Ce matin, en conférence de presse, le maire réélu de Montréal, Gérald Tremblay, a juré, la main sur le coeur, qu'il allait:
– Rétablir la confiance des Montréalais;
– Apporter plein de «changements»;
– Revoir le rôle du privé dans les appels d'offres;
– Rétablir la crédibilité de la Ville aux niveaux national et international;
– S'assurer que les citoyens aient les meilleurs prix pour les contrats publics.
Et tutti quanti.
***************************************************************
Dans ce cas, vous me permettrez la question suivante:
Le maire s'est-il seulement rendu compte qu'en disant cela, il avouait dans les faits que s'il doit maintenant «rétablir», «revoir», faire des «changements majeurs» et s'assurer d'obtenir les «meilleurs prix», c'est alors que depuis 8 ans, sous SA gouverne, c'est LUI qui:
– A perdu la «confiance» des Montréalais;
– A géré la ville de manière à nécessiter aujourd'hui des changements majeurs;
– A cédé au privé un pouvoir d'influence démesuré et coûteux;
– A miné la crédibilité de la Ville;
– A géré de manière à ce que les contribuables n'obtiennent PAS les meilleurs prix – la cerise sur le gâteau!
Et tutti quanti.
À ce chapitre, il fallait aussi voir le ministre des Affaires municipales ce matin, de toute évidence préparé depuis un sérieux bout de temps, à «accompagner» la réélection de l'ancien ministre libéral à la mairie de Montréal en présentant son gouvernement comme celui qui allait finalement superviser et surtout «encadrer» ce «renouveau» miraculeux à Montréal….
Cette hyper-activité aussi soudaine que suspecte = tout pour ne pas tenir une commission d'enquête. (voir mon billet précédent: «Diviser pour régner»).
Mais aussi, tout pour tenter de stopper le début de perte de popularité du gouvernement Charest constaté dans le CROP-La Presse du 28 octobre dernier alors que le PLQ n'avait que 33% d'appuis chez les francophones contre 46% pour le PQ.
Résultat: Messieurs Tremblay et Lessard, synchronisés lundi matin comme un métronome, battant ensemble le rythme – et sûrement pas par hasard -, de toutes les réformes qu'ils affirment vouloir maintenant imposer.
Pour les citoyens, le comble du ridicule est que si le maire préside depuis 8 ans au «problème» montréalais, le gouvernement provincial le fait aussi depuis un bon six ans…
Bref, leur numéro d'aujourd'hui – les Dupond & Dupont de l'éthique – est quasiment une insulte à l'intelligence des contribuables.
*************************************************
Alors, je vous pose une seconde question:
Croyez-vous vraiment, vraiment, vraiment que dans de telles circonstances, le maire Tremblay et le gouvernement Charest vont tout à coup se métamorphoser en Messieurs Net de la Ville et du Québec?…
Comme disait ma grand-mère: poser la question, ma belle, c'est y répondre!
*************************************************
PQ, luttes intestines et élection montréalaise:
Quant à l'importation dans la campagne montréalaise des luttes intestines du PQ entre certains clans – Diane Lemieux du clan Boisclair se présentant aux côtés de M. Tremblay et attaquant durement Louise Harel à répétition en fut certes l'exemple le plus visible et le plus spectaculaire, mais sûrement pas le seul (!) – il restera aussi ce qu'en écrivait mon collègue Michel David dans Le Devoir de lundi:
«Certes, la division du vote d'opposition a permis au maire Tremblay de se faufiler, mais cela n'aurait sans doute pas été possible sans l'appui massif que l'électorat non francophone lui a accordé. Plusieurs en concluront qu'aux yeux de certains, la mafia vaut encore mieux que les séparatistes. (…) Même dans un contexte de crise comme celui des derniers mois, la mairie semble tout simplement inaccessible à un(e) souverainiste notoire.»
L'ironie étant que cette situation est le produit, du moins en bonne partie, de la saga des fusions-défusions dont la genèse revient en titre à Mme Harel du temps du gouvernement Bouchard…
*************************************************
Mario, Mario, Mario….
Au lendemain de l'élection montréalaise, entendu Mario Dumont sur son émission se moquer de la «go-gauche du Plateau» (*).
