Vous avez sûrement eu vent de la dernière controverse, parmi d'autres, entourant le nouveau programme obligatoire «Éthique et culture religieuse». Mieux connu comme étant le «ECR»…
Le vent de la controverse souffle si fort que cette semaine, il a même fait perdre ce dossier au député péquiste Pierre Curzi. Sa chef, Pauline Marois, lui ayant retiré ce dossier après qu'il ait pris parti pour l'abolition du ECR.
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Surtout, il y a cette étude, elle aussi, par définition «controversée», de madame Joëlle Quérin, doctorante en sociologie.
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Puis, mercredi matin, dans Le Devoir, la réaction cinglante de quatre professeurs défendant le ECR. Lesquels, en passant, sans jugement porté sur le fond de leurs propos, prenaient néanmoins Mme Quérin un peu de haut et ce, d'une manière frôlant le paternalisme.
http://www.ledevoir.com/societe/education/279371/critique-nationaliste-erreur-de-lecture
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Bon. Voilà pour l'«histoire» de cette dernière controverse.
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Plusieurs m'ont demandé ce que je pensais de ce cours ECR.
N'ayant pas eu le privilège de consulter la documentation du ministère, ni ayant assisté à ces cours, je réserve mon droit de ne pas commenter ce que, pour le moment, je n'ai pas pu analyser sur le fond. Un vieux travers de politologue…
Mais pour le moment, ma formation et ma compréhension du dossier me font observer les deux choses suivantes:
Primo. Mes écrits passés en attestent – et j'en demeure persuadée, tout comme l'est Mme Quérin -, qu'il existe en fait peu de différences entre ce qu'on appelle la politique de multiculturalisme et celle de l'interculturalisme.
Secundo. Dans le texte critique des quatres éminents professeurs paru dans Le Devoir de mercredi, une phrase m'a particulièrement accrochée.
Justement parce qu'elle reflète l'idéologie «chartiste», que j'ai également analysée depuis des années, mais plus spécifiquement en regard de la question linguistique. Une idéologie qui s'est installée confortablement dans notre culture politique, et au Québec et au Canada.
Cette phrase est celle-ci:
«La Charte québécoise des droits et libertés de la personne est au coeur de notre identité, et aucunement le multiculturalisme religieux ou communautaire promu dans le reste du Canada.»
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Ma question: depuis quand est-ce que cette charte des droits, un encadrement législatif – et de surcroît, au Québec, une loi du Parlement adoptée en 1975, une loi certes dite «quasi-constitutionnelle» mais qui peut être amendée par un simple vote majoritaire à l'Assemblée, et non un document de nature constitutionnelle, historique et consensuelle – peut-elle sérieusement être considérée comme étant au coeur de notre identité québécoise?
Comment promouvoir cette loi au niveau de «coeur de notre identité»?
D'autant plus que celle-ci et la Charte canadienne des droits et libertés – laquelle, par contre, est constitutionnalisée – sont devenues, au fil des ans, des instruments d'interprétation, subjective par définition, laissés entre les mains de juges non élus? Dont l'impact fut, entre autres choses, d'affaiblir plusieurs pans de la Loi 101…
Bref, sans égard pour le moment au contenu du cours, je me questionne lorsque je vois qu'une charte des droits, quasi-constitutionnelle mais non constitutionnalisée, loi d'un parlement pouvant être amendée par un simple vote et interprétée à satiété par des juges non élus, puisse être ainsi élevée au rang de «coeur» d'une identité nationale.
Alors que si nous devrions enseigner quelque chose à de futurs citoyens d'une saine démocratie, c'est justement d'acquérir suffisamment de culture et de connaissances objectives aptes à renforcer un sens d'analyse et un sens critique face à un document dont le sens change encore trop souvent au gré des jugements rendus et de la conjoncture politique du jour.
Je crois qu'on appelle cela entretenir le recul, la pensée et l'analyse critiques…
Contrairement à madame Legault, je crois que la politique de l’intercultutralisme, si elle était vraiment appliquée (ce n’est pas le cas parce que nos juges et notre administration publique, puis nos gouvernements sont davantage imprégnés du multiculturalisme) serait vraiment différente du multiculturalisme. L’interculturalisme demande aux immigrants d’adhérer et de s’intégrer à la culture d’accueil, en échange de quoi la culture d’accueil évoluera par l’apport de ces nouveaux arrivants… Alors que le multiculturalisme dit : « restez ce que vous êtes, cela enrichit notre belle mosaîque » culturelle… La différence de posture m’apparaît significative. La 1ère exige un effort pour s’intégrer et le processus d’intégration se fait dans les deux sens… La 2e est angélique et relativiste et m’apparaît en plus hypocrite…
En ce qui concerne le cours ECR, je ne me prononcerai pas sur le contenu en soit (je suis aussi politiologue…) , mais mes craintes se situent sur le fait que le corps professoral ne soit pas suffisament formé pour enseigner une telle matière à des enfants ! Sans formation adéquate (exigente et rigoureuse), le risque est que les profs deviennent les véhicules d’un discours creux qui n’offre ultimement aucune perspective, ni éthique, ni historique… Un bazar !
