La majorité des Québécois a décidé que le statut quo était acceptable, préférable à l’aventure d’une nouvelle constitution, comme le proposait René Lévesque, ou un nouveau pays, comme le proposait Jacques Parizeau. On récolte ce que l’on sème.
A deux reprises, une majorité de Québécois a dit non à une amélioration de la situation. Il n’est donc pas étonnant que les nouveaux arrivants se rangent franchement dans le camps du plus fort. Même chez-nous, nous refusons d’être les plus forts. On s’écrase, comme on nous l’a enseigné depuis 1837. Oui, on nous a bien formé : Courbe la tête, fier Canadien. Les nouveaux maîtres sont là et ils ne rigolent pas. Au pas! une, deux, une, deux…
Tant que nous voterons pour demeurer une province comme les autres, comme nous à condamné Trudeau, c’est la situation que nous vivrons, soit jusqu’à la disparition, soit jusqu’à l’éveil. Sauf si nos dirigeants provinciaux exploitent au maximum les droits d’autodéfense que nous garantie la constitution. Mais pour ça, il faut du courage. Un courage qui manque en ce moment. Est-ce si dificile de se faire maître chez-nous? Nous avons les instruments législatifs dans nos mains et on ne s’en sert pas. Ce n’est pas la faute d’Ottawa. C’est notre faute. Nous sommes responsables de nos propres malheurs. N’est-ce pas M. Bouchard? Lucien de son prénom, qui a refusé de forcer les allophones à fréquenter les CEGEP de l’angue française. Ah! la boulette. La belle boulette. La très belle boulette. Ah! le con.
@ Serge Gingras
« La majorité des Québécois a décidé que le statut quo était acceptable, préférable à l’aventure d’une nouvelle constitution, comme le proposait René Lévesque, ou un nouveau pays, comme le proposait Jacques Parizeau. On récolte ce que l’on sème. »
Ce genre d’affirmation sans aucun fondement me donne des boutons. Vous commettez une erreur monumentale en affirmant que la majorité des québécois accepte le statu quo. En 1980 40% des québécois ont opté pour la souveraineté-association. La très vaste majorité de ceux qui ont rejeté cette option rejetaient également ouvertement le statu quo. Ce n’est qu’en promettant qu’un NON serait un OUI au changement que PET et sa clique ont réussi à faire dire NON à la majorité des québécois. Ce n’est pas ce qu’on peut appeler une acceptation du statu quo. En 1995 les québécois ont opté pour le OUI à près de 50%. Chez les partisans du NON il y avait encore de nombreux électeurs qui ont décidé de donner une dernière chance au Canada, qui nous aimait tant, en espérant que les changements attendus viendraient enfin. Autant en 1980 qu’en 1995 il y avait fort probablement au moins 85% des québécois qui étaient contre le statu quo. Il n’y a aucun parti politique au Québec qui se dit en faveur du statu quo. Même les partis fédéralistes comme l’ADQ et le PLQ sont fortement opposés au statu quo. Ils sont en quête ou en attente de changements. Le problème c’est qu’on n’a jamais demandé aux québécois de choisir le statu quo. On leur a toujours demandé de choisir entre la souveraineté et n’importe quoi d’autre. La majorité a toujours opté pour le « n’importe quoi d’autre » en se disant que ça ne devait toutefois pas être le statu quo. Le jour où on osera demander clairement aux québécois de choisir entre la souveraineté ou le statu quo je suis convaincu que la vaste majorité optera pour la souveraineté. Pour être honnête la prochaine question référendaire devrait demander aux québécois de choisir entre deux seules options possibles; la souveraineté et une proposition claire et concrète de fédéralisme (ou bien le statu quo ou une nouvelle forme de fédéralisme déjà clairement défini, un ou l’autre mais pas les deux). Les deux référendums tenus jusqu’à maintenant équivalaient à demander à des enfants de choisir entre un type de bonbon précis ou tous les autres bonbons possibles sauf le bonbon précis en question. Pas étonnant que les québécois aient rejeté la souveraineté en décidant de conserver toutes les autres avenues possibles!
De plus vous travestissez la vérité en affirmant que René Lévesque proposait une nouvelle constitution alors que Jacques Parizeau proposait un nouveau pays. Le fait est que les deux proposaient un nouveau pays dans des démarches toutefois un peu différentes. De toute évidence 30 ans plus tard vous n’avez toujours pas compris la question de 1980.