Bref – et soit dit en toute amitié pour l'ex-chef adéquiste et avec un gros grain de sel:
On peut sortir Mario de l'ADQ, mais on ne peut pas sortir l'ADQ de Mario…
(*) Et j'avouerai même ici mon «conflit d'intérêts»: eh oui, je suis une fille du Plateau… pas de naissance, mais sûrement d'adoption…
On va espérer ensemble que tous les élus vont aider à réaliser tout ça à la place de tout abandonner au maire Tremblay, nounoune ou retors, ou les 2 à la fois.
Quant à la go-gauche, à part de nuire au PQ et au Bloc qu’elle critique régulièrement, elle ne va pas loin et ne brise rien, jusqu’à maintenant, au Québec.
Quand j’ai entendu le Maire Tremblay dire qu’il allait « TOUT ARRÊTER » tous les gros chantiers et tous les gros contrats en cours..
Je me suis tout de suite dit :
– Fuck !
– Ça y va l’faire !!!
Les chances sont grandes pour qu’il se comporte en bon libéral merdique qu’il est à l’image même de l’ancien mandat de Charest quand il était minoritaire..
Y VA FAIRE » RIEN ».
C’est la stratégie libérale même.
C’est même la stratégie des conservateurs au fédéral..
– On bouge pas criss.. pis on attend que la tempête passe et les gens oublient…
Je gagerais peut-être pas un cent là dessus..
Mais tchèquez bin si Tremblay se déguise pas en courant d’air…
Le temps de se refaire une virginité politique..
Ici, c’est comme ça… madame Legault.
Dans notre bôôô.. Kubec…
On peut toujours compter sur l’amnésie de l’électorat pour réélire des épais ou des mécréants.
Quant à Mario et ses insultes infantiles…
Nous répondrons par la bouches de nos canons, lors des prochaines élections.
Et c’est déjà commencé…
QS et l’ADQ sont nez à nez..
.
.
Mario Dumont peut maintenant se permettre d’étaler son épaissitude en toute liberté ! Les frères Rémillard sont sûrement d’accord !
Comment imaginer que le libéral Tremblay va faire ce qu’il n’a pas fait lorsque corriger est tout le contraire de sa philosophie de laisser faire dans le sens large et de privatisation des intérêts publics. Les nids de poule c’est bon pour les compagnies d’asphalte à chaque été tout comme les poubelles, les bacs de recyclage qu’ils puissent être oubliés sur le trottoir c’est sans importance.
Les suites de l’élection d’hier sera probable d’encourager l’anglicisation de Montréal en permettant de faire croire aux anglophones et allophones anglicisés que les -indigènes- de langue française ne sont même pas capables par eux mêmes d’élire l’un des deux partis d’opposition à la mairie. Manière de se dire qu’ils ne sont plus dangereux pour le Canada. Le soir ultérieur à la tenue du référendum de 1995, je me rappelle en me promenant dans le Vieux Montréal plein d’amertume avoir été témoin d’un couple de jeunes anglophones ricanant sur le résultat du Non au référendum et ce malgré que celui ci avait été serré.
Tous ces résultats électoraux sont mauvais et ne permettent pas à une nation de se ressentir à l’intérieur d’une capacité d’union collective.
Comme Montréalais; je suis encore sous le choc de cette désaffection de la Cité. Le désengagement citoyen exprimé en masse par mes concitoyennes et concitoyens — plus de 60% des gens n’ayant pas voté — m’a mis sur le cul…
Qu’y a-t-il donc de si dur dans le fait de voter? Les deux tiers de notre population se composerait-elle donc d’êtres cyniques et/ou paresseux?
Ce matin en prenant le bus j’ai eu un peu honte pour nous, et pour notre ville…
**********************
À la Saint-jean, Guy A Lepage nous souhaitait le « Québec que l’on mérite »; m’est avis qu’on l’a déjà le Québec que l’on mérite…
Tant le gouvernement à Québec que l’administration de Montréal sont morts de rire. Ils ont 4 ans pour tout cacher et trouver les moyens de noyer le poisson.
