Inquiets, ressentant tous le même ras-le-bol et, surtout, à la recherche d'une solution, tout le monde ou presque, sauf pour le gouvernement Charest, exigent maintenant cette fameuse commission d'enquête publique. Il n'y a que la Reine d'Angleterre et le Pape à ne pas en avoir encore réclamé une…
Moi-même, j'en demandais déjà une dès le 18 juin dans The Gazette. C'est pour dire…
C'est qu'il est parfaitement plausible qu'une commission d'enquête serait LA meilleure manière de comprendre où se situe le fil conducteur dans toutes ces histoires de corruption, de collusion entre entrepreneurs, de copinage, de contrôle de la mafia, de privatisation du processus d'appel d'offres, de ristournes dans les coffres des partis, de prête-noms, sans oublier ces 37% de plus (*) que la moyenne canadienne payés par les contribuables pour les routes et infrastructures (un VOL QUALIFIÉ de deniers publics sous le nez d'élus sourds, muets et aveugles).
Alouette, gentille alouette. Alouette, je te plumerai…
(*) Seulement pour les 42$ milliards que le gouvernement provincial s'apprête à «investir» dans les infrastructures, on parle donc de 15$ milliards possiblement dilapidés. Serions-nous assez riches pour se permettre de nous laisser voler de la sorte?
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Mais plus j'y réfléchis, plus je crains qu'en quelque part, les citoyens, les leaders d'opinion et les journalistes, nous soyons tous un peu piégés par cette demande.
Je dis «piégés» parce que – et désolée pour tous les politiciens et les fonctionnaires honnêtes -, il reste que la classe politique actuelle semble faire plus partie du problème que de la solution!
Si tel n'était pas le cas, on ne se retrouverait pas aujourd'hui face à des situations aussi troublantes.
Ou, dit autrement: lorsqu'on exige du gouvernement une commission d'enquête, dans les faits, on demande à ceux faisant partie du problème de régler le problème dont ils font justement partie! Ouf….
D'où, semble-t-il, son refus jusqu'à maintenant de tenir une telle commission. Et d'où la question évidente: de quoi a-t-il donc si peur?
Quoiqu'à mon humble avis, force est aussi de poser la question découlant de la précédente: de toute façon, quelle pourrait bien être sa «motivation» politique à le faire?
Plusieurs, dont encore moi-même, ont invoqué l'exemple de la Commission Gomery pour expliquer que des enquêtes policières et une commission d'enquête peuvent facilement être menées de front en même temps. Contrairement à ce que prétend le gouvernement pour justifier son refus de tenir une commission.
Par contre, ce qu'on oublie, c'est que Paul Martin, lui, avait une motivation politique pour le faire. Certes pas de «nettoyer la place», mais plutôt de discréditer Jean Chrétien une fois pour toutes. Pour Martin, c'était là une puissante motivation!
Mais dans le cas de M. Charest, il n'existe aucune motivation politique, comparable ou non, à créer une commission d'enquête.
On pourrait même avancer l'hypothèse selon laquelle le premier ministre aurait plutôt des motifs à ne PAS en créer une.
@ Voici d'ailleurs un article de La Presse publié au lendemain de ce billet, qui semble bien le confirmer!
http://www.cyberpresse.ca/actualites/quebec-canada/politique-quebecoise/2009 (…)
Plusieurs ont invoqué comme explication de ce refus la crainte du gouvernement Charest d'en payer le prix politique un jour, si jamais il l'a créait, cette fameuse commission d'enquête. Un peu comme Paul Martin a payé pour la Commission Gomery.
Mais ce qu'on oublie d'ajouter, c'est que si Paul Martin, et surtout le PLC, ont payé un énorme prix politique, c'est parce que le rapport de la Commission Gomery a éclaboussé le PLC en exposant certaines pratiques inacceptables.
Ne serait-ce pas plutôt là, ce dont M. Charest aurait peur pour son propre parti? Du moins, la question se pose…
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Le tout en espérant, bien entendu, que ma crainte s'avérera non fondée et que le gouvernement nous «surprendra» en acceptant de créer une commission publique d'enquête tout à fait indépendante…
Quoiqu'il est tout de même plus probable que, soumis à la pression poulaire montante et refusant toute analyse systémique d'un problème tout aussi systémique, le gouvernement choisisse plutôt, question de sembler «faire quelque chose», d'intervenir plus ou moins dossier par dossier. Et j'insiste sur le «moins» dans le «plus ou moins»….
@ En passant, comme le note une membre dans les commentaires ci-bas, mon analyse n'est d'aucune manière un appel à «baisser les bras» quant à cette demande consensuelle pour une commission d'enquête publique et indépendante. Au contraire!
