Me promenant hier dans le chic centre-ville de Montréal et admirant les affiches commerciales sur les magasins, boutiques, restos et banques, j'ai vu, comme à l'habitude de plus en plus d'affiches bilingues ou qui, carrément, ont très peu ou pas de français du tout. (*)
Dans les prochains jours, si vous en voyez, quel que soit la ville, le quartier ou la région où vous habitez, auriez-vous l'amabilité de m'envoyer ici vos exemples et la ville où vous les avez vus? (Mais sans les coordonnées précises. Ce n'est ici qu'un exercice d'échange d'information pour voir si cette situation est passablement étendue ou non.)
Ce ne sera certainement pas «scientifique» comme recensement, comme on dit.
Mais il y a des chances que ce petit recensement maison soit tout au moins aussi représentatif de la situation du français dans l'affichage commercial, sinon plus, qui sait, que ce que nous sert ce très cher Office québécois de la langue française…
Et Twitter cette demande si le coeur vous en dit aussi….
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(*) Évidemment, l'affichage commercial «bilingue» est légal dans la «mesure» où le français est «prédominant». Un concept, par contre, selon la Loi, d'une subjectivité étonnante. Tout comme les raisons sociales en anglais seulement le sont aussi…
A Hull, il y a un très bon restaurant, Le Panaché, M. Radwansky qui aimait la bonne chaire et le bon vin, très dispendieux, y allait souvent. Il s’est rertouvé devant les tribunaux, on s’en souviendra. Un grand ami des Libéraux…
Ce restaurant, très recherché, sur la rue Eddy, a maintenant une affiche au néon qui dit ‘ Open « . Pas Ouvert, mais Open. Je n’y mettrai plus les pieds. C’est malheureux, car si je mangeais les même plats que M. Radwansky, je me contentais du vin maison. Chacun son budget. 🙁
Montréal s’anglicise, ça tout le monde le sait sauf les libéraux de J.Charest et le maire M. Tremblay, nos malheurs ne font que commencer.
C’est désolant. Comme Québécois, je me sent impuissant et trahit
par l’indifférence de nos gouvernements.
Toujours les gouvernements et jamais les citoyens qui agissent.
Personellement quand j’ai été interpelé en anglais dans un grand magasin à chaîne , rue Ste-Catherine, je me suis plaint au service à la clientèle de la chaîne, et devinez quoi: ils m’ont répondu en français de Toronto et s’en sont occupé directement. Je suis retourné plusieurs fois, aucune récidive .
Mais la réaction typiquement québécoise c’est d’interpeler le gouvernement qu’il s’en occupe. Triste constat .
Les clients de tous les commerces ont beaucoup plus de levier que n’importe quel inspecteur gouvernemental débordé.
Conscient que nos lectures influencent souvent nos propos et pour ne rien cacher, les miens concernant l’affichage bilingue me ramènent à une lecture que je termine à peine et qui s’intitule : L’invention d’une minorité, les Anglo-Québécois. Son auteur, Josée Legault. Il est difficile de ne pas prendre en compte les analyses qu’elle y fait sur la naissance, ou peut-être faudrait-il dire l’avortement d’une minorité. En effet, à partir de l’affirmation politique du Québec francophone et de son désir concomitant de se voir et de se définir comme une majorité au Québec, et celà entre autres affirmations, à partir de l’affirmation de sa langue par des lois successives allant de la promulgation de la loi 22 à celle de la loi 101, en passant par la loi 178 sur l’affichage, la communauté minoritaire anglophone n’a eu de cesse de s’y opposer et de s’appuyer sur la Cour fédérale pour faire reconnaître des droits présentés comme étant des droits strictement individuels, mais qui sont sociologiquement et politiquement collectifs.
C’est ainsi qu’en s’appuyant sur le pouvoir fédéral et la Charte canadienne, les représentants de cette communauté anglophone en sont venus à faire charcuter une loi, la loi 101, qui ne visait pourtant qu’a faire reconnaître cette vérité historique et sociologique, soit celle que les Franco-Québécois forment une majorité linguistique au Québec. Cette bataille d’arrière garde, les Anglo-Québécois l’ont mené derrière l’étendard du parti Égalité qui a su mettre au pas tous les Anglo-Québécois qui ne partageaient pas son point de vue. Ce livre nous montre aussi l’insistance des porte parole des Anglo-Québécois à ne considérer que la langue maternelle des locuteurs quand ils présentent leurs statistiques sur la langue au Québec, oubliant par calcul politique que la langue d’usage fait considérablement grossir leurs effectifs, de même qu’à passer sous silence dans quel sens se font les transferts linguistiques. C’est ainsi qu’en se fondant sur une statistique du recensement de Statistique Canada qui date un peu, mais qui en dit long, on apprend que la communauté anglophone du Québec passe alors de 678 785 à 796 695 individus.