La corruption dans nos municipalités et dans nos gouvernements est évidemment présente. C’est ce qui explique toutes les tergiversations à agir. Ils ont peur de la boîte de Pandore. Et pendant ce temps 1) les citoyens paient entre 20% et 30% de trop pour les infrastructures; 2) l’argent sale mafieuse continue à être lavée par nos partis politiques ( Je te donne pour tes élections, dans une grosse enveloppe brune 20 000$ qui vient d’un quelconque trafic , tu me donnes un beau contrat à + 25 % et j’empoche des profits légaux. Voilà ! Ni vu, ni connu).
Il n’y a pas de raison de penser que des compagnies faisant affaires partout au pays ( pas seulement au Québec ou à Montréal) corrompraient uniquement à Montréal ou Laval.
@ Objecteur Conscient et aux autres
Peut-être pourrions-nous d’abord cesser de jouer le même refrain que la presse unanime sur le cynisme et la paresse de la population et nous poser quelques questions essentielles, à commencer par celles-ci : Qu’est-ce la politique ? Qu’est-ce que la démocratie ?
Si elles se résument pour les élus à organiser les intérêts d’une caste oligarchique et pour les citoyens à entériner cet état de fait en déposant de temps à autre un bulletin de vote dans la boîte à compter de l’État, que valent-elles ?
M’est avis que, sous cette forme, elles ne valent rien, et que ce qu’il y a de significatif, c’est que 40% des électeurs se présentent encore aux urnes pour faire ce qu’on leur dit être un « choix ».
Or, il semble bien, à en lire plusieurs, que même ce choix ne soit jamais le bon. Dans le cas qui nous occupe, j’apprends qu’en plus de voter, il aurait fallu le faire nécessairement à l’avantage de Mme Harel, c’est-à-dire pour plus ou moins la même chose, mais avec l’apparence de la propreté (un balai, quelle politique !).
Au fond, c’est toujours la même histoire : on nous désigne un ennemi à abattre et on nous indique qui est le plus apte à le remplacer… jusqu’à la prochaine fois. Vous avez une autre idée de la politique ? Mais ce n’est pas le temps, messieurs dames, vous devez d’abord faire votre devoir de citoyen et voter dans le bon sens !
60% des Montréalais ne sont pas allés voter dimanche, certains par désintérêt ou ignorance, d’autres par opposition, d’autres encore (et souvent fort éduqués) par principe. Des 40% restants, près des deux tiers ont voté pour un autre candidat que le maire sortant, pour « autre chose ». C’est peu dire que ces derniers ne risquent pas de le voir à la mairie, cet autre chose.
Que faire alors ? Sans doute revenir d’abord à mes deux questions de départ. Tant que la politique et la démocratie se résumeront à ce qu’elles sont actuellement, soit une gérance (corrompue) à courte vue des intérêts privés et la négation de tout enjeu collectif, le vote restera un geste apolitique. Et les thèses fumeuses sur la « division du vote » et la possibilité de punir les abstentionnistes, d’authentiques grotesqueries.
Comme Josée Legault le fait souvent, reprenons un extrait d’un de ses billets précédents (je vote, tu votes, etc.):
« C’est-à-dire que si le miracle d’un taux de participation élevé devait se produire, on pourra dire que la société civile aura au moins choisi d’exprimer sa colère et son besoin de changement en votant, plutôt qu’en se contentant de regarder la parade, et les scandales, lui passer sous le nez. » Maintenant que la société civile a dit ce qu’elle pensait, est-ce que Mme Legault et les autres chroniqueurs vont arrêter de dire que ce qu’ils écrivent est ce que pense la société civile ? Ça m’énerve…
– Le viol de principes démocratiques fondamentaux.
Le système actuel déforme la volonté des citoyens, parfois même renverse carrément la décision populaire et produit l’invraisemblable résultat de créer plus d’électeurs «perdants» que de «gagnants».
Le système viole le principe fondamental de la démocratie: la volonté populaire. En 1998, le parti qui a fini second au vote populaire a gagné l’élection. Quand cela est arrivé en 1966, René Lévesque avait parlé d’ «un sabotage officiel et extrêmement pernicieux des fondements de la démocratie».