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Un peu comme si bien des gens sentaient d'instinct que leurs dirigeants ont peu intérêt à demander à une commission indépendante d'aller jouer publiquement dans toute cette boue, on sent aussi que ce qui accompagne cette montée de colère est l'attente.
L'attente et l'espoir de voir arriver dans les prochaines années, une nouvelle génération et une nouvelle classe politique. Ce qui pourrait «nettoyer» les écuries nettement mieux que de demander à ceux qui les ont salies de faire semblant de le faire.
Mais attention. Lorsque je parle de «génération», je ne parle pas nécessairement ou seulement en termes d'âge, mais en termes de gens qui, justement, seraient indépendants de tous ces réseaux tricottés ici beaucoup, beaucoup, beaucoup trop serrés.
Des gens indépendants d'esprit et à la morale solide. Des gens comme il s'en trouvera éventuellement, on l'espère, pour avoir le goût de sauter dans l'arène politique.
Bref, des gens qui ne doivent rien à qui que ce soit.
Des gens que les circonstances actuelles appellent haut et fort…
Les Québécois les attendent. Avec impatience. La qualité de leur démocratie en dépend.
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Ce qui, en attendant ce renouvellement, nous ramène au tout début de ce billet.
Soit qu'on ne peut tout de même pas attendre qu'une classe politique ayant contribué à souiller les écuries, ou ayant laissé d'autres le faire, aient tout à coup une volonté sincère d'enclencher elle-même le nettoyage!
Mais le 1er novembre, les électeurs auront au moins le pouvoir d'enclencher le processus.
Et pour ce faire, nul besoin d'un balai. Seulement d'un bulletin de vote…
Il est donc à espérer que le taux encourageant de vote par anticipation et ce, un peu partout à travers le Québec, en soit annonciateur…
Advenant une commission d’enquête, je vous fait la gageure que Jean Charest ne sera plus là au moment de la mettre sur les tablettes.
Vu qu’il penche toujours du même bord, comme la célèbre tour, je le verrais très bien juge à la Cour suprême du Canada un jours, ou ambassadeur au Royaume du Danemark.
C’est pas terminé, vous qui rêver parfois madame Legault, le Ministre des finances Raymond Bachand se voit déjà comme remplaçant.
Quel cauchemar! à l’approche de l’Halloween. Jeff Fillion voit le Maire Labeaume comme futur premier Ministre.
Méfiez-vous des friandises avant le dodo!
Comme vous le savez, madame Legault, une commission d’enquête publique aurait le pouvoir de convoquer les personnes fautives que les enquêtes policières auraient identifiés dans les cas de fraude ou de malversation. Avec des pouvoirs étendus, une telle commission pourrait exposer au grand jour le système corrompu qui s’est installé à même notre argent dans le processus des appels d’offre de contrats publics et du financement illégitime des partis politiques. Ce serait un premier pas. Bien sûr qu’il faudrait en dégager des recommandations et ensuite les faire appliquer.
Même piégés, comme c’est le cas, je pense que les citoyens ne doivent pas baisser les bras. Il faut continuer à exiger des comptes. En plus d’être piégés, nous serons peut-être déçus, mais je pense qu’attendre un changement de mentalités serait un cadeau à faire à tous ceux qui doivent présentement se ronger les ongles. Car pour réaliser leurs basses oeuvres, les criminels ont besoin d’obsucrité. Comme le disait en entrevue Kim Gomerey, candidate du parti Projet Montréal dans NDG : «les coquerelles sortent». N’est-ce pas l’occasion de les écraser ? Si cette enquête publique a lieu, il est bien évident qu’elle doit être INDÉPENDANTE. Sommes-nous assez désespérés pour ne pas trouver une douzaine d’hommes et de femmes justes au Québec ?
Si ce gouvernement a pu, soi-disant pour réduire les dépenses publiques, introduire de façon légitime au sein de son cabinet des lobbyistes de divers ordres professionnels déguisés en «partenaires», payés au tarif supérieur à celui des professionnels de la fonction publique, sans imputabilité, n’est-ce pas parce Jean Charest lors de l’élection de 2003 a bien su cacher son jeu de promoteur de la réingénirie de l’État ? N’est-ce pas parce qu’une majorité de Québécois l’ont cru lorsqu’il affirmait que moins d’État servirait leurs intérêts ? Et qu’ils ont été assez naïfs pour le réélire ? Ce n’est peut-être pas le rôle d’une commission d’enquête de définir le rôle de l’État dans une société, mais son mandat pourrait braquer les réflecteurs sur ceux qui fréquentent les coulisses du pouvoir dans le seul but de promouvoir leur intérêt personnel. Et ça, je suis d’accord avec vous, Jean Charest ne le souhaite pas.
