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Le gouvernement s’entête

 

Même suite au rapport du Vérificateur général critiquant sévèrement certaines pratiques du Ministère des Transports dans le processus d'octroi de ses contrats d'infrastructures, le gouvernement s'entête à refuser la mise sur pied d'une commission d'enquête publique et indépendante.

Ce matin, à l'Assemblée nationale, la période de questions a donc viré à la foire d'empoigne:

http://www.ledevoir.com/politique/quebec/277552/collusion-aux-transports-julie-boulet-jure-qu-elle-n-etait-pas-au-courant

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Je reviendrai sur la stratégie du gouvernement dans ma chronique à paraître demain dans The Gazette, dont son usage de cet article paru jeudi matin dans Le Soleil, au lendemain du dépôt du rapport du Vérificateur général:

http://www.cyberpresse.ca/le-soleil/actualites/politique/200911/18/01-922964-ethique-claude-blanchet-avait-des-actions-chez-des-partenaires-de-la-sgf.php

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Voir aussi ce texte éclaire de Pierre-André Hudon sur la «dangereuse proximité des secteurs public et privé»:

http://www.ledevoir.com/societe/justice/277490/les-contrats-d-infrastructure-la-dangereuse-proximite-des-secteurs-public-et-prive

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Mais dans cette atmosphère malsaine, où le refus du gouvernement ne fait RIEN pour rassurer les contribuables sur la manière dont on gère leurs deniers, ou dont leur démocratie protège ou non le bien commun, ce petit incident, anodin en apparence, en dit pourtant long sur la manière avec laquelle le gouvernement fait tout pour attirer l'attention sur des vétilles pour mieux éviter de s'attaquer à la substance du dossier des infrastructures.

Cet «incident» est celui d'un député péquiste qui, lors de la période de questions, hors micro, aurait crié à Nathalie Normandeau, la vice-première ministre, «ferme ta gueule». Ce qui, bien sûr, est grossier. Mais qui, malheureusement, ne fait que s'ajouter à d'autres grossièretés qui, de tous temps, ont fusé dans cette Chambre hors micro des sièges de la plupart des partis. Une pratique de cour d'école à laquelle trop d'élus s'adonnent en oubliant l'Institution dans laquelle ils siègent…

Ça, c'est une chose.

Mais c'est une autre que d'entendre Mme Normandeau, convoquant ensuite les journalistes, s'en offusquer en tant que «femme» au nom de toutes les «femmes» qui siègent à l'Assemblée nationale…

Pardon?…

Comme si, malheureusement, aucun député-homme ne se serait jamais fait apostrophé de manière aussi grossière dans la même enceinte avec précisément ces mêmes mots…

http://www.assnat.qc.ca/fra/conf-presse/2009/091119NN.HTM

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