Pour le reste j’ai un bon ami très souverainiste qui croit que ses enfants devraient apprendre l’anglais à l’école primaire et secondaire. Je veux bien croire que maîtriser l’anglais soit un atout mais je ne comprends toujours pas pourquoi il faudrait imposer l’apprentissage de l’anglais à 100% des jeunes étudiants quand à peine 5% en auront un jour réellement besoin.
Je suis entièrement d’accord avec Manon Brunet pour dire qu’il y a amplement d’autres façons d’apprendre l’anglais sans avoir à l’imposer aux enfants et ce en finançant cette formation avec des deniers publics provenant en partie de ceux qui s’opposent à ce type de formation.
Oui, un fort beau texte en effet…
Et comme le dit si justement l’auteur, à titre de nouvel immigrant, il dispose du droit (que dis-je de l’immunité!) de tenir ce genre de propos, ce dont la majorité des Québécois francophones ne disposent plus, tant nous ne saurions souffrir d’être taxés d’intolérants….
«Immunité» est en effet le mot juste.
Comme dans «au-dessus de tout soupçon»…
Oui, où encore, en ces temps de pan-comédie-démie, « immunisé » comme dans « vaccin antivirale H1N1 » (H pour hyperesthésie et N pour nationaliste)…
Quel texte qui me parle, moi qui enseigne dans Parc Extension. Combien de fois j’ai entendu des enfants me dire que, dans leur langue (ourdou, bengali, etc) on dit ‘hello’ pour dire ‘bonjour’. Plusieurs des ces immigrants qui proviennent de colonies anglaises ont perdu leur langue. C’est d’une tristesse. Mais ce qui est plus triste encore, c’est qu’avec la réouverture du trou dans la loi 104, un grand nombre de nos élèves vont reprendre le chemin des écoles passerelles.
@ Joel Hamet
Toujours l’humour aussi fin 😉
p.s. : pourquoi cet article n’est-il pas placé dans les actualités de la page d’accueil de VOIR ?
Il est temps d’agir. Voici un vidéo sur la manif d’hier organisé pour protester contre le jugement de la Cour Suprême (9 perruques, 7 millions de tuques):
René Lévesque nous offrait une nouvelle constitution. Pierre-Elliott Trudeau a bien dit ce fameux soir : » Vous voulez une nouvelle constitution? Je vais vous en donner une, moi, une nouvelle constitution. Votez Non c’est comme voter Oui. Faites-moi confiance. » Je paraphrase avec des guillements, je suis audacieux. 🙂
J’ai très bien compris la question de 1980, ayant assez lu là-dessus. 🙂
Là où vous avez parfaitement raison, c’est de laisser entendre que Trudeau a floué les Québécois. Les Québécois ont préféré faire confiance à un premier ministre fédéral qu’à un premier ministre provincial.
Le simple fait de demander si on préfère le statut quo au changement n’apportera rien si le choix du changement n’apporte pas un bris avec le Canada, si ce changement est refusé par le ROC.
Dans l’approche de René 1er, il y avait trois temps : Primo, une négociation avec le reste du Canada; deuxio, un référendum sur l’acceptation ou le rejet de la nouvelle constitution; troisio, si nécessaire, advenant le rejet de la nouvelle entente avec le ROC, un troisième référendum sur la sécession. Promesse annoncée, arrachée, la dernière semaine de la campagne référendaire.
Trudeau a démoli ce bel édifice en mentant effrontément. Si René Lévesque avait eu d’avantage de crédibilité, joui d’avantage de respect de la part de la population québécoise, possédé une meilleure image, Trudeau en avait d’avantage, bien à tort, d’où son succès, d’où notre perte, nous aurions eu une constitution s’apparentant à Meech d’avant le Rapport Charest.
Nous avons été berné par un menteur de la pire espèce. Lévesque était plus honnête, mais moins séduisant, moins flamboyant. Nous avons été bernés par l’image, par l’ignorance profonde des Québécois de ce qu’était véritablement Pierre-Elliott Trudeau : un individu qui n’avait rien compris au nationalisme québécois de bon aloi. Ce même nationalisme qu’il pratiquait lui-même en tant que Canadien, le plus naturellement du monde. Quel ironie.
Cordialement.
Merci madame Josée Legault pour le lien vers ce très beau texte, un texte qui m’a touché en plein coeur.
