréal, la situation pour l’élection municipale sera t’elle similaire?
19.41. Dimanche soir, Heure de TLMP. Quelle nourriture spirituelle trouve t’on dans cette émission?
@ M. Audet
Comme vous l’insinuez, abbé ou pas, l’abécédaire de la philosophie personnaliste rend davantage intègre qu’intégriste. Sinon, comme vous le savez sans doute, le personnaliste PET a vu rouge pour des raisons qu’on ne saurait dévoiler sans revoir au complet les événements souterrains sous le règne du Parti libéral du Québec de 1960 à 1966.
Disons-le aussi : associer directement ou insidieusement que le chef actuel de notre gouvernement provincial puisse être la réincarnation d’un « cheuf » serait de la bien piètre rhétorique politique qui nuirait davantage à la cause de celui qui la met de l’avant qu’au PLQ réélu en 2008. Duplessis était de l’Union Nationale et les militants de l’UN ont bien davantage noyauter le Parti Québécois que le PLQ à sa disparition.
Il ne faut surtout pas comparer Duplessis à Charest. Le premier a défendu l’intérêt nationale avec une détermination qui n’a jamais fait défaut. L’autre la trahi à chaque jour.
On reproche à Duplessis son patronage, or il ne l’a jamais pratiqué pour s’enrichir, il est morts pauvre, on a passé le chapeau pour payer son enterrement. Le patronage était un mode de fonctionnement de l’État à l’époque.
Charest lui est à dépecer notre État et à le livrer à la pièce à un puissant réseau d’intérêts privés qui n’a rien à foutre de l’intérêt nationale.
Ce qui importe c’est l’intérêt supérieur de l’État du Québec. Le reste c’est de l’anecdote. À cet égard Duplessis fut un patriote (j’aurais jamais pensé écrire cela un jour).
Charest qui trahit un « intérêt national » chaque jour ?!? Simpliste donc sans effet ! Requestionnons les notions de patriotisme et trahison, d’intérêt collectif et intérêt individuel.
Vous voilà apparemment bien froissé de lire la triste et incontournable vérité relativement au fait que le magouillage est une souillure incrustée en profondeur dans les moeurs de toute société, Monsieur Bouchard.
Il ne s’agit évidemment pas de l’accepter, voire même – allez hop! – de l’approuver, comme vous paraissez dérisoirement vouloir me le faire bénêtement dire dans votre « interprétation » de mes propos.
Mais si vous connaissez le moyen infaillible pour nous débarrasser, une bonne fois pour toute, de tous ces abuseurs qui gangrènent depuis toujours le bien commun pour leur profit personnel, et cela sans une inévitable repousse instantanée à deux pas du chiendent arraché, je vous accorde immédiatement toute mon attention.
Et la plupart ici, sinon tous, feront très probablement de même. Il n’en tient donc qu’à vous de nous indiquer la voie du salut public permanent, de nous montrer comment nous devrions nous y prendre pour enfin régler le problème lui-même, et non pas seulement régler le cas de quelques éléments problématiques.
Autrement, vous ne faites que tirer sur le messager.
Monsieur Perrier, je vous suggère de lire les excellents articles de Kathleen Lévesques publiés depuis 2 jours dans Le Devoir, et vous verrez qu’avec cet éclairage, il devient imposible de tergiverser sur les pratiques dénoncées. Lorsque des projets d’infrastructures publiques financés à même les fonds publics sont gérés par des entreprises privées : de la planification en passant par les appels d’offres, jusqu’au contrôle de la qualité, il ne suffit plus de se gratter la tête, Il faut exige des changements.
http://www.ledevoir.com/cgi-bin/EditionDu
http://www.ledevoir.com/2009/10/26/273585.html
Une immense majorité de Québécois réclame une enquête publique INDÉPENDANTE qui ne serait pas la mise en scène théâtrale qu’est l’opération Marteau (!.) et qui la compléterait en proposant des correctifs et un cadre de redressement. L’ opération Marteau exclut de son mandat le maillon le plus important de la chaîne de collusion avec le secteur privé : les firmes d’ingénieurs-conseils. (Pourquoi aussi avoir exclu la police de Montréal de cette enquête ?)
