Ainsi, Jean-Marc Fournier, ex-ministre de l'Éducation dans le gouvernement Charest, deviendrait donc le «Premier Secrétaire» de Michael Ignatieff.
Celui-là même qui, tout frais sorti de la politique active, s'est retrouvé, selon sa biographie officielle de l'Assemblée nationale, «vice-président principal en planification stratégique au sein de la division Socodec, filiale de SNC-Lavalin». Et comme «conseiller du Parti libéral du Canada pour le Québec».
http://www.assnat.qc.ca/FRA/Membres/notices/e-f/fouj2.shtml
(mise à jour: septembre 2009).
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Ma collègue Chantal Hébert le baptise donc maintenant le «Jean Pelletier de Michael Ignatieff». Quoique le chef de cabinet de Michael Ignatieff est en fait Peter Donolo – ze big boss, le vrai, et pour raison, du bureau du chef de l'Opposition officielle.
En effet une recrue de choix, ce Peter Donolo. Issu, il va sans dire dès qu'on parle d'«efficacité politique» au PLC, de la filière Chrétien.
Mais nonobstant cette différence de titres entre M. Fournier et feu M. Pelletier, il reste que la «comparaison», sur le fond, n'est pas nécessairement très flatteuse.
Mais heureusement pour M. Fournier, il n'y a aucun référendum, ni commandites, à l'horizon.
Sinon, d'aucuns, face à une telle comparaison, pourraient être tentés de lui rappeler que son illustre prédécesseur avait déclaré cette chose pas très jolie au chroniqueur Gilbert Lavoie du Soleil:
««Dans la guerre, on ne se demande pas si les munitions sont payées, on les tire», a répondu M. Pelletier, en réponse à une question portant sur la conformité du financement du grand love-in fédéraliste de Montréal, avec la loi québécoise sur les référendums.»
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Comme quoi, en bout de piste, d'avoir des Québécois dans le cabinet d'un chef libéral fédéral ne signifie pas automatiquement qu'on y prêtera une oreille plus attentive aux besoins réels de la «belle Province»….
Tout dépend évidemment des circonstances, de la «vision» du chef et des autres influences qui jouent autour de celui-ci et pèsent dans sa balance.
Et, de toute façon, avec ou sans M. Fournier, Michael Ignatieff a déjà fait son lit sur la question du Québec. Puisqu'en juin dernier, il déclarait que le Québec avait déjà tous les pouvoirs dont il avait besoin, merci beaucoup! Traduction: pas question de lui en accorder d'autres.
http://www.ledevoir.com/politique/quebec/253649/c-est-clair
Bref, même s'il recrutait le Bonhomme Carnaval comme conseiller spécial, il est plus que probable que le chef libéral ne bougerait pas d'un centimètre quant à la question nationale québécoise…
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Mais qui sait? Ce sera peut-être M. Ignatieff, qui finira par savoir ce qui est arrivé à l'Ilot Voyageur alors que son nouveau premier secrétaire était ici le ministre de l'Éducation…
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Pour fins de mémoire, voici ce qu'en disait sur cette question le rapport du Vérificateur général quant à la part de responsabilité du Ministère de l'Éducation, des Sports et des loisirs (MESL) dans ce fiasco financier:
«(…) autant le CA de l'UQAM et l'assemblée des gouverneurs que le MELS ne se sont acquittés adéquatement de leurs responsabilités relatives aux projets immobiliers de l'UQAM. Ils partagent donc aussi, à des degrés divers selon leur rôle respectif, la responsabilité des conséquences désastreuses de la mauvaise gestion des projets immobiliers effectuée par des membres de la direction de l'UQAM. (…) (Le ministère) n'a pas fait de suivi rigoureux de la situation financière de l'UQAM en utilisant toutes les informations tant internes qu'externes qui lui étaient disponibles.»
extraits, pp. 30-32: http://www.vgq.gouv.qc.ca/fr/publications/rapport-annuel/2008-2009-T1/Rapport2008-2009-T1-Faits-saillants.pdf
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Mais comme le dirait peut-être Henri-Paul Rousseau, voilà bien ici un de ces autres «mystères de la vie»….
On vit une ère où il est de bon ton d’être vert. Ce n’est donc pas surprenant que Jean-Marc Fournier, pas complètement fini, aie été recyclé au fédéral avec M. Ignatieff. Toutefois, comme pour tous les produits recyclés, M. Fournier arrive avec une garantie de fonctionnement de seulement quelques mois. Si le PLC est chanceux, ça pourrait aller jusqu’à 6 mois, 9 peut-être. Après, sa durée de vie utile aura été atteinte. Bref on est dans une situation d’obsolescence planifiée. Et hop ! Au suivant !
De manière «hallucinante» ou «marijuanesque» ou «cracké» les libéraux fédéraux représentent le triomphe presque absolu du MÊME, du TOUJOURS PAREIL et de L’INSIGNIFIANCE (dans le sens littéral du terme)!