J-Félix Chénier
http://leblogueduvoisin.blogspot.com
À propos
Le concept même d’un cours amalgamant « éthique » et « culture religieuse » est assez bizarroïde, à mon avis. J’y vois là un genre de fourre-tout un peu prétentieux en ce qu’il semblerait prétendre transmettre un bagage de bonnes valeurs morales.
Je verrais de loin plus approprié un cours traitant d’éthique, de bonnes manières, de politesse et de savoir-vivre, question de tenter d’un peu rehausser le niveau trop souvent au ras des pâquerettes à cet égard dans la population en général, sans lien aucun avec quelque religion que ce soit.
Quant aux religions, leur place est dans les cours d’histoire. Depuis le depuis des temps, celles-ci nous ont précipités dans des conflits meurtriers à répétition, ont provoqué injustices par-dessus injustices et suscité la mésentente universelle. Les religions ont vraiment été à la base du façonnement de notre histoire collective, et généralement pour le pire.
Les religions devraient donc faire partie intégrante des cours d’histoire car elles sont indissociables de ce qui nous est arrivé hier et de ce qui pourra nous arriver demain.
Donc, en y réfléchissant un tout petit peu, on se rend aisément compte que d’associer religions et éthique, c’est sérieusement dérailler… Parce que rien – ou presque – n’est moins éthique que les religions.
D’accord encore avec M. Perrier, principalement pour sa phrase : «rien – ou presque – n’est moins éthique que les religions.»
Je vous invite à lire l’argumentaire de celle qui est au centre du débat, Joëlle Quérin,qui répond à ces détracteur, pour vous faire:
http://www.vigile.net/La-pedagogie-de-l-accommodement
Son argument assimile l’interculturalisme du PQ au multiculturalisme de Trudeau. Et de ce cours ECR, un endoctrinement et non une acquisition de compétence.
C’est une grande nécessité ça dans notre société les cours d’«Éthique et culture religieuse». ?
Le Québec bat actuellement tous les records d’abstention aux élections !
Pourquoi ne remplace-t-on pas cette insipidité par un cours d’Éducation à la vie politique et à la participation à la vie démocratique ??
Il me semble que c’est d’une criante nécessité…
D’autant plus que le ce taux d’abstention est encore plus élevé chez les jeunes…
Je croyais, naïvement, que ce cours, ECR, avait pour but d’enseigner la relativité des croyances et donc l’acceptation relative, avec intelligence, de la différence des croyances. A la tendre enfance, les enfants ont besoin de certitudes, pas de relativité. On se prépare de future adeptes de sectes à l’âge adulte. Quand la base est faible la superstructure est chambranlante, vacillante. Il vaut mieux passer de la croyance à l’athéisme que l’inverse. Découvrir Dieu à l’âge adulte amène les pires excès.
Ce matin, chez Cristiane Charette, il y avait un psy qui s’opposait à cet enseignement à des enfants qui n’étaient pas encore structurés, psychologiquement, pour recevoir ce vaste programme. Il suggérait que cet enseignement se fasse au secondaire , à l’adolescence, lorsque l’élève est désormais capable de jouer avec ces conceptes, ces nuances. Peut-on lui donner tort?
Je crois que ce psy a raison. Laissons l’enseignement religieux à la famille, aux clergés, et enseignons le savoir-vivre, les bonnes manières, le civisme, à nos petits bouts-de-choux, et laissons les questions religieuses, philosophiques à un âge où les élèves sont en mesure d’assimiler ces connaissances.
Mme Marois est mieux de planer au dessus de la mèlée. Enlever ce dossier à M. Curzi est une insulte de première grandeur. A sa place, M. Curzi, je réfléchirais à mon avenir dans un parti où les membres sont traités comme des enfants d’écoles, primaires en plus. Un autre départ?
Pauvre Mme Marois. De plus en plus incompétente. On nous a trompé sur sa valeur réelle.
Serge Gingras,
Vous avez bien compris que Mme Marois et le PQ ont encore raté un rendez-vous avec le NOUS.
……….
Probablement que Mme Marois réagissait à cette sortie du Porf Kristoff Talin dans Le Devoir:
http://www.ledevoir.com/societe/education/279274/libre-opinion-ethique-et-culture-religieuse-le-lyssenko-de-la-souverainete
Dans ce texte le prof utilise une méthode d’argumentaire qui ne l’honore pas pour s’en prendre à l’Étude de Mme Quérin. Son truc c’est de discrédité et la compétence de Mme Quérin et son groupe. Pour ensuite dire que son étude relève de l’idéologie alors que son opinion à lui de est celle d’un vrai prof qui brandit la sociologie comme une science. Ce qui est faux, et qui relève de l’idéologie: Le scientisme.