Le système viole un autre principe fondamental: l’égalité du vote de chaque citoyen. En 1998, ça prenait 22,000 votes pour élire un député péquiste; 36,000 pour un député libéral; et 475,000 votes pour un député de l’ADQ.
Les 155,000 votes de Québec Solidaire lors des dernières élections, auraient dûs lui donner au moins deux ou trois députés.
Source :
Le Mouvement pour une démocratie nouvelle :
http://www.democratie-nouvelle.qc.ca/accueil.htm
On a effectivement les gouvernements qu’on mérite!
Malheureusement, pour une partie de la population du Québec, le vote penche toujours du même côté quelles que soient les actions passées des politiciens qui ne sont même pas rouge de honte et qui continueront à nourrir la bête!
Pour les autres, c’est le suicide collectif à chaque élection par la division de leurs votes, autant au élection de la nation du Québec qu’aux élections municipales. Quel nationalisme de looser!
Voilà qui plaît beaucoup au charognards et profiteurs de toutes sortes.
Pauvre Québec!
NOUS N’AVONS PAS LES GOUVERNEMENTS QUE «NOUS» MÉRITONS!!!
Nous méritons beaucoup mieux que ces médiocres absolus, que ces mafieux chafouins et hypocrites.
La majorité n’a pas voté pour Tremblay.
Une partie de ceux qui n’ont pas voté se sont abstenus de voter parce qu’ils sont trop politisés et trop exigeants pous accepter cette médiocrité et cette imbécillité!
JSB
C’est bien ce que je disais, on reste chez nous le jour du vote et on a ensuite le gouvernement qu’on mérite!
Peut importe le parti,presque tout les quebecois sont des fraudeurs anyways. Ca va etre beau lors de la separation.
Même pas le courage de s’identifier correctement!
Vraiment stupide!
@ Monsieur Fortin,
Nous n’avons pas une démocratie digne de ce nom.
Les 2/3 des gens n’ont pas voté pour Tremblay et pourtant il est maire.
Un second tour aurait très certainement reversé le résultat.
Dans la situation actuelle, on prend pour acquis qu’il n’y a que « DEUX « partis politiques. Orm Projet Montréal a fait qu’il y a eu une course à trois.
C’est un vice à sa face même, et les gens de bonne foi qui souhaitent vraiment des élections équitables, ne peuvent soutenir une telle aberration
.
Je veux bien croire à la bonne volonté de Gérald Tremblay de se métamorphoser en Monsieur Net mais je m’interroge sur sa capacité de faire le ménage s’il n’est pas au courant des endroits où la saleté se cache. Le problème de Gérald Tremblay n’est pas nécessairement de savoir comment corriger ce qui va de travers mais plutôt de savoir se tenir au courant de ce qui va de travers. Le cerveau ne vient pas en prime avec l’achat d’un produit nettoyant. Et puis la meilleure façon de nettoyer un recoin sale n’est pas nécessairement de commencer par appeler la police à chaque occasion.
@ Montmarquette
Je suis complètement d’accord avec vous. Le deuxième tour est nécessaire dans un système à trois partis.
Mais que faire dans le système actuel sinon resserrer les rang contre les malhonnêtes qui eux ont resserré les rangs depuis longtemps?
Et que penser des voeux pieux de Madame Gagnon-Tremblay?
@Christian Montmarquette
Je m’excuse de mon impolitesse vous ayant appelé par votre nom seulement!
il me semble évident que l’impératif actuel c’est de revoir notre système de votation. La quantité d’entraves à la démocracie qu’on y trouve est abberante.
@Jean-Francois Renaud
Quand je m’abstient lors d’un vote, en tant que personne éduquée, je me rend sur les lieux du vote et je m’assure qu’on compte mon abstention. Dans le cas d’un vote par bulletin, j’applique la seule technique qui nous est offerte d’annuler mon vote en noircissant toutes les cases. L’abstention passive pas une solution que l’on devrait envisager à moins de vouloir se faire ranger dans la même case que le reste des moutons de notre belle société.