On comprend à partir de là l’acharnement avec lequel cette communauté, qui refuse d’ailleurs de se considérer comme telle, d’abord pour des raisons évidentes quant à l’identité de base, mais surtout pour ne pas avoir à se définir en tant que minorité, se bat contre tout espèce de loi ou de règlements qui tarirait la source à laquelle elle puise sa progression, soit l’assimilation des immigrants à sa langue. Par contre et en prenant cette même mesure, soit l’écart entre la langue maternelle et la langue parlée à la maison, on constate que la réalité est tout autre pour les communautés francophones hors Québec. Traduit en indice, ce rapport donne un indice de 1.17 pour les Anglo-Québécois contre des indices toujours largement inférieurs à celui des Anglo-Québécois pour les Francophones hors Québec, sauf au Nouveau- Brunswick où il est de .92, puisqu’il est souvent inférieur à .5 et peut même aller à aussi peu que .38 en Saskatchewan et en Colombie Britannique.
On comprendra donc que les propos de l’auteur de ce blogue dans ce billet n’ont rien à voir avec une quelconque faculté olfactive…
Bonsoir à tous,
En Novembre 2009, étant PC plutôt que de l’autre que je vois comme un culte, une vénération, je me rendis pour négocier l’achat rue Sainte-Catherine dans un immense magasin portant la bannière anglophone. En voulant passer de Vista, qui sonne international à Windows sept et non pas < seven >. Car dans ce magasin, tous les vendeurs où presque sont Magrébins et parlent un excellent francais. Point n’est besoin de dire que personne n’a poussé les haut cris et l’exigence d’être servi en francais ici pour moi est nécessaire même en étant Canadien. Et merci, de Erwan Basque.
Bonjour madame Legault,
Voici un lien qui vous intéressera sûrement concernant l’état de notre langue à Montréal…
http://www.montrealfrancais.info/search/node/affichage%20anglais
Vous pouvez contacter monsieur Mario Beaulieu, le Président de la SSJB, qui travaille fort sur la question. Je n’ai pas retrouvé le lien mais il a énormément de photos d’affichages anglaises dans nos rues.
Jeanne du Lys
Si les Québécois continuent d’élire le PLQ et n’exigent pas de se faire servir en français, ça ne va pas s’améliorer.
Solution pour les francophones, voter stratégiquement, à la prochaine élection en votant en bloc pour le candidat qui a plus de chances de défaire celui du PLQ dans chaque comté à la place de diviser le vote des opposants entre les divers partis. Nos anglophones réussissent bien à faire élire le PLQ en votant en bloc pour ce parti.
Pour ma part, je ne suis pas du tout convaincu que Montréal soit à s’angliciser. J’incline même à penser le contraire. Des anglophones qui voilà vingt à vingt-cinq ans peinaient à baragouiner deux mots en français, eh bien ces anglophones s’en tirent assez bien aujourd’hui – et parfois parlent un français plus correct que certains pourtant francophones…
Pour ce qui est de l’affichage, ce qui m’a toujours un peu fatigué depuis cette obligation légale d’afficher en français, c’est l’accent mis sur le français et non sur la qualité du français.
Ainsi, résidant depuis des décennies du côté du centre-ouest de Montréal, soit le secteur Côte-des-Neiges / Notre-Dame-de-Grâce, je me dois de déplorer qu’il s’y trouve des affiches (grosses, petites, imprimées ou encore rédigées à la main) bourrées de grosses fautes ici et là… – mais ces affiches sont en français!
Vouloir donner prédominance au français, c’est très bien. Mais si on veillait aussi à ce qu’il s’agisse d’un français de bonne qualité, ce serait encore mieux. Beaucoup mieux.