@ M. Goyette: c’est promis – plus de collation avant le dodo.
@ Mme Proulx: merci de m’obliger à préciser que mon analyse n’est pas du tout un appel à «baisser les bras». Au contraire. Puisque, quitte à me répéter, une commission d’enquête est en effet le meilleur moyen de faire ce qui doit être fait dans ce cas-ci.
Le problème est qu’il semble bien qu’une telle initiative risquerait de jouer contre son propre intérêt. Et que, de toute évidence, nous ne vivons pas présentement à une époque où nos dirigeants politiques seraient capables de s’élever au-delà de celui-ci…
Chère Madame Legault,
Vos propos sont toujours aussi justes et votre intelligence et votre perspicacité ne sont plus à démontrer.
Pour ce qui est de cette collusion, comment le citoyen, mis à part de voter (ce que je me suis empressé de faire hier), peut-il manifester son ras-le-bol et exiger qu’on rende des comptes. On peut discourir longtemps et entendre les cris de nos élites intellectuelles mais cela ne semble pas suffisant. Il apparait que l’ère des marches dans la rue soient « passées date ». La pétition, est-ce vraiment efficace ? Si il y en a une , mettez mon nom dessus, anyway!
Et avant tout débat économique entre la droite et la gauche , il faut au moins s’assurer que les règles du jeu sont respectées.
Même le capitaliste convaincu se rend bien compte que le système favorise ceux qui ont déjà le pouvoir . Tant pis pour le petit entrepreneur qui veut entrer sur le marché.
Pas toujours facile de garder « espoir »
Pingback depuis Johnny a la t??te dure! « Renart L’??veill?? / Carnet r??sistant
PIÉGÉS ET SANS POUVOIR !
Très bon article mme Josée ! … Du reve à la réalité !?
De tout les sondages que j’ai vu, tous étaient avec un fort pourcentage qui demandaient une enquete public. …. mais elle ne viendra pas !
Pensez-vs que Charest va trouver les 4 prochaines années assez longues si toutes les magouilles sortent à petites fuites une à une !?
Pourquoi pensez-vs que Whissel s’est retiré com ministre !? … C’était peut-etre plus payant de tirer des contrats en silence dans les 42 milliards que de rester ministre et etre la cible de tous les opposants !?
Cé peut-etre la nature du mot bandit, magouilleur etc… de ne pas avouer tant et aussi longtemps qu’ils ne sont pas rendus aux dernières preuves à paraitre pour etre coupable !? … MAIS encore là, y’a toujours un bon avocat de la défense pour trouver une brèche dans la loi ou pour dire qu’ils ont fait les démarches non-conformes !
Ceux du gouvernement qui voient ca et qui ne parlent pas, sont aussi coupable que ceux qui recoivent l’argent ! … Ca pourrais-tu etre une première au monde de sortir un gouvernement pour avoir gérer un système de collusion et de corruption public !? WOW ! Le Québec sous tutelle !?
Ca ferait pas une belle sortie pour charest !?
Il va y avoir une enquête publique (je met ma réputation de gérant d’estrade de la politique là dessus). Elle aura le manche aussi court que le marteau de M Jacques Dupuis (il a l’air neveux de ce temps-ci).
……….
Mme Legault vous évoquez Martin qui voulait « nettoyer la place » de la clique à Chrétien. Le tout ayant finie par une victoire à la Pyrrhus pour le parti libéral, grand défenseur du fédéralisme centralisateur. Vous supposez que dans le cas présent personne n’a de position antagoniste. Je reprend l’hypothèse de M Pierre Dubuc que je résume à ma manière: L’histoire des compteurs d’eau a opposé le Seigneur de Sagard et ceux de St Léaonard sur un enjeu d’importance:oublions pas que outre les compteurs il y avaient les aqueducs et usines d’épuration à mettre à niveaux. Toutes les pièces du puzzle pour une privatisation du système (une affaire de milliards).
Le Seigneur de Sagar a trouver que ceux de St Léonard prenaient trop de place (ils ont mis le verrou sur Mtl) et c’est ce qui explique l’offensive de son organe « d’information » La Presse- SRC contre Tremblay, lequel ne répondait plus au signal.
………………….
Si mon hypothèse de la game qui se joue présentement est la bonne alors j’imagine que tous les prates à penser de la brigade Gesca-La Presse doivent se gratter la tête pour trouver une stratégie de contingentement des dommages pour ne pas que ce conflit ouvert entre Sagard St Léonrad finisse par une autre victoire à la Pyrrhus pour les libéraux et la cause fédéraliste. Ils se disent, ils nous reste 4 ans pour réparer les dommages, d’ici là Charest aura quitter (la job faite) et un autre pion de mononc Paul l’aura remplacer.
