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Diviser pour régner

 

http://www.cyberpresse.ca/actualites/elections-municipales/montreal/200911/01/01-917341-gerald-tremblay-est-reelu.php

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Traduction: gros intérêts, grosse machine.

Ou, en version à peine plus cynique: les Fabulous Fourteen peuvent dormir tranquilles pendant que notre porte-monnaie collectif risque fort de continuer à se faire piller allègrement.

Dans la mesure, bien sûr, où les dits Fab 14 apprennent à «raffiner» leurs méthodes…

Quant à une commission d'enquête publique? Kiss it goodbye!

Vendredi matin, à l'émission de Christiane Charette, j'avançais d'ailleurs l'hypothèse selon laquelle les résultats de l'élection à Montréal décideraient de la tenue, ou non, d'une telle enquête. Dans la mesure où seulement si Gérald Tremblay perdait, la pression deviendrait telle que le gouvernement Charest n'aurait d'autre choix que d'en tenir une. Mais que si le maire Tremblay était reconduit, ce serait complètement autre chose… 

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Et, en effet, maintenant que le maire sortant est reconduit, pour calmer la galerie, le ministre des Affaires municipales promet de «légiférer» pour «assainir» le milieu municipal.

Le problème ici étant – et quitte à me répéter – que la classe politique actuelle a fait amplement la démonstration qu'elle fait nettement plus partie du problème que de la solution.

http://www.cyberpresse.ca/actualites/quebec-canada/politique-quebecoise/200910/30/01-916910-lessard-promet-de-legiferer-pour-assainir-le-milieu-municipal.php

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Bref, pour les prochains quatre ans, on oublie le grand nettoyage pour se contenter d'un léger époussetage…

Eh, Tony! T'aurais pas un petit plumeau, par hasard?

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Une autre «victoire morale»

Les mathématiques étant ce qu'elles sont, Louise Harel déclarait ce soir que «les deux tiers des électeurs ont refusé le statu quo».

En effet.

Mais le problème pour ceux et celles souhaitant un vrai changement de gouvernance et de moeurs à l'Hôtel de ville est aussi que la division de ces mêmes «deux tiers» aura permis au tiers restant de conserver le pouvoir.

Tenez, comme à la Chambre des communes…

En passant, la déclaration de Mme Harel rappelait étrangement celle de son ancien collègue André Boisclair qui, alors chef du PQ au lendemain des élections de 2007, se «consolait» lui aussi publiquement en déclarant ceci: «les deux tiers des députés de l'Assemblée nationale ou presque (…) rejettent le statu quo constitutionnel». Ouais…

C'est bien beau les «victoires morales». Mais autant en 2007 au provincial qu'en 2009 à Montréal, le fait est que le «tiers» restant et tous ses réseaux demeurent quant à lui au pouvoir.

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Quelles qu'en furent les circonstances, en s'associant avec un Benoît Labonté plutôt qu'un Richard Bergeron, Mme Harel aura aussi commis ce que j'appellerais l'«erreur péquiste classique» – soit préférer de ne pas s'associer avec des gens perçus à tort ou à raison comme étant plus «extrêmes» par peur viscérale de ne pas être vu alors comme étant suffisamment mainstream…

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Maintenant que M. Tremblay a gagné – et que Mme Harel reste ou non en politique municipale – les prochains mois et les prochaines années diront si face à cette victoire d'Union Montréal, Vision Montréal et Projet Montréal sauront tout de même trouver le moyen d'unir leurs forces.