Voilà le cheval de bataille qu’aurait dû dès le début enfourcher notre Office québécois de la langue française. (Plutôt que d’y aller d’un comportement enfantin et tatillon consistant à mesurer la taille des lettres des mots en anglais vs celle des mots en français…)
M. Perrier a raison sur le fond mais faut pas lâcher la patate sur l’affichage parce que la menace d’anglicisation rôde à Montréal et à Brossard itou même s’il faut se conserver quelques anglophones pratiquant au Québec, pour nous pratiquer la conversation anglaise, de temps en temps, si nous ne voulons pas devenir poches en anglais comme eux le sont en français.
Déjà que notre niveau de français n’est pas très élevé quand nous nous comparons aux Français de France. Sans nos anglais,, faudrait se rendre en Ontario ou au Nouveau-Brunswick pour prendre un petit bain d’anglais pratique à part de la télé anglaise qui domine au Québec en nombre de canaux.
Si vous avez à coeur la langue de Molière, pouvez-vous faire circuler dans votre milieu!
Merci à l’avance!
CENTRE-VILLE DE MONTREAL
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Une anglicisation fulgurante en photos et vidéos
Déjà un millier de dérogations à la Charte de la langue française!
Et ce ne sont ni des rumeurs, ni des ouï-dire, ni des peurs mal-fondées, ni des épouvantails à moineaux, ce n’est qu’un constat.
Et comme Paul Watzlawick, philosophe et grand psychanalyste, dit bien dans sa formule: « La déliquescence des cultures précède la disparition des sociétés ».
« Quand nous défendons le français chez nous, ce sont toutes les langues du monde que nous défendons contre l’hégémonie d’une seule. » – Pierre Bourgault
Allez constater sur ce site pour voir en totalité le millier d’infractions à la loi 101
au centre-ville de Montréal :
http://www.imperatif-francais.org/bienvenu/articles/2008/montreal-anglais.html
Pour un bref apercu (si vous manquez de temps), allez visitez ce lien:
http://www.youtube.com/user/montrealenfrancais
Gilles Thompson
M. Thompson,
Un café minable qui risque de disparaître dans 6 mois est un mauvais exemple « d’anglisation fulgurante«
Il y a 425 000 personnes à Montréal qui ont l’anglais comme langue maternelle, voulez-vous qu’ils aillent dans les catacombes pour utiliser leur langue ?
Encore une fois, ce sont les individus-clients et non les fonctionnaires qui feront la différence. Des infractions à tous les règlements il y en aura toujours. Pensez-vous qu’un jour les automobilistes se dompteront au point où il n’y aura plus de constats d’infractions de stationnement ?
Hier j’étais à l’urgence de l’hôpital de Verdun avec une main fracturée. Assis dans le département de la radiologie nous avions la chance de regarder et d’écouter la télévision sur écran géant, une façon subtile de nous faire oublier le manque de personnel et de l’attente interminable à l’urgence trois mandats après que notre Patapouf national nous promettait de d’améliorer l’attente dans les hôpitaux. Avec le personnel et les patients nous étions à 90 % francophones d’après les conversations que j’entendais ici et là et pourtant l’émission en cours sur cet écran en était une anglophone syntonisée sur la chaine History. J’imagine que la personne qui avait la responsabilité du choix des émissions était un parfait colonisé, un Elvis Gratton en puissance où un anglophone qui domine les autres dans un environnement de soumission de style canayen français.
Combien de films québécois francophones et de séries québécoises francophones utilisent des chansons anglophones dans leur création. Je suppose que les artistes québécois francophones sont incapables de faire des bonnes chansons ?
En ce qui a trait au commentaire de Monsieur Perrier je crois qu’il faut arrêter de justifier les abus et le non respect de la loi 101 à cause de quelques fautes d’orthographes en français que nous pouvons constater de temps en temps. Oui il faut améliorer le français parlé et écrit au Québec mais cela n’est pas incompatible avec une loi 101 forte et respecter par la collectivité. Et concernant le commentaire de Monsieur Lépine c’est évident que la volonté individuelle de se faire respecter dans notre langue c’est très important mais hélas pas suffisant. Que dirions nous si la police décidait de ne plus donner de contraventions aux gens qui ne respectent pas le code de la route en espérant que les citoyens se charge de faire comprendre aux coupables que ce n’est pas fin de bruler un feu rouge ?