Mais il y a un hic…..
Que faire?
En effet, comme la conclusion de ce billet l’avance: voter.
C’est LE pouvoir qui reste encore aux citoyens.
Et comme il existe des alternatives, aussi imparfaites soient-elles, voter devient un outil de protestation à ne pas dédaigner. Et pas seulement à Montréal.
Il y a aussi le pouvoir de la «plume», ou, aujourd’hui, du «clavier».
Donc, celui d’interpeller les élus.
Heureux de vous retrouver chère Josée.
Vous dites :
« …Il reste que la classe politique actuelle semble faire plus partie du problème que de la solution !»
Et un peu loin, vous poursuivez…
« …L’attente et l’espoir de voir arriver dans les prochaines années, une nouvelle génération et une nouvelle classe politique. Ce qui pourrait «nettoyer» les écuries nettement mieux que de demander à ceux qui les ont salies de faire semblant de le faire. »
– Une fois de plus nous sommes d’accord, et je vous réponds…
Il est certain que nous avons besoin d’une commission d’enquête et d’une sérieuse modification de la loi électorale et du financement des partis politique.
Mais, comme vous vous en doutez sûrement, je suis aussi d’accord avec vous pour dire que le «véritable coup de balais» passe par l’élection de nouveaux partis politiques en «rupture» avec cette culture politique illégale et immorale ; et ce, autant au provincial qu’au municipal.
Autrefois, nous étions «orphelins politiquement» car nous n’avions pas d’alternative ; et cela a malheureusement encouragé le cynisme, l’abstentionnisme et le désintérêt de la chose politique.
Mais aujourd’hui cet état de chose a changé et le renouveau est bel et bien sur la table et il s’appelle : «Québec Solidaire» et «Projet Montréal».
Il y eu beaucoup de travail pour mettre sur pied ces nouvelles propositions et équipes politique.
Sachons en profiter !
Bonne réflexion et bonnes élections !
Christian Montmarquette
Référence :
Le véritable coup de balais : «Projet Montréal» :
http://www.voir.ca/blogs/jose_legault/archive/2009/10/19/dis-moi-qui-te-finance.aspx
Celui qui s’obstine à ne pas vouloir prouver son innocence alors qu’il a toutes les apparences d’un suspect est probablement coupable de quelque chose.
Tant pis si Jean Charest se refuse toujours à instituer cette fameuse commission d’enquête publique que tous réclament. C’est lui et tous les membres de son gouvernement qui finiront par être suspectés et entachés. Au lieu d’attendre cette commission d’enquête qui ne se tiendra probablement jamais parce qu’elle équivaudrait à un suicide politique réussi, et donc définitif, la communauté journalistique pourrait très bien pousser plus loin l’enquête commencée par l’équipe d’Alain Gravel. Il reste bien des choses à savoir et dans ce type de situation plus les gens parlent, plus ils sont nombreux à se laisser aller à parler, de sorte que tout, ou presque, finit par se savoir. Pour l’instant on ne sait pas tout mais on commence à deviner bien des choses.
Voter ne changera pas grand chose si ceux qui se convertissent à cette nécessité votent comme ceux qui votaient déjà. Il faut faire plus que voter. Il faut s’informer, s’indigner, critiquer et s’impliquer.
Tant que les limites des dépenses électorales des candidats, à part celles des partis, vont être d’environ 50 000 $ chacun, le danger que les candidats se fassent acheter des faveurs sera toujours là malgré toutes les lois que l’ont pourrait voter.
Plus les dépenses d’élections sont élevées, plus les candidats doivent « collecter » les gentils « zélecteurs » de son comté s’il ne veut pas finir hypothéqué.
Qui donnent des centaines de dollars et plus aux partis ? Ceux qui pensent avoir du retour d’ascenseur, très très majoritairement comme…un beau gros contrat gras…genre.
Faut couper ces limites de dépenses en deux…minimum e se rappelant que l’ex-mairesse Boucher s’est faite élire avec moins de 5 000 $ de dépenses, selon ma mémoire.
À bas les grosses pancartes et les nombreuses annonces et les gros locaux électoraux. Quelques encarts publicitaires, des apparitions à la télé communautaire et un bon programme devraient suffire à bien renseigner et à faire élire.