En même temps, lorsqu’un pays est gouverné par un Harper qui ne cesse de «harponner» la démocratie et le progrès social et culturel, il m’arrive, à mon corps défendant, de regretter que ces foutus libéraux ne soient pas un petit peu plus «forts».
En ce qui me concerne, il est clair que si le gouvernement Harper devenait majoritaire grâce aux provinces canadiennes anglaises, je verrais se rallumer en moi la flamme souverainiste, laquelle a quelque peu reculé chez moi au fil des années et des déceptions.
J’ai été élevé, dans les années 40 et 50, dans un milieu «libéral», très antiduplessiste et très anticonservateur. À chaque élection provinciale des membres de l’Union nationale venaient mettre le feu à un bonhomme de paille devant notre maison. Mon père était pressenti pour être candidat libéral à l’élection de 1960. Mais malheureusement il s’est noyé en 1957.
Avec ces propos je ne veux pas ennuyer les lecteurs avec mon ennuyeuse biographie. Mais je veux rappeler que le Parti libéral (tant au fédéral qu’au provincial) a déjà été un parti «potable». Mais le pouvoir et la corruption ont fini par donner à ce parti une grippe peut-être incurable, de style A(H1N1).
MAIS ENFIN! QUI VIVRA VERRA!
JSB
Le vrai problème, c’est la nature même du Canada, multi-céphale avec des tentacules venant du Texas et d’ailleurs au Sud, créant une poutine indigeste, un pays déchiré présentement par les tentatives de l’extrême droite de faire disparaître la Social-démocratie pour faire de notre territoire une chasse gardée du capitalisme débridé, des idéologies néolibérales, là où la loi de la jungle règne.
Les Conservateurs ont un plan, machiavélique il va s’en dire, mais quand même un grand plan avec les stratégies démagogiques appropriées.
Les Libéraux n’ont que le désir du pouvoir pour gérer au jour le jour, en niant les aspirations du Québec. À cause de la façon dont ils s’y sont pris en 1982 lors de la rapatriement de la constitution, il ne leur reste qu’à gérer le ‘statut quo’, le Québec n’ayant pas accepté de s’être fait joué alors, le Canada est pris dans le piège Trudeau-Chrétien, les 2 bourreaux du Québec. Il n’y a pas de dynamique nationale.
Par contre, les Conservateurs sont à créer toute une vague Nationale d’inspiration de droite et d’extrême droite qui consiste à écraser le Québec définitivement pour ainsi générer une vraie dynamique Nationale, Coast to Coast, possiblement une longue dynastie d’extrême droite.
Le moyen de mettre à genoux le Québec sera de réduire la péréquation. Les conditions créées par la crise financière place Harper dans la situation idéale pour justifier un méchant coup de barre à droite toute, en privatisant tous azimuts, plaçant ainsi la Social-démocratie du Québec dans la fragilité, avec le droitier John James Charest, le ré-ingénieur, les 2 mains sur le volant du destin du peuple québécois !! Wow ! On n’a jamais connu pire circonstances
La situation du Québec est très, très précaire, étant pris dans l’étreinte Harper-Charest.
Jean- Marc Fournier n’est pas un faiseur de miracle donc, ça ne pourra qu’empirer, les Libéraux n’ayant de discours.
Le PLC est dirigé par Toronto pour l’Ontario. Les autres provinces sont là pour servir, pas être servies. Un ou des Québécois au PLC ne nous aide en rien. Tous doivent servir le maître, Toronto.
M. Ignatieff a bien appris sa leçon, on ne change pas le programme. Au diable les torpilles. On maintient le cap. L’Ontario avant tout.
Et vogue la galère.
Bonjour Mme Legault,
Consolez vous, ca aurait pu être pire ! Michaël Ignatieff aurait pu recruter le plus canadien des québecois qu’est Benoît Pelletier qui est probablement aussi pro-Canada que Jean Chrétien.
Mais je pense que Michaël Ignatieff aura beau retourner tout son état-major, il est tellement et aussi insipide que Stéphane Dion dans sa manière d’être et de vendre ses idées que ca va prendre une nouvelle défaite des libéraux fédéraux dans tout le Canada pour qu’ils (les libéraux) le réalisent.
Michaël Ignatieff ne peut pas régler son problème de poplarité car c’est lui le problème avec ou sans Jean-Marc Fournier. Au grand plaisir des conservateurs qui demeureront au pouvoir par défaut puisque les libéraux sont incapables de vendre leur message.
Par contre M. Fournier et M. Donolo auront un travail important à faire, soit celui de changer le discours des libéraux qui transforment tous les débats sur tous les sujets en questuion d’unité nationale. Ils sont tous intoxiqués de « commandites canadiennes aigues« à un stade très très avancé.