À votre place pôvre M. Asselin, je me serais levé pour changer le poste. Big F deal ! Mais non, au lieu d’agir individuellement, on se plaint entre souverainistes sur les sites déjà acquis à la cause et on envoie des pétitions pour augmenter le nombre d’inspecteurs. Et on fait un procès d’intentions en plus, poste anglais = parfait colonisé, ou anglo dominateur, un peu d’idées reçues avec ça ?
Est-ce qu’un inspecteur aurait donné un PV pour cause d’écoute d’un programme en anglais ?
Cher monsieur Lépine,
Votre mauvaise foi est si apparente.
Je mets en ligne un lien ou il y un millier d’infractions à la loi 101.
Cinq minutes plus tard, vous réagissez en disant que c’est loin de démonter qu’il y a une anglicisation fulgurante au centre-ville de Montréal.
Les avez vous regardez une a une ces photos???
Faites-le!
Et réagissez dans 5 heures!
C’est le minimum de temps que cela prend pour examiner chaque photo.
gilles thompson
Impossibe de changer le poste pôvre Monsieur Lépine ce n’était qu’un écran .
En fait vous devez vous aussi être branché en anglais en permanence chez-vous .
Super David toujours prêt à défendre les pôvres petits anglos affligés et torturés du Québec .
Big F deal comme vous dites !
Bonjour à tous,
Et si par devoir citoyen d’exiger que le client soit servi dans la langue de Molière comme Monsieur Lépine le mentionnait plus haut ! Et non pas se fier aveuglément à l’Office de la Langue Francaise qui est débordée de plaintes fusant de toutes part avec un personnel qui y travaille dans l’extrême limite de nos moyens financiers ! Et que dire du tatillonnage de certains qui leur font perdre un temps précieux sur certaines banalités, sur des plaintes farfelues comme celle faite par un Québécois francophone il y a une dizaine d’années contre une animalerie de la rue Sherbrooke dans Notre-Dame de Grâces parce qu’un perroquet en vente sur les lieux écorchait certaines oreilles en hurlant : < HELLO > à tous les clients entrant dans l’animalerie de la rue Sherbrooke. Car là est un exemple patent de pure perte de temps et d’énergie consumée pour ne pas dire de la bêtise humaine ! Et merci, de Erwan Basque.
Mr/Mrs Bocks,
Je vous demande d’etre conciliant envers les pequisses qui ecrivent sur ce blogue. Ils sont faibles, vivent dans la peur et ne peuvent s’empecher de se placer en subordonne a tout dans ce pays, parceque leur message en est un de soumission, de faiblesse et de peur.
Je suis parfaitement d’accord avec vous: Il y a des familles anglophones Montrealaises de plus de dix generations, et ne serait-ce que par simple respect, nous nous devons de leur faire place aussi. Mais bon, telle pointe de civisme est impossible avec les extremistes syndicalo-pequistadores.
J’ajouterais meme que le fait francais non seulement n’est pas en danger, mais continue de se developper. Je pense a Quebec, avec moins de 4% de chomage, qui sera sans contredit la nouvelle metropole economique de la province d’ici 10 a 20 ans. Montreal est plutot dans la ligne des villes zombies comme Detroit ou Buffalo: en declin lent et constant. Alors meme si cette ile isolee adopte un seule et unique language, ce ne sera d’absoluement aucune importance. Tout le monde s’en fout.
DL
M. Thompson,
Pensez-vous en toute honnêteté qu’avec une photo obscure d’un menu d’un resto indien dans un sous-sol perdu de la rue Bishop, à deux pas des 35 000 étudiants de Concordia vous allez monter un dossier digne d’une plainte aux Nations-Unies pour non respect de la langue française au Québec ?
Votre naïveté n’a d’égal que votre zèle mal placé.
M. Asselin, qui incapable de changer lui-même un poste qui déplaisait, n’oserait jamais demander au préposé de le faire pour lui, il doit résolument conserver son énergie pour écrire des longs diatribes sur les méchants anglais en affublant ceux qui, comme moi le trouve ridicule, en nous affublant de haute trahison ou de vouloir défendre l’ indéfendable, alors que tout ce que nous disons c’est qu’il s’auto-ridiculise et encore plus niais à mes yeux, il nuit à la cause de la langue française qu’il prétend défendre.
La langue française au Québec est beaucoup trop importante pour laisser aux seuls séparatistes le soin de la défendre. Votre complexe de grandes victimes de l’histoire est une nuisance à la cause du français et vous ne vous en rendez même pas compte.