Mme Proulx vous dites : « Sommes-nous assez désespérés pour ne pas trouver une douzaine d’hommes et de femmes justes au Québec ? »
Le désespoir n’est pas d’en trouver et il y en a beaucoup plus qu’une douzaine……mais si jamais advenant que probablement il y ait une commission d’enquête….le désespoir est qu’ils ne feraient pas partie des commissaires. Les « sages » que choisirait notre angélique et honorable 1er ministre, seraient de prospères PDG, d’ex notoires ministres libéraux, des juges à la retraite, etc….Où seront les représentants des travailleurs? des chômeurs? des itinérants? des handicapés? des décrocheurs? des malades? des pauvres? des étudiants? des drogués? des contribuables?
L’utilité d’une commission d’enquête, c’est d’offrir l’immunité judiciaire pour les personnes qui témoignent. Benoît Labonté est mis en demeure par Bernard Trépanier, identifié comme «monsieur 3%», de se rétracter sur les «rumeurs» de ristournes qu’il a colporté à son sujet; par ailleurs, l’entrepreneur Tony Accurso intente une poursuite en dommages pour diffamation contre la Société Radio-Canada et les journalistes Alain Gravel et Marie-Maude Denis, relativement à l’émission Enquête diffusée le 24 septembre dernier.
Ceux qui détiennent de l’information et qui n’ont pas les reins solides, voudront-ils risquer des poursuites judiciaires ? À moins que je ne me trompe, seule une commission d’enquête publique peut les mettre à l’abri. On ne peut écarter non plus le risque qu’une enquête policière échoue. Que les poursuites et les procès intentés se terminent en queue de poisson avec des avocats habiles et des tonnes de billets de banque à blanchir. Espérons que les enquêtes policières donnent les résultats escomptés et attendons la suite en allant voter, comme vous le dites madame Legault.
Il y a des nouveaux visages sur la scène municipale comme sur la scène provinciale. Bien sûr que ceux qui soutiennent l’establishment les traitent «d’hurluberlu» selon un éditorialiste de La Presse dont j’oublie lequel. Bien sûr qu’un nouveau venu en politique, même très impliqué socialement, n’a pas une très grande expérience parlementaire. Ni ne peut pas se payer des firmes de relations publiques pour le damage control , des faiseurs d’images pour paraître charismatique et du financement qui dépasse les limites de la légalité, et de la moralité. Mais à quoi sert l’expérience parlementaire de certains politiciens et les coffres bien garnis de partis politiques corrompus sinon à contourner les règles pour mieux tromper la population et protéger des amis ?
Le taux de participation a doublé lors du vote par anticipation de dimanche, comparé à la dernière élection municipale. J’espère y voir une volonté de changement de la part des Montréalais. Sinon, frappons nous la poitrine.
Ma suggestion : Louise Harel à la mairie. Expérience, intégrité, courage ne lui font pas défaut. Elle est pour la centralisation des services. Chacun peut en penser ce qu’il veut, mais elle est contre les roitelets. Pour faire bonne mesure, j’ai voté Projet Montréal pour les deux conseillers et le maire d’arrondissement afin que madame Harel, si elle est élue, ait l’obligation de travailler avec de nouvelles figures. Trop aguerrie pour accepter de jouer les 2e violon, elle a refusé l’offre de Richard Bergeron de Projet Montréal de se joindre à son équipe, ce qui aurait donné à celui-ci une certaine crédibilité politique dont il a besoin. Préférant plutôt l’offre de Benoît Labonté de prendre la direction de Vision Montréal. Un cadeau empoisonné offet sur un plalteau d’argent. Elle pourra en tirer les leçons qui s’imposent.
Je disais….. le hic. Le hic pour Gesca La Presse c’est que la politique n’est pas réductible au parti politique.
Mme Legault, vous dites le pouvoir du citoyen est de voter et interpeller les élus. Il y a plus…
La politique nait de l’antagoniste, elle est dynamique et mouvement, elle ne désigne que l’intensité des unité en présence. Le Mur de Berlin n’est pas tombé suite à un referendum ou des lettre de protestation, c’est un mouvement politique qui l’a jetté à terre. Plus près de nous le BILL 63 a été renverser par un mouvement et non par un parti.
Nous en sommes là. Il faut qu’un mouvement se lève, prenne de la consistance, gagne en potentialité pour établir un rapport de force dans le but de renverser le régime en place. C’est déjà commencer (MCN21 qui exige la démission de Vandal)
Rappelons nous que Charest a été élu suite à une fraude démocratique par 24% du vote éligible et que sa majorité est mince. Et que au cours d’un mandat de 8 à 12 députés quittent pour des raisons diverses.
Donc il y a des raisons de croire qu’on peut voir tomber les libéraux avant 4 ans. Cela serait plus facile s’il y avait une opposition.
Pour le moment le mouvement est notre espoir de se débarrasser d’une clique qui saccage notre État comme personne ne l’avait jamais fait avant.