La sociologie est une discipline qui emprunte à la science (modélisation mathématique) , mais n’est pas une science: Le choix du sujet de recherche; l’hypothèse de travail, le postulat de l’explication, les choix des faits sociaux, tout cela relève d’un apriori arbitraire.
Ce qui n’a rien de la science, que le prof Talin brandit comme un argument massue pour écraser la supposé idéologie de Mme Quérin.
Ce qu »il y a d’odieux avec le procédé du Prof Talin, c’est qu’il vous fait apparaitre un grand faussaire de l’histoire,Lyssenko: qui a mis la science au service de l’idéologie, pour l’accoler à Mme Quérin; un syllogisme à cents, pernicieux qui le discrédite complètement.
Pas fort. Le Ri Talin
Ce dernier se dit membre du PQ. Et à voir la réaction de Mme Marois contre Curzi, cette faction à beaucoup d’influence. Et tant que ce sera le cas ce, parti va demeurer aussi insipide et inepte face à son premier défi: Défendre le NOUS.
Madame Legault écrit:
» D’autant plus que celle-ci et la Charte canadienne des droits et libertés – laquelle, par contre, est constitutionnalisée – sont devenues, au fil des ans, des instruments d’interprétation, subjective par définition, laissés entre les mains de juges non élus? Dont l’impact fut, entre autres choses, d’affaiblir plusieurs pans de la Loi 101… »
Le problème, madame Legault, ce ne sont pas les juges, ni le fait qu’ils ne soient pas élus.
D’une part, et si on veut bien prendre exemple sur les USA, oui, des juges sont élus. Mais les juges des cours d’appel sont NOMMÉS.
D’autre part, quand des questions d’ordre constitutionnel sont débattues, les tribunaux d’appel, l’importance de l’enjeu fait en sorte que le débat est toujours transporté devant la Cour d’Appel et/ou la Cour Suprême,
Or les juges de ces tribunaux-là, on ne DOIT PAS les élire. Ils DOIVENT être nommés.
Je comprends que les nominations relèvent du pouvoir exécutif et qu’elles sont donc « politiques ». Mais à de très rares exceptions, tous ceux qui accèdent à ces tribunaux font partie de l’élite des juristes.
Élire ces juges serait contre-productif.
De plus, peu importe le juge, il est lié par des principes d’interprétation, par les lois, par la jurisprudence. Il peut y avoir divergences entre les juges mais faut pas en exagérer l’incidence…
L’éthique est une chose, la culture religieuse en est une autre.
Je souhaite que, dès l’enfance, les petits québécois soient sensibilisés à l’existence de l’AUTRE. Faut-il pour autant pousser trop loin la connaissance de ce qu’est l’autre? Non. Simplement enseigner à le respecter.
Bref, ce qu’il faut, c’est briser ce cercle vicieux de l’ignorance, qui engendre la crainte, qui engendre l’exclusion, qui engendre l’ignorance.
S’il est nécessaire de renseigner plus en profondeur, c’est au Secondaire qu’il faudrait le faire, Plus tôt, ça ne donnera rien.
Première réaction : quoi ?? Pierre Curzi a demandé l’abolition d’un cours Éthique et de Culture Religieuse ?
Deuxième réaction : depuis quand l’identité québécoise est un principe sacré et depuis quand est-on en mesure de pouvoir en tracer le portrait exact ainsi que ses limites ??
Troisième réaction : le chartisme n’est pas une bonne ou une mauvaise chose en soi mais il est clair que la volonté d’enchâsser une déclaration claire et précise concernant certains droits individuels fondamentaux est un élément important pour une société libre et démocratique…. À moins, bien sûr, que l’on veuille couler dans le béton cette déclaration dans la constitution d’un pays. Le Québec n’est pas encore un pays alors il est normal que cette déclaration (futile ou inutile en regard de celle du Canada ?) n’a pas besoin d’être constitutionnalisée.
Dernière réaction : une charte des droits et libertés (québécoise ou canadienne) doit être pondérée par le poids des représentants élus et c’est pourquoi il est peut-être mieux de garantir un meilleur équilibre entre les droits et libertés garantis par un gouvernement en regard des responsabilités et obligations qui engagent un citoyen dans son interraction avec la majorité ou la communauté qui l’englobe.
Bref, je crois que tout ce débat autour du ECR est inutile dans la mesure ou il ne permettra pas d’aborder la vraie question de base : l’équilibre entre les droits individuels et les responsabilités collectives dans une société libre et démocratique. C’est l’éternel combat entre un individualisme judiciarisé à l’excès et un sentiment d’appartenance collective constamment ramené à peau de chagrin par les jusqu’au-boutiste du laisser-faire tous azimuts.