C’est beau le talent…
Ce texte et sa perspective immigrante qui lui donne son tonus me rappelle une belle soirée de juin, il y a quelques années, où seule une immigrée Chilienne et un immigré Tchèque avait soutenu mon élémentaire discours de réciprocité face à l’anglais au Québec; ou comment à mon avis, il était normal d’attendre de nos partenaires d’affaires de langue anglaise qu’ils fassent l’effort minimal d’apprendre le français, comme nous qui avions fait l’effort d’apprendre la langue anglaise… Mon discours laissait indifférent les Beaudet, Caron, Dubois et Éthier présents autour de la table ce soir là; pire, il trouvait ma position dépassée, voire même teintée d’intolérance.
La réciprocité synonyme d’intolérance?!?
Par contre Fiona et Grigori eux comprenaient tout à fait!
J’en gardais à ce jour le souvenir ému et perplexe d’immigrants me disant oui, nous disant oui: une réponse magnifiée par des indigènes qui eux se disaient non…
Et c’est à cette soirée de juin que m’a ramené ce magnifique texte…
Quoi qu’il en soit merci à l’écrivain Facundo Medina, à la journaliste Josée Legault ainsi qu’au Devoir et à l’hebdomadaire Voir.
bonne nuit,
PS: Monsieur Miron me semble entre bonnes mains…
@ Serge Gingras
« René Lévesque nous offrait une nouvelle constitution. »
La souveraineté-association n’est en rien une nouvelle constitution. La souveraineté n’est pas une constitution. L’association économique non plus. La combinaison des deux n’est pas davantage une constitution. René Lévesque ne cherchait pas à modifier la constitution canadienne. Il voulait qu’on se donne un pays. Vous lui prêter des intentions qu’il n’avait pas et cela m’agace parce qu’il n’est plus là pour vous répondre.
« Pierre-Elliott Trudeau a bien dit ce fameux soir : » Vous voulez une nouvelle constitution? Je vais vous en donner une, moi, une nouvelle constitution. Votez Non c’est comme voter Oui. Faites-moi confiance. »
Vous ne semblez pas comprendre que ce message s’adressait aux fédéralistes en quête de changements constitutionnels et non aux souverainistes qui étaient en quête d’un pays et non de modifications constitutionnelles à un pays qui n’est pas le leur.
Ah ben le PQ qui remet en avant la carte identitaire… Renforcer la loi 101 avant de s’embourber les pattes dans la langue d’enseignement au CEGEP… Woooo.. c’est quasiment intelligent…
La majorité des Québécois a décidé que le statut quo était acceptable, préférable à l’aventure d’une nouvelle constitution, comme le proposait René Lévesque, ou un nouveau pays, comme le proposait Jacques Parizeau. On récolte ce que l’on sème.
A deux reprises, une majorité de Québécois a dit non à une amélioration de la situation. Il n’est donc pas étonnant que les nouveaux arrivants se rangent franchement dans le camps du plus fort. Même chez-nous, nous refusons d’être les plus forts. On s’écrase, comme on nous l’a enseigné depuis 1837. Oui, on nous a bien formé : Courbe la tête, fier Canadien. Les nouveaux maîtres sont là et ils ne rigolent pas. Au pas! une, deux, une, deux…
Tant que nous voterons pour demeurer une province comme les autres, comme nous à condamné Trudeau, c’est la situation que nous vivrons, soit jusqu’à la disparition, soit jusqu’à l’éveil. Sauf si nos dirigeants provinciaux exploitent au maximum les droits d’autodéfense que nous garantie la constitution. Mais pour ça, il faut du courage. Un courage qui manque en ce moment. Est-ce si dificile de se faire maître chez-nous? Nous avons les instruments législatifs dans nos mains et on ne s’en sert pas. Ce n’est pas la faute d’Ottawa. C’est notre faute. Nous sommes responsables de nos propres malheurs. N’est-ce pas M. Bouchard? Lucien de son prénom, qui a refusé de forcer les allophones à fréquenter les CEGEP de l’angue française. Ah! la boulette. La belle boulette. La très belle boulette. Ah! le con.