Je vous rappelle qu’une nétiquette dont les principaux points sont énumérés ci bas a été implantée hier. Vous vous prions donc de la respecter.
– Ne pas faire d’attaque personnelle;
– Vos réactions à un billet de blogue et/ou un article, doivent être en lien avec le sujet initié par le blogueur dans ledit billet;
– Ne pas multiplier inutilement le nombre de réactions que vous soumettez à un même billet;
– Les commentaires qui ne s’adressent qu’à une seule personne se seront pas acceptés afin d’éviter qu’un dialogue entre deux personnes ne s’installent. Pour communiquer avec un autre membre, veuillez plutôt utiliser les messages privés;
De plus, nous vous rappelons que Voir se réserve le droit de supprimer, sans préavis, des commentaires du site.
Pour de plus amples détails:
http://www.voir.ca/community/netiquette.aspx
Merci de votre compréhension.
Que s’est-il donc passé ici pour que les choses dérapent, dégénèrent à ce point?
Le cas de la langue française est certes préoccupant, mais ce n’est certainement pas d’invectives en invectives que nous parviendrons à arranger quoi que ce soit.
Et puis, une politesse élémentaire dans les réactions à cette question serait beaucoup plus productive. Il y a énormément de pain sur la planche et c’est vraiment à chacun de nous de tacher de faire intelligemment la part des choses.
Les insultes et attaques personnelles ne régleront jamais rien. Elles ne feront effectivement qu’empirer les relations entre ceux et celles qui habitent le Québec. Soyons plutôt constructifs. Reconnaissons qu’il y a des manquements déplorables de la part de certains, mais aussi qu’il y a de réels efforts de la part de plusieurs autres pour améliorer graduellement le voisinage entre nous tous.
Ne soyons pas stupidement butés – et encore moins agressifs.
La vie est trop courte pour que l’on se chamaille tels des enfants dans une cour d’école…
En conformité avec la nétiquette, nous avons supprimé plusieurs réactions cet après-midi sur le présent blogue.
En effet, les attaques personnelles et les dialogues à deux ne sont plus tolérés.
Vous tenons aussi à rappeler que le profil des membres qui récidivent seront suspendus, voire même supprimés.
http://www.voir.ca/community/netiquette.aspx?section=100
Ce qui me dérange autant que l’affichage et l’accueil en anglais dans un commerce, c’est les employés qui se parlent en anglais constamment. Il fut un temps où il était fréquent d’entendre ce genre de chose à l’ouest du boulevard Saint-Laurent, mais maintenant ça se répand à l’est. L’autre jour, c’était sur Mont-Royal dans un commerce de chaussures. L’employé anglophone parlait en anglais avec l’employée francophone pendant que cette dernière me servait. J’avais l’impression d’être en Ontario.
P.S. : merci pour le ménage dans les commentaires. C’était un peu lourd pour le reste des blogueurs (À mon humble avis).
Bravo à l’équipe de voir.ca pour le ménage! Ça fait beaucoup de bien.
Toujours très intéressant de lire les propos des assidus plus respectueux.
Sur une annonce dans un abri-bus, il y a ce slogan, dans un quartier montréalais à 95% franco :
Aidez-moi à construire un Children tout neuf (le C est presq’une minuscule)
Fondationduchildren.com
J’ai tapé cette adresse (qui n’a pas de sens) dans google et ça m’a amené à cette adresse pourtant bien française : fondationpour enfants.com.
Alors pourquoi ne pas l’avoir écrite sur l’annonce?
Sur le site, on apprend que c’est une annonce pour une levée de fonds pour la construction d’un nouvel hôpital faite par la Fondation de l’Hôpital de Montréal pour enfants. Tout est écrit dans un très bon français.
Un lien nous envoie au site de l’hôpital. À côté du logo de l’hôpital, les noms français et anglais sont écrits. Même que celui en français est écrit en premier….
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Vu aujourd’hui à Le Gardeur et Charlemagne (est de Montréal) :
Napa Auto care
Carquest pièces d’auto
Scrapbooking
Pâtisserie chocolatshow
Pro fitness
Auto value pièces d’auto
Un petit aperçu de la situation en Outaouais, dans la ville fusionnée de Gatineau et dans la capitale de tous les Canadiens…
La bilinguisation de l’affichage, présente depuis toujours dans la partie ouest de la région de Gatineau (càd Aylmer – anglophone à 40 %) a récemment augmenté de façon fulgurante dans les parties plus à l’est comme Hull et l’ancienne ville de Gatineau qui sont francophones à 85, 90 et même 95 %.