p.s.: j’ai suivi des cours d’Enseignement Religieux avec un excellent professeur et dans le cadre de ces cours nous abordions autant l’éthique que les autres religions présentes au Québec à l’époque ou j’allais à l’école… toute cette controverse serait inexistante si on allait au-delà du programme et qu’on s’approchait davantage du travail de missionnaire que doivent accomplir les professeurs chaque jour de leur vie… en échange d’une reconnaissance publique dérisoire en comparaison avec leur rôle au sein de notre société en pleine dérive apathique ou autoritaire
Bonsoir à tous,
Car pour éviter que le nationalisme, ce boulet qui nous afflige tous dans cette société distincte monte au barricades et déchire encore sa chemise dans la Cité en hurlant ( au loup ) , il fut par ce synonyme d’interculturalisme décidé ainsi de respecter le multiculturalisme du Canada qui est la seule voie possible pour recevoir les nouveaux arrivants dans ce Nouveau Monde qui se construira et s’améliorera avec leur apport et non pas les percevoir comme une ( INVASION BARBARE ) .Car nous avons tous besoin d’eux pour continuer la construction inachevée. Et survivre en étant une de ces exceptions planétaires au niveau de l’accueil. Merci de Erwan Basque.
M. Claude Perrier a raison, il aurait été préférable de relier enseignement de la religion et histoire, puis de relier éthique et citoyenneté… L’impolitesse, l’individualisme extrême, la pollution ou la consommation débridée révèlent des problèmes éthiques et citoyens…
Et la religion gagnerait à être comprise dans une perspective historique…
J-Félix Chénier
@ M. Pomerleau.
Le PQ me déroute trop souvent depuis 1981. Je suis fort déçu.
@ M. Waren Peace.
La fréquentation normale, à l’école primaire, et ensuite secondaire, met en contact toutes les cultures et croyances, aussi bien sur les bancs d’école que dans la cour d’école. C’est là où l’éducation à l’autre, à la différence, se fait, sans douleurs.
On dit que les voyages forment la jeunesse. Voyager dans une cour d’école ne coûte rien et vaut bien des voyages à l’étranger.
Au Québec, on a malheureusement exclu les juifs de nos écoles par crainte de pollution spirituelle. Ce fut une grave erreur, impardonnable. On a raté l’occasion de fraterniser, de comprendre, de s’aimer.
J’ai lu l’article du Professeur Talin.
La question, ici, n’est pas d’enseigner ou de ne pas enseigner. La question est quand enseigner.
Au primaire, c’est trop tôt, psychologiquement parlant. Au secondaire, c’est giguedou. : -)
Pourquoi compliquer une chose simple?
Il y a lieu de réévaluer la pertinence du cours d’éthique et de culture religieuse pendant les six ans de primaire et les cinq ans de secondaire.
Imaginez, on va raconter des sornettes pendant ONZE (11) ANS aux enfants, en rapport avec quelques-unes des 40 000 religions qui sévissent sur la terre!
On ne devrait pas parler de religion(s) aux enfants âgés de moins de 14 ans. On n’a pas le droit de laver le cerveau des enfants qui n’ont pas encore développé suffisamment leur pensée propre, leur jugement ni leur sens critique.
L’école primaire et secondaire doit se concentrer sur autre choses que des croyances (farfelues dans la plupart des cas). Par exemple, l’école doit enseigner: la langue, les mathématiques, les sciences, l’histoire, l’éthique (c’est différent de la religion), le savoir-vivre, les habiletés artistiques, manuelles, sportives.
L’étude de la sociologie des religions et des différents courants philosophiques pourra venir plus tard au niveau collégial ou universitaire, pour ceux qui en ressentent le besoin comme adultes. On pourrait aussi en profiter alors pour aborder d’autres croyances comme l’astrologie, la chiromancie, l’ésotérisme, et autres béquilles utilisées par ceux qui ont peine à assumer leur condition humaine en et par eux-mêmes.
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Bonjour M. St-Arnaud,
Je ne crois pas que remettre au collégiale ou à l’université la sociologie des religions soit approprié au Québec. Avec le nombre effarant de décrocheurs qui nous caractérise, cela laisserait une trop grande partie de notre société dans l’ignorance du phénomène.
Je propose une approche pas trop lourde du sujet, au secondaire, afin que la totalité des adolescents du Québec ait au moins des notions de ce sujet captivant.
Apprendre qu’il n’y a qu’un seul Dieu, pour la masse de notre société, et que la façon de le concevoir varie avec chaque religion est essentiel pour équilibrer son jugement et relativiser les choses. Il ne faut pas oublier non plus les polythéistes, comme les Indous, qui eux ont des centaines de dieux… Voilà qui relativise d’avantage la croyance. N’oublions pas non plus les athées de tout acabit.
Une initiation à la relativité des croyances et des non croyances doit être au programme avant le collégiale. Le secondaire me semble une bonne cible. Plus tard, me semble trop tard pour une trop grande portion de notre société de décrocheurs. 🙁
Cordialement.
Bonjour chers internautes,
Nous vous remercions de vos collaborations et de l’intérêt soutenu que vous portez à nos blogues.
Il est rare que nous intervenions mais, ces dernières semaines, un certain nombre de réactions ont manqué de courtoisie et ont eu tendance à ne s’adresser qu’à une personne ou à un petit groupe de personnes.