Il n’y aura aucune solution envisageable tant que le système mis en place par le gouvernement Charest et sa ministre de la sacoche, madame Jérôme Forget, système appelé hypocritement «ingénérie de l’État» ne sera pas démantelé. C’est en instituant le système des PPP que l’expertise dans la fonction publique a disparu. Et que le concept de concurrence, supposé servir d’émulation à l’efficacité dans une économie de marché, a été écarté.
En écartant du processus d’enquête ces lobyistes déguisés en «partenaires» du gouvernement que sont les firmes d’ingénérie-conseil, toute démocratie est occultée Dispensés de toute imputabilité, ces quelques entreprises privées exercent leur influence sur le processus décisionnels des travaux d’infrastructures publiques. Les dictatures ne s’installent pas autrement. La démocratie est un processus un peu plus compliqué, mais tout aussi efficace lorsque la notion d’intérêt public ne remplace pas celle de profit.
«Depuis que les gouvernements ont réduit leurs effectifs professionnels sous prétexte de compression des dépenses, la facture d’honoraires professionnels a explosé. Qui croira que nous avons fait d’importantes économies en confiant la gestion des projets d’infrastructures à des firmes de professionnels qui paient leurs employés deux fois plus cher que des fonctionnaires et qui renvoient la facture à l’État après y avoir ajouté une très confortable marge bénéficiaire? D’ailleurs, on ne compte plus le nombre de fonctionnaires compétents qui sont passés de l’autre côté de la table… pour gérer les mêmes dossiers. Et on ne compte plus, non plus, la quantité d’argent qui circule sous le manteau depuis. »
(Jean-Robert Sansfaçon, Le Devoir 26 novembre) http://www.ledevoir.com/2009/10/26/273522.html
Je m’excuse d’avoir massacré le nom de madame Lévesque. L’inconvénient de ne pas se relire.
» Il faut exiger des changements. » (Mme Proulx)
Trop c’est comme pas assez ! Depuis que cet inconnu Obama a mis le mot « Change » à l’ordre du jour politique (mais qui l’est en fait depuis toujours c’est à dire à chaque élection) tout le monde s’en empare à qui mieux mieux, pour tout et pour rien en même temps !
Dans le contexte montréalais actuel, n’exigeons aucun changement … ou bien un seul, très simple et pour soi uniquement. Un vote représente la liberté d’un citoyen … qu’on est libre, du moins ici, de ne pas exercer.
Monsieur Perrier, en relisant les commentaires précédents, je réalise que la politique n’est pas votre tasse de thé. Que la littérature et la musique retiennent davantage votre attention et sont pour vous des centres d’intérêt plus agréables. Un choix tout à fait légitime. Que la politique, dans son sens citoyen, serait pour vous de l’ordre du devoir imposé. Néanmoins, en dépit de cette affirmation vous posez un geste éminemment politique, et surtout partisan, en vous ralliant au parti libéral. Ce qui en soi n’a rien de déplacé.
Ce qui l’est, selon moi, ce n’est pas tant votre choix partisan, mais bien davantage votre dérive philosophique qui, tout en le niant, vous fait cautionner un scandale politique qui fait passer Montréal aux yeux du reste du Canada pour la Palerme du pays, selon le Globe and Mail. Qui plus est, à chaque jour qui passe, on découvre que c’est tout le Québec qui est éclaboussé par l’incurie du gouvernement actuel dans l’attribution de contrats publics.
En mettant vos semblables au défi de trouver des «moyens infaillibles pour nous débarraser une fois pour toutes des abuseurs… en réclamant rien de moins que le «salut public permanent», vous posez la question hautement philosophique suivante, qui est un piège : Comment éradiquer DÉFINITIVEMENT le «mal». Mais, monsieur Perrier, vous avez assez vécu pour savoir que ce n’est pas possible. Qu’il faut sans cesse exercer vigilance et ne jamais prendre le «bien» pour acquis. Vous connaissez la parabole de l’évangile du bon grain et de l’ivraie. Cette allégorie est assez littéraire pour l’évoquer.
Contrairement à ce que vous laisser supposer, la mission d’un gouvernement n’exige pas de lui la perfection. Ce que vous reconnaissez vous-même d’ailleurs en préférant le menu libéral actuel malgré la trahison de sa mission première : la sauvegarde de l’intérêt public.
