Pendant que toute notre attention est tournée vers les élections municipales, les magouilles dans l'industrie de la construction et la grippe «du code postal», comme l'appelle, entre autres, mon voisin, il s'en passe des choses à Ottawa…
Même le nom de Tony Accurso a rebondi cette semaine du Parti conservateur à l'ADQ (1). Et vice-versa…
Donc, je disais…
Prenez Michael Ignatieff, par exemple.
Maintenant que les sondages montrent que le PLC est en aussi mauvaise posture, sinon pire, que sous Stéphane Dion, CBC annonçait aujourd'hui – joli scoop – que Iggy remplacerait son chef de cabinet par nul autre que LE Peter Donolo de Strategic Counsel.
Mais surtout, LE Peter Donolo, ancien directeur des communications de Jean Chrétien.
Puis-je avoir le bruit d'un coup de tonerre, s'il-vous-plaît?
Considérant que M. Ignatieff est un pur produit du sérail de Paul Martin, le choix de Peter Donolo a en effet de quoi surprendre!
D'aller puiser son nouveau chef de cabinet dans le camp de l'adversaire de son mentor politique donne certes la pleine mesure des difficultés qui s'accumulent rapidement dans le camp Ignatieff.
Mais surtout, cela donne la pleine mesure de l'influence, voire du pouvoir qu'exerce encore et toujours Jean Chrétien sur le PLC.
Chrétien étant, après tout, le dernier chef à avoir donné au PLC quelques majorités successives….
Mais cette mesure, on l'avait déjà prise lors de la «chicane» interne dans le comté d'Outremont, où Denis Coderre s'est finalement fait «tasser» en partie par le clan Chrétien, lequel voyait d'un très mauvais oeil son rejet de la candidature d'un Martin Cauchon.
Mais en bout de piste, ce que ce nouvel épisode tend à confirmer est que d'une certaine manière, le VRAI chef du PLC est encore le p'tit gars de Shawinigan.
Iggy, not a leader?
À quand des pubs recyclées des Conservateurs échangeant la tête de Stéphane Dion pour celle de Iggy?…
Mais attention.
Donolo, même s'il atterrit dans un moment de désespoir pour les Libéraux, vient avec une réputation passablement solide dans le domaine des communications.
Alors, qui sait si ce parachutage aura ou non un effet salvateur sur les Libéraux?
C'est à suivre.
D'autant plus que le Globe & Mail rapportait également tard ce soir, la rumeur voulant qu'Iggy, tentant le tout pour le tout, chercherait aussi à «rassembler» autour de lui des anciens du clan Chrétien ET du clan Martin. Bonne chance…
S'il réussit, le temps dira si ce genre de sauce aux ingrédients aussi diamétralement opposés peut vraiment prendre…
http://www.cbc.ca/canada/story/2009/10/27/ignatieff-donolo.html
http://www.theglobeandmail.com/news/politics/ignatieff-moves-to-replace-top-aide/article1341069/
(1) http://ruefrontenac.com/nouvelles-generales/93-politique/12743-leo-housakos-harper-dumont
Et pour la suite:
http://www.ruefrontenac.com/nouvelles-generales/politiqueprovinciale/12832-financement-adq-housakos
Plus ça change plus c’est pareil. On ne peut dire blanc bonnet, bonnet blanc mais on peut dire tout simplement bonnet libéral!
Le PLC ne peut se sortir du scandale des commandites et c’est parfait comme ça! Mais ça ne nous donne pas de choix!
Il nous reste qu’a se donner enfin un pays et ensuite surveiller de près ceux à qui nous donnerons les guides.
Il est bien vrai que le pouvoir corrompt. Il faut s’y faire et se gouverner en conséquence.
Donolo c’est aussi le nom d’un gros Contracteur, je dis ca comme ca, il y a surement pas de lien a faire, ou de bateau a visiter…
Il n’y a rien comme le changement!!!!