Or, pour la bonne marche de tout blogue où les points de vue sont multiples, comme il se doit, il est préférable que les réactions des internautes s’adressent non pas systématiquement à des personnes en particulier, mais à l’ensemble des lecteurs. Dans le respect et la courtoisie.
Par ailleurs, pour la même raison, il est préférable que les réactions se rapportent davantage au sujet initial. Si un internaute désire débattre ou discuter d’un sujet X avec un autre internaute, nous lui suggérons de plutôt utiliser les messages privés ou son blogue personnel sur Voir.ca.
Finalement, nous élaborons présentement un protocole (nétiquette) pour les blogues. Le but n’est évidemment pas de censurer qui que ce soit. Au contraire. Nous désirons plutôt que les interventions des membres se fassent dans le respect et encourager ainsi un plus grand nombre d’internautes à réagir.
Si je peux me permettre, il n’est pas interdit de lire tout courier adressé à un participant en particulier et d’y réagir. Je crois que personne ne s’en est privé jusqu’à ce jour.
Cela dit, si je crois bon de m’adresser à un participant en particulier, je m’engage à ajouter » et tous les autres. » 🙂
Cordialement.
Voici un cas concret qui démontre la véritable nature de ce cours :
http://www.vigile.net/Ce-cours-etait-deja-une
Je doute énormément qu’au Québec on expulse un élève, de secondaire je présume, qui soulève des objections durant un cours de formation intellectuelle.
Si tel est le cas, il s’agit d’un cas particulièrement approprié pour la Ligue des droits de l’homme. Je ne comprends pas que le père ne se soit pas adressé à cette association.
Cette histoire pue l’invention à plein nez.
Du temps où je fréquentais ces lieux de haut savoir, le primaire et le secondaire, nous avions tout le loisir de remettre en question l’enseignement de la religion. Les professeurs, laïcs ou religieux, nous laissaient nous exprimer librement, sachant très bien qu’ils prêchaient la bonne parole et que nos objections ne risquaient pas de renverser le cours de l’histoire. Le chien aboie et la caravane passe. Ils étaient assez intelligents pour bien faire et laisser braire. 🙂
Je remets en doute toute cette histoire abracadabrante. De la propagande pure. Et si cette histoire est avérée, il faut aller devant les tribunaux, internationaux s’il le faut, pour combattre ce comportement digne des nazis.
Tout ça est une insulte à l’intelligence.
A lire absolument, l’excellent texte de Christian Rioux, du Devoir de vendredi, sur la laïcité en France.
On trouve ce texte sur Vigile.net.
Je n’en dis pas plus. Ce texte parle de lui-même.
Vous avez tout à fait raison de le souligner, Madame Legault, les Chartes ne sont pas au coeur de notre identité. Elles ne sont que des instruments – très significatifs – que nous avons trop tendance à glorifier comme si elles étaient au-dessus des citoyens, alors qu’elles devraient refléter leur volonté et donc évoluer avec elle.
Je ne dis pas qu’elles devraient être modifiées à chaque décennie, mais il serait peut-être judicieux de prévoir leur actualisation avec les valeurs de la société périodiquement?
Pierre Trudeau a sacralisé la Charte canadienne, il l’a enchâssée dans la Constitution, qu’il a verrouillée pour mille ans, selon ses propres dires.
Une véritable prison.
Nous avons heureusement plus de latitude au niveau de la Charte québécoise, et nous ne devrions pas nous en priver.
Autres temps, autres moeurs.
Je vais me faire l’avocat du diable.
Pouvons-nous croire qu’une Charte des droits québécoise qui irait à l’encontre de la Charte fédérale pourrait être respectée par la Cour suprême du Canada?
Une loi sur la laïcité survivrait-elle à la Charte du Sieur Trudeau?
J’espère vivre assez longtemps pour voir ça.
Si ce cours apprend à nos enfants qu’il existe à peu près une religion pour chaque langue, culture ou couleur de peau sur cette petite planète et que leur arrière grand-mère, si elle est née au Québec, faisait des bébés parce que le curé la menaçait d’aller en enfer, eh bien ça me va…
Mais comme je crois que le goût du jour est de produire en série de parfaits petits incultes, eh bien, évidemment, ça créee toute un controverse. Il n’y a pas qu’une seule vérité, mais bien des vérités…
Avouons tout de même que comme l’État est en train de réaliser UN RÉEL FIASCO avec l’éducation de nos enfants, la population s’inquiète et a malheureusement le réflexe de refuser toute initiative. Qui peut leur en vouloir?
Bonjour Josée,
Tu écris:- – – « Bref,…, je me questionne lorsque je vois qu’une charte des droits, quasi-constitutionnelle mais non constitutionnalisée, loi d’un parlement pouvant être amendée par un simple vote et interprétée à satiété par des juges non élus, puisse être ainsi élevée au rang de «coeur» d’une identité nationale ».