Afin de satisfaire votre penchant littéraire et vous fournir une amorce de réponse au doute philosophique qui vous préoccupe, voici une citation à méditer de Nicolas Boileau, personnage littéraire que vous connaissez sûrement. Cette citation s’applique très bien à la tâche qui s’impose de redresser les moeurs politiques immorales du parti de Jean Charest :
Hâtez-vous lentement, et sans perdre courage,
Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage,
Polissez-le sans cesse, et le repolissez,
Ajoutez quelquefois, et souvent effacez
Cher monsieur Dubé, vous êtes en effet libre de ne pas exercer votre droit de vote si vous pensez que ça peut apporter du «changement».
Moi, je crois plutôt que, non seulement cela renforce le statu quo, mais que ça concède encore plus de pouvoir à ceux qui exercent leur influence néfaste sur la scène politique. Exercer ou pas son droit de vote est un geste personnel important qui, dans la présente situation, ne remplace pas la conscience collective d’une population qui se sent flouée et impuissante.
Si on avait le moindre réflexe d’indignation, nous serions tous dans la rue à réclamer la démission de Jean Charest.
« Il faut se méfier de la littérature et écrire pour tirer au clair une situation » (J.P.Sartre)
« Disons-le aussi : associer directement ou insidieusement que le chef actuel de notre gouvernement provincial puisse être la réincarnation d’un « cheuf » serait de la bien piètre rhétorique politique qui nuirait davantage à la cause de celui qui la met de l’avant qu’au PLQ réélu en 2008. Duplessis était de l’Union Nationale et les militants de l’UN ont bien davantage noyauter le Parti Québécois que le PLQ à sa disparition. » (M. Dubé)
Disons-le objectivement et sans détours : Le chef politique d’ici et de maintenant, lequel est responsable en dernière instance de l’adjudication des contrats ainsi que de la manière dont ceux-ci sont accordés selon des règles administratives et budgétaires précises, se nomme Jean Charest, pas un autre. Que certains voient dans ces manières de se comporter une façon certaine de prêter le flanc à la critique, pourquoi ne pas le dire aussi. Que d’autres voient dans ces pratiques une occasion de faire les rapprochements qu’ils estiment patents, comment s’en étonner. Que voulez-vous, c’est ce parti libéral, au pouvoir depuis pas mal de temps déjà, qui subira les effets de ses actions. Par contre, vous avez raison de le souligner, le rapprochement à faire entre Charest et Duplessis est tenu, car les affaires, pour employer cet euphémisme, se passent maintenant à un tout autre niveau et dans des proportions financières bien supérieures à ce qu’elles étaient jadis, les faisant apparaître après coup comme « de la petite bière ».
@ M. Pomerleau
« Il faut se méfier de la littérature et écrire pour tirer au clair une situation » (J.P.Sartre)
Vous savez très bien cher confrère que la littérature offre aussi un regard sociologique pénétrant et éclairant sur notre monde ! Mais bon ! d’accord pas de littérature avec vous si vous la jugez nuisible ! Optons plutôt pour des essais socio-politiques « rationnels » et « réels » ! Tenez, relisez donc « La nouvelle trahison des clercs » de Trudeau (1962) et peut-être « La trahison des clercs » de Benda (1927) avant d’utiliser ces mots « traître » et « trahison » de façon si désinvolte !
Charest traître ?!? Peut-être mais encore faudrait-il que des gens comme vous comprennent envers quoi et qui !?! Son annonce d’une Maison du Québec aux JO du Canada trahit quelque chose certes … mais pas un « intérêt national » du Québec ! J’ose espérer que ce que je vous dis là sera perçu par vous comme une information utile et pertinente et non « littéraire » !
Cordialement
@ Mme Proulx
La « population qui se sent flouée et impuissante » devant quelques abus politico-économiques, si elle n’est pas trop inconsciente comme certains le pensent, se « hâtera lentement sans perdre courage » pour aller voter aux vingt prochaines élections municipales, provinciales, fédérales … Il y a peut-être mieux à faire que voter mais si on veut vraiment faire mieux chaque vote compte. J’exercerai moi aussi mon libre vote oui.
La politique n’est pas rationnelle mais bien relationnelle. Socrate disait: « Platon est mon ami mais il parle creux ».