Dans le secteur de l’ancienne ville de Gatineau où j’habite, l’affichage dans les commerces, qu’il s’agisse de chaînes américaines, canadiennes ou québécoises, est de plus en plus bilingue « mur à mur ». On parle d’entreprises comme Wal-Mart, Rona, Loblaws, IGA, Métro, Winners, Home Dépôt, Banque Royale, etc. Il y a cinq ans à peine, pas mal tout était en français seulement mais il semblerait que dès qu’on ouvre un nouveau commerce ou qu’on pose une nouvelle affiche dans un commerce existant, il faut maintenant que ce soit bilingue. Certaines grandes surfaces vont même jusqu’à faire toutes leurs annonces sur leurs haut parleurs bilingues, et j’ai même déjà entendu des trucs du genre « Paul, ligne un SVP… Paul, line one please ».
Bien sûr, comme c’est le cas à Montréal il semblerait aussi qu’il soit illégal (et que les peines pour infraction soient très sévères) pour un commerce de Gatineau de syntoniser une station de radio francophone sur son système de son. Alors partout à Gatineau ce sont des stations anglophones d’Ottawa qu’on entend.
Il y a aussi dans mon coin une légère augmentation du personnel de service ne pouvant ou ne voulant pas nous servir en français. Ça n’a jamais été un gros problème dans le secteur que j’habite mais voilà que ça commence à arriver une fois de temps en temps dans des coins où on ne s’y attendrait pas. Si je ne peux pas dire que ça m’arrive souvent de ne pas me faire servir en français dans mon coin, ces jours-ci j’ai certainement à insister plus souvent qu’avant. Avant, on ne m’abordait jamais en anglais. Maintenant, ça arrive quelques fois par mois, et parfois on me fait sentir comme un emmerdeur… mais pour l’instant en tout cas on peut toujours me parler en français, même si c’est parfois à contre-coeur.
Mes amis et collègues qui habitent dans le secteur ouest de Gatineau à Aylmer signalent que le service en anglais seulement est devenu très fréquent dans leur coin, ce qui semble être un renversement de tendance par rapport aux années 80 et 90 où le français avait beaucoup progressé dans ce coin.
Partout à Gatineau, c’est assez fréquent aussi que les employés des commerces (particulièrement dans les restaurants), même si la très grande majorité sont francophones, se parlent entre eux en anglais entre à 100 % alors que les clients sont (encore) servis en français. Il m’est même arrivé à plus d’une occasion qu’un serveur ne se souvienne pas du nom français pour un aliment, en expliquant « j’ai juste le mot anglais en tête parce qu’en cuisine ici, tout se passe en anglais ». Dans des restos de fine cuisine française, par-dessus le marché.
À la lecture de cette mini-montée de lait, on pourrait croire que je suis contre le bilinguisme. Pourtant, ce n’est pas du tout le cas. Ce qui me dérange, c’est le bilinguisme à sens unique.
Dans une région frontalière comme la mienne, on est à même de constater qu’alors qu’une énorme opération de bilinguisation semble avoir cours à Gatineau, à Ottawa on va dans le sens inverse. On sait déjà tous que le service en français à Ottawa est rarissime (il faut avoir la bonne fortune de tomber sur un francophone : vous avez environ 2 chances sur 10 d’après moi). Mais jusqu’à récemment, il y avait pas mal d’affichage bilingue, surtout dans la partie centre-est et est de la ville. Tout ceci est en train de changer et on assiste lentement mais sûrement à la disparition du peu de français qu’il y avait sur la rue Rideau, dans le marché By, au Centre Rideau, au Centre commercial St-Laurent et dans le secteur jadis francophone d’Orléans en banlieue est de la capitale.
Il faut dire que ce secteur d’Ottawa avait fait beaucoup de progrès au chapitre du français dans les années 80 particulièrement. Mais comme à Gatineau on profite de toutes les occasions pour tout bilinguiser, en revanche à Ottawa on remplace les vieilles affiches bilingues par des nouvelles affiches en anglais seulement, et quand on ouvre un nouveau commerce dans les quartiers Vanier et Orléans, on fait complètement abstraction du fait français.