Il est temps de réagir.
Danièle Bourassa, je partage entièrement votre méfiance concerant la neutralité des commissaires. Mais si une telle commission pouvait offrir l’immunité judiciaire aux témoins, peut-être qu’il pourrait en sortir un éclairage essentiel à la mise en place de correctifs . Quelques recours ou un coup de balai. Jusqu’au prochain scandale… Mais pour le moment, c’est l’omerta…
Ne croyez-vous pas que même le Parti Québécois y serait éclaboussé? J’ai entendu quelques histoires pas très roses…
Une commission d’enquête mis sur pied par le gouvernement Charest ?
Une commission bidon avec des commissaires bidon et un résultat bidon ?
Une commission au coût exorbitant pour punir quelques petits mafieux alors que les gros poissons continueront de nager en paix comme dans l’aventure Gomery ?
Souvenons-nous Chrétien allant rire de Gomery en pleine face et de Gagliano pris soudain d’amnésie temporaire ! Deux acteurs principaux du scandale des commandites qui se la coule douce dans une retraite doré !
Demander une enquête publique sur la corruption au gouvernement actuel c’est comme demander à la mafia italienne de faire enquête sur les motards criminalisés !
Concernant l’élection municipale de la semaine prochaine c’est évident que je vais aller voter Après avoir beaucoup hésité à savoir si j’annulais ou non mon vote je me suis enfin décidé en y allant par élimination. D’abord je suis incapable de voter pour le faux-naïf à Gerald et je suis aussi incapable de voter pour un vrai naïf comme Bergeron, qui se ferait manger tout rond si jamais il deviendrait maire de Montréal. J’irai pour Louise Harel mais pas réellement de gaieté de cœur je l’avoue mais plutôt pour l’expérience de la madame.
Monsieur Goyette,
Vous dites : « le Ministre des finances Raymond Bachand se voit déjà comme remplaçant. ». Remplaçant à Jean Charette! Non, non, non!
J’espère que cela ne se produira pas, car la population serait encore davantage étouffée entre le crime organisé et les conditions d’un endettement permanent :
notre ministre des finances du Québec, Monsieur Bachand, a dit sur les ondes de la radio de Radio-Canada ce midi : « en situation de récession économique, il est normal que lorsqu’on perd son emploi qu’on s’endette pour nourrir sa famille ». Je trouve ça dégueulasse, sachant très bien que beaucoup de bons d’emplois disparaissent pour très longtemps. C’est le comble du non-interventionnisme de l’État qui laisse aux crédits et aux banques la responsabilité d’assurer un niveau de vie décent aux gens. C’est un message très pervers.
Regardez ce qui se passe aux États-Unis, où certains observateurs notent que même les emplois à temps partiel disparaissent. Comment voulez-vous que les gens paient leurs dettes si les emplois disparaissent? Monsieur Bachand n’a certainement pas besoin d’emprunter pour payer ses épiceries.
Ce sont ces mêmes ministres qui nous disent que s’endetter est normal en situation de crise, et qui n’ouvrent aucune enquête publique sur les 40 milliards de pertes à la Caisse de dépôt et placement du Québec, aucune enquête publique non plus pour le scandale des travaux routiers dans la région de Montréal, que l’émission Enquête a fait ressortir récemment sur les ondes de la télévision de Radio-Canada. Si les politiciens québécois faisaient véritablement leur devoir, ils pourraient s’assurer de récupérer des centaines de millions, voir de milliards qui pourraient venir en aide aux travailleurs laissés sur le carreau.
Décidément, c’est véritablement l’économie et les banques qui ont pris le pas sur le système politique. Je dis bien sarcastiquement et péniblement, bien sûr, laissons les travailleurs s’endetter de plus en plus pour nourrir leurs familles, laissons-les s’endetter pour 50 ans pour payer l’hypothèque de leur maison. À la fin, on dirait qu’on désire qu’une classe de gens soit condamnée à l’endettement permanent.
Comme si le crime organisé n’était pas suffisant!?
Le cas Sylvie Roy: bouc émissaire de J.J.Charest.
Le gouvernement de Charest décide de s’attaquer à la libre expression des membres de l’opposition. On aura tout vu!
Madame Roy n’a jamais nommé le nom des trois ministres. De plus, elle n’a fait que son devoir de député d’opposition en communiquant les allégations faites par B.Labonté, l’ex chef de l’opposition de Vision Montréal. Un processus tout ce qu’il y a de plus normal.
Bravo au PQ de l’appuyer même si elle de l’ADQ.
La réaction de ce gouvernement fait penser à celle d’un clan, d’une bande non de politiques mais de politicailleurs prêts à toutes les combines pour se tirer d’affaires de leur irresponsabilité politique et afin de faire diversion contre la tenue d’une enquête publique.