Sous Stéphane Dion, le problème était Stépane Dion et la clique de Toronto.
Sous Iggy, le problème c’est Iggy, lui même en personne, et la clique de Toronto.
Le problème me parait être Toronto. Le chef est secondaire, quoique non négligeable.
Pour le moment, on ne peut que se réjouir de leurs malheurs. On récolte ce que l’on sème. Ils ont semé le mépris… 🙂
Tant que les Conservateurs resteront minoritaires, je me réjouis que les Libéraux mijottent dans leur jus. Viendra le temps des coalitions avec des partis raisonnables : le NPD, le Bloc, alors là, les Libéraux auront accès au pouvoir. Entre temps, faisons les baver de rage impuissante. 🙂
Jane Taber
What you should know about Michael Ignatieff’s new chief of staff.
1. He has copies of Life magazine dating back to the 1940s.
2. He loves American politics and politicians: FDR and JFK.
3. He turned 50 this month. Is taking on the Opposition Leader’s Office his mid-life crisis?
4. He was one of three young Liberals, including Alf Apps, now the party president, who recruited Paul Martin to speak at the 1982 policy convention. Mr. Apps thought the speech went well. Mr. Donolo thought Mr. Martin flopped. Later, Paul Martin got into politics. That did not end well.
5. He lives in Toronto, with his wife, Mary Cruden, and their three children. He has been a principal with Strategic Counsel, a national polling firm that does work for The Globe and Mail and CTV. Before that he was briefly with Air Canada and before that he was Canada’s counsul general in Milan, an appointment from Jean Chrétien.
6. He was Mr. Chrétien’s director of communications from 1991 to 1999, working both in opposition and government.
7. He drives a very hot-looking convertible – a Ford Thunderbird.
8. He has not been afraid to criticize the Ignatieff team. Last month, he said the episode involving the fight over the Montreal riding of Outremont that saw Mr. Ignatieff’s Quebec lieutenant resign left the impression that the Liberal Leader couldn’t control his ranks and that he “makes a decision and can’t stick with it.”
9. He is bilingual having grown up in Montreal. He is a private school boy who attended Lower Canada College. His father was in the construction business with a firm built the National Defence Headquarters in Ottawa.
10. He’s quirky, funny and personable. He hates to exercise. So does Mr.
Et dire d’hier Igyy confirmait qu’il était d’accord avec Charest quant a la non nécessité de tenir une enquete publique dans le domaine de la construction…étonnant.
Le plus pres qu’on est du bateau c’est Canadiam Steam Lines…
Construction Donolo, prop Louis Donolo, nombreux contrats avec la Ville de Montreal et les divers niveaux de gouvernements. Simple coincidence que son fils…
Politique quand tu noud tiens, que l’appel des grandes causes nous aspire…
Puisqu’il est ici question de « sauce », j’ai depuis bien longtemps cette désolante impression que chez les libéraux fédéraux, ce ne sont pas les marmitons qui la gâchent, cette sauce.
L’incompétent dans le cas présent, c’est le chef lui-même, Michael Ignatieff.
Un chef se révélant clairement une autre illustration éloquente de ce qu’énonçait, il y a quarante ans déjà avec des tas d’exemples à l’appui, le brave professeur Laurence J. Peter en dévoilant son Principe*.
Cette évidence constatée, on pourrait alors raisonnablement se demander pourquoi c’est le chef de cabinet qui a été remplacé. Mauvais choix de chef, je dirais…
* (Le Principe de Peter: une lecture absolument fascinante, où la grande drôlerie du contenu bascule néanmoins constamment du rire à la consternation, alors qu’on ne peut qu’acquiescer à la véracité de la thèse présentée. Une lecture d’une formidable utilité – indispensable, même – pour quiconque veut mieux comprendre « pourquoi tout va toujours mal » comme l’annonce le fort alléchant sous-titre.)
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