Platon était un rationnelle, ce qui le coupait de la réalité politique.
Aristote, qui est le père de la doctrine d’État, abordait la politique comme un phénomène relationnelle fait, d’Intérêt, de rapport de force et d’effectivité. Ce qui lui a permis de poser la question essentiel : Qui contrôle l’État dans l’intérêt de qui ?
Les hommes d’État le font pour le bien publique les autre petits politiciens le font pour les intérêts privés. C’est le cas de Charest le pire Premier Ministre de notre histoire. Tellement qu’il y a urgence à le sortir de là: Total recall.
Entre autre pour reprendre le contrôle de l’Hydro Québec:
http://www.mcn21.org/actualites/article/mcn21-exige-le-congediement
http://www.vigile.net/Les-Liberaux-font-mains-basses-sur
Et La Caisse de dépôt, transformée en casino royal par Charest:
http://www.vigile.net/Quebec-sink
C.Perrier, lisez Andrée Proulx, elle répond très bien et avec un total sérieux à votre étrange conception d’un monde politique existant considéré comme normal et incontournable.
Je reconnais chez vous par vos réactions convaincues, l’influence d’un certain libéralisme théorique ou philosophique mis en pratique qui a décidé de transformer l’homme par l’obligation de l’apprentissage scolaire pendant l’enfance, l’encouragement à la maîtrise d’une culture générale importante mais sans espérer que cet homme puisse renoncer à ses pulsions les plus malsaines. Les théoriciens libéraux ont confronté la civilisation libérale et capitaliste la nôtre mettant en priorité la liberté contre l’égalité en l’opposant à une civilisation soviétique qui aurait effectué la voie contraire pour on le sait finir par s’étouffer.
Depuis ce type de constat qu’on ne peut plus transformer profondément l’homme dans ses attitudes et comportements. Le libéralisme philosophique contemporain a produit à la fois une philosophie de la volonté et de la fatalité. Tout ce qui est en rapport a priori avec la volonté est positif, libre, dynamique, etc. Néanmoins c’est tout le contraire avec la fatalité. La fatalité relève d’un destin qui ne peut qu’être subie. La fatalité demande que chaque jour qui passe soit encaissé, accepté et supporté.
Avec la fatalité du dernier libéralisme, tout doit nous apparaître normal, logique, à l’intérieur d’un ordre des choses qui ne peut plus être bousculé. Ainsi de la corruption, du statut constitutionnel du Québec actuel.
En un mot ce libéralisme est conservateur et ne connaît pas d’autre raison d’être que de faire tourner une toupie qui s’appelle économie sans considération des désordres collatéraux de tous genres qui lui sont corollaires.
Monsieur Perrier d’être proche de ce type de sensibilité politique, c’est votre choix. Votre sensibilité est similaire à celle de John James Charest. La plupart des intervenants ici par contre ne vous suivent pas dans cette voie d’inconscience politique.
Dernier point. Faire un peu dans l’ironie dans mon message précédent n’appartient pas à la catégorie de l’insulte. Et finalement vos idées contribuent au débat si même elles ne sont pas dépourvues de provocation.
Monsieur Pomerleau sur Duplessis. Si Duplessis a tenu un discours d’affirmation nationale sur les -Canadiens français de la province de Québec, défendu -notre province- contre les ingérences d’Ottawa toutefois sur le contrôle de nos ressources naturelles possédées par les
anglo- américains, il n’a pas été très nationaliste. Je crois que Duplessis a été et est plus nationaliste que J.J.Charest en ayant adopté notre drapeau, autre geste important. Pour le reste dans tout ce qui est négatif, on peut faire un certain rapprochement entre Duplessis et Charest en tenant compte des différences institutionnelles et sociologiques au Québec entre 2009 et 1959.
M. Bouchard nous écrit « Depuis ce type de constat qu’on ne peut plus transformer profondément l’homme dans ses attitudes et comportements. Le libéralisme philosophique contemporain a produit à la fois une philosophie de la volonté et de la fatalité. Tout ce qui est en rapport a priori avec la volonté est positif, libre, dynamique, etc. Néanmoins c’est tout le contraire avec la fatalité. La fatalité relève d’un destin qui ne peut qu’être subie. La fatalité demande que chaque jour qui passe soit encaissé, accepté et supporté.