Lorsqu’on sait que d’après Le Devoir, Charest s’est abstenu de se présenter à une soirée philanthropique d’hommes d’affaires de St Léonard parce qu’on y trouvait trop de noms familiers entendus dans les médias dernièrement. Ce n’est pas subtil et cela laisse songeur.
http://www.ledevoir.com/2009/10/26/273583.html
Mon choix électoral. Je reprends la solution de madame Proulx. Je la cite:
(….) Ma suggestion : Louise Harel à la mairie. Expérience, intégrité, courage ne lui font pas défaut. Elle est pour la centralisation des services. Chacun peut en penser ce qu’il veut, mais elle est contre les roitelets. Pour faire bonne mesure, j’ai voté Projet Montréal pour les deux conseillers et le maire d’arrondissement afin que madame Harel, si elle est élue, ait l’obligation de travailler avec de nouvelles figures. Trop aguerrie pour accepter de jouer les 2e violon, elle a refusé l’offre de Richard Bergeron de Projet Montréal de se joindre à son équipe, ce qui aurait donné à celui-ci une certaine crédibilité politique dont il a besoin. Préférant plutôt l’offre de Benoît Labonté de prendre la direction de Vision Montréal. Un cadeau empoisonné offet sur un plalteau d’argent. Elle pourra en tirer les leçons qui s’imposent. (…)
Je me permets le hors sujet. La loi 104 annulée augmentant la fréquentation de l’école anglaise à Montréal. Le gouvernement Charest va réagir comment sur ce qui reste de la loi 101 tout comme l’opposition et les élites du Québec?
L’information sécuritaire mais qui sert aussi à faire peur au sujet de la grippe A, comment réagirons nous devant le vaccin et devant la grippe elle même? Connaîtrons nous une situation de demi-panique? Les médias seront t’ils capables de trouver le bon ton sur la grippe A?
24 heures en 60 minutes s’est attardé énormément sur la mort de trois adolescents en Ontario avec photos à l’appui.
Selon une étude ( The Economist, en effet, c’est la droite et revue anglaise en prime) un petit pot-de-vin donc un peu de corruption augmente l’efficacité des engrenages gouvernementaux et accelere les processus, nous devons nous réjouir qu’au Québec cela existe.
Il n’existe aucune différence entre payer 30% de plus pour un travail du privé ou payer 30% de temps supplementaire aux syndiqués pour le meme travail.
Chers québecois, profitons de l’Halloween pour sortir nos boites de cirages et ressembler aux exemplaires despotes africains tel Mobutu or Bokassa.
Comme le dit souvent mon ami François Gourd, les gouvernements sont notre dernier rempart contre les corporations et les mafias qui ne veulent plus que les populations aient un mot à dire dans la gestion des affaires du monde. Et ils font évidement tout ce qui est en leur pouvoir pour décourager les citoyens d’exercer leurs droits démocratiques et profitent de chaque crise qui surgit pour en abolir quelques-uns.
Toutefois, comme Jean-Claude Pomerleau l’a fait remarquer avec beaucoup d’à propos dans un commentaire précédent, ça prend un mouvement politique pour changer le rapport de force et faire bouger les choses.
Ce que je dis moi, c’est que ce mouvement politique il est déjà là, à l’œuvre, et qu’il est temps que le monde en prenne conscience.
Comme la majeure partie de la population a les yeux rivés sur les médias et que les médias n’accordent leur temps qu’aux plus offrants, ce n’est pas surprenant que plein de mouvements passent complètement inaperçus.
Par exemple, j’étais dans la rue la semaine passée pour protester avec les autres contre la venue de George W. Bush à Montréal. Les gens qui ont pris la parole ont été très éloquents. Mais pour savoir de quoi ils ont parlé, il fallait être là en personne, car leurs discours n’ont été rapportés dans aucun média.
Enfin, bref, un mouvement, c’est ce qui nous amène du point A au point B.
Je ne peux pas parler pour les autres générations, mais je peux parler pour la mienne. Je sais qui a fait quoi. Et je vois ce que ça donne au bout de 30 ans.
Des exemples ? Commençons par l’alimentation. Quand je compare les patates pilées et le steack haché de mon enfance à la diversité et à la qualité de notre alimentation aujourd’hui, je sais qu’une partie de ce changement est la conséquence du travail des coopératives et des groupes d’achats d’aliments naturels. On livrait le riz brun, la farine de blé entier et les sacs de noix par camion semi-remorque à la grandeur de la province. Dans chaque famille il y avait une soeur, un cousin ou une tante qui était membre d’une coop ou d’un groupe d’achat.