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Tu as bien raison sur ce point Josée, mais cela fait bien longtemps que j’ai cessé de me « questionner » sur ces idioties. En fait, tout cela n’est qu’un exemple, parmi tant d’autres, de l’absurdité de notre système de valeurs. De toutes façons, nous vivons en Aburdistan. Il va bien falloir finir parle reconnaître.
Tiens… autre exemple de l’Absurdistan, ça me fait au mariage civil auquel j’ai assisté l’été passé. J’ai failli exploser quand j’ai entendu les époux jurer « fidélité » (…j’ai oublié le terme exact) aux articles 392 à 396 du Code civil du Québec…. Ridicule!!
Donc, tout cela est bien logique : Si en Absurdistan un couple peut s’engager pour la vie (…sans pouffer de rire) en jurant obéissance à l’article 12 du Code Civil, alors on peut bien dire que la Charte des droits est au coeur de notre identité nationale. …Tout cela découle de la même logique qui n’a pas de sens.
On récolte toujours ce que l’on a semé. Heureusement, le temps des idioties achève.
Je trouve Mme Legault, votre texte illogique concernant les appels aux Cours dans les cas de conflit d’interprétation, à moins qu’on puisse imaginer s’en remettre à djeu pour trancher les désaccords, même s’il faut parler de tentative de destruction de loi parfois, comme dans le cas de la loi 101 ou encore comme dans l’histoire abracadabrante entourant les péripéties de la vie matrimoniale de notre milliardaire-bouffon au nez rouge de l’espace, de LOLA et son avocate pieuse d’extrême droite, en appel du dernier jugement, une tentative avouée de nous faire reculer, de nous faire perdre l’égalité entre femme et homme, nous du Québec avec notre Code civil moderne, de nous ramener à une société subjuguée aux lois religieuses chrétiennes, tel que dans le monde des WASP de l’Amérique du Nord.
Il y aurait la possibilité de laisser l’arbitraire décider, tel une personne-marionnette comme notre belle Gouverneure Générale qui nous coûte la peau des fesses en faisant la ‘globetrotteuse’ 5 étoiles, en période de déficit abyssal ou encore, comme dans notre chère démocratHypocrisie où le Premier Ministre Harper, même minoritaire, a pratiquement un pouvoir DICTATORIAL, avec les tâches de nommer le GG, les Lieutenant-gouverneurs, les Sénateurs, les Ministres et Sous-ministres, les Juges de la Cour suprême et autres Cours, de diriger l’Armée, le SCRS, la GRC, les Douanier(e)s et autres, même à la limite, les assemblées législatives des Provinces (WOW!!) enfin, un quasi droit de regard sur toute la fonction publique permettant d’imposer le SILENCE sur les agissements de NOTRE gouvernement, dit démocratique !?! (J’ai des frissons dans le dos en écrivant ceci, tellement j’ai peur d’une majorité parlementaire donnée à Harper, l’équivalent probable d’une LONGUE dictature à peine déguisée.)
Notre Charte Québécoise a, contrairement à votre opinion Mme Legault, un VRAI caractère historique et consensuel Québécois et, la possibilité de modifier cette loi au besoin n’est qu’une normalité dans un monde changeant, le contraire aurait l’air d’absolutisme totalitaire et transcendant, telle une dictature de droite, telle une ‘‘monarchie sous djeu’’, exactement comme le Canada, telle une théocratie à caractère éternel, comme l’Iran et par la bande, . . . comme le Canada, là où il n’est pas possible de changer quoi que ce soit, surtout pas l’orientation de la gouvernance en faveur de toujours (ou presque) la même clique de riches et favorisés bourgeois de la droite (. . .).
Enfin, on n’en sortira jamais parce que, même si plusieurs de nous comprennent les réalités de la vie humaine, il y aura toujours un grand nombre d’individus qui ne seront pas capables de reconnaître en eux les mécanismes et conditionnements, les faux besoins découlant de notre nature animale, de la bête et ainsi, les religions, les djeux et leurs représentants (tel Harper) auront pour »toujours et à jamais » des influences néfastes sur les choix faits dans les diverses sociétés.
Mme Pauline Marois, par son geste DROITIER envers Pierre Curzi, a fait la démonstration de la validité de mon discours : La religion, c’est le POUVOIR et de plus, les médias modernes omniprésents en sont les plus grands complices, les plus grands promoteurs, sournoisement, PARTOUT, à la face de nos enfants et adolescents. Depuis les derniers cinquante ans, la dite ‘‘démocratie en gestation’’ est à l’agonie et il s’agit d’un avortement MEURTRIER sciemment provoqué !!
La religion fait partie de l’histoire la plus triste, la plus laide, la plus violente, la plus sanglante, la plus aberrante, la plus injuste, la plus anti-démocratique, la plus anti-liberté, une histoire cruellement horrible et INTERMINABLE, l’histoire de la BÊTE humaine, le centre de la création djivine en 6 jours, il y aurait 12 milles ans !!
Merci mon djeu, on va tous en mourir un jour !! (h.h.h.)
Je suis sidérée de constater qu’encore une fois, ce fameux cours d’ECR se retrouve dans un débat déconcertant.