Pas de problème pour mon nom Rémy,
C’est une bien petite offense quand on sait que je me suis fait traité pas plus tard qu’hier et ici-même sur ces pages : d borné, de manipulateur et de fanatique…
Je suis un des militants des premières heures de la gauche souverainiste politique au Québec. Et je peux vous affirmer sans détour que nous avons usé tout notre potentiel de patience pour soutenir le PQ en espérant ne pas nuire à la cause nationale, et je peux vous assurer qu’un tel silence ne nous a mené à « RIEN ». Pas plus la cause nationale que que cause sociale n’ont avancé d’un pouce. Et nous nous sommes résolus en désespoir de cause à fonder notre propre parti politique qui réclame justement le scrutin proportionnel.
La solution pour moi consiste donc à véhiculer et promouvoir directement les valeurs de Québec Solidaire et à réclamer sur toutes les tribunes plus d’équité et de justice démocratiques.
Il est possible de joindre, d’appuyer et promouvoir le Mouvement pour une démocratie nouvelle. (MDN).
Bien sûr, il est possible de jouer sur une certaine part de stratégie électorale, mais ce ne sera à mon avis qu’un diachylon sur un cancer et un mal beaucoup plus profond.
Personellement, je pense qu’il est aussi très malsain qu’il n’y aie pas de une instance indépendante et citoyenne sur la qualité et la validité de l’exercice démocratique électotral. Car les partis politiques sont juges et partie dans cette histoire.
.
Le mode électoral ne sera pas transformé par les libéraux au pouvoir.
Il faut que l’opposition s’unisse à Montréal tout comme une fusion devrait se faire entre Q.S et le PQ. Khadir ne fera jamais l’implantation d’une de ses réformes à Québec en maintenant l’existence actuelle de Q.S.
Si les politiciens de l’ultra gauche ne font jamais de compromis sur leur programme. Les Khadir et les Bergeron de ce monde, ils ne prendront jamais le pouvoir. Et leur existence de politiciens ne servira qu’à maintenir au pouvoir les partis libéraux ou conservateurs pendant 25 ans ou 30 ans.
Q.S pour l’exemple en défendant au premier degré dans son programme: l’égalité, l’écologie, le féminisme et le pacifisme ne fera jamais mieux que 4% des suffrages. Ce côté fleur bleu que l’on retrouve dans Q.S ne peut qu’exaspérer la très grande partie des électeurs masculins. Le pacifisme proclamé est un déni du pragmatisme envers ce qu’est la condition humaine. Le féminisme érigé en parti politique est un déni de l’identité masculine qui est distincte, le féminisme comme élément de programme politique est une manifestation de rejet de 50% de l’électorat.
Q.S dans son programme de base tel qu’existant avec sa proclamation de foi pour la souveraineté pas trop convaincante relève d’un non sens!
Josée Legault a dit dans ses textes que la division du centre gauche à Ottawa favorisait les conservateurs, la même formule peut pour l’essentiel se transposer à Québec ou même à l’échelon municipal à Montréal.
Il faudrait la possibilité de coalitions mais tant qu’un parti de centre gauche plus près de la gauche que du centre ne dispose pas des moyens pour prendre le pouvoir. Il ne se passera rien ni à Québec ni à Montréal.
Ca ne s’est pas passé à Montréal… Mais rien ne laisse penser qu’il pourrait en être autrement…
«Une femme souffrant d’alzheimer vote par anticipation».
…Le scrutateur et la secrétaire d’élections se sont rendus dans la chambre de la dame de 94 ans, qui ne reconnaît plus ses enfants, qui ne sait pas quel jour on est, qui ne sait plus qu’elle s’appelle Annette, et ils l’ont fait voter…
Question : qui a mis le crayon dans sa main et tenu sa main pour faire une croix ?
http://www.cyberpresse.ca/opinions/chroniqueurs/pierre-foglia/200911/02/01-917743-la-democratie.php
P.S.
Saviez vous que l’on ouvre les urnes avant le dépouillement final ?
Voici ce qu’a vécu une de mes connaisances…
…diverses choses passent « innapperçues ». ex: une boite avec le scellé officiel qui décole. aussi, on m’a expliqué qu’à chaque soir d’un scrutin à plusieurs jours (ex: vote par anticipation sur 3 jours), les scrutateurs ouvrent la boite et compte le nombre de bulletin (en théorie, ils ne regardent toutefois pas le nom coché dessus…) pour « balancer » le nombre dans la boite avec le nombre de bulletins utilisés.