M Paradis,
La fin de la péréquation ? Le plan est ici:
http://www.davidmackinnon.ca/
Est-ce grave docteur. ? Non:
http://www.vigile.net/Pour-en-finir-avec-la-perequation
Merci Jean-Claude Pomerleau. Cependant, tant et aussi longtemps que le Québec fait partie de la fédération canadienne, il lui est nécessaire de l’avoir sa péréquation et si Harper coupe progressivement les montants et empêche toute séparation du Québec, alors là, ça va faire mal !
J’imagine très bien Harper changer d’usage avec l’argent de la péréquation, en l’utilisant pour acheter les contés nécessaires à son maintien en poste pendant 3 ou 4 mandats ! Wow !
C’est bon ça, l’argent de la péréquation, cela permet de la dictature déguisée !
À Harper !
Je souhaite bonne chance à Jean-Marc Fournier dans ses nouvelles fonctions. Toutefois, si j’étais lui, je commencerais immédiatement à me chercher un autre boulot pour mon après carrière de premier secrétaire de Michael Ignatieff. Au rythme où vont les choses Michael Ignatieff ne dirigera même plus les troupes libérales fédérales lors des prochaines élections. Si je me trompe c’est que ces libéraux sont plus fous que je pense ou bien ils sont suicidaires. Le PLC aura du mal à survivre à un autre échec électoral, surtout si Stephen Harper obtient un gouvernement majoritaire. Le PLC doit tenter le tout pour le tout avant les prochaines élections parce qu’après ce sera trop tard pour éviter une agonie plus ou moins rapide.
@ Jean-Serge Baribeau
« En même temps, lorsqu’un pays est gouverné par un Harper qui ne cesse de «harponner» la démocratie et le progrès social et culturel, il m’arrive, à mon corps défendant, de regretter que ces foutus libéraux ne soient pas un petit peu plus «forts». »
Entièrement d’accord avec vous. Même si je n’aime pas du tout les libéraux je ne parviens pas à les détester autant que les conservateurs de Stephen Harper. Ces derniers sont infiniment plus menaçants que les libéraux pour la démocratie, ou plutôt pour la « desmaraisocratie ».
Entre deux maux…
Mais que fait-on du NPD? Est-il un parti imaginaire. N’a-t-il pas des candidats d’un océan à l’autre?
Il n’y a pas que les Libéraux au Canada.
Votons NPD, en masse, à l’extérieur du Québec, et allons y pour un gouvernement de coalition NPD\Bloc. J’imagine la tête des Libéraux. Voir le pouvoir leur passer sous le nez.
On peut toujours rêver, n’est-il pas?
🙂
Il faut reconnaitre à cet homme les mérites qui lui reviennent .Cet homme est un excellent sapeur- pompier; le meilleur d’entre tous; le plus habile avec les «hose» , les échelles télescopiques , et la pression de l’eau ; c’est une flotte d’avion « canadair » à lui tout seul . il a éteint le feu de forêt des « fusions municipales forcées » ( la mairesse Boucher en a été paralysée ) , de main de maître et les coupures budgétaires en éducation , parlez-en à monsieur Ried de Sherbrooke.
M. Jean-Marc Fournier est un sauveur professionnel; c’est dire que les libéraux fédéraux vont s’en remettre….. bravo pour eux!!!! Joyeux Noel
@ Serge Gingras
« Mais que fait-on du NPD? »
Moi aussi je préférerais un gouvernement néo-démocrate à un gouvernement conservateur ou libéral. Nous sommes au moins deux. La question ne devrait toutefois pas être « Mais que fait-on du NPD? » mais plutôt « Que fait donc le NPD? ». Car le problème n’est pas tant que les électeurs ne font pas confiance au NPD mais plutôt que le NPD ne parvient pas à se vendre. C’est à lui de faire le nécessaire.
Il faut dire que le NPD n’aide pas sa cause quand il accuse sans cesse le PLC de coucher dans le lit du PCC et qu’il s’empresse de prendre la place du PLC quand celui se décide enfin de quitter le lit de Stephen Harper. Si Stephen Harper est encore premier ministre c’est bien grâce au NPD.
M. Gingras, oui, le NPD a des candidats partout au Canada.
Fait que, si on est fédéraliste, on vote NPD et si on est souverainiste, on vote Bloc et si on ne sait pas ce que l’on est, on reste à la maison…normal.
@ M. Mitriou
Vous avez malheureusement raison. Le NPD n’aide pas sa cause, ni la nôtre. Le NPD remplace le PLC parce qu’il n’est pas prêt à aller en campagne électorale. Le PLC le sait et lui laisse l’odieux de la chose, ce qui est très intelligent de sa part. Le PLC joue les vierges offencées mais il n’est qu’une putain.
M. Bousquet
On peut voter pour un autre parti, par protestation. J’ai adopté cette tactique à plusieurs reprises. Ce vote n’est pas perdu puisqu’il exprime une insatisfaction avec les gros partis établis. Puisque les bulletins annulés ne sont pas comptabilisés, ai-je appris, un vote à un petit parti sert à s’exprimer.