Avec la fatalité du dernier libéralisme, tout doit nous apparaître normal, logique, à l’intérieur d’un ordre des choses qui ne peut plus être bousculé. Ainsi de la corruption, du statut constitutionnel du Québec actuel. »
Comme dirait Rogatien dans Taxi-22 « ça devrait être l’invarse ». C’est la sociale démocratie qui devrait être fatale. Elle serait fatalement au pouvoir et exercée par des humains qui sont DE NATURE portés au partage, la justice sociale, l’honnêteté, la protection du bien commun. Tout cela par réflexe de survie, par volonté de voir les gens avec qui on vit tous les jours, qu’on les connaisse ou pas, dans des conditions de vie dignes, au diapason de l’humanité qui habite la majorité d’entre nous.
Comme dit Mme Legault « la classe politique actuelle fait peut-être plus partie du problème que de la solution… » Que faire pour que tout cela soit réglé d’ici demain matin?….quant à moi il y a longtemps que Jean James Charest devrait avoir été mis en prison pour vandalisme d’État. Mais ici dans notre société de Loi et de Droit, la grosse machine qui nous compresse est légalement protégée. Tout prend beaucoup de temps parce qu’on est pacifiste, on présume l’innocence, on n’aime pas le sang. On est pris au piège par notre propre humanité. Fait qu’on va aller sagement voter et on va se croiser les doigts.
Merci beaucoup, Monsieur Bouchard, pour vos mots à propos des miens.
Tels que: « vos idées contribuent au débat si même elles ne sont pas dépourvues de provocation. »
Et, pour ce qui est de ma « sensibilité politique », selon votre propre expression, celle-ci est que l’on sache tout simplement reconnaître ce qui sied le mieux à notre place dans le contexte socio-politique de l’Amérique du Nord. Nous sommes, les francophones, très minoritaires dans ce coin du globe. Nous ne pouvons espérer, raisonnablement, dicter nos petits caprices à la majorité. Encore heureux que nous nous en tirions aussi bien depuis aussi longtemps.
N’allez surtout pas me qualifier de défaitiste. Je préférerais évidemment beaucoup mieux que ce que nous avons. Mais je suis – hélas – d’une nature plutôt réaliste. Un tiens vaudra toujours mieux qu’un deux tu perdras tout (pour déformer une expression connue…).
Mais vous avez absolument le droit d’être en désaccord avec moi. Ce qui fait d’ailleurs l’intérêt d’un débat comme celui-ci.
Merci pour vos commentaires, Monsieur Bouchard.
Je partage l’avis de M. Perrier. Croire qu’un libéralisme impérial puisse se faire dicter quoi que ce soit par un socialisme provincial a quelque chose de l’utopie.
Un réalisme ultralucide informé des forces techtoniques continentales sur lesquelles nous nous mouvons n’est pas faire preuve de défaitisme ni de fatalisme. Il combat peut-être tous les deux.
Merci bien, Monsieur Dubé, pour votre compréhension de notre situation effective dans ce continent nord-américain, et pour votre appui à l’égard de mes propos.
Il est certes très légitime de vouloir mieux que ce que nous avons, mais que pourrions-nous vraiment espérer, en réalité, compte tenu du contexte majoritairement anglophone dans lequel nous baignons minoritairement?
Vaut mieux une solide dose de réalisme à une utopie. Sans prétendre que nous nous portions à merveille, je dirais que nous nous portons tout de même plutôt bien. Nous sommes finalement une petite minorité francophone bien portante. Contre toute attente.
Alors, ne gâchons rien, par une envie de vouloir obtenir davantage alors que cela relève du très improbable…
Messieurs Dubé et Perrier nous invitent à assister, jour après jour à la fin du politique. Votre position est l’équivalent d’un échec et mat.
@ Mme Proulx
Toutes mes excuses pour ce retard à donner une réponse à votre excellent commentaire me concernant.
Vous l’avez bien compris, la politique n’est pas mon sujet de prédilection. Mais, comme la politique interfère malgré moi dans ma vie, je me dois de réagir lorsque cette interférence me paraît nuisible, ou autrement irritante.
Les magouilles et le copinage déplacé m’ont toujours fait horreur. Je ne les approuve aucunement. Mais, depuis le temps que je suis sur cette petite planète, j’ai compris que magouilles et copinage sont ici pour rester. Malheureusement.