Donc, des gens « recommandés » par les partis ouvrent la boite avant le décompte final et c’est légal. je l’ai appris parce que j’ai demandé au primo pourquoi les scellés « levaient tout seul » et qu’il y en avait plusieurs collés un par dessus l’autre (genre ouvre, re-scelle, reouvre, re-scelle) et c’est ce qu’il m’a expliqué.
.
.
Monsieur Bouchard revient à ses simpiternelles « c’est la faute des autres » et ses affirmations gratuites, fausses et tendancieuses.
QS ne fera jamais si, Khadir de dira jamais ça.. le féminisme est un déni de la condition masculine. QS ne prendra jamais le pouvoir..
Monsieur est devin j’imagine ?
Ce n’est pas la gauche qui n’a jamais accepté de compromis, c’est le PQ qui a toujours refusé toute entente et ce n’est pas d’aujourd’hui que je vous le dit.
De plus, QS n’en est pas à à 4%, mais à 8 % et nous ne faisons que commencer.
Quand à la réélection des libéraux, elle n’est pas dûe aux votes de QS, mais à la leader démobilisante péquiste, à un absenthéime massif, et au vote de l’ADQ qui est retourné chez les libéraux.
Sachez que le PQ qui a déjà pris le pouvoir et malgré que la réforme du mode de scrutin ait été à son programme durant plus de 40 ans, il n’a JAMAIS levé le petit doigt.
Le PQ n’a plus qu’en s’en prendre à lui-même de s’être à ce point tiré dans le pied.
.
.
(…)Q.S pour l’exemple en défendant au premier degré dans son programme: l’égalité, l’écologie, le féminisme et le pacifisme ne fera jamais mieux que 4% des suffrages. Ce côté fleur bleu que l’on retrouve dans Q.S ne peut qu’exaspérer la très grande partie des électeurs masculins. Le pacifisme proclamé est un déni du pragmatisme envers ce qu’est la condition humaine. Le féminisme érigé en parti politique est un déni de l’identité masculine qui est distincte, le féminisme comme élément de programme politique est une manifestation de rejet de 50% de l’électorat. (…)
Vous n’avez pas répondu à ça en haut, M.Montmarquette.
Puis mes approximations valent bien les vôtres. Des thèses de doctorat, nous n’en trouvons pas dans les blogues.
Ici, les idées de tous prennent la forme de la synthèse.
-Le vote adéquiste de 2007 s’est partagé entre le PQ et le PLQ.
Quant au PQ il m’inquiète. Contrairement à Q.S qui en fait trop ou est maladroit, le PQ effectivement en fait trop peu et se manifeste comme une opposition plutôt ordinaire. A.Khadir est pourvue de qualités mais elles lui serviraient mieux avec le PQ. Un PQ idéalement sans P.Marois que je ne considère que partiellement d’ailleurs. Mais je spécule ici. Ce qui est sûr c’est que la classe politique actuelle est d’une qualité décevante ou mal positionnée dans les partis existants.
Sans vouloir faire ombrage à ce blogue. Voici un lien d’un article intéressant dont je cite quelques extraits.
(…)Rien ne fait plus mal, en politique, que les boomerangs qui vous fracassent le crâne. Vous regrettez de les avoir lancés avec autant de force. Si Louise Harel avait été, dimanche, candidate dans la ville de Montréal telle qu’elle existait avant les fusions qu’elle a elle-même menées, elle serait aujourd’hui mairesse. Selon mes calculs, elle aurait triomphé dimanche avec 39% des voix, contre 33,5% à Gérald Tremblay et 27,5 % à Richard Bergeron. (….)
http://www2.lactualite.com/jean-francois-lisee/harel-a-gagne-dans-le-montreal-pre-fusions/157/
Les fusions municipales: un couteau à deux tranchants, politique suicide du gouvernement de L.Bouchard.