@ Serge Gingras
« La majorité des Québécois a décidé que le statut quo était acceptable, préférable à l’aventure d’une nouvelle constitution, comme le proposait René Lévesque, ou un nouveau pays, comme le proposait Jacques Parizeau. On récolte ce que l’on sème. »
Ce genre d’affirmation sans aucun fondement me donne des boutons. Vous commettez une erreur monumentale en affirmant que la majorité des québécois accepte le statu quo. En 1980 40% des québécois ont opté pour la souveraineté-association. La très vaste majorité de ceux qui ont rejeté cette option rejetaient également ouvertement le statu quo. Ce n’est qu’en promettant qu’un NON serait un OUI au changement que PET et sa clique ont réussi à faire dire NON à la majorité des québécois. Ce n’est pas ce qu’on peut appeler une acceptation du statu quo. En 1995 les québécois ont opté pour le OUI à près de 50%. Chez les partisans du NON il y avait encore de nombreux électeurs qui ont décidé de donner une dernière chance au Canada, qui nous aimait tant, en espérant que les changements attendus viendraient enfin. Autant en 1980 qu’en 1995 il y avait fort probablement au moins 85% des québécois qui étaient contre le statu quo. Il n’y a aucun parti politique au Québec qui se dit en faveur du statu quo. Même les partis fédéralistes comme l’ADQ et le PLQ sont fortement opposés au statu quo. Ils sont en quête ou en attente de changements. Le problème c’est qu’on n’a jamais demandé aux québécois de choisir le statu quo. On leur a toujours demandé de choisir entre la souveraineté et n’importe quoi d’autre. La majorité a toujours opté pour le « n’importe quoi d’autre » en se disant que ça ne devait toutefois pas être le statu quo. Le jour où on osera demander clairement aux québécois de choisir entre la souveraineté ou le statu quo je suis convaincu que la vaste majorité optera pour la souveraineté. Pour être honnête la prochaine question référendaire devrait demander aux québécois de choisir entre deux seules options possibles; la souveraineté et une proposition claire et concrète de fédéralisme (ou bien le statu quo ou une nouvelle forme de fédéralisme déjà clairement défini, un ou l’autre mais pas les deux). Les deux référendums tenus jusqu’à maintenant équivalaient à demander à des enfants de choisir entre un type de bonbon précis ou tous les autres bonbons possibles sauf le bonbon précis en question. Pas étonnant que les québécois aient rejeté la souveraineté en décidant de conserver toutes les autres avenues possibles!
De plus vous travestissez la vérité en affirmant que René Lévesque proposait une nouvelle constitution alors que Jacques Parizeau proposait un nouveau pays. Le fait est que les deux proposaient un nouveau pays dans des démarches toutefois un peu différentes. De toute évidence 30 ans plus tard vous n’avez toujours pas compris la question de 1980.
Pour le reste j’ai un bon ami très souverainiste qui croit que ses enfants devraient apprendre l’anglais à l’école primaire et secondaire. Je veux bien croire que maîtriser l’anglais soit un atout mais je ne comprends toujours pas pourquoi il faudrait imposer l’apprentissage de l’anglais à 100% des jeunes étudiants quand à peine 5% en auront un jour réellement besoin.
Je suis entièrement d’accord avec Manon Brunet pour dire qu’il y a amplement d’autres façons d’apprendre l’anglais sans avoir à l’imposer aux enfants et ce en finançant cette formation avec des deniers publics provenant en partie de ceux qui s’opposent à ce type de formation.
Oui, un fort beau texte en effet…
Et comme le dit si justement l’auteur, à titre de nouvel immigrant, il dispose du droit (que dis-je de l’immunité!) de tenir ce genre de propos, ce dont la majorité des Québécois francophones ne disposent plus, tant nous ne saurions souffrir d’être taxés d’intolérants….
«Immunité» est en effet le mot juste.
Comme dans «au-dessus de tout soupçon»…
Oui, où encore, en ces temps de pan-comédie-démie, « immunisé » comme dans « vaccin antivirale H1N1 » (H pour hyperesthésie et N pour nationaliste)…
Quel texte qui me parle, moi qui enseigne dans Parc Extension. Combien de fois j’ai entendu des enfants me dire que, dans leur langue (ourdou, bengali, etc) on dit ‘hello’ pour dire ‘bonjour’. Plusieurs des ces immigrants qui proviennent de colonies anglaises ont perdu leur langue. C’est d’une tristesse. Mais ce qui est plus triste encore, c’est qu’avec la réouverture du trou dans la loi 104, un grand nombre de nos élèves vont reprendre le chemin des écoles passerelles.
@ Joel Hamet
Toujours l’humour aussi fin 😉
p.s. : pourquoi cet article n’est-il pas placé dans les actualités de la page d’accueil de VOIR ?
Il est temps d’agir. Voici un vidéo sur la manif d’hier organisé pour protester contre le jugement de la Cour Suprême (9 perruques, 7 millions de tuques):
http://www.tagtele.com/profil/Balzac/?v=46921&vc=&vp=1
Écoutez le discours de Patrick Bourgeois
Bonjour M. Mitriou.