J’ai pris la peine de lire certains commentaires laissés suite à cet article qui nous laisse sur notre faim. C’est épouvantable de constater toute l’ignorance, les préjugés et les non-sens propagés dans la quasi-totalité des commentaires! Les jugements de valeurs sont « grandiosement » balancés d’un bord puis de l’autre, et finalement, on se rend compte que personne ne sait exactement de quoi il parle, sinon de sa propre « peur » et son incompréhension, soit d’elle-même ou des autres qui nous entourent (quand je dis autre, je ne le dis pas au sens des « étrangers » mais de toute « autre » personne, autre que soi-même…).
Finalement, on constate qu’on a peur de la religion parfois, certains n’aiment pas les libéraux, certains sont péquistes, certains sont en colère, mais pour la plupart des cas, je le répète, personne ne semble savoir de quoi on parle.
Apprendre l’ « étique », ce n’est pas apprendre l’ « étiquette », premièrement. L’éthique n’est pas un cours sur les bonnes manières, les postures qu’on doit avoir à table, etc… L’éthique, comprenez le comme un synonyme du mot morale. C’est drôle, lorsque j’étais au secondaire, j’avais des cours de morale. Personne n’était épouvanté par cela. Maintenant, on appelle ça éthique: tout le monde crie au drame!
De plus, la relation entre l’éthique et la religion est simple: la religion est une morale en soit. La religion, pour ceux qui la suive, est basée sur une dictée de chose qu’on doit ou ne doit pas faire. Un peu comme nos lois, ou nos jugements de valeurs. Pensons aux 10 commandements. « Ne pas tuer », c’est une morale, c’est de l’éthique, mais c’est aussi un commandement religieux. La morale a précédée la religion. Elle la suit aussi.
Si on veut devenir des Français, faudra s’attendre à vivre dans les mêmes conditions que les Français: émeutes, intolérance, drames, etc… La France est un petit territoire avec une trop grosse population de sans-papiers. C’est normal qu’elle soit différente de nous. Nous, on est un gros territoire, on a besoin de population et de main d’œuvre, et des bateaux d’immigrés illégaux ne débarquent pas à tout les jours chez nous! Comparer la France laïque à nous, comme si on était un état encore religieux, c’est dément!
Pour terminer, je ne vois aucun adolescent être choqué de ces cours… À part certains qui trouveront cela plate, (plusieurs trouvent les cours de français plates aussi, faut-il les enrayer???) aucun n’a été se plaindre sur la place publique pour toutes les « bêtises » qu’ils apprennent dans ce cours. Je remarque beaucoup de baby-boomers ou de gens très centrés sur eux-mêmes, obscurantistes et extrémistes dans leurs valeurs (l’athéisme est aussi considérée comme une religion, et il y a, je trouve, beaucoup d’extrémistes dans ce camp!), qui, au lieu de s’informer directement et poser des questions, se contentent d’être subjectifs et gueuler n’importe quoi. Je ne suis ni « religieuse », ni « pratiquante » de quoi que se soit, je suis une jeune femme qui n’a pas encore 30 ans et qui se demande pourquoi les gens sont si mal-informés, et surtout, qu’est-ce qui pousse ceux-ci à beugler contre des sujets qu’ils n’ont apparemment aucune connaissance.
Vous savez, j’ai lu dans un commentaire quelque chose qui pourrait répondre à mes questions: faut pas pousser la connaissance, faut juste apprendre à respecter.
Eh bien, respecter sans comprendre, c’est de la FOI. C’est un comportement hyper-religieux (croire sans voir, comprendre sans savoir). Le respect vient de la compréhension de l’autre, du différent, et comment comprendre sans apprendre???? Mais, bien sûr, si on part sur la prémices que personne ne veut rien entendre, savoir ou apprendre, comment peut-on alors parler d’un sujet sans dire de tas d’absurdités? Peut-être croyez-vous que parce que vous ne savez pas quelque chose, ça ne vous blessera point??? Mais c’est à vous que vous faites du mal en proférant tant de commentaires négatifs.
Ignorance est peut-être la plus grande source de bonheur pour certains, mais n’Est pas Confucius qui disait: « L’ignorance est la nuit de l’esprit, mais une nuit sans lune ou les étoiles. » Confucius, qui, soit dit-en passant, a créé une religion qui se nomme le Confucionnisme!
J’aurais un tas d’autres commentaires, mais je suis sûre qu’on trouvera assez de qualificatifs disgracieux pour me « remettre à ma place. » Je terminerai donc, en prenant soin de mentionner ceci: L’ignorance est la mère de tous les maux….
Bonjour à tous,
Et merci, Madame Stéphanie Robinson pour votre lucidité et surtout pour cette bouffée d’air frais qui n’a pas de relents de boules à mites……Merci de Erwan Basque.
Merci Mme Robinson de cette généreuse invitation. Un gentilhomme ne saurait résister à pareille requête.