Dans notre groupe d’achat, celui de la gagne des sanzalures, il y avait Isabelle Brabant. Elle est devenue sage-femme par la force des choses… Et toute sa vie elle a travaillé pour que les femmes accouchent de façon plus naturelle. Tous les hôpitaux offrent aujourd’hui de meilleurs soins qu’avant en partie sous l’impulsion des sages-femmes.
Les québécois ont une conscience environnementale plus développée qu’avant en partie grâce aux gens de la revue Mainmise, de la Société pour vaincre la pollution, du Mouvement pour l’agriculture biologique et de tant d’autres qui ont ouvert la voie pour que les questions environnementales soient maintenant considérées comme des enjeux majeurs.
Aujourd’hui nous avons de beaux plans de transport, parce que c’est une préoccupation générale à Montréal. Et cette conscience est en partie grâce à Claire Morissette et Bob Silverman et au journal Le Monde à bicyclette. Et maintenant, on a Communauto, Allo-Stop, Amigo-Express…
Et moi, ça fait 30 ans que je m’occupe de secrétariat et d’informatique pour des entreprises de l’économie solidaire qui sont bien intégrées sur le terrain et qui, à mon avis, défendent mieux nos intérêts que les grandes corporations qui ne rêvent que d’être acquises par des capitaux étrangers.
Toutes ces choses sont reliées. Ce sont des questions globales. Mme Harel ne me donne pas l’impression de le comprendre. Richard Bergeron oui.
Un parti, ce n’est pas juste le chef, c’est aussi les membres. Dans son nouveau parti municipal, aussi intègre soit-elle, Mme Harel est quand même entourée et supportée par les gens qui avaient été attirés dans ce parti par Benoît Labonté.
Même s’ils manquent d’expérience, et peut-être justement parce qu’ils manquent d’expérience, j’ai plus confiance dans les équipes qui se sont formées autour des idées de Richard Bergeron que dans les équipes formées autour des deux autres candidats.
C’est certain que ça prend une enquête publique sur la magouille contemporaine, mais ce n’est pas l’enquête qui va régler le problème. Par contre, les idées défendues par l’équipe de Richard Bergeron sont solides et si on leur donnait l’occasion de se matérialiser à Montréal, ça améliorerait la vie urbaine. Une plus grande cohésion sociale, ça laisse moins de failles par lesquelles les magouilleux peuvent s’infiltrer.
Québec, c’est une belle ville. Mais avec un visionnaire comme Richard Bergeron comme maire, Montréal deviendrait celle où c’est le plus agréable de vivre.
» Des gens indépendants d’esprit et à la morale solide. Des gens comme il s’en trouvera éventuellement, on l’espère, pour avoir le goût de sauter dans l’arène politique. Bref, des gens qui ne doivent rien à qui que ce soit. Des gens que les circonstances actuelles appellent haut et fort… Les Québécois les attendent. Avec impatience. La qualité de leur démocratie en dépend. » (dame Legault)
Point besoin de sauter dans l’arène politique ou d’appeler la révolution quand on peut voter à une élection. Rappelons que la patience fait aussi figure de vertu révolutionnaire.
» En ce sens, la révolution démocratique est la seule nécessaire: tout le reste en découle. (…) Mais ce qu’il reste d’efforts et de temps pour la politique est forcément limité, en conséquence de quoi ce sont surtout les immobilistes, les médiocres et les chenapans qui s’en occupent. (…) La conclusion est claire. Regroupons les hommes libres autour d’un objectif commun, la démocratie. » – Manifeste démocratique, PET, 1958
On peut acheter quelques votes. On achète difficilement des milliers de votes. La démocratie est un système politique parfois imparfait mais c’est encore le moins pire et le plus efficace contre une corruption.
@ En effet.
C’était d’ailleurs sur cette note que je concluais le billet ci-haut:
«Mais le 1er novembre, les électeurs auront au moins le pouvoir d’enclencher le processus.
Et pour ce faire, nul besoin d’un balai. Seulement d’un bulletin de vote…
Il est donc à espérer que le taux encourageant de vote par anticipation et ce, un peu partout à travers le Québec, en soit annonciateur…»
En effet … Le secret de l’espoir se trouve dans l’anticipation anti-utopique.
Frappons de nouveau, de notre clavier, sur le même clou d’une construction en perpétuelle rénovation. Il ne s’agit pas de jouer aux Robin des Bois hors-la-loi mais de voter à l’intérieur des lois de la démocratie.
Bon, je prends une pause bien méritée. Pour une semaine ou deux ou plus, je quitte la clique (entendons la démocratique et/ou la Clique à Legault). À bientôt.