René Lévesque nous offrait une nouvelle constitution. Pierre-Elliott Trudeau a bien dit ce fameux soir : » Vous voulez une nouvelle constitution? Je vais vous en donner une, moi, une nouvelle constitution. Votez Non c’est comme voter Oui. Faites-moi confiance. » Je paraphrase avec des guillements, je suis audacieux. 🙂
J’ai très bien compris la question de 1980, ayant assez lu là-dessus. 🙂
Là où vous avez parfaitement raison, c’est de laisser entendre que Trudeau a floué les Québécois. Les Québécois ont préféré faire confiance à un premier ministre fédéral qu’à un premier ministre provincial.
Le simple fait de demander si on préfère le statut quo au changement n’apportera rien si le choix du changement n’apporte pas un bris avec le Canada, si ce changement est refusé par le ROC.
Dans l’approche de René 1er, il y avait trois temps : Primo, une négociation avec le reste du Canada; deuxio, un référendum sur l’acceptation ou le rejet de la nouvelle constitution; troisio, si nécessaire, advenant le rejet de la nouvelle entente avec le ROC, un troisième référendum sur la sécession. Promesse annoncée, arrachée, la dernière semaine de la campagne référendaire.
Trudeau a démoli ce bel édifice en mentant effrontément. Si René Lévesque avait eu d’avantage de crédibilité, joui d’avantage de respect de la part de la population québécoise, possédé une meilleure image, Trudeau en avait d’avantage, bien à tort, d’où son succès, d’où notre perte, nous aurions eu une constitution s’apparentant à Meech d’avant le Rapport Charest.
Nous avons été berné par un menteur de la pire espèce. Lévesque était plus honnête, mais moins séduisant, moins flamboyant. Nous avons été bernés par l’image, par l’ignorance profonde des Québécois de ce qu’était véritablement Pierre-Elliott Trudeau : un individu qui n’avait rien compris au nationalisme québécois de bon aloi. Ce même nationalisme qu’il pratiquait lui-même en tant que Canadien, le plus naturellement du monde. Quel ironie.
Cordialement.
Merci madame Josée Legault pour le lien vers ce très beau texte, un texte qui m’a touché en plein coeur.
C’est beau le talent…
Ce texte et sa perspective immigrante qui lui donne son tonus me rappelle une belle soirée de juin, il y a quelques années, où seule une immigrée Chilienne et un immigré Tchèque avait soutenu mon élémentaire discours de réciprocité face à l’anglais au Québec; ou comment à mon avis, il était normal d’attendre de nos partenaires d’affaires de langue anglaise qu’ils fassent l’effort minimal d’apprendre le français, comme nous qui avions fait l’effort d’apprendre la langue anglaise… Mon discours laissait indifférent les Beaudet, Caron, Dubois et Éthier présents autour de la table ce soir là; pire, il trouvait ma position dépassée, voire même teintée d’intolérance.
La réciprocité synonyme d’intolérance?!?
Par contre Fiona et Grigori eux comprenaient tout à fait!
J’en gardais à ce jour le souvenir ému et perplexe d’immigrants me disant oui, nous disant oui: une réponse magnifiée par des indigènes qui eux se disaient non…
Et c’est à cette soirée de juin que m’a ramené ce magnifique texte…
Quoi qu’il en soit merci à l’écrivain Facundo Medina, à la journaliste Josée Legault ainsi qu’au Devoir et à l’hebdomadaire Voir.
bonne nuit,
PS: Monsieur Miron me semble entre bonnes mains…
@ Serge Gingras
« René Lévesque nous offrait une nouvelle constitution. »
La souveraineté-association n’est en rien une nouvelle constitution. La souveraineté n’est pas une constitution. L’association économique non plus. La combinaison des deux n’est pas davantage une constitution. René Lévesque ne cherchait pas à modifier la constitution canadienne. Il voulait qu’on se donne un pays. Vous lui prêter des intentions qu’il n’avait pas et cela m’agace parce qu’il n’est plus là pour vous répondre.
« Pierre-Elliott Trudeau a bien dit ce fameux soir : » Vous voulez une nouvelle constitution? Je vais vous en donner une, moi, une nouvelle constitution. Votez Non c’est comme voter Oui. Faites-moi confiance. »
Vous ne semblez pas comprendre que ce message s’adressait aux fédéralistes en quête de changements constitutionnels et non aux souverainistes qui étaient en quête d’un pays et non de modifications constitutionnelles à un pays qui n’est pas le leur.
Ah ben le PQ qui remet en avant la carte identitaire… Renforcer la loi 101 avant de s’embourber les pattes dans la langue d’enseignement au CEGEP… Woooo.. c’est quasiment intelligent…