Notre bon calife Haroun El Poussah a été réveillé en sursaut de sa paisible petite sieste, alors qu’il se voyait – dans un merveilleux rêve digne des Mille et une nuits – contournant des tas de GROS nids-de-poule sur son bixi, sous les acclamations de ses sujets béats d’admiration devant une telle prouesse…
Ainsi tiré d’un doux moment de quiétude (pour une vulgaire trivialité relative au nettoyage du palais), notre bon calife balbutia donc quelques mots rassurants, sachant bien qu’il pourrait compter sur son brave Iznogoud (et sa garde rapprochée de vaillants assistants) pour voir à la remise en bon état de ce qui se serait – à son insu – si malencontreusement sali.
Un dégat qui serait survenu, à ce qu’on lui a raconté, alors qu’il dormait du sommeil du juste…
Mais que le bon peuple ne s’émeuve pas inutilement! Son grand vizir veille au grain! Et maintenant, de retour à cette revitalisante petite sieste, si cavalièrement interrompue, et vivement ces acclamations de la part de tous ces admiratifs sujets!
Le meilleur prix n’est pas synonyme de prix le plus bas. Il faut ajouter à l’équation la qualité du travail. Tout le monde sait ça. Alors, si la loi dicte qu’il faut aller avec le prix le plus bas, la loi fait fausse route. Il faut analyser les soumissionaires et choisir le plus crédible, pas le plus menteur.
C’est tellement simple, quand on veut être honnête, évidemment.
Ah! misère.
M. Perrier. Vous avez des lettres. Cela se lit. 🙂
Cordialement
Si nous vivions en un état démocratique il n’y aurait pas d’injustices sociales, il n’y aurait pas de pauvreté, il y aurait du travail pour tous ou un filet social approprié, etc.
Tous les problèmes que nous vivons sont le fait d’une ploutocratie, pas d’une démocratie. Cela tombe sous le sens. Tout le monde est pour la vertu, pourtant, le vice est à l’ordre du jour. Cherchez l’erreur.
Nous sommes manipulés, endormis, abusés. Les abstentionistes, pour protester, aurait dû se présenter aux urnes et annuler leurs buletins, comme l’ont fait certains. 60 % d’annulation a un bien meilleur impact que 60 % d’abstention.
Si la ville de Montréal était demeurée fusionée, les anglophones et allophones auraient-ils voté de la même façon? Se serait-il sentis d’avantage concernés, forcés de vivre avec les francophones à la moralité douteuse? Merci M. Charest, pour la défusion. Grâce à vous, nous sommes passés du mal au pis. Bravo!
La démocratie… Un leure.
Quand je suis allé voter dimanche après midi et que j’ai pu constater que le gymnase de l’école était presque vide, j’ai compris à ce moment que Tremblay allait être réélu probablement.
Une faible participation électorale qui s’ajoute à la division de l’opposition entre P.M et V.M, j’ai compris que les probabilités de voir Harel mairesse ou Bergeron maire étaient basses.
Une faible participation électorale qui s’ajoute à la division de l’opposition, Parce que ces deux facteurs s’ajoutant au fossé linguistique, cela se devinait que Tremblay serait réélu tout comme un maire corrompu mafieux tiré tout droit des politiciens pourris de l’excellent film *Gangs de New York de Martin Scorcese.
La démocratie c’est un effort contre le genre humain. La démocratie est un effort contre la nature.
*Gangs de New York: on y parle d’élections truquées, de gangs criminels, de pauvreté, de sentiment national, d’immigration, de multiculturalisme et de racisme, de la guerre et du chaos urbain.
@ Monsieur Jean-François Renaud
Qu’est-ce la politique ? Qu’est-ce que la démocratie ?
Pour moi la démocratie c’est une forme de gouvernement où la souveraineté émane du peuple et qui, malgré ses imperfections, représente une quête perpétuelle du juste milieu; un idéal de liberté, pluraliste et égalitaire où le pouvoir et la légitimité des élus origine des citoyennes et citoyens qui participent massivement aux élections…
D’où ma déception,
Ainsi, d’Aristote à Seymour Lipset en passant par Jean-Jacques Rousseau, tous voyaient dans la démocratie le terreau de la liberté et de l’égalité. Certains, tel le sociologue américain Seymour Lipset (1922-2006) s’inquiètaient de ce que la démocratie pouvait mener à une certaine démagogie, voir même une apathie progressive, un désintéressement des citoyens face aux enjeux et aux exigences de la démocratie elle-même (semblable à l’insatiable quête de confort observée par Tocqueville au 19e siècle), la bureaucratie, la technocratie inhérente aux structures démocratiques le préoccupait également.