Quelqu’un sait-il comment nous pourrions un jour éradiquer ces vermines? J’en doute. Alors, nous n’avons donc d’autre choix que de vivre avec elles. Aussi déplaisant que cela puisse être.
Enfin, j’ajouterai que ce ne sont pas que les « moeurs politiques immorales du parti de Jean Charest » (selon votre propre expression) qui sont ici en cause. D’ailleurs, cette immoralité à laquelle vous faites référence me semble quelque peu intempestive.
Je décèle bien davantage de maladresse ou de négligence, possiblement même une certaine dose d’incompétence, dans la gestion libérale provinciale actuelle, que de l’immoralité.
N’empêche que magouilles et copinage, pour résumer, me déplaisent. Mais que, peu importe ce que nous ferons, rien ne changera. Nous pouvons certes nous débarrasser des éléments problématiques pouvant être positivement identifiés, mais le problème lui-même perdurera.
Je le déplore, évidemment. Mais telle est la triste réalité.
Et merci beaucoup, Mme Proulx, pour votre intéressante et fort valeureuse contribution à ce débat.
@ Monsieur Bouchard
Seriez-vous un optimiste envers et contre tout? Vous en avez parfaitement le droit. Chacun voit les choses selon son point de vue, se basant sur son expérience de vie et son évaluation des divers éléments devant être pris en considération.
Échec et mat, dites-vous? Nullement. Plutôt, une bonne petite case bien sécuritaire, de laquelle il pourrait s’avérer bien téméraire de bouger. Pas très « sexy », sans doute, mais tout de même assez confortable pour ne pas désirer jouer le tout pour le tout, alors que les chances de gain réel suite à un changement de case sont assez douteuses, au mieux nébuleuses.
Pas d’échec et mat ici. Que du réalisme. Du plat et banal réalisme.
J’invite M. Bouchard à revoir quelques stratégies du jeu d’échecs. Les pions qui avancent une case à la fois sont aussi précieux que les cavalier et fou du roi qui se déplacent sur plusieurs cases d’un seul coup. La stratégie du champion d’échecs est généralement de ne pas dévoiler sa stratégie au premier coup. Assurer une position met parfois la table à un coup plus audacieux. Il s’agit de calculer bêtement quelques coups à l’avance.
De la part d’un lecteur de Stefan Zweig ayant aussi écrit sur les échecs.
On peut être un pessimiste et chercher à rester vivant. On peut être accablé et tenir à rester debout. Il ne faut pas confondre réalisme et démission.
Messieurs, dans toute la littérature on retrouve cet état de négativité et de sursaut. Le confort n’est pas l’une des catégories de la littérature.
Danièle Bourassa. Il y a parfois des équipes du tonnerre en politique comme celles de Jean Lesage ou des équipes d’affirmation nationale comme celles de René Lévesque, Parizeau, Laurin et puis il y a des gouvernements comme celui de John James Charest qui confond l’intérêt public avec l’intérêt privé.
L’histoire récente juge déjà sévèrement la nullité du gouvernement du Québec actuel.
M. Bouchard, votre propos sur la littérature est injustement négatif. Si vous sortiez un peu de votre confort idéologique, vous comprendriez peut-être que la puissance de la littérature se trouve dans la capacité de la fiction d’engendrer la réalité.
M. Perrier dit tout bonnement une réalité bien connue : dans le grand ensemble nord-américain, la collectivité francophone est une minorité. Une réalité moins connue : on confond souvent les définitions de « minorité ». Qu’est-ce à dire ? Ben que cet unilingue in America qui aurait le goût d’inférioriser ce bilingue en Amérique se met dans une situation « minoritaire ». Quand on a pas le Nombre en sa faveur, on apprend à calculer mieux et plus vite qu’un autre.
Il y a de la relève M. Bouchard? Au hockey les Canadiens ne gagneront plus jamais la coupe Stanley….mais en politique, une « équipe du tonnerre », c’est toujours encore possible….mais il n’y a rien de flamboyant ces temps-ci. Pas dans le sens politique-spectacle, mais une équipe de politiciens qui nous attirent et qui travaillent pour nous et le nous les inclus.