Première correction. Conficius a créé une philosophie, pas une religion. Si vous avez fait de l’humour cela m’a échappé. 🙂
Deuxième correction. La France ne souffre pas de christianisme face à l’Islam, mais bien de racisme, comme tous les pays d’Europe, comme tous les pays du monde. Le racisme est humain.
Troisième correction. Celle-là est pour moi. Je suis un ignorant relatif face à la question de l’enseignement des matières à l’école. N’ayant pas d’enfants, j’observe d’un oeil détaché ce qui s’y passe.
De plus, je me suis laissé dire qu’il est interdit de sortir de l’école les manuels servant à l’enseignement de cette matière, l’éthique, qui devrait s’appeler morale, l’éthique étant réservée à une profession particulière et la morale à l’ensemble de la société ou des humains : l’éthique des notaires, la morale chrétienne, par exemple.
Il est donc difficile de parler avec intelligence de l’enseignement de cette matière lorsqu’il est impossible d’étudier les manuels. Cette stratégie me dépasse. Ce qui me dépasse encore plus c’est le silence des parents sur cette ignorance qu’on leur impose. Je préfère croire que l’on nous a mal renseigné et qu’il est permis de sortir ces manuels de l’école. 🙂
Si quelqu’un connait la vérité sur cette question qu’il se manifeste. On veut savoir, disait Théo Chantrier, à l’époque. 🙂
Cordialement
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Mes propos se résumerons à trois citations : celle de Gandhi, celle de Jean-Jacques Rousseau et celle d’Alexis de Tocqueville :
Gandhi affirme : « Les religions représentent des routes différentes qui convergent au même point. Peu importe si nos chemins ne sont pas les mêmes, pourvu que nous atteignions le même but. À vrai dire, il y a autant de religions que d’individus. Si un homme parvient au cœur de sa propre religion, il se trouve, de ce fait, au cœur même des autres religions (…) Après une étude et une expérience approfondies sur cette question, j’en suis venu à la conclusion que 1) toutes les religions sont vraies; 2) aucune n’est tout à fait exempte d’erreurs; 3) toutes les autres me sont presque aussi chères que la mienne, dans la mesure où notre prochain devrait nous êtres aussi cher que nos proches parents. J’ai autant de vénération pour la foi des autres que pour la mienne… Dieu a créé différentes religions, tout comme il a créé leurs adeptes. Comment donc pourrais-je concevoir que la foi de mon voisin soit inférieure, et souhaiter qu’il se convertisse à ma religion ? Si je suis vraiment un ami loyal, je ne peux que prier pour lui souhaiter de vivre en parfait accord avec sa propre foi. Il y a plusieurs demeures dans le royaume de Dieu et elles sont toutes aussi saintes. QUE PERSONNE NE REDOUTE DE VOIR S’AFFAIBLIR SA PROPRE FOI EN SE LIVRANT À UNE ÉTUDE RESPECTUEUSE DES AUTRES RELIGIONS. La philosophie hindoue voit des fragments de vérité dans toutes les religions et nous enjoint d’avoir du respect pour chacune (…) La tolérance est aussi éloignée du fanatisme que le Pôle Nord du Pôle Sud. Une connaissance approfondie des religions permet d’abattre les barrières qui les séparent » (Gandhi, Tous les hommes sont frères : vie et pensées du Mahatma Gandhi d’après ses œuvres, Éditions Gallimard, Commission Française pour l’UNESCO, 1969).
Et Jean-Jacques Rousseau d’ajouter : « Émile qu’il ne pût apprendre de lui-même par tout pays, dans quelle religion l’élèverons-nous ? À quelle secte agrégerons-nous l’homme de la nature ? La réponse est fort simple, ce me semble ; nous ne l’agrégerons ni à celle-ci ni à celle-là, MAIS NOUS LE METTRONS EN ÉTAT DE CHOISIR CELLE OÙ LE MEILLEUR USAGE DE SA RAISON DOIT LE CONDUIRE » (Jean-Jacques Rousseau, Émile ou de l’éducation, Garnier-Flammarion, Paris, 1966).
Alexis de Tocqueville affirme : « La liberté voit dans la religion la compagne de ses luttes et de ses triomphes, le berceau de son enfance, la source divine de ses droits. Elle considère la religion comme la sauvegarde des mœurs ; les mœurs comme la garantie des lois et le gage de sa propre durée » « On ne peut donc pas dire qu’aux Etats-Unis la religion exerce une influence sur les lois ni sur le détail des opinions publiques, mais elle dirige les mœurs, et c’est en réglant la famille qu’elle travaille à régler l’État » « C’EST LE DESPOTISME QUI PEUT SE PASSER DE LA FOI, MAIS NON LA LIBERTÉ. La religion est beaucoup plus nécessaire dans la république qu’ils préconisent, que dans la monarchie qu’ils attaquent, et dans les républiques démocratiques que dans toutes les autres » (Alexis de Tocqueville, De la Démocratie en Amérique, Tome I, Flammarion, Paris, 1981).
Eric Folot