Au XIXe siècle, le politicologue français Alexis de Tocqueville (1805-1859) nota aussi quelques inconvénients suite à l’observation critique qu’il fit de la démocratie; ainsi pour Tocqueville, l’envie, l’insatiable quête de confort, le consumérisme, la prédominance de l’individu sur le citoyen, la corruption des politiciens, constituaient-ils les principaux inconvénients liés à cette forme de gouvernance…
Néanmoins, Tocqueville demeurait favorable à la démocratie.
La démocratie M.Renaud est tributaire de la participation de « chaque » citoyen, sans celle-ci elle s’essouffle et s’enfonce dans les ornières qu’elle contribue à créer elle-même.
C’est ainsi que je crois toujours que la démocratie, lorsqu’elle est participative, constitue la moins pire des idéologies…
Enfin, et en terminant monsieur, je ne vous dirai jamais pour qui voter; je vous inviterai par contre à « participer » aux affaires de la Cité en vous rendant aux urnes, ne serait-ce que pour annuler votre vote.
salutations,
@ Objecteur Conscient
J’apprécie l’ampleur de votre réponse, mais permettez-moi de passer rapidement sur la définition de la démocratie comme idéologie, donc comme représentation inversée de la réalité, afin de revenir à la question du vote.
Un lecteur du Devoir en a déjà beaucoup dit ce matin sur la subjectivité probable de bien des abstentionnistes (http://www.ledevoir.com/2009/11/04/275454.html).
J’ajouterais néanmoins qu’il y a mille et une autre façons de participer au affaires de la Cité que de désigner un politicien indiscernable.
Croire que le pouvoir passe par la passivité électorale, c’est ne pas reconnaître l’oligarchie sous son déguisement « démocratique » et croire les puissants lorsqu’ils nous assurent que leur volonté correspond à celle du peuple. Leur démocratie est une tromperie et leur appel au vote, une désorientation structurelle.
Je laisse aux plumitifs des grands journaux le soin d’en définir les contours – c’est leur rôle –, mais pour part, et dieu sait que je ne suis pas le seul, il m’est impossible de partager le réel avec ce à quoi je m’oppose et d’accepter naïvement, pour parler le langage de la philosophie, d’avoir mon être dans l’autre.
Cordialement,
La démocratie, telle que pratiquée par les Grecs, était réservée à l’élite de la cité, les biens nantis. Les autres habitants n’avaient pas un mot à dire.
On a transféré ce pouvoir réel, à l’époque, aux obscurs et aux sans grades. Aux non instruits comme les qualifiait Jean Lessage. Les oligarques modernes restent dans l’ombre et laissent aux pantins de service les feux de la rampe. La partie ennuyeuse de la tâche apparente de gouverner.
A l’occasion, il y aura un René Lévesque, un Jean Lessage de la révolution tranquille pour vraiment prendre les rênes du pouvoir, un certain temps. Trop tôt, les oligarques repennent la main et les affaires continuent, comme avant.
C’est bien Alexis de Tocqueville qui affirmait que l’électeur moyen est satisfait d’être gouverné par des marionnettes tant que le spectacle demeure crédible. Je paraphrase. En ce moment, c’est ce que nous avons, des marionnettes, de moins en moins crédibles cependant. Le jupon dépasse.
Le principe de la démocratie est noble. Le malheur est que l’électorat moyen, la vaste majorité des électeurs, se satisfait d’aller voter, lorsqu’il y va, et ne veut plus rien savoir de l’exercice entre deux élections.
J’ai oeuvré dans le monde syndicale pendant plus de 10 ans. J’ai observé que les membres étaient plus que heureux de nous laisser faire tout le travail. Ne pas déranger, SVP, était un mot d’ordre tacite pour la masse. Seule une poignée d’individus se préoccupait du sort du syndicat. On vous a élu, faites votre travail.
C’est la même chose en politique. Une indifférence ignorante des enjeux fondamentaux. Achalez-moi pas! Ceci expliquant cela.
On récolte ce que l’on sème.